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Le coût du capital

LE TAUX DE RENTABILITÉ EXIGÉ PAR LES ACTIONNAIRES

ETUDIANTS : CHETOUI Otmane & EL MASMOUDI Jalal


PROFESSEUR ENCADRANT : Mr. KHATTAB Ahmed
Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

PLAN

PARTIE 1 : Généralité, définitions.

PARTIE 2 : L’importance de calcul de coût du capital (objectif de recherche).

PARTIE 3 : Structure de financement de l’entreprise.

PARTIE 4 : Le coût du capital.

PARTIE 5 : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires (concept et


méthodes de calcules).

PARTIE 6 : Etude de cas : application des méthodes.

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Introduction
L’entreprise en tant qu’un agent économique qui cherche à la création de la
richesse, à la poursuite de leurs objectifs de croissance et de compétitivité,
ainsi, pour répondre au développement technologique, pour le renforcement
des mécanismes concurrentiels et pour s’adapter à l’organisation économique
et sociale actuelle. Elle a besoin de réaliser une multitude d’investissements qui
nécessitent des moyens de financement importants. Dans le cas d’insuffisance
de l’autofinancement, elle va s’adresser à ses créancières et à des prêteurs pour
demander de l’argent. Mais ces apporteurs de fonds vont demander des intérêts
sur leurs participations et leurs dettes. L’entreprise pour choisir parmi ces
modes de financement, celui le plus compétitif, le plus attractif et surtout le
plus adapté à sa situation. Elle va faire le recours à un élément très important
qui est le coût du capital.

Le coût du capital est un concept qui peut être mis en œuvre dans des
contextes et des environnements très différents. Il permet de sélectionner les
projets d’investissement, et d’évaluer les actifs des entreprises pour des objectifs
déterminés. Il est aussi utilisé par les contrôleurs de gestion pour mesurer la
performance et nécessaire pour avoir une idée sur la rentabilité d’une
entreprise.

En l’absence du coût de capital, on ne peut pas décider du lancement d’un


projet d’investissement ou appréhender la valeur d’une entreprise. La plus parts
des décisions financières relevant des choix d’investissements ou de
financement supposent ainsi la détermination préalable du coût de capital.

En entende par capital, les différentes sources externes de financement de


l’entreprise, qu’ils s’agissent des capitaux propres ou des dettes financières. Ces
deux sources de financements qui sont de natures très différents ont comme
point commun d’avoir un taux de rentabilité minimum qui satisfait l’exigence
de rentabilité des actionnaires pour les capitaux propres et des créancières pour
les dettes financières. Le coût de ces différentes sources de financement est
appelé Coût Moyen Pondéré du Capital CMPC. Le coût du capital donc ne se
réfère pas au seul capital social.

Dans ce rapport, on sera amené à étudier le coût du capital et l’importance du


calcul de chaque un de ses composants en se concentrant sur le taux de
rentabilité exigé par les actionnaires et ceci par la référence à des modèles
économiques et financières tout en présentant l’apport de chaque modèle et de
ses limites.

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

PARTIE 1 : GENERALITE, DEFINITIONS

Généralité sur le coût du capital

Le coût du capital est un concept majeur dans la finance d’entreprise, en


l’absence de coût du capital, on ne peut pas décider du le lancement d’un projet
d’investissement ou appréhender la valeur d’une entreprise. Aussi le coût du
capital c’est un concept qui peut être mis en œuvre dans des contextes et des
environnements très différents, c’est tout simplement le coût de l’argent
nécessaire au financement d’une entreprise, est indicateur économique qui
permet d’évaluer le taux de rentabilité annuelle que les associés d’une
entreprise sont en mesure d’attendre pour ses investissements effectués. Donc
c’est le taux de rentabilité minimum que doivent dégager les investisseurs pour
satisfaire leur exigence de rentabilité, que ce soit les actionnaires pour les
capitaux propres ou les créanciers pour les dettes.

Le coût du capital est ainsi le taux d’actualisation qui reflète le risque attaché
aux Cash-flows prévisionnels générés par une entreprise, c’est un coût
d’opportunité qui évalue pour les investisseurs l’intérêt qu’ils sont à investir
dans une entreprise plutôt qu’une outre. C’est grâce au coût du capital que sont
actualisés les flux de trésoreries futures d’un projet ou d’une entreprise et qu’il
devient possible de mesurer la valeur créée.

La création de la valeur en finance suppose en effet de générer une rentabilité


économique après impôts supérieure au coût du capital. Le coût de différentes
sources de financement d’une entreprise est appelé Coût Moyen Pondéré du
capital CMPC.

Le coût du capital déponde du risque de l’actif économique et il préexiste à la


structure financière. En effet, c’est en fonction du risque de cet actif
économique et de la structure financière que les créancières et les actionnaires
vont déterminer le taux de rentabilité qu’ils exigent sur les dettes et les capitaux
propres de l’entreprise. Ce n’est que pour des raisons de simplification de calcul
que le coût du capital est souvent calculé comme la moyenne pondérée du coût
des capitaux propres et du coût de l’endettement.

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

PARTIE 2 : L’IMPORTANCE DE CALCUL DE COÛT DU CAPITAL

La définition de coût du capital à une importance considérable dans l’aspect


décisionnel de l’entreprise et également pour ses différents associés
(investisseurs).

Pour l’entreprise  :

Le coût du capital est un indicateur décisionnel qui sert à choisir un


investissement pour l’entreprise, c’est-à-dire un élément d’arbitrage qui peut
bien aider l’entreprise de choisir entre un investissement A et un autre B dont
le coût de financement le moins chère, ou la source 1 de financement la moins
chère (c’est un outil de référence2).

De même, et lors d’étude de la rentabilité d’un projet d’investissement, le coût


du capital et retenue par le financier comme un taux d’actualisation des flux de
trésorerie, afin de déterminer la valeur nette actuelle de ce projet, à ce titre, le
coût du capital est considéré également comme un critère de rejet 3 d’un
investissement, c’est-à-dire pour un projet soit rentable il faut que le coût du
capital (taux d’actualisation) doive être inférieur au taux interne de rentabilité
(le TIR).

D’un autre côté, la décision d’investissement est l’une des décisions des
principales décisions financières de l’entreprise, et puisque le coût du capital
fait partie de cette décision, alors il est retenu comme un indicateur qui mesure
la performance financière de l’entreprise (en termes d’efficience financier).

Pour les associés  :

Le coût du capital est utilisé ainsi par les services comptables 4 (experts
comptables, les commissaires au compte, les banques, les investisseurs), que ce
soit pour établir les comptes consolidés ou pour définir les justes valeurs des
actifs, ces valeurs sert pour les opérations fusion-acquisition et également pour
les actionnaires ayant un désir d’investir dans les capitaux propres de

1
Voir la structure de financement de l’entreprise page …
2
Jean-Bernard EPONOU : Structure du capital et calcul du coût moyen pondéré du capital
3
Cours GFA 2015-2016, FADOUA LAGHZAOUI S5 éco page 20
4
Revue-banque.fr

4
Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

l’entreprise, le coût du capital dans ce cas est un coût d’opportunité 5pour ces
investisseurs.

Exemple :

Les investisseurs utilisent le CMPC (coût moyen pondéré du capital) pour les
aider à décider si une entreprise représente une bonne opportunité
d'investissement. Si par exemple une entreprise a un rendement de 20% et a un
CMPC de 11%, l'entreprise crée 9% de plus de valeur pour les investisseurs.

5
Jean-Bernard EPONOU : Structure du capital et calcul du coût moyen pondéré du capital

5
Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

PARTIE 3 : STRUCTURE DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE

L’entreprise dispose deux modes de financement, c’est le financement interne


et le financement externe :

FINANCEMENT INTERNE  : Les sources de financement internes de


l’entreprise se compose de l’autofinancement et par le financement grâce à des
cessions d’actif. 6

L’auto financement :

L’autofinancement est : « le surplus monétaire dégagé par l’activité pendant un


exercice et mis à la disposition de l’entreprise pour financer sa croissance. » 7.

Il est évalué par l’autofinancement déterminé à partir du solde intermédiaire de


gestion CAF (Capacité d’Auto Financement) qui constitue la différence entre les
charges « décaissables » et les produits « encaissables »,

Les cessions d’actif :

Les entreprises obtiennent également des ressources internes à travers les


cessions d’actifs. En réalité, c’est une source de financement occasionnelle qui
n’est disponible que quand l’entreprise renouvelle ses immobilisations et
revend par la même occasion ses immobilisations anciennes devenues obsolètes
(dépassé ou totalement amorti).

La cession d’actif est incorporée dans le calcul de la capacité d’autofinancement


(CAF) lorsque la méthode de calcul utilisée est la méthode additive. En
revanche le calcul par la méthode soustractive n’en tient pas compte, raison
pour laquelle, il est important de la distinguer de l’autofinancement.

FINANCEMENT EXTERNE  : Le financement externes inclus notre pivot de


recherche, lequel est le coût du capital, celui-ci regroupe le coût de financement
par appel aux actionnaires (on parle du taux de rentabilité exigé par les
actionnaires ou coût des capitaux propres), et le financement par emprunt
auprès des établissements de crédits, l’addition de ces deux dernières modalités
de financement de l’entreprise forment ce qu’on appelle le coût du capital.

6
Jean-Bernard EPONOU : Structure du capital et calcul du coût moyen pondéré du capital
7
A.M. KEISER, Gestion financière, édition ESKA,1996, P383

6
Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

L’augmentation de capital : Il y a trois typologies d’opération d’augmentation


du capital, que ce soit l’augmentation par apport en numéraires, en nature et
par incorporation des réserves :

L’augmentation de capital par apport en numéraire : 8

Une augmentation de capital en numéraire consiste, pour une société, à


accroître le capital social en émettant de nouvelles actions et en les vendant à
des actionnaires nouveaux ou existants. Une telle opération permet de lever de
nouveaux fonds

L’augmentation de capital par apport en nature :

Une augmentation de capital en numéraire consiste à accroitre le capital social


en émettant de nouvelles actions par la convention de la valeur des apports en
nature, il s’agit des immobilisations corporels ou incorporels nécessaires dans le
déroulement de l’exploitation de l’entreprises (usines, bureaux, terrains,
construction etc…)

L’augmentation de capital par incorporation des réserves (sans apports) 9 :

L’incorporation des réserves est l’opération qui consiste à transformer les


réserves de la société en capital social. Cette opération a pour effet
l’augmentation du nombre ou de la valeur nominale des titres, mais elle ne
modifie pas la valeur intrinsèque de la société. 

L’endettement à long et moyen et à court termes : 10

L’endettement à long et moyen termes  :

Les emprunts à long et moyen terme (LMT) sont les principales sources de
financement externe des entreprises. Ce sont des contrats par lesquels,
l’emprunteur s’engage à payer un intérêt et à rembourser le capital, il y a
plusieurs typologies des emprunts à LMT, lesquels :

Les emprunts indivis, les emprunts obligataires, Le crédit – bail

L’endettement à court termes :

Les moyens de financement à court terme ont pour objet de financer la partie
des besoins de financement d’exploitation qui n’est pas couverte par le fonds de
roulement, il y deux types des crédits à CT, lesquels :
8
http://financedemarche.fr/
9
https://www.l-expert-comptable.com/
10
Jean-Bernard EPONOU : Structure du capital et calcul du coût moyen pondéré du capital

7
Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Les crédits de mobilisation des créances, Les crédits de trésorerie

Indication

Pour notre rapport, on s’intéresse juste à des sources de financement externes


de l’entreprise, plus précisément, le coût des capitaux propres (taux de
rentabilité exigé par les actionnaires), qui font partie de la modalité de
financement par les apports en nature et en numéraires, et après ça on va
toucher le coût de capital dans sa globalité.

8
Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

PARTIE 4 : LE COUT DU CAPITAL

L’évaluation de coût du capital 

Le coût du capital est la rémunération attendue par les apporteurs de capitaux


d’une entreprise, principalement actionnaires (apporteurs de fonds propres) et
créanciers (dettes bancaires et obligataires). Ce coût ce calcul de différentes
manières, mais le plus répondue est le CMPC (Coût Moyen Pondéré du Capital)
qui appelé aussi WACC (Weighted Average Cost of Capital), qui égale au coût
moyen pondéré des différentes sources de financement de l’entreprise.

CP
CMPC=( K CP ׿ )+ ( K D × D ¿)× (1-taux IS)
¿ CP+ D ¿ CP+ D

Avec :

K CP: le coût des capitaux propres (le taux de rentabilité exigé par les
actionnaires).

K D ¿: le coût des dettes.


¿

CP : la valeur des capitaux propres.

D : la valeur des dettes.

Le CMPC est un indicateur qui mesure le taux de rendement exigé par les
actionnaires et les obligataires de l’entreprise. Exprimé en pourcentage, le
CMPC indique le coût moyen pondéré par rapport au poids de la dette et par
rapport aux exigences des actionnaires ayant mis leurs fonds à la disposition de
l’entreprise. Il donne le coût avec lequel l’entreprise emprunte de l’argent. Il est
utilisé par l’entreprise pour évaluer la rentabilité d’un nouveau projet en
actualisant avec le CMPC ses flux futurs de trésorerie.

Pour l’entreprise, le coût du capital c’est un moyen d’aide au choix de


financement, pour les associés il apporte une information sur l’opportunité
d’investir dans une entreprise et pour les créanciers, il mesure le risque qu’ils
prennent en donnant des crédits à une entreprise.

Le coût des fonds propres ou « Cost of Equity » représente la rémunération


supplémentaire que les actionnaires attendent de leurs titres par rapport à
l’actif sans risque. Ce rendement dépend de la prime du risque des actions en
générale et du bêta du titre qui mesure la sensibilité du risque par rapport à
l’ensemble du marché.
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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Le coût de la dette est généralement fonction des caractéristiques propres à son


endettement (pourcentage du taux fixe ou variable, maturité de la dette,
secteur d’activité, etc.), qui calculé après impôts qui peuvent être fait en
emprunt bancaire ou obligataire et en crédit-bail. Alors le coût des dettes
dépende de moyen du crédit utilisé.

Au final, le coût du capital reflète le risque associé à une entreprise, plus il est
élevé, plus cela signifie que le placement dans l’entreprise considérée est risqué.
En théorie, un placement risqué doit mieux rémunérer son détenteur, mais
c’est la théorie. La pratique montre que ce n’est jamais une garantie. Dans la
partie suivante en sera amené à élargir notre recherche concernant ce taux de
rentabilité des actionnaires.

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

PARTIE 5 : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires


Calcul du coût des capitaux propres :

Le faible montant des dividendes versés par l’entreprise pourrait laisser


supposer que les capitaux propres représentent une ressource financière peu
onéreux. Les dividendes sont insuffisants pour mesurer le coût des capitaux
propres, mais représentent seulement une partie explicite. En fait les
actionnaires attendent un gain suffisant sur leurs argents octroyés, c’est-à-dire,
des dividendes majorés d’un plus-value. Le coût des capitaux propres est donc
assimilé au rendement minimum que doit offrir l’entreprise afin de satisfaire les
actionnaires.

Calcul de coût des capitaux propres par MEDAF  :

Le Modèle d’Evaluation des Actifs Financières (MEDAF), c’est un modèle de


calcul destiné à rendre compte du taux de rendement des actions dans des
périodes de marché en équilibre. On estime la valeur attendue d’une action
donnée en fonction du risque systémique déterminé. Il s’agit de prévoir
combien rapportera un actif sur la durée en fonction de l’offre et de la demande
attendues dans le cadre d’un marché en équilibre.

Le modèle a été créé aux Etats-Unis dans les années 1960 par William Sharpe et
Harry Markowitz. Il se base sur la mesure du risque systématique, de la
rentabilité attendue sur le marché des actions et sur le taux d’intérêt.

Ce modèle permet de mesurer l’incidence du risque financier sur le risque


systématique de l’entreprise, il permet de déterminer le taux de rentabilité
exigé par les actionnaires, est égale au taux de l’argent sans risque majoré d’une
prime de risque qui dépende du risque de marché.

Il permet d’estimer la rentabilité exigée par les actionnaires selon la formule


suivante :

K CP =R0 + ( E (Rm )−R0 ) × βi

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Avec :

K CP: Le coût des capitaux propres.

R0 : Le taux d’intérêt sans risque, qui se réfère habituellement au rendement des


obligations d’Etat ou aux Bons du Trésor du pays auquel appartient la société,
c’est-à-dire un taux d’intérêt d’un placement sûr.

E( R ¿¿ m) ¿: l’espérance de taux de rentabilité du marché des actions qui est,


plus souvent, déduite de la rentabilité passée c’est-à-dire la rentabilité espérée
sur le marché.

E( R ¿¿ m) ¿- R0 : la prime du risque du marché requise pour investir dans des


actifs risqués (exemple : les actions), elle représente l’évaluation par le marché
de l’évolution du prix des actifs financières risqués par rapport aux capitaux
sans risque.

βi  : Une mesure du risque spécifique associé à la société (coefficient de


sensibilité au risque), qui traduit comment évolue la rentabilité d’une action en
fonction de la rentabilité du marché, c’est-à-dire, la sensibilité de l’action par
rapport au marché.

Mathématiquement, le coefficient βi est déterminer par la régression linéaire


des rendements passés d’une action donnée, avec les rendements passés du
portefeuille du marché. Il correspond à :

Cov(R a , Rm )
β=
Var ( R m)

Avec :

Cov ( R a , Rm ) : la covariance entre le taux de rentabilité de l’action et le taux de


rentabilité du marché.

Var (Rm ): la variance du taux de rentabilité du marché.

 Avec un β supérieur à 1, signifier que l’entreprise est considéré comme


devant avoir un risque et un rendement plus élevés que le marché en
générale.
 Avec un β inférieur à 1, signifier que la société a un risque et un
rendement plus faibles que le marché.
 Avec un β égale à 1, signifier que l’action de l’entreprise varie comme le
marché.

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Avantages de MEDAF :
 La facilité d’utilisation qui permet d’obtenir une gamme des résultats
possibles afin d’assurer la confiance autour des taux de rendements
requis.
 Elle permet d’évaluer la performance de portefeuilles financiers.
 Elle permet de déterminer le taux d’actualisation pertinent pour les
modèles d’actualisation des Cash-Flows.
 Elle permet d’établir une relation linéaire entre le rendement requis sur
un investissement et le risque.

Inconvénients de MEDAF :
 Repose sur une hypothèse que les investisseurs peuvent emprunter et
prêter à un taux sans risque. Ce qui est inaccessible dans la réalité.
 Le taux de rentabilité exiger par les actionnaires dépende d’un seul taux
de marché, par contre il peut dépendre de plusieurs taux variables.

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Conclusion :
Pour conclure, on peut dire que, en l’absence de coût du capital, on ne peut pas
décider du lancement d’un projet d’investissement, d’appréhender la valeur
d’une entreprise ou de choisir le moyen de financement le plus adapté à cette
entreprise. Donc le calcul de se coût est une étape très importante en finance.

Ainsi l’évaluation de se coût nécessite une compréhension et une concentration


sur les éléments et les variables qui peuvent influencés son détermination.
Donc, le coût du capital reflète le risque associé à l’entreprise, plus il est élevé,
plus le placement dans l’entreprise est risqué.

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

PARTIE 6 : Etude de cas ; application des méthodes

Application de la méthode MEDAF (Modèle d’Equilibre des Actifs


Financiers)

Objectif de l’étude de cas  :

Le calcul de coût des capitaux propres (taux de rentabilité exigé par les
actionnaires « r » selon la méthode MEDAF

Processus de l’étude de cas  :

1- Calcule du coefficient β
2- Application de la formule

Les caractéristiques du MEDAF stipule que le coût des capitaux propres


s’exprime sous la forme :

Taux de rentabilité exigé = taux de rentabilité sans risque


+prime de risque

r= R0 + β x [ E( Rm ) - R0]

r : le coût des capitaux propres.


R0  : taux de rendement actuariel des obligations assimilables du trésor (OAT)
(sans risque).

E ( Rm )  : espérance de taux de rentabilité moyen du marché des actions (le


plus souvent, déduite de la rentabilité passé).

E ( Rm ) - R0 :
prime de risque qui représente l’évaluation par le marché de
l’évolution du prix des actifs financiers risqué par rapport aux capitaux sans
risque.

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

β : le coefficient béta pondère cette prime de risque, il traduit comment évolue
la rentabilité d’une action en fonction de la rentabilité du marché

Énoncé / corrigé / analyse


Au cours des cinq dernières années, la rentabilité de l’action de l’entreprise
« JEEP » et la rentabilité moyenne du marché des actions ont été les suivantes :

Années 1 2 3 4 5

Rentabilité du marché des actions = Rm 10.50 % 13.15% -1.05% 13.15% 14.25%

Rentabilité d’une action de l’entreprise= 14.55% 18.80% 62.15% 17.25% 16.55%


Ra

 R0 :Taux de rendement actuariel des OAT : 7.5%

T.A.F : calculer le coût des capitaux propres selon la méthode MEDAF

1- Calcul du coefficient β :

On peut calculer β par l’utilisation de la formule suivante

cov ( R a , R m ) ∑ ( Ra−R a ) ( Rm−R m )


β = Var ( R m ) = ∑ ( R m−Rm )
2

 cov ( Ra , Rm ): covariance entre le taux de rentabilité de l’action et


le taux de rentabilité du marché
2
 Var ( Rm ) :∑ ( Rm −Rm )  : variance du taux de rentabilité du marché
A partir des données chiffrées précédentes, le coefficient beta de
l’entreprise (JEEP) peut se calculer comme suite :

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Année Rentabilité Rentabilité A= B=


du marché Entreprise
2
AXB=
Rm Ra ( Rm −Rm ) ( Rm −Rm ) ( R a−Ra )

1 10.50 % 14.55% 0.0050 0.0000 0.0155 0.0001

2 13.15% 18.80% 0.0315 0.0010 0.0580 0.0018

3 -1.05% 62.15% -0.1105 0.0122 -0.1515 0.0167

4 13.15% 17.25% 0.0315 0.0010 -0.0425 0..0013

5 14.25% 16.55% 0.0425 0.0018 0.0355 0.0015

Moyenne Rm = 10.00% Ra =
13.00%

D’où  :
cov ( R a , R m ) ∑ ( Ra−R a ) ( Rm−R m ) 0.0215
β  = Var ( R m ) = ∑ ( R m−Rm )
2 = 0.0160 = 1.34

2- Application de la formule :
Selon la méthode de MEDAF, le coût des capitaux propres est le suivant :

r= R0 + β x [ E( Rm ) - R0 ]
Avec  R0 =7.5 % et β = 1.34

Il reste E ( Rm )  : espérance de taux de rentabilité du marché des actions


Déduit de la rentabilité moyenne des cinq dernières années

10.50 %+13.15 %−1.05 %+13.15 % +14.25 %


E ( Rm )  = 5( ANS) = 0.10 (10%)

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

r= R0 + β x [ E( Rm ) - R0] = 0.75 % + 1.34 x [ 10% - 7.5 % ]


r = 10.85% : c’est le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Analyse des résultats


La prime de risque  : C’est une prime qu’elle va récompenser le risque de
l’actionnaire

E ( Rm ) - R0 = 10% - 7.5 % = 2.5 %

Le rôle de la coefficient β : puisque on a un produit entre la prime de risque


et le coefficient β, l’effet de ce coefficient est d’augmenter ou de diminuer la
prime de risque ; parce que ce coefficient traduit comment évolue la rentabilité
d’une action en fonction de la rentabilité du marché

Un coefficient égal à 2 signifie que lorsque le marché des actions


progresse de 1%, L’action considérée augmente du double

La prime de risque après la prise en considération de la sensibilité de la


rentabilité d’une action par rapport à la rentabilité du marché :

β x [ E( Rm ) - R0 ] = 1.34 x 2.5 % = 3.35% ( une augmentation de prime de risque )

Taux de rentabilité exigé = taux de rentabilité sans risque


+prime de risque

= 7.5 % + 3.35 %

= 10.85 %
C’est le coût des capitaux propre ou le taux de rentabilité exigé par les
actionnaires

Bibliographie étude de cas

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

 Jean Claude (application et cas gestion financière, la politique financière)


manuel d’exercices corrigé
 M. Dufaud Franck, DECF – Gestion financière – Epreuve 4 compléments
de mathématiques

Références :

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Le coût du capital  : Le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

1. Mondher Cherif : « le capital-risque » seconde édition. France.


2. Rapport de groupe du travail : « coût du capital », Olivier GARNIER,
Ronan MAHIEU, Jean-Pierre VILLETELLE.
3. Jean-Baptiste TOURNIER, Jean-Claude TOURNIER « évaluation
d’entreprise ».
4. FRANCK BANCEL « le coût du capital théories, mesures et pratiques ».
5. Cour Mr DAAMOUCH MOHAMED « évaluation des projets
d’investissements ».
6. Jean Claude « application et cas gestion financière, la politique
financière » manuel d’exercices corrigés.
7. DCG épreuve 6 « Finance d’entreprise » 3 éme édition, Jean-Luc Bazet et
Pascal Foucher.
8. Site Wikipédia.
9. www. Wiki-coompta.com
10.Jean-Bernard EPONOU : Structure du capital et calcul du coût moyen
pondéré du capital.

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