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Rapport de stage

Thème : « Audit financier »

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Sommaire

1. Généralités sur l'Audit

1.1. Notion d'Audit

1.2. Les objectifs fondamentaux de l'audit

1.2.1 Emission d'une opinion sur la qualité de l'information financière

1.2.2 Détection de la fraude

1.2.3 Amélioration de la gestion

2. La démarche générale d'audit et son déroulement

2.1 La démarche d'audit

2.2 Déroulement de la démarche

3. Cas pratique : Audit d'une société industrielle(Cycle immobilisations autres


que financières)

3.1 Evaluation du dispositif du contrôle interne

3.2 Contrôle des comptes

Conclusion

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1. Généralités sur l'Audit

1.1. Notion d'Audit

L'audit financier (audit externe) est la notion d'origine de l'audit, il a pour finalité la
certification des états financiers.

Aujourd'hui encore on emploie souvent l'un pour l'autre les termes audit et audit
financier. L'évolution des informations générées par l'entreprise a entraîné
indirectement l'apparition de conceptions plus extensives de l'audit, tout d'abord
l'audit interne et ensuite l'audit opérationnel.

A l'origine purement financier et comptable, l'audit interne s'est orienté


progressivement vers un domaine d'intervention beaucoup plus large, il s'est étendu à
toutes les opérations et fonctions de l'entreprise d'où l'apparition de la notion d'audit
opérationnel.

L'auditeur opérationnel ne se contente pas de constater des effets au niveau de


l'information disponible, mais recherche aussi loin qu'il faut dans l'organisation de
l'entreprise, les causes profondes des phénomènes qu'il a observés.

Dans la suite de ce rapport, il est désigné par le terme audit uniquement l'audit
financier et comptable.

1.2. Les objectifs fondamentaux de l'audit

1.2.1 Emission d'une opinion sur la qualité de l'information financière

Une mission d'audit financier a pour objectif de permettre à l'auditeur d'exprimer une
opinion motivée selon laquelle les états financiers ont été élaborés conformément à

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un référentiel comptable identifié et qu'ils traduisent d'une manière régulière et
sincère la situation financière de la société.

L'opinion de l'auditeur renforce la crédibilité de l'information financière en donnant


une assurance élevée mais non absolue que cette information comptable contenue
dans les comptes annuels est fiable et qu'elle donne, au regard des principes
comptables généralement admis, une image fidèle de la situation financière de la
société.

L'assurance absolue en audit ne peut être atteinte en raison de la mise en œuvre de la


technique des sondages et des limites inhérentes à tout système comptable et de
contrôle interne.

Dans son rapport l'auditeur est amené au vue des conclusions de ses travaux à :

- Certifier sans réserve ;

- Certifier avec réserve ;

- Refuser de certifier.

1.2.2 Détection de la fraude

Du fait de la mise en œuvre de ses objectifs fondamentaux, l'audit touche


inévitablement à un certain nombre de domaines connexes par rapport auxquels il
convient de le situer ; il s'agit notamment de la détection de la fraude.

D'une manière assez naturelle, on aurait tendance à faire de la détection de la fraude


l'objectif fondamental du contrôle des documents financiers.

En fait, les obligations de l'auditeur dans ce domaine procèdent uniquement de son


objectif fondamental de vérification de la régularité et de la sincérité des comptes. En
d'autres termes, la détection de la fraude doit être envisagée comme une conséquence
et non comme une finalité. L'auditeur est tenu de révéler les fraudes que son action
lui fait découvrir, il ne doit en aucun cas aborder ces contrôles en présumant la

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mauvaise foi ou la malhonnêteté des différentes personnes (exécutants et dirigeants)
qui contribuent à l'élaboration des états financiers.

1.2.3 Amélioration de la gestion

L'amélioration des procédures résulte de la révélation par l'auditeur des insuffisances


du dispositif du contrôle interne. La note de recommandations sur le contrôle interne
qu'adresse généralement l'auditeur à son client contient une synthèse des
insuffisances de ce dispositif avec les recommandations que formule l'auditeur en
vue d'améliorer les points de contrôle et de protection du patrimoine.

L'audit a des aspects constructifs du fait principalement de l'identification des


problèmes. Le respect de son autonomie impose cependant à l'auditeur de dissocier
le rôle d'audit de celui du conseil particulièrement dans un mandat de commissariat
aux comptes où la non immixtion dans la gestion est explicitement prévue par la loi..

L'audit ne se définit pas seulement par ses objectifs, mais aussi par un certain nombre
de normes.

2. La démarche générale d'audit et son déroulement

2.1 La démarche d'audit

On peut décomposer la démarche de l'auditeur en trois étapes essentielles et


complémentaires :

* L'acquisition d'une connaissance générale de l'entreprise ;

* L'évaluation du dispositif de contrôle interne, ;

* Le contrôle des comptes.

Il est relevé que la première action de l'auditeur n'est pas d'examiner les comptes qu'il
a à contrôler, mais au contraire de comprendre d'une part l'activité de l'entreprise et
l'environnement dans lequel elle évolue, et d'autre part l'organisation que s'est donnée
l'entreprise pour mettre en œuvre son activité. Il en résulte que l'auditeur aborde la

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certification non pas en examinant les comptes dans l'ordre du plan comptable, mais
en contrôlant simultanément les comptes qui se rattachent à une même opération.

L'auditeur est ainsi amené à conduire sa démarche sur la base d'un découpage
modulaire, par exemple : immobilisations / amortissements, achats-autres charges
externes / fournisseurs, etc

2.2 Déroulement de la démarche

2.2.1 Prise de connaissance générale de l'entreprise

L'auditeur commence à se faire une documentation sur l'activité de l'entreprise et ces


particularités avant même d'intervenir sur place. Ceci se fait au moyen de
consultation de dossiers des clients du même secteur, par une recherche de
documentation externe auprès d'associations professionnelles ou le cas échéant
d'internet.

Le premier contact avec le client se fait généralement en présentant l'équipe d'audit à


l'entreprise. En retour, le client présente les collaborateurs avec lesquels les auditeurs
seraient amenés à travailler tout au long de la mission. L'assistance de toute l'équipe
d'audit à la première réunion est primordiale dans la mesure où elle permet à tout le
monde d'être au même niveau d'information ce qui est essentiel pour éviter les
décalages éventuels au niveau de la compréhension de l'activité.

Le premier contact permet au client de présenter à l'équipe des auditeurs l'entreprise,


son historique, ses activités, les faits marquants qu'ont connu les derniers exercices,
les objectifs que s'est fixés la Direction, la position par rapport à la concurrence, etc...

Ce premier contact permet aussi à l'auditeur de connaître la structure de l'entreprise,


les différents centres de décision, les responsabilités de chaque département et le
circuit de production de l'information comptable.

L'auditeur peut se servir de questionnaires destinés à lui permettre de mieux


connaître l'entreprise

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Pour corroborer sa connaissance de l'entreprise, l'auditeur est appelé à demander aux
responsables tous les documents utiles à sa mission et essentiellement :

* Organigramme de l'entreprise ;

* Les derniers rapports d'activité

* Les derniers rapports d'audit et de gestion

* Le manuel de procédures comptables ;

* Les notes de service relatives à l'organisation comptable ;

* Les derniers PV des Conseils d'Administration et des Assemblées Générales.

Ce premier contact s'achève généralement par une visite des lieux (usines, magasins,
bâtiments administratifs...) pour mieux connaître l'entreprise.

L'auditeur peut aussi prendre contact avec l'expert comptable chargé de la


supervision de la comptabilité de l'établissement et aussi avec l'auditeur précédent
pour clarifier davantage les particularités de sa mission. Il peut en outre demander
autorisation au client pour voir les dossiers de travail de son prédécesseur.

2.2.2 Evaluation du contrôle interne

Cette évaluation se fait selon une démarche contenant cinq étape :

 La saisie des procédures :

L'objectif de l'auditeur est de formaliser les procédures existantes. Ce travail


s'effectue soit en consultant le manuel de procédures de la société s'il en existe un à
l'entreprise soit en les faisant décrire par les différentes personnes qui les mettent en
œuvre.

 Les tests de conformité :

Il s'agit d'une technique d'audit dont l'objectif est de s'assurer que cette procédure
existe et qu'elle est d'application générale. Ces tests doivent permettre à l'auditeur de

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s'assurer que les procédures de contrôle interne en place sont conformes pour tous ses
points forts à ce qui a été décrit dans le manuel des procédures ou à la présentation
faite. Ils englobent diverses techniques comme l'enquête, l'observation, l'examen des
documents prévus dans la procédure.

 Evaluation préliminaire du contrôle interne :

Cette étape consiste à dégager, à partir de la description des procédures, d'une part les
sécurités qui garantissent la bonne compréhension des opérations, et d'autre part, les
défaillances qui font naître un risque d'erreur ou de fraude. Cette étape débouche sur
la détection des points faibles et des points forts du contrôle interne.

 Tests de permanence :

Ces tests ont pour objectif de vérifier que les procédures correspondant aux points
forts théoriques du contrôle interne sont d'application permanente. Ce sont des tests
très importants puisqu'ils doivent donner à l'auditeur la conviction que les
procédures contrôlées sont appliquées en permanence et sans défaillance.

 Evaluation définitive du contrôle interne :

Au terme des tests de permanence, l'auditeur doit être en mesure de déterminer les
faiblesses de fonctionnement qui découlent d'une mauvaise application des points
forts en plus des faiblesses imputables à un défaut dans la conception du système. Il
récapitule pour chaque module les constatations effectuées complétées par des
recommandations permettant au client d'améliorer ses procédures.

2.2.3 Examen des états financiers

L'évaluation du contrôle interne permet à l'auditeur de définir l'ampleur des travaux à


mettre en œuvre en vue de la certification des comptes annuels. Ainsi, les points forts
du système justifieront certains allègements du programme de travail (moins de tests
de détail) et inversement les points faibles de contrôle interne le conduit à renforcer
ses tests.

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L'auditeur met en oeuvre plusieurs techniques en vue de la certification des comptes.
Ces techniques diffèrent par leur nature, par leurs objectifs et par les données sur
lesquelles elles s'appuient.

2.2.3.1 L'examen analytique

L'examen analytique appelé aussi contrôle indiciaire est un ensemble de procédures


consistant à :

* Faire des comparaisons entre les données des comptes annuels et les données des
exercices antérieurs ou avec des données prévisionnelles;

* Analyser les fluctuations et les tendances ;

* Etudier et analyser les éléments inhabituels résultant des comparaisons

L'examen analytique est une procédure qui s'intègre très bien dans une mission de
révision s'appuyant sur des analyses de risques.

Les principales techniques utilisées en matière d'examen analytique sont:

* La revue de vraisemblance ;

* La comparaison de données absolues ;

* La comparaison de données relatives ;

* L'analyse des tendances.

2.2.3.2 L'examen des documents et comptes

En général, tout enregistrement comptable précise l'origine, le contenu et l'imputation


de chaque donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui l'appuie.

La validation des comptes sur pièces justificatives consiste tout d'abord à vérifier que
les écritures comptables sont appuyées par des pièces justificatives, puis à examiner
la force probante de ces documents au regard des dispositions du code de commerce
et à la législation comptable, fiscale et sociale. Ainsi, une facture fournisseur doit

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contenir le numéro d'immatriculation au registre de commerce, le numéro
d'affiliation à la CNSS et l'identification fiscale.

L'examen de la force probante procède aussi par rapprochement entre tous les
documents produits conduisant à une imputation comptable (bon de commande,
facture, bon de livraison, pièces règlement...)

Deux tests majeurs sur pièces justificatives sont généralement mis en œuvre par
l'auditeur en vue de la validation des comptes :

* Test de réalité : il consiste à vérifier, à partir des écritures comptables, que les biens
acquis ou les dépenses engagées sont appuyés par des pièces justificatives probantes.

* Test d'exhaustivité : il consiste , à partir de la pièce, à vérifier sa transcription sur


les comptes.

2.2.3.3 Les contrôles par recoupements :

Plus il y aura de sources différentes d'informations, meilleure sera la véracité d'un


élément. En effet, le réviseur pourra être satisfait lorsque l'authenticité d'une
opération sera confirmée grâce au rapprochement de chiffres provenant de sources
différentes.

Deux types de recoupements peuvent être opérés, l'un interne et l'autre externe.

2.2.3.3.1 Recoupement interne

Ces contrôles se font par rapprochement d'informations provenant de différentes


origines, les principaux recoupements auxquels procède un auditeur sont :

* Rapprochement entre amortissements et provisions au bilan et dotations et reprises


au niveau du compte de produits et charges ;

* Rapprochement entre la rémunération du personnel et l'état 9421 ;

* Rapprochement entre la TVA facturée et les soldes clients ;

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* Rapprochement entre le montant comptabilisé en TVA facturée et le chiffre
d'affaires imposable ;

* Rapprochement entre la TVA récupérable comptabilisée et le total des charges


comptabilisées dont la TVA est récupérable (idem avec les soldes fournisseurs) ;.

* Pour les charges et les produits, recoupement entre les données issues de la
comptabilité et les suivis extra-comptables faits pas les autres services.

2.2.3.3.2 Recoupement externe :

Ce type de contrôle appelé communément " confirmation directe " ou "


circularisation", c'est une diligence habituelle qui consiste à demander à des tiers,
ayant des liens d'affaires avec l'entreprise, de confirmer directement par lettre directe
adressée à l'auditeur des informations concernant l'existence d'opérations, la réalité
de soldes ou tout autre renseignement.

Les principaux cas de confirmation sont :

• Immobilisations : confirmation de la propriété des terrains et immeubles en


désignant les garanties grevant les titres de propriétés.

• Créances et dettes : confirmation des clients, fournisseurs, comptes courants,


emprunts et prêts auprès des tiers. Outre les soldes, d'autres informations peuvent être
obtenues par exemple : échéances, intérêts, garanties pour les emprunts et prêts pour
confirmer les éléments des contrats.

• Valeurs d'exploitation : confirmer les stocks appartenant à des tiers mis en dépôt
dans l'entreprise et inversement.

• Titres : confirmation des titres en dépôt, portefeuille géré par un tiers et coupons à
encaisser.

• Banques : confirmation des soldes et opérations réalisées par la banque pour


l'entreprise, cautions, garanties, titres en dépôt et personnes autorisées à signer.

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2.2.3.4 Les contrôles physiques :

Dans beaucoup d'entreprises, le stock constitue une partie importante de l'actif et


chacun sait que l'incidence de leur valorisation est particulièrement sensible dans la
détermination des résultats. L'auditeur doit s'assurer que conformément aux
exigences légales, un inventaire des stocks et des travaux en cours est dressé et que
cet inventaire est justifié par des documents qui attestent qu'un récolement en
quantité et en qualité a été effectué.

L'auditeur doit prendre connaissance des méthodes employées et des instructions


données pour dresser l'inventaire physique des stocks. Il doit apprécier les procédures
utilisées et s'assurer de leur application effective. L'assistance à l'inventaire physique
est généralement indispensable pour l'auditeur pour se faire une conviction que les
données qui en résultent sont fiables.

Lorsque l'auditeur n'a pas assisté à tout ou partie de l'inventaire physique, il doit le
mentionner sur son rapport.

Outre les stocks, l'observation physique porte sur les immobilisations corporelles, les
espèces en caisse, les effets de commerce...

2.2.3.5 Le contrôle des évaluations :

Ce contrôle porte généralement sur :

• Valeur à l'entrée dans le patrimoine :

- Valeur des immobilisations acquises à titre onéreux ;

- Valeur des immobilisations acquises à titre gratuit ;

- Valeur des immobilisations acquise par voie d'échange ;

- Valeur des immobilisations produites par l'entreprise pour elle même ;

- Valeur des immobilisations acquises par crédit-bail.

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- Valeur d'entrée des titres.

• Valeur à l'inventaire et à l'arrêté des comptes :

Pour les immobilisations corporelles, il s'agit d'apprécier l'opportunité de passer en


plus de l'amortissement normal, une provision pour dépréciation ou le cas échéant un
amortissement exceptionnel.

Pour les stocks, il s'agit de s'assurer que la méthode de valorisation retenue est
conforme à la législation en vigueur et de vérifier qu'il n'y a pas un changement de
méthode d'évaluation par rapport aux exercices antérieurs.

Pour les créances et les titres, il s'agit de s'assurer de leur recouvrabilité et d'apprécier
le besoin ou la nécessité de passer une provision pour dépréciation pour faire face au
risque qui en découle.

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3. Cas pratique : Audit d'une société industrielle(Cycle immobilisations autres
que financières)

3.1 Evaluation du dispositif du contrôle interne

" Le contrôle interne est constitué par l'ensemble des mesures de contrôle que la
direction définit, applique et surveille sous sa responsabilité, afin d'assurer :

* La protection du patrimoine ;

* La régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des comptes annuels


qui en résultent ;

* La conduite ordonnée et efficace des opérations de l'entreprise ;

* La conformité des décisions avec la politique de la Direction ".

3.1.1 Objectifs

La finalité est de s'assurer que le dispositif de contrôle interne ne recèle pas


d'anomalies pour avoir un impact significatif sur les comptes annuels. Les objectifs
relatifs à cette section est de s'assurer que :

* Les éléments qui doivent être activés le sont ; les acquisitions, cessions et autres
mouvements de sortie ainsi que les plus ou moins values qu'ils ont générées sont tous
comptabilisés (exhaustivité des enregistrements comptables) ;

* Les immobilisations corporelles existent et appartiennent à l'entreprise qui les


utilise dans le cadre de son activité (réalité) ;

* Les éléments immobilisés sont justes et ne comprennent pas d'éléments devant être
comptabilisés en charges (exactitude) ;

* Les immobilisations enregistrées l'ont été à leur coût d'acquisition calculée


conformément aux prescriptions du Code Général de Normalisation Comptable
(évaluation) ;

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3.1.2 Travaux effectués

* Entretien avec les responsables de la société ;

* Mise à jour de la procédure décrite dans le dossier de travail ;

* Tests de conformité et de permanence des procédures en vigueur ;

* Analyse des points forts du contrôle et les insuffisances des procédures en question
et leur impact sur les comptes annuels ;

* Récupération de la liste des acquisitions de l'exercice ;

* Vérification dans le cas où il y a un budget d'investissement approuvé par la


Direction et son rapprochement avec les réalisations avec explication des écarts à
discuter avec les responsables ;

* Tests sur les dossiers d'investissement et notamment :

* Vérifier que les commandes d'immobilisations sont approuvées par des personnes
habilitées conformément aux instructions de la Direction ;

* S'assurer que les mouvements sont suivis régulièrement par l'entreprise ;

* Vérifier qu'à chaque réception d'immobilisation un bon de réception pré numéroté


est émis par l'entreprise et est rapproché avec le bon de commande correspondant ;

* S'assurer que les cessions et mises au rebut sont préalablement autorisées par la
Direction et que des PV de mise au rebus sont établis pour chaque destruction
d'immobilisation.

* Test d'évaluation des immobilisations acquises ou créées par l'entreprise pour elle-
même ;

* Vérification de la suffisance de la couverture par des polices d'assurances des actifs


de l'entreprise ;

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* Avoir l'assurance qu'il y a suffisamment de coordination entre les services
gestionnaires des immobilisations et le service comptable à même de permettre à ce
dernier d'être informé de tous les mouvements relatifs aux immobilisations ;

* Suivi des points de la note sur le contrôle interne de l'exercice précédent.

3.1.4 Conclusion des travaux d'évaluation du contrôle interne

Sur la base des travaux effectués, et hormis les remarques citées ci-dessus, le
dispositif de contrôle interne ne donne pas une assurance suffisante quant à la
régularité et la sincérité des comptes annuels. Il convient donc d'adopter une
approche substantive pour le contrôle des comptes.

L'approche substantive est une procédure d'audit qui consiste à appliquer des tests de
détails aux éléments individuels ou transactions qui composent un poste des états
financiers ou une catégorie de transactions. L'approche substantive est souvent
appliquée pour les objectifs d'audit se rapportant aux transactions non routinières.
Dans l'approche substantive, il est fait appel aux comparaisons, aux contrôles
analytiques, aux confirmations directes, examens, observations physiques, enquêtes
et pointages à la pièce.

3.2 Contrôle des comptes

3.2.1 Objectifs

S'assurer que :

* Les éléments qui doivent être activés le sont ; les acquisitions, cessions et autres
mouvements de sortie ainsi que les plus ou moins values qu'ils ont générées sont tous
comptabilisés (exhaustivité des enregistrements comptables) ;

* Les immobilisations corporelles existent et appartiennent à l'entreprise qui les


utilise dans le cadre de son activité (réalité) ;

* Les mouvements d'immobilisations ont été correctement comptabilisés


(enregistrement) ;

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* Les éléments immobilisés sont justes et ne comprennent pas d'éléments devant être
comptabilisés en charges (exactitude) ;

* Les immobilisations enregistrées l'ont été à leur coût d'acquisition, calculé


conformément aux prescriptions du code général de normalisation comptable
(évaluation) ;

Et plus généralement, s'assurer que ces comptes ne recèlent pas d'anomalies pouvant
avoir un impact significatif sur les états de synthèse.

3.2.2 Travaux effectués :

* Dresser et valider le tableau de mouvement des immobilisations, amortissements et


provisions pour dépréciation des immobilisations au 31 décembre N.

* Test de réalité sur les acquisitions des immobilisations, le test d'audit doit
concerner les montants les plus significatifs et consiste à rapprocher les mouvements
comptables avec les pièces justificatives ;

* Test d'exhaustivité sur les acquisitions des immobilisations ; ce test a pour objectif
de s'assurer que toutes les acquisitions d'immobilisations ont été comptabilisées et
consiste à prendre des dossiers d'acquisitions d'immobilisations et voir s'ils sont
comptabilisés ;

* En faisant les tests de réalité et de conformité, une attention particulière est


accordée à l'évaluation des immobilisations à l'entrée dans le patrimoine de
l'entreprise ainsi qu'à l'imputation comptable ;

* Apprécier le ratio de vieillissement des immobilisations ;

* Recalculer les plus ou moins-values sur cessions d'immobilisations et contrôler le


traitement fiscal prévu.

* Rapprocher les mouvements entre les immobilisations en cours et les autres


catégories d'immobilisations et s'assurer que ces virements sont exhaustifs ;

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* Pour les amortissements, apprécier les méthodes d'amortissement économiques
retenue et vérifier la permanence des méthodes par rapport aux exercice précédents et
valider le calcul des amortissements ;

* S'assurer que le traitement fiscal des amortissements des véhicules de tourisme


dont la valeur excède 200 Kdh est correct ;

* Valider les bases de calcul des provisions et se prononcer sur l'opportunité de


provisionnement.

3.2.3 Constatations relevées :

* Les immobilisations n'ont fait l'objet d'aucun inventaire physique à une date récente
;

* La société ne dispose pas d'un fichier d'immobilisations ; le fichier Excel tenu par
la société pour le besoin de calcul des amortissements ne contient pas les éléments
suivants :

* la désignation exacte des immobilisations ;

* l'emplacement de l'immobilisation ;

* la date de mise en service ;

* Les dates de mise en service ne sont pas mentionnées sur les fichier sus-visé
d'autant plus qu'il n'y a pas de PV de mise en service. Ce faisant, ces immobilisations
sont considérées comme acquis en fin d'exercice. Ce constat concerne
essentiellement les immobilisations anciennes ;

* La société n'intègre pas dans la valeur des immobilisations acquises la TVA non
récupérable ;

* La société pratique l'amortissement dégressif sur les immobilisations sans pour


autant inscrire l'excédent de l'annuité linéaire en amortissement dérogatoire au passif
du bilan. La société comptabilise la dotation dégressive sur l'annuité linéaire en

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dotation d'exploitation en contrepartie de l'amortissement des immobilisations.
L'écart à constater en comptes de provisions pour amortissement dégressifs (en cas
d'option pour ce système de comptabilisation) s'élève à environ 11 kdh ;

* La société soumet certaines constructions à l'amortissement dérogatoire. Ceci n'est


pas conforme aux dispositions de l'article 7 et 7 ter de la loi sur l'IS qui exclut les
immeubles quelle que soit leur destination. Il en résulte, une surestimation des
dotations aux amortissements pour un montant de 638 kdh. D'après les responsables
de la société, une partie de ces constructions correspondrait à des installations
techniques, auquel cas nous recommandons à la société de reclasser les constructions
concernées en comptes d'installations techniques ;

* La société doit réintégrer au tableau de passage du résultat comptable au résultat


fiscal l'excédent d'amortissement constaté au niveau des véhicules de tourisme et qui
s'élève à 125 kdh.

* Les mises au rebut des immobilisations ne font pas l'objet de PV approuvés par des
personnes habilitées ;

* La société a intégré les frais de formation des utilisateurs d'un nouveau logiciel
dans la valeur de celui-ci. Or, ces frais doivent normalement être comptabilisés en
charges.

* Les honoraires de l'architecte relatifs à la construction faite par l'entreprise pour


elle même ont été comptabilisés en charges. Or selon le CGNC, ces honoraires
doivent être intégrés dans le coût de la construction.

* La société a reçu deux factures relatives à une même immobilisation, et les a


comptabilisé toutes les deux, ce qui implique une double comptabilisation de la
même immobilisation. Le rapprochement systématique entre factures, bons de
réception et bons de commande aurait permis de détecter et éviter cette anomalie.

* Les immobilisations en cours sont mises en service sans qu'aucun PV de mise en


service ne soit établi.

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3.2.4 Conclusion des travaux :

Sur la base des travaux effectués, la section immobilisation présente plusieurs


anomalies notamment au niveau de la gestion du patrimoine et le calcul des
amortissements.

Conclusion

Dans le présent mémoire j'ai essayé de présenter les différentes particularités que
recèle, pour un auditeur, le cycle des immobilisations autres que financières et de
proposer un programme de travail à même de permettre à l'auditeur de répondre aux
objectifs universels d'audit et de se faire une conviction une assurance suffisante sur
la régularité et la sincérité de ces comptes.

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