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République Tunisienne Université de Sfax

Ministère de l’Enseignement Supérieur Institut Supérieur d’Administration

et de la Recherche Scientifique des Affaires

Rapport de Stage
Présenté pour l’obtention du diplôme de
Licence Appliquée en gestion

Parcours : Gestion comptable

Audit cycle achat fournisseur

Présenté et soutenu publiquement par : Dirigé par :

Nom et Prénom de l’encadrant académique.

Nom et Prénom de l’étudiant. GASSARA Racem

CHERIF Rihab Nom et Prénom de l’encadrant professionnel


MEJDOUB Walid

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Année universitaire 2019 - 2020

Dédicaces
À ma Mère,
Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, le respect, la
reconnaissance. Aussi, c’est tout simplement que :
je dédie ce mémoire à …..
A mon père
Aucune dédicace ne serait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le
respect que j’ai toujours eu pour vous.
Votre confiance et votre sacrifice m’a toujours poussée en avant. Rien au monde
ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien être.
A ma sœur
Aucune dédicace ne peut exprimer mon amour et ma gratitude de t’avoir comme
sœur…
A mon frère
Mon cher, en signe de l’affection et du grand amour que je vous porte, les mots
sont insuffisants pour exprimer ma profonde estime.

Je t'exprime à travers ce travail mes sentiments de fraternité et d'amour ….

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Remerciements

C’est avec un grand plaisir que nous réservons ces lignes en terme de gratitude
et de reconnaissance en vers mon encadreur : Monsieur Racem GASSARA et lui
exprimer toute ma reconnaissance pour sa patience, ses encouragements et ses
précieux conseils qu’il m’a prodigué tout au long de la rédaction de ce rapport
de stage.
Je profite par ailleurs de l’occasion pour exprimer ma gratitude à tous mes
enseignants de L’ISSAS et tous ceux qui m’ont guidé sur les chemins sinueux
du savoir.
Mes salutations s’adressent à l’ensemble des membres de jury pour avoir
accepté de juger mon travail et qui m’ont fait l’honneur d’en faire partie et
d’évaluer ce rapport de stage.

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Sommaire
Introduction générale.............................................................................................................................5

Chapitre 1er : Présentation du lieu de stage............................................................................................6

Chapitre 2 : Audit cycle achat fournisseur..............................................................................................9

Section 1ère : Cycle achat -fournisseurs...............................................................................................9

Section 2 : Contrôle interne du cycle achat fournisseur...................................................................14

Section 3 : Audit de cycle Achat-Fournisseurs..................................................................................18

Chapitre 3 : Cas pratiques Société X.....................................................................................................27

Section 1ère. Présentation de l’entreprise :.......................................................................................27

Section 2. Le questionnaire du circuit des Achats :...........................................................................27

Conclusion............................................................................................................................................40

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Introduction générale
La complexité des entreprises, la diversité des activités et les enjeux liés aux échanges
économiques et financiers entre eux nécessitent que leurs actionnaires, bailleurs de fonds,
clients, fournisseurs et différents tiers soient assurés de la fiabilité et sincérité des
informations financières qui retracent l’ensemble des activités.
L’audit est la technique par laquelle un expert indépendant, l’auditeur remplit cette mission
contractuelle à l’origine et qui tend à devenir institutionnelle.
Quand on parle d’audit dans ce contexte bien précis, il s’agira d’un examen mené par un
professionnel sur la manière dont est exercée une activité par rapport à des critères spécifiques
à cette activité. L’audit peut être effectué par une personne interne à l’entreprise ou par un
externe.
Les responsabilités de la fonction achat se sont accrues fortement depuis plusieurs années,
l’objectif principal étant toujours la capacité à bien négocier avec les fournisseurs et
d’optimiser la gestion des approvisionnements. L'audit du cycle achats - fournisseurs permet à
l'entreprise d'optimiser son processus d'achat et d'être plus compétitif. 
De ce fait, le cycle achat fournisseurs revêt un caractère vital pour l’entreprise sans lequel une
estimation exacte de ses besoins ne peut être faite.
Durant cette période de stage, j’étais affecté en tant qu’assistant stagiaire à plusieurs missions,
soit dans le cadre d’un audit, soit dans le cadre d’une révision contractuelle. J’ai eu l’occasion
de réaliser des évaluations du contrôle interne de plusieurs circuits significatifs, d’auditer des
comptes annuels et d’établir des synthèses d’audit. Parmi les circuits que j’ai eu à contrôler et
auditer, le circuit des achats représentait souvent un cycle important pouvant comporter un
risque d’erreur élevé. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de faire de l’étude d’audit du
cycle Achat-fournisseurs le thème de mon rapport de stage.
L’objectif de ce travail est d’approcher le plus possible la démarche d’audit d’un cycle
spécifique à savoir Achats/ Fournisseurs, d’en montrer la différence avec la démarche
théorique et de relever les différences relatives à la spécificité de l’entité auditée. Ainsi mon
travail se présente comme suit.
Dans le premier chapitre j’ai présenté le lieu du stage le cabinet de monsieur WALDI
MAJDOUB.
Dans un deuxième chapitre, j’ai expliqué le rôle de la fonction achat au sein de l’entreprise
puis la procédure d’audit du cycle Achat.
Dans le dernier chapitre j’ai présenté l’étude de cas de société X construction.

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Chapitre 1er : Présentation du lieu de
stage
Dans ce chapitre, j’ai présenté le lieu de mon stage le cabinet CWM, son domaine
d’intervention, l’objectif, l’organigramme et sa structure.
Le cabinet <<Walid MEJDOUB>> est une entreprise d’expertise comptable inscrite au
tableau de l’ordre des Experts Comptables de Tunisie qui accompagne les entreprises dans
leur développement en leur proposant des services sur l’ensemble des métiers de l’expertise
comptable et de l’audit.
Le cabinet « CWM » intervient actuellement auprès des sociétés exerçant leurs activités sous
formes juridiques les plus diverses et relevant de la plupart des secteurs d’activités :
 Bâtiment
 Professions libérales
 Commerçants
 Artisans
 Immobilier
 Services
 Industrie
 Production audiovisuel
 Conseils
 Holdings etc.….
 Au-delà des activités traditionnelles de l’expertise comptable, le cabinet « CWM » Se
positionne aussi sur des missions en phase avec l’évolution de chaque entreprise :
 Audit d’acquisition
 Transmission
 Conseil en gestion
 Compte consolidés
 Optimisation fiscale
En matière de commissariat aux comptes, le cabinet « CWM » est également compétent pour
toutes les missions d’audit légal ou contractuelle.

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L’objectif du cabinet <<CWM>> est de viser la qualité et l’excellence dans les travaux
d’audit et de comptabilité, afin de promouvoir une image parfaite auprès des clients et de
respecter les normes.

Cabinet Walid Mejdoub <<CWM>>

Raison sociale : Cabinet Walid Mejdoub <<CWM>>

Adresse sociale : 51, rue Ali Belhouène immeuble Ennaim 1er étage
Ville et pays : Sfax- Tunisie

Téléphone : 216 74 200 083

Fax : 216 74 200 086

Adresse électronique : walid.mejdoub @tunet.com

Date de constitution : Juin 2006

Matricule Fiscal : 0635890YAP000

Inscription à l’OECT : 00607

Tableau 1 : Fiche signalétique cabinet WALID MEJDOUB

Le cabinet est composé d’une équipe pluridisciplinaire de professionnels à l’écoute de tous les
clients pour les conseiller, construire, développer, pour répondre à l’ambition d’assurer un
service de qualité et réactif.
Pour répondre à ces exigences, le cabinet « CWM » s’appuie sur :
La compétence et l’expérience de son dirigeant, expert comptable et commissaire aux
comptes.
Une grande implication et rigueur des collaborateurs garants de réponses rapides et conformes
à vos besoins.
Mais également sur le strict respect de notre déontologie professionnelle, fondement de notre
éthique.
Les membres de l’équipe composant le cabinet se présente comme indiqué sus dessous avec
indication de leurs diplômes et la date d’obtention :

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Nom et Prénom Diplôme Date d’obtention
Walid MEJDOUB Expert comptable 2009
Mustapha FAKHFEKH Comptable-auditeur 2007

Fouzia ben DHAOU Mastère de recherche en 2013


entreprenariat
Molka REBAII Licence appliquée en 2014
techniques comptable et
financières
Houda OULED HMED Mastère en comptabilité 2010

Amir DERBEL Ingénieur en science et 2009


technologie de l’information

Tableau 2 : Les membres du cabinet

Figure1 : Organigramme du cabinet


Le cabinet d’expertise de « CWM » est un cabinet de renommé qui présente à ses clients des
services de qualité en comptabilité et audit afin de les satisfaire et répondre convenablement à
leurs besoins.
Pour moi, en tant que stagiaire, c’était un cadre idéal pour être en contact avec le monde
professionnel et de mettre mes acquis théoriques sur le plan pratique.

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Chapitre 2 : Audit cycle achat
fournisseur
Section 1ère : Cycle achat -fournisseurs
L’examen de chaque cycle passe par une prise de connaissance effectuée par la consultation
des manuels de procédures internes à l’entreprise et par des entretiens avec chaque membre
du personnel de l’entreprise ayant un rôle dans le déroulement du cycle concerné. Le but est
de connaître la réalité concrète des circuits d’informations et des données depuis l’existence
d’une transaction avec un tiers jusqu’à sa saisie comptable et sa restitution dans les comptes.
Les entretiens pourront concerner tous les niveaux hiérarchiques.
Cette partie, s’inscrit dans le cadre de la première phase de mon rapport, il s’agit d’une
description du rôle de la fonction achat au sein des entreprises.

1. Les intervenants dans le cycle achat-fournisseurs


En ce qui concerne le cycle « achats/fournisseurs », on rencontre dans le cadre d’un bon
contrôle interne différents services qui interviennent.
Il s’agit notamment,
 Services initiateurs de la commande : Ils émettent des « demandes d’achats » dans des
limites strictement définies, mais ils ne peuvent les envoyer directement aux fournisseurs.
 Service Achats : il établit les bons de commande sur la base soit des demandes d’achat,
soit de besoins spécifiques. Il négocie les prix, choisit les fournisseurs et surveille les délais de
livraison.
 Service Réception : il s’assure de la conformité de la livraison avec la commande.
 Service Stocks : il reçoit la marchandise du service « Réception » et fait les
enregistrements correspondants.
 Service Comptable : il enregistre les factures lorsque celles-ci ont été approuvées.
 Service Trésorerie : il remet la facture en paiement en s’assurant de son approbation par
les personnes compétentes.
On remarque qu’il y a plusieurs services qui peuvent intervenir dans le cycle
achats/fournisseurs, mais l'énumération de ces services dépend de l'organisation et de la
structure de chaque société.

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En effet, la détermination des services intervenants est la vérification de la séparation des
fonctions est l’un des principes du contrôle interne.
On peut résumer les étapes du processus d'achat dans quatre grandes phases, à savoir :
• Déclenchement de la commande;
• Acceptation et traitement des livraisons;
• Enregistrements des dettes;
• Paiement des factures.

2. L'organisation des achats


L’achat, est devenu un processus complexe, à caractère collectif. Une cascade de prescriptions
et de contraintes est imposée par un ensemble de personnes aux fonctions différentes,
concernées à un moment donné par l'achat.
L'acheteur doit être placé dans une organisation permettant :
 De s'intégrer dans une chaîne dont l'objectif est la satisfaction du client final ;
 D'optimiser l'interaction des fonctions de l'entreprise.
Ce résultat ne peut être obtenu qu'à partir d'une plus grande rationalisation des achats.
Ainsi, la fonction achats se décompose en trois sous fonctions majeures : les
approvisionnements, les achats et le marketing achats.
Très globalement, nous pouvons donner une première définition de ces trois sous fonctions :

2.1. L'approvisionnement
C’est une fonction d'exécution tournée vers l'intérieur de l'entreprise. La relation fournisseur
est à court terme.
Les missions de la fonction Approvisionnements sont:
 Exploitation du calcul des besoins ;
 Traitement des demandes d'achats ;
 Passation des commandes de réapprovisionnement ;
 Passation des commandes de dépannage ;
 Suivi des contrats ;
 Relance des livraisons ;
 Suivi des litiges ;
 Contrôle des performances des fournisseurs ;
 Gestion des stocks ;

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 Gestion de la sous-traitance de charges.

2.2. L'achat
C’est une fonction d'acquisition de ressources matérielles de l'entreprise tournée vers
l'extérieur. La relation fournisseur est à moyen terme.
Les missions de la fonction Achat sont:
 Elaboration d'une politique d'achats
 Elaboration du budget achats
 Détermination des objectifs
 Evaluation des fournisseurs et consultation
 Négociation des marchés
 Rédaction des accords

2.3. Le marketing achats


C’est une fonction de gestion des ressources matérielles de l'entreprise à long terme.
Le marketing achat consiste à analyser un marché fournisseur de façon anticipée dans le but
de:
 Trouver le meilleur fournisseur adapté à un besoin précis ;
 Générer de nouvelles opportunités à faire rentrer dans le processus d'innovation.
Le marketing achat est un outil utilisable dès l'étude de faisabilité pour anticiper le travail
avec les fournisseurs au moment du développement du produit final. Il se poursuit
généralement dans la première phase du projet de développement jusqu'à ce que le fournisseur
soit définitivement choisi.
Les étapes du marketing achats sont :
 Identifier les types d'achats induits par la production : composants, sous-systèmes de
prestation de service... éventuellement les classer en familles d'achat.
 Analyser le marché globalement en considérant l'offre et la demande : identifier les
nouveaux fournisseurs, les nouveaux acheteurs, les acheteurs et les fournisseurs sortants, les
nouveaux produits et les produits obsolètes.
 Analyser les contraintes possibles, c'est-à-dire les événements qui constitueront des freins à
l'achat. Les contraintes peuvent être techniques ou commerciales, internes ou externes.
 Analyser les conséquences associées aux contraintes, elles peuvent constituer des entraves
(risques) ou des opportunités de gain (profit).

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 Définir une stratégie d'achat en fonction des risques et profits estimés sur le type d'achat
généré par l'innovation.

3. Principes comptables
L’opération d’achat créant une situation réciproque par rapport à l’opération de ventes, on
remarquera les similitudes entre les principes comptables relatifs à ces deux types
d’opérations. Toutefois, en application du principe de prudence, les charges probables sont
constatées, alors que, au contraire, les produits sont constatés uniquement lorsqu’ils sont
certains.

3.1. Date d’enregistrement des dettes en comptabilité


L’enregistrement des dettes s’effectue en général lors de l’exécution du contrat.
En principe, l’achat d’un bien ou d’un service est juridiquement réalisé dès que les parties
sont d’accord sur les biens et sur les prix, toutefois ; l’acheteur ne devient redevable du prix et
la dette ne devient certaine que lors du transfert de propriété du bien ou de la fourniture de la
prestation. En pratique, l’exécution de l’obligation de livrer ou de fournir détermine le
moment de la comptabilisation de l’achat ou du service.
L’enregistrement peut être fait :
 Soit lors de la réception des marchandises ou la constatation du service rendu par une
écriture débitant le compte de charge concerné et créditant un compte de régularisation ;
 Soit, par simplification, à la réception de la facture établie par le fournisseur, la situation
étant régularisée à la clôture de l’exercice lorsqu’un délai existe entre la livraison et la
réception de la facture.

3.2. Montant à enregistrer et Rattachement à l’exercice des charges d’exploitation


consommées
Les charges sont à comptabiliser pour leur montant hors TVA déductible
Pour la détermination du résultat, les charges doivent être rattachées à l’exercice (ou période)
auquel elles correspondent, c'est-à-dire au cours duquel elles sont utilisées ou consommées
pour dégager un revenu, et non pas à celui au cours duquel elles se matérialisent (facturation
ou paiement).
Il en résulte les conséquences suivantes à la clôture de chaque exercice :

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- Les charges ne correspondant pas à des consommations de l’exercice (charges payées ou
comptabilisées d’avance) doivent être soustraites des charges de l’exercice par l’intermédiaire
du compte de régularisation-actif.
- Les consommations (ou les réceptions de marchandises) de l’exercice non comptabilisés au
cours de l’exercice pour des raisons diverses (en particulier, factures non reçues) constituent
des charges à payer qu’il convient d’inclure dans les charges de l’exercice par l’intermédiaire
d’un compte de régularisation-passif.
- Les charges reportées ne sont pas comprises dans les charges de l’exercice. En effet, elles
concernent des services déjà rendus, mais dont les effets doivent se faire sentir sur les
exercices ultérieurs. Ces charges reportées sont normalement comptabilisées dans les frais
d’établissement et rattachées aux charges d’exploitation par le processus de l’amortissement.
Le rattachement des charges d’exploitation à un exercice, hormis le cas où il s’effectue par le
processus de l’amortissement, peut se faire soit par l’inscription au compte du créancier, soit
par l’inscription dans un compte de régularisation, soit enfin par l’inscription dans un compte
de provision.

3.2. Aspect comptable

3.2.1. Charges d’exploitation :


La rubrique 61 regroupe les postes suivants :
- 611 : Achats revendus de marchandises
- 612 : Achats consommés de matières et fournitures
- 613 / 614 : Autres charges externes
- 616 : Impôts et taxes
- 617 : Charges de personnel
- 618 : Autres charges d’exploitation
- 619 : Dotations d’exploitation

3.2.2. Fournisseurs et comptes rattaches :


Le compte 4411 « Fournisseurs » est crédité du montant des factures d’achats de biens ou des
services par le débit :
 Des comptes concernés de la classe 6 pour le montant hors taxes récupérables pour les
charges de fonctionnement ;

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 Des comptes du poste 3413 pour les éléments constitutifs du coût de production des
opérations en maîtrise d’ouvrage directe pour le montant hors taxes récupérables ;
 Du compte 3455 « Etat, TVA récupérable » pour le montant des taxes récupérables;
Le compte 4411 « Fournisseurs » :
Ce même compte est débité par le crédit :
 D’un compte de trésorerie lors des règlements des factures aux fournisseurs ;
 Du compte 4415 « Fournisseurs – effets à payer » en cas d’acceptation d’une lettre de
change ou de l’émission d’un billet à ordre par l’entreprise ;
 Du compte de stocks ou 6119, 6129 ou 6149 « Rabais, remises et ristournes obtenus » pour
le montant des réductions obtenues hors factures ;
 Du compte 3411 « Fournisseurs, avances et acomptes versés sur commandes
d’exploitation» pour solde de ce compte, le cas échéant.
Le compte 4413. « Fournisseurs, retenues de garantie ».
Le compte 4417. « Fournisseurs – factures non parvenues ».

Section 2 : Contrôle interne du cycle achat fournisseur


1. Définition du contrôle interne
Le contrôle interne est une notion très importante pour les entreprises, pour leur management,
et qui a pour but de permettre de maitriser au mieux l’ensemble des processus mis en œuvre
par l’entreprise pour réaliser ses objectifs.
Plus une entreprise a une taille importante, plus les dispositifs de contrôle interne au sein de
celle-ci sont importants.

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2. Objectifs du contrôle interne du cycle achat fournisseur
L’analyse du système du contrôle interne de la fonction achats- fournisseurs doit permettre de
s’assurer que :
 Les séparations de fonctions sont suffisantes.
 Tous les achats de l’entreprise sont correctement autorisés et comptabilisés.
 Les achats comptabilisés correspondent à des dépenses réelles de l’entreprise.
 Ces dépenses sont faites dans l’intérêt de l’entreprise et conformément à son objet.
 Tous les achats enregistrés sont correctement évalués.
 Tous les avoirs à obtenir sont enregistrés.
 Toutes les dettes concernent les marchandises et services reçus sont enregistrées dans la
bonne période.
 Paiement des factures.

2.1. Déclenchement de la commande


Le contrôle interne sur les opérations relatives aux achats et aux charges doit donner
l'assurance que les commandes de marchandises ou de biens et services sont faites en fonction
des besoins de l'entreprise, pour des quantités optimales et par des personnes autorisées à le
faire.
En ce qui concerne les achats de matières et de marchandises ces objectifs sont indissociables
des problèmes de gestion des stocks.
Les procédures mises en place doivent permettre de répondre de manière satisfaisante aux
questions suivantes :
 Qui peut déclencher la commande ?
 Quand passer la commande ?
 Quelle quantité faut-il commander ?
 A quel fournisseur doit-on s'adresser ?
Les éléments suivants constituent, en général, les bases d'une organisation satisfaisante :
 Une demande d'achat est établie par les services utilisateurs et transmise au service
« achats » ;
 Un bon de commande est systématiquement établi, si possible sur des exemplaires
standards et pré-numérotés, à partir des demandes d'achat par le service "achats" ;

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 Les fonctions ayant trait aux commandes doivent être distinctes de celles de réception, de
stockage, d'expédition, de tenue de l'inventaire permanent, de l'enregistrement comptable et
du règlement des factures ;
 Les personnes autorisées à émettre des bons de commande sont désignées par écrit et un
montant maximum autorisé est défini ;
 Les quantités à commander sont déterminées en fonction des besoins de l'entreprise.
 Les besoins de réapprovisionnement peuvent, par exemple, être déterminés par les
magasiniers en fonction d'un niveau minimal de stocks par produit déterminé à l'avance, ou
par le service "Approvisionnement" en fonction des besoins de production.
 La date de passation de la commande et les quantités à commander dépendent
essentiellement des quantités en stock, des consommations et des délais de livraison.
 Une procédure particulière doit être envisagée afin de procéder à la relance des
commandes des marchandises non livrées à la date prévue.

Le non-respect de telles procédures peut conduire


 Soit à des achats excessifs par rapport aux besoins normaux, pouvant se traduire par des
frais financiers ou des coûts de stockage trop élevés, ainsi que par des pertes dues au
vieillissement ou à la détérioration des produits.
 Soit à des achats insuffisants ou à contretemps, pouvant se traduire par des retards de
production, des pertes de vente, des frais excessifs de réapprovisionnement et des conditions
moins avantageuses quant aux prix.
Le choix du fournisseur doit permettre d'obtenir, par comparaison des possibilités offertes, le
meilleur prix eu égard à la qualité exigée. Généralement, il existe une liste de fournisseurs
agréés pour les différents produits ou services achats comprenant les prix obtenus et leurs
délais de livraison ; cette liste fait l'objet d'une remise en cause et d'une mise à jour
périodiques. Il doit y avoir une procédure d'appels d'offres dûment documentée et une
justification, au cas où le fournisseur le moins disant n'a pas été retenu.

2.2. Acceptation et traitement des livraisons (ou des services reçus)


Il faut en ce domaine garantir que :
Les délais de livraison prévus sont respectés ;
Les livraisons (ou les services reçus) ne peuvent être acceptés que s'ils correspondent a une
demande ;

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Les livraisons sont faites selon les spécifications de la commande.
Pour une organisation satisfaisante d’acceptation des livraisons il faut avoir :
 Un bon d'entrée (ou de réception) établi pour chaque réception. Il est particulièrement utile
que ces bons soient pré-numérotés
 Un contrôle des réceptions est prévu. Les livraisons ne doivent être acceptées que dans la
mesure où la réception correspond à un bon de commande de l'entreprise.
 Pratiquement, il est nécessaire que le service chargé de la réception possède une copie de
l'ordre d'achat l'autorisant à effectuer une entrée de marchandises. Sur cette copie, il est
souhaitable que les quantités soient oubliées.
 Un certain nombre de vérifications doivent être effectuées ; elles sont généralement faites
en deux temps :
 Contrôle de spécification et de quantité par rapprochement entre le bon de commande et le
bon de réception ;
 Contrôle de qualité de la marchandise reçue ; il ne peut être fait que par une personne
compétente (en général un technicien) qui procédera soit de manière effectué, soit par
sondages.
Les vérifications de qualité et de quantité doivent être matérialisées sur le bon de réception.

2.3. Enregistrement des dettes


Le contrôle interne doit garantir que :
 Les dettes sont constatées au fur et à mesure de la réception des fournitures et des services;
 La comptabilité est correctement organisée pour traiter ces opérations
La comptabilité doit être en mesure de détecter les marchandises reçues pour lesquelles
aucune facture n'est encore parvenue. A cet égard, une bonne procédure (parmi d'autres
possibles) consiste à transmettre systématiquement à la comptabilité les doubles des bons de
commande et des bons de réception. Ceci permet à cette dernière, d'une part, d'effectuer le
regroupement en liasse du bon de commande, du bon de réception et de la facture ; d'autre
part de pouvoir connaître à tout moment l'ensemble des réceptions effectuées pour lesquelles
la facture n'a pas encore été reçue.
Il est nécessaire que la comptabilité soit organisée de manière que soient évités :
 La perte ou simplement l'absence de suivi des factures fournisseurs. Dans cet esprit, il est
indispensable que les factures soient centralisées dès réception par la comptabilité.

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 Celle-ci peut alors sans risque les transmettre aux différents services qui peuvent avoir à
les utiliser (par exemple au service "Achats" pour vérification des prix facturés). De plus, les
délais de circulation dans les différents services et les litiges éventuels ne doivent pas faire
obstacle à la récupération de la T.V.A. dans les délais normaux ;
 Les confusions dans la tenue des comptes fournisseurs qui peuvent donner lieu à des
litiges et détériorer l'image de marque de l'entreprise ;
 Les retards de règlement qui peuvent se traduire par le versement d'indemnités ;
 L’enregistrement incorrect des charges nées de ces opérations.

2.4. Paiement des factures


Outre les objectifs relatifs aux trois phases précédentes, les objectifs spécifiques à la mise en
paiement sont les suivants :
 Les factures sont contrôlées avant mise en paiement ;
 La mise en paiement est dûment autorisée ;
 Les factures ne sont pas payées plusieurs fois ;
Les procédures suivantes sont généralement considérées comme satisfaisantes au regard du
contrôle interne :
 le service comptable compare les éléments figurant sur la facture (prix, qualité, quantités)
avec une copie des bons de réception et les bons de commande ;
 la mention "bon à payer" n'est portée sur la facture qu'après comparaison de celle-ci avec
les bons de réception et de commande correspondants.
Le bon à payer est porté uniquement sur l'original, afin d'éviter de le donner plusieurs fois
pour la même facture. A cette fin, lorsque la facture est reçue en plusieurs exemplaires, la
mention "duplicata" est indiquée dès la réception, sur les exemplaires autres que l'original.

Section 3 : Audit de cycle Achat-Fournisseurs


1. Définition de l’audit achat :
Ensemble de procédures et de méthodes de contrôle visant à comparer la situation existante de
la fonction et du processus achats par rapport aux référentiels existants, internes et externes.
L’audit est mené de manière professionnelle et indépendante.
L’audit est l’examen technique rigoureux et constructif auquel procède un professionnel
compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la qualité et la fiabilité

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de l’information financière présentée par une entreprise au regard de l’obligation qui lui est
faite de donner en toutes circonstances, dans le respect des règles de droit et des principes
comptables en vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de ses
résultats ».
Afin de décrire et d’évaluer le niveau de qualité de l’information financière, le plan comptable
précise : « Afin de présenter des états financiers reflétant une image fidèle de la situation et
des opérations de l’entreprise, la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la règle de
prudence, aux obligations de régularité et de sincérité ».
Ainsi, l’audit vise à exprimer une opinion sur la qualité des principales informations
financières fournies. Cette qualité s’apprécie par rapport à des critères précis. En matière
d’information financière, les critères retenus sont : la Régularité, la Sincérité et la Fidélité de
l’image donnée. Ces notions qui méritent d’être précisées sont en effet complémentaires.

1.1.La régularité :
Elle est définie par le plan comptable général : « la régularité est la conformité aux règles et
procédures en vigueur ».
Elle s’apprécie par rapport à des règles fixées par la loi, la jurisprudence, le conseil national
de la comptabilité et les organisations professionnelles compétentes. En effet, les informations
financières publiées doivent être lues et comprises par tous, sans ambiguïté et de la même
façon, ce qui suppose l’existence d’un référentiel comptable prédéfini.

1.2 . La sincérité :
« La sincérité est l’application de bonne foi de ces règles et procédures en fonction de la
connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de
l’importance des opérations, événements, situations ».

1.3. L’image fidèle :


L’image fidèle n’est définie par aucun texte législatif ou réglementaire.
Elle est pourtant la base essentielle sur laquelle reposent tous les principes.
Issue du droit britannique où elle figure sous le nom de « True & Fair View », elle implique
que : « lorsque plusieurs modes de présentation ou d’évaluation sont réguliers, le choix doit
être opéré en fonction de la méthode qui permet de décrire au mieux la situation de
l’entreprise ».

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« L’image fidèle, c’est donc l’image aussi objective que possible de la réalité de l’entreprise».
L’image fidèle apparaît ainsi, non comme un principe comptable fondamental et
supplémentaire, mais comme la convergence des sept principes retenus, à savoir :
• La continuité d’exploitation,
• La permanence des méthodes,
• Le coût historique,
• La spécialisation des exercices,
• La prudence,
• La clarté,

1.4. Le programme d’audit de la fonction achat


Le programme d'audit sert à tracer les grandes lignes, les orientations et les objectifs qui
aident l'auditeur interne dans sa mission et contient les éléments suivants :
 La répartition des tâches et délais de réalisation (selon un découpage des fonctions) ;
 L'identification des travaux préliminaires à accomplir (inventaire, rassemblement des
documents, édition des fichiers, etc.) ;
 L'identification des questions clés à ne pas omette dans le questionnaire de contrôle
interne ;
 L'identification des outils d'appréciation du contrôle interne
L’évaluation du contrôle interne constitue une étape indispensable de la démarche d’audit.
Elle permet d’apprécier l’organisation et le système d’information qui concourent à la
production des comptes soumis à la certification.
L’auditeur doit acquérir une connaissance générale des opérations du cycle. Ce n’est qu’à
cette condition qu’il pourra analyser de manière pertinente les opérations intervenues durant
l’exercice, pour ce faire il devra prendre connaissance si possible d’un certain nombre de
données statistiques concernant ce cycle.
Dans le cas d’absence du manuel de procédures, il est important d’établir le narratif des
procédures concernant le cycle d’achat ; afin d’acquérir le maximum d’informations pour une
meilleure compréhension des circuits de traitement d’informations. Ceci se traduit par des
entretiens avec l’ensemble des intervenants dans le circuit afin d’avoir une vue plus détaillée
du circuit.
L’ensemble des constatations exprimées par les responsables donne lieu à :
 Emission des demandes d’achat

20
 Circuit des demandes d’achat
 Etablissement des bons de commande
 Réception de la marchandise
 Traitement et circuit des factures
 Règlement des factures fournisseurs
 Réception des marchandises et services.
 Contrôle des factures

2. Les principes d’audit :


Si les contrôles spécifiques mis en place diffèrent d’une entreprise à l’autre, ces contrôles sont
conçus pour atteindre les objectifs de contrôle suivants relatifs au traitement des données :
 Toutes les opérations sont comptabilisées : s’assurer de l’existence de procédures évitant
toute omission d’opérations réelles dans les livres (l’exhaustivité des enregistrements : le réel
n’est pas supérieur au comptable).
 La réalité des enregistrements (le comptable n’est pas supérieur au réel). Ce contrôle
permet de s’assurer de l’existence réelle des actifs. (Revue de factures d’acquisition, politique
d’immobilisation, s’assurer que la TVA n’est pas immobilisée...).
 La séparation des exercices. Ce principe est matérialisé par un contrôle appelé « Cut Off »
qui permet à partir d’une revue des factures du mois de Janvier et Février N+1 de s’assurer
que celles-ci ne concernent pas l’exercice N.
 La correcte imputation.
 L’évaluation des soldes.
• Le système d’évaluation du stock est-il adapté à sa nature ?
• Les provisions sur stock et sur créances couvrent-elles la dépréciation ou le risque
encourus ?
• La conversion des dettes/créances en devises, les écarts de conversion sont-ils
correctement calculés ?
 Les opérations comptabilisées sont correctement totalisées : des procédures devraient
exister pour s’assurer que les débits et crédits sont correctement totalisés.
 La correcte centralisation : des procédures devraient exister pour s’assurer que les
informations contenues dans les documents d’origine sont correctement saisies dans les livres
d’origine et en comptabilité auxiliaire, et que les totaux des journaux sont correctement
reportés dans le grand-livre et, le cas échéant les autres livres.

21
De plus, l’auditeur vérifie que les informations présentées sur les états financiers sont
justifiées, et que les explications données en annexes facilitent la compréhension des lecteurs
de ces états.
Il s’agit précisément d’explication sur changement de méthode de présentation, du système
d’évaluation des stocks, de certains événements intervenus après la clôture et qui peuvent
avoir une incidence sur l’interprétation des états financiers.

Le questionnaire de contrôle interne


Le Questionnaire de contrôle interne est un outil indispensable pour concrétiser la phase de
réalisation de la mission d'audit. C'est une grille d'analyse dont la finalité est de permettre à
l'auditeur d'apprécier le niveau et d'apporter un diagnostic sur le dispositif de contrôle interne,
de l'entité ou de la fonction auditée.
Ce questionnaire permet à l'auditeur d'apporter à chaque point, son jugement critique et une
observation qui soit la plus complète possible.
Questions Ou Non Remarque
i s
I- Structure du service des achats    
1. Les objectifs de la fonction approvisionnement sont-ils bien  
compris ?
2. Le service achat est-il indépendant:  
- de la comptabilité générale ?  
- de la comptabilité fournisseurs ?  
- de la trésorerie ?  
- du service réception ?  
- du contentieux ?  
3. Les procédures facilitent-elles un pilotage axé sur l'utilité  
des approvisionnements:
- par les services approvisionnement ?  
- par la direction générale ?  
II- Personnel des achats  
4. Les procédures de sélection et de maintien des ressources  
humaines assurent-elles l'utilisation d'un personnel compétant,

22
performant et ayant un bon comportement ?
5. Les règles d'éthique et d'intégrité sont-elles clairement  
communiquées au personnel et aux fournisseurs ?
6. La qualité de la communication des approvisionnements est-  
elle satisfaisante :
- au sein du service ?  
- avec les autres services de l'entreprise ?  
- avec les fournisseurs et les autres tiers ?  
7. Le personnel du service achat fait-il l'objet d'une enquête  
périodique de bonne moralité ?
III- Expression des besoins d'achat  
8. Etablit-on un budget des achats ?  
9. Le budget des achats est-il régulièrement comparé aux  
réalisations ?
10. Les achats de biens ou de services sont-ils commandés  
seulement sur la base de demandes d'achat établies par des
personnes habilitées (tels que chefs de service) ?
IV- Choix des fournisseurs et appel à la concurrence  
11. Existe-t-il un fichier fournisseurs auquel il est fait référence  
pour le choix du fournisseur ?
12. Cette liste est-elle régulièrement revue pour déterminer si  
les prix payés ne sont pas au-dessus des prix du marché ?
13. Les achats non courants font-ils l'objet d'appels à la  
concurrence (au moins au-dessus d'un certain plafond) ?
14. Une personne indépendante du service des achats examine-  
t-elle parfois les critères de choix des fournisseurs et la validité
des conditions acceptées ?
V- Commendes aux fournisseurs  
15. Les bons de commandes sont-ils :  
- pré numérotés ?  
- établis en quantités et en valeur ?  
- signés par un responsable, au vu de la demande d'achat ?  

23
16. Le système permet-il de connaître à tout moment les  
commandes non encore livrées, celles qui le sont partiellement,
celles qui sont réalisées, et celles qui sont annulées ?
17. Les commandes en cours sont-elles régulièrement évaluées  
pour déterminer les engagements pris par l'entreprise ?
18. Y a-t-il une procédure de relance des fournisseurs en retard  
de livraison ?
VI- Réception des commandes  
19. Le service réception reçoit-il un exemplaire des bons de  
commandes passées, mentionnant les quantités et qualités ?
20. Les marchandises reçues sont-elles rapprochées des BC en  
ce qui concerne :
- les quantités ?  
- la qualité ?  
21. Le contrôle qualité est-il efficace et matérialisé par écrit Visa du
pour une compétence désignée ? contrôle
qualité
22. Les bons de réception sont-ils édités systématiquement ?  
23. Si oui, sont-ils signés et datés par le réceptionniste ?

VII- Réception des factures fournisseurs  


24. Au bureau d'ordre :  
- enregistre-t-on les factures et avoirs reçus sur le cahier de  
courrier arrivée ?
- procède-t-on à la numérotation séquentielle interne des  
factures et avoirs ?
- les originaux des factures et des avoirs sont-ils identifiés à  
l'aide d'un tampon "ORIGINAL" ?
25. Les factures et avoirs des fournisseurs sont-ils directement
transmis du service courrier au service comptable ?

24
 
VIII- Comptabilisation  
26. Le service comptable utilise-t-il les séquences numériques  
des documents suivants pour s'assurer qu'il reçoit toutes les
informations nécessaires :
- bons de commande ?  
- bons de réception ?  
- bons de retour et bons de réclamation ?  
- factures et avoirs reçus ?  
27. Les factures et avoirs fournisseurs sont-ils vérifiés pour :  
- les quantités, qualités, prix et conditions de paiement avec les  
BC et les BR ou tout autre justificatif pour les services et frais
annexes ?
- les fiches de réclamation ?  
- l'exactitude arithmétique ?  
- les remises et bonifications dues ?  
- les taxes : TVA, etc. ?  
28. Ces vérifications sont-elles indiquées sur les factures ?  
29. Si des factures sont envoyées aux services utilisateurs pour
approbation :
- sont-elles accompagnées des pièces justificatives ?
- la comptabilité garde-t-elle trace de ces envois ?  
30. L'usage de photocopie comme pièce justificative est-il  
interdit?
31. Tient-on des comptes individuels fournisseurs ?  
32. Lorsque des fournisseurs adressent des relevés de comptes  
à la Sté :
- ces relevés sont-ils comparés avec les soldes des comptes en  
comptabilité ?
- les différences sont-elles recherchées et apurées ?  
- ces ajustements sont-ils approuvés par un responsable ?

25
 
IX- Paiement  
33. La facture n'est-elle payée qu'au vue d'un ordre de paiement  
signé par le responsable en question et de l'original de la
facture ?
34. L'ordre de paiement est-il délivré par le service responsable  
par écrit ?
35. L'ordre de paiement est-il établi après approbation des  
différents contrôles ?
36. Les originaux des factures sont-ils annulés après  Cachet payé
paiement ?
X- Remises, escomptes et ristournes  
37. Les approvisionnements sont-ils efficaces en matière de  
remises, escomptes et ristournes ?
38. Le pilotage de l'encaissement des remises, escomptes et  
ristournes est-il efficace ?
XI- Prévention des litiges, retours et réclamations  
39. Insère-t-on une clause compromissoire pour recourir à  
l'arbitrage institutionnel en cas de litige ?
40. Les marchandises ou emballages retournés aux fournisseurs  
font-ils l'objet d'un bon de retour pré numéroté ?
41. Les bons de retours et les bons de réclamations sont-ils  
transmis aux personnes chargées d'obtenir les avoirs ?
42. Est-il procédé régulièrement à une tenue des retours et des    
réclamations non recoupés avec des avoirs ?

26
Chapitre 3 : Cas pratiques Société X
Section 1ère. Présentation de l’entreprise :
« X Constructions » est une société anonyme
Le capital de la société est composé de 20.000 actions
Ses activités comprennent :
 Les bâtiments et travaux publiques,
 L’immobilier, elle couvre tous les domaines de la promotion : appartements,
maisons groupées, bureaux, locaux commerciaux et lots à bâtir...
 Les routes : la construction des routes par « X Constructions » est complétée
par la production et la distribution d’agrégats, d’enrobés et de liants.

Section 2. Le questionnaire du circuit des Achats :


Le circuit achats - fournisseurs est l’un des circuits qui traite des données répétitives qui
nécessitent une bonne compréhension.
L’objectif de la phase de compréhension et d’évaluation des données répétitives est d’obtenir
suffisamment d’informations pour être en mesure d’évaluer la probabilité d’erreurs
importantes pour l’audit dans les informations comptables issus des traitements des données
répétitives.
Cette évaluation du risque est la base de la détermination de la nature et de l’étendue des tests
de validité nécessaires sur les soldes des comptes concernés pour détecter la présence possible
de telles erreurs

2.1. Objectifs du contrôle interne :


L’analyse du système de contrôle interne de la fonction achats - fournisseurs doit permettre de
s’assurer que :

27
• Les séparations de fonctions sont suffisantes.
• Tous les achats de l’entreprise sont correctement autorisés et comptabilisés.
• Les achats comptabilisés correspondent à des dépenses réelles de l’entreprise.
• Ces dépenses sont faites dans l’intérêt de l’entreprise et conformément à son objet.
• Tous les achats enregistrés sont correctement évalués.
• Tous les avoirs à obtenir sont enregistrés.
• Toutes les dettes concernant les marchandises et services reçus sont enregistrées dans la
bonne période.

2.2. Séparation de fonctions :


Apprécier la séparation des fonctions en ce qui concerne :
• Emission des demandes d’achats.
• Etablissement des commandes.
• Autorisation des commandes.
• Réception des marchandises ou services.
• Comparaison quantitative et qualitative des marchandises et services reçus avec les
commandes.
• Comparaison bon de réception/ commande/ facture.
• Imputation comptable.
• Vérification de l’imputation comptable.
• Contrôle des factures
• Bon à payer.
• Tenue du journal d’achats.
• Tenue de l’inventaire permanent.
• Tenue des comptes individuels fournisseurs.
• Rapprochement des relevés fournisseurs avec les comptes.
• Rapprochement du compte collectif fournisseurs avec la balance fournisseurs.
• Centralisation du journal d’achats.
• Signature des chèques.
• Envoi des chèques.
• Acceptation des traites.
• Tenue du journal des effets à payer.
• Tenue du journal de trésorerie.

28
• Annulation des pièces justificatives.
• Approbation des opérations diverses relatives aux achats et comptes fournisseurs - créditeurs
divers.
• Accès à la comptabilité générale.

2.3. Commande :
• Existe-t-il un système de déclenchement automatique des commandes lorsque les stocks
arrivent à une quantité minimum ?
• Si oui, les quantités minima sont elles revues régulièrement en fonction des besoins réels de
la fabrication ?
• Les commandes de biens et de services ne sont elles passées que sur la base de demandes
d’achats établies par des personnes habilitées ?
• chaque service demandeur dispose-t-il d’un budget de dépenses prévisionnelles ?
• Si oui, la consommation de ces budgets est-elle suivie régulièrement pour éviter les
dépassements ?
• Ce suivi tient-il compte des commandes engagées mais non encore facturées ?
• Des bons de commandes sont-ils établis systématiquement ?
• Si oui, sont-ils :
• Pré numérotés ?
• Etablis en quantité et en valeur ?
• Signés par un responsable, au vu de la demande d’achat ?
• Existe-t-il une liste des fournisseurs autorisés pour les achats courants ?
• Si oui, est-elle :
• approuvée par un responsable ?
Les prix proposés sont ils comparés avec le marché ?
• Les autres achats font ils l’objet d’appel d’offres, au moins au dessus d’un certain montant ?
• Existe-t-il une procédure permettant d’éviter les commandes excessives ?
• Si des bons de commandes prénumérotés sont utilisés, leur séquence numérique est-elle
utilisée pour :
¬ enregistrer les engagements pris par l’entreprise ?
¬ identifier les retards d’exécution ?

29
• Existe-t-il une procédure de relance des fournisseurs en retard de livraison ? ces fournisseurs
sont-ils soumis à des pénalités ?
• Un exemplaire des bons de commandes est-il communiqué :
¬ au service de réception
¬ à la comptabilité
• Si oui, ces services s’assurent-ils qu’ils les reçoivent tous ?
• La société exerce-t-elle un contrôle sur les cadeaux et autres avantages accordés aux
acheteurs par les fournisseurs ?
• Les procédures de contrôle des achats sont elles revues périodiquement par les auditeurs
internes ou autres personnes indépendantes du service achat pour s’assurer que la politique de
la société est bien appliquée

2.4. Réception des marchandises et services :


• Existe-t-il un service de réception ?
• Les marchandises reçues sont elles rapprochées des bons de commande en ce qui concerne
o Les quantités ?
o La qualité ?
• Des bons de réception sont-ils établis systématiquement, même pour les livraisons sur des
chantiers extérieurs ou chez des clients, des dépositaires ?
o Si oui, sont-ils prénumérotés ?
o Signés par le réceptionnaire ?
o Datés ?
• La pré-numérotation des bons est-elle utilisée pour contrôler :
o L’exhaustivité des bons transmis à la comptabilité, par centre de réception ?
o L’enregistrement des mouvements de stocks ?
• Existe-t-il un système équivalent au bon de réception en matière de service ?
Les anomalies en matière de quantité et qualité constatées font - elles l’objet d’un bon de
retour?
• Si oui, ces bons sont - ils :
o Pré numérotés ?
o Transmis à une personne chargée d’obtenir les avoirs ?

2.5. Contrôle des factures :

30
• Les factures et avoirs sont-ils transmis directement par le service courrier à la comptabilité ?
• Le service comptable attribue-t-il un numéro d’ordre chronologique aux factures et avoirs
reçus avant de les transmettre aux personnes chargées de les vérifier ?
• Si oui, garde-t-il une trace de ces numéros pour suivre le retour des factures et relancer le
service concerné ?
• Les doubles de factures et avoirs sont-ils annulés, par apposition d’un tampon « duplicata
»?
• Les factures reçues sont-elles vérifiées avec les bons de commande et de réception en ce qui
concerne :
o Les quantités ?
o La qualité ?
o Les prix unitaires ?
o Les conditions financières ?
• Les anomalies constatées font-elles l’objet de bons de contestation ? si oui, suivent-elles les
mêmes règles que celles émises à réception (prénumérotation...).
• Les avoirs reçus sont-ils contrôlés avec les bons de retours et les factures d’origine en ce qui
concerne :
o Les quantités ?
o Les prix ?
• Les factures et avoirs reçus sont-ils contrôlés en ce qui concerne :
o Les multiplications ?
o Les additions ?
o Le montant de la TVA ?
o La déduction des avances, acomptes, remises ?
• Les contrôles effectués sur les factures et avoirs sont-ils clairement matérialisés pour
permettre une vérification a posteriori qu’ils ont été effectués ?
• Les imputations sont-elles :
o Données par des personnes compétentes disposant des documents nécessaires ?

2.6. Comptabilisation des factures et avoirs :


• La comptabilité fournisseurs reçoit-elle un exemplaire :
o Des bons de commandes ?

31
o Des bons de réception (marchandises et services) ?
o Des bons de retour ou de contestation ?
• Si oui, en contrôle-t-elle l’exhaustivité ?
• Les numéros manquants sont-ils réclamés ?
• Un rapprochement est-il fait entre les factures et avoirs reçus et les bons de réception et de
retour ?
• Existe-t-il un contrôle permettant de s’assurer que toutes les factures et tous les avoirs reçus
sont comptabilisés :
o Dans le journal des achats ?
o Aux comptes individuels fournisseurs ?
o Et correctement imputés ?
• Les factures et avoirs comptabilisés sont-ils annulés pour éviter un double enregistrement ?
• La comptabilisation de duplicata est elle interdite ou soumise à autorisation particulière ?
• Les règles de récupération de TVA sont-elles respectées, en particulier si les fournisseurs
payent la TVA sur les encaissements ?

2.7. Provisions pour factures à recevoir :


• Le rapprochement effectué entre les factures et avoirs reçus et les bons de réception ou de
retour est-il utilisé pour établir, en fin de période, le montant des factures à recevoir ?
o Sinon, existe-t-il une procédure pour saisir les provisions à effectuer ?
• Les factures de transport sont-ils rapprochées avec les avis de transport pour établir la
provision ?
• Des comptes de frais à payer sont-ils tenus pour toutes les charges qui ne figurent pas en
compte fournisseurs et qui sont payées de façon épisodique ?
• En matière de service, le service comptable :
o Utilise-t-il des bons de commandes non honorés pour identifier ceux qui auraient dû faire
l’objet d’une provision (livraison prévue avant la clôture) ? des explications sont-elles
obtenues pour ces anomalies ?
o Analyse-t-il les charges de la période, par rapport au budget ou à la période précédente,
pour identifier les anomalies de provision ?

2.8. Description du circuit des achats : Cas de la société « X Constructions».

32
Afin d’acquérir une meilleure compréhension des circuits de traitement des informations, j’ai
se basé sur les données collectées par des entretiens avec :
∗ Le Directeur Financier de l’entreprise « X Constructions » (afin d’obtenir une vue
d’ensemble du circuit)
∗ L’ensemble des intervenants dans le circuit afin d’avoir une vue plus détaillée du circuit.
L’ensemble des constatations et affirmations telles qu’exprimées par les responsables nous
ont permis de rédiger le narratif suivant :

2.8.1. Emission des demandes d’achats :


Les demandes d’achats sont préparées par l’émetteur et doivent être obligatoirement signées
par :
∗ La direction travaux concernée (AGF).
∗ Le service achat.
∗ Le service gestion.
∗ La direction du projet.
L’émission des demandes d’achats est obligatoire pour toutes les commandes > 1000 DT.
Elle est unique par fournisseur et par chantier ou service.
Les informations suivantes doivent figurer sur la D.A lors de l’émission :

2.8.1.1. La numérotation :
L’émission des D.A se fait par ordre chronologique par le service achat.
Cependant des séries spéciales peuvent être demandées par note dactylographiée.
Exp : numérotation précédée d’un C pour le chantier de la Cité.
La tenue par le service achat d’un registre par numéro de série permet le suivi des
numérotations.

2.8.1.2. Imputations :
Des codes analytiques permettent d’affecter chaque dépense à un budget. Ils sont choisis sur
la base du plan analytique de la société par le responsable d’imputation concerné.
La direction Travaux doit remplir obligatoirement la D.A de la façon suivante :
∗ Nom du chantier
∗ Centre d’imputation
∗ Codes analytiques

33
∗ Zone d’activité
∗ Visa pour accord.

2.8.1.3. Délai et lieu de livraison :


La date de livraison demandée figurera sur le bon de commande.
En général, la livraison se fera sur les lieux de l’émission du bon de commande et plus
particulièrement sur la base technique où siège le magasin.
Les délais de livraison qui ne seraient pas raisonnables ne seront pas pris en considération. La
date de départ du processus est la date d’approbation de la Direction du Projet.

2.8.1.4. Désignation des articles :


La désignation des articles doit être claire et précise. Pour les pièces détachées, il est
indispensable de donner la référence exacte de la pièce et le type de l’engin ou de l’appareil
ainsi que le numéro de série et l’année de mise en service.
Une documentation peut être obtenue au bureau des achats pour les références manquantes.

2.8.2. Circuit des demandes d’achats :


La D.A, pour être valable, doit être admise par :
∗ L’émetteur,
∗ La Direction Travaux,
∗ Le service Gestion,
∗ La Direction Projet,
∗ Le service Achats.

2.8.2.1. Procédure exceptionnelle :


Pour l’achat d’une fourniture revêtant un caractère d’urgence (arrêt de chantier), la commande
pourra se faire directement par téléphone entre la Direction Projet et le service Achats.
Cependant, une régularisation par demande d’achat sera aussitôt mise en place afin d’en
informer par écrit tous les services concernés.
Les demandes d’achats sont établies sur un imprimé à 6 feuillets :
• Exemplaire jaune : conservé par émetteur.
• Exemplaire rose : conservé par direction travaux.
• Exemplaire vert : conservé par service gestion.

34
• Original : conservé par ordre chronologique pour archivage par le service Achats.
• Exemplaire blanc : transmis éventuellement au responsable magasin pour le contrôle des
livraisons.
• Exemplaire bleu : conservé par le service Achats pour acheminer le dossier de la commande
à la facturation.

2.8.3. Etablissement des Bons de Commande (B.C) :


2.8.3.1. Emission des bons de commande :
Les bons de commande sont émis par le Service Achat.
L’émission du bon de commande prend effet après signature de tous les intervenants (sauf
mesure exceptionnelle) et particulièrement après visa de la Direction du Projet.
Le bon de commande reprend l’intégralité des informations portées sur la demande d’achat.
∗ N° de la commande : numéro de la D.A.
∗ Service traiteur : Achats.
∗ Référence : centre d’imputation, code analytique.
∗ Désignation du fournisseur.
∗ Désignation, référence, prix unitaire, remise et TVA.
Conditions de paiement.
∗ Dates et lieux de livraison.
∗ Date et visa du responsable achats.

2.8.3.2. Circuit du bon de commande :


Après visa du responsable Achats, le bon de commande sera transmis à la direction du projet.
Juxtaposée avec la demande d’achat, la commande sera bouclée par ce dernier.

2.8.3.3. Imprimés de diffusion :


Les bons de commande sont établis sur un imprimé à 2 feuillets :
∗ Original : envoyé au fournisseur, sera gardé par lui.
∗ Exemplaire vert : remis aussi au fournisseur, sera impérativement retourné à l’entreprise
avec la facture correspondante.

2.8.4. Réception de la marchandise :

35
Lors de l’arrivée de la marchandise, le magasinier compare la livraison avec l’exemplaire
blanc de la demande d’achat avant de l’acheminer au service émetteur de cette demande.

2.8.5. Traitement et circuit des factures :

2.8.5.1. Réception de la facture :


La facture doit parvenir au Service Comptabilité :
∗ Directement acheminée par le fournisseur,
∗ Par courrier centralisé par le secrétariat A.G.F,
La facture doit obligatoirement se présenter au minimum en 2 exemplaires ( 1 original + 1
copie).
Il existe deux types de factures :
∗ La facture établie sur contrat : utilisée essentiellement pour des contrats de sous-traitant, la
facture ne sera traitée que sur présentation d’un bon d’acompte sous traitant émis par le
service Travaux.
∗ La facture fournisseur.
Le fournisseur est tenu de joindre en plus de la facture en 2 exemplaires, le bon de livraison
fournisseur et le bon de commande (l’exemplaire vert).

2.8.5.2. Présentation type d’une facture :


Sur la facture figure les rubriques suivantes :
∗ Nom et adresse du fournisseur,
* Date et numéro de facture,
∗ Nom de l’affaire conformément au bon de commande,
∗ Numéro du bon de commande,
∗ Désignation, quantité, prix unitaire, montant des articles commandés,
∗ Base taxable, taux de TVA, montant de la TVA,
∗ Montant TTC.
Le service comptabilité vérifie l’ensemble de ces informations.
En l’absence de quelques renseignements ou documents que ce soient, le Service
Comptabilité retournera la facture.

2.8.5.3. Enregistrement de la facture :

36
Toute facture conforme est saisie sur ordinateur (existence d’un logiciel interne de
comptabilité). Il en résulte l’édition d’un document comptable interne appelé A.P
(Autorisation de Paiement).
1- Saisie et édition de l’A.P (Autorisation de paiement) :
Ce document comptable interne est édité en 2 exemplaires :

Classement :
Un exemplaire A.P + un double de la facture + éventuellement 1 copie bon d’acompte sont
agrafés et classés par ordre chronologique du numéro de l’A.P.
Le numéro de l’A.P rappelle : le mois de l’exercice concerné pour les deux premiers
caractères et le numéro d’ordre de saisie des factures pour les 4 derniers.
Circuit :
Un exemplaire A.P (de même numéro) + original facture + bon de commande + original bon
d’acompte sont distribués dans un parapheur aux divers responsables de l’affaire concernée, et
ceci dans l’ordre des signataires.
∗ L’émetteur de l’A.P : la comptabilité.
∗ Le service Achats : contrôle des P.U et quantités facturées.
∗ Le service Gestion : contrôle des imputations analytiques.
∗ Le service Travaux : accord pour paiement.
∗ La Direction du Projet : accord pour paiement.

2.8.6. Règlement des factures fournisseurs :


Il existe deux moyens de règlement :
∗ Le chèque
∗ L’effet de commerce.
L’utilisation de ces deux moyens dépend de l’échéance et des disponibilités de l’entreprise.
Les conditions de règlement varient selon la nature de l’opération et le fournisseur.

2.8.6.1. Le chèque :
Est utilisé pour le règlement des factures « payées au comptant », ou dont les échéances sont
échues.

37
2.8.6.2. L’effet de commerce :
Est utilisée pour des paiements dont l’échéance est différée.

2.8.6.3. Procédure de règlement et documents internes :


Les chèques ou les effets de commerce sont signés par :
∗ La Direction Générale Groupe,
∗ La Direction Financière Groupe.
L’accord des Directions, se fera après constitution et présentation du dossier complet quelque
soit le mode de règlement.
Le dossier comprend :
∗ Toutes les A.P se rapportant au règlement du fournisseur :
o Visées par chacun des responsables de service,
o Tamponnées par le service Comptabilité (indication du numéro de chèque ou de l’effet, de
la date d’échéance, et de la domiciliation bancaire).
∗ Une lettre d’accompagnement :
Elle comprend les informations suivantes : le lieu et date de paiement, le nom du bénéficiaire,
le numéro de chèque ou échéance, la domiciliation bancaire, le montant total à régler, la
référence fournisseur et les visas de la Direction.
La lettre d’accompagnement comprend trois feuillets :
o L’original est transmis au fournisseur avec règlement
o Les copies bleue et rose sont classées avec la pièce de banque dans le cas d’un règlement
par chèque, avec une O.D (opérations diverses) dans le cas d’un règlement par effet, ces deux
pièces comptables ont pour objectif de solder après règlement le compte fournisseur.

2.8.6.4. Classement :
Le classement se fait :
∗ Par ordre de numérotation des pièces,
∗ Par mois.
On trouve les boîtes archives suivantes :
∗ Effets payés (regroupés par trimestre) : sont classées dans cette boîte toutes les O.D et
doubles des lettres d’accompagnement ayant soldé par effet les fournisseurs.
∗ Pièces de banque (regroupées par mois) : sont classés dans cette boîte tous les règlements
par chèque ou encaissement du mois : pièce de banque + lettre d’accompagnement.

38
∗ Factures fournisseurs réglées (regroupées par mois) : sont classés dans cette boîte tous les
doubles des factures avec A.P visées et tamponnées.

2.8.6.5. Ordre de paiement :


Il s’agit d’un échéancier unique où sont répertoriés tous les effets classés par échéance.
Ce document est envoyé à la banque concernée, 2 à 3 jours avant échéances des règlements
par effets.
Aucun règlement ne sera effectué par la banque si le document ne se trouve pas en sa
possession.

2.8.6.6. Avis de débit :


Lorsque le fournisseur a encaissé l’effet, la banque remet à l’entreprise un avis de débit
accompagné des effets réglés dans la même journée.

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Conclusion
Pendant mes études à l’ISAAS de Sfax, j’ai pu acquérir plusieurs connaissances théoriques
sans applications pratiques. Ce stage m’a permis de faire la comparaison entre la théorie et la
pratique. Aussi, il m’a offert l’occasion de tester mes capacités d’analyse et de synthèse.
De ce fait, la véritable importance des connaissances théoriques ne peut être démontrée qu’à
partir de la pratique qui les met en valeur et qui donne à l’étudiant l’opportunité d’exploiter
les connaissances acquises au cours de ses études.
Comme nous l’avons déjà présenté dans ce rapport, l’audit permet d’analyser et d’évaluer les
systèmes d’information et de contrôle interne mis en place au sein des sociétés. De même,
l’audit aide à expliquer et à mesurer les écarts entre les faits constatés par rapport aux
référentiels grâce à des indicateurs de conformité, de pertinence, de cohérence, de faisabilité,
d’efficacité, etc.
Spécifiquement, notre intérêt a porté sur l’audit de la fonction « achat ». Ce choix est justifié
par l’importance de cette fonction en effet, les entreprises ont de plus en plus besoin que cette
fonction soit performante puisque toute réduction du cout d’achat se répercute sur la capacité
bénéficiaire de l’entreprise avec un effet de levier considérable. Ainsi, la fonction « achats »
occupe une place centrale dans les préoccupations des responsables de l’entreprise. Ce rapport
de stage examine donc les différents aspects de l’audit des achats en décrivant à chaque fois
une situation idéale qui pourra servir de référentiel à l’auditeur.
Lorsqu’il est en mission, l’auditeur doit évaluer la distance entre la réalité « telle qu’elle est »
et « telle qu’elle devrait être ».
Enfin, l’audit est aussi un outil pour aider le pouvoir décisionnel de l’entreprise en fournissant
des constats, des analyses objectives, des recommandations et des commentaires utiles en
faisant apparaître des risques de différentes natures tels que le non-respect des lois et
réglementations en vigueur.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 : Présentation du lieu de stage
Chapitre 2 : Audit cycle achat fournisseur
Section 1 : Cycle achat -fournisseurs
Section 2 : Contrôle interne du cycle achat fournisseur
Section 3 : Audit de cycle Achat-Fournisseurs
Chapitre 3 : Cas pratiques Société X Construction
Section 1ère : Présentation de l’entreprise :
Section 2 : Le questionnaire du circuit des Achats :
Section 3 : Description du circuit des achats :Cas de la société « X Constructions ».

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