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DIPLOME NATIONAL D’EXPERT COMPTABLE

Rapport Semestriel du Stage d’Expertise Comptable

Période : du 01/07/2022 au 31/12/2022

AUDIT DU CYCLE ACHAT-FOURNISSEUR

 EXPERT COMPTABLE STAGIAIRE : Mme LOUBNA DIKI

 MAITRE DE STAGE : M.MOHAMED SBIA

 CONTROLEUR DE STAGE :M.KHALID LAMARTI ASKIOU

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IDENTITÉ DE L’EXPERT COMPTABLE STAGIAIRE :

 NOM : DIKI

 PRENOM : LOUBNA

 DATE DE NAISSANCE : 25/04/1978

 SITUATION FAMILIALE : MARIEE

 DIPLOMES :

 DIPLOME NATIONAL DE L’ECOLE NATIONALE DE COMMERCE ET DE GESTION –

TANGER ENCGT; OPTION : GESTION FINANCIERE ET COMPTABLE

 CERTIFICAT DES ETUDES FINANCIERES ET COMPTABILITE APPROFONDIE –

INTITUT SUPERIEUR DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES

ISCAE

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DEROULEMENT DU STAGE :

 Date d’inscription à l’ISCAE : Année universitaire 2020-2021

 Date du démarrage effectif du stage : 08 novembre 2021

 Avez-vous rencontré des difficultés particulières pour trouver un maître de stage ?

Non je n'ai trouvé aucune difficulté particulière pour trouver un maître de stage.

Avez-vous changé de maître de stage ? Si oui, pour quelles raisons ?

Oui, en raison d’absence de PV de nomination de CAC exigé par l’OEC

 Avez-vous trouvé des difficultés pour Suivre les cours à l’ISCAE ? Si oui, de quel ordre :

Oui, en raison de la distance entre Tanger et Rabat /Casablanca, je ne pouvais me déplacer au


cours de la semaine, et en pleine période de boulot, pour suivre les cours en présentiel.

 Avez-vous rencontré des difficultés pour effectuer les travaux qui vous ont été confiés par
votre maître destage ? Si oui, de quel ordre ? :

Non, Le stage s'est déroulé dans d'excellentes conditions, une écoute,un accompagnement,
soutien....

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APPRÉCIATION DU MAÎTRE DE STAGE

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APPRÉCIATION DU CONTRÔLEUR DE STAGE

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Remerciements

Je tiens tout d’abord à remercier mon institut de formation du cycle d’expertise comptable
« Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises ISCAE » ainsi que l’Ordre des
Experts Comptables national et régional de Tanger-Tétouan-El Hoceima et la commission du stage
d’expertise comptable OEC, de nous avoir permis d’approfondir nos connaissances en expertise
comptable au sein du cabinet.
L’enseignement de qualité dispensé par le cycle d’expertise comptables « Groupe ISCAE » a su
nourrir mes réflexions et a représenté une profonde satisfaction intellectuelle, merci donc aux
doctorants-chercheurs et experts comptables formateurs.

Je souhaiterais également exprimer, tout particulièrement, ma gratitude à Monsieur Mohamed


SBIA, Expert- Comptable et Commissaire aux Comptes, qui a cru en mon potentiel et m’a accueillie au
sein de son Cabinet, en tant qu’expert-comptable stagiaire, qui m’a épaulé et conseillé et m’a surtout
transmis son expertise dans le domaine, ses précieux conseils, son écoute active et sa disponibilité.
Que dire aussi de ces incontournables sources d’inspiration à qui je dédie ce présent rapport ;
Il y a ma mère, mais aussi, et de plus en plus, mon conjoint et mes enfants. Leur encouragement et
leur soutien moral ont été d'une aide inestimable pour surmonter les défis et les difficultés rencontrés.
Mais, j’offre d’abord et avant tout ce travail à celui qui sans le savoir m’a tantôt servi de source
d’inspiration, tantôt de modèle, tantôt de repoussoir, et à partir duquel j’ai forgé mon identité et que
je suis devenue qui je suis :
« Feu Papa, ce projet, il est pour toi ».
Enfin, je tiens à exprimer ma chaleureuse gratitude à tous mes collègues du cabinet SBIA
Expertise Tanger pour leur esprit d'équipe, leur collaboration et surtout pour l'ambiance de travail
conviviale, épanouissante et propice au développement personnel et professionnel que j'ai eu la
chance de vivre au sein de toute l’équipe et qui m’a permis d’affiner certaines pistes pour bâtir
mon projet d’orientation professionnel.

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PLAN SOMMAIRE

Introduction Générale

I. Présentation du cabinet SBIA EXPERTISE

A. Historique et évolution

B. Organigramme et structure organisationnelle

II. Audit, Principes et démarches

A. Définition et objectif de l’audit

B. Principes d’audit

C. Démarche d’audit

III. Système d’information et d’organisation cycle Achats/Fournisseurs

A. Organisation du cycle Achat-Fournisseur

B. Organisation du cycle Achat-Fournisseur à l’international

IV. Audit de pertinence du cycle Achats/Fournisseurs

A. Evaluation de l’efficacité du cycle Achats/Fournisseurs

B. Pertinence des moyens du cycle Achats/Fournisseurs

C. Audit du compte fournisseur et comptes rattachés

D. Principaux contrôles à effectuer sur les comptes fournisseurs

Conclusion Générale

Annexes

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INTRODUCTION

L'entreprise est une notion économique et sociale qui peut être définie comme « une
unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie
de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes ».

Elle se trouve, désormais, dans un environnement de plus en plus complexe où il est


difficile de se faire une place et il est encore plus rude de la garder. D’où la nécessité d’une
bonne maîtrise de ses activités pour atteindre les objectifs préfixés.
Plus la taille de l’entreprise augmente et plus la direction doit mettre en place des
dispositifs qui permettent de surmonter l’impossibilité d’appliquer la supervision directe et
apporter plus de transparence dans la manière de gérer et d’organiser. Ces dispositifs visent à
s’assurer que chaque service de l’entreprise remplit ses missions avec efficacité et efficience
pour faire de cette entreprise, une entreprise performante.
Ces performances sont évaluées par un ensemble de critères retenus par l’entreprise et
consignés dans un document établi par « les contrôleurs de gestion » et destiné aux responsables
qui peuvent analyser les écarts entre les objectifs et les résultats pour décider des actions
correctrices. Parmi les éléments qui constituent l’environnement du contrôle interne, nous
trouvons la fonction d’audit interne que nous développerons dans les autres sections de ce
présent rapport.

L'environnement économique actuel est caractérisé par une instabilité évolutive des
moyens de productions et du comportement des ménages dans la consommation. Cette
instabilité est renforcée par les phénomènes de la mondialisation et de l'intégration économique
qui en éliminant les barrières géographiques et en créant des zones d'union économique et
monétaire, accroissent le niveau de la concurrence partout dans le monde. Pour être
compétitive, toute entreprise se doit d'être performante, c'est-à-dire, meilleure que ses
concurrents tant sur le plan stratégique que dans son organisation.

La notion de performance fait appel inéluctablement à la notion de contrôle qui ne peut


s'exercer que sur un minimum d'organisation. Ainsi naît la nécessité pour chaque entreprise de
mettre en place des systèmes efficaces et efficients surtout au niveau de l'information
comptable qui constitue la matière première essentielle du contrôle de la performance.

Aujourd'hui, le poids des achats dans le prix de revient ne cesse d’augmenter, les
entreprises cherchent à mesurer plus précisément la performance de cette fonction.

Il faut essayer d’aborder ce sujet avec une vision et des objectifs. Afin, d'envisager
d’évaluer le processus achat pour l’améliorer.

Le processus Achats/Fournisseurs est au cœur de l’entreprise qu’elle que soit


commerciale ou industrielle, et va de la définition de besoins de la politique générale d’achat,
au paiement de fournisseur en passent par le stockage du bien achetée ou la réception de la

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prestation demandée. La maitrise du processus du cycle achat est donc un atout primordial dans
l’amélioration des performances de l’entreprise.

Pour maintenir, voire développer, l’efficacité du cycle Achats/Fournisseurs, une


entreprise à tout intérêt à réaliser un audit de conformité de son cycle Achats/Fournisseurs au
moins une fois par ans. Ce type d’audit a pour but de vérifier que les procédures d’achats qui
ont été définies au préalable par l’entreprise sont bien appliquées par tous. Il permet de
maintenir une certaine pression quant au respect de ces procédures qui, par définition, doivent
être écrites.

L’objectif principal d'un audit du cycle achats vise à déceler les failles en vue d’apporter
des améliorations pour atteindre la réalisation des objectifs de l’entreprise.

Ces questions suivantes permettrons de mieux cerner l'étude:


 L’organisation actuelle du cycle achat permet- elle à l’entreprise
d’atteindre ses objectifs ?
 Comment pouvons-nous contribuer à l’amélioration de la performance du cycle achats ?

Au cours de mon stage d’expertise comptable, j'ai eu l’occasion de réaliser des


évaluations du contrôle interne de plusieurs circuits significatifs, d’auditer des comptes
annuels et d’établir des notes de synthèse. Parmi les circuits que j’ai eu à contrôler, le circuit
achat fournisseur et qui a suscité mon attention car il représentait souvent un cycle important
pouvant comporter un risqué d’errur élevé.
C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé de faire une étude spécifique de l’audit du cycle
achat-fournisseur dans ce present rapport.
Avec mon experience en société et notamment en contrôle de gestion , j’étais souvent
amenée à analyser les procédures des différents services de la société, ceci m’a permi de
m’approfondir sur les différentes tâches effectuées au sein de chaque service.
Mon analyse de compte par cycle au sein du cabinet SBIA EXPERTISE m’a permis de
compléter mes connaissances managériales acquises en entreprise et de m’approfondir sur ces
mêmes cycles en terme d’audit.
La première partie de ce rapport de stage portera donc sur une présentation du cabinet
SBIA EXPERTISE, en mettant en avant son historique, son évolution, son organigramme, ainsi
que sa structure organisationnelle.
Dans la deuxième partie, nous procèderons à une définition du terme audit au sens large,
ses principes et sa demarche. La troisième partie, sera focalisée sur le système d’information
et d’organisation du cycle achat-Fournisseur.
La dernière partie portera sur l’audit de pertinence du cycle achat-fournisseur.

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I. PRÉSENTATION DU CABINET SBIA EXPERTISE
A. HISTORIQUE ET ÉVOLUTION ;
SBIA EXPERTISE est un cabinet d'expertise comptable constitué en 2014 par l’unique
fondateur Mohammed SBIA, expert- comptable et commissaire au compte ayant une large
expérience dans les métiers d’audit et de conseil au niveau national et international.
Le cabinet a débuté ses activités dans la ville de Montpelier et plus précisément à Juvignac,
en France.
Au fil des années, le cabinet SBIA AUDIT & CONSEIL a étendu son champ d’activité à travers
son implantation au Maroc via le cabinet SBIA EXPERTISE à Tétouan en 2014 puis à Tanger en 2020.
Depuis son implantation au Maroc, SBIA EXPERTISE a bénéficié d’une croissance considérable
et dispose d’une notoriété de plus en plus grande auprès des groupes marocains et internationaux.
Le cabinet SB IA EX PE RTISE est en étroite collaboration avec le cabinet SBIA AUDIT &
CONSEIL puisqu’il traite des missions nationales et internationales.
SBIA EXPERTISE est un cabinet d'expertise comptable et de conseil offrant une large gamme
de services aux entreprises et organisations de toutes tailles et tous secteurs.
Il est organisé en six pôles :
Pôle expertise comptable ;
Pôle audit ;
Pôle social et ressources humaines;
Pôle affaires juridiques ;
Pôle gestion de patrimoine;
Et pôle conseil de gestion ;

B. ORGANIGRAMME ET STRUCTURE ORGANISATIONNELLE


La structure organisationnelle de SBIA Expertise est hiérarchisée et comprend les niveaux
suivants :
La direction générale : composée de l’unique fondateur, M.Mohammed SBIA ; Expert-
comptable et Commissaire aux comptes.
Les départements : le cabinet est divisé en plusieurs départements, chacun spécialisé dans
un domaine spécifique, à savoir le département expertise comptable, audit, affaires juridiques,
social et ressources humaines, conseil de gestion et gestion de patrimoine en plus de l’assistance
de direction.
Les équipes : chaque département est constitué d'équipes composées de plusieurs
assistants et collaborateurs supervisés par un responsable d'équipe et sous la responsabilité de
M.Mohamed SBIA.

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Cette structure organisationnelle permet à SBIA Expertise de garantir une gestion efficace
de ses opérations et de fournir des services de qualité à ses clients.

ORGANIGRAMME DU CABINET SBIA EXPERTISE

Directeur Général

Assistante de
direction

Département Département Social


Département Département Conseil Département
Département Audit Gestion de et Ressources
Expertise Comptable de Gestion Affaires Juridique
patrimoine Humaines

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II. AUDIT, PRINCIPES ET DEMARCHE :

A. DEFINITION ET OBJECTIF DE L’AUDIT :

L’audit, concept assez large, consiste en un examen mené par un professionnel


indépendant et aboutissant à l’expression d’une opinion motivée sur la manière dont est
exercée une activité par rapport à des normes préétablies.

Il consiste en un examen technique rigoureux et constructif auquel procède un


professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la qualité
et la fiabilité de l’information financière présentée par une entreprise au regard de l’obligation
qui lui est faite de donner en toutes circonstances, dans le respect des règles de droit et des
principes comptables en vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière
et de ses résultats.
L'audit interne peut aussi être défini comme est une fonction au sein d'une organisation
qui vise à évaluer de manière objective et indépendante l'efficacité des processus de
gouvernance, de gestion des risques et de contrôle interne. Son objectif est d'assurer que les
activités de l'organisation sont conformes aux politiques, aux procédures et aux lois en vigueur.
Les auditeurs internes utilisent des méthodologies rigoureuses pour collecter des preuves,
évaluer les risques et formuler des recommandations afin d'améliorer les processus de
l'organisation. Leurs résultats et recommandations sont communiqués aux parties prenantes
appropriées pour soutenir la prise de décision éclairée et promouvoir l'amélioration continue.

Il convient de noter que l'audit interne diffère de l'audit externe. L'audit interne et l'audit
externe sont deux types différents d'évaluation de la performance d'une entreprise, chacun
ayant un objectif et une portée différente.
L'audit interne est mené par une équipe d'audit interne composée de membres de
l'organisation elle-même. Il est conçu pour fournir une assurance et une évaluation
indépendantes de l'efficacité des processus de gouvernance, de gestion des risques et de
contrôle interne de l'entreprise. Les audits internes peuvent être réalisés sur une base régulière
ou bien en fonction de besoins spécifiques, et peuvent comprendre une évaluation des finances,
des opérations, des technologies de l'information, de la conformité et d'autres domaines
stratégiques.
L'audit externe quant à lui est mené par un auditeur externe et indépendant,
généralement un cabinet d'audit externe. Ce type d'audit s'intéresse principalement aux états
financiers de l'entreprise d'une manière générale et à leur adéquation avec les normes
comptables, fiscales et réglementaires en vigueur. L'objectif principal de l'audit externe est de

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fournir une assurance indépendante et objective sur la fiabilité et l'exactitude des états
financiers de l'entreprise.
En somme, l'audit interne mesure le niveau de contrôle interne de l'entreprise, en
interne, en vue d'assister la direction de l'entreprise dans la prise de décision, tandis que l'audit
externe s'intéresse aux états financiers de l'entreprise et se doit d'être indépendant et objectif,
pour donner une assurance sur la fiabilité de ces états financiers. Les deux types d'audit sont
complémentaires et contribuent à renforcer la transparence et l'amélioration continue des
processus de l'entreprise.

L'objectif principal de l'audit interne est de fournir une assurance raisonnable quant à
l'efficacité et à l'efficience des opérations, à la fiabilité des informations financières, à la
conformité aux lois et réglementations, ainsi qu'à la protection des actifs de l'organisation. Il
contribue également à identifier les faiblesses et les lacunes dans les processus de l'organisation
et propose des recommandations pour les améliorer.

Le rôle de l'audit interne est d'évaluer et de fournir une assurance indépendante sur les
processus de gouvernance, de gestion des risques et de contrôle interne d'une organisation. Les
principaux rôles et responsabilités de l'audit interne sont :

1. Évaluation des contrôles internes : L'audit interne examine les processus opérationnels,
financiers et informatiques de l'organisation pour évaluer l'efficacité des contrôles internes.
Cela comprend l'identification des risques, l'évaluation des contrôles existants et la
recommandation de mesures d'amélioration.

2. Vérification de la conformité : L'audit interne vérifie si l'organisation se conforme aux lois,


aux réglementations et aux politiques internes applicables. Il s'assure que les pratiques de
l'organisation sont conformes aux normes et aux exigences éthiques.

3. Gestion des risques : L'audit interne évalue les processus de gestion des risques de
l'organisation et fournit des recommandations pour améliorer la capacité de l'organisation à
identifier, évaluer et gérer les risques.

4. Assurance de la gouvernance : L'audit interne examine les structures de gouvernance de


l'organisation, y compris les rôles et les responsabilités des organes de gouvernance, pour
s'assurer qu'ils fonctionnent de manière efficace et transparente.

5. Amélioration des processus : L'audit interne identifie les opportunités d'amélioration des
processus et des opérations de l'organisation. Il recommande des mesures pour accroître
l'efficacité, la productivité et la rentabilité.

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6. Communication des résultats : L'audit interne communique les résultats de ses évaluations
et de ses audits aux parties prenantes concernées, y compris la direction, les organes de
gouvernance et les responsables opérationnels. Il fournit des rapports détaillés, des
recommandations et des plans d'action pour remédier aux lacunes identifiées.

7. Suivi des recommandations : L'audit interne suit la mise en œuvre des recommandations
émises suite à ses évaluations. Il s'assure que les mesures d'amélioration sont mises en place de
manière efficace et en temps opportun.

L'audit interne joue donc un rôle essentiel dans l'amélioration de la gouvernance, la


gestion des risques et l'efficacité des processus d'une organisation. Il aide à renforcer la
confiance des parties prenantes et à assurer une utilisation efficace des ressources de
l'organisation.

Il existe plusieurs types d'audit interne, qui sont adaptés aux besoins spécifiques de
l'organisation. En voici quelques-uns:

1. Audit de conformité : Cet audit vise à vérifier si l'organisation se conforme aux lois, aux
réglementations et aux politiques internes applicables. Il s'assure que les pratiques de
l'organisation sont conformes aux normes et aux exigences éthiques.

2. Audit financier : Cet audit se concentre sur l'évaluation des processus financiers de
l'organisation, tels que la comptabilité, la gestion des liquidités, la gestion des actifs, etc. Il
vise à garantir l'exactitude, la fiabilité et la transparence des informations financières.

3. Audit opérationnel : Cet audit évalue les processus opérationnels de l'organisation pour
identifier les opportunités d'amélioration de l'efficacité, de la productivité et de la rentabilité.
Il examine les processus métier, les flux de travail, les contrôles internes et fournit des
recommandations pour optimiser les opérations.

4. Audit informatique : Cet audit porte sur l'évaluation des systèmes informatiques, de la
sécurité des données, de la gestion des risques informatiques, de la continuité des activités,
etc. Il vise à assurer la fiabilité, la sécurité et l'intégrité des systèmes d'information de
l'organisation.

5. Audit de la conformité réglementaire : Cet audit se concentre sur la conformité de


l'organisation aux réglementations spécifiques à son secteur d'activité. Il vérifie si l'organisation
respecte les exigences légales et réglementaires applicables.

6. Audit de la gouvernance : Cet audit examine les structures de gouvernance de l'organisation,


y compris les rôles et les responsabilités des organes de gouvernance. Il vise à s'assurer que les
organes de gouvernance fonctionnent de manière efficace et transparente.

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7. Audit de la gestion des risques : Cet audit évalue les processus de gestion des risques de
l'organisation. Il identifie les risques, évalue les contrôles mis en place pour les gérer et fournit
des recommandations pour améliorer la capacité de l'organisation à identifier, évaluer et gérer
les risques.

Il est important de noter que ces types d'audit peuvent se chevaucher et être réalisés
simultanément ou de manière séquentielle en fonction des besoins de l'organisation. L'audit
interne peut également être adapté pour répondre à des exigences spécifiques ou à des
objectifs particuliers de l'organisation.

B. LES PRINCIPES D’AUDIT :

Les principes d'audit sont des lignes directrices qui définissent les caractéristiques et
les valeurs fondamentales auxquelles les auditeurs doivent adhérer lorsqu'ils exécutent leur
travail. Voici quelques principes d'audit couramment reconnus :

1. Intégrité : Les auditeurs doivent faire preuve d'intégrité, d'objectivité et de


professionnalisme dans l'exercice de leurs fonctions. Ils doivent être honnêtes, éthiques et
respecter les règles de confidentialité.

2. Indépendance : Les auditeurs doivent être indépendants de l'entité qu’ils auditent afin de
maintenir une objectivité totale et d'éviter tout conflit d'intérêts.

3. Compétence et diligence professionnelle : Les auditeurs doivent posséder les connaissances,


les compétences et l'expérience nécessaires pour mener à bien leur mission d'audit. Ils doivent
être diligents dans la planification, l'exécution et la supervision des travaux d'audit.

4. Approche basée sur les risques : Les auditeurs doivent identifier et évaluer les risques
significatifs auxquels l'entité est exposée, afin de concevoir et de mettre en œuvre des
procédures d'audit appropriées pour répondre à ces risques.

5. Preuve suffisante et pertinente : Les auditeurs doivent obtenir des éléments de preuve
suffisants et pertinents pour étayer leurs conclusions et leurs opinions. Les preuves doivent être
obtenues de manière appropriée et fiable.

6. Méthode scientifique : Les auditeurs doivent appliquer des méthodes et des techniques
d'audit basées sur des principes scientifiques et éprouvées pour obtenir des résultats fiables et
objectifs.

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7. Communication claire et concise : Les auditeurs doivent communiquer efficacement les
résultats de leur audit, en fournissant des informations claires, précises et compréhensibles aux
parties prenantes concernées.

Ces principes d'audit sont généralement acceptés et suivis par les auditeurs professionnels pour
garantir l'intégrité, la qualité et la crédibilité de leurs travaux d'audit.

C. LA DEMARCHE D’AUDIT

La démarche d'audit est un processus structuré et méthodique suivi par les auditeurs
pour mener à bien leur mission d'évaluation.
La démarche d'audit peut varier en fonction du type d'audit (financier, opérationnel,
conformité, etc.) et des normes ou des procédures spécifiques suivies par l'auditeur. Cependant,
ces étapes générales constituent une base commune pour la réalisation d'un audit efficace et
de qualité.

Les étapes générales de la démarche d'audit sont comme suit :

1. Planification de l'audit : Cette étape consiste à définir les objectifs de l'audit, à identifier
les domaines à auditer, à déterminer les ressources nécessaires et à établir un plan d'audit
détaillé. Cela implique également de prendre en compte les risques significatifs et de concevoir
les procédures d'audit appropriées.
Cette planification permet de prendre connaissance de l’activité et du secteur d’intervention
du client afin d’identifier les problèmes très tôt, bien comprendre les attentes du client,
optimiser le calendrier des travaux et déterminer l’équipe de travail. Cette étape passe par les
phases suivantes :
a. Fixation des objectifs du service au client et des autres objectifs de
planification (Entretien avec la direction pour élaboration de la lettre de mission)
b. Prise connaissance de l’activité et du secteur du client : Identification des zones
de risques significatifs et des domaines d’audit significatifs :
c. Evaluation globale de l’environnement de contrôle : Attitude de la société vis-à-
vis du processus d’élaboration des estimations comptables et de sa philosophie
d’information financière.
d. Détermination du seuil de signification préliminaire : Le SSP est déterminé lors
de la phase de planification d’audit. En fin de mission on évalue l’impact cumulé
des ajustements relevés sur les états financiers.
Le SSP est déterminé en fonction de critères qualitatifs (nature de l’activité, résultats
d’exploitation, situation financière) et d’autres critères quantitatifs (SSP fondé sur le résultat

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courant avant impôt  il y a une zone de 5% à 10% du résultat courant avant impôt qui est à
relever.
Il peut aussi être déterminé à partir du résultat avant impôt de l’année précédente (si
l’évolution est stable), la moyenne des résultats avant impôt ou encore le résultat budgétisé (si
le budget est fiable).
Si le résultat est proche de zéro (oscille entre bénéfice et perte) Il serait judicieux de
prendre 0,5% à 1% du chiffre d’affaires ou 1% à 2% de la marge brute.
Le SSP est fondé sur la situation financière si les résultats varient et sont instables. Nous
prenons alors 5% des capitaux propres (sur manuel EY : 0,5% à 1%).
Si les capitaux propres chutent, on pourra calculer un taux faible du total bilan.
Le plan de mission doit expliciter les méthodes de fixation du SSP et le niveau auquel il
a été fixé.
A ce stade, il convient de définir la notion d’erreur tolérable (ER) qui est un concept
permettant d’appliquer le SSP au niveau d’un compte individuel et de déterminer l’étendu des
tests d’audit.
Elle est fixée de telle sorte qu’il y ait peu de chances pour que le total des ajustements
détectés ou non détectés dans tous les comptes soit supérieur au SSP.
Elle est généralement fixée à 50% du SSP et nous permet de concevoir les tests et
procédures d’audit et aussi pour évaluer les résultats des tests et déterminer les comptes
significatifs.
On peut la fixer à 75% du SSP si nous estimons que la somme des ajustements est
inférieure au SSP. Mais nous laissons peu de chances aux ajustements et erreurs inattendues
dans les comptes et l’échantillon de tests est important.
SSP = taux d’erreur estimé à travers l’examen du contrôle interne x taux d’erreur du
sondage compte tenu de la taille de l’échantillon
Lorsque nous ne parvenons pas à déterminer le SSP (c'est-à-dire que les éléments de base
de calcul du SSP ne présente pas une variation cohérente) on choisit la valeur la plus petite (par
prudence) entre : 5% du résultat courant ; 5% du résultat d’exploitation ; 0,5% à 1% du chiffre
d’affaires ; 0,5% à 1% des capitaux propres.
e. Déterminer les comptes ou groupes de comptes significatifs ayant un impact
significatif sur les états de synthèse. Leur non détection influence la réputation du
cabinet dans ses relations avec le client.
f. Déterminer les sources d’information qui alimentent les comptes. Elles peuvent
être classées en trois catégories :

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- Estimation comptable : traitement qui reflètent les nombreux jugements,
décisions et choix faits par un client lors de la préparation des états financiers.
- Données répétitives : cycles comptables qui traitent les données
financières répétitives comptabilisées dans les livres comptables. Nous nous
approfondirons sur la notion d’analyse par cycle lors des prochaines sections de
ce présent rapport.
- Données non répétitives : autres traitement répétitifs appliqués lors de la
préparation des états financiers.

g. Elaborer un plan de mission qui inclut un certain nombre de points :


- évaluation et compréhension des sources d’information significatives
(identifier le processus d’estimation et de traitement des informations
significatives)
- envisager les erreurs possibles et évaluer les contrôles pertinents
- évaluation du risque
- élaboration et exécution de l’approche d’audit (approche d’audit pour chaque
type de compte ou groupe de comptes significatifs, préparer le programme pour
les tests sur les contrôles et les tests de validité, effectuer des tests sur les
contrôles pertinents)

2. Collecte des informations : Les auditeurs recueillent les informations nécessaires sur
l'entité à auditer, notamment en examinant les documents, les politiques, les
procédures, les rapports financiers, etc. Ils peuvent également mener des entretiens
avec le personnel clé pour obtenir une compréhension approfondie des activités et des
processus.
L’objectif de cette phase est de déterminer la probabilité d’erreur importante pour
l’audit dans chaque compte significatif en tenant compte :
- du risque inhérent et des caractéristiques du compte,
- de l’environnement de contrôle,
- de la conception du traitement du cycle ou du processus.

A. Evaluation et compréhension des données répétitives (DR)


Cette compréhension nous permettra d’obtenir des informations suffisantes sur les
comptes alimentés par ces données et évaluer le risque  étendu et nature des travaux.

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Les étapes de compréhension des données répétitives sont au nombre de cinq :
 Identification des cycles et des opérations significatives
Cycles significatifs : ventes, avoirs, encaissements, décaissements, achats, paie,
immobilisations…
 Compréhension des flux des opérations significatives
Identifier où des erreurs importantes peuvent se produire dans les traitements et par
conséquent, où les contrôles sont nécessaires afin d’atteindre
Recueil de
l’existant

Diagnostic Points forts

Faiblesses de Tests de
conception conformité

Faiblesses
d’application

Recommandations Procédures fiables

 Identification des endroits où des erreurs peuvent se produire


Il s’agit de l’identification des endroits où des contrôles sont nécessaires pour empêcher
et détecter les erreurs dans chaque cycle significatif ; fournir l’assurance raisonnable que
les traitements sont effectués comme prévu ; couvrent les sept objectifs du contrôle
(réalité/existence, exhaustivité, évaluation, cut-off, imputation, totalisation, centralisation,
(sous-objectif : séparation des tâches, protection d’actifs).
 Identification et compréhension des contrôles pertinents
Les principaux types de contrôles sont énumérés comme suit :
- Contrôle préventif : appliqué à chaque opération afin d’empêcher que des
erreurs importantes ne se produisent.
- Contrôle de détection : détecte les erreurs significatives (rapprochement
bancaire, confirmation de soldes…)
- Contrôle d’application : contrôle de prévention et contrôle de détail (ex :
impossibilité de saisir une facture doublement)
- Contrôle de pilotage : contrôle de détection : ce sont des contrôles globaux de
cohérence effectués par le management (ce sont souvent des indicateurs de
performance. Ex : suivi des marges …)
La documentation principales de ces contrôles sont constituées par les FAC, test de
cheminement, grille de séparation des tâches.

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 Evaluation préliminaire de l’efficacité des contrôles et évaluation du risque
Une bonne connaissance du contrôle interne de l’entreprise permet à l’auditeur :
- d’identifier les risques d’erreurs rendues possibles par les lacunes du
système
- de mesurer le risque de survenance des erreurs
- de déterminer l’étendu des travaux d’audit.
Pour fixer le niveau du risque (faible, très faible, moyen, élevé), la prise en compte des
facteurs suivants est essentielle :
- insuffisance dans la conception du contrôle
- environnement de contrôle du client
- risque inhérent et caractéristique du compte concerné.
Et on accorde de l’importance à des facteurs tels que :
- implication de la direction dans les opérations courantes de la société
- sensibilité du personnel de l’entité au contrôle
- expériences des audits précédents
- tendances économiques
- indicateurs d’erreurs possibles à partir de la revue analytique.

B. Evaluation des données non répétitives (DNR)

Ce sont des traitements intermittents, effectués généralement en liaison avec la


préparation des Etats de Synthèse, les plus Courantes des DNR sont :
 l’inventaire physique et la valorisation des Stocks
 Le calcul de l’impôt sur le résultat
 Le calcul des Amortissements
 L’état de la balance par ancienneté (Balance âgée : Clients, Stocks…)
 La détermination des charges constatées d’avance
 Détermination des provisions de factures à recevoir

C. Evaluation et compréhension des estimations comptables

Les principales estimations comptables sont :


 Les provisions et charges aux garanties

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 Les provisions pour clients douteux
 La provision pour dépréciation des Stocks
 Reconnaissance des résultats sur contrats à long terme

3. Évaluation des contrôles internes : Les auditeurs évaluent les contrôles internes mis en
place par l'organisation pour s'assurer de leur efficacité et de leur adéquation pour
atteindre les objectifs opérationnels et de conformité. Cela peut inclure des tests de
conformité, des évaluations des risques, des analyses de processus, etc.
Il s’agit d’un plan d’approche où les points suivants sont traités:
1. évaluation finale des contrôles en fonction des résultats des tests
2. tests de validité sur les comptes y compris les procédures d’examen analytique
3. conclusion générale (documentation des conclusions)
C’est un pont entre le « Plan de Mission » et les tests d’Audit détaillés du programme de
travail, un moyen de communication de la stratégie d’audit aux membres des équipes d’audit.

4. Exécution des tests d'audit : Les auditeurs effectuent des tests pour évaluer la fiabilité
des informations, la conformité aux normes, la gestion des risques, etc. Ces tests peuvent
inclure des vérifications documentaires, des revues analytiques, des tests de contrôle,
des tests substantifs, etc.
L’objectif des tests de contrôle est de déterminer si :
 Ce contrôle a correctement fonctionné et a couvert toute la période
 Ce contrôle a été fait en temps opportun
 Ce contrôle s’est appuyé sur des éléments et des informations fiables
 Ce contrôle a couvert toutes les opérations
 Ce contrôle a donné lieu à la correction d’erreurs
5. Analyse des résultats : Les auditeurs analysent les résultats des tests d'audit pour
identifier les faiblesses, les non-conformités ou les opportunités d'amélioration. Ils
évaluent également l'impact de ces résultats sur les objectifs de l'audit et formulent des
recommandations pour corriger les problèmes identifiés.
Ces procédures cherchent à obtenir des preuves directes : d’exhaustivité, d’exactitude
de validité des données, ces procédures peuvent prendre plusieurs formes : Enquête,
Observation, vérification physique, Confirmation, Examen analytique.
La nature des procédures de validité dépend de la nature du compte et de l’évaluation du
risque.

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Il y a une relation étroite entre le risque déjà évalué et le calendrier et l’étendue des
procédures de validité.
Les procédures de validité sont constitués des éléments suivants : Examen analytique,
Eléments Clés, Echantillons représentatifs, autres tests sur les opérations, données sous
jacentes.

6. Rapport d'audit : Les auditeurs rédigent un rapport d'audit détaillé, qui présente les
conclusions, les recommandations et les actions correctives à prendre. Ce rapport est
généralement communiqué aux parties prenantes concernées, telles que la direction de
l'organisation, les actionnaires, les régulateurs, etc.
Si des ajustements sont identifiés et non comptabilisés par le client, il y a lieu de les mentionner
sur une feuille de travail (synthèse des ajustements non comptabilisés) afin d’évaluer leur
impact sur le résultat et les Etats de synthèse
Le cumul des ajustements comprend :
 Le Total des erreurs identifiés et extrapolées sur toute la population
 Les erreurs et ajustements identifiés non fondés sur des tests représentatifs
 Les différences de jugements en estimations comptables avec le Client
Les erreurs peuvent être identifiées soit :
 à partir des éléments clés
 ou par extrapolation des résultats des tests
 ou par les différences constatées lors de l’examen analytique
Rappelons la méthode d’Extrapolation des erreurs :

(1) Erreur relevé en pourcentage Erreur


Solution Valeur Totale de
X = Extrapolée
SUM la population
n = Taille de l’échantillon

Valeur Totale Erreur (Absolue) Erreur


Solution Valeur Extrapolée
X =
RANDOM Montant d’échantillonnage population
représentatif

Ecart ( = Valeur Comptabilisée – Valeur Auditée )


(1) :
Valeur Comptabilisé

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Synthèse des ajustements non comptabilisé :
Les erreurs relevées et les différences de jugement (estimation comptable) qui n’ont pas été
corrigé doivent être totalisés afin d’évaluer leur incidence sur les Etats de synthèse (Le seuil
de remontée : montant au dessous duquel un ajustement n’est pas relevé doit être indiqué
dans le plan d’approche).
Le caractère significatif des ajustements dépendra aussi de leur importance en valeur absolue,
mais en grande partie du jugement professionnel de l’auditeur, en plus bien évidemment du
SSP.
A la fin de la mission il serait nécessaire d’effectuer une revue des Etats financiers afin de
s’assurer que les chiffres sont cohérents avec les travaux d’audit effectués et la compréhension
de l’activité.

7. Suivi des recommandations : Les auditeurs peuvent suivre la mise en œuvre des
recommandations formulées dans le rapport d'audit pour s'assurer qu'elles sont correctement
mises en place et qu'elles produisent les résultats attendus.(mémorandum d’audit, notes de
synthèse, confirmation des soldes…)

III. SYSTEME D’INDORMATION ET D’ORGANISATION DU CYCLE ACHAT-


FOURNISSEUR
A. CYCLE ACHAT-FOURNISSEUR

Le circuit achats - fournisseurs est l’un des circuits qui traite des données répétitives
nécessitant une bonne compréhension. L’objectif de la phase de compréhension et d’évaluation
des données répétitives est d’obtenir suffisamment d’informations pour être en mesure
d’évaluer la probabilité d’erreurs importantes pour l’audit dans les informations comptables
issues des traitements des données répétitives. Cette évaluation du risque est la base de
détermination de la nature et de l’étendue des tests de validité nécessaires sur les soldes des
comptes concernés pour détecter la présence possibles de telles erreurs.
Les principales étapes de ce cycle :

 Identification des besoins : L'organisation détermine les biens ou services


nécessaires pour répondre à ses besoins opérationnels, en consultant les différents
départements ou en utilisant des prévisions de la demande.

 Sélection des fournisseurs : L'organisation évalue les fournisseurs potentiels en


fonction de critères tels que la qualité, le prix, les délais de livraison et la

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réputation. Des appels d'offres ou des négociations peuvent être menés pour
sélectionner les fournisseurs les plus adaptés.

 Établissement des contrats et des conditions : Une fois les fournisseurs sélectionnés,
des contrats sont établis pour définir les termes et conditions d'achat, tels que les
prix, les quantités, les délais de livraison, les modalités de paiement et les
garanties.

 Passation de commande : L'organisation émet une commande formelle au


fournisseur, généralement sous la forme d'un bon de commande, en spécifiant les
détails de la transaction, tels que les articles, les quantités, les prix et les dates de
livraison.

 Réception des biens ou services : Lorsque les biens ou services commandés arrivent,
l'organisation les réceptionne et les vérifie pour s'assurer de leur conformité à la
commande, en effectuant des inspections et en comparant avec les spécifications
convenues.

 Vérification des factures : L'organisation vérifie les factures des fournisseurs pour
s'assurer de leur exactitude par rapport à la commande et au contrat, en vérifiant
les prix, les quantités, les remises, les taxes, etc.

 Paiement aux fournisseurs : Après vérification et approbation des factures,


l'organisation procède au paiement des fournisseurs selon les modalités convenues,
que ce soit par chèque, virement bancaire ou autre méthode de paiement.

 Gestion des relations fournisseurs : Tout au long du cycle d'achat fournisseur,


l'organisation entretient de bonnes relations avec ses fournisseurs en communiquant
régulièrement, en évaluant leurs performances, en résolvant les problèmes et en
négociant de nouveaux contrats si nécessaire.

L’analyse du système de contrôle interne de la fonction achats - fournisseurs doit


permettre de s’assurer que :

• les séparations de fonctions sont suffisantes.


• tous les achats de l’entreprise sont correctement autorisés et comptabilisés.
• les achats comptabilisés correspondent à des dépenses réelles de l’entreprise.
• ces dépenses sont faites dans l’intérêt de l’entreprise et conformément à son objet.
• tous les achats enregistrés sont correctement évalués.
• tous les avoirs à obtenir sont enregistrés.
• toutes les dettes concernant les marchandises et services reçus sont enregistrées dans la
bonne période.

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• les engagements pris par l’entreprise et devant figurer dans l’annexe sont correctement
suivis.

Les principales phases du cycle peuvent se présenter comme suit :


 déclenchement de la commande
 acceptation et traitement des livraisons
 enregistrement des dettes
 paiement des factures.

a. Déclenchement de la commande :
Le contrôle interne sur les opérations relatives aux achats et aux charges doit donner l'assurance
que les commandes de marchandises ou de biens et services sont faites en fonction des besoins
de l'entreprise, pour des quantités optimales et par des personnes autorisées à le faire.
Les procédures mises en place doivent donc permettre de répondre de manière satisfaisante
aux questions suivantes :
 qui peut déclencher la commande ?
 quand passer la commande ?
 quelle quantité faut-il commander ?
 à quel fournisseur doit-on s'adresser ?

Les bases d'une organisation satisfaisante s’articulent autour des points ci-dessous :
une demande d'achat est établie par les services utilisateurs et transmise au service
"Achats"
un bon de commande est systématiquement établi, si possible sur des exemplaires
standards et pré numérotés, à partir des demandes d'achat par le service "Achats"
les fonctions ayant trait aux commandes doivent être distinctes de celles de réception,
de stockage, d'expédition, de tenue de l'inventaire permanent, de l'enregistrement
comptable et du règlement des factures
les personnes autorisées à émettre des bons de commande sont désignées par écrit et un
montant maximum autorisé est défini
les quantités à commander sont déterminées en fonction des besoins de l'entreprise. Les
besoins de réapprovisionnement peuvent, par exemple, être déterminés par les
magasiniers en fonction d'un niveau minimal de stocks par produit déterminé à l'avance,
ou par le service "Approvisionnement" en fonction des besoins de production. La date de
passation de la commande et les quantités à commander dépendent essentiellement des
quantités en stock, des consommations et des délais de livraison. Une procédure
particulière doit être envisagée afin de procéder à la relance des marchandises non
livrées à la date prévue. Le non-respect de telles procédures peut conduire : 9 soit à des
achats excessifs par rapport aux besoins normaux, pouvant se traduire par des frais
financiers ou des coûts de stockage trop élevés, ainsi que par des pertes dues au
vieillissement ou à la détérioration des produits. La signature des personnes autorisées

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doit apparaître clairement sur le bon de commande; ce qui suppose que cette signature
soit connue de la personne chargée de vérifier le bon de commande avant son envoi.
Dans les sociétés importantes, il est recommandé qu'un cahier de signatures reproduise
un fac-similé des signatures autorisées. 9 soit à des achats insuffisants ou à contretemps,
pouvant se traduire par des retards de production, des pertes de vente, des frais excessifs
de réapprovisionnement et des conditions moins avantageuses quant aux prix. Le choix
du fournisseur doit permettre d'obtenir, par comparaison des possibilités offertes, le
meilleur prix eu égard à la qualité exigée. Généralement, il existe une liste de
fournisseurs agréés pour les différents produits ou services achats comprenant les prix
obtenus et leurs délais de livraison ; cette liste fait l'objet d'une remise en cause et d'une
mise à jour périodiques. Il doit y avoir une procédure d'appels d'offres dûment
documentée et une justification, au cas où le fournisseur le moins disant n'a pas été
retenu.

b. Acceptation et traitement des livraisons (ou des services reçus)


A cette étape, il est nécessaire de garantir que :
 les délais de livraison prévus sont respectés,
 les livraisons (ou les services reçus) ne peuvent être acceptés que s'ils correspondent à
une demande,
 les livraisons sont faites selon les spécifications de la commande.

Les éléments suivants constituent, en général, les bases d'une organisation satisfaisante :
 un bon d'entrée (ou de réception) est établi pour chaque réception. Il est
particulièrement utile que ces bons soient pré numérotés. Dans les petites entreprises,
un double du bon de commande peut servir de bon de réception. On pourra même
admettre dans certains cas l'utilisation du bon de livraison du fournisseur, mais à la
condition que celui-ci soit numéroté dès son arrivée.
 un contrôle des réceptions est prévu. Les livraisons ne doivent être acceptées que dans
la mesure où la réception correspond à un bon de commande de l'entreprise.
Pratiquement, il est nécessaire que le service chargé de la réception possède une copie
de l'ordre d'achat l'autorisant à effectuer une entrée de marchandises. Sur cette copie,
il est souhaitable que les quantités soient omises. Un certain nombre de vérifications
doivent être effectuées ; elles sont généralement faites en deux temps :
 contrôle de spécification et de quantité par rapprochement entre le bon de commande
et le bon de réception,
 contrôle de qualité de la marchandise reçue ; il ne peut être fait que par une personne
compétente (en général un technicien) qui procédera soit de manière exhaustive, soit
par sondages. Les vérifications de qualité et de quantité doivent être matérialisées sur
le bon de réception

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c. Enregistrement des dettes
Le contrôle interne doit garantir que :
 les dettes sont constatées au fur et à mesure de la réception des fournitures et des
services,
 la comptabilité est correctement organisée pour traiter ces opérations.
La comptabilité doit être en mesure de détecter les marchandises reçues pour lesquelles aucune
facture n'est encore parvenue. A cet égard, une bonne procédure (parmi d'autres possibles)
consiste à transmettre systématiquement à la comptabilité les doubles des bons de commande
et des bons de réception. Ceci permet à cette dernière, d'une part, d'effectuer le regroupement
en liasse du bon de commande, du bon de réception et de la facture ; d'autre part de pouvoir
connaître à tout moment l'ensemble des réceptions effectuées pour lesquelles la facture n'a pas
encore été reçue. Il est nécessaire que la comptabilité soit organisée de manière que soient
évités :
 la perte ou simplement l'absence de suivi des factures fournisseurs. Dans cet esprit, il
est indispensable que les factures soient centralisées dès réception par la comptabilité.
Celle-ci peut alors sans risque les transmettre aux différents services qui peuvent avoir
à les utiliser (par exemple au service "Achats" pour vérification des prix facturés). De
plus, les délais de circulation dans les différents services et les litiges éventuels ne
doivent pas faire obstacle à la récupération de la T.V.A. dans les délais normaux,
 les confusions dans la tenue des comptes fournisseurs qui peuvent donner lieu à des
litiges et détériorer l'image de marque de l'entreprise,
 les retards de règlement qui peuvent se traduire par le versement d'indemnités,
 l'enregistrement incorrect des charges nées de ces opérations A cet égard, on peut
mentionner les procédures suivantes :
o dès leur réception, les factures sont numérotées, afin de permettre leur
identification et datées afin de mémoriser leur date d'arrivée,
o les doubles doivent être oblitérés d'un tampon "Duplicata - Ne pas enregistrer",
o avant d'être vérifiées, elles doivent être classées en attente (il convient de noter
que l'ensemble des factures classées en attente devra être examiné avec soin en
fin d'exercice, au moment de l'établissement du bilan),
o un certain nombre d'opérations est effectué avant l'enregistrement de la facture
:
 un rapprochement de la facture, du bon de réception et du bon de
commande en vue de s'assurer que la facture correspond à une réception
effective, acceptée et légitime,
 vérification de la facture : additions, multiplications, prix unitaire, calcul
des taxes,
 affectation comptable des montants figurant sur la facture ; comptes de
charges, de T.V.A., fournisseurs et éventuellement imputations
analytiques,
 concernant le problème particulier de la T.V.A. à récupérer, des
instructions écrites précises sont données aux comptables chargés des

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imputations en mentionnant les cas où la récupération est possible, les cas
où elle ne l'est pas, l'application éventuelle de pourcentage de
récupération, etc...,
 approbation de la facture, par une personne responsable,
 une fois enregistrée, la facture doit être classée dans un échéancier jusqu'à
ce qu'elle soit payée. Certains cas particuliers sont susceptibles de se
produire et la comptabilité doit être en mesure de les suivre, par exemple
:
 en cas de retour des marchandises après un premier usage qui n'a pas donné
satisfaction, il convient d'obtenir du fournisseur un avis de réception et il
faut demander au fournisseur d'établir un avoir. Ce genre de situation se
traduit en général par diverses négociations qui se prolongent dans le temps
(parfois même par un contentieux). Dans tous les cas, il est indispensable
que l'ensemble des réclamations soit suivi par un responsable. Les factures
en suspens doivent faire l'objet d'un contrôle constant et plus
particulièrement à l'occasion de l'établissement des comptes de fin
d'exercice,
 en cas de livraison incomplète, des précautions doivent être prises quant
aux modalités de règlement,
 si des avances sont versées au fournisseur, une procédure doit être mise en
place pour qu'elles viennent en déduction du règlement définitif,
 si les ristournes constituent une habitude de la profession (grands magasins
par exemple), une procédure particulière doit être mise en oeuvre pour les
suivre.
d. Paiement des factures :
Outre les objectifs relatifs aux trois phases précédentes, les objectifs spécifiques à la
mise en paiement sont les suivants :
 les factures sont contrôlées avant mise en paiement,
 la mise en paiement est dûment autorisée,
 les factures ne sont pas payées plusieurs fois.
Les procédures suivantes sont généralement considérées comme satisfaisantes au
regard du contrôle interne : ƒ le service comptable compare les éléments figurant sur la facture
(prix, qualité, quantités) avec une copie des bons de réception et les bons de commande, ƒ la
mention "bon à payer" n'est portée sur la facture qu'après comparaison de celle-ci avec les bons
de réception et de commande correspondants. Le bon à payer est porté uniquement sur
l'original, afin d'éviter de le donner plusieurs fois pour la même facture. A cette fin, lorsque la
facture est reçue en plusieurs exemplaires, la mention "duplicata" est indiquée dès la réception,
sur les exemplaires autres que l'original. Les factures comptabilisées portent la référence de
l'enregistrement afin d'éviter les doubles comptabilisations ; les factures payées sont annulées
par la mention "payé" pour éviter un double usage et portent la référence du paiement.

B. CYCLE ACHAT-FOURNISSEUR A L’INTERNATIONNAL :

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Il est essentiel de travailler en étroite collaboration avec des experts en commerce
international et des professionnels ayant une connaissance approfondie des réglementations
internationales pour mener à bien l'audit du cycle achat à l'international.

Le cycle d'achat fournisseur à l'international suit généralement les mêmes étapes que
le cycle d'achat domestique, mais avec des considérations spécifiques liées aux aspects
internationaux. Voici les principales étapes du cycle d'achat fournisseur à l'international :

1. Identification des besoins : L'organisation identifie les besoins en biens ou services spécifiques
pour soutenir ses opérations internationales, en tenant compte des réglementations et des
normes internationales ainsi que des différences culturelles et linguistiques.

2. Sélection des fournisseurs internationaux : L'organisation évalue les fournisseurs potentiels à


l'échelle internationale en fonction de critères tels que la qualité, le prix, la disponibilité, les
délais de livraison et la réputation. La recherche de fournisseurs internationaux peut nécessiter
des partenariats, des négociations et une due diligence approfondie.

3. Établissement des contrats et des conditions internationaux : Une fois les fournisseurs
internationaux sélectionnés, des contrats sont établis pour définir les termes et conditions
d'achat, en tenant compte des aspects internationaux tels que les incoterms, les devises, les
droits de douane, les règles de conformité, etc.

4. Passation de commande internationale : L'organisation émet une commande formelle aux


fournisseurs internationaux en spécifiant les détails de la transaction, y compris les articles, les
quantités, les prix, les délais de livraison, etc. La communication et la coordination
internationale sont essentielles à cette étape.

5. Réception des biens ou services internationaux : Lorsque les biens ou services commandés
arrivent, l'organisation les réceptionne et les vérifie pour s'assurer de leur conformité à la
commande. Cela peut nécessiter une coordination logistique internationale, y compris le
transport transfrontalier, les formalités douanières et la gestion des risques liés aux délais de
livraison.

6. Vérification des factures internationales : L'organisation vérifie les factures des fournisseurs
internationaux pour s'assurer de leur exactitude par rapport à la commande et au contrat. Cela
peut impliquer des considérations telles que les taux de change, les taxes internationales, les
droits de douane, etc.

7. Paiement aux fournisseurs internationaux : Après vérification et approbation des factures,


l'organisation procède au paiement des fournisseurs internationaux selon les modalités

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convenues, en tenant compte des aspects internationaux tels que les transferts de fonds
internationaux, les taux de change, les réglementations bancaires, etc.

8. Gestion des relations fournisseurs internationaux : Tout au long du cycle d'achat fournisseur
à l'international, il est important pour l'organisation de maintenir de bonnes relations avec ses
fournisseurs internationaux. Cela peut impliquer une communication régulière, une
compréhension des différences culturelles, une gestion des différends internationaux et une
évaluation des performances des fournisseurs internationaux.

Il est essentiel de prendre en compte les spécificités et les défis liés au cycle d'achat
fournisseur à l'international, tels que les différences de langues, de cultures, les
réglementations douanières et fiscales, les risques liés aux transports internationaux, etc. Une
bonne planification, une coordination efficace et une gestion des risques appropriée sont
nécessaires pour mener à bien le cycle d'achat fournisseur à l'international.

IV. AUDIT DE PERTINENCE DU CYCLE ACHAT-FOURNISSEUR :

A. EVALUATION DE L’EFFICACITE DU CYCLE ACHAT-FOURNISSEUR

L'évaluation de l'efficacité du cycle achat permet de mesurer la performance des


processus et des contrôles liés à l'acquisition de biens ou de services. Voici quelques éléments
clés à prendre en compte lors de l'évaluation de l'efficacité du cycle achat :

1. Objectifs du cycle achat : Définir les objectifs spécifiques du cycle achat, tels que la
réduction des coûts, l'amélioration de la qualité des produits ou services, la gestion des risques,
etc. Ces objectifs doivent être alignés sur les objectifs globaux de l'organisation.

2. Mesure des performances : Identifier les indicateurs clés de performance (KPI) pertinents
pour évaluer l'efficacité du cycle achat. Cela peut inclure des KPI tels que le taux de conformité
aux politiques d'achat, le coût moyen des achats, le délai moyen de livraison, le taux de
satisfaction des fournisseurs, etc.

3. Analyse des processus : Examiner les processus d'achat de l'organisation pour identifier les
éventuels goulots d'étranglement, les inefficacités, les redondances ou les lacunes. Évaluer la
rationalité des étapes du processus, la clarté des rôles et des responsabilités, la communication
entre les différentes parties prenantes, etc.

4. Évaluation des contrôles internes : Vérifier l'efficacité des contrôles internes mis en place
pour garantir la conformité, la qualité et la gestion des risques dans le cycle achat. Cela peut

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inclure des contrôles tels que l'approbation des demandes d'achat, la validation des
fournisseurs, la vérification des factures, etc.

5. Analyse des coûts : Évaluer les coûts liés au cycle achat, y compris les coûts d'acquisition,
les coûts de stockage, les coûts de transport, les coûts de gestion des fournisseurs, etc. Analyser
les opportunités d'économies et d'optimisation des coûts.

6. Collaboration avec les fournisseurs : Évaluer la qualité de la relation et de la collaboration


avec les fournisseurs. Cela peut inclure la mesure de la performance des fournisseurs, la gestion
des litiges, la capacité à travailler en partenariat pour améliorer l'efficacité du cycle achat,
etc.

7. Suivi des résultats : Mettre en place un suivi régulier des performances du cycle achat en
utilisant les indicateurs de performance identifiés. Analyser les résultats, identifier les écarts
par rapport aux objectifs et prendre des mesures correctives si nécessaire.

Il est important d'impliquer les parties prenantes clés dans l'évaluation de l'efficacité
du cycle achat, y compris les responsables des achats, les opérationnels, les fournisseurs et les
utilisateurs finaux. Cela permet d'obtenir des perspectives variées et de favoriser l'adoption des
mesures d'amélioration identifiées.

B. PERTINENCE DES MOYENS DU CYCLE ACHAT-FOURNISSEUR :

Les moyens du cycle achat fournisseur sont pertinents car ils contribuent à assurer la
gestion efficace et efficiente des achats et des relations avec les fournisseurs. Voici quelques
raisons pour lesquelles ces moyens sont importants :

1. Identification des besoins : Le cycle achat fournisseur permet d'identifier les besoins de
l'organisation en termes de biens et de services. Cela permet de déterminer les quantités
nécessaires, les spécifications techniques, les délais de livraison, etc.

2. Sélection des fournisseurs : Le cycle achat fournisseur comprend l'évaluation et la sélection


des fournisseurs. Cela permet de trouver les fournisseurs les plus adaptés en termes de qualité,
de prix, de fiabilité, de capacité de livraison, etc.
3. Négociation des conditions : Une étape clé du cycle achat fournisseur est la négociation des
conditions d'achat, telles que les prix, les délais de paiement, les modalités de livraison, les
garanties, etc. Cela permet d'obtenir les meilleures conditions possibles pour l'organisation.

4. Passation des commandes : Le cycle achat fournisseur comprend la passation des commandes
auprès des fournisseurs sélectionnés. Cela garantit que les biens ou services requis sont
commandés de manière formelle et documentée.

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5. Suivi des livraisons : Les moyens du cycle achat fournisseur permettent de suivre les livraisons
des fournisseurs afin de s'assurer qu'elles sont conformes aux commandes et aux spécifications
convenues. Cela permet de détecter rapidement tout écart ou problème éventuel.

6. Réception et contrôle des biens ou services : Une fois les livraisons effectuées, le cycle achat
fournisseur comprend l'étape de réception et de contrôle des biens ou services. Cela permet de
vérifier leur conformité aux spécifications et de signaler tout défaut ou non-conformité.
7. Gestion des litiges et des réclamations : En cas de litige ou de réclamation avec un
fournisseur, le cycle achat fournisseur fournit les moyens de gérer ces situations. Cela peut
inclure des procédures de résolution des litiges, des retours de marchandise, des demandes de
remboursement, etc.

En résumé, les moyens du cycle achat fournisseur sont pertinents car ils permettent de
gérer efficacement les achats et les relations avec les fournisseurs, en s'assurant de la qualité,
de la conformité et de l'efficacité des biens ou services fournis. Cela contribue à optimiser les
coûts, à réduire les risques et à assurer la satisfaction des besoins de l'organisation.

C. AUDIT DU COMPTE FOURNISSEUR ET COMPTES RATTACHES

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a. Objectifs d’audit du compte : Les principaux objectifs d’audit des fournisseurs et
comptes rattachés consistent à vérifier que :

 toutes les dettes fournisseurs figurant au bilan correspondent à des dettes réelles dues
aux fournisseurs ou autres créditeurs de l’entreprise pour des produits ou des prestations
reçues.
 toutes les dettes fournisseurs de l’entreprise à la date de clôture sont comptabilisées au
bilan.
 les comptes fournisseurs et comptes rattachés reflètent les sommes dues à la date de
clôture.
 les comptes fournisseurs et comptes rattachés ne sont pas couverts par des garanties sur
les actifs, privilèges ou autres nantissements.
 les comptes fournisseurs et comptes rattachés sont correctement présentés, imputés et
décrits dans les comptes annuels, y compris dans l’annexe, conformément aux principes
comptables généralement admis, appliqués de manière constante. Les principaux
comptes concernés :
 Dans le bilan : avances et acomptes reçus sur commandes en cours, fournisseurs,
fournisseurs - effets à payer fournisseurs - factures non parvenues.
 Dans le compte de résultat : achats et autres charges externes.

D. LES PRINCIPAUX CONTROLES A EFFECTUER SUR LE COMPTE FOURNISSEUR :

a. Procédures d’examen analytique :

 Comparer la balance des comptes individuels avec celle des exercices précédents et
enquêter sur les changements inattendus ( des changements dans les fournisseurs
principaux, dans la proportion des soldes débiteurs, dans l’ancienneté des soldes...)
ou sur l’absence de changement attendus.
 Comparer le ratio de rotation de l’exercice avec celui des exercices précédents.

b. Procédures de base :

 Examiner les rapprochements bancaires de l’entreprise auditée afin de vérifier le


délai d’encaissement (avoirs) ou de décaissement.
 Vérifier la séparation des exercices en examinant le journal des achats, les bons de
réception, les factures des fournisseurs sur des périodes précédant immédiatement
et suivant immédiatement les dates de clôture, et vérifier que les opérations ont été
comptabilisées sur le bon exercice.
 Effectuer une recherche des passifs non enregistrés à la date de l’inventaire physique
ou celle de clôture en examinant les décaissements postérieurs à la date de clôture,
les factures fournisseurs reçues et non enregistrées et les bons de réception émis
avant la clôture et non rapprochés des factures.
 Procéder à une confirmation directe des soldes fournisseurs et effets à payer.

Page 33 sur 37
c. Procédures générales :

 Vérifier les imputations comptables du journal des achats en comparant la nature des
produits ou prestations achetés avec les intitulés des comptes.
 Revoir les avoirs et autres ajustements intervenus après la date de clôture.
 Pointer le solde des comptes fournisseurs et comptes rattachés avec le grand livre et les
comptes annuels.
 Pointer le solde des comptes fournisseurs et effets à payer figurant au bilan avec la
balance fournisseurs, ou éventuellement, avec le total de l’échéancier des effets à
payer.
 Rapprocher les montants importants des soldes fournisseurs des factures ou des relevés
émis par les fournisseurs, et s’assurer par sondage de l’apurement en banque des
comptes effets à payer, sauf pour les soldes ayant fait l’objet d’une confirmation.
 Vérifier que les comptes fournisseurs débiteurs correspondent à des avances ou acomptes
versés et sont classées à l’actif du bilan.
 S’assurer que les dettes en devises sont converties au taux de clôture et que la différence
de change figure dans le compte « Ecart de conversion actif ou passif ».
 Pour les fournisseurs factures non parvenues, vérifier l’exercice de rattachement avec le
bon de réception et l’évaluation avec le bon de commande. Vérifier l’enregistrement en
stocks.
 Obtenir pour les principaux fournisseurs les conditions générales d’achats, et vérifier que
tous les rabais, remises et ristournes à obtenir ont été provisionnés à la date de clôture.
Expliquer toutes les variations importantes par rapport à l’exercice précédent.
 Revoir les principaux contrats signés avec les fournisseurs afin de s’assurer qu’il n’existe
pas d’engagements d’achats à des prix excédents leurs valeurs probables de réalisation.
 Vérifier que toutes les informations relatives aux comptes fournisseurs et comptes
rattachés sont incluses dans l’annexe pour que les documents de synthèse donnent une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats. Cette annexe
comporte l’état des échéances à la clôture. Vérifier la régularité et la sincérité de ces
informations.

d. Les erreurs possibles :

 Des produits et des prestations reçus des fournisseurs ne sont pas comptabilisés.
 Des crédits aux comptes fournisseurs ne correspondent pas à des réceptions de produits
ou de prestations.
 Des dettes fournisseurs ne sont pas calculées correctement.
 Des charges de l’exercice sont comptabilisées dans l’exercice suivant.
 Des achats effectués après la date de clôture sont comptabilisés dans l’exercice.
 Les montants dus aux fournisseurs ne sont pas tous crédités aux comptes de fournisseurs.
 Des crédits aux comptes de fournisseurs ne correspondent pas à des dettes fournisseurs.
 Le journal des achats n’est pas correctement totalisé.
 Les totaux du journal des achats ne sont pas correctement centralisés dans le grand livre.

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 Les factures fournisseurs ne sont pas correctement enregistrées dans le journal des
achats.
 Des décaissements concernant des fournisseurs et des effets à payer ne sont pas
comptabilisés.
 Des débits aux comptes fournisseurs ne correspondent pas à des décaissements en faveur
des fournisseurs.
 Des décaissements comptabilisés en faveur des fournisseurs ne correspondent pas aux
montants décaissées.
 Des décaissements effectués après la clôture sont comptabilisés dans l’exercice.
 Des décaissements effectués dans l’exercice sont comptabilisés dans l’exercice suivant.
 Des débits aux comptes fournisseurs ne correspondent pas à des décaissements.
 Les décaissements relatifs aux fournisseurs ne sont pas tous débités aux comptes
fournisseurs.
 Le journal des décaissements n’est pas correctement totalisé.
 Les totaux du journal des décaissements ne sont pas correctement centralisés dans le
grand livre.
 Les décaissements ne sont pas correctement enregistrés dans le journal des
décaissements.
 Les décaissements ne sont pas correctement enregistrés dans le grand livre
auxiliaire fournisseurs.

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CONCLUSION GENERALE

En conclusion, l'audit du cycle d'achat fournisseur est une étape essentielle pour les
organisations afin de s'assurer de la conformité, de l'efficacité et de la transparence de leurs
processus d'approvisionnement. En suivant une méthodologie appropriée, les auditeurs
peuvent évaluer les risques, examiner les contrôles internes, identifier les lacunes et formuler
des recommandations pour améliorer la gestion des fournisseurs, la passation des commandes,
la réception des biens ou services, la vérification des factures et les paiements.

L'audit du cycle d'achat fournisseur permet de détecter les erreurs, les fraudes
potentielles, les inefficacités et les non-conformités aux politiques et aux réglementations en
vigueur. Il contribue également à renforcer la gestion des risques, à optimiser les coûts, à
améliorer la qualité des produits ou services reçus et à maintenir de bonnes relations avec les
fournisseurs.

La communication des résultats de l'audit aux parties prenantes appropriées, y


compris la direction et les membres du conseil d'administration, est cruciale pour assurer la
prise de décision éclairée et mettre en œuvre les recommandations d'amélioration
nécessaires.

En résumé, l'audit du cycle d'achat fournisseur joue un rôle clé dans l'assurance de la
conformité, de l'efficacité et de la transparence des processus d'approvisionnement,
contribuant ainsi à la performance globale de l'organisation.

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