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corporelles et
retraitements des
comptes consolidés
selon les normes
IFRS
Remerciements
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Introduction……………………………………………..6
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Deuxième partie :
Revue de quelques retraitements relatifs aux immobilisations
corporelles en vue du passage aux normes IFRS
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1. Les amortissements
2. Les pièces de rechanges spécifiques
3. Crédit-bail
Conclusion……………………………………………..112
Bibliographie…………………………………………..115
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INTRODUCTION
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
cabinet PricewaterhouseCoopers est présent dans tous les secteurs de l'économie et l'un des
leaders de l'audit et du commissariat aux comptes dans le monde et notamment au Maroc.
Il est reconnu comme une organisation multinationale, ayant pour objectif stratégique
l’accompagnement de ses clients dans leur intégration dans le paysage économique mondial en
leur offrant un service de haute qualité et une parfaite compréhension de leurs spécificités socio-
économiques et culturelles.
Il est indéniable que le Maroc assiste à des mutations très profondes qui reflètent les
impératifs de transparence et de rigueur auxquels doit se soumettre l’entreprise Marocaine qui se
doit de perfectionner son management de façon à prendre les décisions qui s’imposent en temps
voulu.
C’est ainsi que l’information financière publiée par les différentes entreprises revêt une
importance capitale notamment avec l’ouverture des marchés de capitaux et la libre circulation
des investissements qui ont été à l’origine de la grande révolution de son rôle.
De ce fait, l’information financière doit non seulement être fiable et fidèle mais aussi doit
représenter un langage universel à toutes les sociétés. D’où l’intérêt d’un audit financier de
qualité garantissant la pertinence et la fiabilité de l’information financière publiée.
Par conséquent, attester de la sincérité des états financiers d’une entreprise suppose
d’appréhender son activité dans son ensemble (secteur, enjeux, réglementation…), afin d’être en
mesure de faire le diagnostic des processus opérationnels et d’identifier les risques. Cette
approche fait appel à une capacité d’analyse, un esprit critique et une méthodologie éprouvée,
essentiels aux travaux de certification.
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En outre, l’adoption internationale des IFRS présente des enjeux majeurs pour les
entreprises et les investisseurs. Le Maroc est également concerné par cette mutation dans la
mesure où l’économie marocaine est très touchée par les effets de la mondialisation et se trouve
de ce fait dans l’obligation de suivre ce changement révolutionnaire.
Il est évident que les investisseurs étrangers exigent une information comptable et
financière de qualité. Les utilisateurs des états financiers ne peuvent plus se contenter d’une
information comptable classique qui reprend le passé en ignorant la modernisation des techniques
comptables qui font appel de plus en plus à l’utilisation des mathématiques financières et où la
situation financière et la performance de l’entreprise s’inscrivent dans une dynamique de flux de
trésorerie futurs. L’utilisateur des états financiers et notamment l’investisseur étranger n’est pas
capable aujourd’hui de prendre des décisions économiques sans avoir de vision sur ce que peut
dégager l’entreprise comme « cash » dans le futur.
Ayant pris en considération toutes ces constatations j’ai choisi de traiter dans ce présent mémoire
le thème « audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés en
IFRS », ce choix a été motivé par :
• Les groupes marocains ont intérêt à appliquer les IFRS pour leurs comptes consolidés afin
de répondre au besoin de comparabilité des utilisateurs des états financiers.
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3) Présenter les enjeux du passage aux normes IFRS pour les entreprises marocaines
et illustrer le traitement des immobilisations corporelles financées par crédit-bail
dans un cas pratique.
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Première partie
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Les étapes et les techniques d’audit financier sont communes, voire strictement identiques, à tous
les auditeurs légaux du monde.
Les auditeurs financiers respectent une méthodologie qui comprend des méthodes de travail et
des techniques à mettre en œuvre lors de chacune de ces étapes. La parfaite connaissance de
l’entité auditée, de ses antécédents et de ses besoins, permet parfois d’éviter une étape ou de
proposer une méthode particulièrement efficace même si elle est peu courante. Toutefois, les
étapes les plus fréquemment respectées par les auditeurs lors de leurs missions sont les
suivantes :
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PHASE 1
Prise de connaissance
PHASE 2
Evaluation du dispositif de contrôle interne
PHASE 3
Audit des comptes
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milliards de dirhams de recettes fiscales (TIC et TVA) . Ayant un caractère social, le butane est
le moins taxé.
a) L’autorité de tutelle
En l’occurrence le ministère en charge de l’énergie et des mines. Sa mission consiste notamment
à:
- définir la politique de développement du secteur et ses orientations stratégiques ;
- assurer la pérennité du secteur et le respect de la réglementation (technique) ;
- garantir la protection des intérêts du consommateur (prix réglementés) ;
- assurer la couverture de la demande nationale, en définissant les niveaux de stock de sécurité
et les quotas d’approvisionnement.
Cela dit, la mission de tutelle se focalise sur un rôle purement réglementaire, et ne s’étend pas au
rôle de vecteur de développement et d’encouragement de l’investissement.
b) La Caisse de Compensation
Instituée en 1941, elle constitue un acteur principal du secteur gazier. Sa mission consiste à
collecter les recettes parafiscales et octroyer les subventions.
La problématique de l’équilibre financier de la Caisse de Compensation suscite beaucoup de
débats ces dernières années. Il s’agit d’une question difficile à résoudre vu l’importance de la
dimension sociale que revêt sa mission (stabilité des prix sur le marché intérieur).
c) Les opérateurs
c.1 Les opérateurs directs
Il s’agit des sociétés qui commercialisent le GPL (butane et propane) sous les deux formes : vrac
et conditionné. Il s’agit à la fois des sociétés d’emplissage et des sociétés de conditionnement. Le
Maroc compte environ 32 centres emplisseurs, 5 terminaux d’approvisionnement, près de 28
sociétés de distribution et d’emplissage, 17 marques de bouteilles.
La branche « Conditionné » est dominée par 5 opérateurs représentant 76% du marché (Tissir
Primagaz, Shell du Maroc, Afriquia Gaz, Ziz et Total Maroc). Quant à la branche « Vrac », elle
est dominée par 5 opérateurs représentant 72% du marché (Salam Gaz, Tissir Primagaz, Shell du
Maroc, Gazafric et Afriquia Gaz).
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d) La représentation sectorielle
En l’occurrence le Groupement des Pétroliers du Maroc (G.P.M). Cette entité joue le rôle de
représentant des opérateurs du secteur pétrolier, en particulier les professionnels du gaz. Elle
regroupe l’ensemble des sociétés de production et de distribution.
Le G.P.M constitue le porte-parole du secteur, notamment dans le cadre des négociations avec les
pouvoirs publics pour la révision des marges et la résolution des problèmes tels que : le crédit de
TVA structurel et le règlement des arriérés de la Caisse de Compensation. Enfin, il procède à la
collecte et la diffusion des statistiques sectorielles et au pilotage des études qui concernent le
secteur.
3 - le cadre réglementaire
* Stock de sécurité
Compte tenu de l’importance du secteur de l’énergie dans le circuit industriel marocain, les
compagnies d’hydrocarbures, conformément à la loi n° 009-71 du 12 octobre 1971, sont tenues
de constituer un stock de sécurité égal à 2,5 fois la moyenne mensuelle de leurs ventes de l’année
précédente pour tous les produits (sauf autorisation de la Direction de l’Energie).
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Du point de vue de la valeur, les centres emplisseurs doivent détenir à une date donnée un stock
dont la valeur (calculée au prix de reprise de cette date) doit être supérieure ou égale à la somme
de la valeur initiale et de la marge spéciale (de 30 Dh la tonne) à la même date (équation de la
Caisse de Compensation).
La valeur initiale des stocks correspond à leur valeur au prix de reprise au moment de l’adhésion
à la convention relative à la marge spéciale. La marge spéciale affectée au financement du stock
de sécurité apparaît dans la structure officielle des prix.
Le stock de sécurité reconstitué doit être détenu en permanence. Un contrôle périodique est
effectué par des agents de l’Etat pour s’assurer du respect de cette réglementation.
4- Le marché
Cette activité consiste à emplir des bouteilles de produits butane et propane pour le compte de
société distributrices. Les bouteilles sont de formats standards et se déclinent selon quatre
charges :
3kg, 6kg, 12kg et 35 kg. Ce secteur regroupe 31 centres emplisseurs répartis sur l’ensemble du
Royaume, au travers de 14 sociétés.
Le marché marocain des GPL est composé de deux types de produits, le butane et le propane.
Chacun de ces deux produits se décline selon deux formes, conditionné et vrac.
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L’emplissage ;
La distribution de GPL sous forme conditionnée ;
La distribution de GPL en vrac.
L’augmentation des marges sur ventes de butane. En effet, les marges sur ventes de
butane, fixées par l’Etat, sont appelées à augmenter à court terme suite aux revendications
présentées par les sociétés de distribution, auprès du gouvernement ;
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2- Identification de la société :
Statuts, dénomination, siège social, capital, forme juridique, structure du capital, historique,
organisation, qualité du management, sites administratifs et commerciaux, sites d’emplissage,
sites de stockage, type d’activité (emplissage, stockage, emplissage et distribution), marque de
bouteille, cycle économique du produit, activités industrielles et commerciales, objectifs
stratégiques, part de marché, couverture géographique, partenaires financiers, commerciaux et
industriels.
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Les sources d’information peuvent être internes ou externes à la société. La phase de prise de
connaissance générale permet au commissaire aux comptes de définir les domaines et les
systèmes significatifs afin d’identifier les risques.
Les risques peuvent être classés en trois grandes catégories :
- Risques généraux : Ils sont liés à la situation financière et économique de la société, à
l’organisation générale et à l’attitude de la direction ;
- Risques inhérents : C’est le risque qu’une erreur significative se produise compte tenu des
particularités de la société, de ses activités, de son secteur, de son environnement, de la nature
de ses comptes et de ses opérations
- Risque de l’auditeur : C’est le risque que les procédures mises en œuvre par l’auditeur ne
permettent pas de détecter les erreurs ou les anomalies significatives.
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Situation au 31/08/2005
L’entreprise X est une filiale du groupe Y (un chiffre d’affaires de plus de 200 Millions de
dollars US), elle est une société opérant dans le domaine de la distribution des GPL (Gaz des
Pétroles Liquéfiés).
*La possibilité d’externaliser les activités administratives, financières, logistique et marketing par
la création, depuis la restructuration du groupe, de deux filiales spécialisées, X Management et
X Logistique. Cela permet ainsi à X de se consacrer pleinement à sa mission qui est la promotion
des ventes des GPL.
4- La mission de la société X
L’entreprise X opère sur le marché marocain des GPL, lequel est constitué de trois activités
principales:
4.1 Emplissage
Cette activité consiste à remplir des bouteilles de produits butane ou propane pour le compte des
sociétés distributrices y compris X pour sa branche de distribution.
Les types de bouteilles sont standards, X commercialise quatre types de bouteilles de charges : 3
KG, 6 KG, 12 KG et 35 KG.
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X dispose d’une capacité de stockage de 60.000 Tonnes qui permet non seulement de sécuriser
50 % de son approvisionnement en butane mais également de maîtriser les coûts de ce produit
importé.
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5- Métiers de X
X intervient sur deux activités distinctes : l’emplissage de bouteilles et la distribution de GPL
conditionné ou en vrac.
5.1 Le stockage
ABC, situé à Mohammedia et détenu par toutes les sociétés de distribution du marché, au
prorata de leur positionnement du marché. Le centre est dédié au stockage de butane et
dispose d’une capacité de 120 000 tonnes soit près d’un mois de consommation nationale
en GPL.
ABC dispose également d’infrastructures nécessaires à la réception de navires ;
ZER, situé à Mohammedia, ayant comme principal objectif de créer des réserves de
propane afin d’offrir des tarifs compétitifs suite à la libéralisation en 1995 et la hausse des
prix qui s’en est suivie.
Ce centre dispose d’une capacité de stockage de propane de 2 400 tonnes métriques et s’appuie
sur une technologie de construction avant-gardiste, basée sur l’immersion de deux cylindres de
stockage dans un bassin d’eau, permettant de limiter la fuite de gaz en cas d’incident.
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7- Le contrôle qualité
Pour assurer le contrôle qualité des bouteilles qu’elle remplit et notamment au centre de
Marrakech, X dispose de bancs d’épreuves servant à effectuer des tests hydrauliques sur les
bouteilles de GPL. Ces tests consistent à mettre à l’épreuve des bouteilles de butane et de propane
à des conditions de pression supérieures (respectivement 15 bars et 30 bars) aux normes requises
par le Ministère de l’Energie (2 bars pour les bouteilles de GPL).
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Par ailleurs, tout au long de leur durée de vie réglementaire (25 ans), les bouteilles sont
contrôlées et subissent des tests hydrauliques tous les cinq ans, par des organismes affiliés au
ministère de l’énergie.
Les mesures de sécurité mises en place par la société sont d’ordre préventives et curatives. Une
couverture adéquate des risques industriels par des polices d’assurance spécialisées vient
compléter le dispositif.
Les mesures curatives reposent sur l’équipement de sécurité adéquat dont dispose chacun des
sites de production. Cet équipement composé entre autres d’extincteurs CO2 et azote, de circuit
anti-incendie permet d’appréhender tout risque d’anomalie.
Les mesures préventives reposent, quant à elles, sur un travail régulier d’amélioration des process
d’information, de sensibilisation et de responsabilisation, à travers :
_ Un pari sur la technologie de pointe dans la construction des installations et dans les procédés
de fabrication et leur contrôle dans les centres d’emplissage et de stockage ;
_ La sensibilisation des utilisateurs finaux aux risques inhérents à l’utilisation des gaz à travers
des spots télévisés ;
_ La responsabilisation de chaque salarié et en premier lieu des chefs de sites ainsi que du
directeur technique, qui sont responsables de la sécurité et veillent au respect des procédures.
Enfin, la société a contracté différentes polices d’assurance pour couvrir sa responsabilité vis-à-
vis des risques liés à une manipulation dangereuse des bouteilles de GPL.
En effet les installations de X répondent à des normes de sécurité très strictes et régulièrement
contrôlées par les autorités compétentes. Par ailleurs, dans le cadre de l’appartenance de la
société au Groupe Y, X est tenue de respecter les normes établies par le comité HSE propre au
Groupe.
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A cet effet, la cellule financière et de gestion de X coordonne et suit toutes les opérations
administratives et financières de la société (recouvrement, suivi des contentieux, élaborations des
prix de revient des produits…), gère les relations entre la société et les sociétés de moyens pour
toutes les opérations liées à la gestion de l’entreprise, et avec la Direction Administrative et
Financière de Y Group pour toutes les opérations de financement et de refinancement.
La gestion des stocks est déléguée auprès de X Management et la gestion des commandes clients
est assurée par la Direction Commerciale de X.
La gestion de trésorerie est l’une des fonctions qui bénéficie le plus de la centralisation.
En effet, elle offre l’avantage de faire profiter la société de la capacité de négociation et du poids
du Groupe vis-à-vis des banques. Ainsi, la gestion de trésorerie de X, à l’instar des autres sociétés
du groupe, est assurée par X Management.
X est une filiale du groupe Y, groupe qui a capitalisé, depuis un demi-siècle, de l’expertise dans
la distribution de produits pétroliers. L’appartenance à ce groupe lui permet ainsi de profiter du
professionnalisme et des compétences développées dans chacune des entités du groupe tout en
développant de nombreuses synergies intra-filiales.
Grâce à une politique de distribution décentralisée, reposant sur des équipes commerciales
dédiées et présentes sur l’ensemble du territoire, un ensemble de 4 centres emplisseurs régionaux,
un réseau exclusif d’une cinquantaine de points de vente (dépositaires) et une large flotte de
camions, X assure les livraisons de GPL dans les meilleurs délais et couvre l’ensemble des zones
de consommation du pays.
En effet, X entend conforter sa place de leader sur le segment de distribution de GPL vrac grâce,
entre autres, à cette diversité de ses sources d’approvisionnement et de stockage.
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Le contrôle interne a été défini par la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes
(CNCC) en France, comme suit : « le système de contrôle interne est l’ensemble des politiques et
procédures mises en œuvre par la direction d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du
possible, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités. Ces procédures impliquent le respect
des politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des irrégularités et
inexactitudes, l’exactitude et l’exhaustivité des enregistrements comptables et l’établissement en
temps voulu d’informations financières ou comptables fiables.
Le système de contrôle interne s’entend au – delà des domaines liés au système comptable. Il
comprend :
Æ L’environnement global de contrôle interne qui est l’ensemble des comportements,
degré de sensibilisation et actions de direction concernant le système de contrôle
interne et son importance dans l’entité ;
Æ Les procédures de contrôle qui désignent les politiques et procédures définies par la
direction afin d’atteindre les objectifs spécifiques de l’entité, complémentaires à
l’environnement général de contrôle interne.
Cette définition permet de faire ressortir les principaux objectifs du contrôle interne, qui
sont :
La protection du patrimoine de l’entreprise ;
La qualité de l’information, et en particulier de l’information financière ;
L’amélioration des performances ;
L’application des instructions de la direction.
Le contrôle interne joue un rôle essentiel dans la démarche de l’auditeur. En effet, son
appréciation est une nécessité pour ce dernier, et ce, pour plusieurs raisons :
L’auditeur ne peut pas procéder au contrôle exhaustif des opérations de l’exercice, ou
même seulement à un échantillon significatif de ces opérations, sauf dans de très
petites structures ;
L’auditeur ne peut pas obtenir la conviction que tous les enregistrements ont été
retranscrits en comptabilité sans s’appuyer sur les procédures ;
Certains tests portant sur la justification des opérations ne peuvent être réalisés que
dans la mesure où l’auditeur a acquis une connaissance des procédures lui permettant
d’apprécier la pertinence des documents « justificatifs » susceptibles de lui être
présentés ;
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Les dirigeants ne peuvent, seuls, s’assurer que leurs procédures et décisions ont été
correctement appliquées.
Ainsi l’objet de l’appréciation du contrôle interne est double :
Æ D’une part, la fiabilité des procédures conduit l’auditeur à procéder à des sondages
peu nombreux lors de l’étape de contrôle des comptes ; au contraire, l’existence de
procédures peu fiables l’incite à des tests de validation particulièrement exhaustifs.
Æ D’autre part, l’inefficacité éventuelle des procédures conduit l’auditeur à
recommander des améliorations d’un coût raisonnable, ayant pour objectif d’éliminer
toute source de risque évitable. L’auditeur contribue ainsi à l’amélioration des
performances de l’entreprise. Le commissaire aux comptes a le droit de donner des
avis, des recommandations et des conseils en matière de contrôle interne.
Par ailleurs, toujours dans le cadre de son appartenance à Y Group, X devra se soumettre au code
déontologique entré en vigueur en avril 2005.
L’évaluation du contrôle interne de la société nous a permis de mettre l’accent sur les risques
encourus par le secteur du gaz au Maroc et plus particulièrement les risques des immobilisations
corporelles de la société X.
Nous traiterons dans un premier temps les risques d’audit inhérents au secteur du gaz au Maroc
représentés dans la matrice ci-dessous.
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Apprécier la procédure de CI
permettant le respect du cut-off
Cut-off * Marge comptable S’assurer que les expéditions
biaisée proches de la date de clôture sont
* Comptes clients facturées et comptabilisées sur la
non exacts bonne période
* Transfert de marge S’assurer que les retours proches de
entre exercices la date de clôture font l’objet
d’avoirs et sont comptabilisés sur la
bonne période
S’assurer que les remises aux
dépositaires post-clôture sont
rattachées à l’exercice comptable
concerné
Investigation du volume anormal
des retours post-clôture
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Outre les risques inhérents au secteur, l’auditeur ne doit pas négliger l’importance d’identifier et
apprécier les risques généraux, notamment :
En outre d’autres facteurs de risques peuvent être identifiés, il s’agit notamment des :
Risques concurrentiels
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La libéralisation des prix de l’ensemble des GPL pressentie à moyen terme, entraînera une
déréglementation des prix et une fluctuation des marges pour les distributeurs. Actuellement seul
le propane bénéficie de cette mesure, et ce, depuis 1995. Cela permet aux différents distributeurs
de
GPL, dont X, de bénéficier d’une expérience réussie, du passage d’un marché réglementé à un
marché libéralisé.
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Les risques d’audit liés aux immobilisations peuvent être analysés selon les qualités essentielles
auxquelles doivent répondre les comptes d’immobilisations à l’instar des autres comptes à
savoir :
Les risques qui peuvent entacher la réalité des immobilisations se concrétisent par :
• La comptabilisation d’actifs fictifs
• La sortie ou la perte non comptabilisées d’actifs
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Si ces risques surviennent, la réalité comptable des immobilisations se trouve surestimée par
rapport à leur réalité « physique » en particulier pour les immobilisations corporelles.
Basée sur la notion du patrimoine, la réalité « physique »d’une immobilisation est liée à une
réalité juridique.
La non exhaustivité se traduit souvent par une minoration de la réalité comptable des
immobilisations par rapport à leur réalité physique et juridique.
Les sources de ces risques sont engendrées par l’incapacité des procédures de
contrôle de détecter ou prévenir le risque de non exhaustivité à cause de :
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¾ Mal évalués
¾ Comptabilisés dans la mauvaise période
¾ Comptabilisés dans le mauvais compte
¾ Mal totalisés ou centralisés
Les sources de risque sont variées et peuvent être distinguées comme suit :
Les sources de risques liés à l’évaluation des immobilisations découlent aussi souvent des
situations suivantes :
Il est à noter que si ces risques ne peuvent être complètement éliminés, ils peuvent néanmoins
être considérablement réduits en maîtrisant les sources de ces risques.
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Cycle « IMMOBILISATIONS »
*Les soldes du fichier des immobilisations (valeurs brutes et amortissements) sont-ils reportés
automatiquement d'un exercice à l'autre, et intègrent-ils les données saisies des acquisitions, cessions et
dotations de l'exercice ?
L'entreprise s'assure-t-elle que ses acquisitions d'immobilisations sont comptabilisées sur la bonne
période ? (Cut-off, présentation)
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*Les transactions concernant les immobilisations à une date proche de la clôture font-elles l'objet
d'une attention particulière pour s'assurer de leur rattachement à la bonne période ?
*Toutes les demandes de modification du fichier des immobilisations (PV de mise en service, PV de
mise au rebut, factures de vente) sont-elles conservées dans des supports accessibles et lisibles ?
*Ces supports sont-ils contrôlés afin de s'assurer que les demandes de modification du fichier des
immobilisations sont traitées à temps ?
Les demandes de modification du fichier des immobilisations sont-elles effectuées sur des bordereaux
prénumérotés ? La séquence numérique est-elle régulièrement revue afin de s'assurer que toutes les
demandes ont été comptabilisées à temps ?
L'entreprise s'assure-t-elle que toutes ses acquisitions d'immobilisations sont bien
comptabilisées ? (Comptabilisation, présentation, cut-off)
La documentation des mouvements des immobilisations (factures d'achat ou de vente, PV de mises en
service, PV de mises au rebut) est-elle rapprochée au fichier des immobilisations afin de s'assurer de
sa comptabilisation ?
AMORTISSEMENTS
L'entreprise s’assure-t-elle de la validité des dotations aux amortissements ? (Evaluation)
*Les dotations aux amortissements font-elles l'objet d'une revue de la part du management ?
*Les durées d'amortissement et les méthodes de calcul sont-elles validées et revues régulièrement afin
de s'assurer qu'elles sont raisonnables et conformes aux principes comptables généraux ?
*Les soldes du fichier des immobilisations relatifs aux amortissements sont-ils reportés
automatiquement d'un exercice à l'autre et revus régulièrement ?
L'entreprise s'assure-t-elle que les dotations aux amortissements sont correctement calculées et
comptabilisées ? (Evaluation, comptabilisation, présentation)
Les anomalies dans les amortissements, par rapport aux budgets, sont-elles identifiées, expliquées et
corrigées ?
Les dotations sont-elles calculées au moyen de programmes d'algorithmes standards qui ne requièrent
pas le calcul manuellement ?
Le calcul des dotations est-il vérifié par une personne indépendante ?
Les soldes du fichier des immobilisations (valeurs brutes et amortissements) sont-ils reportés
automatiquement d'un exercice à l'autre, et intègrent-ils les données saisies des acquisitions, cessions
et dotations de l'exercice ?
L'entreprise s'assure-t-elle que les dotations aux amortissements sont comptabilisées sur la
bonne période ? (Cut-off, présentation)
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Les dotations aux amortissements font-elles systématiquement l'objet d'une revue pour s’assurer du
rattachement sur la bonne période ?
Toute écriture comptable de sortie d'immobilisation est-elle approuvée par le management ?
L'entreprise s'assure-t-elle que les sorties d'immobilisations sont comptabilisées sur la bonne
période ? (Cut-off, présentation)
Les +/- values sur sorties des immobilisations sont-elles vérifiées par une personne indépendante ?
Les opérations d'entretien sont-elles enregistrées sur des fiches prénumérotées dont la séquence
numérique est régulièrement contrôlée ?
Les calendriers de réépreuve des bouteilles à gaz sont-il préparés et mis à jour par année de
fabrication et par lot ?
Le respect du calendrier de réépreuve des bouteilles à gaz est-il régulièrement suivi et vérifié
par le management ?
Le centre emplisseur dispose-t-il d’une procédure formalisée pour se conformer aux obligations
réglementaires en matière de réépreuve des bouteilles à gaz transitant par lui ?
La société dispose-t-elle d’une procédure interne permettant d’identifier correctement les
opérations d’entretien et de maintenance ayant le caractère d’immobilisation ?
Toute inscription au registre des opérations de maintenance d'une immobilisation est-elle
justifiée par un document provenant d'une source autorisée ?
Le management revoit-il régulièrement les opérations inscrites au livret d'entretien des
immobilisations afin de s'assurer de leur cohérence avec les objectifs définis par la Direction ?
Les immobilisations sont-elles suffisamment protégées ? (Protection dupatrimoine)
Les immobilisations sont-elles situées dans une zone protégée dont l'accès est limité aux
personnes autorisées ?
Des étiquettes d'identification prénumérotées sont-elles apposées sur les immobilisations lors de
leur acquisition ?
La société dispose-t-elle du personnel de sécurité qui surveille les mouvements d’entrée et de
sortie et s'assure que tous les biens sortant de l'entreprise sont accompagnés d'un bon de sortie
dûment autorisé et renseigné ?
Les immobilisations sont-elles correctement couvertes par des assurances ?
48
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Les changements effectués sur le fichier d'immobilisations sont-ils tous justifiés ? (Autorisation)
Le management doit-il obligatoirement approuver toute modification significative du fichier des
immobilisations ?
Toute modification apportée au fichier des immobilisations est-elle justifiée par un document d'une
source autorisée ?
Les changements apportés au paramétrage du fichier des immobilisations sont-il conservés dans un
registre spécifique et protégé ?
Les destructions des bouteilles à gaz sont-elles appuyées par des PV de destruction dûment validés par
un bureau agréé eu égard à la réglementation ?
Les n° de série des bouteilles détruites sont-ils renseignés dans les PV de destruction et détaillés par
marque de bouteille ?
L'entreprise s'assure-t-elle que les modifications du fichier d'immobilisations sont effectuées
correctement ? (Autorisations, valorisation)
Toutes les modifications apportées au fichier des immobilisations sont-elles éditées, validées et les
erreurs constatées corrigées ?
L'entreprise s'assure-t-elle que les éléments du fichier d'immobilisations sont à tout moment exacts ?
(Valorisation, présentation)
La société dispose-t-elle d’une procédure formalisée et approuvée permettant d’estimer globalement les
régularisations comptables requises, si ces dernières s’avèrent coûteuses ou fastidieuses à opérer par
immobilisation, notamment dans le cas de mise en réforme du parc des bouteilles à gaz et des
immobilisations complexes ?
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
En l’absence d’un inventaire physique des immobilisations, l’auditeur devra tirer les conclusions
sur l’opinion. Toutefois, il appréciera au préalable le système de contrôle interne relatif à la
gestion des immobilisations.
L’auditeur appréciera la régularité et la sincérité des comptes des bouteilles, notamment en ce qui
concerne les régularisations comptables relatives aux mises au rebut et aux dépenses
immobilisées (régularisations de la VNA et frais d’entretien).
Il est important de s’assurer du respect des règles comptables relatives à l’évaluation des
investissements et aux critères d’immobilisation des frais de R&D et des charges à répartir sur
plusieurs exercices.
L’auditeur s’assurera de la cohérence des taux d’amortissement avec la dépréciation économique
des immobilisations.
Les étapes décrites ci-dessous ont été suivies pour le contrôle des comptes des immobilisations de
la société X.
50
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Ensuite, il faut :
51
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Total non valeur 8 684 16 899 25 583 8 079 3 572 - 11 651 13 932
Fonds commercial +
Brevet 3 078 - - 3 078 78 - - 78 3 000
ITMO 663 077 124 100 - 787 177 269 397 35 126 - 304 523 482 654
4
Matériel de transport 24 801 77 047 20 831 23 260 63 3 427 19 896 935
TOTAL 740 309 143 631 4 047 879 893 319 623 41 276 3 427 357 470 522 423
OK BG AU
31.12.05
TOTAL SELON BG
AUDITEE 356462
ECART 1 008
52
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Cette étape consiste à rapprocher le fichier des immobilisations de la société au tableau des
mouvements précédemment présenté :
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Après avoir récupérer le détail des acquisitions, on essaie de vérifier, grâce à un test sur les
acquisitions, qu’il n’y a pas de charges immobilisées à tort .
On commence par rapprocher le détail des acquisitions de l’exercice au tableau des mouvements
présenté précédemment, ensuite on procède à la sélection avec un scope qui dépend du niveau de
risque lié à la section, d’un échantillon d’acquisitions pour valider les assertions suivantes :
- s’assurer que toutes les acquisitions sont appuyées par des bons de commandes
- s’assurer que toutes les acquisitions sont appuyées par des bons de réception internes ou des
bons de livraison du fournisseur.
- s’assurer que toutes les acquisitions sont appuyées par des factures
- valider les composantes du coût d’entrée de l’immobilisation.
- s’assurer de la correcte distinction entre charges et immobilisations.
- Vérifier le respect du principe de spécialisation des exercices.
Nous présenterons ci dessous le test sur acquisition des immobilisations entre le 30.06.05 et
le 31.12.05
54
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
55
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
L’étape qui suit consiste à tester les sorties d’immobilisations, en rapprochant d’abord le détail
des sorties de l’exercice au tableau des mouvements et puis en sélectionnant, toujours avec un
scope dépendant du niveau de risque, un échantillon de sorties pour valider les assertions
suivantes :
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
58
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
La dernière partie du contrôle des comptes des immobilisations consiste à valider les
amortissements, en s’assurant que les durées d’amortissement appliquées sont raisonnables et en
vérifiant ensuite, par sondage, le calcul des dotations aux amortissements prises individuellement.
Estimation des dotations aux amortissements
N° compte Intitule Valeur VALEU Acquisi Cessions BASE NOMBRE Nombre Dotati Dotation Ecart
brute R tions D'AM DE MOIS d'années on selon X
au BRUTE ORTI D'AMORTI d'amortis selon
31.12.04 DES SSEM SSEMENT sement PWC
IMMO ENT
TOTAL
EMEN
T
AMOR
TIES
AU
31.12.04
OU
VALEU
R
BRUTE
DES
TERRA
INS
NON
AMOR
TISSAB
LES
231100 Terrains nus 355 0 0 355 N/a
Batiments 20
232110 industriels 20 093 0 0 093 240 20 1005 1005 0
Batiment.ad
minist.&
232140 commerciaux 1 136 0 0 1 136 240 20 57 57 0
Autres
232180 bâtiments 1 865 0 0 1 865 240 20 93 93 0
Autres
232800 constructions 7 438 0 1 106 0 7 991 240 20 400 382 -18
Installations
233100 techniques 9 957 400 0 9 557 120 10 956 776 -180
233210 Matériel 21 920 0
Matériel
233210 (l/15) 43 307 457 0
Materiel 115
233210 (l/20) 59 994 14 035 8 703 0 766 240 20 5788 5932 144
Materiel
233211 (d/15) 425 0 0
Materiel
233211 (d/20) 2 541 0 0 2 967 240 20 148 155 7
233240 Outillage 13 148 0 3 490 0 14 120 10 1489 1440 -49
59
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
893
Emballages
recup. 103 27
233300 (l/10.rep) 358 78 300 4 294 0 205 120 10 2720 2706 -14
52
233310 Bouteilles tpz 0 000 0
Emballages 330 55 383
233310 recup.(l/20) 104 0 155 0 682 240 20 19184 20199 1015
Emballages 78
233311 recup.(d/20) 78 323 0 0 323 240 20 3916 3916 0
Materiel de
234000 transport 24 802 17 702 0 3 970 5 115 48 4 1279 548 -731
Mobilier de
235100 bureau 2 301 10 231 0 2 406 120 10 241 189 -52
Materiel de
235200 bureau 123 20 46 0 126 120 10 13 9 -4
Materiel
235500 informatique 2 771 1 216 700 0 1 905 79 6,58 289 282 -7
Agencements
inst.amenage.
235600 dive 2 083 315 473 0 2 005 60 5 401 381 -20
Autres
mob.mat.&
amenage
235800 diver 2 383 1 355 0 1 028 120 10 103 102 -1
Autres
immobilisatio
238000 ns 121 0 0 121 120 10 12 12 0
total 41760
dotatio
ns
selon
BG
reçue
le
03/02/0
6
Ecart -3,93
Test satisfaisant
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Deuxième partie
61
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
L’IASC est financé par des fonds d’organismes professionnels, de sociétés multinationales, des
cotisations des membres et des revenus des publications.
¾ De formuler et de publier dans l’intérêt général les normes comptables à observer pour
présenter les états financiers et de promouvoir leur acceptation dans le monde;
¾ De travailler de façon générale à l’amélioration et à l’harmonisation des réglementations,
¾ Etablir les normes comptables et procédures relatives à la présentation des états
financiers.
L’IASC a modifié son nom en IASB (B pour Board) en avril 2001, à la suite de la modification
des ses structures qui donnent une importance et une indépendance nettement plus importante au
Board (qui, dans la traduction française devient Conseil), car les membres du Board depuis 2001
ne sont plus les représentants de leurs pays. L’appellation IFRS (International Financial
Reporting Standards) remplaçant l’appellation IAS va également dans le même sens. L’accent
n’est plus mis sur des standards comptables mais sur des standards liés à l’information
financière.
62
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Les normes IAS/IFRS concernent essentiellement les grandes sociétés internationales cotées en
bourse, elles sont au dessus des frontières et n’empiètent pas sur le droit souverain des Etats à
percevoir des impôts. L’IASB étant un organisme privé à but non lucratif, indépendant et
d’intérêt international, il ne dispose d’aucune souveraineté en Europe ou dans un pays X, ni
d’aucun pouvoir réglementaire pour établir des règles destinées à déterminer un bénéfice sur
lequel l’impôt est ensuite calculé. En France, par exemple, normes IAS ou non, plan comptable
général ou non l’impôt sur les bénéfices ou la taxe professionnelle sont basés sur des éléments
fixés par la loi fiscale et non par la loi comptable, même s’il existe de nombreux liens entre
celles-ci.
• L’IASB est un organisme privé, n’appartenant à aucun état mais seulement à des
membres émanant de plus d’une centaine de pays : on peut dés lors espérer que les
décisions prises soient au service d’un objectif de comparabilité des comptes et non pas
au service des intérêts d’un état.
La préparation d’une norme est assurée par un comité d’études spécifiques (steering commitee),
présidé par un membre du Board et associant en général entre 6 et 8 personnes (professionnels
comptables, entreprises, analystes financiers, observateurs).
L’élaboration d’une norme suit un process rigoureux (due process) incluant une procédure
publique d’appel à commentaires. C’est un processus qui est assez long, il peut parfois prendre
plusieurs années (ex : les instruments financiers). On peut le qualifier d’itératif et de consultatif.
63
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
- Le groupe de travail rédige ensuite une version définitive de la DSOP qui tient compte
des observations recueillies et qui est soumise à l’approbation du Conseil ;
- Le groupe de travail prépare un exposé sondage (exposure draft) soumis lui aussi à
l’approbation du Conseil.
Une période de consultation s’ouvre alors, dont la durée habituelle est de 6 mois et qui permet à
toute personne habituée d’exprimer son point de vue.
Le cadre conceptuel de l’IASC qui est calqué sur le cadre américain constitue néanmoins une
évolution importante de celui-ci. C’est le résultat d’une approche plus moderne de la comptabilité
anglo-saxonne ; la gamme des utilisateurs est plus large : les utilisateurs reconnus sont non
seulement les investisseurs et les prêteurs ciblés par le FASB, mais aussi les salariés, les
fournisseurs, les clients, l’état et ses organismes et le grand public. L’IASC spécifie que les états
financiers devraient être utiles à une gamme assez large d’utilisateurs pour les aider à prendre des
décisions économiques et doivent donner des informations concernant la situation financière de
l’entreprise et ses changements au cours de la période, ainsi que ses performances.
64
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Le cadre de l’IASC énonce deux hypothèses de base utilisées pour la préparation des états
financiers : une comptabilité d’engagements (accrual basis) et la continuité d’exploitation (going
concern). Des concepts comme l’image fidèle ne sont pas directement traités dans ce cadre,
toutefois, l’application des caractéristiques qualitatives du cadre doit normalement aboutir à
l’établissement de comptes donnant une image fidèle.
Ces caractéristiques sont assez proches de celles du cadre américain mais sont présentées de
façon différente. On dénombre quatre principales caractéristiques qualitatives : l’intelligibilité, la
pertinence, la fiabilité et la comparabilité.
1- L’intelligibilité (understandability) :
L’information doit être immédiatement compréhensible par les utilisateurs. Ces derniers sont
supposés avoir une connaissance raisonnable des activités économiques et de la comptabilité et
vouloir étudier l’information d’une façon « raisonnablement diligente».
L’IASC précise qu’une information ne peut être exclue des états financiers au seul motif qu’elle
serait trop difficile à comprendre par certains utilisateurs.
2- La pertinence (relevance) :
L’information doit être pertinente, c’est-à-dire de nature à influencer les décisions économiques
des utilisateurs en aidant ceux-ci à évaluer les événements passés, présents et futurs ou en
confirmant ou corrigeant leurs évaluations antérieures.
La pertinence d’une information est généralement fonction de son importance. Une information
est d’une importance significative si son omission ou une présentation erronée sont susceptibles
d’avoir un effet sur les décisions économiques des utilisateurs.
Cette notion fournit donc un seuil permettant d’apprécier le concept de pertinence.
3- La fiabilité (reliability) :
Une information doit être fiable et elle l’est si elle n’est pas entachée d’erreur ni de biais
significatifs. Selon l’IASC, la fiabilité exige quatre qualités supplémentaires.
L’information doit tout d’abord présenter une image fidèle (faithful representation) des
transactions et autres événements qu’elle vise à présenter. Ainsi, un bilan doit présenter une
image fidèle des transactions et événements qui génèrent des actifs, des passifs et des capitaux
propres pour l’entreprise à la date de clôture. De façon générale, l’application des caractéristiques
qualitatives et des normes pertinentes suffit, en principe, à l’obtention d’une image fidèle.
Il faut que les transactions et événements soient comptabilisés et présentés en accord avec leur
nature économique et pas seulement selon leur forme juridique.
65
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
C’est le principe de prééminence du fond sur la forme (substance over form) qui se traduit
notamment par le fait que les biens faisant l’objet de contrats de location financement (comme le
crédit-bail) sont comptabilisés au bilan du locataire alors qu’ils demeurent la propriété du loueur.
L’information doit également être neutre, c’est-à-dire aussi dépourvue que possible de
subjectivité. Les états financiers ne sont pas neutres s’ils orientent les prises de décision des
utilisateurs dans un sens prédéterminé.
Une autre qualité essentielle reliée à la fiabilité est la prudence. Celle-ci est rendue nécessaire
par le fait que la plupart des transactions et événements sont entachés d’incertitudes. La prudence
est définie comme la prise en compte d’un certain degré de précaution dans l’exercice des
jugements nécessaires aux estimations afin d’éviter que les actifs ou les produits soient
surévalués et les passifs ou les charges sous-évalués. L’IASC fixe une limite à la prudence en
précisant qu’elle ne doit pas conduire à la création de réserves occultes ou de provisions
excessives. Des états financiers dans lesquels les actifs et les produits seraient systématiquement
sous évalués ou les passifs et les charges délibérément surestimés ne seraient en effet pas neutres
et donc pas fiables.
Enfin, l’information contenue dans les états financiers doit être exhaustive, dans la mesure
permise par le souci de l’importance significative et celui des coûts. Une omission peut rendre
l’information fausse ou trompeuse et, en conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente.
La célérité de l’information : en effet, l’information doit être fournie dans les temps
adéquats. L’information peut perdre sa pertinence si elle est fournie avec un retard indu.
De comparer le rapport coût /avantage tiré de l’obtention de l’information : les
avantages obtenus de l’information doivent être supérieurs au coût qu’il a fallu pour la
produire. Ce processus est une affaire de jugement mais qui est néanmoins difficile à
mettre en application.
Et enfin, la nécessité de rechercher l’équilibre entre les caractéristiques qualitatives.
4- La comparabilité
Les états financiers doivent être comparables dans l’espace et dans le temps. La comparabilité
dans l’espace signifie que les utilisateurs doivent être en mesure de confronter les états financiers
de l’entreprise à ceux d’entreprises semblables afin d’évaluer de façon relative leurs situations
financières, leurs performances et les variations de leurs situations financières. Le choix des
méthodes comptables étant susceptible d’avoir une incidence sur la mesure des performances et
de la situation financière, il importe que chaque entreprise indique celles qui sont utilisées.
66
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
La comparabilité dans le temps signifie la possibilité de comparer les états financiers successifs
d’une même entreprise. Deux conséquences en découlent :
- que les utilisateurs soient informés des méthodes comptables utilisées dans la préparation des
états financiers ;
- et par ailleurs, cette contrainte d’utiliser des méthodes comparables d’un exercice à l’autre ne
doit pas constituer un obstacle à tout changement de méthodes. En effet, lorsqu’il apparaît qu’une
méthode autre que celle utilisée par l’entreprise aboutirait à une information plus pertinente ou
plus fiable, le changement de méthode est parfaitement justifié. Le changement de méthodes ainsi
que l’effet de ces changements doivent être également portés à la connaissance des utilisateurs.
67
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
1. Philosophie
La norme couvre les différents aspects de la comptabilisation et de l’évaluation des
immobilisations corporelles d’exploitation sur leur durée de vie. Elle impose de traiter les
composantes d’un actif comme des éléments séparés s’ils ont des durées d’utilité différentes. Elle
permet de procéder à la réévaluation des immobilisations comme méthode alternative à
l’évaluation au coût historique.
2. Champ d’application
La norme IAS 16 s’applique à toutes les immobilisations corporelles d’exploitation à l’exception
des éléments suivants :
actifs biologiques en rapport avec l’activité agricole (sujet couvert par la norme IAS 41 «
Agriculture ») ;
droits miniers, prospection et extraction de minerais, de pétrole, de gaz naturel et autres
ressources similaires non renouvelables (objet de la future norme « Industries extractives »).
3. Définitions
Les immobilisations corporelles sont des actifs physiques, qui sont détenus par une entreprise soit
pour être utilisés dans la production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être loués à
des tiers, soit à des fins administratives et dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’un
exercice.
L’amortissement est la répartition systématique du montant amortissable d’un actif sur sa durée
d’utilité.
68
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Le montant amortissable est le coût d’un actif, ou tout autre montant substitué au coût dans les
états financiers, diminué de sa valeur résiduelle.
La durée d’utilité est soit la période pendant laquelle l’entreprise s’attend à utiliser un actif, soit
le nombre d’unités de production ou d’unités similaires que l’entreprise s’attend à obtenir de
l’actif.
Le coût est le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie payé ou la juste valeur de toute
autre contrepartie donnée pour acquérir un actif au moment de son acquisition ou de sa
construction.
La juste valeur est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé entre parties bien
informées, consentantes et agissant dans des conditions de concurrence normale.
La valeur de revente ou valeur résiduelle d’un actif est le montant, net des coûts de sortie
attendus, qu’une entreprise s’attend à obtenir pour un actif à la fin de son utilisation.
Une perte de valeur est l’excédent de la valeur comptable d’un actif sur sa valeur recouvrable.
2. Critères de comptabilisation
La norme IAS 16 précise qu’une immobilisation corporelle doit être comptabilisé en tant qu’actif
si les deux conditions générales de reconnaissance des actifs sont remplies, à savoir :
¾ Il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l’entité ;
¾ Le coût de l’actif, ou sa juste valeur s’il est réévalué, peut être mesuré de façon fiable.
Les biens de faible valeur peuvent être regroupés par nature homogène et ensuite traités de
manière globale.
Une immobilisation corporelle peut comporter plusieurs éléments à durée de vie ou rythme
d’amortissement distincts. Dans ce cas, la norme IAS 16 impose de les comptabiliser de manière
séparée, de manière à pouvoir associer à chacun son plan d’amortissement spécifique et les
dépenses ultérieures correspondantes.
69
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
1. Principe de base
L’évaluation initiale d’une immobilisation corporelle pour son inscription au bilan est le coût
engagé pour mettre en service l’actif, en vue de l’utilisation prévue.
¾ Les tests d’essai, les honoraires des ingénieurs et des architectes, l’aménagement des
postes de travail, les frais de formation directement liés au fonctionnement ;
¾ Les coûts de préparation, montage, installation, assemblage, manutention, premier
transport ;
¾ Les frais du personnel intervenant directement dans la construction, l’acquisition et la
mise en service de l’immobilisation.
70
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Par ailleurs, les produits des activités accessoires provenant d’immobilisations en cours de
construction ou de mise en service tels les ventes d’échantillons ou de déchets de test sont
constatés :
En diminution du coût d’acquisition si ces produits sont liés à des activités permettant à
l’immobilisation d’être opérationnelle sur son emplacement de destination ;
En compte de résultat si ces produits sont d’une nature différente.
Lorsqu’une immobilisation comprend des composants de durée de vie différente, chacun doit être
enregistré de manière séparée, selon le principe de base d’une évaluation au coût composé du
coût d’achat et des frais directs permettant la mise en service.
71
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Le composant « dépenses d’inspection et d’entretien » est amorti sur la période séparant deux
révisions. Lorsque la dépense d’entretien est réalisée, elle vient augmenter le coût de l’actif en
remplacement du composant comptabilisé à l’origine, ce dernier, complètement amorti, étant
sorti de l’actif.
6. Coûts de démantèlement
Des dispositions législatives et réglementaires, ou bien la pratique constante de l’entreprise,
peuvent créer une obligation de réparation des dommages causés à l’environnement, soit dès
l’installation et/ou la mise en service du bien, soit à une date ultérieure.
En présence d’une sortie probable de ressources financières, dont le montant peut être estimé de
façon fiable, il convient d’inclure dans le coût de l’immobilisation corporelle, comme un
composant distinct, les coûts estimés de démantèlement de l’actif ou d’enlèvement du bien et de
remise en état des sites.
Ces dépenses sont évaluées conformément aux dispositions de la norme IAS 37 « Provisions,
actifs éventuels, passifs éventuels ».
7. Dépenses ultérieures
Les dépenses qui interviennent après la mise en service du bien sont immobilisées si elles ont
pour objet d’augmenter les performances de l’actif, par exemple en accroissant sa capacité, en
améliorant la qualité des produits ou en permettant un nouveau procédé de fabrication. À défaut,
elles sont passées en charges de la période où elles sont encourues.
72
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Dans cette méthode, l’immobilisation est évaluée à son coût d’entrée diminué du
cumul des amortissements et des pertes de valeur, c’est-à-dire à sa valeur nette
comptable déterminée sur la base du coût historique.
L’autre méthode admise par la norme IAS 16 est celle où l’immobilisation est
comptabilisée à son montant réévalué, à savoir sa juste valeur à la date de
réévaluation, diminuée du cumul des amortissements ultérieurs et des pertes de
valeur éventuelles.
Elle doit obligatoirement être appliquée (à l’ensemble des actifs et passifs) lors
d’un regroupement d’entreprises relevant de la méthode de l’acquisition.
● Les terrains ;
● Les ensembles immobiliers ;
● Les Machines ;
● Les Navires ;
● Les Avions ;
73
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
En pratique, le regroupement des immobilisations par nature pour constituer les sous-ensembles à
réévaluer peut poser des difficultés. Ce sera le cas lorsque des éléments d’une même catégorie
par nature (par exemple, les équipements) sont fonctionnellement liés à des biens d’une autre
catégorie (par exemple, les installations de ventilation) se trouvant sur le même site. Dans ce cas,
il sera préférable de constituer les sous-ensembles à réévaluer en fonction de leur usage et
finalité, et le cas échéant de les faire coïncider avec des ensembles plus larges comme les unités
génératrices de trésorerie (IAS 36 « Dépréciation d’actifs »).
La juste valeur doit être déterminée conformément à l’une des méthodes prescrites par la norme
IAS 16, retenue en considération de la nature du bien à évaluer et de l’existence ou non d’un
marché pour ce type de bien.
La juste valeur des terrains et constructions est en général leur valeur de marché. Cette valeur est
déterminée sur la base d’une estimation effectuée, en général, par des experts immobiliers.
La juste valeur des installations de production est habituellement leur valeur de marché
déterminée par estimation. Dès lors qu’existe un marché secondaire, les cotations de prix
serviront de référence à la détermination comprise comme une valeur de revente.
En l’absence de valeur de marché (du fait de la nature spécialisée des biens ou de l’inexistence
d’un marché actif), les installations de production sont évaluées à leur coût de remplacement net
d’amortissement.
Cette méthode est couramment pratiquée par les assureurs.
Fréquence de réévaluation
Les réévaluations doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour que la valeur inscrite
dans les comptes ne diffère pas sensiblement de la juste valeur à la date de clôture. La procédure
de réévaluation sera mise en œuvre à des fréquences différentes selon la nature des
immobilisations réévaluées et le comportement du marché de ces biens. Plus le marché du bien
est stable, plus l’intervalle de temps entre deux réévaluations peut être important ; si le marché de
l’actif est très fluctuant, la réévaluation doit être faite au minimum à chaque clôture.
Sur un plan pratique, une catégorie d’actifs peut être réévaluée par « inventaires tournants », à
condition que la réévaluation de l’ensemble de la catégorie soit achevée dans un court délai et
que les réévaluations soient régulièrement mises à jour.
74
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Dans cette approche, la valeur brute de l’immobilisation et le cumul des amortissements déjà
pratiqués sont revalorisés dans les comptes au moyen d’un coefficient de réévaluation. Celui-ci
est déterminé comme le rapport entre la juste valeur et la valeur nette comptable du bien à la date
de réévaluation.
Exemple : Un équipement industriel a été acheté 15 000 000 DHS en 1992.
Il est amortissable linéairement sur 15 ans. À la clôture de l’exercice 2002, sa valeur nette
comptable est de 5 000 000 DHS , après des amortissements cumulés de 10 000 000 DHS . À
cette même date, sa valeur de marché est estimée à 6 800 000 DHS.
Le coefficient de réévaluation est de 6 800 000 / 5 000 000 = 1,36. Il conduit à une valeur brute
réévaluée de 20 400 000 DHS (15 000 000 * 1,36) et un cumul des amortissements réévalué de
13 600 000 DHS (10 000 000 *1,36).
Amortissements Réévaluation
immobilisations amortissements 3 600 000
corporelles cumulés équipement
industriel
Cette méthode est souvent utilisée lorsqu’un actif est réévalué par rapport à un indice appliqué à
son coût de remplacement net d’amortissement.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
L’écart de réévaluation est imputé sur la valeur nette de l’immobilisation après élimination du
cumul des amortissements. À titre d’exemple, cette méthode est utilisée pour des constructions
qui sont réévaluées à leur valeur de marché.
Exemple :
Un bâtiment a été acquis pour 20 000 000 DHS en 1992. Il est amortissable sur une durée de 20
ans. À la clôture de l’exercice 2002, sa valeur nette comptable est de 10 000 000 DHS. Sa valeur
estimée par les experts immobiliers est de
11 000 DHS.
Dans les états financiers, la valeur nette du bâtiment apparaîtra pour sa valeur réévaluée de
11 000 000 DHS. Les amortissements cumulés ont été soldés .
L’immobilisation sera réévaluée comme un ensemble. Ensuite, l’écart de réévaluation sera réparti
sur les différents composants, au prorata de leur valeur brute ou de leur valeur nette. La démarche
est comparable à celle qui est mise en œuvre pour passer ou reprendre une dépréciation
Cependant les composants tels les coûts de démantèlement, d’enlèvement des biens ou de
restauration des sites, dont la valeur aura été déterminée selon les règles de la norme IAS 37 ne
pourront être réévaluées selon les principes de la norme IAS 16, mais respecteront les principes
définis par la norme IAS 37 selon lesquels la provision constituée doit correspondre aux
ressources financières nécessaires pour le paiement de l’obligation ou son transfert à un tiers.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Les éléments sans valeur ou dont la valeur ne peut être déterminée isolément ne sont pas inclus
dans la répartition proportionnelle.
Exemple :
Après cette écriture, la valeur brute des constructions ressortira à 33 000 000 DHS dans les
comptes et celle des aménagements restera à 2 000 000 DHS.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Lorsque la valeur comptable d’un actif augmente par suite d’une réévaluation, l’augmentation
doit être créditée directement en capitaux propres. Toutefois, une réévaluation positive doit être
comptabilisée en produits dans la mesure où elle compense une réévaluation négative du même
actif antérieurement comptabilisée en charges.
Lorsque la valeur comptable d’un actif diminue à la suite d’une réévaluation, cette diminution
doit être comptabilisée en charges. Toutefois, un écart de réévaluation négatif doit être
directement imputé en capitaux propres (compte « écart de réévaluation ») dans la limite du
montant antérieurement comptabilisé en écart de réévaluation pour le même actif.
L’entité qui opte pour la réévaluation de tout ou partie de ses immobilisations corporelles doit en
mentionner l’incidence dans les états financiers et présenter une information détaillée sur l’écart
de réévaluation.
3. Amortissements
Le montant amortissable est le coût d’un actif, ou tout autre montant substitué au coût dans les
états financiers, diminué de sa valeur résiduelle.
Le montant amortissable d’une immobilisation corporelle doit être réparti de façon systématique
sur sa durée d’utilité, selon un plan défini. La dotation aux amortissements, calculée en fonction
de la durée et de la méthode choisies, est comptabilisée en charges de l’exercice.
Le montant amortissable d’un actif est déterminé après déduction de la valeur résiduelle de l’actif
lorsqu’elle est d’un montant significatif et peut être mesurée de façon fiable.
Lorsque l’entreprise opte pour l’évaluation au coût historique et qu’il est probable que la valeur
résiduelle est non négligeable, celle-ci est estimée à la date d’acquisition et n’est pas
ultérieurement réestimée.
Par contre, lorsque l’entreprise opte pour la réévaluation totale ou partielle, une nouvelle
estimation de la valeur résiduelle est faite à chaque date de réévaluation de l’actif concerné.
78
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
La durée d’utilité d’un actif est définie en fonction de l’utilité attendue de cet actif pour
l’entreprise. L’estimation de la durée d’utilité d’une immobilisation corporelle est affaire de
jugement basé sur l’expérience de l’entreprise pour des actifs similaires. Il convient de prendre en
compte les éléments suivants :
Exemple : La politique d’investissement d’une entité dont l’activité est la livraison de colis est
telle que les véhicules de livraison sont acquis et cédés au bout de 5 ans pour 15 % de leur prix
d’achat, alors que leur durée de vie est de 7 ans. Les coûts engagés par l’entité pour céder ces
biens (essentiellement les commissions versées au concessionnaire chargé de placer les
véhicules) représentent 10 % du prix de vente des véhicules.
Un véhicule est acquis 70 000 DHS en début d’exercice 1 et cédé à la fin de l’exercice 5. On
obtient donc une base amortissable de 60 550 DHS, soit
70 000 DHS (valeur brute) – 10 500 DHS (valeur résiduelle) + 1 050 DHS (coûts de sortie).
Le véhicule est amorti sur la durée d’utilisation, donc sur 5 ans. Sur une base linéaire, ceci
conduit à une dotation annuelle aux amortissements de 12 110 DHS, soit 60 550 * 1/5.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Le profil d’amortissement doit refléter le rythme selon lequel les avantages économiques futurs
liés à l’actif sont consommés par l’entreprise.
Les trois modes d’amortissement mentionnés par la norme IAS 16 sont :
● L’amortissement linéaire ;
● L’amortissement dégressif ;
● L’amortissement en fonction des unités d’œuvre, donnant lieu à une charge basée sur
l’utilisation ou la production prévue de l’actif.
Le mode utilisé pour un actif est appliqué de manière constante sur la durée de vie de l’actif, à
moins qu’il n’y ait un changement dans le rythme attendu des avantages économiques de cet
actif.
La durée d’utilité doit être réexaminée au moins à chaque clôture. Il convient de vérifier que les
durées d’utilisation réelles sont conformes aux durées d’utilisation envisagées et retenues dans les
plans d’amortissement.
Il est ainsi conseillé de constituer des séries statistiques sur les fréquences de sortie, le degré
d’usure, le nombre de pannes des matériels et équipements. Ce contrôle de cohérence doit
permettre de fiabiliser les durées d’amortissement pour le futur.
Si le rythme de consommation des avantages économiques futurs est plus rapide que prévu, il
pourra être nécessaire d’appliquer une nouvelle durée aux biens à acquérir et réduire la durée
restant à courir des biens existants.
Il pourra également être nécessaire de changer la méthode d’amortissement : passer de
l’amortissement linéaire à l’amortissement dégressif par exemple.
Une modification de la durée d’utilité ou du mode d’amortissement est un changement
d’estimation comptable dont les conséquences doivent être mesurées dans les résultats de la
période au cours de laquelle la modification intervient.
En cas de cession d’un bien, l’immobilisation est sortie du bilan ainsi que le cumul des
amortissements antérieurs. Une plus-value ou une moins value est constatée le cas échéant, et est
égale à la différence entre, d’une part, le montant net de la vente déduction faite de tous les frais
de cession, et, d’autre part, la valeur nette du bien. Le résultat de cession contribue au résultat des
activités ordinaires.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Les éléments mis hors service et les éléments et les biens qui n’apportent plus d’avantage
économique futur sont sortis du bilan. Les pertes constatées suite à mise au rebut font partie du
résultat des activités ordinaires.
1. Objectifs de l’IAS 36
- Définir les procédures qu'une entreprise doit mettre en oeuvre pour s'assurer que ses actifs sont
comptabilisés pour une valeur qui n'excède pas leur valeur recouvrable
- Définir la méthode de calcul de la valeur recouvrable
2. Champ d'application
IAS 36 s'applique à la comptabilisation de la dépréciation de tous les actifs autres que :
- Les stocks (IAS 2)
- Les actifs résultant de contrats de construction (IAS 11)
- Les actifs d'impôt différé (IAS 12)
- Les actifs résultant d'avantages au personnel (IAS 19)
- Les actifs financiers (inclus dans IAS 32 et 39)
- Les immeubles de placement évalués à la juste valeur (IAS 40)
- Les actifs biologiques (IAS 41)
- Les actifs destinés à être cédés (IFRS 4)
81
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Les éléments entrant dans le champ d'application de la norme sont par exemple :
- Immobilisations corporelles
- Immobilisations incorporelles
- Immeubles de placement évalués au coût
- Goodwill
- Investissements dans les filiales, participations et co-entreprises
3. Fonctionnement
La démarche s’effectue en trois temps : identifier ka perte de valeur, la mesurer et la constater.
Un actif ou une unité génératrice de trésorerie s'est déprécié lorsque sa valeur comptable excède
sa valeur recouvrable. La fréquence des tests de dépréciation est au minimum d'une fois l'an,
même en l'absence d'indice de perte de valeur. En cas de présence de goodwill, les tests doivent
être effectués à n'importe quel moment au cours de l'exercice mais à la même date tous les ans.
Les tests doivent aussi être effectué à chaque fois qu'il a des indicateurs de perte de valeur.
A chaque date d'arrêté, une revue doit être faite pour vérifier s'il existe un quelconque indice
qu'un actif ait pu perdre de la valeur. En conséquence l'entreprise doit identifier les indices
internes et externes qu'elle retient. S'il existe un indice qu'un actif a perdu de la valeur dans ce cas
il est nécessaire de calculer la valeur recouvrable de l'actif.
Un indice montrant qu'un actif a pu perdre de la valeur peut indiquer que la durée d'utilité, le
mode d'amortissement ou la valeur résiduelle de l'actif doivent être revus et ajustés même si
aucune perte de valeur n'est comptabilisée.
Sources internes
Sources externes
· Valeur de marché
· Changements de l'environnement (technologique, du marché, économique, juridique)
· Taux d'intérêt et taux de rendement
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
· Capitalisation boursière...
S’il existe un indice montrant qu’un actif a pu perdre de la valeur, cela peut indiquer que la durée
restant à courir de l’actif, son mode d’amortissement ou sa valeur résiduelle doivent être revus et
ajustés, même si aucune perte de valeur n’est comptabilisée au titre de cet actif.
La valeur recouvrable est ,quant à elle, la valeur la plus élevée entre : la juste valeur nette des
frais de cession, et la valeur d’utilité.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
La perte de valeur est égale à la différence entre la valeur nette comptable et la valeur
recouvrable.
L’un des points marquant de la norme est la création de la notion d’unité génératrice de trésorerie
(UGT dans la suite du texte). Les UGT ne sont à identifier que dans la mesure où la valeur
recouvrable de chaque actif pris isolément n’est pas possible. Toutefois, un actif dont la valeur
recouvrable individuelle peut être mesurée peut être inclus dans une UGT.
D’après la norme « Une unité génératrice de trésorerie est le plus petit groupe identifiable
d’actifs dont l’utilisation continue génère des entrées de trésorerie qui sont largement
indépendantes des entrées de trésorerie générées par d’autres actifs ou groupes d’actifs. »
L'UGT doit être identifiée de façon cohérente et permanente d'un exercice à l'autre. Si un marché
actif existe pour la production résultant d'un actif (ou d’un groupe d'actifs) cet actif (ou ce groupe
d'actifs) est une UGT, même si leur production est utilisée en interne.
L’autre source de travaux importants pour l’application de la norme est le traitement des actifs de
support.
Les actifs autres que le goodwill, qui contribuent aux flux de trésorerie futurs à la fois de l'UGT
examinée et à d'autres UGT sont les actifs de support. Il s’agit des actifs du groupe ou des
divisions tels que l'immeuble du siège social, les équipements informatiques, centres de
recherche... qui ne génèrent pas d'entrées de trésorerie de façon indépendante des autres actifs (ou
groupes d'actifs).
Il faut dans un premier temps identifier tous les actifs de support liés aux UGT. Si l’allocation des
actifs de support à une UGT semble raisonnable alors on compare la valeur recouvrable de l’UGT
à sa valeur nette comptable totale. La perte de valeur éventuelle de l’UGT est affectée en priorité
sur le goodwill, puis au prorata de la valeur comptable des actifs (y compris des actifs de
support).
84
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
85
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
La détermination de la valeur nette comptable d’un actif isolé est le montant pour lequel il est
comptabilisé au bilan après déduction du cumul des amortissements et du cumul des pertes de
valeur relatifs à cet actif.
La valeur comptable d’une UGT est à déterminer de façon cohérente avec la façon dont la valeur
recouvrable de l'UGT est déterminée. Elle comprend tous les actifs contribuant aux entrées de
trésorerie (par exemple goodwill et actifs de support) et exclut les passifs comptabilisés.
86
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
En pratique on pourra tenir compte des actifs exclus de l’UGT (exemple : créance clients), ou des
passifs déjà constatés dans les états financiers (exemple : dettes fournisseurs, engagements de
retraite, provisions). Dans ce cas, on corrige la valeur comptable de l’UGT des éléments suivants:
S'il n'est pas possible de déterminer la valeur recouvrable de l'actif isolé alors il faut déterminer la
valeur recouvrable de l'unité génératrice de trésorerie de l'actif.
La détermination du prix de vente net d’une UGT ou d’un actif ou d’un groupe d’actif se fera par
référence au marché. Si le marché est actif on retiendra le prix de marché diminué des coûts de
sortie. Si il n’existe pas de marché actif, on retiendra la meilleure estimation du prix de vente de
l'actif moins les coûts de sortie. Dans ce cas on pourra appliquer la méthode des comparables
boursiers (exemples : multiples du CA, EBITDA, EBIT).
Les coûts de sortie sont par exemple les honoraires professionnels, les coûts de démantèlement,
les coûts directs nécessaires à la cession de l’actif.
On pourra utiliser les budgets et les prévisions financiers les plus récents, après approbation par
la direction. La durée maximale de projection à retenir est 5 ans. Toutefois, dans certains cas, à
justifier, une durée plus longue pourra être retenue.
L’extrapolation des projections de flux de trésorerie au-delà de la période couverte par les
budgets est réalisée par l’utilisation d'un taux de croissance stable ou décroissant pour les années
futures. Le taux de croissance doit être inférieur au taux de croissance moyen à long terme pour
les produits, secteurs d'activité ou pays dans lesquels l'entreprise opère ou pour le marché pour
lequel l'actif est utilisé.
87
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Il s’agit d’estimer les flux futurs pour l'actif dans son état actuel. Les composantes comprennent
les projections des entrées de trésorerie issues de l'utilisation continue de l’actif, les projections
des sorties de trésorerie nécessairement encourues pour générer les entrées de trésorerie relatives
à l'utilisation continue de l’actif attribuées directement et affectées à l’actif sur une base
raisonnable, cohérente et permanente, et les flux de trésorerie nets qui seront reçus (ou décaissés)
lors de la sortie de l'actif à la fin de sa durée d'utilité. Ils comprennent en outre les frais généraux
futurs attribuables à l'actif (directs et affectés), les effets de l'inflation (si compris dans le taux
d'actualisation) ainsi que les sorties de trésorerie pour préparer l'actif à son usage attendu ou sa
vente.
Les éléments à exclure sont les flux de trésorerie des activités de financement et ceux liés à
l'impôt sur le résultat. De même seront exclus les sorties de trésorerie relatives aux obligations
déjà comptabilisées en passif (exemple : provisions, engagements de retraite), les entrées de
trésorerie générées par d'autres actifs, si ces entrées de trésorerie sont largement indépendantes de
celles générées par l'actif (exemple : actifs financiers / créances clients), les flux de trésorerie liés
à une restructuration future dans laquelle l'entreprise n'est pas encore engagée (exemple :
réduction des charges de personnel) et les dépenses d'investissements futurs qui augmenteront la
capacité de l’actif au-delà de son niveau estimé juste avant l’investissement.
L’estimation des flux de trésorerie doit être réalisé dans leur devise d’origine. On applique un
taux d’actualisation spécifique à cette devise. Ensuite la conversion des flux de trésorerie est faite
au cours de change en vigueur à la date de valorisation.
Il s’agit d’un taux avant impôt qui reflète les appréciations actuelles du marché en fonction de la
valeur temps de l'argent et des risques spécifiques de l'actif. Il s’agit aussi du taux de rendement
que les investisseurs exigeraient s'ils avaient à choisir un investissement devant générer des flux
de trésorerie dont le montant, l'échéance et le profil de risques seraient équivalents à ceux que
l'entreprise s'attend à obtenir de l'actif. Ce taux est indépendant de la structure de financement de
l’entreprise et de la façon dont celle-ci a financé l’achat de l’actif.
Comme point de départ on peut retenir soit le coût moyen pondéré du capital de l’entreprise
(WACC), ou un taux d’emprunt marginal, ou encore d’autres taux d’emprunt. Ce taux doit être
ajusté des risques spécifiques de l’actif (risque pays, risque de change, risque de prix et risque de
flux de trésorerie).
88
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
L’actualisation des flux est réalisée jusqu’à la fin de la durée d’utilité. La durée d’utilité est
estimée en fonction de la durée résiduelle d’amortissement des actifs composant l’UGT.
La comptabilisation d'une perte de valeur pour les actifs isolés n’aura lieu que si, et seulement si,
la valeur recouvrable est inférieur à la valeur comptable. Si la perte de valeur va au-delà de la
valeur comptable, une comptabilisation d'un passif peut être effectués dans de rares cas si
certaines conditions sont remplies.
La perte de valeur est comptabilisée en charges au compte de résultat. Si l’actif ou les actifs
concernés étaient réévalués, on imputera dans un premier temps la perte sur l’écart de
réévaluation existant.
Il sera alors nécessaire d’ajuster le plan d’amortissements pour les exercices futurs.
La perte de valeur d’une UGT sera comptabilisée en priorité au goodwill affecté, s’il y a lieu,
puis aux autres actifs de l’UGT, au prorata de la valeur comptable de chaque actif.
Cette comptabilisation de perte de valeur dans une UGT ne doit pas ramener la valeur comptable
d’un actif la composant en dessous de son prix de vente net, ou de sa valeur d'utilité ni zéro.
L’éventuel montant de la perte de valeur qui autrement aurait été affecté à l’actif, doit être réparti
au prorata entre les autres actifs de l’UGT.
Une perte de valeur doit être reprise, si, et seulement si, il y a eu un changement dans les
estimations utilisées pour déterminer la valeur recouvrable de l'actif depuis la dernière
comptabilisation d'une perte de valeur. Il ne peut y avoir de reprise de perte de valeur pour le
simple fait du passage du temps.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Pour chaque perte (reprise) de valeur significative comptabilisée au cours de l’exercice, pour un
actif isolé, y compris le goodwill, ou une UGT, on doit indiquer:
¾ Evénements et circonstances
¾ Montant comptabilisé/repris
¾ Actif isolé : nature et secteur
¾ UGT : description, montant de la perte de valeur (reprise) par catégorie d'actifs et secteur
¾ Principales catégories d'actifs affectées par les pertes de valeur et celles affectées par la
reprise de perte de valeur,
¾ Principaux événements et circonstances ayant conduit à la comptabilisation de ces pertes
de valeur et reprises de perte de valeur .
Pour un goodwill dont la perte de valeur a été comptabilisée selon la meilleure estimation
possible (*), mais pas à sa valeur réelle, l’entreprise doit expliquer pourquoi la perte de valeur
comptabilisée pour le goodwill est une estimation et n’a pas été finalisée,
La nature et le montant de tout ajustement comptabilisé dans les états financiers ultérieurs,
concernant cette estimation doivent être expliqués.
Lors de la mise en place des normes, la norme IFRS 1 préconise l’application rétrospective de la
norme IAS 36, sans aucune exception, dans les premiers états financiers IFRS (exercice de
conversion et année comparative).
Il faut donc vérifier la compatibilité des méthodes utilisées jusqu’à présent avec les IAS/IFRS. Il
faut (liste non exhaustive) :
• Identifier les indices de pertes de valeur
• Identifier les sources internes et sources externes
• Déterminer les UGT
• Déterminer les modalités de calcul de la valeur recouvrable
• Déterminer les hypothèses utilisées
• Effectuer une estimation des flux de trésorerie futurs, du prix de vente net
• Identifier les actifs à tester à la date de transition (01.01.2004 si la conversion est au
31.12.2005)
• Goodwills
• Immobilisations incorporelles à durée de vie indéfinie
• Immobilisations incorporelles en cours
• Immobilisations corporelles et incorporelles destinées à être cédées
• Autres actifs avec indice de perte de valeur .
Il faudra fournir en annexe le montant des dépréciations d’actifs comptabilisées dans le bilan
d'ouverture (IAS 36) .
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
1. Amortissement
1.1 Définition
IASC
L’IAS 16 définit l’amortissement comme représentant la répartition du montant
amortissable d’une immobilisation sur sa durée d’utilisation prévue ;
CGNC
La définition est similaire à celle de l’IASC.
92
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
IASC
La période d’amortissement peut être exprimée en terme d’années et aussi sur la base de
données physiques (nombre de pièces à produire, de km à parcourir…)
L’IASC n’impose pas de méthode spécifique mais cite néanmoins la méthode linéaire, la
méthode dégressive et la méthode d’amortissement basée sur la production dans laquelle
la charge d’amortissement est calculée par référence à l’utilisation ou la production prévue
de l’actif.
Le montant amortissable doit correspondre à la valeur d’origine diminuée d’une valeur
résiduelle qui peut ne pas être prise en considération si elle n’est pas significative.
L’IASC ne fixe pas de durée précise pour les différentes natures d’immobilisations :
l’estimation de la durée d’utilité d’une immobilisation corporelle est laissée à
l’appréciation des entreprises et doit notamment être basée sur l’expérience de l’entreprise
avec des actifs similaires.
CGNC
D’une manière générale, l’approche est similaire aux autres principes.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
2 .3.1 Classification
IASC
CGNC
Aucun retraitement du crédit-bail n’est effectué.
94
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
2.3.2 Comptabilisation
IASC
Contrat de location-financement
Un contrat de location-financement doit être traduit par la comptabilisation d’un actif et d’un
passif qui seront égaux au début du bail, soit à la valeur vénale du bien loué après déduction
des subventions et des avantages fiscaux, soit, si elle est inférieure, à la valeur actualisée des
paiements minimaux exigibles en vertu du bail.
La valeur actualisée des paiements minimaux se calcule en utilisant le taux d’intérêt
implicite du contrat ou à défaut le taux d’intérêt marginal d’endettement du locataire.
Le bien loué est amorti selon les mêmes modalités que les actifs de même nature
appartenant à l’entreprise. S’il y a certitude que le locataire deviendra propriétaire du
bien à la fin du bail, le bail est amorti sur sa durée d’utilisation, le cas échéant le bien est
amorti sur la durée du bail si celle-ci est inférieure à la durée d’utilisation.
Les loyers sont scindés en amortissements du capital et intérêts : les loyers versés pour la
quote-part correspondant au capital viendront en diminution de la dette comptabilisée au
passif et les intérêts seront enregistrés en compte de résultat parmi les charges financières.
Le contrat de location-simple
Chez le locataire, les loyers sont comptabilisés en charges sur la période de location. Le bailleur
comptabilise le bien loué à l’actif et l’amortit.
CGNC
Le bien utilisé par une entreprise en crédit-bail ne peut pas figurer à l’actif du locataire,
celui-ci n’étant pas propriétaire, tant que l’option d’achat n’a pas été levée.
Lors de la levée de l’option, le bien est porté à l’actif de l’acquéreur pour son prix
d’acquisition égal au prix contractuel de cession et doit être amorti sur la durée prévisible
d’utilisation.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
IASC
CGNC
96
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
IASC
L’immobilisation corporelle doit être réévaluée à sa juste valeur qui correspond à la valeur
de marché. La valeur de marché est déterminée pour les terrains et constructions sur la
base d’estimation faite par des professionnels qualifiés. Pour les autres immobilisations
notamment les installations de production, en l’absence de valeur de marché, on peut
prendre comme critère le coût de remplacement du bien net d’amortissement.
La réévaluation doit s’appliquer à l’ensemble des biens d’une même catégorie. Tous les
biens doivent être en principe réévalués simultanément mais on admet la possibilité de
réévaluer une catégorie d’actifs par des inventaires tournants à condition que cette
réévaluation soit achevée dans un court délai.
La réévaluation doit être pratiquée avec une régularité suffisante : l’IASC considère que
pour des immobilisations non soumises à des fluctuations importantes de valeur, une
périodicité de 3 à 5 ans peut être suffisante.
CGNC
Les modalités de réévaluation ne sont pas précisées. Les textes comptables stipulent
seulement que la réévaluation ne peut concerner que les immobilisations corporelles et
financières.
97
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
3. Dépréciation
IFRS
En IFRS la norme IAS 36 impose une démarche précise de réalisation des tests de
dépréciation : elle indique en effet que chaque entreprise doit examiner, à chaque
clôture annuelle ou intermédiaire, s’il existe un indice de perte de valeur ; si tel est le
cas, un test de dépréciation est effectué selon des modalités précisées par la norme
impliquant notamment la détermination formelle de la valeur recouvrable des actifs
concernés.
CGNC
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
1. Les amortissements
Quand est ce que le retraitement des comptes sociaux est nécessaire ?
Il faut donc retraiter les amortissements effectués par l’entreprise conformément aux normes
IFRS. Il faut (liste non exhaustive) :
100
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
réparations. Cela se traduira par l'analyse des charges d'entretien et de maintenance des exercices
précédents pour mettre en évidence les frais correspondant aux renouvellements de composants
qui devront être activés distinctement au bilan conforme aux normes IFRS.
En plus de ces retraitements, la société doit appliquer, lors de la conversion, l’approche par
composants. Les normes IFRS ne donnent pas de précisions sur la mise en œuvre de cette
approche. Cependant, la démarche générale se décompose en trois étapes essentielles :
Exemple : La société X a acquis une immobilisation au 1er janvier 1994 pour 10 MMAD,
amortie sur 15 ans. Par rapport aux données techniques récentes, la société X conclut que
l’immobilisation est composée de 2 éléments : composant A pour 30% avec une durée d’utilité de
6 ans et composant B pour 70% avec une durée d’utilité de 20 ans. La valeur d’origine se répartit
ainsi sur le composant A pour 3 MMAD et sur le composant B pour 7 MMAD. Le composant A
a été renouvelé le 1er janvier 2000 pour un coût de 4 MMAD. C’est cette valeur qui deviendra la
nouvelle valeur brute de ce composant dans le bilan IFRS.
On aura donc la situation suivante au 1er janvier 2004 :
102
Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
2. Pièces de rechange
Cette approche peut être appliquée aux pièces détachées non spécifiques qui étaient
comptabilisées selon le CGNC comme des charges et les pièces non utilisées en fin d'année qui
figuraient en charges constatées d'avance. En IFRS, ces pièces détachées sont des composants des
immobilisations corporelles et sont amorties de manière linéaire lorsque leurs durées d'utilité
excèdent une année.
Certains achats de pièces de rechange sont comptabilisés dans le compte « 61225- Achats de
fournitures d’ateliers et d’usine » ; l’existant en fin d’exercice est constaté en stock, dans le
compte « 31225- Fournitures d’atelier et d’usine ». D’autres achats de pièces de rechange sont
comptabilisés dans le compte « 61253- Achats de petit outillage et de petit équipement ». Il s’agit
d’achats non stockés. L’existant en fin d’exercice est inscrit en charges constatées d’avance. Les
achats de pièces de rechange destinées à l’entretien des équipements sont comptabilisés dans le
compte « 6133 - Entretien et réparations ».
Les achats de pièces de rechange peuvent aussi être comptabilisés dans le compte
d’immobilisation auquel ils se rattachent.
Les achats de pièces de rechange non stockées sont ceux qui ne transitent pas par le magasin.
L’existant en fin d’exercice est comptabilisé en charges constatées d’avance. Il s’agit
généralement de pièces de rechange non individualisées ou de valeurs peu significatives.
Exemples : Capsules, peinture, pieds de bouteilles, robinets.
En outre, il y a lieu de distinguer les pièces de rechange achetées en vue d’une utilisation
immédiate, et les pièces de rechange achetées pour une utilisation « différée » :
L’utilisation immédiate confère à la pièce le caractère d’achat non stocké ou de frais d’entretien
et de réparation. Si l’achat prolonge de façon certaine la durée de vie du bien, il s’agira d’une
immobilisation. C’est le cas, par exemple, du remplacement immédiat d’un élément défaillant
dans une machine ou un organe industriel complexe.
L’utilisation différée confère à l’achat le caractère d’achat stocké. C’est le cas notamment des
pièces de rechange à usage multiple (pièces non spécifiques ou banalisées). L’utilisation différée
peut aussi concerner des pièces spécifiques destinées exclusivement à l’entretien et la réparation
d’installations bien définies. Dans ce cas, si le coût unitaire est peu significatif, il s’agira a priori
d’achat de fournitures ; sinon, si le coût unitaire est significatif, notamment par rapport à la valeur
comptable de l’immobilisation, dans ce cas il faudra se référer au traitement comptable des frais
d’entretien et de réparation exposé précédemment.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
3 - Crédit-bail
Quand est ce que le retraitement des comptes sociaux est nécessaire ?
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Débit Crédit
Constatation de l’immobilisation et de l’emprunt
Immobilisations A
Dette de financement A
Annulation des redevances
Dette de financement (cumul des remboursements en principal) B
Charges financières (selon tableau d’amortissement de la dette) C
Réserves (intérêts des exercices précédents) D
Redevances (Redevances de la période) E
Réserves (Redevances des exercices précédents) F
Passation de la dotation aux amortissements
Dotation aux amortissements de l’exercice (A/n) G
Réserves (dotations des exercices précédents) H
Amortissements des immobilisations corporelles (cumulés) I
Comptabilisation de l’impôt différé
Impôt différé- actif (impact sur le résultat cumulé) J
IS (C+G-E) *35% K
Réserves (Impôt différé des exercices précédents) L
A = la valeur vénale du bien loué après déduction des subventions et des avantages fiscaux, ou,
si elle lui est inférieure, la valeur actualisée des paiements minimaux exigibles en vertu du
contrat de bail.
Avec : n = nombre d’années d’utilisation du bien, B+C+D = E+F, G+H= I,
J = K+L.
Dans les comptes du bailleur, le retraitement des comptes s’effectue comme suit :
Comptabilisation en résultat, conformément aux règles habituelles de comptabilisation des
produits, de la différence entre le produit de la vente et le coût de revient de l’actif et
comptabilisation à l’actif du bilan de la créance correspondant à la cession ;
Annulation du compte d’immobilisation à l’actif du bilan ;
Annulation des redevances enregistrées en produits d’exploitation dans les comptes individuels,
et comptabilisation des produits financiers et des remboursements progressifs de la créance et
constatation des impôts différés liés au retraitement des contrats.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Débit Crédit
Constatation de la créance
Créances financières A
Immobilisations B
Produits d’exploitation (différence entre le produit de la vente C
et le coût de revient de l’actif )
Annulation des redevances facturées
Redevances (Redevances de la période) D
Réserves (Redevances des exercices précédents) E
Créances financières (cumul des encaissements en principal F
selon tableau d’amortissement de la créance)
Produits financiers (intérêts de la période selon tableau G
d’amortissement de la créance)
Réserves (intérêts des exercices précédents) H
Annulation de la dotation aux amortissements
Amortissements des immobilisations corporelles (cumulés) I
Dotation aux amortissements de l’exercice J
Réserves (dotations des exercices précédents) K
Comptabilisation de l’impôt différé
IS (J+G-D) *35% L
Réserves (Impôt différé des exercices précédents) M
Impôt différé- passif (impact sur le résultat cumulé) N
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Dans le cadre de ce dernier paragraphe, et pour des besoins de simplification, nous allons illustrer
par un cas pratique le processus de conversion des comptes marocains aux comptes IFRS.
Les différents retraitements ne pouvant être exhaustivement présentés, nous allons citer dans ce
qui suit les retraitements liés aux immobilisations financés par crédit bail à titre d’illustration.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Après la mise en forme des états de synthèse marocains sous format IFRS intervient alors l’étape
de préparation des retraitements. Dans le cadre de ce paragraphe, nous allons limiter notre étude
aux retraitements liés aux immobilisations corporelles financés par crédit bail .
Le 1er janvier N-1, l’entreprise a conclu une convention de location-financement, portant sur un
véhicule administratif, dont les caractéristiques sont les suivantes :
Le montant financé est de 160 000 MAD ;
Le taux d’intérêt est de 10% ;
La durée de remboursement du prêt est de 10 ans. La durée d’amortissement du bien qui
correspond à la durée d’utilisation est de 10 ans et
La valeur de reprise à la fin du contrat est de 5.000 MAD (soit une valeur actuelle de 1 928 MAD
(5 000 * 1,1-10).
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Pour simplifier, la valeur brute du bien correspondant au bien loué doit être comptabilisée en
immobilisations corporelles pour sa valeur brute au début de la location, soit pour 160 000 MAD.
De plus, on va assimiler le montant de la redevance à celui de l’annuité.
31/12/N-1 31/12/N
Partie des loyers échus correspondant au principal (A) 9 918 10 910
Amortissement de l'immobilisation (B) 16 000 16 000
Situation nette (effet sur le résultat de l’exercice) (A)-(B) -6 082 -5 090
Au 31 décembre N, le capital restant dû s’élève, d’après le tableau d’amortissement
susmentionné, à 139 172 MAD (160 000 - 9 918 - 10 910).
Reprise des retraitements cumulés de l’exercice N-1 :
Débit Crédit
Constatation de l’immobilisation
Immobilisations corporelles 160 000
Dette d’emprunts 160 000
Constatation de l’amortissement
Réserves (160 000/10) 16 000
Amortissements des immobilisations corporelles 16 000
Annulation de la redevance
Dette d’emprunts 9 918
Réserves 9 918
1
L’annuité a été calculée comme suit : a = (160 000 – 1 928) x 10% / 1-(1,1)-10
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
L’impact de ces retraitements sur les postes de résultat au 31 décembre N est détaillé comme suit:
Débit Crédit
Redevances de crédit-bail - 25 725
Dotation aux amortissements + 16 000
Charges financières + 14 815
Impôt sur les sociétés - 1 782
Résultat net - 3 308
Total 0 Total 0
L’impact sur les postes de bilan au 31 décembre N, après retraitements est détaillé comme suit :
Actif Passif
Immobilisations corporelles +160 000 Réserves - 3 953
Amortissements -32 000 Résultat - 3 308
Impôt différé-actif +3 911 Emprunts +139 172
Total 131 911 Total 131 911
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Conclusion
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
corporelles est essentiel pour les sociétés , les approches de sa réalisation, bien que
disparates , se basent toutes fondamentalement sur la validation de l’existence et la
bonne valorisation de ces immobilisations lors de leur comptabilisation.
Le Maroc ne peut s’exclure de l’objectif que se sont donné les différents acteurs de
la chaîne de communication financière, de développer au plan mondial des
principes et des normes comptables universels. Une économie ouverte sur
l’international devra forcément parler le langage en vigueur au plan international.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Dans son rapport sur le respect des normes et codes au Maroc , la Banque Mondiale
recommande l’application des IFRS par les grandes entreprises marocaines à
l’horizon 2007.
Il devient alors impératif de maîtriser l’application des normes IFRS qui deviennent
un must et un avantage compétitif.
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
Bibliographie
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
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Audit des immobilisations corporelles et retraitements des comptes consolidés selon les normes IFRS
¾ www.comptalia.com
¾ www.deloitte.fr
¾ www.iasplus.com
¾ www.efrag.org
¾ www.france.ey.com
¾ www.focusIFRS.com
¾ www.europa.eu.int
¾ www.iasc.org.uk
¾ www.infocert.org
¾ www.expert-comptable.fr
¾ www.apdc-france.com
¾ www.salustro-reydel.fr
¾ http://solutions.journaldunet.com
¾ www.mazars.com
¾ www.kpmgconsulting.fr
¾ www.lentreprise.com
¾ www.lexpansion.com
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