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Mémoire de fin d’études

Audit des immobilisations corporelles : Cas de la


distribution pharmaceutique

Encadrant pédagogique : Phd. BELLASSEH Mohammed

Encadrant professionnel : Mr CHERRADI Ahmed

Réalisé par : ELOUSSOUL Mehdi

Année universitaire : 2018-2019


Dédicace :

Je dédie ce modeste travail

A ma mère, ma raison d’être, ma raison de vivre, la lanterne qui

éclaire mon chemin et illumine ma vie.

A mon père en signe d’amour, de reconnaissance et de gratitude pour

tout le soutien et les sacrifices qu’il a fait pour sa famille.

A ma chère petite sœur Dr. Basma la source de ma motivation et de

mon sourire.

A mes chers deux frères.

A mes amis de l’ENCG Settat et de Marrakech, les vrais.

A tous ceux que j’aime.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 1
REMERCIEMENTS

Mon stage de fin d’études ne serait réalisé sans l’aide de plusieurs personnes. J’aimerais faire
part de l’expression de ma gratitude envers tous ceux qui m'ont soutenu, de près et de loin,
moralement et professionnellement.

Mes plus profonds remerciements s’adressent à Phd Mohammed Belkasseh, Auditeur


Consultant et professeur à l’ENCG Settat, qui m’a encadré tout au long de mon stage. Je le
remercie pour sa disponibilité, sa réactivité et son amabilité.

Mr Ahmed Cherradi, Manager à Moore Stephens Casablanca, mon encadrant


professionnel, pour m’avoir accueilli au sein du cabinet, et pour l’attention particulière dont il
a fait preuve à mon égard. Avec mes spéciales reconnaissances, pour son soutien et les
précieux conseils qui n’a cessé de prodiguer tout au long de mon stage.

Mme Asmaa Mouadi, Chef de mission à Moore Stephens Casablanca, et à l'ensemble du


staff du cabinet notamment Mehdi Atmane, auditeur confirmé pour leurs écoute, leurs
compréhension et leurs patience à m’expliquer les tâches que je devais faire pour garantir le
bon déroulement de la mission. Je remercie aussi toutes les personnes qui travaillent au sein
du cabinet pour leur accueil et leur serviabilité.

Je marque spécialement ma profonde gratitude à l’ensemble du corps administratif et


professoral de l'école nationale de commerce et de gestion de Settat « ENCGS» pour
l’encadrement et la formation, et pour m’avoir offert la chance d’entreprendre des expériences
aussi enrichissantes.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


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Table des matières

REMERCIEMENTS 2

INTRODUCTION : 5

PRESENTATION DU CABINET MOORE STEPHENS CASABLANCA : 7

PARTIE 1 : DEMARCHE DE L’AUDIT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES 9

CHAPITRE 1 : CONCEPTS GENERAUX : 10


SECTION 1 : DEFINITIONS 10
SECTION 2 : DISTINCTION CHARGES / IMMOBILISATIONS : 11
SECTION 3 : CARACTERISTIQUES DES IMMOBILISATIONS 13
SECTION 4 : COMPTABILISATION DES OPERATIONS LIEES AUX IMMOBILISATIONS : 20
CHAPITRE 2 : NORMES IАS /IFRS APPLICABLES AUX IMMOBILISATIONS CORPORELLES 24
SECTION 1 : COMPTABILISATION ET EVALUATION DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES : IAS 16 24
SECTION 2 : TRAITEMENT DU CREDIT-BAIL (IAS 17) 27
CHAPITRE 3 : LE CONTROLE INTERNE : OBJECTIFS ET PRINCIPES : 30
SECTION 1 : DEFINITION DU CONTROLE INTERNE 30
SECTION 2 : RISQUE LIES AUX IMMOBILISATIONS CORPORELLES : 32
SECTION 3 : DOCUMENTATION ET EVALUATION DES FLUX DE TRANSACTION, LES PROCESSUS ET LES
CONTROLES : 36
SECTION 4 : TESTE ET DOCUMENTATION DU CONTROLE DU PILOTAGE DU CYCLE DES
IMMOBILISATIONS 37
SECTION 5 : EVALUATION DU CONTROLE INTERNE 38
CHAPITRE 4 : CONTROLE DES COMPTES : OBJECTIFS ET PRINCIPES 40
SECTION 1 :L’EXAMEN DU FICHIER DETAILLE DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES 40
SECTION 2 : VALIDATION DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES ET LES AMORTISSEMENTS 44

50

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PARTIE 2 : CAS EMPIRIQUE D’UNE SOCIETE OPERANT DANS LE SECTEUR DE LA DISTRIBUTION
PHARMACEUTIQUE 50

CHAPITRE 1 : CADRE DE LA MISSION D’AUDIT AU SEIN DE LA SOCIETE ABC 51


SECTION 1 : PRESENTATION DE L’ENTREPRISE 51
SECTION 2 : SECTEUR D’ACTIVITE 52
CHAPITRE 2 : CONTROLE DES COMPTES DE L’ENTREPRISE ABC 53
SECTION 1 : LE TABLEAU DES MOUVEMENTS DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES 54
SECTION 2 : LA REVUE ANALYTIQUE DES VARIATIONS : 56
SECTION 3 : TEST SUR LES ACQUISITIONS D’IMMOBILISATIONS : 60
SECTION 4 : TEST SUR LES CESSIONS ET MISES EN REBUT 61
SECTION 5 :LA REVUE DES COMPTES DE CHARGES : 61
SECTION 6 : LA REVUE DES COMPTES D’ENTRETIEN ET DE REPARATIONS 61
SECTION 7 : VALIDATION DES AMORTISSEMENTS 62
CHAPITRE 3 : RECOMMANDATIONS : 63

CONCLUSION : 65

BIBLIOGRAPHIE : 67

LISTE DES ABREVIATIONS : 69

ANNEXES : 71

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INTRODUCTION :

L’information comptable est d’intérêt collectif, puisqu’elle sert à gérer les entreprises et donc
à assurer leur pérennité, et elle est destinée également à des tiers, investisseurs, personnel,
état, actionnaires. Mais quelle serait l’utilité de comptes annuels ou consolidés peu fiables ?

C’est pourquoi la garantie que constitue l’opinion émise par un auditeur indépendant est
essentielle. L’image fidèle, la sincérité, la réalité des états financiers sont des objectifs que
toute entreprise doit s'assigner à atteindre en vue d'obtenir des informations fiables et
transparentes pouvant servir de bases pour toute étude ou analyse.

La réalisation de ces objectifs passe nécessairement par un audit financier et comptable


complet de l'entreprise.

Les immobilisations constituent une partie importante dans l'actif de l'entreprise tant en
terme d'investissements qu'en terme de moyens servant aux activités d'exploitation. De ce fait,
il est nécessaire de pouvoir s'assurer de la réalité de leur existence ainsi que du reflet de cette
réalité au niveau des états financiers de l'entreprise.

L'importance que revêt ce poste pour l'entreprise pousse donc à s’y intéresser davantage.
Pourquoi ? Quelles problématiques posent-elles pour les sociétés ?

En effet, les immobilisations, en plus de leur poids et de leur importance au sein d'une
entreprise, sont soumises à plusieurs contraintes qu'elles soient légales ou autres dont : la
formalisation des procédures qui leur sont relatives, l'obligation de procéder à un inventaire
physique au moins une fois par an, leur comptabilisation et leurs évaluations sont également
régies par des règles très complexes....

Ainsi, nous avons souhaité nous interroger sur les risques et les erreurs que confronte une
entreprise en inscrivant des immobilisations dans son patrimoine (mauvaise évaluation, faux
classement, taux de dépréciation inapproprié…) Plus précisément, nous avons voulu
déterminer comment un auditeur peut contrôler les immobilisations inscrites dans le
patrimoine de l’entreprise et ce par rapport au cadre réglementaire marocain ou international.

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A travers ce mémoire, nous essaierons de relater l'ensemble de ces problématiques. Le présent
rapport portera sur :

- Les immobilisations corporelles, leur comptabilisation, et le cadre réglementaire marocain et


international notamment les IAS 16/17.

- Les objectifs et étape de la mission de l’évaluation du contrôle interne accent mise en


particulier les immobilisations.

- l'aspect particulier de l'audit de la section immobilisations en mettant l'accent sur leurs


spécificités en tant qu'élément d'actif et sur les objectifs et les principes du contrôle des
comptes qui leurs sont relatifs.

Nous traiterons par la suite le cas d'une entreprise opérant dans la distribution pharmaceutique
où la gestion des immobilisations corporelles est déterminante du fait qu’elle revêt une grande
importance de l’activité de l’entreprise

A partir de ces analyses, des disfonctionnements ont été constatés lesquels peuvent avoir une
incidence significative sur l'évaluation des biens et du patrimoine de l'entreprise.

Et enfin, des recommandations ont été émises pour pouvoir y pallier de manière concrète et
effective.

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Présentation du cabinet Moore Stephens Casablanca :

Moore Stephens est un cabinet d'audit, d’expertise comptable et de conseil, inscrit au tableau
de l’Ordre des Experts Comptables du Maroc et membre du réseau Moore Stephens
International. L’activité du cabinet s'articule principalement autour du contrôle légal des
sociétés, des missions d'audit contractuel, de supervision comptable, de conseil juridique et
fiscal. Les missions réalisées portent également sur des missions à forte valeur ajoutée telles
que l'audit d'acquisition, le conseil financier et le conseil en organisation.

Le cabinet a été créé en 1980 sous l’enseigne de “ Fiduciaire général”. En 2004, le cabinet est
devenu membre du réseau international Moore Stephens. Présent dans 105 pays à travers
27000 professionnels, Moore Stephens International est l'un des plus importants réseaux
d'audit et de conseil au monde.

L'appartenance à un tel réseau impose de respecter les normes internationales avec la plus
grande rigueur et incite à fournir des prestations de qualité, en adéquation avec notre volonté
d'implication et d'indépendance.

Après plus de 10 ans de partenariat, le cabinet a tissé des liens professionnels forts avec
plusieurs membres du réseau.

Typologie des missions effectuées par le cabinet

 Audit légal

 Audit contractuel

 Audit financier

 Audit de l'organisation

 Audit du contrôle interne et des procédures.

 Due diligence

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Secteurs d'activité

La clientèle se compose aussi bien de petites entreprises que d'importants groupes familiaux,
de sociétés cotées en bourse ou de filiales de groupes étrangers.

Cette diversité offre au cabinet l'opportunité d'intervenir tant dans les référentiels marocain,
français qu'IFRS.

Les secteurs d’activité des clients de Moore Stephens sont les suivants :

Le négoce et la Répartition Grands magasins Pharmacie


distribution pharmaceutique

Les médias et Imprimerie Presse Edition


communication

L’industrie Plastique Laboratoires Acier


pharmaceutiques
Textile Automobile

Les services Grands cabinets de conseil et Hôtellerie et restauration Ecoles et organismes de


formation
Centres d’appels
Informatique et SSII

L’immobilier Promotion Architectes


immobilière
Sociétés
construction et de
travaux publics

Les associations

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Partie 1 : Démarche de l’audit des immobilisations
corporelles

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Chapitre 1 : Concepts généraux :
Dans cette partie, il convient tout d’abord de définir le concept des immobilisations ainsi que
leurs objectifs, caractéristiques et modes de comptabilisation selon les normes comptables
marocaines, avant d’aborder en deuxième chapitre les principales normes internationales
IAS/IFRS qui régissent les immobilisations corporelles et par la suite la contrôle interne et le
contrôle des comptes spécifiques au cycle immobilisation.

Section 1 : Définitions
Le terme immobilisation a plusieurs définitions, parmi lesquelles on peut citer celles-ci :

 Selon le code général de normalisation comptable, les immobilisations sont des


éléments de l’actif appartenant à l’entreprise et destinés à être conservés
durablement par celle-ci (hors éléments d'exploitation).

 Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu, soit pour être
utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être
loué à des tiers, soit à des fins de gestion interne et dont l’entité attend qu’il
soit utilisé au-delà de l’exercice en cours. Elle peut être évaluée au coût
d’acquisition ou au coût de production.

 Éléments corporels destinés à servir de façon durable à l'activité de l'entreprise.


Ils ne se consomment pas par le premier usage.

On distingue 4 types d’immobilisations :

 Immobilisations en non valeurs : Immobilisation regroupant, à la clôture de


l’exercice, des charges qui ont concouru à l’établissement ou au
développement de l’entreprise et qui doivent profiter normalement aux
exercices futurs mais qui n'ont en principe aucune valeur de revente à des tiers
en tant que telles.

 Immobilisations incorporelles : Immobilisations regroupant des dépenses


constitutives de moyens d'activité générateurs de revenus futurs et susceptibles
d'avoir une valeur de revente à des tiers en tant que tels.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


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 Immobilisations corporelles : Immobilisations portant sur des biens physiques.

 Immobilisations financières : Immobilisations constituées par les sommes


employées par l’entreprise en achat de titres (durablement conservés) et en
créances et prêts (nés à plus d'un an d'échéance et non liés à l’exploitation).

Les immobilisations sujettes à dépréciation sont assorties de corrections de valeur qui


prennent la forme d'amortissements et de provisions pour dépréciation à inscrire aux compte
portant la racine 28 et 29.

Les immobilisations entièrement amorties, à l'exception des non valeurs, demeurent inscrites
au bilan tant qu'elles subsistent dans l'entreprise.

Les immobilisations sorties de l'actif, soit par cession, soit par disparition ou destruction,
cessent de figurer aux comptes d'immobilisations. Les comptes d'amortissements et de
provisions de toutes natures correspondant à ces immobilisations sont simultanément x²retirés
de leurs comptes respectifs. Les immobilisations reçues gratuitement par l'entreprise sont
comptabilisées à leur valeur actuelle au jour du transfert de propriété. Cette valeur est en
principe portée au débit du compte d'immobilisation intéressé par le crédit du compte 1311
«Subventions d'investissement reçues».

Section 2 : Distinction charges / immobilisations :


Certaines dépenses peuvent susciter des doutes par rapport à leur comptabilisation soit, sous
forme de charge de fonctionnement ou en investissement.

Pour remédier à cette situation, nous devons prendre en considération les éléments ci-
dessous :

Les charges d’exploitation :


Les charges courues par l’entreprise sont considérées comme étant des charges d’exploitation
dans le cas où ces dernières auront pour effet de maintenir les immobilisations dans leur état
normal. Sur ce les charges de maintenance et de réparation sont considérées comme des
charges d’exploitation / Fonctionnement. Plus encore, toute modification qui n’aura pas de

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


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changement au niveau des performances ou de la productivité de l’entreprise par rapport au
passé n’aura pas à considérer la charge comme étant une immobilisation.

De ce fait, toute charge portant sur la réparation / entretien des biens de l’entreprise est
considérée comme une charge correspondant uniquement à l’exercice ayant subis cette
charge, même si les montants y correspondant sont significatifs. Toutefois une décision de
gestion peut exceptionnellement peut remettre ces charges en charges à repartir sur plusieurs
exercices.

Les charges d’immobilisations :


Les charges constatées par l’entreprise ayant pour effet d’augmenter la valeur des
immobilisations détenues par l’entreprise et ce en augmentant ca durée d’utilisation ou même
le fait d’améliorer la productivité / performance, sont considérées comme étant des
investissements.

Sur ce, les dépenses constituent des immobilisations au cas où ces dernières ont :

- Pour contrepartie, l'introduction d'un nouvel élément à l'actif de l'entreprise, et que cette
dernière envisage garder durablement, et ayant pour vocation à augmenter la valeur de son
patrimoine ;

- Pour effet d'augmenter la valeur d'une immobilisation existante, ou d’améliorer sa capacité


de production, ou augmenter sa durée de vie au-delà de la période normale d'amortissement.

Toutefois dans ce cas, la distinction entre charges et immobilisations doit tenir en compte les
règles fiscales. En effet, Si la dépense de réparation > la valeur résiduelle, l’administration
fiscale peut revoir cette dernière entant que l’immobiliser. Ainsi l’entreprise, doit être en
mesure de justifier que cette réparation ne prolonge pas la durée de vie normale du bien.

Les charges comptabilisées en tant qu’immobilisations :


Il s’agit d’une autre catégorie qui se situe entre les deux catégories qu’on vient de citer.

 Frais d’établissement : Dépenses engagées qui conditionnent l’existence ou le


développement de la société mais qui ne peuvent pas être associes à la
production. Ils sont comptabilisés entant qu’immobilisations en non-valeur.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


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 Frais de recherche et développement : Dans ce cas il s’agit des dépenses
courues par l’entreprise pour des raisons de recherche scientifique ou
technique, sauf que pour que ces dernières soient admises elles doivent remplir
quelques conditions :

1. Les projets en question doivent être nettement individualisés

2. Elles doivent avoir un coût distinctement établi

3. Elles doivent avoir de sérieuses chances de rentabilité commerciale

 Frais d’émission : Il s’agit de tous les frais lies a l’émission des actions,
obligations, celles-ci peuvent aussi bien la commission de placement, frais
juridiques, etc.

 Charges à repartir sur plusieurs exercices : Comme nous l’avons déjà expliqué,
il s’agit des charges qui ont des effets sur la durée de vie ou la performance des
immobilisations existantes, en plus du fait qu’elles concernent aussi bien les
exercices futurs et non seulement l’exercice actuel.

Section 3 : Caractéristiques des immobilisations


1. La valeur d’entrée : (Cas général)
Les immobilisations corporelles sont inscrites à :

 leur coût d'acquisition pour les Immobilisations acquises à titre onéreux ;

 leur coût de production pour celles qui sont produites par l'entreprise pour
elle-même.

Le coût d'acquisition est formé :

 Du prix d'achat augmenté des droits douane et autres impôts et taxes non
récupérables et diminué des réductions commerciales obtenues et des taxes
légalement récupérables ;

 Des charges accessoires d'achat y afférentes, tels que : transports, frais de


transit, frais de réception, assurances, transport, etc. à l'exclusion des taxes
légalement récupérables.

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Sont cependant à exclure des charges accessoires d'achat des immobilisations, les
immobilisations qui consistent en : les droits de mutation, les honoraires et commissions, les
frais d'actes.

Ces frais sont à inscrire en 'charges à répartir sur plusieurs exercices', et à amortir sur cinq
exercices au maximum.

 Des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état
d'utilisation à l'exclusion des frais d'essais et de mise au point qui sont à classer
dans les charges de l'exercice ou, le cas échéant, susceptibles d'être répartis sur
plusieurs exercices.

Les frais généraux et les charges financières engagés pour l'acquisition d'immobilisations sont
exclus du coût d'acquisition de ces immobilisations.

Toutefois, dans le cas exceptionnel d'acquisition supérieur à un an, les frais financiers
spécifiques de préfinancement se rapportant à cette période peuvent être inclus dans le coût
d'acquisition de ces immobilisations ; avec mention expresse dans l'ETIC .

Le coût de production des Immobilisations est formé de la somme :

 Du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de


l'élément des charges directes de production tels les charges de personnel, les
services extérieurs, les amortissements.

 Des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être


raisonnablement rattachées à la production de l'immobilisation.

Toutefois, ce coût de production réel et complet ne comprend pas, sauf conditions spécifiques
de l'activité dans l'ETIC : les frais d'administration générale de l'entreprise ; les frais de
stockage les frais de recherche et développement ; les charges financières.

Néanmoins le coût de production des immobilisations peut comprendre le montant des


intérêts relatifs aux dettes contractées pour le financement de cette production depuis le
préfinancement' spécifique jusqu'à la date normale d'achèvement de l'immobilisation ou de sa
mise en service si elle est exceptionnellement antérieure à cette date.

Mention qui doit être faite dans l'ETIC de cette inclusion de charges financières.
Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :
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2. La valeur d’entrée : (Cas particulier)

 Immobilisations acquises par voie d'échange : Les immobilisations sont


comptabilisées à la valeur actuelle du bien cédé, présumée égale à celle du bien
acquis. Toutefois, lorsque l'une de ces deux valeurs actuelles est difficilement
déterminable (exemple: valeur actuelle d'une 'servitude' foncière), est retenue
comme valeur d'entrée la valeur actuelle dont l'estimation est la plus sûre.

 Immobilisations acquises à titre gratuit : La valeur d'entrée est égale à la


valeur actuelle, 'valeur estimée' à la date de l'entrée en fonction du marché et
de l'utilité économique du bien pour l'entreprise.

 Immobilisations acquises à titre d'apport : La valeur d'entrée est égale au


montant stipulé dans l'acte d'apport.

 Immobilisations acquises au moyen de subventions d'investissement : Ces


immobilisations sont à enregistrer à leur coût d'acquisition ou à leur coût de
production, sans déduction de la subvention (portée au passif du bilan dans la
rubrique capitaux propres et assimilées).

 Paiement à terme : La valeur d'entrée des biens, fondée sur le prix convenu,
est indépendante des modalités futures de règlement en cas de paiement
différé.

 Clauses d'indexation de la dette : En cas de règlement différé avec


indexation de la dette, les variations de l'indice retenu restent sans influence sur
la valeur d'entrée.

 Clauses de révision de la dette : Lorsque le prix n'est pas définitivement fixé


à la date d’entrée de l'immobilisation, la valeur d'entrée est modifiée, en hausse
ou en baisse, en fonction des stipulations du contrat jusqu'à fixation du prix
définitif.

 Immobilisations obtenues en 'crédit-bail' : Ces biens n'entrant pas dans le


patrimoine de l'entreprise ne peuvent figurer à l'actif de son bilan aussi
longtemps que n'est pas levée 'l'option d'achat'. En cas de levée de cette option,
le bien est inscrit en immobilisations pour le prix résiduel fixé dans le contrat.
Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :
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 Ensembles immobiliers : La valeur d'entrée d'un ensemble immobilier, tel un
terrain construit ou un immeuble acheté, doit être ventilée entre ses deux
éléments constitutifs

- La valeur d'entrée du terrain

- La valeur d'entrée de la construction.

 Immobilisations acquises conjointement ou produites conjointement : La


valeur d'entrée de ces immobilisations est déterminée à partir de leur coût global
d'achat ou de production, proportionnellement à la valeur relative qui peut être
attachée à chacune de ces immobilisations dès qu'elles peuvent être
individualisées.

3. Immobilisations amortissables : Valeur nette d'amortissements :

 Immobilisations amortissables : Ce sont celles dont le potentiel de services


attendus s'amoindrit normalement avec le temps en raison : de phénomène d'usure
ou de désuétude ; d'inadaptation aux conditions changeantes de la technique ou de
l'économie (obsolescence) ; de toute autre cause.

Ces amoindrissements de potentiel, de caractère prévisible et définitif ont pour conséquence


la constatation d'une réduction progressive de la valeur de l'immobilisation, tout au long de
son utilisation, jusqu'à une 'valeur résiduelle' souvent très faible, voire nulle, par rapport à la
durée d'utilisation de l’immobilisation.

 Amortissement des immobilisations : L’amortissement est la répartition de la


différence entre la valeur d'entrée et la valeur résiduelle (ou montant
'amortissable') sur la durée d'utilisation de l'immobilisation.

Cette durée d'utilisation prévisionnelle peut être :

 Soit la 'durée de vie' probable de l'immobilisation, laquelle est appréciée en


fonction de facteurs physiques (usure ...) ou économiques (obsolescence,
marché ...) qui la conditionnent.

A la fin de la « durée de vie », la valeur résiduelle révisionnelle est généralement à considérer


comme nulle ; le montant amortissable est alors égal à la valeur d'entrée

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 16
 Soit une 'durée d'utilisation' propre à l'entreprise, inférieure à la durée de vie, et
choisie en fonction de sa politique ou de sa stratégie (renouvellement
systématique au bout de ‘n’années ...), ou d'autres facteurs (exemple : limites
juridiques légales ou contractuelles d'utilisation ...)

Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle prévisionnelle est en principe relativement


importante ; elle doit faire l'objet d'une estimation raisonnable en fonction du prix de cession
probable exprimé en dirhams de la date d'entrée, ramené le plus souvent à un pourcentage de
cette valeur d'entrée ; le montant amortissable est alors égal à la différence entre la valeur
d'entrée et cette valeur résiduelle.

 Plan d'amortissement : La répartition systématique du montant amortissable sur


chaque exercice pendant la durée d'utilisation du bien constitue le 'plan
d'amortissement' de l'immobilisation. Ce plan prend la forme d'un tableau préétabli
faisant apparaître le montant des amortissements successifs, leur cumul à la fin de
chaque exercice ainsi que la 'valeur nette d'amortissements' en résultant.

Dans le cas particulier où ce tableau ne peut être préétabli, du fait que l'amortissement annuel
est calculé en fonction d'un paramètre physique ou économique (exemple nombres d'heures
d'utilisation, nombre d'unités physiques fabriquées, nombre de kilomètres parcourus...), la
règle retenue doit être clairement mentionnée dans le tableau d'amortissement (mention du
nombre d'unités préétabli correspondant au montant amortissable.).

Le mode de répartition de l'amortissement sur les différents exercices doit être choisi sur la
base de considérations essentiellement économiques : il peut conduire à des amortissements
annuels constants (méthode de l'amortissement linéaire), dégressifs ou plus
exceptionnellement progressifs.

 Début et fin du calcul de l'amortissement : Le calcul de l'amortissement est


opéré dans les conditions suivantes:

a- Début du calcul : L'amortissement est calculé à compter de la date de réception de


l'immobilisation acquise ou de la livraison à soi-même de l'immobilisation produite.
L'entreprise peut différer le calcul de l'amortissement jusqu’à la date de mise en
service effective lorsque l'immobilisation ne se déprécie pas notablement dans
l'intervalle.
Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :
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b- Fin du calcul : L'amortissement est calculé jusqu'à la date de sortie du patrimoine
de l'immobilisation dans la limite de la valeur d'entrée ; En cas de sortie de
l'immobilisation en cours d'exercice, il y a lieu de comptabiliser l'amortissement couru
depuis le début de l'exercice jusqu'à la date de sortie du bilan, pour déterminer « la
valeur nette d'amortissements » de l'immobilisation à cette date.

 Lorsque le cumul des amortissements est égal à la valeur d'entrée, le calcul est
arrêté, et le bien figure au bilan pour une « valeur nette d'amortissements » nulle et
y reste inscrit aussi longtemps qu'il n'est pas cédé ou retiré du patrimoine.

 Amortissements « dérogatoires » : Devant être justifié exclusivement par des


considérations d'ordre économique, l'amortissement comptable ne coïncide pas
nécessairement avec l'amortissement fiscalement ou réglementairement autorisé:

 Lorsque l'amortissement fiscal est inférieur à l'amortissement comptable, ce


dernier est maintenu en écritures, la différence faisant l'objet d'une 'réintégration'
fiscale extracomptable Lorsque l’amortissement fiscal, supérieur à l'amortissement
comptable, doit être, en vertu des textes législatifs ou réglementaires, enregistré
dans les écritures (et non simplement déduit de façon extracomptable), il y a lieu
de porter dans les « provisions réglementées » l'excèdent de l'amortissement fiscal
sur l'amortissement comptable dénommé « amortissement dérogatoire ».

Cette règle n'est toutefois à appliquer que si le montant des amortissements dérogatoires est
significatif dans les états de synthèse, eu égard à l'objectif détention d'une 'image fidèle'.

 Informations relatives aux amortissements : Pour chaque catégorie principale


d'immobilisations amortissables (correspondant à un 'poste' du bilan, ou, pour les
postes d'un montant important, à des éléments significatifs de ce poste) l'ETIC
doit mentionner la méthode d'amortissement utilisée.

Les méthodes d'amortissement retenues doivent être appliquées de façon constante d'un
exercice à l'autre, à moins que des circonstances nouvelles ne justifient un changement
(exemple: innovation technologique devant rendre rapidement obsolète un équipement
installé).

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 18
A la fin de l'exercice au cours duquel intervient la révision du plan d'amortissement, il y a lieu
de faire mention de ce changement dans l'ETIC, en y indiquant ses motifs et son influence sur
le patrimoine, la situation financière et les résultats.

4. Valeur actuelle des immobilisations


Conformément aux méthodes d'évaluation, la valeur actuelle d'une immobilisation
incorporelle ou corporelle est déterminée à partir du marché et de l'utilité du bien pour
l’entreprise. La référence du marché est normalement le prix actuel d'achat de
l'immobilisation (à la date de l'inventaire), majoré des charges accessoires d'achat et
d'installation, ou du coût actuel de production pour les immobilisations produites par
l'entreprise pour elle-même et n'ayant pas d'équivalent sur le marché ; ces coûts sont corrigés
en baisse en fonction de l'usure ou de l'âge de l'immobilisation.

L'utilité du bien pour l'entreprise doit être tout particulièrement prise en considération car
l'immobilisation doit être évaluée dans l'état et le lieu où elle se trouve en fonction de son
utilisation future par l'entreprise.

Dans cette évaluation, il est normalement supposé que l'entreprise restera en continuité
d'exploitation' tout au long de la durée d'utilisation prévue du bien. Tenant compte de ces
références, la valeur actuelle de l'immobilisation peut être considérée comme étant le prix
qu'accepterait d'en donner un acquéreur éventuel de l'entreprise dans l'état et le lieu où elle se
trouve. La valeur actuelle de l'immobilisation ne doit pas en conséquence, être confondue
avec son prix actuel de revente éventuelle.

En revanche, en l'absence de continuité d'exploitation, la valeur actuelle doit tenir compte


de perspective plus ou moins proche de cession voire de liquidation de l'entreprise ou de la
branche d'entreprise concernée, ou de celle de la cession de l'immobilisation ; la référence de
marché devient alors le prix probable de cession sous déduction des frais relatifs à cette
cession (tels que démontage, transport...).

5. La valeur du Bilan : valeur comptable nette


La valeur comptable nette devant figurer au bilan est :

- La valeur d'entrée (immobilisations non amortissables) ou la valeur nette d'amortissement


(Immobilisations amortissables), dans le cas général.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 19
- La valeur actuelle dans le cas où celle-ci est notablement inférieure soit à la valeur d'entrée
soit à la valeur nette d'amortissement révélant une moins-value latente.

Les plus-values latentes n'étant pas comptabilisées en vertu du principe de prudence car non
réalisées, sont conservées comme valeur- comptable nette, soit :

- La valeur d'entrée pour les immobilisations non amortissables.

- La valeur nette d'amortissements pour les immobilisations amortissables.

Les moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un montant relatif notable,
donnent lieu à constatation de 'provisions pour dépréciation', ou dans le cas exceptionnel où
elles présenteraient un caractère définitif, d' « amortissements exceptionnels ».

L'observation d'écarts importants entre la valeur actuelle et la valeur nette d'amortissements


d'une immobilisation est de nature à conduire à une révision du plan d'amortissement si les
causes de ces écarts risquent de se maintenir durablement.

Section 4 : Comptabilisation des opérations liées aux immobilisations :


Les comptes d'immobilisations corporelles sont débités à la date d'entrée des biens dans le
patrimoine de l'entreprise soit :

 De la valeur d'apport ;

 Du coût d'acquisition ;

 Du coût de production du bien

Lors des cessions ou des retraits, la valeur d'entrée des éléments sortis et les amortissements
correspondants sont retirés des comptes où ils sont inscrits. Le montant net en résultant est
porté au débit du compte 6513 'Valeurs nettes d'amortissements des immobilisations
corporelles cédées'.

Simultanément, le compte 7513 « Produits des cessions des immobilisations corporelles» est
crédité par le débit du compte 3481 « Créances sur cessions d'immobilisations » ou d'un
compte de trésorerie.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 20
1. Terrains
Les comptes de terrains 231 enregistrent le montant des terrains dont l'entreprise est
propriétaire. Suivant leur nature, les terrains sont enregistrés :

-Au compte 2311 « Terrains nus » :s'il s'agit de terrains nus sans constructions ;

- Au compte 2312 « Terrains aménagés » s'il s'agit de terrains aménagés ou viabilisés ;

- Au compte 2313 « Terrains bâtis » s'il s'agit de terrains bâtis supportant une ou plusieurs
constructions ;

- Au compte 2314 « Terrains de gisement » s'il s'agit de terrains de gisement tels que les
carrières. Cette catégorie de terrains est amortissable dans les conditions définies au compte
2831 ;

- Au compte 2316 « Agencements et aménagements de terrains » s'il s'agit de dépenses faites


en vue de l'aménagement des terrains (clôtures, mouvements de terre etc.). Ces dépenses
pourraient être amorties.

2. Les constructions
Les comptes de terrains 231 enregistrent le montant des terrains dont l'entreprise est
propriétaire. Suivant leur nature, les terrains sont enregistrés

- Au compte 2311 « Terrains nus » :s'il s'agit de terrains nus sans constructions ;

- Au compte 2312 « Terrains aménagés » s'il s'agit de terrains aménagés ou viabilisés ;

- Au compte 2313 « Terrains bâtis » s'il s'agit de terrains bâtis supportant une ou plusieurs
constructions ;

- Au compte 2314 « Terrains de gisement » s'il s'agit de terrains de gisement tels que les
carrières. Cette catégorie de terrains est amortissable dans les conditions définies au compte
2831 ;

- Au compte 2316 « Agencements et aménagements de terrains » s'il s'agit de dépenses faites


en vue de l'aménagement des terrains (clôtures, mouvements de terre etc.). Ces dépenses
pourraient être amorties.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 21
3. Installations techniques
Le compte d' « installations techniques » 2331 enregistre :

− Les unités fixes d'usage spécialisé, pouvant comprendre constructions, matériels ou pièces
qui, même séparables par nature, sont techniquement liés pour leur fonctionnement et que
cette incorporation de caractère irréversible rend passibles du même rythme d'amortissement ;

− Les installations qui, dans une profession, sont affectées à un usage spécifique et dont
l'importance justifie une gestion comptable distincte.

Le compte « Matériel et Outillage » 2332 enregistre :

− Le matériel constitué par l'ensemble des équipements et machines utilisés soit pour
l'extraction, la transformation, le façonnage, le conditionnement des matières ou fournitures
soit pour les prestations de services à l'exclusion du matériel de transport et du matériel de
bureau ;

− L'outillage comprenant les instruments tels qu'outils et machines dont l'utilisation,


concurremment avec un matériel, spécialise ce matériel dans un emploi déterminé.

Le compte 2333 enregistre les emballages identifiables susceptibles d'être provisoirement


conservé par les tiers et que l'entreprise s'engage à reprendre dans des conditions déterminées.

4. Matériel de transport
Le matériel de transport comprend tous les véhicules et appareils servant au transport par terre
par fer, par eau ou par air, du personnel, des marchandises, matières et produits.

5. Mobilier, Matériel de bureau et Aménagements divers


Le mobilier de bureau (compte 2351) comprend les meubles et objets tels que tables, chaises,
classeurs et bureaux utilisés dans l'entreprise ;

− Le compte 2352 enregistre le matériel de bureau qui comprend les machines et instruments
tels que machines à écrire, machine à calculer, utilisés par les différents services ;

− Le compte 2355 est réservé au matériel informatique tel qu'ordinateurs, terminaux etc.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 22
− Le compte 2356 est utilisé lorsque l'entreprise n'est pas propriétaire des agencements,
installations et aménagements effectués, c'est à dire quand ils sont incorporés dans les
immobilisations dont elle n'est pas propriétaire ou sur lesquelles elle ne dispose d'aucun droit
réel (cas des immobilisations en location ou en crédit-bail).

6. Autres immobilisations corporelles


Ce compte est utilisé lorsque les spécificités des immobilisations corporelles ne permettent
pas leur inscription dans les autres comptes d'immobilisations (Exemple cheptel...).

7. Immobilisations corporelles en cours


Les immobilisations corporelles en cours comprennent:

Les immobilisations non terminées à la clôture de l'exercice qui sont Imputées selon le cas
aux comptes :

 2392 Immobilisations en cours des terrains et constructions ;

 2393 Immobilisations encours des installations techniques, matériel et outillage ;

 2394 Immobilisations encours de matériel de transport ;

 2395 Immobilisations encours de mobilier, matériel de bureau et aménagements


divers.

Les avances et acomptes versés sur d'immobilisations corporelles qui au compte 2397. Les
avances sont les sommes versées avant tout commencement d'exécution de commandes ou en
dépassement de la valeur des fournitures déjà faites ou déjà exécutés.

Les acomptes sont les sommes versées sur justification d'exécution partielle des commandes.

Les avoirs pour immobilisations corporelles en cours peuvent avoir pour origine.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 23
Chapitre 2 : Normes IАS /IFRS applicables aux immobilisations
corporelles
Ayant passé en revue les principales règles régissant les immobilisation selon les normes
nationales, il m’a semblé primordiale d’aborder leurs traitement selon la normalisation
internationales j’ai donc retenu 2 normes que je vais détailler dans ce chapitre.
Selon la norme IFRS/ IAS Les immobilisations corporelles représentent une composante très
importante de l’actif des entreprises, elles reflètent la richesse de l’entreprise et témoignent de
l’évolution des investissements engagés.
Les principales normes IAS/IFRS qui traitent les actifs corporels sont au nombre de deux :

 IAS 16

 IAS 17

Section 1 : Comptabilisation et évaluation des immobilisations corporelles :


IAS 16
La norme IAS 16 propose plusieurs nouveautés au niveau de la comptabilisation et
l’évaluation des immobilisations corporelles. Elle affirme la ventilation des immobilisations
par composants, elle consacre l’évaluation des actifs sur la base des avantages économiques
futurs actualisés et limite la comptabilisation en charges aux dépenses qui n’améliorent pas la
capacité d’une immobilisation corporelle par rapport à celle qu’elle avait avant l’entretien.

1. L’approche par composants :


L’approche par composant prévoit d’identifier et de comptabiliser séparément :

 Les éléments principaux d’immobilisations corporelles devant faire l’objet de


remplacement à intervalles réguliers ayant des utilisations différentes ou 9 procurant des
avantages économiques à l’entreprise selon un rythme différent et nécessitant l’utilisation
de taux ou de modes d’amortissement propres… ;
 Les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes pluriannuels de gros entretien,
grosses réparations ou de grandes révisions en application de lois, règlements ou pratiques
constantes de l’entreprise…

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 24
Suite à ce dernier point, il est à préciser que l’approche par composant interdit le
provisionnement pour gros entretiens, grosses réparations ou révision.
Cela étant, les éléments immobilisés faisant l'objet de remplacements pour partie seront suivis
par composants. Le critère déterminant sera la fréquence du remplacement, un remplacement
rapide sera représentatif d'un consommable alors qu'un remplacement programmé et mis en
œuvre sur une base supérieure à deux ans sera représentatif d'un composant.
L'approche par composants s'imposera en fonction de la durée d'utilisation des actifs. Si l'actif
est renouvelé globalement à la fin de sa durée d'utilisation l'approche par composants ne
trouvera pas à s'appliquer et n'aura pas d'incidence sur le suivi des immobilisations.
Dans le cas contraire, elle s'appliquera systématiquement. Par définition, seront
essentiellement concernés les ensembles présentant un certain niveau de complexité, tel que
les constructions et certains ensembles industriels ou autres.
Ainsi, on appelle composant :
 Les éléments destinés à être remplacés de manière régulière ;
 Les dépenses de gros entretien ou de grande révision.
Cette dernière catégorie doit relever d’une obligation ou d’une pratique habituelle et constante
de la part de l’entreprise.
Le seuil de signification et le niveau de décomposition de l’immobilisation sont à déterminer
par chaque entreprise. Suivant la nature de l'activité et son importance, un élément pourra être
considéré comme composant par une entreprise ou un groupe et pas pour une autre selon
l'utilisation de l'immobilisation (activité principale, activité annexe ou autre...).
La décomposition en composants s’effectue au sein du coût initial de l’immobilisation et ne
modifie pas le coût global de cette dernière. En revanche, lors du renouvellement de
composants pour un montant différent de celui d’origine, la valeur brute globale de
l’immobilisation sera modifiée.
La décomposition d’une immobilisation en plusieurs composants entraîne la nécessité
d’établir un plan d’amortissement séparé pour chaque composant (en fonction de leur durée
réelle d’utilisation).

En effet, Les composants d'immobilisations corporelles qui sont à remplacer à


intervalles réguliers sont comptabilisés comme des actifs distincts, car ils ont
des durées d'utilité différentes de celles des immobilisations corporelles.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 25
2. Coût d’entrée des immobilisations :
Selon IAS 16, le coût d’une immobilisation corporelle est constitué de :

 Son prix d’achat, y compris les droits de douane et taxes non récupérables, après
déduction des remises, rabais commerciaux et escomptes de règlement ; Ceci dit, les
immobilisations acquises à titre onéreux sont inscrites pour leur valeur d’origine
correspondant à leur coût d’acquisition augmenté le cas échéant des frais accessoires
nécessaires à la mise en état du bien. Le prix d’achat correspond au prix payé diminué
des taxes déductibles et des éventuels rabais, ristournes et escomptes.
 Tous les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en place et en état
de fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction.
Sont considérés comme directement attribuables :

 le coût des rémunérations et autres avantages au personnel résultant


directement de la construction ou de l'acquisition de l'immobilisation

 les coûts de préparation du site et les frais de démolition nécessaires à la mise


en place de l'immobilisation ;

- les frais de livraison et de manutention initiaux ;


- les frais de transport, d'installation, de montages nécessaires à la
mise en état d'utilisation des biens ;
- les coûts liés aux essais de bon fonctionnement, déduction faite
des revenus nets provenant de la vente des produits obtenus
durant la mise en service (tels que des échantillons) ;
- les honoraires de professionnels comme les architectes,
géomètres, experts, évaluateurs, conseils…
- Date de fait générateur lors de l’entrée au bilan

Selon la norme IAS 16, l’inscription d’une immobilisation à l’actif du bilan est fondée sur
l’identification de l’immobilisation et sur la notion de contrôle des avantages économiques
futurs. Une immobilisation doit être comptabilisée à l’actif dès lors qu’elle satisfait à la
définition d’une immobilisation corporelle et s’il est probable que les avantages économiques
futurs associés à cet actif iront à l’entité et si le coût de cet actif peut être mesuré de façon
fiable.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 26
La comptabilisation des immobilisations corporelles, selon les normes IFRS, dépend
essentiellement de la notion de contrôle des ressources et non de la notion de patrimoine qui
s’applique souvent au Maroc (propriété juridique). Les immobilisations corporelles sont
comptabilisées à l’actif du bilan à la date du transfert du contrôle.

Section 2 : Traitement du crédit-bail (IAS 17)


La norme IAS 17 est principalement destinée à rendre compte de l’impact des
contrats de location financière sur le bilan tant du côté du preneur que de celui du
bailleur.

1. Champ d’application :

La présente norme s’applique aux contrats de location autres que : Les contrats de location
portant sur l’exploration ou l’utilisation de minéraux, de pétrole, de gaz naturel, et autres
ressources similaires non renouvelables Les accords de licences portant sur des films
cinématographiques, des enregistrements vidéo, des pièces de théâtre des manuscrits, des
brevets et des droits d’auteur qui sont traités par la norme IAS 38. Cette norme ne s’applique
pas à l’évaluation des immeubles de placement ou des actifs biologiques chez le bailleur
d’une location simple ou le preneur d’une location-financement, qui fait l’objet
respectivement des normes IAS 40 et IAS 41.

2. Définitions

Un contrat de location est un accord par lequel le bailleur cède au preneur, pour une période
déterminée, le droit d’utilisation d’un actif en échange d’un paiement ou d’une série de
paiements.
Un contrat de location-financement est un contrat de location ayant pour effet de transférer
au preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété d’un actif. Le
transfert de propriété peut intervenir ou non, in fine.
Un contrat de location simple désigne tout contrat de location autre qu’un contrat de
location-financement.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 27
3. Comptabilisation des contrats de location chez le preneur

 Contrats de location-financement

Au bilan du preneur, les contrats de location-financement doivent être comptabilisés à l’actif


et au passif pour des montants égaux, au commencement du contrat de location, à la juste
valeur du bien loué ou, si celle-ci est inférieure, à la valeur actuelle des paiements minimaux
au titre de la location.
Pour calculer la valeur actuelle des paiements minimaux au titre de la location, le facteur
d’actualisation est le taux d’intérêt implicite du contrat de location si celui-ci peut être
déterminé ; sinon, le taux d’emprunt marginal du preneur doit être utilisé.
Les paiements au titre de la location doivent être ventilés entre la charge financière et
l’amortissement du solde de la dette. La charge financière doit être répartie sur les différentes
périodes couvertes par le contrat de location de manière à obtenir un taux d’intérêt périodique
constant sur le solde restant dû au passif au titre de chaque période.
Pour chaque exercice comptable, un contrat de location-financement donne lieu à une charge
d’amortissement de l’actif amortissable et à une charge financière. La politique
d’amortissement des actifs loués doit être cohérente avec celle applicable aux actifs
amortissables que possède l’entreprise et la dotation aux amortissements doit être calculée
IAS 16, Immobilisations corporelles et IAS 38, Immobilisations incorporelles.
Si l’on n’a pas une certitude raisonnable que le preneur devienne propriétaire de l’actif à la fin
du contrat de location, l’actif doit être totalement amorti sur la plus courte de la durée du
contrat de location et de sa durée d’utilité.

 Contrats de location simple

Les paiements au titre du contrat de location simple doivent être comptabilisés en charges
dans le compte de résultat sur une base linéaire pendant toute la durée du contrat de location à
moins qu’une autre base systématique soit plus représentative de l’échelonnement dans le
temps des avantages qu’en retirera l’utilisateur.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 28
Le preneur doit fournir les informations suivantes :
Le montant total des paiements minimaux futurs à effectuer au titre de la location en vertu de
contrats de location simple non résiliables pour chacune des périodes suivantes : à moins d’un
an ; à plus d’un an mais moins de cinq ans; à plus de cinq ans.

Le total à la date de clôture des futurs paiements minimaux de contrats de sous- location que
l’on s’attend à recevoir au titre de contrats de sous-location non résiliables ;
Le montant des paiements de location et de sous-location comptabilisés dans le résultat de
l’exercice en indiquant séparément les montants correspondant aux paiements minimaux, les
loyers conditionnels et le revenu des sous locations ;
Une description générale des principales dispositions des contrats de location du preneur
comprenant, sans toutefois s’y limiter : la base de détermination des paiements au titre des
loyers conditionnels ; l’existence d’options de renouvellement ou d’achat et de clauses
d’indexation, et leurs termes ; et les restrictions imposées par les dispositions contractuelles
concernant notamment les dividendes, l’endettement complémentaire et d’autres location.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 29
Chapitre 3 : Le contrôle interne : Objectifs et principes

L’audit des comptes est une étape qui se déroule après la clôture de l’exercice, dans la plupart
des cas entre le 1er janvier de l’année qui s’en suit et le 31 Mars. Or, le contrôle interne se
déroule généralement entre le mois de septembre et de décembre où « L’auditeur prend
connaissance du contrôle interne pour identifier les types d’anomalies potentielles, pour
évaluer les facteurs pouvant engendrer des risques d’anomalies significatives et pour définir la
nature, le calendrier et l’étendue de procédures d’audit complémentaires » selon le manuel des
normes d’audit au Maroc.

Section 1 : Définition du contrôle interne


Selon 100 questions pour comprendre et agir, « Le contrôle interne est une démarche visant à
améliorer la capacité des entreprises et de leur management à gérer les contraintes,
assembler les actions et renforcer la gouvernance et le pilotage de l’entreprise. Il apporte aux
dirigeants une réelle aide à la décision, permettant d’agir sur tous les leviers et ratios
d’amélioration des performances de l’entreprise, et devient ainsi un véritable instrument de
création de valeur.

…Un contrôle interne efficace et efficient reste orienté sur l’atteinte des objectifs majeurs de
l’entreprise. Le contrôle interne, qui se généralise dans de nombreuses entreprises, devient
un levier fédérateur des nombreux systèmes de management que celles-ci ont déployé au
cours des dernières décennies. L’étroite imbrication entre le contrôle interne et le
management des risques peut facilement être exploitée pour dépasser le simple objectif de
conformité par rapport à un référentiel, et faire du contrôle interne un puissant outil de
pilotage stratégique. »

Le principal objectif du contrôle interne est simple et unique : la maîtrise des risques, lorsque
celle-ci a lieu par l’utilisation des seuls moyens propres de l’organisation.

Cela implique d’une part, de définir la notion de risque, puisqu’il peut s’agir de risques de
natures très différentes et d’autre part, de déterminer ce que l’on entend par la maîtrise du
risque. Le contrôle interne consiste à définir et manipuler le risque pour le rendre acceptable
par les dirigeants de l’entreprise.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 30
Pour résumer les objectifs du contrôle interne, selon Jacques Villeneuve, « Toute
entreprise, peu importe sa taille, devrait mettre en place les mécanismes lui assurant :

• Le maintien de systèmes de contrôle fiables : pour que l'information financière soit utile à la
prise de décisions, le système comptable doit produire des données et des états financiers
fiables;

• La préservation du patrimoine : un bon contrôle prévoit divers mécanismes dont notamment


des validations systématiques et des biens comptabilisés avec les biens physiques, afin de
prévenir les erreurs, la perte et le vol;

• L’optimisation des ressources : la compétence du personnel et la répartition adéquate des


tâches augmentent l'efficacité et la qualité de l'information;

• La prévention et détection des erreurs et fraudes : l'application de procédures de contrôle


adéquates permet de réduire les risques au minimum. »

Il est plus fiable un travail d’audit des comptes d’une entreprise découle au préalable d’une
connaissance générale et maîtrisée de l’entreprise auditée. Cette connaissance générale de
l’entreprise passe par ce que l’on appelle l’évaluation du contrôle interne.

Mieux vaut prévenir que guérir: mettez en place des contrôles internes ! Un tel message est
très profond….

Le contrôle interne du module immobilisation se fait essentiellement en deux étapes :

Documentation et évaluation Teste et documentation du


des flux de transaction, des contrôle du pilotage du cycle Détermination des
processus et des contrôles des immobilisations zones de risques

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 31
Section 2 : Risque liés aux immobilisations corporelles
Avant de traiter les étapes principales des missions de contrôle interne, nous allons tout
d’abord traiter les principaux risques selon les principes importants auxquels doivent répondre
les comptes d’immobilisations à savoir :

a- Les risques liés à la réalité ;

b- Les risques liés à l’exhaustivité ;

c- Les risques liés à la valorisation.

Ces risques généraux peuvent être détaillés de plusieurs manières. Je propose de les analyser
en deux grandes catégories de risques :

 Les risques inhérents, qui sont des risques induits naturellement par chaque
type d’activité économique quel que soit l’entité économique qui les
entreprend ;

 Les risques de procédure : en vue de faire face aux risques inhérents ci-dessus
l’entreprise met en place un dispositif « de contrôle interne ». Les risques de
procédures expriment ainsi les insuffisances de ce dispositif à éviter ou à
alerter sur la possibilité ou la survenance effective d’un risque inhérent.

 Risques liés à la réalité des immobilisations.

Les risques généraux qui peuvent touché la réalité des immobilisations se résument comme
suit :

- La comptabilisation d’actifs fictifs ;

- La sortie ou la perte non comptabilisées d’actif.

Si ces risques surviennent, la réalité comptable des immobilisations se trouve surestimée par
rapport à leur réalité « physique » (en particulier pour les immobilisations corporelles). Pour
les immobilisations qui n’ont pas de matérialisation physique (certaines immobilisations
incorporelles telle que la recherche et développement …), la réalité est généralement établie

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 32
grâce à la justification, par des pièces et documents juridiques authentiques et probants
(factures, contrats, procès-verbaux, décomptes…), qui concernent l’entreprise.

L’immobilisation corporelle est définie comme étant « une chose sur laquelle s’exerce un
droit de propriété ».Cependant, à cette réalité juridique il y a deux exceptions :

- La première d’ordre particulier : en effet, certaines immobilisations incorporelles


telles que les brevets, les marques, les droits similaires peuvent être inscrits à l’actif
sans être nécessairement la propriété de l’entreprise ;

- La seconde d’ordre général : en effet, l’entreprise peut, sous certaines conditions,


déroger au principe de la patrimonialité et adopter le principe de la prééminence de la
réalité sur l’apparence juridique. La norme n° 9 de cette instance internationale stipule
que « les transactions et autres événements de la vie de l’entreprise doivent être
enregistrés et présentés conformément à leur nature juridique. Les principales sources
des risques liés à la réalité des immobilisations se détaillent comme suit :

 Risques inhérents : ces sources se rapportent à des caractéristiques relatives


aux activités, aux structures et aux politiques de l’entreprise telles que :

-l’implantation géographique éparpillée ;

-l’évolution technologique trop rapide ;

-des participations dans des secteurs en crise ;

-des échecs fréquents des projets de recherche ;

-des équipements acquis à l’étranger ;

-des emballages consignés auprès des revendeurs, …

 Risques de procédure : ces facteurs concernent la qualité des procédures en


place dans l’entreprise et en particulier à leur capacité à prévenir ou détecter
ces risques. Aussi, quel que soit l’activité, la structure et les politiques de
l’entreprise, le dispositif de contrôle interne doit intégrer des contrôles- clés
dont l’objectif est de prévenir ou détecter ces risques. Ces contrôles clés sont
multiples et comprennent principalement : une organisation basée sur la

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 33
séparation des tâches d’engagement, de réception, de conservation, de
comptabilisation et de contrôle des immobilisations ; des inventaires physiques
des immobilisations et leur rapprochement avec ce qui figure dans les comptes
; le suivi du budget d’investissement et le contrôle régulier des
réalisations/prévisions ; la confirmation et contrôle régulier des
immobilisations détenues par des tiers…

 Risques liés à l’exhaustivité des immobilisations :

Le non exhaustivité des immobilisations se matérialise par les risques généraux suivants :

▪Entrées d’actifs non comptabilisées ;

▪Entrées d’actifs comptabilisées à tort en charges ;

▪Sorties ou pertes fictives comptabilisées. Le non exhaustivité se traduit souvent par


une minoration de la réalité comptable des immobilisations par rapport à leur réalité
physique et juridique.

Les sources de risques liés à l’exhaustivité des immobilisations sont multiples et peuvent être
classés en :

Les risques inhérents sont :

- Implantation géographique éparpillée des sites administratifs et des sites de


production ;

- Importance et fréquence des dépenses d’entretien, de réparation et leur diversité ;

- Composition complexe de coûts des immobilisations (coûts des matières, charges


engagées par l’entreprise, frais d’approche …).

Les risques de procédure : ces sources engendrées par l’incapacité des procédures de contrôle
à détecter ou prévenir le risque de non exhaustivité. Ceci se matérialise souvent par les failles
suivantes :

-Absence d’une séparation des tâches liées à l’engagement, la réception, la


conservation, la comptabilisation et au contrôle des immobilisations ;

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 34
-Absence de procédures permettant le respect d’une bonne séparation des
exercices ;

-Absence des règles claires et préalablement définies de distinction entre charges et


immobilisations ;

-Absence d’inventaires physiques et de raccordements avec la comptabilité ….

 Risques liés à l’évaluation des immobilisations :

Les risques liés à l’évaluation des immobilisations sont appréhendés en égard au respect des
principes, méthodes et règles de présentation comptables. Ils se traduisent par des
mouvements ou situations d’immobilisations (entrées, sorties ou valeurs d’inventaire) :

- Mal évalués ;

- Comptabilisés dans la mauvaise période ;

- Comptabilisés dans le mauvais compte

- Mal totalisés ou centralisés.

Les sources de risques liés à l’évaluation des immobilisations peuvent se résumer comme suit:

Les risques inhérents : équipements acquis à l’étranger ; complexité et multiplicité de


certains coûts d’immobilisations ; abandon d’activité ou de branches d’activité ; système
comptable à prédominance manuelle.

Les risques de procédure, qui découlent souvent des situations suivantes :

-absence de règles claires et précises en matière de composition et de suivi des coûts


d’immobilisations acquises ou produites ;

-inadéquation de la politique d’amortissement par rapport aux durées de vie


économique et aux taux d’usage dans le secteur d’activité ;

-mauvaise application des règles comptables…

Signalons que si les risques ne peuvent être complètement éliminés, ils peuvent tout au moins
être considérablement réduits en maîtrisant les sources des risques de non maîtrise. En effet, si

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 35
les premiers risques sont indépendants de la volonté et de l’action de l’entreprise, les
seconds dépendent fortement de ces deux facteurs.

Par ailleurs, à côté des risques liés à l’entreprise et à son contrôle interne, il existe des risques
liés à l’auditeur lui-même à savoir : les risques liés à l’utilisation de procédures d’audit
inadaptées ou incomplètes ; les risques liés à une mauvaise application des procédures d’audit
; le risque d’échantillonnage. La diversité de ces risques doit être connue. Elle ne manquera
pas d’avoir un impact certain sur l’opinion de l’auditeur.

Section 3 : Documentation et évaluation des flux de transaction, les


processus et les contrôles :
Tout d’abord, documenter et évaluer les flux de transaction, les processus et les contrôles ou
en d’autres termes comprendre les procédures et les contrôles mis en place par l’entreprise
notamment en ce qui concerne l’acquisition, la cession, la mise au rebut et le transfert des
immobilisations;

A partir des descriptions de flux recueillies au cours de la phase préliminaire, l’on doit
documenter les procédures et les contrôles mis en place sur le cycle, à savoir :

− Identifier tous les flux de transaction significatifs, de la source à la balance générale, en


identifiant dans chaque cycle les fonctions clés ;

− Identifier les contrôles portant sur les applications y compris les contrôles manuels et
informatiques (procédures programmées, ...) ;

− Identifier les indicateurs clés à collecter (ou identifier les principaux indicateurs que
recueille la société), portant sur les données accumulées et les données permanentes.

Cette documentation une fois obtenue, peut être schématisée dans des diagrammes de
circulation. En effet, ces diagrammes sont le meilleur moyen pour décrire les procédures de
manière synthétique et concise.

Les contrôles relevés devront être rattachés aux objectifs de contrôle suivants :

 Exhaustivité de la saisie : En effet, il faudrait s’assurer qu’il existe bien une


procédure fiable permettant d’enregistrer les écritures relatifs à tous les

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 36
mouvements des immobilisations à savoir : acquisition, cession, mise au rebut,
transfert ;

 Exactitude de la saisie : Cette étape pourra notamment être vérifiée au niveau


du contrôle des comptes. A partir des pièces probantes on peut vérifier
l’exactitude de l’enregistrement;

 Autorisation: tout mouvement d’immobilisation doit être soumis à un visa de


la part de la personne habilité à cela.

 Sécurité d’accès aux actifs et aux enregistrements : L’existence physique des


biens doit être réelle, c’est pourquoi, il est nécessaire de sécuriser leurs accès et
les enregistrements qui leur sont relatifs ainsi que de vérifier la fiabilité des
procédures surtout celles de cessions et de mises au rebut.

Section 4 : Teste et documentation du contrôle du pilotage du cycle des


immobilisations
Ensuite, tester et documenter le contrôle de pilotage du cycle des immobilisations, en d’autre
terme, repérer les points faibles relatifs aux procédures et évaluer les risques d’erreurs de telle
manière à s’assurer que les objectifs d’exhaustivité, de réalité, d’exactitude.

Après avoir pris connaissance des contrôles et des procédures mis en place, il faut s’assurer
que :

a. Les immobilisations sont correctement comptabilisées et contrôlées :

Ce contrôle est basé sur plusieurs tests à savoir la vérification que :

 Le registre des immobilisations est tenu de manière suffisamment détaillé (année,


identification, coût, amortissement cumulé, taux) ;

 La balance générale concorde avec le registre des immobilisations ;

 Les immobilisations acquises en leasing sont identifiées et comptabilisées


séparément ;

 L’inventaire physique des immobilisations est fait régulièrement, les écarts sont
analysés et corrigés ;

 Les immobilisations font l’objet d’un contrat de maintenance.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 37
b. Les acquisitions et cessions d’immobilisations sont correctement autorisées
et comptabilisées :

La procédure de cession, acquisition et mise au rebut est adéquate et correctement autorisée.

c. Les amortissements sont correctement calculés

Les amortissements sont correctement calculés en accord avec la loi comptable (s’assurer que
les taux d’amortissement des véhicules de tourisme sont conformes avec la loi fiscale)

Section 5 : Evaluation du contrôle interne


Pour résumer tout ce qui a été dit précédemment, un questionnaire par objectifs peut être
utilisé en vue d’une meilleure appréciation du contrôle interne.

Ce questionnaire fait référence au suivi des mouvements à l’inventaire physique, à


l’enregistrement, au suivi comptable et à la protection des immobilisations.

Concernant le concept de séparation des tâches, l’idée fondamentale est qu’aucun employé ou
groupe d’employés ne doit être en mesure à la fois de commettre et de dissimuler des erreurs
ou irrégularités dans le cadre de ses fonctions. En général, les fonctions incompatibles, et qui
doivent donc être dissociées, se résument à l’autorisation ou approbation d’opérations
affectant les actifs, protection des actifs et comptabilisation des opérations. La grille de
séparation de tâches permet de détecter ce type d’incompatibilité.

Un exemple de cette grille ainsi que celui du questionnaire de contrôle interne concernant la
section immobilisations est présenté dans la seconde partie de ce mémoire (cas pratique).

Cette étape d’audit formalise l’analyse des risques inhérents et des facteurs stratégiques
identifiés. Elle résume les principaux risques d’inexactitudes au niveau des comptes pris
individuellement et dans leur ensemble.

En outre, elle permet de réaliser un audit des comptes fondé sur les risques ce qui génère des
gains de productivité.

Ce qui va aider encore plus dans la suite de cette procédure, c’est la prise en considération :

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 38
Pour chaque compte significatif :

− Tous les risques identifiés et les erreurs potentielles correspondantes ;

− Les contrôles mis en place par la direction sur lesquelles nous pouvons nous
appuyer;

− L’étendue des procédures de validation nécessaires compte tenu des risques et du


contrôle interne.

Pour chaque erreur potentielle pour laquelle un risque accru est identifié :

− Soit mettre en œuvre les procédures de validation directes ;

− Soit tester le fonctionnement des contrôles qui réduisent ce risque identifié.

Pour chaque erreur potentielle pour laquelle aucun risque accru n’est identifié :

− Soit mettre en œuvre des procédures intermédiaires ;

− Soit adopter une stratégie fondée sur la fiabilité des systèmes.

Tout compte fait, Le contrôle interne est indispensable, il a un impact sur les sondages de
l’audit mais il ne faut pas sous-estimer ces limites. Le dispositif de contrôle interne aussi bien
conçu et aussi bien appliqué soit- il, ne peut fournir une garantie absolue quant à la réalisation
des objectifs de l'entreprise.

La probabilité d'atteindre ces objectifs ne relève pas de la seule volonté de la société. Ces
limites résultent de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde extérieur, de
l'exercice de la faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison
d'une défaillance humaine ou d'une simple erreur.

En outre, Le contrôle interne a pour fonction primordiale de mettre en place l’ensemble des
dispositions pour rendre les risques tolérables pour l’entreprise. Autrement dit, le contrôle
interne n’élimine pas les risques, pas plus qu’il ne garantit l’atteinte des objectifs de
l’entreprise d’où la nécessité d’un travail d’audit rigoureux qui prend en considération, les
zones de risque relevées lors des missions de contrôle interne.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 39
Chapitre 4 : Contrôle des comptes : Objectifs et Principes

Le contrôle du compte immobilisations corporelles ainsi que les dotations aux amortissements
se fait essentiellement en deux étapes à savoir :

 L’examen du fichier détaillé des immobilisations corporelles ;

 La validation de ces mêmes immobilisations et leurs amortissements.

Section 1 :L’examen du fichier détaillé des immobilisations corporelles


Cet examen consiste à :

1. Effectuer une revue analytique détaillée :


La revue analytique détaillée sur les immobilisations corporelles est nécessaire afin
d’obtenir un degré d’assurance satisfaisant, elle constitue une étape importante pour
définir les risques accrus et élaborer son plan d’auditIl convient de noter que l’objectif
principal de la revue analytique est avant tout d’identifier les variations imprévues ou
l’absence de variations prévues susceptibles de révéler l’existence d’un risque
d’inexactitude.

Les procédures de revue analytique comprennent les travaux suivants :

 Prendre en considération l’activité du client et son environnement en tenant


compte des systèmes d’information et des procédures de contrôle interne.
Apprécier les éléments comptables en fonction de notre anticipation, notamment:

 Analyser les variations des soldes par catégorie pour la nécessité d’obtenir un
détail par filiale, par ligne de produit, par division, etc. ;

 Détailler le solde par catégorie d’immobilisations et examiner chaque catégorie


pour détecter d’éventuelles anomalies ;

 Analyser les variations importantes des immobilisations corporelles par rapport au


budget d’investissement. S’assurer de la concordance entre les variations des

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 40
immobilisations corporelles et les différents postes liés à celles-ci (impôts fonciers,
le niveau de production de l’exercice, les consommations d’énergie) ;

 Analyser les variations des comptes d’entretien et de réparation.

 Préparer une analyse mettant en relation les variations d’une année sur l’autre des
trois éléments suivants:

− Les comptes d’entretien et de réparation ;

− Le niveau des acquisitions d’immobilisations corporelles ;

− La moyenne d’âge des immobilisations corporelles, et apprécier la vraisemblance


des évolutions (par ex : une diminution des comptes de charges d’entretien, une
augmentation des acquisitions et de la moyenne d’âge des immobilisations
corporelles).

 Evaluer la fiabilité des données, en tenant compte des résultats de l’évaluation de


l’environnement de contrôle.

 Déterminer à partir de quel niveau (valeur et en %) les écarts constatés entre les
comptes et nos attentes devront déclencher des recherches d’explications
détaillées.

 Obtenir des explications des écarts par rapport à l’évolution attendue, qui puissent
être contrôlés par d’autres éléments de preuve (passer en revue les balances
auxiliaires, examiner les documents justificatifs...).

2. Revoir les principes et les méthodes comptables :


En effet, les travaux suivants sont effectués par l’auditeur afin de valider les principes et
méthodes comptables utilisés pour la comptabilisation des immobilisations corporelles:

 Mettre à jour ses connaissances des méthodes comptables en vigueur dans la


société, en particulier la durée de vie des immobilisations, les critères
d’immobilisation et les méthodes d’amortissement ;

 S’assurer de la pertinence de ces méthodes comptables (durée de vie des


immobilisations, critères d’immobilisation,...) au regard du secteur d’activité,

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 41
de l’historique, etc. ;

 S’assurer que les méthodes comptables de la société sont conformes aux


principes comptables généralement admis et que la permanence des méthodes
est assurée ;

 S’assurer que les méthodes comptables décrites dans cette étape sont
respectées.

3. Préparer un tableau récapitulatif (les mouvements d’immobilisations


corporelles) :
A ce niveau-là il faut préparer :

 Un tableau récapitulatif présentant les mouvements des valeurs brutes,


amortissements et valeurs nettes par catégories d’immobilisations (acquisitions
et cessions) doit être préparé;

 Les soldes de ce tableau doivent être vérifiés aux soldes de la balance générale
et les montants repris à l’ouverture à ceux de la clôture précédente ;

 L’exactitude arithmétique de ce tableau doit également être assurée ;

 La concordance entre le montant des amortissements passés en charges et les


mouvements au bilan doit être assurée ;

 L’examen du tableau récapitulatif pour s’assurer qu’il n’y a aucune omission.

4. . Rapprocher le fichier (Les immobilisations au tableau récapitulatif)


Le rapprochement et les travaux suivants ont été effectués

 Pointer les totaux du fichier des immobilisations au tableau récapitulatif des


mouvements d’immobilisations corporelles.

 Pour s’assurer que l’objectif d’exactitude est atteint avec un degré d’assurance
satisfaisant :

- Sélectionner les principaux éléments avec un scope qui correspond au niveau de


confiance accordé aux contrôles ;

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 42
- Les pointer aux pièces justificatives ;

- Et s’assurer qu’ils ont été revus et approuvés par le responsable.

 Dans la limite de la matérialité retenue et des risques inhérents relevés,


vérifier l’exactitude arithmétique du fichier des immobilisations.

 Si nécessaire, examiner les ajustements comptabilisés au cours de l’exercice


en rapprochant le fichier des immobilisations aux soldes du grand livre, et
pointer les principaux ajustements au moyen des pièces justificatives.

5. Passer en revue la Revue détaillé des immobilisations


Passer en revue le fichier des immobilisations et rechercher les éléments qui pourraient avoir
une nature de charges d’entretien et de réparation, les immobilisations qui ne sont plus
utilisées, etc.

6. Assister à l’inventaire physique des immobilisations


Lorsque le client procède à un inventaire physique des immobilisations, effectuer les travaux
suivants :

 Décrire et évaluer les procédures de l’inventaire physique ;

 Assister à l’inventaire physique: i1 s’agit de s’assurer du correct déroulement


de l’inventaire; de procéder, sur la base de tests, à des recomptages ; de
rapprocher les données issues des comptages du client et de nos comptages du
fichier des immobilisations et de valider les écarts d’inventaire.

7. Revoir les comptes d’entretien et de réparations


Cette étape consiste à revoir les variations des comptes d’entretien et de réparation. Pour
s’assurer que les objectifs d’audit sont atteints avec un degré d’assurance satisfaisant,
sélectionner des montants significatifs avec un scope correspondant au niveau de confiance
accordé aux contrôles, les pointer aux pièces justificatives (factures des fournisseurs,...) et
vérifier que ces montants n’auraient pas dû être immobilisés (critères fiscaux,...).

8. Recenser et vérifier les informations à mentionner dans l’ETIC


En effet, il faut :

 S’assurer que les informations à mentionner dans l’annexe concernant les

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 43
comptes d’immobilisations corporelles ont été obtenues, y compris les
informations concernant les locations par crédit-bail.

 Vérifier l’exactitude des informations par rapport aux travaux d’audit réalisés
et auditer les éléments non encore revus (adapter les programmes d’audit pour
indiquer les travaux complémentaires à effectuer).

9. Analyser les particularités comptables et fiscales


Analyser la vraisemblance des dotations et reprises d’amortissements dérogatoires en
conformité avec des positions fiscales et comptables.

 Identifier les amortissements fiscalement non déductibles.

 Suivre les immobilisations ayant fait l’objet d’une réévaluation légale ou libre
et valider les traitements comptables correspondants (amortissements, reprise
des provisions réglementées y afférent).

10. Revoir les immobilisations totalement amorties


Identifier les immobilisations totalement amorties et s’assurer qu’elles sont encore utilisées et
n’ont pas été mises au rebut ou détruites. (Effectuer une inspection physique).

− S’assurer par la revue des immobilisations totalement amorties et encore en service queles
taux d’amortissement utilisés ne sont pas inadaptés ou incorrects.

Section 2: Validation des immobilisations corporelles et les


amortissements
1. Valider les acquisitions au moyen des pièces justificatives
Pour s’assurer que les objectifs d’audit sont atteints avec un degré d’assurance satisfaisant, il
faut tout d’abord sélectionner les principales acquisitions afin d’obtenir un scope qui
correspond au niveau de confiance accordé aux contrôles. Puis, il faudra effectuer les
procédures suivantes sur l’échantillon retenu:

 Examiner les pièces justificatives (facture, contrat d’achat, titre de propriété,


contrat de construction,...); (existence et séparation des exercices.)

 Vérifier que les acquisitions sont comptabilisées pour leur valeur exacte
(exactitude).

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 44
 S’assurer que les acquisitions sont autorisées et approuvées (existence).

2. Valider les sorties d’immobilisations au moyen des pièces justificatives


Obtenir un état récapitulatif des sorties d’immobilisations rapproché du compte de résultat
(produits, charges) et s’assurer que les objectifs d’audit sont atteints avec un degré
d’assurance satisfaisant, sélectionner les principales cessions afin d’obtenir un scope qui
correspond au niveau de confiance accordé aux contrôles. Sur l’échantillon retenu, il faut:

 Examiner les pièces justificatives (facture de vente, autorisation de retrait


préalable, procès-verbal de mise au rebut, ...) (existence et séparation des
exercices).

 Valider l’amortissement cumulé (exactitude).

 Rapprocher les valeurs nettes des immobilisations cédées avec le compte de


résultat (exactitude).

 Vérifier le prix de cession, sa comptabilisation en compte de résultat et le


pointer aux règlements (exactitude). Valider alors les plus ou moins-values
réalisées.

 S’assurer que les cessions et mises au rebut sont autorisées et approuvées.

3. Tester l’existence physique des immobilisations :


Valider, en fonction du seuil de signification retenu et des risques inhérents relevés,
l’existence des immobilisations par les procédures suivantes:

 Prendre connaissance des procédures de contrôle interne du client visant à


s’assurer de l’existence des immobilisations

 Examiner, dans le cas où elles existent, les procédures d’inventaire physique


du client et valider le rapprochement de l’inventaire au fichier des
immobilisations,

 Vérifier l’existence physique des principales immobilisations et s’assurer


qu’elles sont utilisées par la société.

4. Vérifier que les immobilisations corporelles sont la propriété du client :


Vérifier, dans la limite de la matérialité retenue et des risques inhérents relevés, que les
objectifs d’existence et de droits et obligations des immobilisations sont atteints en examinant
les titres de propriété, les documents d’enregistrement, etc… .

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 45
Si des documents sont détenus par des tiers (institution financière), effectuer une
circularisation afin de s’assurer que les immobilisations sont bien la propriété du client et
qu’elles ne sont pas données en sûreté pour le compte de tiers ou pour garantir des dettes du
client.

5. Vérifier le détail du calcul des amortissements


Pour s’assurer que l’objectif d’exactitude est atteint, effectuer les travaux suivants en obtenant
un scope qui correspond au niveau de confiance accordé aux contrôles

S’assurer que les durées d’amortissement appliquées sont raisonnables ;

 Valider les dotations aux amortissements de l’exercice soit en appliquant un


taux estimé sur les principales catégories d’immobilisations soit en vérifiant
par sondage le calcul de la dotation d’amortissement d’immobilisations prises
individuellement ;

 Comparer les résultats obtenus aux dotations enregistrées et justifier les écarts
importants.

On peut également valider les amortissements par test de cohérence, lorsque le niveau de
confiance accordé est élevé, en examinant les résultats de la revue analytique et des tests sur
les procédures de contrôle. Lorsque ces résultats ne sont pas concluants, il faut valider la
vraisemblance de la dotation aux amortissements de l’exercice soit en appliquant un taux
estimé sur les principales catégories d’immobilisations soit en vérifiant par sondage le calcul
de la dotation aux amortissements de certaines immobilisations prises individuellement. Et
enfin il faut justifier les écarts importants.

6. S’interroger sur la valeur d’inventaire des immobilisations corporelles


Il faut ainsi déterminer s’il est nécessaire d’ajuster la valeur nette comptable de
certaines immobilisations afin de tenir compte de la valeur de remplacement inférieure à la
valeur nette comptable, des changements dans l’activité économique du client, de la
dévaluation externe des immobilisations, d’une mise en vente de l’immobilisation, etc. Et s’il
est nécessaire, il faudrait comptabiliser les ajustements.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 46
7. Valider la méthode de valorisation des immobilisations
Pour valider la valorisation des immobilisations, il faut s’assurer que:

 La valorisation ait été réalisée par une méthode extérieure à l’entreprise ou par
une méthode développée en interne : revoir la valorisation en prenant
connaissance de la méthode utilisée et en la documentant. Apprécier alors son
caractère approprié.

 La comptabilisation des immobilisations corporelles, amortissement et


dépréciation exceptionnelle sont réalisés selon la méthode adoptée.

La nécessité de faire appel à un expert pour déterminer la valeur de réalisation de certaines


immobilisations est évaluée.

Et enfin, il faut examiner les immobilisations corporelles à caractère spécifique.

8. Examiner les contrats de location des immobilisations et les contrats de


crédit-bail
En effet, il faudrait valider, en fonction du seuil de signification retenu et des risques
inhérents relevés, la comptabilisation des contrats de location et de crédit-bail en effectuant
les procédures suivantes:

 S’assurer que tous les contrats de locations et de crédit-bail ont été identifiés
au cours de l’audit et mettre à jour les informations.

 Déterminer l’effet sur les comptes de la société de toute clause importante des
contrats et la validité des principes comptables adoptés.

 Pour les contrats de crédit-bail, obtenir les informations à mentionner dans les
notes aux états financiers.

9. Identifier les transferts inter- sites et intra-groupe

 Identifier les transferts d’immobilisations inter-sites et intra-groupe réalisés


durant l’exercice.

 Vérifier s’il y a eu des plus ou moins-values réalisées au cours de ces transferts


et ajuster les comptes en conséquence.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 47
 S’assurer que les transferts intra-groupe sont correctement identifiés à des fins
de consolidation.

10. Valider la production immobilisée :


Pour s’assurer que les objectifs d’audit sont atteints avec un degré d’assurance
satisfaisant, sélectionner les productions d’immobilisations avec un scope correspondant au
niveau de confiance accordé aux contrôles

 Examiner les contrats de production d’immobilisations et, si nécessaire,


vérifier l’existence physique du site de production

 Apprécier la validité des coûts capitalisés et plus particulièrement les charges


de structure et autres coûts indirects.

 Justifier les principales productions d’immobilisation.

 S’assurer que les intérêts sont correctement capitalisés.

 Tester les dotations aux amortissements pratiqués pour les projets achevés
durant l’exercice.

11. Identifier les immobilisations faisant objet de garantie ou louées à des tiers

 Identifier les immobilisations faisant l’objet de garantie ou louées à des tiers

 Examiner les documents justificatifs tels que les contrats, ou tout autre
document justificatif.

 S’assurer que la présentation et les notes aux états financiers sont exacts.

12. Valider les subventions d’investissements :


Il faut effectuer les travaux suivants afin de valider les subventions d’investissements reçues
ou à recevoir en:

 Les pointant avec des documents justificatifs et plus précisément aux avis de
paiement.

 S’assurant que la comptabilisation des subventions d’investissements ainsi que


leurs amortissements est en accord avec les principes comptables.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 48
 S’assurant que les informations à mentionner dans les états financiers sont
collectées.

Cette étape de travail doit être réalisée en liaison avec la section relative aux capitaux propres.

13. Revoir l’information de gestion :

 Revoir les documents de gestion dont disposent les dirigeants, documents qui
peuvent indiquer que les objectifs d’exhaustivité, d’exactitude, d’existence ont
été atteints durant la période.

 Effectuer une revue analytique de ces documents, si cela est utile,

 Rapprocher cette étape de travail avec l’étape de la revue analytique détaillée.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 49
Partie 2 : Cas empirique d’une société opérant dans le
secteur de la distribution pharmaceutique

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 50
Chapitre 1 : Cadre de la mission d’audit au sein de la société ABC
Avant d’entamer cette partie théorique qui est l’essence même de ce travail, il convient tout
d’abord de présenter le cadre de la mission d’audit qui a eu lieu le 13 Mars 2019, dans le
cadre de la certification des comptes de cette même entreprise, nous allons donc procéder à la
présentation de la société et de son secteur d’activité.

Section 1 : Présentation de l’entreprise


La société ABC opère dans un secteur de la distribution pharmaceutique doté de la
personnalité civile et de l’autonomie financière. Les droits et obligations de la société ABC
sont définis dans un cahier des charges, approuvé par décret, définissant les conditions
techniques, administratives et financières relatives à l’exploitation des ouvrages de
production, de transport et de distribution.

La mission d'audit financier qui a été confiée au cabinet Moore Stephens et qui s'est déroulée
suivant des normes internationales reconnues, avait pour but la certification des états de
synthèse de la société ABC.

En effet, après avoir procédé à une prise de connaissance générale de l'entreprise, un examen
du contrôle interne a été opéré, puis, nous avons procédé à un contrôle des comptes, dans
cette partie nous n’allons pas nous attarder sur la mission de contrôle interne car je n’ai pas pu
assister à la mission d’évaluation du contrôle interne concernant cette société la date de début
de stage ne me le permettant pas. Nous avons toutefois relevé les résultats de cette dernière
qu’on peut consulter en annexe (Annexe 1 ;2)

La société ABC a établi les comptes de 2018 en vertu des dispositions relatives aux
obligations comptables des commerçants et du plan comptable général des entreprises
marocaines. Les comptes ont été élaborés dans le respect de la permanence des méthodes et
de la continuité d'exploitation.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 51
L'évaluation des éléments inscrits en comptabilité a été pratiquée par référence à la
méthode dite des coûts historiques et le respect des principes de la comptabilité.

Les conclusions de cet audit ont été assorties de recommandations et de conseils adressés aux
dirigeants de l'entreprise.

A travers ce cas, nous essaierons de traiter spécifiquement la section immobilisations


corporelles de cette entreprise, par ailleurs, il est à signaler que compte tenu de l'obligation
du secret professionnel à laquelle sont soumis les auditeurs, des informations aussi bien
quantitatives que qualitatives ont été modifiées ou dissimulées de manière à répondre à cette
obligation.

Section 2 : Secteur d’activité


Le Maroc dispose de structures de distributions performantes, hautement organisées et
encadrées, qui assurent au niveau de 11 000 pharmacies environ, la disponibilité des
médicaments sans interruption tout le long de l’année. Cette performance est due en
grande partie au fait que le secteur est organisé sous forme de groupes ayant la taille
significative pour assurer la viabilité et la continuité à l’acte de distribution et de
répartition pharmaceutique.

En termes de couverture :

- Des groupes assurent la couverture de la quasi-totalité du territoire marocain, et


d’autres une couverture large de la plupart des régions ;

- Une dizaine d’unités autonomes assurent des couvertures locales.

- En termes d’approvisionnements et d’accès aux médicaments :

L’accès aux médicaments et l’approvisionnement des pharmacies est assurée par les
grossistes répartiteurs, par des livraisons quotidiennes allant jusqu’à quatre fois par
jour au niveau des grandes villes, deux fois par jour au niveau des villes moyennes et
une fois par jour pour les zones lointaines. Cet approvisionnement est renforcé par un
système de garde de nuits, weekend et jours fériés.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 52
Chapitre 2 : Contrôle des comptes de l’entreprise ABC

L’objectif de l’appréciation du contrôle interne était d’identifier les forces et les faiblesses du
système examiné en précisant l’impact des faiblesses sur les états financiers et de déterminer
dans quelle mesure on pourra s’appuyer sur ce contrôle interne pour fixer la nature, l’étendue
et le calendrier de ses travaux de contrôle des comptes. Ainsi, en fonction des conclusions
qu’il aura tirées de l’appréciation finale du contrôle interne, on procédera, sur la base d’un
programme de contrôle qu’on aura établi, aux investigations directes lui permettant de
collecter des éléments probants et fonder son jugement sur l’ensemble des informations
synthétisées dans les comptes annuels.

Les éléments probants désignent "les informations obtenues par l'auditeur pour aboutir à des
conclusions sur lesquelles il fonde son opinion. Ces informations ayant servi à l'établissement
des comptes et qui viennent corroborer des informations provenant d'autre source". Bien que
ces éléments soient collectés lors des différentes phases d'un audit, c'est dans la phase finale
qu'ils sont en principe le plus significatif.

L’auditeur suit des programmes de travail standard qui permettent d’orienter les procédures
de validation relatives aux comptes des immobilisations. En fonction des risques identifiés
lors de l’évaluation du contrôle interne, des procédures de validation adaptées seront insérées
dans ces programmes de travail. Ces derniers doivent être modifiés et/ou complétés si
l’équipe d’audit juge que les procédures de validation prévues ne permettent pas de couvrir
les erreurs potentielles de manière adéquate ou si elles ne sont pas adaptées aux spécificités de
la mission.

En définitive, l'objet de cette phase est de collecter les éléments probants pour permettre à
l'auditeur de donner son opinion sur les états financiers. Pour ce faire, ce dernier peut faire
appel à un ensemble d'outils de validation tels qu'ils sont décrits ci-dessous.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 53
Section 1 : Le tableau des mouvements des immobilisations
corporelles

En vue de valider les valeurs brutes des immobilisations corporelles à la clôture de l'exercice,
un tableau des mouvements détaillant, par catégorie d’immobilisations corporelles, les soldes
d’ouverture et de clôture, les acquisitions, cessions de l’exercice, ainsi que les amortissements
cumulés d’ouverture , de clôture et enfin les dotations et reprises relatives à l’exercice de
manière à vérifier la formule suivante:

Immobilisation corporelles brutes à l'ouverture+ Acquisition de l'exercice - Cession de


l'exercice = Immobilisations corporelles brutes à la clôture.

Ensuite il faut :

 Pointer le solde des immobilisations corporelles à l’ouverture aux papiers de


travail de l’exercice précédent ;

 Pointer le solde des acquisitions et cessions avec les fichiers de la société ;

 Pointer le solde des immobilisations à la clôture avec la balance générale et le


fichier immobilisations.

a- Rapprochement du tableau des mouvements avec le fichier des


immobilisations :

Cette technique repose sur des contrôles par recoupements internes. Ainsi, l’authenticité et la
véracité des opérations relatives aux immobilisations seront confirmées grâce au
rapprochement du fichier immobilisations avec le tableau des mouvements. L’entreprise ne
disposant pas de fichier de suivi des immobilisations ce test n’a pas été effectué.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 54
b- Rapprochement du tableau de mouvements avec la balance générale :

L’étape suivante consiste à rapprocher le tableau des mouvements avec la balance générale :

Check état immo Ref


211300000 FRAIS D'AUGMENTATION DU CAPITAL 72 500,00 P
212800000 AUTRES CHARGES À RÉPARTIR 629 575,50 P
222000000 BREVETS,MARQUE,DROITS ET VALEURS SIMILAIRES 491 924,00 P
223010000 FOND COMMERCIAL 6 731 500,00 P
228500000 AUTRES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 150 000,00 P
233210000 MATÉRIEL 8 928 719,62 P
234000000 MATÉRIEL DE TRANSPORT 11 681 966,95 P
235100000 MOBILIER DE BUREAU 2 617 395,45 P
235200000 MATERIEL DE BUREAU 289 226,99 P
235201000 AUTRE MAT DE BUREAU 107 399,17 P
235500000 MATÉRIEL INFORMATIQUE 1 492 367,64 P
235600000 AGENCEMENTS, INSTALLATIONS ET AMÉNAGEMENTS DIVERS (BIENS 57 110 199,34 P
281130000 AMORTISSEMENTS DES FRAIS D'AUGMENTATION DU CAPITAL 72 500,00 P
K600
281280000 AMORTISSEMENTS DES AUTRES CHARGES À RÉPARTIR 210 250,95 P
282200000 AMORTISSEMENTS DES BREVETS, MARQUES, DROITS ET VALEURS SIMILAIRES 327 949,33 P
283320000 AMORTISSEMENTS DU MATÉRIEL ET OUTILLAGE 4 369 832,70 P
283400000 AMORTISSEMENTS DU MATÉRIEL DE TRANSPORT 7 691 014,92 P
283510000 AMORTISSEMENTS DU MOBILIER DE BUREAU 1 055 076,13 P
283520000 AMORTISSEMENTS DU MATÉRIEL DE BUREAU 200 111,48 P
283550000 AMORTISSEMENTS DU MATÉRIEL INFORMATIQUE 972 298,34 P
283560000 AMORTISSEMENTS DES AGENCEMENTS, INSTALLATIONS ET 19 378 300,36 P
619120000 D.E.A. DES CHARGES À RÉPARTIR 125 915,10 P
619220000 D.E.A. DES BREVETS, MARQUES, DROITS ET VALEURS SIMILAIRES 98 384,80 P
619330000 D.E.A. DES INSTALLATIONS TECHNIQUES, MATÉRIEL ET OUTILLAGE 808 153,50 P
619340000 D.E.A. DU MATÉRIEL DE TRANSPORT 1 428 354,21 P
619350000 D.E.A. DES MOBILIERS, MATÉRIELS DE BUREAU ET AMÉNAGEMENTS 5 963 303,39 P

 RESULTAT DU TEST : Un rapprochement a été effectué entre les soldes de ce dernier


et ceux de la balance générale, ainsi que les montants repris à l'ouverture à ceux de
la clôture de l’exercice 2018. L'exactitude arithmétique du tableau et la
concordance entre le montant des amortissements passés en charges et les
mouvements au bilan ont été vérifiées.

c- Les contrôles physiques :

L’objectif du contrôle physique est d’effectuer un rapprochement entre les fichiers des
immobilisations et à ce qui existent réellement. Pour un certain nombre de postes
d'immobilisations, ce contrôle présente peu d'intérêt. Pour les terrains pour s’assurer de son
existence il existe un meilleur outil de contrôle ; c’est la confirmation par la conservation des
hypothèques. Pour les bâtiments, la méthode présente davantage d'intérêt, mais elle est
globale, c'est-à-dire que l'on pourra constater que sur un emplacement donné, est bien érigé un
bâtiment dont il est fait mention dans les comptes. L'auditeur pourra tout de même se faire

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 55
une opinion sur la vétusté de l'équipement et vérifier si son utilisation entre dans le
cadre de l'objet social.

L'observation physique ne pourra que difficilement être pratiqué sur les agencements et
installations qui, par définition, constituent des immeubles par destination et sont
difficilement individualisables. Le réviseur pourra effectuer deux contrôles : il partira du
fichier des immobilisations pour constater ensuite l'existence des biens. De même, il notera,
lors de la visite des locaux, les caractéristiques de certains équipements choisis par lui et se
fera présenter par la suite les fiches comptables correspondantes. Mais il faut reconnaître que
cette technique de contrôle n'est applicable que s'il existe un bon contrôle interne des
immobilisations. Ceci suppose une organisation appropriée dont les éléments principaux sont:

 Une nomenclature des immobilisations ;

 Un fichier des immobilisations comportant le numéro de nomenclature et la


localisation de l'immobilisation ;

 Des fichiers des mouvements d'immobilisations portant l'autorisation du


mouvement ;

 Des inventaires physiques périodiques effectués par l'entreprise.

Il doit donc exister une véritable comptabilité des immobilisations. On peut effectuer ce
contrôle en cours d'exercice et profiter notamment d'un inventaire physique fait par
l'entreprise.

Section 2 : La revue analytique des variations :


L’examen analytique est un ensemble de procédures de révision reposant sur des techniques
différentes et consistant à :

 Faire des comparaisons entre les données résultant des comptes et des données
antérieures, postérieurs ou prévisionnelles de l’entité d’établir des relations
entre elles ;

 Analyser les variations significatives et les tendances ;

 Étudier et analyser les éléments résultant de ces comparaisons.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 56
Elle consiste en un examen des éléments composantes un solde. Cette technique
permet d’examiner les opérations ou groupe de comptes qui sont significatifs par rapport au
solde et assortir les mouvements semblent anormaux.

Ainsi l’auditeur retiendra un compte dont le solde est important ou inhabituel.

LA COMPARAISON DE DONNEES ABSOLUES :

Cette technique consiste à faire des analyses de données de l’exercice par rapport :

 À celle des périodes précédentes pour dire si l’évolution est cohérente ;

 À celles issues d’un budget pour voir si les objectifs fixés ont été atteints ;

 Aux mêmes données d’entreprises comparables pour identifier les

 particularités d’une entité.

Dans notre cas les comparaisons effectuées sont uniquement de nature cette nature avec
un focus sur l’études des comparaisons entre les périodes précédentes si bien qu’il existe
d’autre type de comparaison qui reste moins appropriées au commissariat aux comptes.

LA COMPARAISON DE DONNEES RELATIVES :

Il s’agit de déterminer et d’analyser les ratios significatifs (ratios d’exploitation, de


structure du bilan ou de rotation). Appelée aussi contrôle indiciaire cette technique a
l’avantage d’être pertinente dans la mesure où elle fait référence à plusieurs données
obtenues de façon indépendante.

L’ANALYSE DES TENDANCES :

À ce stade, cet examen consiste à procéder à l’analyse des différents résultats, issus de la
comparaison de données absolues ou relatives, en essayant d’en tirer des règles plus
précises sur les relations qui existent entre les données utilisées.

 Remarque : La revue analytique est très large à étudier. En audit c’est l’élément le plus
important qui complète l’évaluation du contrôle interne et conforte l’auditeur dans sa
conviction. Elle sera comparée à du ciment servant à coller les briques en
construction.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 57
Libellé 31/12/2017 Augmentations Diminutions 31/12/2018 31/12/2018 Ecarts
Terrains 2 587 2 587 2 587 0
Matériel et outillage 8 257 671 8 929 8 929 0
Amortissement des installations 3 562 808 4 370 4 370 0
INST TECHNIQUE, MAT & OUT NET 4 696 -137 4 559 4 559 0
Matériel de transport 9 929 1 753 11 682 11 682 0
Amortissement matériel de transport 6 392 1 428 129 7 691 7 691 0 K341
MATERIEL DE TRANSPORT NET 3 537 325 -129 3 991 3 991 0
Mobilier de bureau 2 471 146 2 617 2 617 0
Matériel de bureau 354 43 397 397 0
Matérie informatique 1 415 77 1 492 1 492 0
AAI 51 889 5 221 57 110 57 110 0
Amortissement 15 642 5 963 21 606 21 606 0
MOB, MAT DE BUREAU & AMG DIVERS NET 40 487 -476 40 011 40 011 0
Reste du poste des immob en cours 815 3 024 3 838 3 838 0
Immobilisations corporelles brutes 77 717 10 935 88 653 88 653 0
Amortissements 25 596 8 200 129 33 667 33 667 0
Immobilisations corporelles nettes 52 121 2 736 -129 54 986 54 986 0

Cette augmentation s’explique principalement par la variation des comptes suivants :

Matériel et outillage :

Le matériel et outillage correspond aux portes-charges, instruments de parallélisme et aux


contrôleurs de phares, dont dispose ABC au sein de son garage.

La hausse de 671 KMAD est principalement expliquée par l’acquisition de :

 De cabine et nomenclature facturé par Impianti pour 587 KMAD;

 Compresseur pour l’atelier d'une valeur de 29 KMAD facturé par Technic


Solutions Services;

 Nettoyeur haute pression pour 7 KMAD.

Matériel de transport

Le matériel de transport s’élevait à 9 929 KMAD au 31/12/2017 et correspond à :

 Des voitures de tourisme

 Camionnettes de transport de marchandises

En 2018, le poste a augmenté de 1 753 KMAD. Il s’agit principalement de l’acquisition d'une


voiture de tourisme de la marque PORSCHE pour 818 KMAD.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 58
Mobilier de bureau

Il s’agit de l’ensemble des bureaux, tables, et fauteuils dont dispose la société, l’augmentation
du poste correspond principalement à des acquisitions pour un montant de 146 KMAD:

 Bureaux, fauteuils, et tables facturés par SPACE pour 104 KMAD;

 Portes manteaux, canapés et armoires métalliques facturés par TRADE


pour 35 KMAD.

Matériel de bureau:

Il s'agit des imprimantes, scanners, et divers matériaux dont dispose la société pour 354
KMAD au 31/12/2017. Ce poste a connu une augmentation de 43 KMAD relative à
l'acquisition de :

 Imprimantes Monochrome, tablettes, disques dur externes et divers matériaux


de bureau le tout est facturé par TECH ;

Matériel informatique

Au 31/12/2017, le poste matériel informatique s’élève à 1 415 KMAD.

Au cours de l’exercice, le poste a augmenté de 77 KMAD.

Il s’agit des ordinateurs, onduleurs et leurs accessoires, l’augmentation de ce compte est


relatif à des acquisitions de nouveaux matériels informatiques en l’occurrence des ordinateurs.

A.A.I

Les agencements, installations et aménagement divers sont relatifs aux travaux réalisés au
niveau des nouveaux locaux de ABC. L’augmentation d’un montant de 5 221 KMAD
correspond à des aménagements au niveau du dépôt et du local situé à CASABLANCA.

Immobilisations en cours

Il s’agit d'une avance sur acquisition d’une tranche de terrain situé dans la zone industrielle
d’OUJDA pour 3 838 KMAD en 2018.

Nous avons procédé à la sélection et aux tests qui concernent ce poste.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 59
 RESULTAT DU TEST : LA revue analytique qui concerne les immobilisations
corporelles de l’entreprise ABC, n’a pas fait ressortir d’écart entre les
immobilisations théorique à la clôture et les immobilisations corporelles calculé à
la clôture calculé.

Les acquisitions de l’exercice 2018 se sont élevées à DH 2 736 KMAD. Ce montant


est l’acquisition de différents mobiliers, matériels de bureau, matériel informatique,
ainsi que des aménagements et des matériaux de transport.

Section 3 : Test sur les acquisitions d’immobilisations :


Une sélection des acquisitions de l’exercice a été faite sur la base du fichier des
immobilisations. Le scope obtenu est de 76%. En effet, le niveau de confiance accordé aux
contrôles est élevé. Pour ce test on a tout d’abord effectué sélectionné les acquisitions de
l'exercice à partir du tableau 16 pour ensuite effectuer une sélection à partir du fichier test
Annexes 7.

Une fois les factures demandées reçues on teste :

 Existence d’un appel d’offres

 Existence du bon de réception

 Existence du bon de commande

 Existence d’une facture

 Concordance entre BC /BL /Facture.

 La comptabilisation (exactitude)

 Existence d’un PV mise en service

 RESULTAT DU TEST : Le test a été satisfaisant dans son ensemble. Tous les
contrôles ont été vérifiés sauf un écart non significatif qui n’a pas d’impact
significatif sur les comptes ainsi que la transmission d’un PV de mise en service à
comptabilité. Le service comptable doit être informé de la mise en service de
l’immobilisation pour que le calcul de l’amortissement ne soit pas faussé.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 60
Section 4 : Test sur les cessions et mises en rebut
Pour rappel, ce test est réalisé dans le but de vérifier l’existence des contrats de
cessions et des mises au rebut. Tout d’abord, nous avons sélectionné les principales
sorties d’immobilisations en s’assurant que les scopes obtenus sont acceptables et
qu’ils atteignent des niveaux de confiance suffisants (74% pour les cessions et 100%
pour les mises au rebut). Ensuite, grâce au numéro d’enregistrement des opérations
choisies, nous avons récupéré et examiné les dossiers de cession (facture, autorisation
de cession, PV de cession ou de mise au rebut…) et nous avons conclu que :

 Les écritures des opérations de cessions ont été correctement comptabilisées.

 Tous les biens cédés ont été conservés par la société ABC pendant au moins 5 ans
et par conséquent aucun reversement de TVA n’a eu lieu.

Les PV de mise au rebut ne sont pas tous formalisés

 RESULTAT DU TEST : Hormis les PV de mise en rebut en suspens, le test sur les
cessions n’a souligné aucune anomalie significative.

Section 5 :La revue des comptes de charges :


 Ce test a pour objectif de vérifier la bonne imputation comptable en vérifiant
l’absence de charges immobilisables. Ce test est effectué au niveau du cycle
achats fournisseurs que j’ai traité aussi de mes propres soins à travers les
différents tests de réalité et de cut-off ou l’on vérifie aussi l’imputation
comptable, j’ai pu donc m’assurer de l’absence de ces dernières.

 RESULTAT DU TEST : Le test a été satisfaisant dans son ensemble.

Section 6 : La revue des comptes d’entretien et de réparations


A ce niveau-là, les variations des comptes d’entretien et de réparations ont été revues.
Un détail de la rubrique entretien et réparations a été passé en revue de façon à
s’assurer que des immobilisations n’ont pas été passées en entretien et réparation.

 RESULTAT DU TEST : A l’issu de ce test, nous n’avons constaté aucun reclassement


nécessaire.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 61
Section 7 : Validation des amortissements
Le test de validation des dotations aux amortissements revêt une grande importance
car il permet de valider l’évaluation des dotations et de contrôler l’exactitude de leur
calcul. Dans un premier temps, nous avons élaboré un tableau qui reconstitue la charge
d’amortissement de l’exercice ensuite nous l’avons pointé avec le total des
amortissements au niveau du tableau de variation des immobilisations. Dans un
deuxième temps, nous avons récupéré le fichier des immobilisations corporelles,
auprès du service comptable, afin de calculer les dotations de l’exercice 2018. Ensuite,
nous avons comparé les dotations que nous avons obtenues avec les dotations inscrites
dans le « Tableau 16 » de la liasse fiscale. Ce rapprochement a relevé un écart relatif à
la non application du prorata temporis lors du calcul des dotations aux amortissements.
Vu le volume du teste nous avons choisi de présenter un extrait du test effectué sur les
dotations Annexes 3.

Enfin, nous avons réalisé un test de permanence des méthodes afin de s’assurer que
l’entreprise a appliqué les mêmes modes et taux d’amortissement d’un exercice à
l’autre.

 RESULTAT DU TEST : Test satisfaisant malgré quelque ajustement non significatif.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 62
Chapitre 3 : Recommandations :
a. Imputation des charges et des immobilisations :

La société devrait établir une note précisant les critères de distinction entre les charges et les
immobilisations pour garantir une imputation comptable correcte et homogène des dépenses.

b. Tenue d’un fichier de suivi des immobilisations :

La création d’un fichier des immobilisations et sa mise à jour du fichier qui devrait être
systématiquement effectué suite à :

− Une augmentation : acquisition de nouvelles immobilisations

− Une diminution : cession d’immobilisation, destructions ou mises au rebut, perte ou vol.

− Un transfert : transfert d’une immobilisation d’un service à un autre.

Aussi, pour éviter tout risque d’intrusion, l’accès au fichier doit être autorisé à quelques
personnes désignées et détenant le mot de passe (par exemple : le chef comptable).

c. Sortie et transfert d’immobilisations :

L’entreprise devrait avoir une procédure fiable lui permettant de constater toute sortie ou tout
déplacement d’immobilisations.

En effet, chaque service concerné doit pouvoir être en contact avec le service comptable pour
lui transmettre toute information pouvant affecter le patrimoine de l’entreprise.

Chaque service devrait avoir un carnet pré numéroté contenant des PV de cessions, de mise au
rebut ou de transfert qu’il pourra envoyer éventuellement et en cas de besoin au service
comptable.

Celui-ci pourra alors déclasser l’immobilisation concernée dans le fichier d’immobilisations


et passer les écritures comptables relatives à l’opération effectuée.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 63
Ainsi, le service comptable pourra être informé continuellement de tout mouvement
d’immobilisations et de ce fait avoir une certitude exacte et précise quant à la réalité des
documents financiers qu’il va produire.

d. Amortissement des immobilisations

Nous avons recommandé l’ajustement des amortissements des immobilisations en question


en respect du principe du prorata temporis et de permanence des méthodes.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 64
Conclusion :

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 65
En guise de conclusion, la Norme générale comptable a été conçue de façon à satisfaire les
deux objectifs suivants : servir de base à l’information et la gestion de l’entreprise et fournir
une image aussi fidèle que possible de ce que représente l’entreprise à tous les utilisateurs des
comptes, privés ou publics.

Pour avoir une image fidèle, toute entreprise est tenue de respecter les règles d’établissement
des états de synthèse. Ces derniers sont décrits dans la loi 14-21, parmi eux on retrouve le
bilan qui décrit le patrimoine de l’entreprise et qui est constitué des capitaux propres, investi
principalement en immobilisations.

Ces éléments de l’actif appartenant à l’entreprise et destinés à être conservés durablement par
celle-ci ont une procédure d’audit spécifique vu leur importance pour garantir la pérennité de
l’entreprise.

Pour résumer la méthodologie d’audit des immobilisations, la revue des comptes passe par :
une analyse des flux annuels sur la base de tests pour valider la réalité des opérations passées
durant l’exercice et une validation des dotations aux amortissements de l’exercice pour
s’assurer de la réalité des charges.

Ainsi, une entreprise qui présente des états de synthèses correctes, bien évalués et certifiés par
un commissaire aux comptes, va pouvoir bénéficier d’une prise de décisions efficiente.

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 66
Bibliographie :

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 67
Ouvrage :

 Vincent Laclore , « Pratiquer l’audit à valeur ajoutée » Edition Afnot 2012.

 Sylvain Boccon & Gibod Éric Vilmint, « La boîte à outil de l’auditeur


financier » Edition DUNOD, 2017.

 PWC IFACI, « Coso référentiel intégré de contrôle interne application au


reporting financier externe », édition EYROLLES 2013.

 ISABELLE ANDERNACK, « L’ESSENTIELDESIFRS », Editions


EYROLLES 2016

Revues, Encyclopédies et Manuels :

 Manuel des normes d’audit au Maroc

 Code général de normalisation comptable.

 Manuel d’audit Moore Stephens Casablanca.

Sites Internet :

 http://www.laprofessioncomptable.com

 http://www.finances.gouv.fr

 http://www.ifac.com

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 68
Liste des abréviations :

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 69
IFRS: International Financial Reporting Standards

IAS : International Accounting Standards

COSO: Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission

CGNC : Code général des normes comptables

AAI : Agencements, installations et aménagements divers

CA : Conseil de l’administration

CI : Contrôle interne

CGI : code général des impôts

QCI : Questionnaire du contrôle interne

CAC : Commissaire aux comptes

ETIC : Etats des informations complémentaires

BG : Balance générale

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 70
Annexes :

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 71
Annexe 1 : Matrice des risques société ABC

Annexe 2 : Zones de risques société ABC

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 72
Annexe 3 : Test de validation des amortissements Société ABC

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 73
Feuille récapitulative CLIENT : CPIT
Immobilisations en non valeur et incorporelles COLLABORATEUR MOL

Rédacteur : SA Exercice : 31/12/2018 Date : 26/5/19 Référence : K1

Réf N° compte Intitulé 31-déc-18 31-déc-17 Variation


Brute %
2111 Frais de constitution
2112 Frais préalables au démarage
2113 Frais d'augmentation de capital 73 73
2114-2118 Reste du poste frais préliminaires 630 -630 -100%

211 S/T Frais préliminaires 73 702 -630 -90%

2811 Amortissement des frais préliminaires 73 73

Net 630 -630 -100%

2121 Frais d'acquisition des immobilisations


2125 Frais d'émission des emprunts
2128 Autres charges à répartir 630 630

212 S/T Charges à répartir 630 630

2812 Amortissement des charges à répartir 210 84 126 149%

Net 419 -84 504 -597%

21 Immobilisation en non valeur 419 545 -126 0

222 Brevets, marques et droits… 492 492


223 Fonds commercial 6 732 6 732
Autres immobilisations incorporelles 150 150

Immob incorporelles (valeur brute) 7 373 7 373

282 Amortissemenrs des immobilisations incorp 328 230 98 43%


292 Provisions dépréciat des immobilisations incorp

Amort et prov immob incorp 328 230 98 43%

22 Immobilisations incorporelles 7 045 7 144 -98 -1%

Valeur brute totale 8 075 8 075


Amortissements et provisions 611 386 224 58%
Valeur nette 7 465 7 689 -224 -3%
A 2.2 A 2.2

Annexes 4 : Lead des immobilisations incorporelles société ABC

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 74
Feuille récapitulative CLIENT : CPIT
Dotations aux amortissements et provisions COLLABORATEUR MOL

Rédacteur : S.A Exercice : 31/12/2018 Date : 26/05/19 Référence : K3

Réf N° compte Intitulé 31-déc-18 31-déc-17 Variation


Brute %

6191 DEA de l'immob en non valeur 126 84 42 49%


6192 Dotations aux amo immo incorp 98 98
6193 Dotations aux amo immo corp 8 200 7 297 903 12%
6194 DEP pr dépréciat des immob
6195 DEP pour risques et charges
6196 DEP Dépréciation actif 9 748 2 781 6 968 251%
6198 Dot des exercices antérieurs

619 Dotations aux amort et prov 18 047 10 176 7 871 77%

7191 Rep/amort de l'immob en non valeurs


7192 Rep/amort des immob incorp
7193 Rep/amort des immob corp
7194 Rep/prov pr dep des immob
7195 Rep/prov pr R et C
7196 Rep/prov pr dep de l'AC 3 187 3 098 89 3%
7197 Transfert de ch d'exploit 888 230 658 2,855413611
7198 Reprises sur amort et prov des ex ant

719 Reprises d'exploitation 4 076 3 329 747 22%

Annexes 5 : Dotations aux amortissements / Reprises d’exploitation société ABC

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 75
Feuille récapitulative CLIENT : CPIT
Immobilisations corporelles COLLABORATEUR MOL

Rédacteur : SA Exercice : 31/12/2018 Date : 26/5/19 Référence : K2

Réf N° compte Intitulé 31-déc-18 31-déc-17 Variation


Brute %
231 Terrains 2 587 2 587
2831 Amortissements terrains
Net 2 587 2 587

232 Constructions
2832 Amortissement constructions
Net

2331 Installations techniques


2332 Matériel et outillage 8 929 8 257 671 8%
2333 Emballages récupérable identifiable
2338 Autres installations techniques

233 Installations 8 929 8 257 671 8%


2833 Amortissement des installations 4 370 3 562 808 23%
Net 4 559 4 696 -137 -3%

234 Matériel de transport 11 682 9 929 1 753 18%


2834 Amortissement matériel de transport 7 691 6 392 1 299 20%
Net 3 991 3 537 454 13%

2351 Mobilier de bureau 2 617 2 471 146 6%


2352 Matériel de bureau 397 354 43 12%
2355 Matérie informatique 1 492 1 415 77 5%
2356 AAI 57 110 51 889 5 221 0
2358 AutresMMB et AD

235 Mobilier matériel et AAI de bureau 61 617 56 129 5 487 10%


2835 Amortissement 21 606 15 642 5 963 38%
Net 40 011 40 487 -476 -1%

238 Autres immobilisations corporelles


2838 Amortissements autres immob corp
Net

2395 Agencement instalation


2397 Acomptes sur immo
Reste du poste des immob en cours 3 838 815 3 024 4
NET 3 838 815 3 024 371%

23 Immobilisations corporelles brutes 88 653 77 717 10 935 14%


283 Amortissements 33 667 25 596 8 071 32%
2930 Provisions
Immobilisations corporelles nettes 54 986 52 121 2 865 5%

Annexe 6 : Lead immobilisations corporelles société ABC

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 76
Occurrence

Performance Materiality

State the performance materiality relevant to occurrence. 1 500 000

Material or Higher Risk Items

Are you testing material or higher risk items specifically for occurrence? No

Leave this cell blank

Leave this cell blank

Residual Risk

Are tests of control being undertaken on controls directly relevant to occurrence? Yes

Is the sample size planned for those tests 10 or 30 (or equivalents for small populations)? 10

Are analytical procedures being applied which are directly relevant to occurrence? Yes

State the nature of the analytical procedures being applied Moderately Effective

If other substantive procedures are being undertaken, provide a very brief description and
justification, state specific test reference on audit programme and state expected
effectiveness.

Brief Description and Justification Ref Effectiveness

La procédure interne des acquisitions est bien formalisée et appliquée en interne D200 Medium

Explanation of Sample Size

The original sample size was: 10

This has been reduced by:

Testing of controls (2)

Analytical procedures (2)

Other substantive procedures (2)

Final sample size 4

Annexes 7 : Fichier de test échantillonnage

Démarche d’audit appliqué aux immobilisations corporelles :


Cas d’une entreprise opérant la distribution pharmaceutique Page 77

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