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Filière : Comptabilité Contrôle et Audit

Projet de Fin d’études

Sous le thème:

La contribution de la mission de l’audit comptable et


financier dans la bonne gestion de l’entreprise :
analyse du cycle achat fournisseur de la société FACG

Encadrant :

Pr. EL ALAOUI SOSSI FATIMA ZAHRA

Réalisé par :

LAKRICHI MOUNIA
EL OUAZZANI ACHRAF

Année Universitaire 2020/2021


1
Résumé

Le présent rapport montre, la contribution de la mission du commissariat aux comptes dans la


bonne gestion du cycle achats-fournisseurs au sein d’une entreprise marocaine. Son objectif
principal est de présenter la façon dont on peut détecter les risques, gérer les anomalies, et
optimiser la gestion de la fonction achat.

Par ailleurs, l’intérêt de ce travail consiste à procurer à l’entreprise , au sein de laquelle est
effectuée la mission, des éléments probants permettons de bien comprendre le fondement de
l’audit comptable et financier, et les amener à ne plus considérer les auditeurs ou les
commissaires aux comptes comme des «gendarmes ou contrôleurs» agissant à l’encontre de
l’intérêt de l’entreprise , mais comme des individus agissant dans l'intérêt de tous, ainsi, à
travers leurs conseils et leurs recommandations, l'entreprise peut adopter une politique qui
permet d’avoir une gestion efficiente.

En effet, Il faut reconnaitre qu’en pratique, la certification des états de synthèse d’une société
passe par plusieurs étapes dont les principales sont : la revue du contrôle interne,
l’identification des risques et le contrôle des comptes.

Cependant la plupart des causes de non fiabilité des informations diffusées dans les états
financiers, sont dû à l'inexistence ou l’inefficacité des moyens permettant d'évaluer les
processus de contrôle, de management des risques et ainsi ceux de la gestion de l’'entreprise
qui contribuent à l’amélioration de la performance.

A l’issu des travaux d’audit, des recommandations sont émises afin de permettre à la société
auditée une meilleure gestion de ses principaux cycles et notamment celui du cycle achat
fournisseurs.

Mots clés : Commissariat aux comptes / Cycle Achats-fournisseurs / Gestion efficiente /


Risque

2
Dédicaces

Je dédie ce travail à :
Mes très chers parents
Aucune dédicace ne saurait exprimer tout le respect et l’amour que
nous vous porte.
Vous êtes pour moi notre assurance, notre clé de bonheur et de
réussite.
Pour ce modeste travail, nous vous témoigne notre gratitude et la
profondeur de mes sentiments.
Qu’Allah le tout puissant vous garde et veille sur votre santé.

Mes frères et sœurs


Que ce travail soit le témoignage d’une fraternité indéfectible, que votre
vie soit pleine de succès.

Mes professeurs
Que ce travail soit la preuve de notre haute considération pour votre
soutien et vos conseils.

Mes amis
Pour tous les moments que nous avons passé ensemble, trouvez ici,
l’expression de notre profonde fidélité.

3
Remerciements

Ce modeste travail n'aurait pu voir le jour sans l'aide et l'appui de plusieurs personnes
considérable, pour qui nous voudrions ici exprimé notre profonde reconnaissance.
Nous tenons, en premier lieu à remercier notre encadrante pédagogique Pr. EL ALAOUI
SOSSI FATIMA ZAHRA pour ses pertinents conseils et recommandations, ses idées
enrichissantes qui nous ’ont été d’une grande utilité pour l’élaboration de ce modeste travail.

Nous voudrions également remercier Mr. Al ECHCHEIKH AL ALAOUI MLY EL KBIR,


expert-comptable, commissaire aux comptes, et gérant du cabinet IGREC pour nous ‘avoir
donné l’occasion de passer notre stage au sein de son cabinet, et de nous ’avoir offert toutes
les conditions de travail nécessaires à notre intégration.
Nous souhaitons également remercier, toutes les personnes qui ont de près ou de loin
contribué à la réalisation de ce rapport, pour leur collaboration ainsi que pour l’aide qu’elles
nous ‘ont apporté dans l’accomplissement de notre travail.

Finalement, un remerciement bienséant et plein de dévouement pour nos professeurs,


le corps administratif, les employés et les étudiants de faculté de sciences économique et
juridiques et sociales de Kenitra pour tout ce qu’ils font.

4
Liste des tableaux et des figures

Tableau N°01 : Comparaison entre l'audit interne et l'audit externe.......................................13


Tableau N°02 : Comparaison entre audit : interne, légale et contractuel................................14
Tableau N°03 : fiche signalétique du cabinet IGREC.............................................................45
Tableau N°04 : fiche signalétique de la société FACG….......................................................46
Tableau N°05 : les principaux travaux effectués durant les étapes de la mission d’audit.......48
Tableau N°06: Test de conformité des procédures d’achat.....................................................54
Tableau N°07: Test de permanence des procédures d’achat...................................................55
Tableau N°08: évaluation des risques /mesure........................................................................56
Tableau N°09 : Synthèse des masses du bilan.........................................................................60
Tableau N°10 : Evolution des comptes des résultats..............................................................61
Tableau N°11 : Les ratios de la structure financière................................................................62
Tableau N°12 : les charges d’exploitation...............................................................................63
Tableau N°13 : achats consommés de matières.......................................................................64
Tableau N°14 : autres charges externes...................................................................................65
Tableau N°15 : impôt et taxe...................................................................................................66
Tableau N°16 : charges du personnel......................................................................................67
Tableau N°17 : fournisseur et comptes rattachés.....................................................................68
Tableau N°18 : les fournisseurs les plus importants de l’entreprise FACG….......................69
Tableau N°19 : Résultats et recommandations pour le contrôle interne de l'entreprise
FACG........................................................................................................................................71
Tableau N°20 : Anomalies et recommandations pour les comptes de l'entreprise FACG.......72
Figure N°01 : la chaine du contrôle interne.........................................................................30
Figure N°02 : Processus de gestion des risques...................................................................34
Figure N°03 : Les étapes de la conduite de la mission............................................................47

5
Liste des abréviations

ATH association regroupant divers cabinets d'audit et conseil


AS/NZS Australian/New Zealand Standard

BC Bon de commande
BL Bon de livraison
BR Bon de réception
BFR Besoin de fonds de roulement

CA chiffre d'affaires
COSO le Committee of Sponsoring Organizations

CNCC Compagnie nationale des commissaires aux comptes


CGNC code général de normalisation comptable
CPC compte de produits et charges

FRAP Feuille de Révélation et d’Analyse des Problèmes


FNP Factures non parvenues

FRN Fon de roulement


IFAC La Fédération Internationale des Comptables (INTERNATIONAL FEDERATION OF
ACCOUNTANTS)

ISO L'Organisation internationale de normalisation


IEC La Commission électrotechnique Internationale

IGREC Informatique Gestion Révision Expertise Comptable


KDH Kilos Dirham

L’IIA l’association mondiale des professionnels de l’audit (Institute of Internal Auditors)


MOD Main-d’œuvre Directe

OECF Ordre des Experts Comptables Français


PME petites et moyennes entreprises
R.R.R rabais, remises, ristournes / R.R.R.O rabais, remises, ristournes obtenus

SARL société à responsabilité limitée


TVA La taxe sur la valeur ajoutée

6
Sommaire

Résumé...............................................................................................................................................................2
Dédicaces...........................................................................................................................................................3
Remerciements...................................................................................................................................................4
Liste des tableaux et des figures........................................................................................................................5
Liste des abréviations.........................................................................................................................................6
Sommaire...........................................................................................................................................................7
Introduction générale.........................................................................................................................................8
partie I Le commissariat au compte............................................................................................................10
Introduction générale de la partie................................................................................................................10
Audit et contrôle interne...............................................................................................11
Définition audit et contrôle interne................................................................................11
Définition du commissaire au compte désignation et définition de la mission............15
Cycles achat fournisseur................................................................................................23
Description et du cycle achat fournisseur.....................................................................23
Le contrôle des comptes et but composant du cycle achat fournisseur........................25
Les risques du cycle achat fournisseur..........................................................................32
Définition des risques et méthodologie d’approche......................................................32
Les principaux schémas de détournements d’actifs relatifs au cycle achat
Fournisseur..........................................................................................................................................36
Conclusion générale de la partie.................................................................................................................42
partie II Conduite d’une mission d’audit financier dans le cabinet Igrec....................................................43
Introduction générale de la partie................................................................................................................43
Présentation du champ d’application et planification de la mission.............................44
Section 1 : Présentation du cabinet igrec et de l’entreprise FACG...............................44
Cadrage et planification de la mission...........................................................................46
Prise de connaissance et identification des risques.......................................................49
Diagnostic du cycle achat fournisseur...........................................................................49
Identification des risques...............................................................................................56
Analyse et approbation des comptes.............................................................................60
Analyse des comptes......................................................................................................60
Apports de l’audit pour l’entreprise FACG et recommandations.................................70
Conclusion générale de la partie.................................................................................................................73
Conclusion générale.........................................................................................................................................74
Bibliographie....................................................................................................................................................76
Webographie....................................................................................................................................................77
Annexes............................................................................................................................................................78
Table matières..................................................................................................................................................83

7
Introduction générale

Dès son indépendance, le Maroc a ouvert son économie à la concurrence internationale et


aspire à devenir un partenaire actif dans l’économie mondiale. Dans ce cadre, la loi n°15-89
du 8 Janvier 1993 règlementant la profession d'expert-comptable et instituant un ordre des
experts comptables, est venue accompagner cette évolution pour une meilleure protection de
l'épargne et la garantie de la sincérité et la loyauté dans la gestion du patrimoine de
l'entreprise.
Actuellement, nous assistons de plus en plus au développement des opérations
financières donc la maîtrise des pratiques relatives à l’évaluation est aujourd’hui une nécessité
pour tout lauréat souhaitant travailler dans le domaine financier. C’est pour cela toute
entreprise ne vit que pour la réalisation de ses objectifs. Cela concerne tous ses
intervenants, aussi bien ses gestionnaires que ceux qui participent de près ou de loin à son
financement ou sont concernés par ses performances. C’est ainsi que l’entreprise se doit de
fournir un certain nombre d’informations et ce afin d’être en mesure de produire ses états de
synthèse. Etant donné qu’il est absolument inutile de disposer d’informations dont la qualité
est douteuse, on peut dire que l’obligation de produire des informations est aussi nécessaire
et importante que celle de les contrôler, d’où le recours à l’audit qui a pour but d’effectuer un
examen critique qui permet de vérifier les informations fournies par l’entreprise.
En effet le cycle achat fournisseur constitue l’un des principaux cycles ou activités sur
laquelle s’appuie l’activité de chaque entreprise et qui permet à cette dernière d’avoir une
bonne politique de gestion des achats afin d’en contribuer à la création de valeur.
Donc le thème du présent projet portera sur « La contribution de la mission de l’audit
comptable et financier dans la bonne gestion de l’entreprise » L’intérêt de ce thème se
manifeste tout d’abord à travers la possibilité qu’offre une telle mission pour avoir une vue
d’ensemble sur les systèmes et les sous-systèmes de l’organisation. De plus, j’ai voulu à
travers ce choix analyser la structure financière ainsi que celle opérationnelle de l’entreprise,
et ce à travers l’évaluation des procédures des cycles achats-fournisseurs puis en présentant
les conseils et les recommandations nécessaires.

A ce titre notre problématique est la suivante :

Dans quelle mesure le commissariat au compte peut-il contribuer dans la


gestion efficiente des risques du cycle achat fournisseur ?
8
La réponse à cette problématique suggère la prise en compte des conclusions et des résultats
de la mission d’audit menée ainsi que l’examen des comptes financiers comme des éléments,
entre autres, pour améliorer la performance de l’entreprise ainsi que son système .
Une analyse plus approfondie de la problématique m’amène à poser plusieurs questions
auxquelles il faut apporter des réponses concrètes pendant le déroulement de la mission
d’audit :
Est-ce que les comptes de l’entreprise sont conformes afin de juger leur sincérité et leur
exactitude en vue de les certifier ? Quel est le rôle de l’évaluation du contrôle interne dans la
programmation des travaux de contrôle des comptes? Comment contribue l’audit dans la
gestion de l’entreprise?

La réponse à ces questions nous mène à mettre le point sur l’attention particulière que doit
mettre les décideurs sur les dispositifs de contrôle interne de leur entreprise (formalisation et
contrôle des procédures, séparation des tâches…). En effet, Il faut reconnaitre qu’en pratique,
la plupart des causes de la non fiabilité des informations diffusées dans les états financiers, de
la stagnation et de la faillite qui surviennent dans les entreprises sont fonctions de
l'inexistence ou de l’inefficacité des moyens permettant d'évaluer les processus de contrôle, et
de management des risques pour contribuer à l’amélioration de la performance .

D’après ces questions je peux émettre deux hypothèses, la première stipule que la démarche
d’audit qui combine entre l’évaluation du contrôle interne et le contrôle des comptes permet
de mieux apprécier le dispositif de contrôle et mieux connaitre les procédures de l’entreprise,
dans le but de mieux diriger les travaux. Ainsi que la deuxième suggère que l’entreprise doit
émettre des informations fiables (mettre à disposition les moyens), afin de permettre à
l’auditeur de repérer les anomalies et détecter les risques (objectifs), pour garantir une gestion
efficiente (résultats).

Pour mener à bien ce travail, j’ai réparti le présent rapport en deux principales parties :
La première partie, divisée en trois chapitres, présentant dans le premier chapitre l’audit
comptable et financier et le contrôle interne, deuxième chapitre Cycles achat fournisseur et le
troisième chapitre Les risques du cycle achat fournisseur.
La deuxième partie quant à elle retrace en trois chapitre, en plus de la méthodologie et la
présentation du cabinet IGREC, la prise de connaissance de l’entreprise FACG, ainsi que les
étapes pratiques de déroulement de notre mission, et le cadrage de la mission, en passant par
l’évaluation du dispositif de contrôle interne, jusqu’au contrôle des comptes en apportant des
réponses concrètes à la problématique et aux questions posées au début de ce rapport .

9
partie I Le commissariat au compte

Introduction générale de la partie :


Qui dit audit, induit examen, mesure et appréciation : le recours à un expert professionnel ou
un auditeur, (personnes en charge de cette mission) souvent externe à l’entreprise pour des
raisons d’impartialité, est nécessaire afin d’émettre un jugement. Ce jugement professionnel
est un avis d’expert qui s’appuie sur des vérifications, ainsi que des référentiels.

La première partie de ce rapport présente le concept de l’audit comptable et financier au


Maroc, il s’agit de placer le thème dans son cadre théorique pour mieux comprendre son
positionnement dans l’entreprise, ses objectifs et sa démarche pour conduire une mission.
L’objectif de cette dernière est de mettre l’accent sur l’évolution de l’audit comptable et
financier depuis le commencement (la mission de vérification et d’appréciation de la
régularité et la conformité des comptes de l’entreprise), jusqu’à la contribution dans la bonne
gouvernance d’entreprise.
Cela nous mène à poser plusieurs questions :
En quoi consiste l’audit financier ? Existe-il une méthodologie précise et préétablie de l’audit
ou s’agit-il d’une démarche ? Quelle est la place du dispositif de contrôle interne dans la
démarche d’audit ? Et comment peut-on l’évaluer ? Comment peut-on contrôler la régularité
et la sincérité des comptes de l’entreprise ?

10
Audit et contrôle interne
Introduction du chapitre :
Audit financier est un concept largement étudie au niveau académique vu son importance
dans le monde des affaire. Les procédures d’audit reconnues et appliqués sont de plus en plus
sévère afin de règlementé et filtrer les transactions frauduleuse.

C’est à travers cette disposition que l’audit rend plus nécessaire la vérification de
l’information comptable et financière, et travaille en permanence sur l’amélioration des
mesures règlementaire régissant la sphère financière et le métier d’audit.

Définition audit et contrôle interne

I. Définition d’audit :

1. Première définition :

Définition du groupement ATH « l’audit financier est l’examen au quel possède un


professionnel compétent et indépendant, en vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité
avec laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la date de clôture et ses
résultats pour l’exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où
l’entreprise a son siège ».1

2. Deuxième définition :

L’audit est synonyme de contrôle et/ou de surveillance des comptes à travers toutes les étapes
de vérification et d’inspection, il permet à l’entreprise de disposer d’un regard critique.
L'audit peut ainsi répondre à plusieurs enjeux.

On distingue plusieurs apports. L’audit financier vous permet de :

 détecter des irrégularités,


 faire le point sur les éléments observés et constater l’adéquation avec le référentiel,
 discerner les risques financiers, les anomalies et leurs natures respectives,
 bénéficier du retour de chacun des acteurs en entreprise,

1
ATH association regroupant divers cabinets d'audit et conseil

11
 comprendre l’ensemble de votre fonctionnement et prendre du recul,
 améliorer votre système actuel,
 disposer d’arguments pour convaincre de nouveaux investisseurs,
 rendre compte de l’activité et parfois rassurer les actionnaires, etc.

3. Définition officiel :

L’audit est une procédure qui certifie les comptes d’une entreprise. Ce dernier il est assuré
par un auditeur ou un expert qui atteste de la bonne santé financière de l’entreprise ainsi que
de la régularité de sa gestion. Un bon audit assure ainsi une certification à ladite entreprise
auprès de différents partenaires ou organismes par exemple. Au-delà de cette mission de
contrôle, l’auditeur grâce à son analyse permet à son client de prévoir les futures démarches
à effectuer. L’audit permet donc une analyse dans de nombreux domaines très différents : la
comptabilité, la finance, le management, le processus2

2
https://www.l-expert-comptable.com/a/531839-audit-comptable-et-financier-definition-role-
dans-l-entreprise.html

12
4. Diffèrent type d’audit

Tableau n°01 : Comparaison entre l'audit interne et l'audit externe.3

Audit interne Audit externe


Définition Il permet de donner à une une fonction indépendante
organisation l’assurance sur de l’entreprise dont la
la maitrise de ses opérations, mission est de certifier
ainsi que des conseils pour l’exactitude des comptes,
créer la valeur ajoutée. résultats et états financiers
Le Statut de l’auditeur L’auditeur interne appartient L’auditeur externe est dans
au personnel de l’entreprise. la situation d’un prestataire
de services juridiquement
indépendant.
Les Bénéficiaires de l’audit L’auditeur interne travaille L’auditeur externe certifie les
pour le bénéfice des comptes à l’intention de tous
responsables de l’entreprise. ceux qui en ont besoin.
L’Objectifs de l’audit L’objectif de l’audit interne L’objectif de l’audit externe
est d’apprécier la bonne est de certifier la régularité,
maitrise des activités de la sincérité, l’image fidèle,
l’entreprise et de des comptes, résultats et
recommander les actions états financiers.
pour l’améliorer
Le Champ d’application Le champ d’application de le champ d’application de
l’audit interne est beaucoup l’audit externe englobe tout
plus vaste puisqu’il inclut ce qui concourt à la
non seulement toutes les détermination des résultats, à
fonctions de l’entreprise, l’élaboration des états
mais également dans toutes financiers et rien que cela ;
leurs dimensions. mais dans toutes les
fonctions de l’entreprise.
L’indépendance de celle de l’auditeur interne est L’indépendance de
l’auditeur assortie des restrictions l’auditeur externe est celle
internes à l’entreprise. du titulaire d’une
profession libérale,
elle est juridique et statutaire

3
RENARD Jacques théorie et pratique de l’audit interne, les éditions d’organisation, 1994, page 82

13
Tableau n°02 : Comparaison entre audit : interne, légale et contractuel

Critères Audit légales Audit interne Audit contractuel


Définition et Emission de l’opinion S’assurer du respect Emission d’une
Objectifs sur la régularité et la de l’application des opinion sur un plan
sincérité des comptes procédures. précis de
l’organisation
Auditeur Commissaire aux Personnel de Professionnel
comptes l’entreprise indépendant
Professionnel
indépendant
Contours de la Tous les éléments Tous les éléments de Tous les éléments en
mission d’audit significatifs des états l’organisation rapport avec le sujet
financiers de l’audit
Diffusion des Interne et externe à Interne à Interne à
conclusions l’organisation l’organisation l’organisation avec
diffusion au tiers qui
en a fait la demande
Source: Elaboré par moi-même

II. Définition du contrôle interne :

S’il y a bien une notion préalable à la mesure de performance de tout système, c’est bien celle
du contrôle interne démarche majeur de l’audit interne et étape fondamentale de la démarche
d’audit comptable et financier, l’évaluation du contrôle interne constitue, sans nul doute, un
axe central autour duquel gravite la performance de l’entreprise, c’est aussi un élément
déterminant pour le choix d’une stratégie d’audit approprié.

1. Définition et principes de base de contrôle interne

Les définitions du contrôle interne sont nombreuses et ont eu le plus souvent comme auteurs
des organisations professionnelles et comptables. Les définitions les plus répandues sont :

Le COSO: « le contrôle interne est un processus mise en œuvre par l’organe de direction, les
dirigeants et le personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable
quant à la réalisation des objectifs suivants : réalisation et optimisation des opérations,
fiabilité des informations financières, respect des lois et réglementations en vigueur. »

14
La CNCC en 1987 : « Le Contrôle Interne est constitué par l'ensemble des mesures de
contrôle comptable ou autre, que la direction définit, applique et surveille sous sa
responsabilité, afin d'assurer la protection du patrimoine de l'entreprise et la fiabilité des
enregistrements comptables et des comptes annuels qui en découlent ».

L’OECF en 1977 : «Le Contrôle Interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise
de l'entreprise. Il a pour but d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité
de l'information, de l'autre côté l'application des instructions de la Direction et de favoriser
l'amélioration des performances ».

2. Objectifs du contrôle interne

Les dernières définitions présentées permettent de dégager les objectifs essentiels du contrôle
interne ayant pour but d’assurer ou de favoriser suivant le cas :

 La protection et la sauvegarde du patrimoine de l’entreprise (la fraude,


dépréciation, l’accès non autorisé, usage abusif, confidentialité des
informations, mauvaise évaluation) ;
 La régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des comptes
annuels qui en résultent (L’exhaustivité des enregistrements, La réalité des
enregistrements, La spécialisation des exercices, L’existence des soldes …
 La qualité de l’information ;
 Le respect des directives par l’application des décisions des organes de gestion
(méthodes et instructions de travail, notes internes, circulaires internes…) ;

Définition du commissaire au compte désignation et


définition de la mission
Au Maroc le commissaire aux comptes peut être entendu comme un examen auquel procède
un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité du bilan et des comptes de résultat de l’entreprise.

Selon La loi 17-59 sur les sociétés commerciales définit de manière générale dans son article
166 la mission du commissaire aux comptes : « le ou les commissaires aux comptes ont pour
mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, de vérifier, les valeurs
et les livres, les documents comptables de la société et de vérifier la conformité de sa
comptabilité,

15
aux règles en vigueur. Ils vérifient également la sincérité et la concordance. Avec les états de
synthèse, des informations données dans le rapport de gestion du conseil d’administration ou
du directoire et dans les documents adressés aux actionnaires sur le patrimoine de la société,
sa situation financière et ses résultats. Le ou les commissaires aux comptes s’assurent que
l’égalité a été respectée entre les actionnaires. »

I. Désignation du commissaire au compte :

- dans les sociétés anonymes, par la loi n° 17 - 95 (promulguée le 30/08/1996) en


son article 159 :
"Il doit être désigné dans chaque société anonyme un ou plusieurs
commissaires aux comptes chargés d'une mission de contrôle et de
suivi des comptes sociaux dans les conditions et pour les buts
déterminés par la présente loi.

Toutefois, les sociétés faisant appel public à l'épargne sont tenues de


désigner au moins deux commissaires aux comptes ; il en est de
même des sociétés de banque, de crédit, d'investissement,
d'assurance, de capitalisation et d'épargne."

- dans les sociétés en nom collectif, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le 13/02/1997)


en son article 12 :
"Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou
plusieurs commissaires aux comptes.

Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire au moins, les


sociétés, dont le chiffre d'affaires à la clôture de l'exercice social,
dépasse le montant de cinquante millions de dirhams, hors taxes.

Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la


nomination d'un ou plusieurs commissaires aux comptes peut être
demandée par un associé au président du tribunal, statuant en référé.

- dans les sociétés en commandite par actions, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le


13/02/1997) en son article 34:
"L'assemblée générale ordinaire des actionnaires désigne un ou
plusieurs commissaires aux comptes ; les dispositions de l'article
13

16
sont applicables, sous réserve des règles propres à la société en
commandite par actions."

- dans les sociétés à responsabilité limitée, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le


13/02/1997) en son article 80 :
"Les associés peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux
comptes dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article
75.

Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire aux comptes au


moins, les sociétés à responsabilité limitée dont le chiffre d'affaires, à
la clôture d'un exercice social, dépasse le montant de cinquante
millions de dirhams, hors taxes.

Même, si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la


nomination d'un commissaire aux comptes peut être demandée au
président du tribunal, statuant en référé, par un ou plusieurs associés
représentant au moins le quart du capital."

II. Définition de la mission :

le commissaire aux compte avant d’accepter la mission doit examiner la possibilité d’exécuter
la mission sans aucune pression, s’assurer qu’il dispose de connaissance, de l’expérience et
des moyens lui permettant d’effectuer cette missions avec toute la compétence et le soin que
l’on est en droit d’attendre d’un professionnel diligent. Ainsi doit obligatoirement prendre
contact avec le précédent commissaire aux comptes (par lettre ou entretien) afin de savoir
pourquoi l’ex-commissaire aux comptes a cessé des fonctions et pourquoi son mandat n’a pas
été renouvelé.

Lors de cette étape, il est possible pour l’auditeur d’accepter ou de refuser la mission qui lui
est demandée.

1. Acceptation de la mission

L'acceptation de la mission ne représente pas, à première vue, en elle-même une étape de la


démarche d'audit. Il s'agit d'une décision prise par le commissaire aux comptes, quant au sujet
de l'acceptation ou non de la réalisation d'un travail qui lui est offert.

17
En effet, le commissaire aux comptes doit veiller, tout particulièrement, à la connaissance
préalable de l'entreprise. De même qu'il doit analyser les éléments pouvant constituer des
entraves à la bonne conduite de la mission, tels que la remise en cause de son indépendance,
l'insuffisance des honoraires ou l'existence des circonstances pouvant compromettre la
continuité de l'exploitation.

2. Prise de connaissance et orientation de la mission

Le commissaire aux compte doit acquérir une connaissance générale de l’entreprise, de ces
particularité et de son environnement économique et social , afin de mieux comprendre les
événement pouvant avoir une influence significative sur les comptes faisant l’objet de
vérification et de mieux tenir compte de ces éléments pour planifier sa mission , identifier les
secteurs qui nécessiteront une attention particulière et choisir en conséquence les technique de
vérification les plus appropriées .

L’acquisition de la connaissance générale de l’entreprise doit être préalable aux autres phases
de la mission puisqu’elle conditionne leur bonne exécution .elle commencera le plus tôt
possible, parfois avec l’acceptation de la mission, compte tenu de la masse d’information à
obtenir et à maitriser, cette étape de la démarche sera particulièrement importante de la
première année de la mission. Toute les informations recueillies au cours de la connaissance
permettront de constituer le dossier permanent, la connaissance de l’entreprise se prolongera
et se complétera tout au long de l’exécution de la mission annuelle, elle doit régulièrement
être mise à jour.

La connaissance des activités de l’entité constitue un cadre de référence permettant


au commissaire aux comptes d’exercer son jugement professionnel, la
compréhension des activités de l’entité et son utilisation adéquate aident le
commissaire aux compte a :

 Evaluer les risques et identifier les problèmes.

 Evaluer la validité des éléments probants

 Fournir un meilleur service au client

18
Ainsi, il devra chercher entre autre les éléments suivants :

 La nature de l’entreprise
 Le secteur d’activité
 La structure de l’entreprise
 L’organisation de l’entreprise
 Les politique commerciales, financières, sociales, perspectives de développement
 Organisation administrative et comptable : existence de procédure, contrôle
budgétaire, existence d’un service d’audit interne ……
 Pratique comptable : politique d’investissement et d’amortissement , traitement des
frais de recherche et développement , évaluation des stocks , des opérations a long
terme , politique en matière de provision …..4

3. Evaluation de contrôle interne

Les normes de l’IFAC (INTERNATIONAL FEDERATION OF ACCOUNTANTS)


Définissent le système de contrôle comme étant l’ensemble des politiques et procédures mises
en œuvre par la direction d’une entreprise en vue d’assurer, dans la mesure du possible, une
gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Ces procédures de contrôle interne impliquent :

 Le respect des politiques de gestion.


 La sauvegarde des actifs.
 La prévention et la détection des fraudes et des erreurs.
 L’exactitude et l’exhaustivité des enregistrements comptables.

Pour le commissaire aux compte , l’évaluation du contrôle interne est une étape préalable à
l’examen des pièces comptables , elle vise plutôt a apprécier la sécurité et la fiabilité de
l’information , le commissaire au compte s’assure qu’il existe des procédures interne à
l’entreprise qui conduisent à un enregistrement correct , si le commissaire aux compte estime
qu’il peut s’appuyer sur la qualité de ces procédures c'est-à-dire le contrôle interne est
satisfaisant , il pourra limiter ses contrôles en vérifiant simplement les opérations de clôtures ,

4
CAMARA Moussa. L’essentiel de l’audit comptable et financier, harmattan,
édition 2009, paris.

19
en procédant à des revues analytiques en s’assurant du caractère vraisemblable des soldes ) et
à des tests de validation , il est admis qu’un bon contrôle interne engendre une bonne
comptabilisation , si en revanche , le commissaire au compte estime que les procédures de
contrôle interne présentent des faiblesses importants , il devra mettre en œuvre des contrôles
plus approfondis .

A l’’issue de l’évaluation définitive du contrôle interne le commissaire au compte peut


décider de ne pas être en mesure de porter une opinion sur les comptes , là on peut bien
comprendre que les l’état du système de contrôle interne comptable ou sa qualité a une grande
influence sur l’expression de l’opinion du commissaire aux comptes , le contrôle interne est
pour le commissaire au comptes un moyen de certifier ou de ne pas certifier les comptes
d’une entreprise

A. Moyens de contrôle interne

Les principaux moyens de contrôle interne, sont au nombre de cinq :

 Séparation de fonctions incompatibles : il s’agit de séparer entre les fonctions de


décision, d’exécution, de conservation de valeurs et d’enregistrement comptable.
 Autorisation préalable d’opérations : il s’agit de s’assurer que toute opération
effectuée a bel et bien été approuvée et autorisée par les pouvoirs et les organes
requis.
 Documentation appropriée : il s’agit de s’assurer que la décision prise repose sur des
documents adéquats.
 Contrôles physiques : il s’agit de réaliser des contrôles physiques tels que : l’inventaire
physique

B. Méthodes d’observation du contrôle interne

Les plus importantes méthodes d’observation du contrôle interne sont :

 Représentations graphiques (Diagramme de circuit)


 Notes descriptives de procédures
 Questionnaire de contrôle interne

20
Test de conformité et de permanence : Le test de conformité consiste à s’assurer que la
procédure existe bien et qu’elle est véritablement et correctement appliquée. Quant au test de
permanence, il consiste à déterminer dans quelle mesure les points forts observés
précédemment ont effectivement fonctionné durant tout l’exercice5

4. Contrôle des comptes

L’exécution du programme de contrôle des comptes doit permettre au commissaire aux


comptes de réunir des éléments probants suffisants pour s’assurer que les dispositions légales
et réglementaires auxquelles est soumise l’entreprise sont bien respectées.

Obtention des éléments probants: Le commissaire aux comptes obtient tout au long de sa
mission les éléments probants suffisants et appropriés pour fonder l’assurance raisonnable lui
permettant de délivrer sa certification.

A cet effet, il dispose de diverses techniques de contrôle, notamment les contrôles sur pièces
et de vraisemblance, l’observation physique, la confirmation directe et l’examen analytique. Il
indique dans ses dossiers les raisons des choix qu’il a effectués. Il lui appartient de déterminer
les conditions dans lesquelles il met en œuvre ces techniques ainsi que l’étendue de leur
application. Sauf cas exceptionnels, le commissaire aux comptes ne peut examiner l’ensemble
des documents justificatifs et des écritures comptables. Il sélectionne l’échantillon sur lequel
il va appliquer ses procédés de vérification, selon la technique de sondage la mieux adaptée
aux circonstances : prélèvements au hasard basés sur le jugement professionnel ou
échantillonnage statistique,

Pour atteindre ses objectifs, le commissaire aux comptes emploie les techniques suivantes:

 L’inspection physique et l’observation qui consistent à examiner les actifs.


 La confirmation directe qui consiste à obtenir directement, auprès des tiers qui
entretiennent des relations commerciales ou financières avec la société, des

5 Eustache EBONDO WA MANDZILA .la gouvernance de l’entreprise :


une approche par l’audit et le contrôle interne, l’Harmattan, paris. 2007

21
informations sur le solde de leurs comptes avec l’entreprise ou sur des opérations
effectuées avec elle.
 L’examen des documents reçus par l’entreprise et qui servent de justificatifs.
 l’enregistrement des opérations ou à leur contrôle : factures fournisseurs, relevé
bancaires par exemple.

5. Finalisation de la mission et émission des rapports

A l’issue de ses travaux, le commissaire aux compte fait la synthèse de façon à s’assurer
qu’ils sont suffisants et convaincants, en d’autres termes, il répond à la question suivante : les
travaux nécessaires ont-ils été effectués ?

Parmi les principaux travaux de fin de mission, on cite :

 Identification des événements postérieurs à la clôture : Il s’agit d’événements


importants susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’appréciation de la
situation financière de l’entreprise
 Utilisation d’un questionnaire de fin de mission : Il permet de s’assurer que tous les
éléments nécessaires à la formulation de l’opinion sur les comptes annuels ont été
réunis, que les normes ont été respectées et que les dossiers de travail sont complets.
 Rédaction d’une lettre d’affirmation : C’est un document qui récapitule et complète
certaines déclarations des dirigeants il est signé par la direction générale et adressé au
commissaire aux comptes
 Rédaction d’une note de synthèse : La rédaction d’une note de synthèse a surtout un
aspect pratique ; il convient de résumer les conclusions et remarques6
Conclusion du chapitre :
Au niveau de ce chapitre, on a pu voir qu’il existe plusieurs types d’audit, interne ou
externe, financier ou opérationnel, légal ou contractuel. Mais ils convergent tous vers le but de
recherche de performance ou de régularité.
Nous avons pu voir aussi que le contrôle interne a pour principal objectif de maitriser
l’entreprise, sauvegarder ses actifs, assurer l’application des instructions de la direction, et
aussi favoriser l’amélioration des performances.

6 Raffageau, Dufils, Conzalez. Audit et contrôle des comptes, Publiunion 1983

22
Cycles achat fournisseur
Introduction du chapitre :
L’entreprise ne peut maitriser son activité en amont et en aval qu’avec une meilleure
prospection de son marché, une bonne sélection de ses fournisseurs avec un planning
scrupuleusement établi permettant de canaliser l’ensemble de ces dernières pour une
utilisation fiable et simplifiée.

L’entreprise est un peu comme un organisme vivant, dont la "survie" nécessite une bonne
coordination des organes qui le composent.

En effet, l'entreprise ne peut fonctionner que si les tâches à accomplir sont réparties de façon
précise et si le rôle de chacun dans l’entreprise est clairement déterminé. Plus l’entreprise est
importante, plus son organisation, doit être structurée. Afin d’en faciliter la tâche au contrôle
de gestion qui vise la maitrise de la conduite raisonnable de l’organisation

Description et du cycle achat fournisseur

I. Définition et objectif du cycle achat :

1. Définition :

Le Processus Achat est l’ensemble des opérations qui garantit à l’entreprise la possibilité de
s’approvisionner et bénéficier de biens et de services nécessaires à son activité qu’elle doit se
procurer à l’extérieur donc « La fonction achats peut être définie comme la fonction
responsable de l’acquisition des biens ou services nécessaires au fonctionnement de toute
entreprise ».7

La fonction Achats est chargée de procurer les matières premières et composantes nécessaires
à la production. Ces composants doivent être livrés dans les délais, tout en étant conformes en
qualité et en quantité au cahier des charges (c’est à dire aux besoins) de l’entreprise.

7
https://www.economie.gouv.fr/facileco/fonction-achats

23
 Une fonction beaucoup plus ouverte sur le marché extérieur
 Elle permet de créer des relations de partenariat avec les fournisseurs sur le long
terme, mais aussi détecter de nouveaux fournisseurs et des produits innovants

2. Objectifs :

Les objectifs de la fonction achat peuvent se décliner comme suit:

 Abaissement du coût des achats des approvisionnements.


 Obtention d'une meilleure flexibilité.
 Amélioration de la sécurité des approvisionnements en cas de pénurie.
 Diversification des sources d'approvisionnements.
 Augmentation ou repositionnement du référencement.

II. Intérêt et services intervenants dans le cycle achats – fournisseurs :

1. Intérêt de l’audit des achats

IL permet de :

 Définir des objectifs et mesurer les écarts.


 Rendre les actions visibles pour mieux communiquer sur l’impact effectif des achats
 Augmenter la motivation des acheteurs pour une mesure plus juste des efforts de
chacun…

Il en résulte deux risques que l’auditeur doit appréhender :

 Un décalage entre le système de motivation et les modalités d’implication des


acheteurs et les objectifs du moment ;
 Une inadaptation des objectifs à l’évolution des priorités résultant de la stratégie et
de l’environnement : c’est le processus de fixation des objectifs de la fonction
achats qui est alors en cause.

24
2. Services intervenants du circuit achats fournisseurs :

Il y a plusieurs services qui peuvent intervenir dans le cycle achats-fournisseurs, mais


l'énumération de ces services reste en fonction de l'organisation et de la structure de la société.
 Services initiateurs de la commande : Ils émettent des « demandes d’achats » dans des
limites strictement définies, mais ils ne peuvent les envoyer directement aux
fournisseurs.
 Service Achats : Il établit les bons de commande sur la base soit des demandes
d’achat, soit des besoins spécifiques. Il négocie les prix, choisit les fournisseurs et
surveille les délais de livraison.
 Service Réception : Il s’assure de la conformité de la livraison avec la commande en
termes de quantité et de qualité.
 Service Stock : Il reçoit la marchandise du service « Réception » et fait les
enregistrements correspondants dans le cadre d’un suivi quantitatif.
 Service Comptable : Il enregistre les factures lorsque celles-ci ont été approuvées.
 Service Trésorerie : Il met la facture en paiement en s’assurant de son approbation par
les personnes compétentes.

L'objectif de déterminer les services intervenants est de pouvoir vérifier la séparation des
fonctions l'un des principes du contrôle interne

Le contrôle des comptes et but composant du cycle


achat fournisseur :
Afin de mieux montrer la nécessite du cycle on peut citer la citation : « Mieux acheter pour
mieux vendre » mieux acheter suppose une parfaite maitrise du processus
d’approvisionnement qui regroupe les opérations d’achats et de stockage par l’entreprise afin
de disposer de la meilleure matière première et /ou marchandises résultent d’une étude
permettant de mieux choisir les fournisseurs.

25
I. Aspect comptable 8

Le cycle achats-Fournisseurs couvre toutes les opérations liées à l’acquisition des ressources
nécessaires au fonctionnement de l’entreprise et l’organisation de celle-ci dans ses relations
avec les fournisseurs de biens et services.

Du point de vue comptable, le cycle achats fournisseurs fait intervenir

1. Achats consommées de matières et fournitures

Au niveau du compte résultat : Les comptes de charges mouvementés à l’occasion des


opérations d’achat selon le CGNC. Il s’agit notamment des comptes de la classe 6 relatifs à
toutes les opérations d’achats de toute nature. Ces opérations sont présentées sous les postes
suivants de la rubrique 61 :

 6121. Achats de matières premières

 6122. Achats non stockés de matières et fournitures consommables : Sont débités du


prix d’achat net des taxes légalement récupérables par le crédit d’un compte de tiers
ou de trésorerie. La TVA déductible correspondante est comptabilisée au débit du
compte “Etat-TVA récupérable”.

 6123. Achats d’emballages : Ce compte enregistre les achats d’emballages qui peuvent
soit être gardés par l’entreprise, soit restitués à son fournisseur, soit avoir un usage à la
convenance du client.

 6124. Variation des stocks de matières et fournitures : Ces comptes enregistrent à leur
débit les entrées en stocks et à leur crédit les sorties. Les soldes de ces comptes
représentent la variation de la valeur des inventaires entre le début et la fin de
l’exercice et sont utilisés comme des comptes correcteurs des comptes d’achat pour
déterminer la valeur des achats consommés qui représentent les charges réelles de
l’exercice.

8
CODE GENERAL DE LA NORMALISATION COMPTABLE

26
 6125. Achats non stockés de matières et de fournitures : Ce compte regroupe tous les
achats non stockés (eau, électricité...) ou ne transitant pas par une unité de stockage de
l’entreprise, tels que ceux afférents à des fournitures dont les existants en fin
d’exercice, sont inscrits en tant que charges constatées d’avance au débit du compte
3491.

 6126. Achats de travaux, études et prestations de services : Ce compte regroupe les


achats HT des travaux, études et prestations sous-traités pour le compte de l’entreprise
par des tiers. Il est subdivisé par nature de prestations.

 6128. Achats de matières et de fournitures des exercices antérieurs : Ce compte


enregistre les achats de matières et fournitures afférents aux exercices antérieurs.

 6129. R.R.R.O sur achats consommés de matières et fournitures : Les R.R.R, dont
bénéficie l’entreprise auprès de ses fournisseurs, sont comptabilisés au cours de
l’exercice au crédit du compte avec le débit du compte de tiers concerné.

2. Fournisseurs et comptes rattachés :

Au niveau du bilan : Les comptes concernés sont les comptes des dettes fournisseurs.
 Le compte 4411 « Fournisseurs » est crédité du montant des factures d’achats de
biens ou de services par le débit : Des comptes concernés de la classe 6 pour le
montant hors taxes récupérables pour les charges de fonctionnement ; Des comptes du
poste 3413 pour les éléments constitutifs du coût de production des opérations en
maîtrise d’ouvrage directe pour le montant hors taxes récupérables ; Du compte 3455
« Etat, TVA récupérable » pour le montant des taxes récupérables ; Du compte 3471
« Immeubles en cours mandants » pour les éléments constitutifs du coût de
production pour les opérations en maîtrise d’ouvrage déléguée. Ce même compte est
débité par le crédit : D’un compte de trésorerie lors des règlements des factures aux
fournisseurs;
 Le compte 4413. « Fournisseurs, retenues de garantie » : Reçoit à son crédit, par le
débit du compte fournisseur intéressé, le montant des retenues effectuées sur le prix
convenu jusqu’à l’échéance du terme de garantie prévue. Ce compte peut être scindé
entre les opérations propres, les opérations MOD et le fonctionnement. Du compte
4415
« Fournisseurs – effets à payer » en cas d’acceptation d’une lettre de change ou de
27
l’émission d’un billet à ordre par l’entreprise. Le compte 4415 est crédité par le débit

28
du compte « Fournisseurs » lors de l’acceptation d’un effet ou de l’émission d’un
billet à ordre par Le compte 4417. « Fournisseurs – factures non parvenues » : C’est
un compte de régularisation (Transitoire) rattaché au compte fournisseur concerné, il
convient alors, pour ne pas fausser les résultats, de débiter le compte de charges
concerné par le crédit du compte 4417 l’entreprise. Le compte ci-dessus est crédité du
montant de la dette, toutes taxes comprises, par le débit des comptes de la classe 3 ou
de la classe 6 concernés et du compte de TVA récupérable. L’entreprise peut aussi
opter pour la comptabilisation hors taxes de cette opération. A l’ouverture de
l’exercice suivant, cette écriture est contre-passée. Les entreprises qui le jugent
opportun, peuvent faire jouer le compte 4417 à la fin de chaque période comptable et
non pas uniquement à la clôture de l’exercice.
 Le compte 4418 « Autres fournisseurs et comptes rattachés » : Il est destiné à
enregistrer les autres opérations avec les fournisseurs non spécifiées
 Du compte de stocks ou 6119, 6129 ou 6149 « Rabais, remises et ristournes obtenus »
pour le montant des réductions obtenues hors factures ;
 Du compte 3411 « Fournisseurs, avances et acomptes versés sur commandes
d’exploitation » pour solde de ce compte, le cas échéant.

II. Le but de l’audit du composant achat fournisseur

La fonction achat peut, par ses insuffisances, être la source de dysfonctionnements sérieux
perturbant la plupart des autres fonctions de l’entreprise est donc La nécessité d’un audit
Achats

Le principal but d’un audit achat, c’est de mesurer la performance des achats et ainsi
contribuer de façon importante à la création de valeur.

La mesure de la performance permet de déclencher des actions pour atteindre des objectifs et
tendre vers l’excellence opérationnelle des achats c’est-à-dire de créer de la valeur au meilleur
coût.

29
1. But général de l’audit du composant achat fournisseur :

L’audit cherche à s’assurer que:

 Les structures et les systèmes, procédures, enregistrements dans le département des


achats permettent un suivi des informations sur la concurrence, sur les marchés, sur le
fournisseur pour :
 Alerter le niveau hiérarchique qui convient
 Connaître les incidents survenus, en particulier ceux dont la comptabilité n’aurait
pas trace ;
 Identifier les raisons sur prix conditions ;
 Garantir les délais de réaction et la pertinence des actions correctives ; connaître le
degré de satisfaction ;
 Le système d’information permet de connaître les commandes lancées, les commandes
en cours, les livraisons reçues ;
 L’entreprise dispose d’une planification des sorties d’informations comptables et
extracomptables ;
 L’enregistrement des achats est conforme aux principes comptables ;
 La comptabilité analytique permet de repérer les causes d’écart entre objectifs et
réalisations.9

BERNARD Frédéric, SALVIAC Éric, « Fonction achats : Contrôle interne


9

et gestion des risques » Editeur : Maxima, Publication 2010, P 39

29
2. But spécifique selon le contrôle interne de l’audit du composant
achat fournisseur :

Chaque entité doit dresser un manuel de procédure qui régit le cycle achat fournisseur. Le
schéma ci-dessous permet de mieux illustrer la chaine vu dans les sections précédente :10

Figure 01 : la chaine du contrôle interne

Détection et expression du besoin


Analyse du besoin (cahier de charge, quantité,
Définir
Estimation et décision d’acheter

Etude de marché, sélection du fr, stratégie d’achat


Trouver Calcul du prix d’objectif

Consultation et examens des offres

Choix du FR, négociation eventuelle


Acheter
Mise au point du contrat, Notification

Contrôle d’exécution (Qualité, quantité,


Contrôler
Paiement
Réception
Gestion de Stock

Améliorer Retour d’expérience (techniques commerciale,


financières et garantie)

Définir : c’est l’étape la plus importante qui consiste à écrire le besoin : Performance,
quantité, délai, estimation de prix... Ces éléments vont aboutir à décider d’acheter ou pas.

Atia, CharlesTromeur, BrigitteSébilo, Didier Editeur: INSEP Consulting


10

éditions Année 2005 PAGE 41

30
Trouver : il faut chercher les fournisseurs qui pourront satisfaire ce besoin, les Sélectionner
suivant des critères de choix précis, élaborer la stratégie d'achat. Pendant cette période, il faut
calculer le prix d’objectif de l’achat envisagé.

Acheter : après les phases de préparation précédentes, il convient de mettre en œuvre ce qui a
été décidé. On consulte les fournisseurs sélectionnés, on Dépouille avec l’aide du prix
d’objectif qui aura été calculé, on négocie Eventuellement, on met au point le contrat avant de
le signer et de le notifier.

Contrôler : les prestations peuvent donc commencer. L’acheteur vérifie s’il obtient Bien ce
qu’il avait commandé (quantité, qualité, délai). Puis il prononce une Réception qui va
déclencher un transfert de propriété « effectif », un paiement, Un mouvement de stock.

Améliorer : pour être complet, le cycle tient alors compte du retour d’expérience. Celui-ci se
situe à plusieurs niveaux qui peuvent varier selon les affaires. En Général il doit intervenir au
niveau de la définition du besoin, du prix d’objectif Et du choix du fournisseur attributaire11

Conclusion du chapitre :
Dans ce chapitre on a pu vu voir les généralités du cycle achat fournisseur ainsi que ces
composantes et objectif et la méthode par laquelle procède le commissaire au compte pour
évaluer et certifier des comptes à travers les étapes du contrôle des comptes citer ci-dessus.

Op, Cit, 2005 , page 42


11

31
Les risques du cycle achat fournisseur
Introduction du chapitre :
Dans la méthodologie de l’approche par risques et qui nécessiteraient une vigilance accrue de
la part du commissaire aux comptes. Aucune généralité ne peut être établie car toutes les
sociétés ne sont pas touchées par la crise de la même manière, ni avec une amplitude
identique. On peut même considérer qu’à chaque société auditée correspond une approche par
risques différente, adaptée à l’ensemble de ses spécificités exogènes et endogènes.

Définition des risques et méthodologie d’approche :

I. Définition du risque:

1. Notion du risque:

Selon la langue française, le risque est à la fois :


« Le danger, l’inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé » (ce qui peut être
vu au sens de danger, facteur de risque)
« Le fait de s’engager dans une action qui pourrait apporter un avantage, mais qui comporte
l’éventualité d’un danger » (ce qui peut être vu au sens de l’événement dangereux) ;
« La possibilité, la probabilité d’un fait, d’un événement considéré comme un mal ou un
dommage » (ce qui peut être vu au sens du risque proprement dit) 12
Selon l’IIA et l’IFACI, le risque est la possibilité qu’un événement susceptible d’avoir un
impact sur la réalisation des objectifs se produise. Ainsi que, le risque est un concept
signifiant la possibilité que la combinaison d’un événement et d’un mode de fonctionnement
empêche l’atteinte d’un objectif. Le risque est également une incertitude, menace ou
opportunité (résultant d’une action ou inaction) que l’entreprise doit anticiper, comprendre et
gérer pour protéger ses actifs, atteindre ses objectifs dans le cadre de sa stratégie et créer de la
valeur. Pour pallier aux risques, les managers prennent des mesures de :
-Prévention
-Détection
- Protection

12
Dictionnaire Larousse

32
2. La Typologie des risques :

Les sources de risques sont multiples et variées, citons les hommes, leurs systèmes
d’organisation, le système d’information...
Une première typologie répartit les risques selon : 13
– risques objectifs : situations « sensibles » et fragiles associées aux caractéristiques de
l’organisation et à la position des acteurs responsables.
– risques subjectifs : attitudes « grises » associées à des appréciations floues, tolérantes, soit
collectivement face à la légalité, à la légitimité, soit individuellement, selon les mœurs, face à
l’intégrité.
– risques d’hostilité : agressions, mafia, terrorisme, vol, etc. .
– risques conjoncturels : évènements inattendus, incongrus, indécents, etc.
– risques anti-progrès : non découverte d’innovations,
d’opportunité. Deuxième classification de typologie de risque :
–Le risque inhérent : est celui qui existe sans tenir compte des mécanismes de contrôle et de
maîtrise présent dans l’entreprise.
–Le risque de non contrôle : on le définit comme la probabilité qu’une mesure de contrôle ou
un mécanisme de contrôle faille à prévenir ou à détecter une menace présente que l’on veut
absolument éviter.
–Le risque de non détection : c’est la probabilité qu’une mauvaise conclusion soit tirée des
résultats de travaux d’audit interne ou d’autres analyses effectuées par des personnes
habilitées.
–Le risque résiduel : c’est le risque qui subsiste après l’application des techniques de maîtrise
des risques

II. Méthodologie d’approche des risques :

1. Définition de la gestion des risques

Risque = Probabilité ×impact 14

Glossaire de l'audit du socialAuteur(s): Joras, MichelJonquières, Michel


13

Editeur: EMS Editions Année de Publication: 2015 page 111

Gestion des risques et contrôle interne : De la conformité à l'analyse décisionnelle


14

33
Auteur: Cordel, Frédéric,Lebègue, Daniel Editeur: Vuibert Année de Publication: 2013

34
Il n’existe pas à proprement parler de définition précise de la notion de gestion de risque

A. Définition 1 :

Nous pouvons définir la gestion des risques comme un processus de gestion de l’occurrence et
de l’impact que ces risques peuvent engendrer lors de leur survenance. Ce processus est
composé d’une identification, d’une évaluation et d’une définition des actions de mitigations
afin de contrôler et surveiller les différentes conséquences négatives. Ensuite, ces risques
devront être communiqués aux différentes parties concernées15

B. Définition 2 :

Il s’agit de l’ensemble des politiques, des stratégies, des dispositifs de maîtrise, de contrôle et
de suivi et des moyens humains, financiers et matériels mis en œuvre par une entité
organisationnelle visant à identifier, détecter, limiter et maîtriser les risques liés, directement
ou indirectement, à ses activités.16

C. Définition 3 :

Il s’agit de la mise en œuvre opérationnelle et effective des dispositifs de traitements et de


couverture des risques au niveau des activités, des processus et sous-processus de l’entreprise,
des entités organisationnelles, etc. La gestion des risques constitue bien notre propos, c’est-à-
dire la mise en œuvre opérationnelle de solutions efficaces d’identification, de
compréhension, et de maîtrise des risques auxquels l’entreprise est exposée17

2. Processus de gestion des risques

Figure 02 : Processus de gestion des risques

Identification Evaluation Mitigation Suivi

15
COSO, ISO/IEC Guide 73, the Orange Book, 2002.

L a g e st io n d e s r i sq u e s e n e n t r e p r ise Auteur(s): Darsa, Jean-


16

David Editeur: Gereso Année de Publication: 2016 page 38


17
Op, Cit, 2016 , page 38

35
Etape 1. L’identification : identification des problèmes potentiels, des menaces et des
vulnérabilités pouvant affecter défavorablement les efforts de travail ou les plans de
l’entreprise.

Objectif : Dresser une liste exhaustive des risques basée sur les événements susceptibles de
faciliter, d’empêcher, de gêner ou de différer l’atteinte des objectifs (ISO 31000).

Etape2. L’évaluation : estimation des attributs de chaque risque, notamment sa probabilité


d’occurrence (ou sa fréquence) et son impact, s’il survenait.

Objectif: Comparer le niveau des risques obtenu lors de la phase d’analyse aux critères établis
par l’organisation lors de la préparation du travail de gestion de risque (AS/NZS 4360:200418).

Etape 3. Actions de mitigations (diminution) : le terme mitigation est utilisé pour couvrir
toutes les activités entreprises dans l’anticipation d’événements potentiellement
catastrophiques, le terme inclut la préparation contre les catastrophes et les mesures de
réduction des risques à long terme (AS/NZS 4360:2004)(Australian/New Zealand Standard).

Il existe plusieurs types d’actions de mitigation comme19:

- L’évitement du risque : Cette stratégie consiste à se soustraire au risque et à ses


conséquences, en refusant de s’y exposer ou en le reportant.

- Le contrôle du risque : Il s’agit de prendre les devants afin de minimiser les risques et de les
réduire à un niveau acceptable. L’orange book distingue quatre types de contrôle : le contrôle
préventif, le contrôle correctif, le control directif, le contrôle de détection.

- Le transfert du risque : Pour certains risques, le meilleur traitement est le transfert. Cette
option peut être retenue au cas où une autre organisation est mieux placée pour gérer le
risque.

Cela peut se faire par l'assurance classique ou grâce à des opérations de sous-traitance. Il est
important de noter que certains risques ne peuvent pas être transférés.

- La présomption du risque : Le risque peut être toléré sans qu’aucune action ne soit prise, en
cas d’incapacité à le traiter ou si les coûts engendrés par l’opération sont relativement élevés.

Cette option peut être complétée par la mise en place d’un plan de contingence pour faire face
aux conséquences qui surgiront si le risque se réalise.

The Risk Management standard.


18

HM Treasury. : The Orange Book, « Management of Risk - Principles and


19

Concepts ». HMSO, 2004.


35
Etape 4. Le suivi : Cette activité régulière permet de surveiller le déclenchement des
événements redoutés et leurs conséquences réelles, de réévaluer les risques et de suivre
l'évolution de la probabilité de leur apparition.

Les principaux schémas de détournements d’actifs


relatifs au cycle achat Fournisseur :
Le cycle « Achat » représente l’essentiel des sorties de trésorerie de l‘entreprise, il constitue
un poste particulièrement sensible aux risque de détournement.

I. La falsification des factures

Le dénominateur commun dans les schémas de falsification de la facturation est de faire en


sorte que l’entreprise victime reçoive une facture fictive ou surévaluée, qu’elle accepte de la
régler, et que le fraudeur puisse encaisser l’argent sur son compte, ou sur le compte d’un tiers
apparenté.

1. La création des fausses factures20 :

Il s’agit pour le fraudeur d’introduire dans les postes d’achats et par voie conséquence dans le
circuit de paiement, une facture fictive qui ne correspond à aucun achat réel de biens ou de
services.
Dans la pratique, la facturation fictive concerne particulièrement les prestations de services.
En effet, contrairement aux achats de biens qui nécessitent le respect de la procédure (bon de
commande, bon de réception, facture) et qui peuvent faire l’objet d’un contrôle physique.
Ce qui implique la falsification d’autres documents, les prestations de service apparaissent
comme le terrain idéal des fraudeurs, du fait que les bons de commandes sont rarement
établis, le libellé de la prestation est souvent généraliste et le contrôle de la réalisation du
service relève parfois de l’impossible.
Les fraudeurs ont recours à l’un des procédés suivants :

A. Création d’un fournisseur fictif :

Le fraudeur adaptera son mode opératoire selon que l’entreprise règle ses factures par
chèques ou par virements. Ainsi, si le paiement des factures dans l’entreprise prend la forme

NASSIRI Mohammed. L’audit de fraude et la délinquance financière,


20

emérit publishing, paris, 2012, page 31

36
de virements, le fraudeur privilégiera l’introduction dans le système de ses propres
coordonnées bancaires comme étant les coordonnées du fournisseur fictif. A l’inverse, un
paiement par chèque oblige le fraudeur à créer une société fictive ou à opérer en complicité
avec un fournisseur (généralement une connaissance).

B. Utilisation du compte d’un fournisseur existant

Le fraudeur remplace les coordonnées bancaires du fournisseur en question par ses propres
coordonnées afin que le virement soit déclenché en sa faveur. Une fois le virement reçu, il
remettra dans le système les coordonnées bancaires initiales du fournisseur en question.

Concernant la validation de la facture et son paiement :


- Si le fraudeur est celui qui valide les factures : il transmettra simplement la facture
validée au service paiement.
- Si le fraudeur n’est pas celui qui valide les factures : dans cette situation, il est
indispensable que l’objet de la fausse facture soit crédible sauf si la personne en charge des
validations est un complice

2. La surfacturation21 :

Cette deuxième méthode de détournement par falsification de la facturation nécessite


l’entente avec un fournisseur afin de majorer le prix de certains achats et de faire payer
l’excédent à l’entreprise victime. Le fournisseur complice partage ensuite les gains du surcoût
avec l’employé fraudeur, soit par rétrocession de commission, soit par des cadeaux ou autres
avantages en nature. La fraude peut être réalisée par toute personne habilitée à passer des
commandes et peut concerner tout type d’achats (biens mobiliers, marchandises, prestations,
…). De plus, la récurrence de la fraude accorde de la normalité au prix d’achat, et donc
éveillera de moins en moins les soupçons. La détection de cette catégorie de fraude est très
difficile, car tous les documents sont réels et la facture correspond à la réception qui elle-
même satisfait à la commande. Seul un spécialiste des achats peut alors s’apercevoir que le
prix d’achat est anormalement élevé.

Pour limiter ce genre de manipulation, il convient d’instaurer des règles claires et écrites de
sélection des fournisseurs, de systématiser les appels d'offres pour comparer les prix et de

21
http://www.pansard-associes.com/www/fr/accueil/publications/audit comptabilite/controle_interne_et_
fraudes.aspx

37
dresser des statistiques de concentration des prestataires car travailler toujours avec les mêmes
prestataires multiplie les risques de fraude.

3. La falsification des modes de paiement

Contrairement aux cas précédents, dans lesquels le fraudeur procédait directement ou


indirectement à une falsification des factures qui amenait l’entreprise à régler la facture en sa
faveur, les schémas de fraude suivants fonctionnent par la falsification des moyens de
paiement. C’est donc directement le fraudeur qui émet le règlement à son bénéfice.

A. L’émission de chèques falsifiés ou de virements frauduleux :

Dans ce schéma, le fraudeur doit en premier lieu avoir accès aux chéquiers. Donc, soit la
préparation des chèques rentre dans ses attributions et il profite de cette faculté (comptable
fournisseurs, trésorier, directeur financier), soit il est extérieur au circuit des paiements et doit
alors dérober un ou plusieurs chèques de l’entreprise. Ensuite, en imitant la signature d’une
personne habilitée, il peut détourner à son profit directement ou indirectement (via une société
qu’il contrôle ou via un complice) les sommes souhaitées.

Le risque peut également résulter d’une mise à la disposition d’un employé, en qui on a
particulièrement confiance, de chèques signés « en blanc » afin qu’il paie un fournisseur.

Celui-ci sera alors tenté de payer lui-même le fournisseur et d’encaisser le chèque pour lui
avec un montant supérieur.

Le règlement des factures par virement n’exclut pas la possibilité de détournement. Ce type
de fraude nécessite de récupérer les coordonnées bancaires et les modèles de signatures
autorisées ; le mieux étant encore de récupérer une matrice d’un ordre virement. Par ailleurs,
il convient de prendre connaissance des procédures de validation des virements mises en place
par la société (signature simple ou conjointe, confirmation écrite ou orale, comptes à débiter
par nature d’opération, …).

Avec ces éléments, le fraudeur, agissant seul ou en équipe organisée, peut confectionner de
faux documents et envoyer le faux ordre de virement à la banque de l’entreprise victime.

Si le fraudeur a respecté les procédures de validation établies avec la banque, celle-ci


procédera au transfert des fonds sur le compte du fraudeur.

38
Les structures dont le formalisme en matière de relations avec les banques est déficient
sont principalement exposées à ce risque de fraude. Egalement celles dont les équipes sont
peu sensibilisées à la fraude sont des terrains propices à ce genre de malversation.

C’est notamment le cas lorsque l’on constate que tous les instruments de paiement ne sont
pas enfermés dans des coffres, que des ordres de virement vierges non détruits se trouvent
dans des tiroirs ou des poubelles, ou encore qu’aucune clé de confirmation n’a été définie
conjointement avec les banques pour sécuriser les paiements.

B. La falsification de l’endossement de chèques

Dans cette méthode de détournement, l’employé intercepte un chèque émis par sa société à
destination d’un tiers en règlement d’une facture puis l’encaisse à son profit.

Pour intercepter les chèques, les employés les mieux placés sont ceux qui manipulent ou
distribuent les chèques. Cela concerne principalement les personnes du service comptable, du
secrétariat et du service courrier. Mais, dans les sociétés peu structurées en termes de contrôle
interne, les chèques sont souvent facilement accessibles.

Une fois le chèque intercepté, le fraudeur a deux possibilités :

-Il peut falsifier le nom du bénéficiaire du chèque et inscrire son nom à la place. Ainsi il
n’aura aucun souci à encaisser le chèque.

-Il peut créer une société avec une dénomination sociale similaire à celle du fournisseur lésé
et encaisser le chèque sur le compte de cette nouvelle société

II. Autres cas fréquents de détournements

1. La suppression d’un enregistrement :

Une des techniques de dissimulation des détournements d’actifs relatifs au cycle « achats »
peut également être la suppression de l’enregistrement initial de la transaction.

Ce type de manipulation peut intervenir dans les cas de vol de marchandises ou de biens achetés
: après avoir dérobé le bien, le fraudeur annule la transaction d’achat afin de ne laisser aucune
trace dans le système : ni de la réception du bien, ni de la constatation de la charge relative à
l’achat. Le fournisseur qui a livré le bien va réclamer son règlement mais compte tenu de
l’absence de trace dans le système, il sera plus difficile de dénouer le problème, d’attribuer les
responsabilités et de remonter jusqu’au fraudeur.

39
Toutefois, les procédures de contrôle interne et notamment les contrôles informatisés
permettent dans bien des cas de prévenir ce schéma de fraude, car soit il est rendu impossible
d’effectuer l’annulation d’une transaction, soit une trace de chaque annulation est conservée et
peut être vérifiée.

2. L’achat injustifié :

Par cette technique de fraude sur décaissement, l’employé fait réaliser, par l’entreprise
victime, des achats pour son bénéfice personnel.

Deux cas peuvent se présenter :

-L’achat est effectué personnellement par l’employé, mais celui-ci fait en sorte que la facture
soit au nom de l’entreprise (falsification ou accord avec le fournisseur) afin qu’elle soit payée
par cette dernière ;

-L’achat est effectué dans le cadre du circuit normal de validation des factures, mais les biens
acquis seront récupérés par le fraudeur (interception de la livraison, changement d’adresse de
livraison, accord avec le fournisseur, …).

Ce schéma est souvent utilisé pour des prestations de service à titre personnel (travaux
d’entretien, billets d’avion, …) car le nombre de document à falsifier est généralement
moindre (absence de bon de réception, voire de bon de commande).

Comme pour les fausses factures, ce genre de malversation est facilité dans les entreprises peu
vigilantes sur le processus d’autorisation des dépenses, et notamment sur leur documentation
et justification. Egalement, elle sera facilement réalisable par les personnes habilitées à valider
les factures si aucune procédure n’est mise en place pour éviter que ces personnes puissent
approuver leurs propres achats. En effet, comme l’un des critères déclenchant la fraude est
l’opportunité, un employé sans supervision est d’avantage incité à frauder que quelqu’un qui
sait que son entreprise a déployé des moyens permettant de détecter les détournements.

3. Le détournement d’un remboursement reçu d’un fournisseur et le


double règlement

A. Le détournement d’un remboursement reçu d’un fournisseur

Dans certains cas, les fournisseurs sont amenés à procéder à des versements au bénéfice de
l’entreprise cliente. Cela peut concerner des remboursements partiels ou globaux dans le
cadre

40
d’un retour de marchandises détériorées ou incorrectes par rapport à la commande.
Egalement, une prestation inadaptée ou effectuée partiellement, mais payée intégralement
d’avance peut être source de remboursement.

Dans ces situations, l’employé fraudeur peut être tenté de dérober les fonds reçus du
fournisseur et de les encaisser à son compte. Ce schéma de détournement rejoint, dans son
principe, celui lié au cycle vente : le règlement en provenance du fournisseur est intercepté par
une personne du circuit de réception (exemple : accueil, secrétariat, service comptabilité), puis
est détourné à son bénéfice pour encaisser les fonds, et la manipulation est dissimulée par un
jeu d’écritures comptables.

B. Le double règlement22

Les principaux montages frauduleux concernant le double payement des achats peuvent
être schématisés ainsi :
- Premier montage : le fournisseur fraudeur émet deux ou plusieurs fois la même facture sur
des périodes différentes, pour réussir la manœuvre, une connivence avec un employé de
l’entreprise victime est nécessaire, généralement l’employé complice est celui qui contrôle la
validité des facturée /ou celui qui les enregistres ou les paie. Une même facture est ainsi
enregistrés et payée deux ou plusieurs fois, si le montage est découvert le fournisseur et ses
complices plaideront l’erreur non intentionnelle et l’entreprise victime sera simplement
remboursée par le fraudeur.

- Deuxième montage : l’employé fraudeur est généralement celui chargé de la validation, de


l’enregistrement et/ou du paiement des factures , la même facture est enregistrée et payée ou
plusieurs fois, âpres que le paiement soit réalisé , l’employé fraudeur prendra officiellement
contact avec le fournisseur pour l’infirmer qu’il ya un double paiement par erreur , celui-ci
constate effectivement le double règlement et renvoie un chèque de remboursement à
l’entreprise que le fraudeur n’hésitera pas à utiliser à des fins personnelles.

Conclusion du chapitre :

Dans ce chapitre on propose les risques du cycle Achats-Fournisseurs que peut rencontrer
chaque entité. Ce dernier va permette d’élaborer un programme détaillé d’audit par processus
en élargissant les échantillons de travail ce qui va permettre d’améliorer l’efficacité et les

22
NASSIRI Mohammed. L’audit de fraude et la délinquance
financière, eméritpublishing, paris, 2012, page 34

41
procédures du contrôle internes ainsi que le contrôle des comptes. Cependant, les travaux
guidés par type de risque vont faciliter la mise à jour périodique des risques et la mise en
évidence de leur importance et leur degré de réalisation.

Conclusion générale de la partie :


Au niveau de cette partie, on a pu voir qu’il existe plusieurs types d’audit, interne ou
externe, financier, légal ou contractuel. Mais ils ont tous vers le but qui tend vers la recherche
de régularité ainsi que l’efficacité et la performance.
Cependant La démarche de conduite de la mission d’audit décrite dans cette partie pose des
problèmes aux professionnels quant à son application. Certes, les organes qui gouvernent la
profession tentent de la rendre la plus accessible pour permettre d’une part aux auditeurs de
pratiquer leurs vérification de manière méthodique et simple et d’autre part facilite aux tiers
d’accéder à l’information sans trop d’ambiguïté. Portant, en pratique, le déroulement de la
démarche subit des conditions contraignantes pour le réviseur et suppose la mise en œuvre de
plusieurs techniques mathématiques et statistiques de plus en plus adaptées à l’évolution
économique.
Nous avons pu voir aussi que le contrôle interne a pour principal objectifs de maitriser
l’entreprise, sauvegarder ses actifs, assurer l’application des instructions de la direction, et
aussi favoriser l’amélioration des performances. Quant à La démarche d’évaluation du
contrôle interne passe généralement par la description des procédures et la réalisation des tests
donnant l’assurance que ces procédures sont respectées.
On a aussi traité dans cette partie le contrôle des comptes du cycle achat fournisseur mais on
peut dire que généralement le contrôle des comptes se base sur des méthodes de vérification et
des tests reconnus au niveau international. L’auditeur doit procéder lors de son contrôle à des
tests pour vérifier l’évolution des soldes des comptes, et aussi des tests pour contrôler
l’exactitude des enregistrements et l’absence d’erreurs significatives, tout en identifiant les
risque lie à chaque type de contrôle .

42
partie II Conduite d’une mission d’audit financier
dans le cabinet Igrec :

Introduction générale de la partie :


Le métier de commissaire aux comptes dépasse aujourd’hui le cadre de l’élaboration
et de la certification des comptes de l’entreprise. Il est au cœur du développement de
l’économie.
Ses domaines d’intervention sont de plus en plus larges. Il est le partenaire, par
excellence, de la PME durant toutes les étapes de son cycle de vie.

Bien avant de nous lancer dans les développements, il conviendrait de poser des bases solides
qui nous serviraient de repère, au fur et à mesure que nous avancions.

Ce sera l’objet du premier chapitre que nous allons aborder c’est la prise de connaissance du
cabinet ainsi que l’entité audité. Puis Nous présenterons après dans le deuxième chapitre les
Risque que nous identifions à travers un questionnaire bien précis, Et pour conclure nous
allons analyser les comptes lie au cycle achat fournisseur et proposer des recommandations
pour les anomalies détecte.

43
Présentation du champ d’application
et planification de la mission
Introduction du chapitre :
Ce premier chapitre de la partie pratique sera réparti sur deux sections ; la première sera dédié
à la présentation du cabinet IGREC et la prise de connaissance de l’entreprise FACG , ainsi
que la deuxième pour la méthodologie de travail suivie pendant la mission et la planification
de la mission d’audit .

Section 1 : Présentation du cabinet igrec et de


l’entreprise FACG:

I. Présentation du cabinet igrec :

Informatique Gestion Révision Expertise Comptable, en abrégé IGREC, est un cabinet qui a
pour objet :

 L’ouverture, la tenue, la surveillance, l’examen, la révision, le redressement, l’arrêt de


tous les travaux se rapportant à la comptabilité. A cet effet, le cabinet pourra donner
toute consultation, effectuer toute étude ou travail d’ordre juridique, fiscal,
informatique, comptable, de gestion ou d’organisation, apporter tout avis devant toute
autorité ou organisme public ou privé qui l’y autorise.
 La création, l’organisation et l’exploitation de tous cabinets d’étude, de conseil et de
traitements informatique.
 La planification, la coordination et la réalisation de toute action de formation, de
perfectionnement et de recyclage dans les domaines de la comptabilité et de
l’informatique.
La société pourra effectuer toutes opérations se rattachant directement ou indirectement en
tout ou en partie à l’une des opérations visées ci-dessus de manière à faciliter, favoriser ou
développer l’activité de la société ainsi que toutes participations directes ou indirectes sous
quelque forme que ce soit dans des entreprises poursuivant de buts similaires ou connexes

44
Tableau n°03 : fiche signalétique du cabinet IGREC
Raison sociale IGREC <Informatique Gestion Révision
Expertise Comptable >

Siege social 79, Rue Maamora 14000 Kenitra Maroc

Capital social 400 000 DHS

Forme juridique SARL

Tel / Fax 0537372032/0537379876

Identifiant fiscale 0700122

Taxe professionnelle 20855390

Registre de commerce 24.679

II. Présentation de l’entreprise FACG

Pour des raisons de confidentialité des données comptables et financières des entreprises, je
garde caché le nom de l’entreprise, je l’appellerai désormais l’entreprise FACG.

La société FACG se trouve à Complexe Skhirat, Angle Av. Hassan Ii Et Route De La Plage -
Skhirat et travaille sur : fabrication et commercialisation de tuyaux et canaux d'irrigation en
bitan centrifuge, et tous produits touchant directement ou indirectement le domaine
hydraulique et hydromécanique.

Produits / Services

 Agriculture, exploitation agricole - travaux : Drainage et irrigation travaux ,


Préparation des sols-travaux.
 Béton - produits en : Tuyaux et canalisations en béton.
 Travaux publics -entreprises : Assainissement, voirie, adduction(travaux
publics) , Préparation de sols, mise en valeur agricole: travaux.
 Tubes et tuyaux : Tuyaux en béton armé.

45
Tableau n°04 : fiche signalétique de la société FACG

Forme juridique SARL


Activité Fabrication et pose de tuyaux et canaux
d’irrigation
Siege social Skhirat
capital 2.900.000 DHS
Chiffre d’affaire 29.218.985,74 DHS
Effectif Entre 50 et 100

Cadrage et planification de la mission

I. La méthodologie du travail

L’intervention du cabinet dans la société FACG s’inscrit dans le cadre d’une mission
d’audit financier qui va donner un état des lieux sur l’organisation de
l’entreprise, ses procédures et l’examen de ses comptes en vue de donner des conseils et des
recommandations.
A cet effet, une équipe présidée par Mr. Al ECHCHEIKH AL ALAOUI, expert-comptable et
commissaire aux comptes procède à l’évaluation du contrôle interne et à l’examen des
comptes clôturés au 31/12/2018, pour déboucher ensuite sur un rapport d’audit présentant les
recommandations nécessaires.
Afin de bien conduire cette mission, on a procédé avec l’application de la méthodologie des
auditeurs inspirée des consignes de l’ordre général des experts comptables marocains et du
guide d’audit du cabinet IGREC.

46
II. Planification de la mission

Figure 04 : Les étapes de la conduite de la mission

Définition et planification de la mission


1

Planification des travaux


2

Examen du controle interne ( Selon le découpage par cycle)


3

Examen des comptes ( comptes des résultats, comptes des


fournisseurs...)
4

Rapport d'audit
5

47
Tableau N°05 : les principaux travaux effectués durant les étapes de la mission d’audit
 Consultation du dossier juridique de l’entreprise
Définition et
(statuts, procès-verbaux etc.) ;
planification de la
 Consultation des brochures, site internet, états
mission
de synthèse et liasses fiscales de l’entreprise.
 Détermination du contexte et objectifs de la mission ;
 Evaluation des risques (questionnaire).
 Détermination du seuil de signification ;
Planification des
 Détermination des axes de contrôle ;
travaux
 Planification du déroulement de la mission.
 Tests de conformité des procédures ;
 Préparation et administration des questionnaires
Examen du de contrôle interne ;(questionnaire)
contrôle interne  Tests de permanence ;
 Elaboration des FRAP (les feuilles de révélation
et analyse des problèmes)
 Elaboration du programme de contrôle des comptes ;
 Analyse des masses du bilan ;
Examen des comptes  Analyse des variations des principaux comptes du
bilan et CPC ;
 Contrôle des comptes du cycle achats-fournisseurs ;
Constats et  Synthèse des résultats ;
recommandations  Proposition des recommandations
Elaboré par moi-même base sur le guide d’audit du cabinet IGREC

Conclusion du chapitre :
Dans ce premier chapitre de la partie pratique de mon travail, j’ai pu mettre le point
sur une étape très importante dans toute mission d’audit, celle de la planification de la mission
et la prise de connaissance de l’entreprise. En effet, la réussite de la mission est conditionnée
par le respect des étapes de conduite de la mission et par la bonne exploitation des
informations recueillies.

48
Prise de connaissance et identification des risques
Introduction du chapitre :
L’évaluation des risques constitue une étape très importante dans le cadrage de toute mission
d’audit, puisqu’elle va permettre de mieux apprécier les zones de risques et ainsi ajuster les
travaux d’audit effectués. Pour évaluer les risques liés à cette mission, un questionnaire a été
établi par le cabinet afin de cerner les points essentiels

Diagnostic du cycle achat fournisseur :

I. Questionnaire lie au cycle achat fournisseur :

Procédures Oui Non N/A Commentaires

COMMANDES

 Les commandes fournisseurs sont X


émises après autorisation par des
personnes habilitées. X
 Des appels d'offres sont faits
régulièrement afin de négocier les
meilleures conditions d'achat quant
aux produits, aux prix et aux
conditions de règlements avec les
fournisseurs.
 Les commandes sont classées dans X
un chrono séquentiel et sont
régulièrement suivies.

RÉCEPTION

 Pour les achats de marchandises, le X


magasinier s'assure qu'il existe une
commande pour toute réception et
que cette réception correspond au
Bon de Commande en terme de
quantités, qualité du produit (contrôle
qualité), prix, date de livraison et
fournisseur.

49
 Pour les autres achats (frais X
généraux), les personnes
réceptionnant le bien procèdent à un
contrôle d'adéquation entre la
commande et la réception, ou
vérifient que la prestation fournie est
correcte.

Procédures Oui Non N/A Commentaires


 Une procédure est mise en place par X
l'entreprise afin d'éviter que des
livraisons litigieuses (marchandise
abîmée, différence de prix, retours de
marchandises au fournisseur) soient
réglées à tort.

 Les bons de réception sont classés X


dans un chrono séquentiel.
 Le rapprochement "bons de X
commande pré numérotés / bons de
réception pré numérotés" est effectué
régulièrement.

 Le rapprochement "inventaire X le rapprochement se


physique / inventaire permanent" est fait une à deux fois
effectué régulièrement. par exercice

 Les achats sont comparés avec les X


achats budgétés.
 Un listing des commandes non X
livrées est édité régulièrement et est
analysé.
RETOURS

 Les bons de sortie de stocks (retour X Les bons sont


au fournisseur) sont classés classe
chronologiquement (si possible chronologiquement
accompagnés d'une copie du Mais non
bordereau du transporteur), en attente accompagnés d'une
d'un avoir. copie du bordereau
du transporteur
 Le rapprochement bons de sorties X
(retours) de stocks / bons du
transporteur est effectué
régulièrement.

50
Enregistrement comptable Oui Non N/A Commentaire
FACTURES
 Toutes les factures reçues sont X
classées dans un chrono.
 Toutes les factures fournisseurs sont X
rapprochées de l'ensemble "bon de
commande-bon de réception".

 Toutes les factures sont X


comptabilisées rapidement dés leur
réception (avant approbation des
services émetteurs pour leur
règlement).
 Toutes les factures sont contrôlées X
arithmétiquement par la comptabilité
fournisseur.
 La balance auxiliaire fournisseurs est X
rapprochée de la balance générale.
 Les comptes fournisseurs sont suivis X
régulièrement (vérification de
l'absence de double comptabilisation,
vérification des règlements, contrôle
des retours et avoirs correspondants,
lettrage).
 Tous les comptes fournisseurs X
débiteurs sont analysés de façon
régulière (absence de double
règlement...)

51
Procédures Oui Non N/A Commentaires

 La liste des réceptions non facturées X


est tenue à jour quotidiennement et
sert de base à la comptabilisation des
FNP à la fin de l'exercice.

 En fin d'année les factures X


fournisseurs libellées en devises sont
converties au taux de clôture de
l'exercice (sauf en cas de couverture
de couverture de change : la dette est
alors devenue certaine quant à son
montant) et les écarts de conversion
sont enregistrés comptablement.
AVOIRS Oui Non N/A Commentaires

 Les avoirs sont classés X


chronologiquement.
 La comptabilité fournisseur, lors du X
suivi des comptes et de la procédure
d'acceptation des factures, s'assure
que tout litige ou retour donne lieu à
l'émission d'un avoir de la part du
fournisseur.
 Une liste des retours n'ayant pas X
encore donné lieu à la réception d'un
avoir de la part du fournisseur est
tenue à jour régulièrement. En fin
d'année cette liste permet de
comptabiliser les avoirs à recevoir.
 Tous les avoirs reçus sont vérifiés X
quant aux quantités et aux prix
(rapprochement bon de retour- avoir -
facture).
 Les avoirs sont comptabilisés X
rapidement

52
Procédures Oui Non N/A Commentaires
 En cas de contrats d'achats X
spécifiques avec remises
conditionnelles, il existe un suivi par
fournisseur et des états issus du
système comptable permettant de
justifier la base de
calcul de ces remises.
RÉGLEMENT
 Les factures sont transmises pour X
approbation aux services émetteurs
avant leur règlement. L'accord des
services est matérialisé par une
signature et un bon à payer.

 Avant le règlement des factures la X


comptabilité fournisseurs s'assure que
les acomptes et les avoirs obtenus
sont déduits des paiements.

 Le règlement d'une facture est fait X


d'après l'ensemble vérifié Bon de
commande - bon de réception -
facture. La mention "réglé le" est
apposée sur la facture.

 Les rapprochements bancaires sont X


faits mensuellement et vérifiés par
des responsables.

 Il existe une liste des personnes X


habilitées à signer les titres de
paiement. Cette liste est mise à jour
régulièrement et communiquée au
service comptable et aux banques.
SÉPARATION DES TACHES
 La personne qui émet une commande X
est différente de celle qui reçoit les
marchandises, de celle qui
comptabilise l’achat et de celle qui
émet le chèque (ou accepte la traite).

53
Procédures Oui Non N/A Commentaires

 Des codes d'accès ont été mis en X


place pour respecter le point
précédent et seules les personnes
autorisées ont accès aux fichiers,
programmes et enregistrements.

 Les chéquiers sont conservés par une X Les chéquiers sont


personne indépendante de celle qui conserves par les
émet les chèques, dans une armoire assistants de la
ignifugée et sous clé. directions

II. Évaluation préliminaire et appréciation de la performance de


l’entreprise du contrôle interne :

Tableau N°06: Test de conformité des procédures d’achat


Vérification

N° DOCUMENT L’existence des


Signatures Compta Archivage
documents
et Visas ilisation
BC BL BR
1 FACT N°00313/2018
OUI OUI NON OUI OUI OUI
SAIDMED TRP
2 FACT N°0010946
OUI OUI NON OUI OUI OUI
GREEN OIL
3 FACT N°18/0012573
OUI OUI NON OUI OUI OUI
PLASGUM
4 FACT N°74/2018
OUI OUI NON OUI OUI OUI
EAGLE TRANS
5 FACT N°F00652
OUI OUI NON OUI OUI OUI
KARAKCHI FATH
6 FACT N°1007350
OUI OUI NON OUI OUI OUI
LAFARGE HOLCIM
7 FACT
N°1053442511 OUI OUI NON OUI OUI OUI
AMENDIS

54
Tableau N°07: Test de permanence des procédures d’achat

Permanence
Forces
Oui/Non Commentaire
Le choix objectif des Non Les fournisseurs sont parfois choisis
fournisseurs sur la base de confiance instaurée
avec eux, et non pas les prix ou la
qualité des produits
La signature des bons de Oui Tous les bons de commande sont
commande par un responsable visés par le responsable achat et
stock
Le rapprochement ente BL et Oui A chaque réception de marchandise
BC lors de la réception de la l’approchement est effectué pour
marchandise s'assurer de cohérence entre la
commande et la commande
reçue
Le rapprochement documentaire Non Certaines factures sont
avant la comptabilisation comptabilisées malgré le manque du
BC ou BL
Visa de comptabilisation Oui La présence du tampon de la
comptabilisation sur Toutes les
factures consultées
La validation des moyens de Oui Tous les chèques sont signés par
paiement le directeur. Aucune émission de
paiement ne peut être faite sans
l'accord de la direction
Le rapprochement entre les Non Les relevés ne sont pas toujours
soldes et les relevés envoyés par envoyés par les fournisseurs
les fournisseurs

55
Identification des risques :

I. Évaluation du risque :

La proposition du Plan de mission du cabinet prévoit une classification des risques répertoriés
en fonction de leur nature. Cette répartition facilitera par la suite le choix de l'intervention au
cours de laquelle la zone de risques devra être traitée.

Tableau N°08: évaluation des risque /mesure

Etapes Objectifs du CI Risques Mesures à prendre


Expression des Garantir que les besoins -Mauvaise identification -procédures formalisées.
besoins sont correctement des besoins peut -Suivi des besoins
déterminés, que occasionner une rupture de -Existence des pouvoirs pour la
l’entreprise ne réalise stock ou la constitution de validation des demandes
pas d’achat inutiles et stocks pléthoriques. d’achats.
que les commandes -Retard ou arrêt de -Mise en place d’un contrôle du
nécessaires sont fabrication générant des respect des pouvoirs.
correctement lancées. surcoûts ou des sous -Existence d’une piste d’audit.
activités. -Tests et sondages pour
-Dépréciation des stocks. s’assurer du respect de la
procédure d’expression du
besoin d’achat.
-Séparation des fonctions.
-Surveillance de l’évolution des
stocks.
Déclenchement Garantir que les achats -Prix supérieurs au -Appels d’offre.
de la sont réalisés dans les marché. -Prise de connaissance de la
commande conditions optimums de -Déclenchement par une situation financière des
qualité, de prix et de personne non habilitée. fournisseurs.
délai. -Absence d’une trésorerie -Définition de pouvoirs précis
suffisante. d’engagement des dépenses.
-Fournisseurs qui ne -Mise en place d’une piste
présentent pas des d’audit.
garanties suffisantes -Instauration d’un contrôle de
gestion et d’une gestion
budgétaire
Réception des Garantir que : -Réception de Bien non -comparaison des réceptions
biens ou les biens réceptionnés commandés. avec les commandes
services ne peuvent être acceptés -Quantités différentes -Séparation des fonctions
sans commandes, (rupture de stock ou -Contrôle de la qualité
correspondent aux dépréciation)

56
quantités commandées, -Qualité insuffisante. -Définition des pouvoirs
ne sont pas -Défaut d’enregistrement d’acceptation des réceptions
endommagés. des réceptions -Procédures de relance
Les délais de livraison -Enregistrement systématiques
sont respectés. des entrées dans le système
Les réceptions sont
enregistrées dès leur
acceptation et les
biens
correspondants protégés.
Enregistrement Garantir un -Pertes des factures -Mise en place d’un processus
des achats et enregistrement correct reçues. de détermination des
des dettes des dettes et des achats -Difficultés de réceptions non encore facturées
fournisseurs dès la réception des B recensement des factures -transmission systématique au
ou S. -Erreurs d’imputation service comptable de toutes les
comptable factures parvenues
-Retards de traitement des -Mise en place d’un contrôle
factures. périodique de l’interface entre le
-Enregistrement des journal des achats et la
factures ne concernant pas comptabilité générale
l’entreprise. -Maintien d’une compétence
-Enregistrement des suffisante du personnel chargé
factures pour des de la saisie des factures
prestations non encore -Procédure pertinente et rapide
réalisées de validation des factures
-Enregistrement de fausses -rapprochement entre les bons
factures destinées à de réception et les bons de
détourner des fonds. commande
-Survenance de problèmes
informatiques
Paiement des Garantir que seules sont -paiement d’une facture -Définition des pouvoirs en
factures payées les factures correspondant à une matière de bon à payer et la
concernant l’entreprise prestation non mise en place d’un contrôle de
qui sont conforment à la satisfaisante ces pouvoirs.
commande et qui -le paiement avec retard -Déclenchement du règlement
correspondent à une des factures validées, sur la base de factures originales
livraison effective pouvant générer des litiges et l’estampillage des factures
satisfaisante et que les payées.
factures sont payées
dans les délais
contractuels et ne sont
payées qu’une seule
fois.

57
II. Évaluation définitif du contrôle interne :

Client : FACG
Exercice : 2018 FRAP N°01
Date : 18/04/2018

Problème Le choix subjectif des fournisseurs


La liste des fournisseurs de l’entreprise n’est pas mise à jour,
Fait
leur service n’est pas réévalué durant le temps
 L’entreprise opte pour une certaine confiance vis à vis
des anciens fournisseurs.
Causes  Un manque d’une politique d’achat formalisée
et connue par le responsable
d’approvisionnement
 La direction n’intervient que pour les achats dont les
montants sont importants (Ciment, Gravette)
 Achats de marchandises ou services à un
prix supérieur à la moyenne du marché.
Conséquences  Une probabilité d’augmentation des charges
de l’entreprise
 Des choix et des opportunités limités en plus d’une
marge de négociation réduite
 Formaliser une procédure d’évaluation des
fournisseurs en
Recommandations prenant en considération la qualité des produits ou
service, le prix, la disponibilité et les modalités de
paiement.

58
Client : FACG
Exercice : 2018 FRAP N°02
Date : 18/04/2018

Problème Absence de pièces justificatives d’achats


La comptabilisation des achats se fait parfois sans rapprochement
Fait
entre la facture, BL et BC vu l’absence de l’un de ces documents.
 Quelques demandes d’achats sont effectuées directement
Causes via Fax ou téléphone sans recourir aux bons de commande ;
 Les BC sont parfois perdus lors du processus d’achat.
 Comptabilisation d’achats sans vérification de la
cohérence des factures avec les commandes ;
Conséquences  Difficulté de suivi des achats (quantité, qualité, prix…)
 Vérification ultérieure des achats difficile vu le manque
de documents dans l’archive.
 Formaliser la procédure d’achat pour établir un bon
de commande pour tous les achats effectués ;
 Etablir les BC en plusieurs exemplaires à adresser
Recommandations
directement aux fournisseurs puis au service comptabilité
en attente de réception de la facture ;
 Développement d’une application pour le suivi des demandes
d’achats surtout les plus importants.
Conclusion du chapitre :
La prise de connaissance de l’entreprise FACG est la première étape de notre mission, elle a
consisté à la collecte d’un ensemble d’information en lien direct avec l’entité pour bien menés
Les travaux d’évaluation du contrôle interne qui vont permettre de mieux cerner les zones de
risques, et les comptes susceptibles de contenir le plus d’erreurs.

59
Analyse et approbation des comptes
Introduction du chapitre :
Dans ce chapitre, je vais présenter les résultats concrets de l’évaluation de la société FACG.
Dans un premier temps, une analyse des variations des principaux comptes et des masses de
bilan pour apprécier la santé financière de l’entreprise, puis dans un second temps la
réalisation des tests de cohérence et de valorisation sur les comptes des cycles achats
fournisseurs et pour détecter les erreurs potentielles et donner les recommandations nécessaire

Analyse des comptes :

I. Analyse financière de la société FACG

1. Synthèse et variation des comptes

Afin de bien comprendre la structure financière de l’entreprise FACG, j’ai procédé à une
analyse des masses du bilan et des variations des principaux comptes. Chose qui m’a permis
d’avoir une idée sur l’évolution des comptes pendant les deux derniers exercices, et de dresser
l’état de la structure financière de la société étudiée grâce aux ratios calculés. En même temps,
cela facilitera la compréhension des éventuelles anomalies pendant les phases d’examen des
comptes du cycle achats-fournisseurs.

A. Synthèse des masses du bilan

Tableau N°09 : Synthèse des masses du bilan

Masse 2018 2017 Variation en valeur


Financement permanent 7.403,38 6.790,72 612,66
Actif Immobilisé 2.788,35 3.366,46 -578,11
FRN 4.615,03 3.424,26 1.190,77
Actif circulant 38.338,82 31.318,76 7.020,06
Passif circulant 19.348,04 17.629,72 1.718,32
BFG 18.990,78 13.689,04 5.301,74
Trésorerie nette -14.375,75 -10.264,78 -4.110,97
Les chiffres sont en KDH

Après l’analyse des trois grandes masses du bilan, à savoir le FRN, Le BFG et la TN, de la
société FACG on peut tirer les conclusions suivantes :

60
 La trésorerie nette est négative sur les deux exercices, sa situation s’est même
aggravée en 2018 vu l’augmentation du BFR d’une façon plus importante que le fond
de roulement. Cela signifie que l’entreprise ne détient pas suffisamment de ressources
pour financer ses dépenses et se voit obligée de recourir à des emprunts bancaires ;
 Le fond de roulement quant à lui est positif, ce qui montre que l’entreprise est capable
de couvrir ses immobilisations avec des financements permanents ;
 Le BFR a fortement augmenté entre 2017 et 2018, passant à presque 19 millions de
dirhams, ce qui montre que les besoins de l’entreprise sont supérieurs aux ressources
d’exploitation.

B. Variation des principaux comptes

En vue de mieux poursuivre mon analyse, j’ai étudié l’évolution de certains éléments comme
le chiffre d’affaires et les achats, en plus du calcul des rations de l’analyse financière

Tableau N°10 : Evolution des comptes des résultats (Les chiffres sont en KDH)

Eléments 2018 2017 Variation en %


CA 29.219 26.952,87 8,4%
Achats consommés de
15.525,80 15.466,04 0,3%
fournitures
Résultat d’exploitation 1.521,51 591,74 157%
Résultat net 811,1 31,16 368,6%
L’analyse du tableau ci-dessus donne lieu aux conclusions suivantes :

 L’entreprise FACG a réalisé EN 2018 un chiffre d’affaires de plus de 29 Millions de


dirhams, ce qui représente une augmentation de 8.4% par rapport à 2011. Cela est dû à
l’augmentation des ventes et à l’élargissement de la clientèle ;
 Les achats consommés de matières et fournitures ont augmenté avec une proportion
moins élevée que celle du chiffre d’affaires (0.3%), ce qui montre que le poids des
charges d’exploitation diminue de plus en plus, chose qui mène vers une augmentation
de la rentabilité ;
 Le résultat d’exploitation ainsi a fortement augmenté (157%) ce qui représente une
variation largement importante que celle du chiffre d’affaires. Chose qui peut
s’expliquer par une meilleure maitrise des charges d’exploitation de l’entreprise.

61
C. Ratios de la structure financière

Tableau N°11 : Les ratios de la structure financière

Valeur en %
Ratios Formule Variation en %
2018 2017
Dettes totales
Endettement 38,28% 42,8% -10,56%
Total passif
Rentabilité Résultat Net
2,8% 0,1% 27%
commerciale CA
Resultat Net
Rentabilité financière 28% 1% 27%
capitaux propres
Le tableau ci-dessus reflète les résultats suivants :

 L’endettement global de l’entreprise a diminué en 2018 (38,28%) par rapport à 2017


(42,8%) presque, celui-ci se montre dans les normes, chose qui donne une marge à
l’entreprise FACG pour prendre d’autres dettes en cas de besoin ;
 La rentabilité commerciale qui mesure la part du résultat net dans le chiffre d’affaires
est faible, mais elle est quand même passée de 0,1 % en 2017 à 2,8 %%, soit une
augmentation de 27%. Cela signifie que le résultat de l’entreprise est grandement
influencé par des éléments n’entrant pas directement dans l’exploitation.
 Tandis que la rentabilité financière a connu une forte augmentation de 27 % , passant
de 1 % en 2017 à 28 % en 2018, autrement dit le rendement des capitaux propres s’est
parfaitement accru en 2018.

D. Détermination des seuils de signification :

Les seuils de signification correspondent à l'impact chiffré au-delà duquel les erreurs et les
anomalies relevées présentent un caractère significatif dans l'optique de la certification des
comptes annuels.
On admet que le seuil de signification pour l’entreprise FACG est représenté par un
pourcentage de 5% du résultat net de l’entreprise en 2018.

Résultat au 31/12/2012 811095,74


Pourcentage d’erreur toléré 5%
Seuil de signification 40554,79
On peut planifier les principaux axes sur lesquels l’auditeur va intervenir dans Le cycle
achats- fournisseurs :
 Charges d’exploitation

62
 Dettes fournisseurs
 Créances de l’actif circulant

II. Analyse des charges d’exploitation

Tableau N°12 : les charges d’exploitation

solde solde variation


variation
2018 2017 en
en %
(KDH) (KDH) valeur

- - - -
Achats revendus de marchandises

Achats consommés de matières et fournitures 15525,8 15466,03 59,77 0,39%

Autres charges externes 6111,97 6085,41 26,56 0,44%

Impôts et taxes 321,59 67,29 254,3 377,92%

Charges de personnel 2540,35 3510,27 -969,92 -27,63%

Autres charges d'exploitation - - -

Dotations d'exploitation 898,18 844,44 53,74 6,36%

25397,89 25973,44 -575,55 -2,22%


Total

Les charges d’exploitation de l’entreprise FACG ont diminué entre 2017 et 2018 de près
de 575,55 KDH, soit 2,22%. Pour mieux déceler les origines de cette diminution nous
avons analysé chaque solde à part en effectuant les tests nécessaires.

1. Achats consommés de matières

La variation des comptes composant les achats consommés de matières et fournitures se


compose comme suit :

63
Tableau N°13 : achats consommés de matières

N°de Variation Variation en


Intitulé Solde 2018 Solde 2017
compte en valeur pourcentage
achat de matière
6121 13114,54 12237,32 877,22 7%
première
achat de matière et
fournitures 968,22 1401,61 -433,38 -30,92%
6122 consommables
variation de stock de
6124 -220,39 29,53 -249,92 -846%
matière et fournitures
achat non stocké de
matières et 1100,63 1326,75 -226,12 -17%
6125 fournitures
achats de travaux
6126 562,79 470,82 91,96 20%
d’étude et prestations
Total 15525,8 15466,03 59,76 0,39%
Les charges d’exploitation de l’entreprise FACG ont augmenté entre 2017 et 2018 de près
de 59,76 KDH, soit 0,39%.
Tests de valorisations sur les comptes :
Achat de matière première : 6121
Les achats de l’entreprise FACG ont augmenté de 7%. Cette augmentation résulte des achats
de matières importante pour la production composé essentiellement de Ciment
(4.521.426,00), Acier CAO (2.983.833,00), Tuyaux CAO JT (2.092.110,25), Gravette
(1.231.363,00), Sable
(1.002.988,00), ainsi que d’autres matières. Les achats sont totalement justifiés par les
documents nécessaires.
Résultat du test : satisfaisant
Achat de matière et fournitures consommables : 6122
Ce compte se compose de plus de 60% des achats de Combustibles(61221050) qui sont en
2018 de 501437,91. Ceux-ci sont totalement justifiés par les documents nécessaires.
Cependant, une anomalie a été détectée au niveau de la comptabilisation des Achats de
fournitures d’atelier et d’usine(61225000). Ce compte n’a pas été mouvementé en 2018
malgré que l’entreprise ait constaté un stock des matières et fournitures.
Résultat du test : insatisfaisant
Recommandation:
Puisque la comptabilité doit refléter l’image fidèle de l’entreprise, nous recommandons de
faire un suivie particulier des stocks des matières et fournitures pour avoir deux types de

64
consommations qui sont les consommations propres à l’entreprise et celles destinées aux tiers.
Pour cela les comptes à utiliser seront :
*pour les consommations propres : Entretiens et réparations : 61331000
*pour les consommations destinées aux tiers Achat de fournitures d’atelier et d’usine :
61225000.
Variation de stock de matière et fournitures : 6124
La variation de stock de matières et fournitures a baissé de 249,92 KDH, soit 846%.
On constate une grande diminution de ce compte vu la politique de déstockage adopte par
l’entreprise qui avait pour but d’augmenter la production.
Achat non stocké de matières et fournitures : 6125
Les achats non stocke de matière et fournitures a baissé de 17% suite à la diminution dans la
consommation de l’électricité dans l’usine (364.901,39) ainsi que celle des petits outillages
(343.283,93) et du carburant et lubrifiant (356.913,03) nécessaire pour le fonctionnement
des machines utilise par l’entité.
Les achats sont totalement justifiés par les documents
nécessaires. Résultat du test : satisfaisant

2. Autres charges externes

La variation des comptes composant les Autres charges externes se compose comme suit :
Tableau N°14 : autres charges externes

Variation Variation
Intitulé Solde 2018 Solde 2017 en valeur en %
location et charges
6131 218 214,25 3,75 1,75%
locative
redevance de crédit-
6132 309,14 678,12 -368,98 -54%
bail
6133 entretien et réparation 557,9 938,20 -380,28 -41%
6134 prime d’assurance 108,94 103,92 5,02 5%
rémunération
d’intermédiaire et 643,49 404,94 238,55 59%
6136 honoraire
6142 transports 4209,83 3667,52 542,31 15%
autre charge 64,64 78,46 -13,82 -18%
Total 6111,97 6085,41 26,56 0,44%

Les autres charges de l’entreprise FACG ont augmenté entre 2017 et 2018 de près de
26,56KDH, soit 0,44%.

65
Les principales diminutions de charges sont enregistrées pour les redevances de crédit-bail et
les charges d’entretien et de réparation. Cela s’explique par le fait que l’entreprise n’a
pas eu recours à d’autres contrats de crédit-bail durant 2018. De plus, plusieurs contrats sont
arrivés à terme durant 2017, d’où la diminution enregistrée de plus de 368,98KDH.
La diminution des charges d’entretien (entretien centrifes, trémie pont roulant, chariot de
chargement, chaudières) s’explique par une politique adoptée par l’entreprise au
niveau de l’atelier en matière d’achats de pièces de rechange. L’entreprise privilégie les
pièces de bonne qualité et changent de fournisseurs pour profiter des opportunités de prix.
Les principales augmentations de charge sont enregistrées dans le compte 6136
rémunération d’intermédiaire et honoraires (la société fait appel à des sociétés pour des
prestations de service à plusieurs reprise, de ce fait elle a décidé de passer des contrats afin de
négocier le prix à long terme et ces prestations on passer de prestations de services a
rémunération et honoraire). Ainsi que le compte 6142 Transport ; la société fait la sous-
traitance a des fournisseurs intermédiaire comme EAGLES TRANS et SAIDMED TRP.
Résultat du test : satisfaisant

3. Impôt et taxe

La variation des comptes composant impôt et taxe se compose comme suit :


Tableau N°15 : impôt et taxe

Variation en Variation
Intitulé solde 2018 solde 2017 valeur en %
taxe service
61611 74,32 9,52 64,80 681,00%
communaux

61612 taxe professionnelle 245,75 56,25 189,50 336,87%

6167 taxe sur les véhicules 1,52 1,52 0,00 0,00%


Total 321,59 67,29 254,30 377,92%

Les Impôt et taxe de l’entreprise FACG ont augmenté entre 2017 et 2018 de près
de 254,30KDH, soit 377,92%.
Cette augmentation est due à la hausse la taxe de services communaux de 64,80 et celle de
la taxe professionnelle de 189,50. Cette dernière a été justifié par des documents qui montre
que l’entreprise FACG a procède à l’achat et renouvellements des immobilisations en 2015 *.
Ainsi que le paiement de plusieurs loyers et aménagement de certains de ces locaux.

66
*<selon l’exigence de la loi l’entreprise a fait des déclarations pendant 36 mois qui suit les
actions déjà cite dans le paragraphe ci-dessus. Et a procède au paiement pendant l’année
2018.>
Les impôts et taxe sont totalement justifiés par les documents nécessaires.

Résultat du test : satisfaisant

4. Charges du personnel

La variation des comptes composant charges du personnel se compose comme suit :


Tableau N°16 : charges du personnel

CHARGES DE SOLDE Variation en Variation en


SOLDE 2017
PERSONNEL 2018 valeur %
617111 SALAIRES 2059,18 2864,77 -805,59 -28,12%
617132 INDEMNITE DIVERS 5,5 5,5 0,00 0,00%
61741 COTISATIONS CNSS 245,38 539,31 -293,92 -54,50%
COTISATIONS AUX
61743 159,50 24,78 134,72 543,68%
MUTUELLES
61745 ASSURANCES 9,16 12,80 -3,64 -28,40%
habillement et vêtement
61764 61,10 37,30 23,80 63,81%
de travail
AUTRES CHARGES
0,52 25,81 -25,30 -98,00%
DE PERSONNEL
TOTAL 2479,25 3472,97 -993,72 -28,61%

Les charges du personnel de l’entreprise FACG ont diminué entre 2017 et 2018 de près de
993,72KDH, soit 28,61%.
Le principal facteur de cette baisse est la réduction de la masse salariale de la société de près
de 805 KDH. Autrement dit, la société FACG adopte une politique de machinisme au cours de
ces dernières années avec l’achat des nouvelles machines, chose qui donne lieu au
licenciement d’une partie importante des ouvriers.
On constate aussi une augmentation du compte 61764, habillement et vêtement de travail,
de plus de 63 % vue que la société a renouvelé les tenues et l’équipage de ses salariés afin
d’assurer des conditions de travail saines et sauves.
Les charges du personnel sont totalement justifiées par les documents nécessaires.

Résultat du test : satisfaisant

67
III. Analyse des comptes fournisseur :

1. Fournisseurs et comptes rattachés

Le tableau ci-dessous dont les données sont tirées de la balance générale au 31/12/2017 et au
31/12/2018 retrace l’évolution des dettes fournisseurs.
Tableau N°17 : fournisseur et comptes rattachés

Fournisseurs et comptes Solde Solde Variation en Variation


rattachés 2018 2017 valeur en %
4411 Fournisseurs 10255983 5597199 4658784 83%
Fournisseurs factures non
4417 parvenue 332656 213674 118982 56%
total 10588639 5810873 4777766 82%

En général, les dettes fournisseurs ont augmenté de plus de 82% en 2018. Le compte
Fournisseurs effets à payer ne contient aucun enregistrement pendant l’exercice 2018, ce qui
montre que l’ensemble des effets du au fournisseur par l’entreprise ont été payé et justifiés par
les factures correspondantes. (Comptes soldés)
Cependant Le compte Fournisseurs – factures non parvenues contient des enregistrements
pendant l’exercice 2018, ce qui montre que certains achats de l’entreprise n’ont pas été
justifiés par les factures correspondantes.
Recommandation :
l’entreprise doit envoyer des lettres de notifications au fournisseur afin de leur émettre les
justificatif nécessaire (factures) pour prouver l’ensemble des achats enregistre

68
2. Classement des fournisseurs les plus importants

Tableau N°18 : les fournisseurs les plus importants de l’entreprise FACG

Achats
Achats Part dans Cumul Variation en Variation
Fournisseur en
en 2018 les achats en % valeur en %
2017
KARKACHI
F100 1835,69 18% 18% 410,84 1424,85 347%
ET FATH
DELTA
F200 920,47 9% 27% 474,01 446,46 94%
HOLDING
SAIDMED
F300 657,49 6% 33% 109,60 547,89 500%
TRANS
LA FARGE
F400 649,94 6% 39% 977,03 -327,10 -33%
HOLCIM
F500 GREEN OIL 608,56 6% 45% 702,88 -94,32 -13%
F600 OMCE 577,95 6% 51% 185,23 392,71 212%
F700 EAGLE TRANS 382,52 4% 55% 102,82 279,70 272%
F800 PLASGUM 309,31 3% 58% 8,20 301,11 3600%
AUTRES
4310,72 42% 100% 2626,59 1684,13 64%
FOURNISSEUR
TOTAL 10252,64 - - 5597,20 4655,44 83%

Le tableau ci-dessus retrace les achats effectués chez les fournisseurs les plus importants de
l’entreprise en 2018, et qui représentent près de 58% de l’ensemble des achats, ils incluent les
prestations de services achetées, principalement achats relatifs à l’exploitation de l’entreprise,
ainsi que chez les sous-traitants en transport.
KARKACHI ET FATH est le premier fournisseur de l’entreprise en termes d’achats, vu que
les achats de planchers préfabriqués, des treillis soudés, des aciers et des poutrelles sont de
première nécessité pour l’activité de l’entreprise. Cela explique la raison pour laquelle ce
fournisseur représente une grande partie des achats consommés par l’entreprise. L’évolution
de 347% est cohérente vu l’augmentation de la production chez l’entreprise FACG au cours
de l’année 2018.

SAIDMED TRANS et EAGLE TRANS sont deux sociétés de transport, les achats de
prestations chez ces fournisseurs ont beaucoup augmenté en 2018 suite à une décision de
l’entreprise. Autrement dit, l’entreprise a constaté un respect des horaires et une bonne qualité
de service pour ce fournisseur, ce qui ne retarde pas les livraisons des produits.

69
Les achats de ciments de chez LAFARGE HOLCIM ont diminué de 33% en 2018 ; cela
peut être expliqué par le recours à quelques nouveaux fournisseurs vu les prix compétitifs de
ces derniers.

L’année 2018 a connu une multiplication des achats chez PLASGUM. Ce fournisseur, qui
approvisionne les leaders du domaine d’activité de l’entreprise FACG, de pièces en
caoutchouc (Lanières, tuyaux, joints PEHD, Joints intégrés etc.) fabrique et distribue tous
types de joints et ce pour tous types de machines concernant le secteur de l’adduction et
l’assainissement. D’où s’avère la nécessité d’acheter des pièces de qualité supérieure à un prix
compétitif.

IV. Les créances de l’actif circulant

Les charges constatées d’avance : 3491

La source des charges constatées d’avance de la société FACG peut être les primes
d’assurance (assurances incendie, vol, accident de travail, etc.). C’est ainsi que, l’échéance de
celles-ci ne coïncide pas toujours avec l’année civile, ce qui implique l’enregistrement
d’écritures de régularisations pour constater les charges n’ayant pas leur origine dans
l’exercice en cours.

Recommandations

Il vaut mieux souscrire les assurances sur une période qui coïncide avec l’année civile, du
01/01/2018 au31/12/2018.

Apports de l’audit pour l’entreprise FACG et


recommandations
Après avoir effectué les différents travaux d’audit dans l’entreprise FACG, je vais présenter
les résultats pertinents que j’ai pu ressortir, tout en proposant les recommandations
nécessaires pour les dysfonctionnements majeurs révélés.

Également, je vais mettre le point sur la contribution de l’audit comptable et financier dans la
gouvernance de l’entreprise FACG, que ça soit l’aide à la prise de décision des dirigeants, ou
encore l’amélioration de la performance globale de l’entreprise.

70
I. Amélioration du dispositif du contrôle interne

L’examen détaillé du dispositif de contrôle interne de l’entreprise FACG, plus précisément le


cycle achats-fournisseurs nous a permis de détecter plusieurs anomalies auxquelles nous
avons apportés des corrections et des recommandations.

Le tableau ci-dessous expose les principales anomalies détectées ainsi que les
recommandations émises. Cette synthèse constitue également un élément à mettre dans le
rapport d’audit qui sera rédigé en fin de mission.

Tableau N°19 : Résultats et recommandations pour le contrôle interne de l'entreprise FACG

Anomalies détectées Recommandations


 Formaliser une procédure d’évaluation des
fournisseurs en prenant en considération la
qualité des produits ou service, le prix, et les
Le Choix subjectif des fournisseurs
modalités de paiement ;
 Faire un Suivi historique des incidents
survenus avec les fournisseurs (retards de
livraison, produits défectueux, prix élevé…)
 Etablir les BC en plusieurs exemplaires à
adresser directement aux fournisseurs puis
au service comptabilité en attente de
L’absence de pièces justificatives
réception de la facture.
 Formaliser la procédure d’achat pour établir
un bon de commande pour tous les achats
effectués ;

Afin d’améliorer le rendement des différents services, le dispositif de contrôle interne de la


société FACG nécessite une formalisation. Les procédures sont parfois incompréhensibles et
non connues par les employés, ce qui influence la fiabilité des enregistrements comptables.
Nous recommandons vivement à l’entreprise de mettre en place un manuel de procédures,
celui- ci peut être même une suite de la mission d’audit car cette dernière a formalisé un bon
nombre de procédures durant la description du système de contrôle. Il servira également de
référence

71
pour la formation des employés, et constituera un élément de force lors d’un contrôle fiscal
éventuel

II. Amélioration de la régularité des comptes

Le tableau ci-dessous résume les principales anomalies détectées, ainsi que les
recommandations émises pour les corriger.

Tableau N°20 : Anomalies et recommandations pour les comptes de l'entreprise FACG

Comptes Anomalies Recommandations


Faire la différence entre les
Comptabilisation
consommations propres à
Achats de matières des fournitures
comptabiliser dans le compte
et fournitures achetées dans le
Entretiens et réparations (61331) et les
compte d’entretien
consommations destinées aux tiers, à
et réparation
comptabiliser dans le compte Achat de
fournitures d’atelier et d’usine (61225)
Fournisseurs – factures non Le compte contient Contacter le fournisseur pour avoir les
parvenues des enregistrements factures nécessaires

Conclusion du chapitre :
Au terme de ce chapitre, nous avons vu que les comptes de la société FACG présentent
certaines erreurs d’enregistrement dues essentiellement aux faiblesses de contrôle interne et
parfois au manque de compétence des comptables ou des responsable des services. L’analyse
des soldes des achats nous ont permis d’apprécier la cohérence de leur évolution, et pour tout
résultat insatisfaisant, nous avons menés des tests de détail pour valider les soldes ou
rechercher l’origine de l’erreur. De manière générale, les comptes représentent l’image fidèle
de l’activité de l’entreprise.

72
Conclusion générale de la partie :
A l’issue de cette deuxième partie qui présente la mission d’audit comptable et
financier, j’ai pu mettre en quelque sorte la démarche d’audit financier en pratique dans une
entreprise marocaine. Certes, l’objectif était d’émettre une opinion sur la réalité, la régularité
et l’image fidèle des états de synthèse de l’entreprise auditée. Mais cette dernière avait
rencontré des difficultés pour voir ses comptes certifiés par le commissaire aux comptes vu la
présence de plusieurs anomalies significatives influençant la présentation de l’image fidèle de
l’entreprise à travers ses états de synthèse.
Cette mission était l’occasion pour l’entreprise de prendre conscience des erreurs qu’elle a
commises et faire appel à l’expertise du cabinet pour auditer les comptes, et corriger les
erreurs en même temps.

Après la fin de cette mission, nous pouvons dire que la comptabilité de l’entreprise FACG est
réelle, elle respecte en général tous les principes comptables, ce qui va contribuer à l’émission
d’une certification sans réserve lors de l’audit légal effectué par le commissaire aux comptes
de l’entreprise.

73
Conclusion générale

Le commissariat aux comptes, tel qu’il a été défini, s’avère une activité mené par des
professionnels compétents et indépendants (conformément aux normes et la méthodologie
définies par la profession) ; Nécessaire au développement de toute économie car il permet, non
seulement de s’assurer de la véracité et de la régularité des informations financières
communiquées par les entreprises, mais également de fiabiliser le système économique tout
entier et donc de contribuer à son développement.
Parmi mes principales conclusions à l’issu de ce travail, en relation avec la problématique
étudiée, c’est que l’audit comptable et financier a pour principale vocation d’analyser la
bonne gestion comptable d’un établissement, de vérifier l’application permanente des normes
et lois en vigueur, et le cas échéant d’en découvrir les faiblesses afin de présenter des
solutions pratiques pour assurer une présentation fiable et sincère de l’information financière
contenue dans les états de synthèse. Tout cela converge vers un but ultime qui est la recherche
de la bonne gouvernance de l’entreprise, plus la relation entre les dirigeants et les actionnaires
se base sur la confiance et le respect mutuel, plus l’entreprise est efficace, et plus elle crée de
la richesse pour les actionnaires.
Pour mieux déceler les informations citées dans le paragraphe ci-dessus on distingue deux
types d’acteurs:
Acteurs interne :

 Administration : l’audit permet au gestionnaire de chaque entreprise de déployer les


moyens nécessaires à travers la détection des anomalies et risques afin de mieux
diriger l’activité et prendre les décisions nécessaires pour atteindre les résultats
souhaité.
 Associés et actionnaires : L’audit effectué intervient donc pour rassurer ces
actionnaires quant à la fiabilité des chiffres qui ont été préparés et validés par les
dirigeants de l’entreprise, et leur permet également d’apprécier la situation financière
et patrimoniale de la société.
 Salariés de l’entreprise : le rapport élaboré à travers l’audit effectué leur indique la
bonne ou la mauvaise gestion de la santé de l’entreprise à laquelle ils appartiennent.
Cela les rassure également quant à la sécurité de leur emploi et aux résultats
auxquelles ils peuvent prétendre.

74
Acteurs externe :

 Investisseurs potentiels : s’appuieront sur le rapport d’audit qui leurs offre des
informations sur l’état réel de la société à savoir la structure des capitaux propres, la
situation des dettes, la trésorerie et toute information financière nécessaire à la prise de
décision.
 Fournisseurs de l’entreprise : Une consultation de rapports d’audit peut donc les aider
à décider sur la nature de leurs relations futures avec l’entreprise et diminue les risques
liés aux retards de paiement et aux créances irrécouvrables.
 Etat : L’information financière qu’apporte ces documents sert de base à des analyses
macro et micro-économiques, pour les comptes nationaux, et permet également de
déterminer les revenus fiscaux imposables.
Durant ma participation dans cette mission au sein du cabinet, j’ai pu m’approcher de la
réalité de l’exercice des missions d’audit dans le contexte marocain malgré les difficultés que
j’ai rencontré durant la phase de collecte des informations en raison de confidentialité ainsi
que celle liée au facteur du temps . Cependant elle m’a permis d’approfondir et d’améliorer
mes acquis et connaissances dans le domaine comptable et financier, en plus d’une expérience
relationnelle très valorisée.
À cet effet on peut affirmer la première hypothèse qui combine entre le contrôle interne et le
contrôle des comptes parce que le contrôle interne permet de mieux connaitre l’entreprise (La
nature, Le secteur, La structure, politique, etc...) et à travers ces informations l’auditeur
complète l’étape du contrôle des comptes qui a pour but de réaliser l’inventaire physique ,
examen des actifs , examen des documents et l’enregistrement des opérations . Donc l’audit
va du contrôle interne vers le contrôle des comptes.
En ce qui concerne la deuxième elle aussi on peut l’affirmer puisque la gestion efficiente
commence par la détermination des moyens qui sert à accomplir les objectifs pour obtenir les
résultats souhaités. Et l’audit est un outil permettant de détecter les anomalies et risques afin
de déterminer les moyens nécessaires pour une meilleure performance.
Et pour finir on peut s’interroger est ce qu’il existe d’autres moyens autres que ceux utilisés
par l’auditeur ou commissaire au compte pour évaluer et certifier les comptes afin de garantir
une meilleure performance pour l’entreprise audité ?

75
Bibliographie

 RENARD Jacques « théorie et pratique de l’audit interne », les éditions


d’organisation, 1994
 CAMARA Moussa. « L’essentiel de l’audit comptable et financier », harmattan,
édition 2009, paris.
 Eustache EBONDO WA MANDZILA « la gouvernance de l’entreprise : une
approche par l’audit et le contrôle interne », l’Harmattan, paris. 2007
 Raffageau, Dufils, Conzalez. Audit et contrôle des comptes, Publiunion 1983
 BERNARD Frédéric, SALVIAC Éric, « Fonction achats : Contrôle interne et
gestion des risques » Editeur : Maxima, Publication 2010
 Atia, CharlesTromeur, BrigitteSébilo, Didier Editeur « INSEP Consulting » éditions
Année 2005
 Joras, MichelJonquières, Michel Editeur: « Glossaire de l'audit du social » EMS
Editions Année de Publication: 2015
 Cordel, Frédéric,Lebègue, Daniel Editeur: « Gestion des risques et contrôle
interne : De la conformité à l'analyse décisionnelle » Vuibert Année de Publication:
2013
 COSO, ISO/IEC Guide 73, the Orange Book, 2002.
 Darsa, Jean-David « La gestion des risques en entreprise » Editeur: Gereso Année de
Publication: 2016
 Institute of Risk Management, AIRMIC - The Association of Insurance and Risk
Managers and ALARM - A Risk Management Standard. (2002).
 HM Treasury. : The Orange Book, « Management of Risk - Principles and Concepts ».
HMSO, 2004.
 NASSIRI Mohammed. « L’audit de fraude et la délinquance financière »,
emérit publishing, paris, 2012

76
Webographie

https://www.l-expert-comptable.com/a/531839-audit-comptable-et-financier-definition-role-
dans-l-entreprise.html (Le 05 avril 2019)

https://www.economie.gouv.fr/facileco/fonction-achats (Le 08 avril 2019)

http://www.pansardassocies.com/www/fr/accueil/publications/auditcomptabilite/controle_inte
rne_etfraudes.aspx (le 15 avril 2019)

77
Annexes

Annexe 1 : Organigramme du cabinet IGERC

Annexe 2 : Bilan de la société

FACG Annexe 3 : CPC de la société

FACG Annexe 4 : Fiches

fournisseurs

78
Annexe 1 organigramme de la société IGREC

Dirigeant

Mr. Al ECHCHEIKH AL ALAOUI


MLY EL KBIR Secrétaire

Mme Khadija

Service comptable
Service Audit

Comptable 1 Mr Abdrahim
Mme Drissia
Comptable 2 Mr Mohammed
Mr Said
Comptable 3
Mr Hassan Service
Comptable 4 Juridique
Mr Lahbib

Comptable 5 Mr Abdrahim
Mlle Samira
Mr Mohammed
Comptable 6
Mr
Abdelfettah
79
Annexe 2 bilan de la société FACG

Actif

Passif

80
Annexe 3 CPC de la société FACG

81
Annexe 4 fiches fournisseur

82
Table matières

Résumé........................................................................................................................................2
Dédicaces....................................................................................................................................3
Remerciements............................................................................................................................4
Liste des tableaux et des figures.................................................................................................5
Liste des abréviations..................................................................................................................6
Sommaire....................................................................................................................................7
Introduction générale..................................................................................................................8
partie I Le commissariat au compte........................................................................................10
Introduction générale de la partie..........................................................................................10
Audit et contrôle interne............................................................................11
Introduction du chapitre.....................................................................................................11
Définition audit et contrôle interne..........................................................11
I. Définition d’audit............................................................................................11
1. Première définition...............................................................................................11
2. Deuxième définition.............................................................................................11
3. Définition officiel...................................................................................................12
4. Diffèrent type d’audit............................................................................................13
II. Définition du contrôle interne......................................................................14
1. Définition et principes de base de contrôle interne..............................................14
2. Objectifs du contrôle interne................................................................................15
Définition du commissaire au compte désignation et définition de la
mission.......................................................................................................................15
I. Désignation du commissaire au compte..........................................................16
II. Définition de la mission...............................................................................17
1. Acceptation de la mission.....................................................................................17
2. Prise de connaissance et orientation de la mission...............................................18
3. Evaluation de contrôle interne..............................................................................19
A. Moyens de contrôle interne..............................................................................20
B. Méthodes d’observation du contrôle interne....................................................20
4. Contrôle des comptes...........................................................................................21
5. Finalisation de la mission et émission des rapports..............................................22
Conclusion du chapitre......................................................................................................22
Cycles achat fournisseur...........................................................................23

83
Introduction du chapitre.....................................................................................................23
Description et du cycle achat fournisseur................................................23
I. Définition et objectif du cycle achat...............................................................23
1. Définition..............................................................................................................23
2. Objectifs................................................................................................................24
II. Intérêt et services intervenants dans le cycle achats – fournisseurs...........24
1. Intérêt de l’audit des achats.................................................................................24
2. Services intervenants du circuit achats fournisseurs............................................25
Le contrôle des comptes et but composant du cycle achat fournisseur : .25
I. Aspect comptable............................................................................................26
1. Achats consommées de matières et fournitures..................................................26
2. Fournisseurs et comptes rattachés.......................................................................27
II. Le but de l’audit du composant achat fournisseur.......................................28
1. But général de l’audit du composant achat fournisseur.......................................29
2. But spécifique selon le contrôle interne de l’audit du composant achat
fournisseur....................................................................................................................30
Conclusion du chapitre.....................................................................................................31
Les risques du cycle achat fournisseur....................................................32
Introduction du chapitre.....................................................................................................32
Définition des risques et méthodologie d’approche.................................32
I. Définition du risque.........................................................................................32
1. Notion du risque:..................................................................................................32
2. La Typologie des risques.......................................................................................33
II. Méthodologie d’approche des risques.........................................................33
1. Définition de la gestion des risques......................................................................33
A. Définition 1........................................................................................................34
B. Définition 2........................................................................................................34
C. Définition 3........................................................................................................34
2. Processus de gestion des risques..........................................................................34
Les principaux schémas de détournements d’actifs relatifs au cycle achat
Fournisseur.................................................................................................................36
I. La falsification des factures.............................................................................36
1. La création des fausses factures...........................................................................36
A. Création d’un fournisseur fictif..........................................................................36
B. Utilisation du compte d’un fournisseur existant................................................37
2. La surfacturation...................................................................................................37
3. La falsification des modes de paiement................................................................38
A. L’émission de chèques falsifiés ou de virements frauduleux.............................38

84
B. La falsification de l’endossement de chèques....................................................39
II. Autres cas fréquents de détournements.......................................................39
1. La suppression d’un enregistrement.....................................................................39
2. L’achat injustifié....................................................................................................40
3. Le détournement d’un remboursement reçu d’un fournisseur et le double
règlement.....................................................................................................................40
A. Le détournement d’un remboursement reçu d’un fournisseur.........................40
B. Le double règlement..........................................................................................41
Conclusion du chapitre.....................................................................................................41
Conclusion générale de la partie...........................................................................................42
partie II Conduite d’une mission d’audit financier dans le cabinet Igrec................................43
Introduction générale de la partie..........................................................................................43
Présentation du champ d’application et planification de la mission..........44
Introduction du chapitre....................................................................................................44
Section 1 : Présentation du cabinet igrec et de l’entreprise FACG:.........44
I. Présentation du cabinet igrec..........................................................................44
II. Présentation de l’entreprise FACG.............................................................45
Cadrage et planification de la mission.....................................................46
I. La méthodologie du travail.............................................................................46
II. Planification de la mission...........................................................................47
Conclusion du chapitre.....................................................................................................48
Prise de connaissance et identification des risques...................................49
Introduction du chapitre....................................................................................................49
Diagnostic du cycle achat fournisseur......................................................49
I. Questionnaire lie au cycle achat fournisseur...................................................49
II. Évaluation préliminaire et appréciation de la performance de l’entreprise
du contrôle interne..................................................................................................54
Identification des risques..........................................................................56
I. Évaluation du risque........................................................................................56
II. Évaluation définitif du contrôle interne.......................................................58
Conclusion du chapitre.....................................................................................................59
Analyse et approbation des comptes.......................................................60
Introduction du chapitre....................................................................................................60
Analyse des comptes................................................................................60
I. Analyse financière de la société FACG..........................................................60
1. Synthèse et variation des comptes.......................................................................60
A. Synthèse des masses du bilan............................................................................60
B. Variation des principaux comptes......................................................................61

85
C. Ratios de la structure financière........................................................................62
D. Détermination des seuils de signification..........................................................62
II. Analyse des charges d’exploitation.............................................................63
1. Achats consommés de matières...........................................................................63
2. Autres charges externes.......................................................................................65
3. Impôt et taxe........................................................................................................66
4. Charges du personnel...........................................................................................67
III. Analyse des comptes fournisseur................................................................68
1. Fournisseurs et comptes rattachés.......................................................................68
2. Classement des fournisseurs les plus importants.................................................69
IV. Les créances de l’actif circulant..................................................................70
Apports de l’audit pour l’entreprise FACG et recommandations............70
I. Amélioration du dispositif du contrôle interne...............................................71
II. Amélioration de la régularité des comptes..................................................72
Conclusion du chapitre.....................................................................................................72
Conclusion générale de la partie...........................................................................................73
Conclusion générale..................................................................................................................74
Bibliographie.............................................................................................................................76
Webographie.............................................................................................................................77
Annexes.....................................................................................................................................78
Table matières...........................................................................................................................83

86

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