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Ecole des Hautes Etudes Commerciales

Mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de master en


Sciences commerciales

Option : Finance et comptabilité

Thème :

Impact de l’évaluation des risques sur la


démarche d’un audit légal
Cas : Ernst &Young Algérie

Elaboré par : Encadré par :


BOULMERKA Lydia Mme LABSAIRA Meriem
Maitre de conférences (A)

4éme promotion
Juin 2017
Ecole des Hautes Etudes Commerciales

Mémoire de fin de cycle pour l’obtention du diplôme de master en


Sciences commerciales

Option : Finance et comptabilité

Thème :

Impact de l’évaluation des risques sur la


démarche d’un audit légal
Cas : Ernst &Young Algérie

Elaboré par : Encadré par :


BOULMERKA Lydia Mme LABSAIRA Meriem
Maitre de conférences (A)

4éme promotion
Juin 2017
Résumé

Le contrôle légal des comptes qui vise la certification des états financiers d’une entreprise
en attestant du bien fondé et de la conformité de la tenue de sa comptabilité, selon le référentiel
comptable applicable, impose une forte compréhension de la société auditée et de son système
de gestion, à ce titre les auditeurs évaluent les risques d’audit et d’anomalies significatives
pesant sur les comptes pris dans leur ensemble et sur les assertions, en ayant recours à la prise
de connaissance de l’environnement externe et interne de l’entreprise soit, ces systèmes de
gestion, de contrôle interne et d’information, afin de mettre en place une démarche d’audit final
appropriée.

L’objet de notre mémoire de master est d’étudier l’impact de cette évaluation des risques
sous les différents aspects qui constituent le plan d’audit au sein du cabinet Ernst & Young
Algeria en procédant à une analyse comparative des données de deux entités distinctes, et de
faire ressortir les manques quant aux procédés utilisés par les auditeurs, auxquels on essayera
de pallier avec des recommandations.

Mots clés : Audit légal, Risques d’audit, démarche d’audit, évaluation des risques.
‫الملخص‪:‬‬

‫يفرض التدقيق القانوني في الحسابات المالية الذي يهدف إلى التصديق على البيانات المالية للشركات وإعالن صحة وامتثال‬
‫محاسبة الشركة للقوانين المحاسبية حيز التنفيذ‪ ،‬فهم قوي للشركة المدققة ونظام إدارتها‪ ،‬ولهذا الغرض يقوم مدققو الحسابات‬
‫بتقييم مخاطر التدقيق الدائرة حول الحسابات المالية وتأكيدات البيانات المالية بالتعرف المعمق على المحيط الداخلي‬
‫والخارجي للشركة‪ ،‬أي أنظمة إدارتها‪ ،‬أنظمة الرقابة الداخلية والمعلومات بغرض بناء منهجية تدقيق منظمة وفعالة‪.‬‬

‫الغرض من هذا العمل هو دراسة أثر تقييم المخاطر تحت كل المنظورات المكونة لمخطط التدقيق لشركة مراجعة الحسابات‬
‫‪ ،Ernst & Young‬عن طريق إجراء تحليل مقارن لبيانات شركتين مستقلتين وابراز القصور المتعلقة بالطرائق المستعملة‬
‫من طرف المدققين‪ ،‬التي سوف نحاول أن نتجاوزها بالتوصيات‪.‬‬

‫الكلمات المرجعية‪:‬‬
‫التدقيق القانوني‪ ،‬مخاطر‪ ،‬منهجية‪ ،‬تقييم‪ ،‬تأثير‪.‬‬
Abstract

The legal control of the accounts, which aims at the certification of the financial statements
of a company, by giving evidence of the legitimacy and the conformity of well-founding of the
accounting according to the applicable accounting reference table, requires a strong
understanding of the audited company and its management system, as such the auditors assesses
the audit risks and signification anomalies on the accounts and on the assertions, by getting to
know the internal and external environment of the company, namely, its management, internal
control and information systems, in order to build a final, effective and structured approach of
audit.

The object of our memory of Master's degree is to study the impact of this risk assessment
under the various aspects, which establish the audit plan within the cabinet Ernst & Young, by
conducting a comparative analysis of the data of two entities And to highlight the shortcomings
in the methods used by the auditors, which we will try to mitigate with recommendations.

Keyword: Legal audit, Risks of audit, approach, evaluation.


Dédicaces

 Je dédie mon mémoire

A Mama, qui s’est vouée corps et âme à m’élever et m’instruire,


Qui m’a armée de patience et de courage et comblée de son amour
Inconditionnel, sans elle rien N’aurait été possible.

A papa, l’homme de ma vie, ma source de motivation et Mon


Exemple, qui m’a Forgé et a fait de moi la femme que je suis.

A mon Grand frère Badis et petit frère Adel pour leurs aides et
Encouragements.

A Kahina, mon adorable belle-sœur.

A ALC, ma source de joie.

A mes copines de galères et de bonheur pendant 5 longues


Années, A serine ma Première et meilleure amie, A sika ma conseillère,
A Asma ma jumelle, A sissy ma Copine de Toujours, A sima la copine au
Regard effrayant et enfin À soumeya la dernière Recrue de la bande,
Sans Vous les études auraient eu un goût amère.

A Tous mes autres amis « Sihem, Imen, Amina, Lynda » qui


M’ont épaulés et Supportés durant cette épreuve.

A toutes les personnes qui ont contribués de près ou de loin à


L’élaboration de ce mémoire.

L.BOULMERKA.
Remerciements

« Travailler ensemble, c’est réussir. »

La concrétisation de ce mémoire n’aurait pas pu voir le jour sans l’assistance et l’entraide


de formidables personnes, pour lesquelles je tiens à exprimer toute ma gratitude.

Tout d’abord, je remercie infiniment mon encadrant « Mme LABSAIRA.M », qui malgré
les occupations et responsabilités qu’elle assume a pu m’orienter et me dispenser de précieux
conseils, qui ont contribué à faciliter l’élaboration de ce modeste travail.

Un vif remerciement à « Mr BOUGUEHAM.N », commissaire aux comptes, pour


m’avoir ouvert les portes du cabinet EY et permis de concrétiser mon désir d’intégrer un grand
cabinet.

Un grand merci au staff du service audit du cabinet Ernst & Young, Tous particulièrement
aux chargés de missions auxquelles j’ai eu la chance de participer « Morsli, Fahima, Sarah,
Katia, Karim & Abla », et aux AD « Lyna, Adel & Lynda », pour m’avoir offert la meilleure
expérience professionnelle de ma vie, transmis leur savoir, formé au métier d’auditeur et fait
confiance tout au long du stage.

Ma plus profonde gratitude se dirige vers, ceux qui m’ont toujours prodigué les meilleurs
conseils, qui ont cru en moi et font de moi chaque jour une meilleure personne, « ma précieuse
Maman & mon précieux Papa. »

Egalement, un immense merci aux meilleurs frères du monde, « Badis & Adel », pour
m’avoir apporté leur soutien moral et présence.

Mes remerciements les plus chaleureux s’adressent à mon inestimable ami «


Abderrahmane » pour m’avoir encouragé, accompagné et redonné le sourire dans mes pires
moments.

Un énorme merci au club BTC composé de « Asma As, Sika, Serine, Sissy, Soumeya, &
Sima », pour les 5 années de délires, de fous rires, de danses... Tous simplement pour tous ces
moments simples qui sont devenus inoubliables.

Finalement, je remercie tous le cadre professoral d’EHEC, pour tous leur efforts déployés
pendant les 3 années d’études, afin de nous assurer une formation de qualité, je souhaite que
le travail réalisé soit à la hauteur de leur espérances ainsi qu’aux attentes de mon encadrant.
Liste des figures

Figure n° Titre Page


Chapitre I
1 Evolution du Commissariat aux comptes en Algérie 9
2 Interventions du commissaire aux comptes 21
Chapitre II
1 Composantes du risque d'audit 55
2 Procédure d’indentification des classes de risque et fraudes 61
3 Mode d’exécution du contrôle 66
4 Base d'identification des risques 67
5 Base de calcul du SI 70
Chapitre III
1 Organigramme du cabinet 78
2 Organigramme du service Audit 79
3 Secteurs d’activité d’EY 80
4 Structure interne d’Alpha 89
5 Organisation interne de l’entité Beta 96
Chapitre IV
1 Etendu du test de transaction d’Alpha et Beta 118
2 Interdépendance des variables 125
Liste des tableaux

Tableau n° Titre Page


Chapitre II
1 Les groupes de l’entreprise 41
2 Evaluation des risques en entreprise 44
3 Risque lié à chaque catégorie 46
4 Evolution réglementaire 48
5 Représentation des assertions dans les états financiers 54
6 Hiérarchisation des processus 65
7 Evaluation du risque d’audit 68
8 Affectation du risque d’audit par compte 69
9 Taux du SI en % 70
Chapitre III
1 Fiche signalétique EY group 74
2 Evolution du CA de 2013 à 2015 81
3 Réponses de l’interview Alpha 83
4 CA d’Alpha entre 2014 et 2016 85
5 Exemples de risque qu’encourent Alpha 87
6 Test de cheminement du Cycle Achat 88
7 Exemple de Work-throughts 88
8 Exemple de test de cohérence 90
9 Exemple de calcul arithmétique 91
10 Evaluation du risque d’audit 92
11 Réponses de l’interview Beta 94
12 CA de 2015 et 2016 de l’entité Beta 97
13 Evaluation du risque d’audit 101
Chapitre IV
1 Affectation des risques par comptes d’Alpha et Beta 105
2 Tableau de répartition des tâches par entité 106
3 Risque d’audit Alpha & Beta 109
4 Critères de calcul de la PM d’Alpha 109
5 Critères de calcul de la PM de Beta 110
6 Calcul de l’ET d’Alpha et Beta 111
7 Synthèse d’approche de calcul des seuils d’Alpha et Beta 112
8 Test de détail Alpha 116
9 Applicabilité test de détail Beta 117
10 Démonstration Test de transaction 119
11 Récapitulatif 122
Liste des abréviations

Abréviation Signification
A
AICPA American Institute of Certified Public
Accountants
B
BG Balance Générale
CAC Commissaires Aux Comptes
C
CA Chiffres d’Affaires
CNCC Centre National des Commissaires aux
Comptes
CNC Centre National de Comptabilité
CNRC Centre National du Registre de Commerce
COSO Committee Of Sponsoring Organizations of the
Treadway Commission
E
ET Erreur Tolérable
EBIT Earnings Before Interest and Taxes
EBITDA Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation,
and Amortization
EY Ernst and Young
EURL Etablissement Unipersonnelle à Responsabilité
Limités
F
FIFO First In First Out
G
GL Grand Livre
L
LIFO Last In Last Out
I
IPE Information Provenant du Client
IFAC Fédération Internationale des Comptables
IFRS International Financial Reporting Standards
ISA Les Norms Internationals d’Audit
ISO Organisation internationale de normalisation
IT Information Technology
ITEM Ecriture Comptable
IAASB International Auditing and Assurance
Standards Board
IASB International Accounting Standards Board
IGF Inspection générale des finances
IFACI Institut Français de l’Audit et de Contrôle
Interne
L
LSF Loi de la Sécurité Financière
N
NAA Normes Algériennes d’Audit
O
OSP Others Substantives Procedures
ONECCA Ordre national des commissaires aux comptes,
experts comptables et comptables agréés
P
PDM Part De Marché
PM Planning Materiality
PME Petite et Moyenne Entreprise
PSP Procédures Substantives Primaires
R
RC Résultat Courant
S
SA Société Anonyme
SAD Seuil de Remontée des Ajustements
SAS Statement on Auditing Standards
SARL Société Anonyme à Responsabilité Limitée
SCF Système Comptable et Financier
SEC Securities and Exchange Commission
SCP Supply Chain Process
SPA Société par action
SOX Sarbanes-Oxley
W
WCGW What Could Go Wrong
WT Work-Throught
U
US GAAP Systéme Comptable Américain
Sommaire

 Introduction Générale……………………………………………………………….1
 Chapitre I : Fondements théoriques de l’audit…………………………………….5

Section 1 : Généralités sur l’audit……………………………………….……………7

Section 2 : Cadre réglementaire et juridique de l’audit légal....……………………...22

Section 3 : La démarche d’une mission d’audit comptable et financier……………..27

 Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques …………..…………..……….37

Section 1 : Analyse et gestion des risques en entreprise.……………………………39

Section 2 : Procédures d’évaluation des risques d’audit et anomalies significatives..53

Section 3 : Analyse et évaluation des risque en audit………………………………..61

 Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY……………….72

Section 1 : Prise de connaissance du cabinet Ernst & Young……………………….74

Section 2 : Evaluations des risques de l’entité Alpha………………………………..83

Section 3 : Evaluation des risques de l’entité Beta…………………………………..94

 Chapitre IV : Etude de l’impact de l’évaluation des risques sur la démarche d’un

audit final…………………………………………………………………………...103

Section 1 : Impact sur les comptes et seuils d’audit………………………………...105

Section 2 : Impact sur les procédures et rapport d’audit……………………………114

Section 3 : Synthèse et recommandations…………………………………………..125

 Conclusion Générale……………………………………………………………….131
INTRODUCTION
GENERALE
2
Introduction Générale

Introduction générale :
Les entreprises depuis leur création, ont été assujetties à toutes sortes de contraintes, et
concernaient au départ, que l’aspect sécurité financière, car en effet le seul objectif de
l’entreprise était de produire pour gagner de l’argent. Cependant Le mode de fonctionnement
des entreprises a très vite changé et a migré vers un modèle plus complexe, notamment avec
l’arrivée de la mondialisation ces dernières années, qui a démultiplié les facteurs
environnementaux auxquels l’entreprise peut se retrouver exposées. L’introduction à cette
nouvelle ère a élargi les domaines d’intervention de l’entreprise et l’a fait grandir, Ajouté à la
concurrence et la compétitivité. Il n’est pas moindre de dire que tout cela à créer des formes de
détournements, d’erreurs et de fraudes.

Afin de parer à cela, les entreprises avaient besoin d’un contrôle, d’un cadre légal de
révisions de leur situation financière, pour démonter la sincérité de celle-ci , c’est dans ce
contexte de soucis de fiabilisation que la profession d’audit légal a vu le jour et pris tout son
ampleur, elle existait déjà depuis le 18éme siècle sous la forme d’une révision périodique de la
comptabilité d’une société, mais a très vite connu des réformes parallèlement à l’univers socio-
entrepreneurial.

En vue de cette évolution constante des structures économiques et de l’émergence de


l’automatisation des fonctions managériales, l’audit a développé des pratiques et procédures
adéquates de contrôle légal des entreprises. Et de ce fait, a connu une évolution au niveau
méthodologie, qui s’articule autour d’une démarche évolutive, règlementée et structurée par des
référentiels internationaux et nationaux nommément les normes ISA et NAA.

L’une des phases d’audit pratiqué par les auditeurs en Algérie est donc la prise de
connaissance de l’entité, l’identification et l’évaluation des risques d’anomalies significatives
et d’audit qui requièrent la compréhension des éléments du contrôle interne pertinents pour
l’audit, dont le but est d’identifier les types de dysfonctionnement potentiel et de prendre en
considération les facteurs pouvant engendrer des retombées nuisibles dans les comptes, sur
lesquels l’auditeur doit fonder une opinion indépendante et soutenue.

En conformité avec la réglementions du métier, l’auditeur cultive sa propre démarche


tablée sur la rigueur et l’expérience, en outre sur l'efficience et l'efficacité des travaux d'audit
basée sur l'estimation du risque d'audit auquel se trouve confronter le professionnel c'est à dire
le risque qu’il exprime une opinion complaisante sur les états financiers contenants des erreurs
3
Introduction Générale

préjudiciables. Qui à travers de laquelle, il améliore et assure la pertinence de l’information


financière fournies par les entreprises.

Certains spécialistes consentent à dire que la démarche d’audit légal est standardisée et
applicable à tous types d’entreprises résignées au contrôle légal, le terrain dévoile que ce
fondement est très relatif, car chaque entreprise carbure au moyen de systèmes de gestion et de
prévention congrus à son activité et encoure différents risques pouvant impacter sa situation
financière et continuité d’exploitation, autant de concepts qui se heurtent et altèrent le
programme d’audit. Ceci a déclenché notre intérêt à s’approfondir dans ce champ important, et
à s’interroger comme suit :

De quelle manière l’évaluation des risques d’audit et d’anomalies significatives au sein

Des organisations de moyenne à grande taille influence-t-elle la démarche d’une mission

D’audit légal visant l’appréciation du CAC sur les états financiers ?

La compréhension de cette problématique nous mènera à trouver les réponses aux questions
suivantes :

 Quelle est l’importance de l’évaluation des risques ?


 L’appréciation des risques d’audit impacte-t-elle le jugement de l’auditeur ?
 Dans quelle mesure ces risques d’audit orientent-ils la démarche de l’auditeur ?

A cet effet, nous avons constitué les hypothèses suivantes, que nous allons confirmer ou
infirmer à la fin du mémoire, à savoir :

 L’évaluation des risques constitue une étape cruciale de la démarche d’audit.


 L’appréciation des risques n’impacte pas le jugement de l’auditeur car elle permet
l’obtention d’éléments probants pertinents et fiables servant à la certification des
comptes.
 L’évaluation des risques influence de manière significative la démarche d’audit légal
dans la mesure où elle oriente les contrôles des comptes que l’auditeur doit effectuer.

L’objectif de cette recherche est de mettre l’accent sur les attributions de l’évaluation des
risques en matière d’audit légal au cours de l’élaboration du plan final de contrôle des comptes
au sein d’un cabinet d’audit et de conseil Ernst & Young Algeria.

Néanmoins ce n’est pas une chose mince à faire, car l’audit légal découle du jugement de
celui qui l’exécute et de ces compétences, fait, qui entrave la qualité et l’efficacité de la tâche.
4
Introduction Générale

L’intérêt porté à ce thème ne relève également pas du hasard, il est animé par un penchant
certain aux métiers du contrôle et de la comptabilité, par la perspective d’intégrer un cabinet
d’audit de renom, et par la conjoncture actuelle de l’audit légal en Algérie dont les
professionnels s’appliquent à y introduire un référentiel local, en vertu des nouvelles normes
algérienne d’audit mises en place au courant de l’année 2016.

Afin de concrétiser notre étude, nous nous sommes référés à la méthode descriptive,
analytique et comparative, en addition aux techniques de recherche documentaire et
l’observation. Un choix motivé par la nature du thème, en effet l’étude de l’impact a requis
l’analyse de données recueillies dans deux missions distinctes et leur confrontation, afin de
cerner les points de rencontre entre nos deux variables et de définir leur étendu.

Enfin, Nous avons fragmentés notre travail en 4 chapitres, les deux premiers feront état de
l’aspect théorique et les deux derniers, de l’aspect pratique :

Nous débuterons notre travail, par un premier chapitre qui sera entièrement consacré au
cadre général et réglementaire de l’audit, ainsi qu’à la démarche d’une mission de certification
des comptes.

Nous nous attaquerons ensuite à un deuxième chapitre, consacré à la détermination de la


notion de risques en entreprises et en audit ainsi qu’aux procédures d’évaluation des risques.

Puis le chapitre trois, qui a pour objectif l’évaluation des risques de deux différentes entités
Alpha et Beta dont le cabinet Ernst & Young certifie les comptes, et qui à la lumière de leurs
résultats nous entamerons,

Le chapitre quatre, dans lequel on procédera aux traitements et l’exposition des résultats
obtenus tout le long de la recherche ayant pour finalité de démontrer le lien étroit entre
l’évaluation des risques et le cadrage des techniques et travaux jugés essentiels pour l’atteinte
des objectifs de l’audit.
Chapitre I :
Fondement théoriques de
l’audit
6
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Chapitre I : Les fondements théoriques de l’audit

La profession de CAC, organisée en Algérie de manière indépendante, est une profession


libérale dont la mission essentielle consiste à certifier les comptes, qui ces dernières années, a
connu de fortes réformes à l’échelle nationale et internationale.

D’autres dérivées de la profession existent, telles que l’audit financier, fiscal,


opérationnel…tous ouvrent pour le même objectif, qui est le contrôle de l’exécution des
processus internes de gestion et de fonctionnement mis en place par une entreprise et cela en
utilisant les mêmes techniques que le CAC mais adaptées aux types de prérogatives qui leurs
incombent, ils peuvent donc être complémentaire.

A travers ce chapitre, nous allons voir un aperçu des avancées de l’audit, de son statut, sa
démarche et les règles qui le régissent.
7
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Section 1 : Généralités sur l’audit


L’audit opère dans un environnement très réglementé, qui depuis sa création a connu de
fortes migrations structurelles et typologiques. A travers cette section nous allons nous référer
au cadre général de l’audit afin de mieux cerner ces enjeux et objectifs.

1.1. Naissance et Evolution de l’audit :

1.1.1 Historique de l’audit :

Le terme audit provient du latin « audire » qui signifie écouter, c'est une notion qui est
utilisée dans de multiples sens : écouter, vérifier, conseiller ou encore dans le sens d'instruction
judiciaire, Mais son sens originel remonte au fait que les romains l’employaient pour désigner
un contrôle sur la gestion des provinces au nom de l'empereur.

Cette notion fut introduite par les anglo-saxons au début du 20 ème siècle pour la gestion,
ainsi le premier cabinet d'audit fut fondé au 19 ème siècle à Londres. Il s'attache notamment à
détecter les anomalies, les fraudes et les risques au sein des organismes et les secteurs d'activité
qu'il examine.1

Le développement des pratiques de contrôle des comptes a été suivi par une évolution
des structures économiques, c'est à partir du 19 ème siècle que ces pratiques se sont développées
de manière systématique en parallèle avec la création de l'entreprise moderne et c'est à cette
époque que remonte l'apparition progressive de l'audit sous la forme qu'il connaît actuellement.
En effet, l'audit a connu une évolution au niveau de l’approche, d'une part ses origines
historiques remontent à l'époque sumérienne, d'une autre part la première technique dont
l'auditeur se basait pour faire son travail était le pointage détaillé qui consistait à faire un
pointage de toutes les écritures passées au niveau du journal. Toutefois le problème
d'exhaustivité se posait d'où le passage à l'approche par les systèmes, celle-ci consistait à évaluer
les systèmes de contrôle interne avec l'idée que tout dysfonctionnement à ce niveau engendrerait
un mauvais enregistrement comptable et par conséquent une mauvaise qualité des comptes.
Dans le souci de réduire le coût de sa mission, l'auditeur se devait de trouver une approche qui
concilie entre maximisation de l'assurance et coût faible des missions. Ce double défi a pu être
atteint avec l'approche par les risques qui décompose la mission d'audit en 3 phases :2

1
RAMIREZ, (C) : du commissariat aux comptes à l’audit, Le seuil, 2003, P.19.
2
KASSAB, (J) : Evolution de l’audit, in revue expertise comptable, N°115, Mars, 2009, P.35.
8
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

1.1.1.1. Pointage détaillé :

Appelée aussi l'approche par les sorties, le pointage détaillé1 est une vérification le plus
souvent exhaustive des transactions et des enregistrements comptables.

Il consiste à pointer toutes les écritures comptables présentes dans les livres par rapprochement
avec les documents sources, vérifier les factures ainsi de s'assurer que le même montant apparaît
dans les comptes des tiers. Ainsi à chaque vérification, l'auditeur est amené d'ajouter un sigle
devant chaque chiffre pour indiquer qu'il avait contrôlé.

En effet, ce full audit a permis aux auditeurs de vérifier les exactitudes des comptes mais ne
prouvant que le bon équilibre en partie double, l'auditeur ne rendait pas compte du bienfondé
des écritures.

1.1.1.2. Approche par les systèmes

A partir de l'année 1920, on a assisté à un passage progressif vers l'approche par les
systèmes. Cette dernière est utilisée dans diverses domaines : gestion d'entreprise, banques,
traitement d'information, industrie...

L’idée de base de cette approche est l'analyse et l'évaluation du contrôle interne de l'entreprise.

1.1.1.3. Approche par les risques :

Elle est due essentiellement à/au2 :

 Manque des auditeurs pour effectuer toutes les missions confiées à eux, chose qui
conduisait à une surcharge de travail.

 La pression forte sur les auditeurs afin d'améliorer la qualité de leurs missions, c'est une
pression qui a été exercée par les autorités boursières aux USA et en France.

 La négociation par les clients de cabinet d'audit des honoraires demandés par les
auditeurs, et que d'après eux doivent être fixés sur une base concurrentielle.

 Ces trois causes ont amené les auditeurs à améliorer leur travail tout en garantissant à
l'entreprise contrôlée la sincérité et la régularité des comptes et tout en réduisant au
maximum la durée de sa mission.

1
KASSAB, (J) : op.cit., P.37
2
Ibid., P.39.
9
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Quant à l'entreprise, cette dernière est censée comprendre parfaitement que la mise en œuvre
d'un système efficace du contrôle permanent interne peut lui apporter un avantage opérationnel
considérable.

L'entreprise pour réduire les honoraires d'audit est amenée d'améliorer son propre dispositif du
contrôle (revoir la pertinence du système du contrôle de gestion et à renforcer l'équipe d'audit
interne).

1.1.2. Evolution du commissariat aux comptes en Algérie

La pratique du commissariat aux comptes en Algérie1 a connu des mutations importantes,


depuis l’indépendance, telle qu’il est démontré ci-dessous :

Figure n°I.1 : Evolution du Commissariat aux comptes en Algérie

de 1969 à 1980 1980


le commissaire aux loi de 1988
comptes n'est encore la création de la cour des
qu'un simple comptes et l'inspection marque un tournant
fonctionnaire, dépendant générale des finances est considérable dans la
de l'état, assurant que les venue supprimée le métier de fonction de cac, du fait
tâches de vérificateurs au cac en raison des lacunes que la loi a restauré le
niveau des l'entrerpises. rencontrées, ce dernier a été métier de cac et l'a élèvé
remplacé par transmission de au rang de profession
l'ensemble des tâches du cac indépendante, libérale et
aux 2 institutions crées. objective subséquent aux
jugements pouvant être
portés.

Source : élaboré par nous-même sur la base du séminaire de SAIDI, (N) & MAZOUZ (A) :
Les systèmes de contrôle des finances publiques, ENSAG, 13/11/1996.

1.1.2.1. Evolution du commissariat aux comptes de "1969 à 1980:

La politique de développement adoptée par L’Algérie, au lendemain de l’indépendance2


a générée un nombre considérable d’activités industrielles et commerciales qui avait pour objet
la reconstitution de l’économie nationale. C’est dans ce sens, que la politique de développement
s’est traduite par la mise en place de plusieurs types d’orientations de ces activités autour de la

1
SAIDI, (N) & MAZOUZ (A) : Les systèmes de contrôle des finances publiques, ENSAG, 13/11/1996, P.3.
2
Ibid., P.6.
10
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

notion de l’entreprise publique socialiste. Malgré la diversité des systèmes juridiques, deux
formes d’organisation sont dominantes :

- l’entreprise publique à caractère industriel et commercial (EPIC), relevant d’une forme


juridique du droit public,

- les entreprises publiques qui relèvent de la catégorie des sociétés anonymes du droit privé1.

Les fondements de la profession de commissariat aux comptes en Algérie trouvent leurs


prémices dès le jour de l’indépendance par la reconduction de l’ensemble des textes français.

Néanmoins, L’organisation de la profession n’a été instituée qu’avec la promulgation de


l’ordonnance n°69-107 portant sur la loi de finances de 1970 qui prévoyait dans l’article 39 que
: « Le ministère d’Etat chargé des finances et du plan était chargé de désigner des commissaires
aux comptes dans les sociétés nationales, les établissements publics à caractère industriel et
commercial et dans les sociétés où l’Etat ou un organisme public détient une part du capital
social en vue de s’assurer de la régularité, de la sincérité de leurs comptes et d’analyser leur
situation Financière active et passive ».

Toutefois, le décret d’application n° 70-173 du 16 novembre 19702 a précisé les obligations et


les missions des commissaires aux comptes, et a notamment nommé le commissariat aux
comptes comme un contrôle permanent de gestion des entreprises publiques et semi-publiques.

Dès lors, L’exercice du commissariat aux comptes a été confié à des fonctionnaires de l’Etat
faisant partie des corps de La constitution Algérienne de 1963 tels que, Contrôleurs généraux
des finances, Contrôleurs des finances, Inspecteurs financiers, Ainsi, à titre exceptionnel, les
fonctionnaires qualifiés du ministère des finances, leur missions consistaient au :

 Contrôle a posteriori des conditions de réalisation des opérations susceptibles d’avoir,


directement ou indirectement, une répercussion économique et financière sur la gestion.
Suivi de l’exécution des comptes, budgets ou états prévisionnels de l’entreprise
conformément aux prescriptions du plan ;
 Contrôle de la régularité et de la sincérité des inventaires et des comptes de résultat
inclus dans la comptabilité générale et analytique de chaque entreprise.

1
REDJEM, (N) : L’entreprise publique Algérienne (socialisme et participation), OPU, 1987, P.18.
2
Le décret nº 70-173 du 16 novembre 1970 relatif aux modalités d'application des missions et obligations du
commissaire aux comptes, P.18.
11
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

En plus, les commissaires aux comptes ont été chargés de deux missions supplémentaires à
savoir :

 l’appréciation de la gestion financière et commerciale des entreprises contrôlées ;


 La révélation des fautes de gestion au ministère de tutelle et au ministère des finances.
En effet, cette reconnaissance tardive de la profession des commissaires aux comptes est sans
doute liée à la conception du rôle de l’État qui voulait créer un instrument de contrôle capable
de fournir des renseignements fiables sur la gestion des entreprises publics.

1.1.2.2. La réorganisation du contrôle légal en 1980 :

La création de l’inspection générale des finances, ainsi que la cours des comptes est considérée
comme un changement historique dans le domaine du contrôle légal en Algérie.

1.1.2.2.1. L’inspection générale des finances :

En effet, la création et le contrôle mené par l’inspection générale des finances1 a touché un
domaine très large, à savoir la gestion financière et comptable des services de l’Etat, des
collectivités locales, ainsi que sur les institutions, organes et établissements soumis aux règles
de la comptabilité publiques.

Il s’exerce par le Décret n° 80-53 du 01-mars 19802 modifié et complété par le décret n°
92-78 du 22-fevrier -19923. La loi 80-05 du 01-mars -1980. Également sur les établissements
publics à caractère industriel et commercial, les exploitations agricoles et organismes de
sécurités sociales. Il peut s’appliquer également à l’égard de toute personne morale bénéficiant
de concours financiers de l’Etat, collectivités locales ou d’organismes publics.

De même, L’I.G.F. avait pour objet de s’assurer de l’exactitude, de la sincérité et de la régularité


des comptabilités, ainsi que de la conformité des opérations contrôlées aux prévisions des
budgets et programmes d’investissement, voire même les travaux d’audit, de commissariat aux
comptes des sociétés mixtes.

Cette caractéristique propre de l’inspection générale des finances lui permet d’occuper une
place de choix au sein de l’histoire du contrôle légal en Algérie.

1.1.2.2.2. La cour des comptes :

1
SAIDI, (N) & MAZOUZ (A): op.cit, P.10.
2
Le décret n° 80-53 du 1er mars 1980 portant sur la création de l'inspection générale des finances, P.15.
3
Décret exécutif n° 92-78 du 22 février 1992 fixant les attributions de l'inspection générale des finances, P.7.
12
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

L’institution de la cours des comptes en 1980 a supprimé le rôle du commissariat aux


comptes dans le domaine du contrôle légal des entreprises publiques, en l’occurrence, avec
l’abrogation du décret d’application n° 70-173 du 16 novembre 1970.

A vrai dire, les attributions qui ont été confiées à l’I.G.F et à la cours des comptes en matière
du contrôle légal, ont été derrière la suppression du commissariat aux comptes en Algérie.
Cependant, La création de ces deux organes de contrôle à posteriori n’était pas la seule raison
de la disparition du commissariat aux comptes, car il y’avait d’autres raisons à caractère
purement technique relatives à l’exercice de la profession elle-même. Dans ce sens, on citera :

- le manque d’expérience des commissaires aux comptes ; et des difficultés à accorder un statut
à ces derniers.

1.1.2.3. La restauration du commissariat aux comptes dans le secteur public:

Les changements radicaux qui ont été apportés par la loi 88 - 01 du 12- janvier -1988 en
matière de gestion d’entreprise publique économique, ont remis en cause la fonction de
contrôle légal en Algérie. En effet, cette fameuse loi qui a libérée les Entreprises Publiques
Economique de tous les obstacles administratifs, ne reflète que la tendance de la réforme
économique qui a été engagé à l’époque par les pouvoirs publics.

Toutefois, le couronnement de cette réforme économique a été attaché à l‘instauration d’un


système de contrôle et d’autocontrôle, c’est pourquoi les pouvoirs publics ont procédé à une
réorganisation de la fonction de contrôle, qui a été engagé par la réhabilitation du commissariat
aux comptes et l’institution du contrôle interne dans les entreprises.

Cependant, La réhabilitation du commissariat aux comptes par les autorités centrales a été
marquée par l’introduction de deux importantes innovations, à savoir :

- L’exercice de cette fonction par des professionnels du contrôle légal indépendant

- La non immixtion dans la gestion, cela en opérant une nette séparation entre contrôle externe
de régularité et de sincérité des comptes qui relèvera désormais de la seule et unique
compétence des commissaires aux comptes et l’appréciation de la gestion, domaine sous la
responsabilité du conseil d’administration1.

1
SAIDI, (N) & MAZOUZ (A): op.cit, P.27.
13
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

1.2. Définition de l’audit :

1.2.1. Définition Générale :

L’audit est une étude d’opinion, confiée à un professionnel de la comptabilité


« indépendant » (auditeur interne ou externe) utilisant une méthodologie spécifique et justifiant
d’un niveau de promptitude acceptable par rapport à des normes, selon serge WHANNOU :1

 L’audit est un examen professionnel

L’audit est un examen critique dont le caractère professionnel se manifeste par :

- L’expérience et la compétence et la formation en continue ;

- L’utilisation des référentiels, démarches, de techniques et d’outils pour conduire la


mission.

 L’audit porte sur des informations

La notion d’information fait référence à des données que l’auditeur inspecte, elles portent sur :

- Des informations analytiques ou synthétiques ;

- Des informations historiques ou prévisionnelles ;

- Des informations internes ou externes à l’entité émettrice ;

- Des informations quantitatives, qualitatives ou techniques etc.

 L’expression d’une opinion responsable et indépendante

L’opinion d’auditeur doit être motivée, elle engage le commissaire aux comptes dans tous les
aspects et doit jouir d’une impartialité totale.

 La référence à des critères de qualité

L’expression d’une opinion implique toujours la référence à des critères de qualité :

- La régularité, qui est la conformité à des règles, procédures et principes qui peuvent être
internes ou externes à l’entité émettrice de l’information (on parle aussi d’audit de
conformité). Ex règles comptables, droit fiscal, droit social, etc.

1
WHANNOU, (S) : Audit comptable et financier, ESGIS, 12/01/2011.
14
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

- La sincérité (ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits dans l’information. C’est
l’objectivité et la bonne foi dans l’application des règles et procédures.

- L’efficacité : il s’agit d’un ensemble de critères qui sont eux-mêmes susceptibles de se


combiner avec les critères de régularité et de sincérité.

Ils sont généralement décomposés en trois (03) éléments (parfois désignés sous l’expression
"les trois E")

 Economie : dans l’acquisition des ressources humaines et matérielles mises en


œuvre dans un projet ;

 Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés ont été
atteints ;

 Efficience : rapport entre les biens ou services produits d’une part et les
ressources utilisées pour les produire d’autre part.

 L’accroissement de l’utilité de l’information

Le principal apport de l’audit est la crédibilité et la sécurité que l’on peut attacher à
l’information auditée.

1.2.2. Définition de l’audit externe :

L’audit externe peut se rapporter à deux sortes d’audit, l’un obligatoire, l’autre contractuel,
tout opère de la même manière mais à des niveaux de prérogatives distinctes.

1.2.2.1. Définitions institutionnelles de l’audit externe légal :

Selon les publications des diverses organisations professionnelles, on peut retenir que :

 Selon l’ONECCA1 :

L’audit légal est un « examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant


en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan du compte de
résultat et des informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise.»

 Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) :

1
ONECCA est le normalisateur national de la profession de commissaires aux comptes.
15
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Un audit consiste à examiner, par sondages les éléments probants justifiant les données
contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis
et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur
présentation d’ensemble.

 Au plan international, dans les normes de l’IFAC1 :

« L’audit (financier) a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon
laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément
à un référentiel comptable défini.»

1.2.2.2. Audit financier légal et audit financier contractuel :

Dans le contexte Algérien, l’audit financier externe se concrétise dans 2 situations distinctes :

 L’audit financier externe contractuel, réalisé à la demande d’une entité, pour des fins qui sont
définies dans le contrat avec l’auditeur.

 Le commissariat aux comptes (parfois dénommé audit financier légal), prescrit par la loi sur
les sociétés, qui est constitué de deux éléments distincts :

- Une mission d’audit financier externe ;


- Un ensemble d’obligations spécifiques mises à la charge du commissaire aux comptes
par des dispositions légales et réglementaires (aboutissant à l’élaboration d’un rapport
spécial).

L’ensemble de ces définitions nous amène à penser que, L’audit légal est profession une
réglementée et indépendante, qui consiste à dégager une opinion objective et soutenue sur les
états financiers de l’entreprise, ceci engageant fortement la responsabilité pénale et civile du
commissaire aux compte, qui comme on le sait détient sous sa coupe une équipe d’auditeurs
financiers et comptables, s’engageant à leur tour au CAC par procuration.

Elle permet notamment d’élever le niveau de pertinence, d’exhaustivité et de sincérité des états
financiers établis, sans pour autant en garantir l’entière exactitude, ce qui m’amène à dire qu’en
audit légal le risque Zéro n’existe pas.

1
Normalisateur français de l’audit légal.
16
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

1.3. Les typologies de l’audit :

L’audit ne se limite pas à un examen des comptes, il peut également s’agir d’audit
opérationnel stratégique, marketing…tous s’inspirent de l’audit financier et comptable, qui
constitue la première forme d’audit introduite, contrairement à l’aspect légal de la révision des
comptes, les autres types sont orientés vers un type de révision centré sur les moyens et les
objectifs de sous activités, tels que la chaine de production, informatique…à la demande des
entités selon les besoins ou la difficulté rencontrée.

En Algérie, seul le commissariat aux comptes est très répandu, les autres types s’ancrent
petit à petit dans les cultures des organismes et entreprises, certains précurseurs sollicitent ce
genre de contrôle pour assurer leur compétitivité.

1.3.1. L’audit Financier :

L'audit financier comme l'a défini le ROBERT1 est : « l'examen critique auquel procède
un professionnel indépendant externe à l'entreprise ou interne à l’entreprise en vue d'exprimer
une opinion motivée sur la fidélité de l'image donnée par les documents financiers de
l'entreprise, ce dernier se confond avec l’audit légal qui est une forme d’audit réglementé et
obligatoire. »

Cette définition peut être complétée par celle donnée par RAFFEGEAU 2 pour qui
« l'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel compétant et/ou indépendant
en vue d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une
entreprise donnée.»

L'audit financier contrairement à l’audit légal, enrobe deux formes d’intervention :

 soit à une mission légale, du commissaire aux comptes, visant à certifier la régularité,
la sincérité, et l'image fidèle des états financiers.

 soit à une mission contractuelle confiée à un professionnel comptable, en l’occurrence,


l'expert-comptable.

Il est évident que la mission d'audit financier ne peut pas être confiée à n'importe qui. En effet,
la personne qui peut auditer une entreprise doit remplir certaines conditions :

1
LE ROBERT, dictionnaire encyclopédie illustré, édition 2002, P.178.
2
RAFFEGEAU, (A), dictionnaire de poche universitaire : l’audit financier, 2000.
17
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

- En premier lieu il s'agit d'un professionnel c'est-à-dire une personne qui a les
connaissances, les compétences et le savoir-faire nécessaire pour conclure une mission
d'audit.
- En second lieu, ce professionnel doit être une personne externe à l'entreprise et non pas
un salarié. Et elle doit être aussi une personne indépendante pour qu'elle puisse exprimer
une opinion objective sur la situation financière de l'entreprise auditée sans aucune
pression.

1.3.2. L’audit opérationnel :

Les fonctions du contrôle ont pour objet la vérification et, le cas échéant, l'alerte.
L'auditeur et le contrôleur de gestion, ainsi que le responsable de la sécurité incendie ou celui
de la qualité, ont toujours quatre questions à l'esprit:

- Est-ce que cela fonctionne?


- Quelles mesures correctives prendre si cela ne fonctionne pas?
- Comment parvenir à un meilleur fonctionnement?
- Quels problèmes vont se poser dans l'avenir?

Une mission d'audit opérationnel a pour objet de répondre à ces questions."1 D'où, il est à
conclure que l'audit opérationnel est un examen systématique des activités d'une entité en vue
d'évaluer les réalisations et de faire des recommandations.

L'audit contractuel est effectué dans le cadre d'un contrat qui va lier l'auditeur et l'entreprise
auditée.

Dans ce contrat le client fixe l'objectif de la mission d'audit ainsi que ses termes.

Plusieurs raisons peuvent être à l'origine d'une mission contractuelle :

 L'entreprise auditée n'a pas de commissaire aux comptes et souhaite confier à un


professionnel compétent et indépendant une mission d'audit financier conduisant à la
certification similaire à celle menée par le commissaire aux comptes.

 L'auditeur contractuel a une compétence particulièrement bien adaptée à une mission


très précise (mise en place de procédure de contrôle interne, création des procédures
programmées, audit des méthodes d'évaluation des stocks…).

1
MIKOL, (A) : Encyclopédie de comptabilité, audit et contrôle interne, 2éme édition, Economica, 2009, P.329.
18
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

 Une mission particulière de contrôle exigé par un tiers, par exemple une banque à
l'occasion d'octroi d'un prêt.

 La certification par l'auditeur des états financiers donne aux actionnaires une assurance
raisonnable quant à la fiabilité de ses états pris dans leur ensemble.

1.3.3. L’audit fiscal:

L'audit fiscal1 est considéré comme une mission ayant pour objet non seulement
d'évaluer les forces et les faiblesses de l'entreprise en matière de fiscalité, mais aussi de la
protéger contre un éventuel contrôle fiscal. Ce travail est effectué en identifiant les risques
encourus issus des irrégularités commises et les corriger tant que cela est possible.

L’audit fiscal peut être défini comme un examen critique de la situation fiscale d’une entreprise
en vue de formuler une appréciation. L’objectif de cet audit est d’établir un diagnostic.

L’aboutissement de l’audit fiscal est l’expression d’une opinion motivée sur la régularité et la
sincérité des comptes en matière fiscale.2

Ainsi, l’audit fiscal permet d’évaluer le risque fiscal de l’entreprise d’où la nécessité de
percevoir son importance :

- D’une part, par les nouvelles missions et objectifs qui ont pour but d’éliminer le coût du
risque fiscal, induit par les irrégularités commises, et qui se mesure notamment en
termes de redressements ou de pénalités.
- D’autre part, par la distinction de ce dernier par rapport à d’autres formes d’audit,
compte tenu de la spécificité de ce type d’audit.

L’auditeur fiscal a pour mission :

- L’analyse du mode de traitement réservé aux problèmes fiscaux au sein de l’entreprise


auditée.
- L’analyse des conditions d’établissement des différentes déclarations fiscales.
- L’étude des procédures de vérification et de contrôle utilisées par l’entreprise.

1
KHELASSI, (R) : Précis d'audit fiscal de l'entreprise, Berti Edition, Alger, 2013, P.222
2
COUDERT, (M.A), et GIBERT (D) : Fiscalité d’entreprise, Edition Dalloz, 2005, P.45.
19
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

1.4. Objectifs de l’audit légal comptable et financier :

Les CAC certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes annuels sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé
ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité à la fin de cet
exercice ainsi les missions ont pour objectif 1:

 De permettre aux utilisateurs des états financiers, aux investisseurs, aux actionnaires,
aux salariés, aux créanciers, aux autres partenaires de l’entreprise d’avoir une
information fiable se rapprochant de l’information des dirigeants. Elles ont ainsi
vocation de réduire l’asymétrie d’information entre agents économiques.
 Selon le cadre conceptuel des objectifs de l’audit de l’IAASB (repris par la norme ISA
200) : « Une mission d’audit des états financiers a pour objectif de permettre à
l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable
identifié. Pour exprimer cette opinion, l’auditeur emploiera la formule “donne une
image fidèle” » ou “présente sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs”, qui
sont des expressions équivalentes. L’audit d’informations financières ou autres,
établies selon des principes généralement reconnus, poursuit le même objectif.

Pour se forger une opinion, l’auditeur rassemble les éléments probants nécessaires pour tirer
des conclusions sur lesquelles se fonde son opinion.2

L’opinion de l’auditeur renforce la crédibilité des états financiers, en fournissant une assurance
élevée, mais non absolue. L’assurance absolue en audit ne peut exister, en raison de nombreux
facteurs, tels que le recours au jugement, l’utilisation de la technique des sondages, les limites
inhérentes à tout système comptable et de contrôle interne et le fait que la plupart des
informations probantes à la disposition de l’auditeur conduisent, par nature, davantage à des
déductions qu’à des certitudes3.

 Pour l’Ordre des commissaires aux comptes, Experts-Comptables et comptable agrès


: « L’objectif de l’audit des comptes est de permettre aux professionnels d’exprimer
une opinion indiquant si les comptes présentent sincèrement, dans tous leurs aspects

1
Bertin (E), Godowski (C), et Khelassi (R) : Manuel comptable et audit, Berti Editions, Alger, 2013.
2
IAASB, Norme ISA 501 : éléments probants, 2009.
3
OBER, (R), et MAIRESSE (M.P) : DSCG 4 Comptabilité et Audit – Manuel et applications, 2ème Edition, Dunod
Edition, Paris, 2009, P.234.
20
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

significatifs, la situation financière de l’entité et les résultats de ses opérations » en


adéquation avec le référentiel applicable.

Il en ressort que les objectifs de l’audit légal se confondent avec ces missions, et peuvent
également portés sur des objectifs découlant des missions de due diligences telles que :

- état des cautionnements, avals et garanties donnés par la société, état des sûretés
consenties par elle ;

- tableau de répartition et d’affectation des sommes distribuables, pour les sociétés dont
les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé et certaines de leurs
filiales.

- Certification des comptes consolidés. Cette certification est imposée dans le Code de
commerce libellé comme suit : « Lorsqu’une personne ou une entité établit des comptes
consolidés, les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations,
que les comptes consolidés sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière ainsi que du résultat de l’ensemble constitué par
les personnes et entités comprises dans la consolidation... »

- Information des assemblées : rapport spécial. Les commissaires aux comptes, dans leur
rôle d’informateur des actionnaires, réunis en assemblée, assument à ce titre l’obligation
de signaler, à la prochaine assemblée générale, les irrégularités et les inexactitudes
relevées par eux au cours de l’accomplissement de leur

 Les interventions du commissariat aux comptes

Dès que l’on sort du cadre légal, le CAC devient un simple exécuteur d’instructions dont
l’objectif est d’enquêter selon la requête effectué. En conclusion, les finalités de l’audit
dépendent de directives octroyées à l’auditeur, qui viennent clarifier son champ et périmètre
d’intervention et lui assignent des tâches se rapportant à des buts prédéfinis et précis.

Pour chacun de ces buts, l’auditeur émet une opinion en faveur ou défaveur des comptes révisés.

Ci-dessous, un schéma général des interventions du commissaire aux comptes :


21
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Figure n°I.2: Interventions du commissaire aux comptes

Nature de
l’intervention Audit Examen Limité Autres interventions définis

Assurance Assurance modérée Assurance définie dans le rapport de


Nature de raisonnable chaque intervention
l’assurance

Expression de Expression de Expression de Expression de l’assurance sous frome


l’assurance l’assurance sous l’assurance sous adaptée aux objectifs de
forme positive forme négative l’intervention

Formulation Formulation de Formulation de la Formulation selon les interventions :


l’opinion : conclusion : « Nous n’avons d’observation à
« Nous « Nous n’avons pas reformuler sur… ;
certifions... » révélé d’éléments de « Nous portons à votre connaissance
« A notre avis,… nature à remettre en que… » ;
présente cause… » « Communication d’un constat.. »
sincèrement dans
tous ces aspects
significatifs
Source : ONECCA

Le tableau résume les types d’intervention que l’auditeur peut accomplir, et fait ressortir les
objectifs de chacun, ainsi chaque mission confiée à l’auditeur se réfère à un nombre précis
d’objectifs que l’auditeur doit satisfaire.

Ainsi, nous nous sommes familiarisés avec les généralités de l’audit sous ces différents aspects,
qui en outre constitue une base que tous auditeurs doit connaitre.
22
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Section 2 : Cadre réglementaire et juridique de l’audit légal


La première forme d’audit est, en Algérie, le commissariat aux comptes, institué pour la
première fois par la loi du 27 Avril 1991. Le commissaire aux comptes avait alors pour rôle la
révision des comptes d’une société pour s’assurer qu’ils avaient bien été élaborés selon les
normes comptables appliquées.

Le monde des affaires évolue constamment et les professionnels comptables se doivent


de suivre son évolution pour affirmer davantage leur position dans un environnement
économique de plus en plus complexe et exigeant.

Pour les missions d’audit des états financiers, dont ils ont le privilège d’être les acteurs
exclusifs, les professionnels comptables s’efforcent de maintenir à un niveau élevé la crédibilité
de l’opinion d’audit auprès des divers utilisateurs des états financiers. Cette crédibilité reste
étroitement liée au référentiel adopté par l’auditeur pour l’exécution de ses travaux d’audit.1

2.1. Les textes et organes régissant le contrôle légal des comptes en Algérie :

Ces principaux textes sont :

 Le code de commerce (Aspect législative et réglementaire), érige véritablement le


commissariat aux comptes en profession. La mission du CAC est aujourd’hui définie
dans articles 715 Bis 4 du code de commerce. D’autres textes de loi, en particulier la loi
n° 2010-01 du 29 juin 2010 relative aux professions2…, commissaire aux comptes…,
ont étendu la mission du commissaire aux comptes. La même loi instaure une autorité
de contrôle indépendante avec la création du Conseil National de la Comptabilité (CNC)
et redéfinit les contours de l’exercice légal du commissariat aux comptes. Elle
s’intéresse aux domaines de la gouvernance dans les sociétés, aux conditions liées à
l’exercice en réseau et apporte des précisions sur la nature de liens personnels, financiers
et professionnels que l’auditeur ne peut avoir avec l’entreprise qu’il contrôle.
 Les informations sont codifiées dans : la loi et les textes concernant l’organisation de la
profession et le statut des CAC, en particulier la loi 91-08, relatifs au commissariat aux
comptes.

1
Bertin, (E), et GODOWSKI (C), et KHELASSI (R), op.cit, P.132.
2
Loi n° 42 du 29 Juin 2010 relative aux professions d'expert-comptable, de commissaire aux comptes et de
comptables agréés, P.6.
23
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

 Le code de déontologie : la loi de 10-01 a conféré une portée réglementaire à cet


instrument de la profession.
 Le référentiel normatif : la loi 10-01 a également conféré une portée réglementaire à cet
instrument de la profession.
 Et récemment la décision n° 002 du 04 Février 2016 du ministère des finances relative
aux normes d’audit algériennes.

La loi 88-01 est apparue progressivement dans les structures organiques de l’entreprise
publique, depuis la promulgation de la loi N° 80-05 instituant la cour des comptes, le décret N°
81-11 du 30 mai 1981, ayant fait obligation aux entreprises publiques de déposer une
déclaration des états des comptes au 30 juin de l’année suivante ; c’est à partir de l’année 1988
que la loi 88-01 impose dans son article 40 et 41 du journal officiel Algérien N° 3 que :

- Les entreprises publiques économiques sont tenues d’organiser et renforcer des


structures internes d’audit d’entreprise et d’améliorer, d’une manière constante leurs
procédés de fonctionnement et de gestion.
- Les entreprises publiques économiques sont soumises à une évaluation économique
périodique, opérée par un organe habilité à cet effet par voie règlementaire.
Toute infraction à cette disposition constitue une gestion de fait et entraine l’application des
règles de responsabilisation civile et pénale prévues en la matière.

Le cadre réglementaire de l’audit légal doit également comprendre les normes comptables
(normes algérienne, normes IFRS, normes américaines US GAAP) et les travaux de régulateurs
que sont l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) et la Securities and Exchange Commission
(SEC) Etats Unis.

Le commissaire aux comptes algérien doit, en effet, donner une opinion par rapport à des
principes comptables algériennes (SCF) ou, dans certains cas, internationaux (comptes
consolidés établis par des entreprises étrangères), et cela en respectant les exigences des organes
de contrôle des marchés.

En Algérie, la loi relative au commissariat aux comptes a évolué et ne cesse d’évoluer. La


désignation d’un commissaire aux comptes est aujourd’hui obligatoire dans les :

 Sociétés commerciales pas actions : Sociétés Anonymes (SA), Société en


Commandite par Actions, Société par Actions Simplifiée ;
24
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

 Personnes ou entités qui exercent une activité dont le chiffre d’affaires annuel est
supérieur à 10 000 000 DZD (Sociétés commerciales, Société en Nom Collectif…) ;
 Société en Commandite Simple, Société à Responsabilité Limitée (SARL)…
 Entreprises publiques et établissements publics de l’Etat non soumis aux règles de
la comptabilité publique.
Les commissaires aux comptes exercent leur mission dans le cadre de la Chambre Nationale
des Commissaires aux Comptes (CNCC) qui est considérée comme une organisation
professionnelle. Par ailleurs, il existe des Conseils Régionaux des Commissaires aux Comptes
(le CRCC).

La CNCC et le CRCC, dans la limite de leur ressort, concourent à la réalisation de leurs objectifs
en vue d’un bon exercice de la profession par leurs membres (loi 10-01 du 29 juin 2010, art.
15).

Nul ne peut exercer les fonctions de commissaire aux comptes s’il n’est inscrit sur le tableau de
l’Ordre National des Experts Comptables ou de la Chambre Nationale des Commissaires aux
Comptes (loi 10-01, art. 8).1

2.2. Les Normes Internationales d’Audit (ISA) :

Les normes ISA (Voir Annexe n°1) sont émises par l’organisation internationale de
comptabilité IFAC, dont le but principal est l’harmonisation des professions de la comptabilité
(comptable, expert-comptable et CAC) à travers la promulgation de normes standardisées
d’abord aux pays d’Europe puis repris par les pays d’Afrique du nord notamment l’Algérie,
cette tâche propulse l’IFAC au rang de normalisateur mondial de la comptabilité en intervenant
au travers de plusieurs organes :

- L’IAASB : qui assure l'émission de normes de qualité, en toute indépendance et sous sa


propre autorité, concernant l'audit, la revue de conformité, et autres service d'assurance,
contrôle qualité, et divers services : les ISA, ainsi que la facilitation de la convergence
des normes nationales et internationales ;
- L’IASB : qui publie les normes internationales d’information financières IFRS.

1
Bertin (E), Godowski (C) et Khelassi (R), op.cit., P.149.
25
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Les normes internationales ont été adoptées dans le référentiel Algérien


A travers la promulgation de la loi 07/111 , relative au système comptable financier (SCF),
l’Algérie a adopté les normes comptables internationales (IFRS) suivi par l’adoption des
normes ISA.

2.3. Les Normes d’Audit Algérienne :

L’adoption et l’adaptation d’un référentiel comptable international appelle à l’application


et/ou l’adaptation des normes d’audit rattachées à ce dernier tôt ou tard. La pratique de l’audit
en Algérie a connu l’arrivée des premières normes d’audit Algériennes (NAA) ; ces normes
sont issues du référentiel international d’audit ISA. Désormais ces normes doivent être
appliquées par les professionnels du secteur. Les premières normes publiées sont au nombre de
huit2 :

 NAA 210 : « Accord sur les termes des missions d’audit », cette norme traite des
obligations de l’auditeur de convenir avec son client des termes de la mission
d’audit.
 NAA 505 : « Confirmations externes », cette norme traite des circularisations.
 NAA 560 : « Evènements postérieurs à la clôture
 NAA 580 : « Déclarations écrites », cette norme dicte l’obtention des
déclarations écrites, par l’auditeur de la direction, confirmant que celle-ci considère
avoir satisfait à ses responsabilités relatives à l'établissement des états financiers ainsi
qu'à l'exhaustivité de l'information fournie à l'auditeur
 NAA 300 : « planification d’un audit d’état financier »
 NAA 500 : « éléments probants »
 NAA 510 : « mission d’audit initial, solde d’ouverture »
 NAA 700 : « fondements de l’opinion et rapport d’audit sur les états financiers »

2.4. Le référentiel de contrôle interne COSO :

COSO of the Treadway Commission est un référentiel de contrôle interne. Il est utilisé
notamment dans le cadre de la mise en place des dispositions relevant des lois, Sarbanes-Oxley
(SOX) aux Etats-Unis ou Loi de Sécurité Financière (LSF) en France, pour les entreprises

1
Décret N°08-156 du 26 novembre 2007 portant sur le système comptable algérien.
2
Décret n°150 du 11 octobre 2016 portant sur Normes Algériennes d'Audit (NAA 300 - 500 - 510 – 700).
26
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

assujetties respectivement aux lois américaines ou français.es. Le référentiel a évolué depuis


1992, une mise à jour du référentiel a vu le jour le 14 mai 2013.

2.4.1. Loi Sarbanes-OXley :

Le gouvernement américain a adopté une nouvelle loi en juillet 2002, suite aux scandales
financiers de 2001/2002, que sont les affaires d’Enron et Worldcom qui ont mené tous les deux
à la fermeture de l’un des cinq plus grands cabinets d’audit et de conseil au monde, Arthur
Andersen. Pour contrer cette crise majeure de confiance et de pratiques frauduleuses, l’Etat
américain réagit par un renforcement profond de la réglementation par le « Public Accounting
Reform and Investor Protection Act of 2002 », qui est dénommée « Sarbanes Oxley Act -
SOX»1.

Celle-ci est guidée par 3 grands principes :

 L'exactitude et l'accessibilité de l'information.


 La responsabilité des gestionnaires.
 L'indépendance des organes vérificateurs.
Cette loi concerne toute entreprise américaine ou étrangère cotée à la bourse de New York, ainsi
que toute filiale d’une entreprise américaine quel que soit sa nationalité. Les cabinets d’audit
externe, américain ou non, sont concernés également par cette loi et plus précisément ceux qui
certifient les comptes des entreprises cotées à la bourse de New York et leurs filiales.

2.4.2. Loi de sécurité financière (LSF) :

Votée en 2003, la LSF2 a modernisé le contrôle légal des comptes et pris de nouvelles
dispositions sur la transparence financière, dont l'organisation de la régulation. Par ailleurs, elle
s'est intéressée au domaine de la gouvernance. Dans ce nouveau contexte, les obligations du
dirigeant d'entreprise et celles qui incombent au commissaire aux comptes ont évolué de
manière importante. La LSF précise notamment que les dirigeants de sociétés cotées doivent
rédiger un rapport sur le contrôle interne, celui-ci faisant l'objet d'un examen par le commissaire
aux comptes.

1
Loi américaine N° Public Law 107-204 du 30 juillet 2002 portant sur la réforme de la comptabilité aux USA.
2
Loi française parue au JO no 177 du 2 août 2003 portant sur la réforme des dispositions légales en matière de
gouvernance d'entreprise.
27
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Section 3 : La démarche d’une mission d’audit comptable et financier.

La mission d’audit conduit à exprimer une opinion sur les comptes tel qu’il est mentionné
sur les normes régissant le métier et les référentiels de comptabilité en vigueur au sein de
l’entité.

La mise en œuvre de la mission repose sur l’appréciation des risques de nature à créer des
anomalies significatives pouvant altérer l’appréciation du résultat, de la situation financière ou
de la présentation des états de synthèse.

L’audit se réalise par l’application de règles définies par les normes professionnelles qui
servent de référentiel aux praticiens. Il est maintenant généralement reconnu, au plan
international, un dispositif de normes que les pays ont généralement adopté.

La mise en œuvre des différentes techniques d’audit, la mission d’audit peut se résumer à
l’obligation de moyens propres à la mission :

 Prise de connaissance générale de l’entité et son contrôle interne visant à identifier les
risques propres et à orienter le choix des diligences à mettre en œuvre pour réaliser la
mission ;
 Collecte d’éléments probants par les techniques de sondages visant à fonder l’opinion
de l’auditeur sur les états financiers examinés.
Les normes internationales ont défini le déroulement de la mission comme suit :

 Planification des travaux ;


 Examen du contrôle interne ;
 Obtention des éléments probants ;
 Audit des comptes ;
 Conclusions et rapports.
La démarche1 que nous allons suivre est plus pragmatique, on peut la schématiser comme suit :

 Acceptation de la mission.
 Prise de connaissance et compréhension de l’entité.
 Evaluation du contrôle interne.

1
LEFEBVRE, (F) : Mémento d’audit et de commissariat aux comptes de Francis Lefebvre, 8éme édition, Elf, 2017,
PP.29-70.
28
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

 Révision des comptes.


 Finalisation et rapport d’audit.

3.1. Acceptation de la mission :

Le concept d’acceptation et de poursuite d’une mission de certification des comptes repose sur :

 Les textes réglementaires ;


 Le code de déontologie ;
 Les normes d’exercice professionnel (auxquelles on pourra se référer): ISA 540, ISA
200, ISA 210, ISA 230, ISA 240, ISA 260, ISA 315, ISA 320, ISA 610, ISA 620 et ISA
630, ISA/NAA 505.1
Les normes ISA concernant cette 1ère étape sont relatives à l’indépendance, à la connaissance
générale de l’entité, aux compétences internes et à l’organisation du professionnel nécessaires
pour mener à bien sa mission.2

En résumé, le concept de la mission de certification des comptes entraîne pour le commissaire


aux comptes une démarche de prise de connaissance et d’analyse des risques, préalable à
l’acceptation et à la poursuite de sa mission.

3.2. Prise de connaissance et compréhension de l’entité :

La prise de connaissance de l’entreprise a pour objectif d’identifier les risques


d’anomalies significatives (risque inhérent et risque lié au contrôle) pesant sur les comptes et
d’en tirer les conséquences nécessaires en ce qui concerne la planification de la mission.3

Selon la norme ISA 315, le commissaire aux comptes prend connaissance :

 Du secteur d’activité de l’entité et de son environnement, notamment l’environnement


règlementaire, et du référentiel comptable utilisé.
 Des caractéristiques de l’entité.
 Des objectifs de l’entité et des stratégies mises en œuvres dans la mesure où ces
dernières ont des conséquences financières et de ce fait une incidence sur les comptes.

1
L’IFAC : Guide pour l’utilisation des Normes Internationales d’Audit dans l’audit des petites et moyennes
entreprises, Tome 1, 3ème Edition, Janvier, 2013.
2
IFEC : La démarche générale d’audit et les nouvelles normes, édition IFACI, Paris, 2008, P.47.
3
LEFEBVRE, (F), op.cit, P.98.
29
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

 Des éléments du contrôle interne qui contribuent à prévenir le risque d’anomalies


significatives dans les comptes, pris dans leur ensemble et au niveau des assertions.
 Du système d’information mis en place et notamment celui relatif à l’élaboration de
l’information financière.
Selon ISA 260, l’auditeur doit prendre connaissance des textes légaux et réglementaires,
liés directement à l’activité de l’entreprise et qui peuvent avoir une incidence sur les comptes,
qui s’enquiert auprès de la direction.

Selon ISA 540, celle-ci stipule de prendre en compte le risque d’anomalies significatives
résultant des estimations comptables.

Pour pouvoir prendre connaissance de l’environnement de l’entreprise, l’audit a recourt aux


différents outils et techniques d’audit :

 Les entretiens.
 La visite des locaux et observation physique.
 Consultations des travaux réalisés par les anciens vérificateurs.
 Consultation des procédures mises en place.
 Questionnaires de prise de connaissance et des grilles de séparation des fonctions.
 Les Flowchart1.
 …etc.
En vertu de la norme ISA 570 : « lors de la prise de connaissance de l’entité, le
commissaire aux comptes tient compte de l’existence d’éléments susceptibles de mettre en cause
la continuité d’exploitation et s’enquiert auprès de la direction de sa connaissance de tels
éléments ». Par la suite, le commissaire aux comptes doit prendre connaissance de l’évaluation
faite par la direction de la capacité de l’entité à poursuivre son exploitation.

Par la suite, les information et éléments réunis lors de cette phase sont consignés dans le dossier
permanent.

Le commissaire aux comptes a pour objectif de réduire le risque d’anomalies significatives que
pourraient contenir les comptes de l’entité. Après avoir identifié ce risque, il met en œuvre les
procédures d’audit qu’il juge appropriées (La planification de la mission).

1
Terme en anglais désignant un diagramme des processus qu’une entreprise possède.
30
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

La planification1 (ISA 300) a pour but de formaliser la démarche et le déroulement de la


mission d’audit dans deux documents qui sont mis à jour et conservés dans le dossier du
commissaire aux comptes : le plan de mission et le programme de travail.

Les principaux éléments du plan de mission sont au nombre de 3 :

- L’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux ;


- Le ou les seuils de signification (norme d’audit ISA 315 et ISA 320) ;
- Les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.
Les principaux éléments du programme de travail sont :

- La nature et l’étendue des diligences estimées nécessaires à la mise en œuvre du plan


de mission ;
- Le nombre d’heures de travail affectées à l’accomplissement de ces diligences et les
honoraires correspondants.
La planification détaillée est un élément majeur de communication au sein de l’équipe (et le cas
échéant avec les autres commissaires aux comptes) permettant :

- Le déroulement de l’audit dans un calendrier adéquat ;


- L’anticipation de la résolution des sujets critiques.
Après avoir pris connaissance de l’entreprise et avoir planifié sa mission, le commissaire aux
comptes consigne les termes et conditions de ses interventions dans une lettre de mission (ISA
210).2

3.3. Evaluation du contrôle interne :

3.3.1. Compréhension des systèmes et procédures comptables :

L’évaluation du contrôle interne représente une phase majeure de l’audit comptable et


financier. L’auditeur au niveau de cette phase, cherche à comprendre le système et les
procédures de l’entité, mises en place ou en pratique, et cela dans l’objectif de :

- Identifier les risques éventuels.


- Planifier efficacement l’audit.
Une conclusion préliminaire sur :

1
IFEC, op.cit, P.112.
2
www.cncc.fr, (Consulté le 05/05/2017 à 15h35.)
31
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

- La fiabilité apparente du traitement de l’information financière au sein de chacun des


cycles opérationnels significatifs.
- La capacité de chacun des environnements informatiques concernés à contribuer à la
fiabilité de l’information financière.
- L’existence de risques accrus résultant de faiblesses dans les contrôles.
L’évaluation du contrôle interne, une étape obligatoire pour l’auditeur :

- que l’on choisisse ou non de s’appuyer sur les contrôles pour réduire nos tests substantifs
- et quelle que soit la taille de l'entreprise
Dans cette phase, on effectue le « Test de cheminement (walkthrough) ».

3.3.2. Compréhension des cycles opérationnels Processus :

- Identifier les cycles significatifs.


- Documenter notre compréhension du traitement des flux de transactions au sein du
cycle.
- Identifier les types de transactions significatives.
- Identifier les sous-processus / « activités principales ».
- Identifier les activités principales sous-traitées.
- Pour chaque activité principale, décrire le traitement des flux de transactions.
- Séparation des tâches.
- Transactions qui ne font pas l’objet d’un traitement répétitif.
- Historiques d’erreurs de traitement.
- Identification et évaluation préliminaire des contrôles pertinents
- Conclusion préliminaire sur la fiabilité du cycle.

3.4. Révision des comptes :

Compte tenu des conclusions sur le contrôle interne, l’auditeur est en mesure de procéder
au contrôle des comptes annuels sur lequel porte son rapport en définissant ses jugements.

La révision des comptes a pour objectif de collecter des éléments probants en quantité suffisante
pour pouvoir se prononcer sur les assertions d’audit.
32
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

3.4.1. L’adaptation de l’approche générale de la mission :

Nous nous référons ici à la norme ISA 330 : « En réponse à son évaluation du risque
d’anomalies significatives au niveau des comptes pris dans leur ensemble, le commissaire aux
comptes adapte son approche générale de la mission. »

Ainsi, par exemple, s’il existe des faiblesses dans l’environnement de contrôle, le commissaire
aux comptes peut choisir :

- De mettre en œuvre des contrôles de substance plutôt que des tests de procédures ;
- D’intervenir plutôt après la fin de l’exercice qu’en cours d’exercice ce choix dépend du
niveau et de la nature du risque, de l’environnement et de la disponibilité des
informations, certaines ne pouvant être accessibles qu’à certain moment ;
- D’augmenter le nombre de sites à contrôler.
En réponse à son évaluation du risque au niveau des assertions, le commissaire aux comptes
conçoit et met en œuvre des procédures d’audit complémentaires à celles réalisées pour cette
évaluation.

Plus le risque d’anomalies significatives est élevé, plus la quantité ou la qualité des éléments
nécessaires pour que le commissaire aux comptes puisse fonder son opinion est élevée.

3.4.2. Les procédures d’audit des comptes :

Cette phase prend essentiellement appui sur des contrôles de substance. Selon ISA 330 :
« lorsque, lors de son évaluation du risque d’anomalies significatives, le commissaire aux
comptes a identifié un risque inhérent élevé qui requiert une démarche d’audit particulière, il
met en œuvre des contrôles de substance qui répondent spécifiquement à ce risque. »

Les modes de contrôle portant sur les informations et les événements générateurs d’un
enregistrement comptable peuvent s’effectuer par des :

- Recoupements des informations internes émises par les tiers ;


- Recoupements des informations internes émises par des services différents ;
- Inspections physiques, qui concernent certains postes d’actif tels que les
immobilisations corporelles, les stocks, les espèces en caisse, etc.
33
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

3.4.3. La mise en œuvre des procédures analytiques :

Pour collecter les éléments qui lui permettent d’aboutir à des conclusions à partir desquelles
il fonde son opinion sur les comptes, le commissaire aux comptes utilise les procédures
analytiques.

La norme ISA 520 définit : « en réponse à son évaluation du risque au niveau des assertions et
pour les catégories d’opérations, les soldes de comptes et les informations fournies dans
l’annexe qui ont un caractère significatif, l’auditeur peut utiliser les procédures analytiques,
seules ou combinées avec d’autres outils, en tant que contrôles de substance. Le commissaire
aux comptes met en œuvre des procédures analytiques lors de la revue de la cohérence
d’ensemble des comptes, effectuée à la fin de l’audit. », « L’application de cette technique lui
permet d’analyser la cohérence d’ensemble des comptes au regard des éléments collectés tout
au long de l’audit, sur l’entité et son secteur d’activité. »

3.4.4. La mise en œuvre des demandes de confirmation de tiers :

La norme ISA 505 (NAA 505) est consacrée à la mise en œuvre de cette technique de
révision.

En conséquence, les éléments probants sous une forme originale écrite reçus directement par
l’auditeur de tiers indépendants de l’entité auditée en réponse à des demandes de confirmations,
considérés individuellement ou en complément d’éléments probants provenant d’autres
procédures d’audit, peuvent contribuer à réduire le risque d'anomalies significatives relatif aux
assertions considérées à un niveau faible acceptable.

La confirmation externe est la procédure visant à recueillir et à évaluer des éléments


probants en obtenant directement d’un tiers une déclaration portant sur des informations
spécifiques ou sur l’existence d’une situation en réponse à une demande d’information relative
à une question spécifique concernant des assertions contenues dans les états financiers ou les
informations relatives fournies dans ceux-ci. Afin de déterminer dans quelle mesure la
procédure de confirmation externe peut être utilisée, l’auditeur prend en considération les
caractéristiques de l’environnement dans lequel l’entité exerce ses activités et les pratiques
connues des personnes interrogées à l’égard des demandes de confirmation directes.

Les confirmations externes sont souvent utilisées en rapport avec les soldes de comptes ou leurs
composants, mais ne se limitent pas nécessairement à ces seuls éléments. Par exemple,
l’auditeur peut demander des confirmations externes concernant les clauses d’un contrat ou les
34
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

transactions réalisées par l’entité avec un tiers. Dans ce cas, la demande de confirmation vise à
demander si des modifications sont intervenues depuis la signature du contrat et, le cas échéant,
les termes de ces modifications. La procédure de confirmations externes peut aussi être utilisée
pour recueillir des éléments probants sur l'absence de certaines conditions, telles que l'absence
d'un « accord parallèle » qui peut influencer la comptabilisation des produits.

3.4.5. Contrôle des soldes d’ouverture (bilan d’ouverture) et évènements postérieurs :

Cette étape est prévue par ISA/NAA 510. L’auditeur doit intégrer dans sa mission
l’examen du bilan de clôture de l’exercice précédent :

- Que les soldes d’ouverture ne contiennent pas d’anomalie ayant une incidence
significative sur les états financiers de l’exercice en cours ;
- Qu’ils ont été correctement repris ;
- Que les modes d’arrêté et d’évaluation des comptes ont été appliqués de manière
constante, en collectant les éléments suffisants et probants.
L’auditeur doit prendre en considération l’incidence des événements postérieurs à la clôture.

3.4.6. Les estimations comptables :

Selon ISA 540, l’estimation comptable1 est une évaluation approximative du montant
d’un élément en l’absence de méthode de mesure précise, sont ainsi visés :

- Les provisions pour dépréciation de créances ou des stocks ;


- Les produits ou charges constatés d’avance ;
- Les provisions pour risques ou charges (ex : procès en cours) ;
- Les provisions pour garantie ;
- Les pertes sur contrats à long terme ;
- Les imports différés.
Il s’agit d’estimations dont le fait générateur peut être ponctuel ou récurrent.

Les techniques mises en œuvre sont alors les suivantes :

- Examen et test de la procédure suivie par la direction pour effectuer l’estimation et


s’assurer du respect de la permanence des méthodes pour les termes récurrents ;
- Utilisation d’une méthode indépendante pour effectuer une comparaison ;

1
ZAHIRI, (T) : Guide pratique d’audit : Aide à la mise en œuvre du référentiel de normes, Rabat, 2004, PP.84-88.
35
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

- Utilisation des événements postérieurs pour conforter l’estimation.

3.5. Finalisation et rapport d’audit :

La synthèse des travaux menés par l’auditeur est une phase majeure de la fin de la mission,
elle vise à s’assurer que le plan de travail a été mené à terme. Elle est, à ce titre, de la seule
compétence du signataire.

Il est d’usage de matérialiser ainsi la conduite de finalisation de la mission :

- Revue et visa par le chef de mission des travaux effectués et des conclusions
intermédiaires émises ;
- Examen des points soulevés et des solutions apportées ;
- Synthèse des redressements et reclassements suggérés (acceptés ou non) ;
- Examen des points en suspens s’il en reste et de leur impact sur l’opinion ;
- Eventuellement, formalisation sur la base d’un questionnaire d’aide à la revue des
remarques suggérées par le déroulement de la mission ;
- L’émission du rapport d’audit.
La revue ainsi effectuée permet à l’auditeur d’apprécier l’ensemble de l’information fournie par
les états financiers : bilan, compte de résultat, etc. par un nouvel examen analytique final (après
prise en compte des corrections suggérées).
36
Chapitre I : Fondement théorique de l’audit

Conclusion chapitre I :
L’audit dans son ensemble fait partie des professions très fermées et encadrées en matière
de finance et comptabilité, les organismes et institutions publiques l’ont bien compris et ont dû
prendre les devants pour amorcer une place de l’audit légal, ils se sont atteler à bâtir des
référentiels standardisés afin de répondre aux exigences mondiales ,à travers la mise en place
de normes soutenues et fondées sur des textes qui définissent les méthodologies de travail de
l’auditeur. Ce dernier arbore plusieurs aspects et conduit à des résultats que nul autre ne peut
mener, car il requiert des qualités et connaissances poussées.

En Algérie cette profession a longtemps été stigmatisée en vue de sa rigidité et du manque


de formation, mais elle a vite tourné de cap en se hissant dans les conformités internationales
nommément le SCF, les NAA et ISA.
Chapitre II :
Procédures d’évaluation
des risques
38
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

L’histoire nous a démontré que les entreprises ont toujours été exposées aux risques,
particulièrement avec l’ère de la mondialisation qui est venue embraser cette exposition aux
risques et a rendu floues les frontières entre les sociétés et leurs partenaires, susceptibles
d’entrainer la défaillance des organisations. Les entreprises ont dû répliquer en mettant en place
des dispositifs d’évaluation et de gestion des risques en vue de faire perdurer leur activité et de
protéger le patrimoine de la société.

Au même titre le commissaire aux comptes étant le garant d’une assurance acceptable de
la situation des états financiers de la société dans le cadre de la certification des comptes est
aussi exposée à des multiples risques d’audit qui peuvent détournés son opinion, à travers ce
constat les organismes et normalisateurs mondiaux de la profession de commissaires aux
comptes ont dû réagir et ont pensé à revoir les normes d’évaluation des risques et à les adapter
au contexte actuel fournissant ainsi aux CAC une base de travail solide dans l’orientation de
son travail, ces même risques d’entreprises sont indissociables de ceux de l’audit, et doivent
être évaluer en corrélation.

Dans ce précédent chapitre, nous allons aborder :

 dans un premier temps, les risques et les différents mécanismes pour les identifier,
évaluer et gérer vis-à-vis des entreprises et ;
 dans le second, les risques et procédures d’évaluation des risques vis-à-vis des
auditeurs.
39
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Section 1 : Analyse et Gestion des risques en entreprise

1.1. Notion de risque :

1.1.1. Définition générale du risque :

Le risque est un jeu de conséquence1, par lequel surviennent ou non des évènements
indésirables venant compromettre l’aboutissement d’un projet conformément aux attentes. Ceci
nous amène à dire que le risque est le fruit du couple : aléa et évènement inattendu.
L’ISO2 le définit comme étant : « la combinaison de la probabilité d’un évènement et de
ses conséquences », le risque est donc imprévisible et préjudiciable.

1.1.2. En entreprise :

Le risque est perçu comme un élément d’incertitude pouvant impacter négativement


l’activité de l’entreprise, qui est de nature à réduire sa rentabilité, à remettre en cause sa
pérennité et la continuité de son exploitation. 3
Selon la norme ISO 31000 4: « Les organismes de toutes sortes sont confrontés à des
facteurs et des influences internes et externes, de sorte qu’ils ignorent s’ils vont atteindre ou
dépasser leurs objectifs et, si oui, à quel moment et dans quelle mesure. L'incidence de cette
incertitude sur l’atteinte des objectifs d’un organisme constitue le risque. », Nous comprenons
par cela que Les risques peuvent être d’ordre exogène ou/et endogène :

o Risque exogène : est le risque venant de l’environnement externe de l’entreprise et dont


elle n’a pas le contrôle tels que : la politique, la réglementation, faits sociaux…, le risque
dans ce cas est subi ;

o Risque endogènes : est le risque interne à l’environnement de l’entreprise, tels que


l’incompétence des salariés, mauvais choix stratégiques, système d’information et de
communication inefficace…, le présent risque peut être gérer.

1
http://ressources.aunege.fr/nuxeo/site/esupversions/6b35be1e-5317-4cd6-8db2-
05485615219d/co/definition_1.html, (Consulté le 12/05/2017 à 15h34.)
2
ISO, est un organisme de normalisation international composé de représentants d'organisations nationales de
normalisation de 165 pays.
3
Nadji, (A) : Les risques liés à l’activité de l’entreprise : quels outils pour les identifier ?, Colloque internationale,
Université de picardie « Jules verne », Paris, 2009, P.5.
4
Organisme internationale de normalisation à travers sa publication des normes directrices et principe de la
gestion des risques.
40
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Ceux-ci peuvent être regroupés en un environnement composé de 3 groupes d’interaction avec


l’entreprise : sphère économique, financière et sociétale.

Chaque acteur des différents groupes cités, dans ses rapports avec l’entreprise, participent à la
vie de l’entreprise et de ce fait créent des facteurs à risques :

1.1.2.1. Le groupe économique:

L’entreprise œuvre dans un environnement économique composé de partenaires, qui pour


chacun arbore un rôle singulier avec des objectifs de tenants et aboutissants, les partenaires
économiques peuvent être des : fournisseurs, sous-traitants, clients, distributeurs, transporteurs,
et les concurrents de l'entreprise1.
1.1.2.2. Le groupe financier :

Ce groupe est composé des partenaires financiers de toute sorte, dont les banques, les
assureurs, les investisseurs et les actionnaires de l'entreprise. Chacun d’entre eux, apporte un
regard particulier quant à la rentabilité et pérennité de l'entreprise Aussi, la gestion des risques
accorde une attention particulière à ce groupe2.
1.1.2.3. Le groupe sociétal/ de pression :

Le groupe sociétal est composé des acteurs institutionnels, des groupes de pression et du
public.

 Les acteurs institutionnels régissent et édictent la réglementation (gouvernement,


Pouvoirs publics). Ils sont également chargés du contrôle du respect de la
réglementation.
 Les groupes de pression sont composés des médias, des associations (associations de
protection des consommateurs, de protection de l'environnement, etc.) et du public. Pour
ces acteurs, l'entreprise doit équilibrer entre ces objectifs de création de valeurs, de
rentabilité, de satisfaction et de souci de l’environnement, on peut déduire que
l’ensemble de ces acteurs font pression à l’entreprise et font d’ores et déjà ressortir des
risques inhérents liés à ces contraintes.

L’environnement peut être repris comme suit :

1
GUILHON LE FRAPER DU HELLEN, (A) et BOUCHET (MH) : Intelligence économique et gestion des risques,
Person Education France, 2007, P.63.
2
Ibid., P.81.
41
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Tableau n° II.1 : Les groupes de l’entreprise

ENTREPRISE
Sphère économique Sphère financière Sphère sociétale
Clients Banques Acteurs institutionnels Groupes de pression
Pouvoirs publics Associations
Distributeurs Assurances
Justice Médias
Fournisseurs Actionnaires
Gouvernement Public
Sous-traitants Investisseurs

Source : GUILHON LE FRAPER DU HELLEN, (A), et BOUCHET (MH) : Intelligence


économique et gestion des risques, Person Education France, 2007, P.635.

Nous pouvons ainsi avancer à travers ce tableau que chaque partenaire avec lequel l’entité
entretient des liens, fait partie d’un type de sphère, destiné à faciliter la compréhension de la
nature des liens et leur positionnement vis-à-vis de l’entreprise.

1.2. Risk management :

1.2.1. Définition :

Risk Management (ERM)1 est un prcessus de gestion des risques basée sur une
méthodologie qui aide à définir et mettre en place une approche structurée au niveau de
l’organisation pour identifier, évaluer et gérer les risques de manière efficace à un coût
supportable. Le management des risques est donc devenu une priorité pour les entreprises.

La norme ISO 310002, a publié à ce titre un référentiel basé sur un processus consensuel
(cartographie) sur la gestion du risque aux niveaux stratégique et opérationnel par un comité
international, Visant à obtenir de bons résultats organisationnels.

1.2.2. Objectif :

 Permettre d’identifier, d’évaluer et de gérer les risques ;


 Aide les entreprises dans l’atteinte de leurs objectifs en matière de rentabilité, de
croissance et de performances ;

1
KPMG : Guide de gestion des risques, 2014, P.83.
2
Organisme international et régisseur des lignes directrices et principes du risk management.
42
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

 Instaurer un climat de confiance entre les différentes parties prenantes en les maintenant
informé de la situation réelle de l’entreprise ;
 Améliorer la mise en place des mécanismes de prévention et gestion des risques
performants1.

1.2.3. Cartographie des risques :

La cartographie2 représente le process par lequel le risk management est mis en place, il
découle de la stratégie de l’instance de gouvernance à positionner les risques selon des critères
de classification, tels que : l’impact, la probabilité que le risque apparait, tous deux combiné au
mécanisme de gestion des risque déjà existant.
Son instauration repose sur certaines aversion et qui sont de :

 Accompagner les équipes de management dans l’aboutissement d’un plan d’action


stratégique contextualisé à l’entreprise ;
 communiquer aux organes de surveillance de l’entité des informations sur la maîtrise
des risques. Conformément aux bonnes pratiques recommandées, il revient au comité
d’audit d’examiner les risques significatifs et leur couverture ;
 orienter le plan d’audit interne en pointant les processus et activités où se concentrent
les risques majeurs ;
 L’utiliser comme un outil de pilotage des différentes activités de l’entreprise
 se servir comme référence dans l’émission des bonnes pratiques à suivre ;
 l’utiliser comme levier d’auto-évaluation ;
 l’ancrer dans la culture de l’entreprise pour une meilleure maitrise des risques.

1.2.3.1. Evaluation des risques- fréquence et niveau de gravité :

Il s'agit d’évaluer par ordre d'importance la vulnérabilité de l’entreprise et ensuite analyser


les situations à risque, il s'agit alors pour l’entité d’échafauder une cartographie de ses risques,
pour cela l'analyse du risque s'appuie sur deux variables : gravité et fréquence. Avant d'estimer
la gravité il est nécessaire que les décideurs définissent ce qu'ils entendent par grave.
Est grave3: « une perte financière, humaine, des dégâts environnementaux, sanitaires etc ».
La cartographie des risques se décline en quatre grandes catégories4 :

1
Manuel de Management des risques : Outils, méthodes et techniques, Edition Afnor, 2013, P.45.
2
OCDE : Le contrôle interne et la gestion des risques pour renforcer la gouvernance, Tunisie, 2014.
3
https://www.l-expert-comptable.com › Fiches pratiques, (Consulté le 12 /05/2017 à 19h50.)
4
FERMA, FERMA European Risk Management Benchmarking Survey 2012 », Edition FERMA, Octobre, 2012.
43
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

 Risques de fréquence et de gravité faibles : Ce sont des risques dont la survenance et


l’impact sont limités, le risques est dans ce cas, s’il se manifeste, surmontable par l’entité
il s’agira alors de risques mineurs.
 Risque de fréquence élevée et de gravité faible : ces événements se produisent souvent
mais leurs conséquence sont relativement faibles, le risque est généralement prévisible,
cette catégorie peut être dénommé risque opérationnel.
 Risques de fréquence faible et de gravité élevée : ce sont des événements qui se
manifestent rarement mais dont les conséquences sont significatives lorsqu'ils se
produisent. En raison de leur faible fréquence il est difficile de prévoir et d'anticiper leur
survenance. La réalisation du risque entraine des conséquences pouvant impacter
négativement l'activité de l’entité, le rééquilibrage nécessite le déploiement de
ressources colossales, cette catégorie est appelée risques catastrophiques.
 Risques de fréquence et de gravité élevée : les évènements se produisent régulièrement
et leurs conséquences sont à chaque fois significatives. Dans ce cas les décideurs
revoient leur projets dans la mesure où ce dernier peut être interrompu ou abaisser à un
niveau de risques. On parle alors de situation d'évitement.

Le tableau présenté ci-dessous fait apparaitre les 4 types d’évaluation des risques et des
illustrations les concernant, chaque type est rattaché à une fonction primaire ou secondaire de
l’entité. En règle générale, les spécialistes de l'entreprise s’accordent à dire qu’il est primordial
de se focaliser sur les risques des catégories B et C car il en va de la survie de l’entité et du
bon déroulement de sa stratégie d’exploitation ou commerciale, que les gestionnaires doivent
se concentrer également sur la réduction des risques de catégorie B, l'évitement s'applique aux
risques de catégorie D. Les risques de catégorie C sont couverts par le recours aux polices
d'assurance

.
44
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Tableau n° II.2 : Evaluation des risques en entreprise

Fréquence faible Fréquence élevée


Gravité faible Risques mineurs (A) Risques opérationnels (C)

Ex : Rupture de stock de Ex : Risque d’illiquidité pour les banques,

fournitures de bureau. Panne des machines pour une entreprise de


production
Gravité Risques catastrophiques (B) Evitement (D)
élevée
Ex : Risque de fraude Ex : Risque de perte de PDM

Source : Elaboré sur la base de la présentation de FERMA : « European Risk Management


Benchmarking Survey 2012 », Ed. FERMA, Octobre, 2012.

1.2.3.2. Classification des risques :

Les risques sont diverses et variés, les entreprises les classent de différentes façons, en
général selon la nature de leur activité, chaîne de valeurs le secteur, et leur positionnement au
sein d’un marché…

La classification des risques signe le début des actions préventives, et constitue un élément
clé pour l’identification et l’évaluation des risques, auxquels elle est ou sera à l’avenir
confrontée. Il existe plusieurs manières de classifier les risques et la plupart s’entrechoquent.
Pour plus de clarté, nous distinguerons 4 catégories de risques englobant tous les risques
auxquels l’entreprise peut se retrouver exposer.

1.2.3.2.1. Les risques financiers :

Le risque financier1 est celui qui est rattaché au but ultime de chaque entité qui est La
rentabilité, c’est en toute évidence qu’il apparait comme un risque majeure car il peut entrainer
de grosses pertes financière à l’entreprise et ainsi remettre en cause son existence, ce risque en
question constitue un ensemble de sous risques émanant chacun d’un des groupes économique,

11
CLEARY, (C), et MALLERET (T) : Risques, perception, évaluation, gestion, Maxima, 2006, P.37.
45
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

financiers ou sociétale cités auparavant, nommément : les risques de liquidité, le risque


d'impayé, le risque de change et le risque de taux.

1.2.3.2.2. Risques stratégiques :

Ce sont les risques qui émanent de l’inefficacité de la politique interne de l’entreprisse en


terme de gestion des ressources humaines et matérielles et de leur stratégie, celui-ci viendrait à
menacer la continuité d’exploitation de la société et sa capacité à maintenir une activité rentable
et de création de valeur pour l'actionnaire ; ceux-ci peuvent également resurgir en raisons de
facteurs externe, tels que les catastrophe naturelles, la concurrence accrue ou le changement de
réglementations … 1

1.2.3.2.3. Risques opérationnels :

Sont des risques de défaillances opérationnelles provenant généralement du système de


gestion interne, tel que le contrôle de gestion, d’incompétences du personnel, d’un mauvais
suivi des process opérationnelles et leur application2.

1.2.3.2.4. Risque liés aux projets :

Surviennent dans le cadre de programme ou de projets distincts et comprennent


généralement des risques impliquant des problèmes technologiques, des comportements
humains, des processus peu familiers et des menaces externes.

Ci-dessous présenté les exemples de risques, chaque catégorie de risques fait ressortir un
nombre défini de menaces passible de compromettre une activité ou sous activité de l’entreprise
et la réalisation de ces objectifs et son équilibre financier.

Ces risques en question vont par palier de gravité comme cité précédemment, ainsi les
entreprises les identifient afin de mettre ne place un plan de maitrise de ces risques selon sa
situations, ces moyens et priorité3.

1
CLEARY, (C) et MALLERET (T), op.cit, P.45.
2
Ibid., P.61.
3
BURIN, (C) : la gestion des risques au service du pilotage des projets, Article paru sur le
site « http://bivi.afnor.org/notice-details/la-gestion-des-risques-au-service-du-pilotage-des-projets-les-idees-
forces », 2015, (Consulté le 11/05/2017 à 14h40.)
46
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Tableau n° II.3 : Risque lié à chaque catégorie

Principales catégories de risques Exemples


Risques stratégiques - Menaçant la capacité de - Choc politique et risque de nationalisation
l'entreprise à maintenir une activité rentable et la
- Echec de stratégie : Mauvaise acquisition,
création de valeur pour l'actionnaire
échec marketing, ruptures technologiques,
préférence des clients au paysage
compétitif
Risques financiers- Liés à la solvabilité, rentabilité - Risque de marché : risque de taux et
et la liquidité de l'entreprise. risque de change, cours des actions

- Risque de trésorerie et d'impayé

- Risque de crédit,
Risques opérationnels- liés à des -Insatisfaction de la clientèle
dysfonctionnements de production ou de
- Panne informatique
prestation de service dus à l'inadéquation des
processus internes ou à l'inefficacité des réponses
- Perturbation de la chaine de production
aux défis extérieurs.
- Problèmes sanitaires, conflits sociaux
Risques projets- Liés à certains projets spécifiques - Dépassement des couts/délais
impliquant la technologie, le comportement
- Risque d'échec technologique
humain, les processus peu familiers et les menaces
externes.
- Risque lié au comportement humain

- Risque de défaillance de processus


nouveaux
Source : BOUAZABIA, (A) et BOUDJEDRA (S), analyse et gestion des risques, thèse de
doctorat, université lumière lyon2, 2007, P.18.

1.2.4. Evaluer la tolérance aux risques :

Il s’agit ici d’établir une grille d’évaluation des risques pour les catégories et sous
catégories de risques recueillis selon son l’incidence et sa gravité :
47
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Selon Jean-David DARSA1, le risque peut être évalué grâce à 3 critères principaux :

 La détectabilité : mesure de la capacité d’un système organisationnel à détecter le risque


entrant.
 La sévérité : chiffrage de l’impact (conséquence) du risque, en cas d’émergence
 L’occurrence appelée aussi la vraisemblance : mesure de la probabilité d’apparition du
risque identifié dans le système.

La multiplication de ces trois critères permet de calculer un facteur risque qui constitue un
critère de qualification pertinent du risque et de son enjeu à traiter.

1.3. Dispositifs de prévention et Gestion des risques :

Comme nous avons pu le voir, l’entreprise se retrouve confronter à une multitude de risques
émanant de son environnement externe et interne, à cet effet, l’entreprise s’est vu contrainte de
mettre en place des dispositifs interne afin de prévenir des risques.
Cette démarche volontaire a été entrepris dans le souci de se prémunir de l’aversion
émergeante des risques et soutenue par une pression réglementaire nouvelle suite aux scandales
financiers: Bâle III, Solvency II ou Sarbanes Oxley illustrent notamment cette tendance

La réglementation Sarbanes-Oxley2 a imposé à toutes les entreprises cotées aux États-Unis de


présenter à la SEC des comptes certifiés personnellement par leurs dirigeants, de même pour
LSF qui elle est venue l’imposer pour les entreprises françaises et ceci quelques soit leur pays
d’implantation.

L’ensemble de ces réglementations sont venues chamboulés l’organisation de l’entreprise et


ont renforcé les exigences en matière de contrôle interne et de gestion des risques, comme
illustré ci-dessous à travers un tableau, qui reprend les principales lois qui sont venues faire
évoluer le management des risques, spécialement pour les grandes entreprises industrielles et
banques :

1
DARSA, (J.D) : 365 risques en entreprise - Une année en risk management, 2éme édition. Ed. GERESO, 2014,
P.102.
2
The Sarbanes-oxley Act 2002, Loi publiée sur le site du gouvernement américain.
http://www.sec.gov/about/laws/soa2002, (Consulté le 13/05/02017 à 13h26.)
48
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Tableau n° II.4 : Evolution réglementaire

Réglementation Date Périmètre Objet

Bâle I et II 1 1988 et Banques Risque de crédit et exigences en fonds


2008 propres

Loi relative aux 2001 France Régulation financière de la


nouvelles régulations concurrence et de l’entrepris
économiques

Loi sarbanes-oxley 2002 US Responsabilité des dirigeants,


autonomie du CA, Contrôle interne et
COSO

Loi de sécurité 2003 France Responsabilité des dirigeants,


financière renforcement du CI réduction des
conflits d’intérêt

8 éme directive et 2005 et Europe et Comité d’audit et de CI des risques


transposition du droit 2008 France
français

Source : Elaboré sur la base de différentes lois citées

1.3.1. Contrôle interne :

1.3.1.1. Définition :

Selon l'Institut de l'Audit Interne (IFACI)2 « le contrôle interne est un dispositif interne de
la société, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité selon des critères de taille, d’effectif,
de secteur et nature de l’activité qui vise à assurer »:

 la bonne application des lois et règlements ;


 l'émission et l’applicabilité de la politique transmise par la direction générale ou le
conseil d’administration sous forme d’instructions écrites

1
Les accords de Bâle constituent un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques bancaires.
2
Institut français de contrôle interne et d’audit.
49
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

 le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux les


systèmes informatique et comptable qui ouvrent à la protection des actifs de la société;
 la fiabilité des informations financières ;

Le référentiel COSO1 (Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway


Commission) mis à jour en 2013, décline le contrôle interne comme un processus conçu par les
responsables, applicable à tous les paliers de l’entreprisse et destiné à fournir une assurance
raisonnable quant à l’aboutissement des trois objectifs suivants :

 La réalisation et la transparence des opérations (financière, commerciale…) ;


 faire converger l’une utilisation des ressources vers l’optimum

Il en est de la responsabilité de chaque société de mettre en place un dispositif de contrôle


interne adapté à sa situation et visant à l’accroissement de sa maitrise.

Dans le cadre d’un groupe, c’est à la société mère d’imposer à ces filiales la mise en place
d’un tel dispositif et de veiller à leur bonne applicabilité. Ces dispositifs devraient être adaptés
à leurs caractéristiques propres et aux relations inter-compagnies.

1.3.1.2. Composante du dispositif de CI :

Le dispositif de contrôle interne2, qui est adapté aux caractéristiques de chaque société, doit
prévoir son application selon 5 composantes majeures3:

- une organisation comportant une définition claire des responsabilités, des compétences,
ressources, systèmes d’information et procédures ;

- la diffusion en interne d’informations pertinentes, fiables, dont la connaissance permet


à chacun d’exercer ses responsabilités ;

1
Est un référentiel de contrôle interne visant à limiter les tentatives de fraudes dans les rapports financiers des
entreprises. Il a été défini par le « Committee of Sponsoring Organisation of the Tread way Commission » en
1992.
2
KI-ZERBO, (B) : Comment donner du sens au système de contrôle interne, Directeur de recherche, IFACI, 2013,
P.16.
3
Selon le COSO.
50
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

- un système visant à recenser et analyser les principaux risques identifiables au regard


des objectifs de la société et à s’assurer de l’existence de procédures de gestion de ces
risques ;

- des activités de contrôles calibrés aux enjeux propres à chaque processus et conçues
pour réduire les risques susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de la société ;

- une surveillance permanente du dispositif de contrôle interne ainsi qu’un examen


régulier de son fonctionnement.

1.3.1.3.Principe de CI :

Le contrôle interne est une affaire de procédures, et son existence et conditionnée par la
présence d’un certain nombre de principe, dont le but est de faire respecter les instructions
édictées et atteindre les objectifs fixés. Il s'agit en outre de la corrélation des données internes
avec des données externes d'information, de la tenue régulière d'une comptabilité respectant les
règles juridiques et comptables, du suivi des créances et remboursement, ....

Le contrôle interne doit constamment faire état d'une mise à jour si l'entreprise procède à
d’importants changements ou orientations. Cependant pour évaluer un «bon système» de
contrôle interne en comptabilité, il convient de s'appuyer sur des principes tels que1 :

 Principe d'organisation et séparation de fonctions : La règle de séparation des fonctions


a pour objectif d'éviter que dans l'exercice d'une activité de l'entreprise, un même
employé cumule plusieurs tâches à la fois car ce genre de pratique favoriserait les
erreurs et la fraude ;

 Principe d’indépendance : il s’agit ici de définir le périmètre de contrôle interne et des


outils utilisés pour son application ;

 Principe d’information et qualité du personnel ;

 Principe de permanence, d’harmonie et d’universalité ;

 Principe d’intégration et d’autocontrôle.

1
DAYAN, (A) : manuel de gestion, vol 1, Edition marketing, S.A, 2004, P.243.
51
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

1.3.2. Audit interne :

1.3.2.1.Définition :

L’IFACI 1
le définit comme « Une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils
pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. »
Selon Richard.J.2, L’audit interne est un examen technique rigoureux et constructif auquel
procède un professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur
la qualité et la fiabilité de l'information financière présentée par une entreprise au regard de
l'obligation qui lui est faite, de donner en toutes circonstances, dans le respect des règles et des
principes comptables en vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière
et de ses résultat.

Nous pouvons déduire que l’audit interne est le 2 éme procédé de prévention, il est censé
procurer une assurance notable sur les procédures interne de l’entreprise au même titre qu’un
commissaire aux comptes, est rattaché directement à la direction pour assurer son
indépendance, Il peut alors s’agir de l’appréciation du contrôle interne ou d’un quelconque
cycle/process, son utilité se matérialise à travers son opinion objective constitués de
recommandations et suggestions quant aux dysfonctionnements identifiés et susceptible
d’impacter l’activité.

1.3.2.2.Objectifs :

Lors de l’élaboration du plan de mission d’audit interne, la direction générale délimitent


explicitement aux équipes d’audit, le périmètre d’immixtion c’est-à-dire les activités de
l’entreprise qui vont être audités (finance, ressources humaines, organisation…) ainsi que les
objectifs de l’audit comme suit 3:

 Vérifier la conformité aux exigences du(es) référentiel(s) de l’entreprise (normes, textes


réglementaires, cahiers des charges, spécifications clients, …).
 Vérifier que les dispositions organisationnelles (processus) et opérationnelles
(procédures, instructions, etc…) sont établies, connues, comprises et appliquées.
 Vérifier l’efficacité du domaine audité, c’est-à-dire son aptitude à atteindre les objectifs.

1
Institut français de contrôle interne et d’audit.
2
RICHARS, (J) : Comprendre et mettre en place le contrôle interne, 4eme édition, Eyrolles, Paris, 2012, P.62.
3
NOIROT, (P) et WALTER (J) : Le contrôle interne, 21éme édition, Afnor, France, 2009, P.23.
52
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

 Identifier des pistes d’amélioration et des recommandations pour conduire l’entreprise


vers le progrès.
 Conforter les bonnes pratiques observées pour encourager les équipes et capitaliser ces
pratiques dans l’entreprise.

Au cours d’une mission d’audit de contrôle légal, l’ensemble de ces risques, Dispositif de
contrôle et prévention s’ils sont indentifiables et applicables sont listées et pris en compte dans
l’évaluation des risques car ils ont pour certains une influence directe et d’autres indirectes sur
la conduite de la mission notamment en matière de prise de connaissance, de compréhension
de l’entreprise et d’évaluation des risques d’audit et d’anomalies significatives.
53
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Section 2 : Procédures d’Evaluation des risques d’audit et d’anomalies


significatives

Dans la précédente section nous avons pu constater que l’entreprise est en constante
exposition à des risques, il en est de même pour l’auditeur. A l’instar des entreprises qui
définissent eux même leur risques, les risques d’audit ainsi que les procédures d’évaluation sont
définis dans un cadre réglementaire par les organismes adéquats, il incombe seulement à
l’auditeur de les identifier et les évaluer en ayant recours au jugement personnel selon
l’environnement changeant de chaque entreprise auditée.

2.1. Assertions et risques d’audit :

Etant donné que l'audit n'est jamais exhaustif, il incombe à l'auditeur de déterminer où se
trouvent les domaines à risque au sein de l’entreprise, et cela en s’assurant en premier lieu du
respect des principes comptable, en outre les assertions.
2.1.1. Les assertions :

L’établissement des comptes sociaux obéit à des principes et règles comptables diffusées
dans le référentiel de la comptabilité générale SCF, L’auditeur avant toute chose doit s’assurer
que ces principes sont correctement appliqués. Ils constituent donc pour l’auditeur, des critères
et des objectifs de contrôle, nommés « Assertions ».ils sont un ensemble d’éléments implicites
ou explicites qui conditionne l’opinion de l’auditeur sur la véridicité des états financiers établis,
ils sont de l’ordre1 de 7 :
 Existence : Actif ou passif existant à une date donnée
 Droits et obligations : Droits sur les actifs et dettes correspondant aux obligations à une
date donnée
 Rattachement : Opération se rapportant à l’entité et qui s’est produit au cours de la
période
 Exhaustivité : Toutes les opérations ont bien été comptabilisées et de façon complète
 Evaluation : Actif ou passif valorisé à sa valeur d’inventaire
 Mesure : Opération enregistrée à sa valeur de transaction et produits ou charges rattachés
à la bonne période
 Présentation et informations données : information présentée selon le référentiel
applicable

1
Cours des comptes européennes : manuel d’audit financier et d’audit de conformité, 1ére édition, 2012, P.154.
54
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Les assertions constituent donc la base des états financiers comme suit :
Tableau n° II.5 Représentation des assertions dans les états financiers

Assertion relatives à la Relatives au bilan Relatives au compte de


présentation des états résultat
financiers
 réalité, et droits et  existence;  réalité;
obligations;
 droits et obligations;  exhaustivité;
 exhaustivité;
 exhaustivité;  exactitude;
 classement et
intelligibilité;  évaluation et  séparation des
imputation. périodes;
 exactitude et
évaluation.  classement.

Source : Elaboré par nous-même sur la base des définitions données précédemment.

Chaque assertion d’audit renvoie à un type d’états financiers, dont il est important de tenir
compte dans l’évaluation du risque de non détection dans le cadre de la revue des comptes.

2.1.2. Risque d’audit :

2.1.2.1. Définition :

Selon le cabinet d’audit Ernst & Young1, Le « risque d’audit » est le risque que le
commissaire aux comptes exprime un avis biaisé du fait de la présence d’irrégularités non
soupçonnés dans les comptes sociaux certifiés.
L’IFAC2 le définit comme étant : « le risque qu'un auditeur puisse exprimer une opinion
inappropriée sur une information financière comportant des inexactitudes significatives ».

Il en ressort de ceci, que l’auditeur lors de sa vérification des comptes peut se retrouver lui-
même face à des risques d’audit relatif à son opinion sur la présentation et le fond des états
financiers de la société auditée.

2.1.2.2. Composantes du risque d’audit :

1
Cabinet d’audit international faisant parti des big Four.
2
Fédération internationale des comptables, elle se charge de la publication des standards internationaux de la
comptabilité et l’audit.
55
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Comme il a été cité, le risque d’audit résulte de l’intersection entre 3 sous éléments :

 Le risque inhérent (RI)


 Le risque de non contrôle (RC)
 Le risque de non de détection (RD)

Figure n° II.1 Composantes du risque d'audit

Risque Risque de Risque de non


Edinhérent
contrôle détection

Risque d’audit

Source : Elaboré par nous-même.

2.1.2.2.1. Le risque inhérent :

La norme de l'IFAC définit le risque inhérent par : « le risque qu'un solde de compte ou une
catégorie d'opérations puissent renfermer une inexactitude qui, seule ou ajoutée à des
inexactitudes présentes dans d'autre solde ou catégorie pouvait être significative à supposer
qu'il n'y ait pas de contrôle interne s'y rapportant. Ce risque est lié aux activités de l'entité, à
son environnement et à la nature du solde de compte ou de la catégorie d'opérations
concernée ».

Ceci nous amène à dire que le risque inhérent est la possibilité qu’une assertion relative à un
solde de compte du bilan ou compte de résultat comporte une erreur qui mènerait à fausser les
états d’appréciation et l’opinion de l’auditeur.

2.1.2.2.1.1.Risque général lié à l'entreprise :

Il s'agit des risques qui sont de nature à influencer de manière générale le cours des
opérations de l'entreprise. Ils sont dépendamment liés aux spécificités de chaque entreprise.
L’auditeur doit dès lors collecter des données ciblés en mesure de lui fournir une base
d’appréciation des risques généraux de l’entreprise, ces information peuvent se référer à
56
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

l’activité, le secteur et la situation économique de l’entité, sa structure interne et mode de


gestion de celle-ci…1

2.1.2.2.1.2. Risques liés aux opérations comptables :

Le risque inhérent aux opérations comptables représente2 « la possibilité qu'à un compte


ou un flux de transactions d'être erroné de façon significative ».

Parmi les paramètres importants dans l'étude de ce risque, que l'auditeur doit prendre en
considération, on peut citer :

 Les données répétitives :

Elles proviennent de l'activité habituelle de l'entreprise ; achat, ventes, salaires..., ils ont
un caractère routinier en vue de leur nombre important et valeur unitaire basse. Elles dépendent
surtout de la bonne marche des systèmes en fonction dans l’entité

 Les données ponctuelles :

Ce sont des données dont la survenance est connue dans le temps, tel que les inventaires.

La note d'information n°18 de la CNCC précise que ces données : « sont porteuses de
risques significatifs lorsque leur saisie n'est pas organisée de façon fiable il est donc important
de les connaître à l'avance pour décider des contrôles qui devront être effectués ».

 Les données exceptionnelles :

Sont celles qui concernent les activités d’hors exploitation de l'entreprise telle que les charges
exceptionnelles (amandes, fusion…)

2.1.2.2.2. Le risque de non détection :

Le risque de non-détection 3est le risque que des procédures d'audit ne permettent pas à
l’auditeur de repérer une anomalie dans les états financiers. Ce risque est défini par l'IFAC
comme étant : « Le risque que les procédures mises par l'auditeur ne lui permettent pas de

1
AICPA, SAS « n° 39 », 2005, P.14.
2
Ibid., P.22.
3
AICPA, SAS « n° 55 », 2005, P.5.
57
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

détecter une inexactitude présente dans d'autres soldes ou catégories d'opérations, pourraient
être significative »

Il est directement relié au travail qu’effectue l’auditeur, et résulte de son inaptitude à dégager
à et il comprend le risque lié au sondage, le risque hors sondage et le risque lié aux autres
procédés

2.1.2.2.3. Risque de non contrôle :

Le risque de non contrôle est toujours selon l’IFAC « le risque qu'un solde de compte ou
une catégorie d'opération puisse être significative et ne pas être évitée ou corrigée au temps
opportun par le système de contrôle interne ».

Dans le cadre de son évaluation, l’auditeur va revoir la conception et le fonctionnement, du


processus censé répondre à des critères de mesure et de performance, or ce n’est pas toujours
le cas, le processus peut s’avérer défaillant. C’est à cet effet que l’auditeur l’évalue dans le but
de rechercher ses faiblesses et prendre ces précautions1.

 Risque de fraude :

La norme ISA 2402 stipule, que lors de son évaluation l’auditeur doit apprécier le risques
de fraude qui se matérialise par le caractère intentionnel d’une non divulgation ou modification
d’un élément constitutif des états financiers de la part des employés ou des dirigeants.

2.2. Procédures d’évaluation des risques :

L’évaluation des risques d’audit est le point de voute de l’auditeur, car ces résultats vont
déterminer le périmètre et l’étendue de sa mission et venir renforcer son opinion sur les états de
synthèses de l’entreprise auditée.

Les procédures s’inscrivent dans un cadre international réglementé, nommément les


normes ISA, en vue du contexte volatile dans lequel les auditeurs opèrent, les normalisateurs
ont veillé à laisser une forte marge de manœuvre quant à leur application et adaptation.

L’auditeur doit identifier et évaluer les risques d’anomalies significatives :

1
AICPA, SAS « n° 47 », 2005,P.9,
2
IAASB, Norme ISA 240 « Responsabilités de l’auditeur concernant les fraudes lors d’un audit d’états
financiers», article 1 et 2, P.5.
58
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

 au niveau des états financiers ; et

 au niveau des assertions retenues pour les flux d’opérations, les soldes de comptes et les
informations fournies dans les états financiers ;

2.2.1. Prise de connaissance générale de l’entreprise auditée :

L’auditeur est amené à prendre connaissance de l’entité de façon générale afin de collecter
le maximum d’information servant à la détection des zones de risques pouvant avoir une
incidence sur l’orientation de la mission

L’auditeur base son étude sur le besoin d’une connaissance sectorielle, réglementaire et
hiérarchique de la société, cette prise de connaissance de l’environnement est menée sous forme
d’entretiens réalisés avec le Top Management (comptable, gérant de la société, contrôleur de
gestion, auditeur interne …, Les questionnant sur1 :

 Les statuts de l’entreprise : le capital sociale de l’entreprise, statuts juridique : EURL,


SARL, SPA)
 Taille de l’entreprise : la taille corrélée au système d’organisation oriente les procédures
de contrôle interne
 Nature de L’activité de l’entreprise : s’il s’agit d’une activité de production, de
négociation, prestations de services … cette connaissance permettra à l’auditeur
d’évaluer le cycle de vie et les retombées financières qu’elles peuvent engendrer ;
 Gouvernance de l’entreprise : l’auditeur s’informe sur différents éléments qui
constituent le mode direction de l’entreprise, dont, les preneurs de décisions, la
hiérarchie, type d’organisation centralisée ou décentralisée... ;
 Réglementations et politiques du secteur et de l’activité : il est indispensable que
l’auditeur prenne connaissance de la réglementation notamment en termes d’obligations
spécifiques qui constituent des contraintes porteuses de risques latents
 Les référentiels de contrôle interne et comptables appliqués :
L’auditeur appréhende les principes comptables majeurs retenus par l’entreprise, en vue
de vérifier leur bien fondé
 Environnement informatique : à ce titre, l’auditeur va s’intéresser aux commandes
informatiques ayant un caractère significatif sur les comptes de la société, aux modes
d’exécution des opérations (automatisés ou manuels) qui permettent d’initier ces

1
MOULIN, (P) : manuel d’initiation à l’audit légal, 1ére édition, PL informatique, P.42.
59
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

opérations et de les leur traduire dans les comptes, mêmement aux processus
d’élaboration des comptes y compris des estimations comptables significatives.
 Litiges et menaces : les procès en cours et conflits éventuels susceptible de mettre en
difficulté la situation financière et l’image de l’entreprise ;
 Politique d’achat/ Fournisseur : connaissance du mode et du délai de remboursement,
les conventions, contrats ou accords qui peuvent exister
 Politique de vente/ Client : se renseigner sur la typologie de la clientèle, la surface
financière des clients, leur implantation géographique, la nature et l’étendu des liens
avec l’entreprise, politique de prix…
Situation financière de l’entreprise ; la connaissance de la situation financière de
l’entreprise en matière de mode de financement, de paiement et de solidité financière
est essentielle au regard de la problématique de continuité d’exploitation
 Objectifs et politiques : la prise de connaissance de la politique générale de l’entreprise
en terme de décisions prises dans l’entreprise dans le domaine stratégique et de
perspectives d’avenirs souhaitées (expansion/croissance)
 La nature de la relation inter-compagnie : si applicable, l’auditeur doit s’interroger sur
les relations entretenues entre la filiale et son entreprise mère afin de déterminer les
risques liés aux flux de transaction interne et propres aux deux compagnies.

L’auditeur appuie sa connaissance de l’entreprise sur des données pertinentes et /ou


tangibles provenant de sources internes1 (Budgets, anciens rapports de CAC, contrats, PV..)
observations et/ou inspections (inspection des sites de produits, des immobilisations documents
provenant des institutions publiques telles que les impôts…)

2.2.2. Revue du process de contrôle interne :

En référence aux manuels de contrôle interne (si applicable) transmis par l’entité et du type
d’activité, Les auditeurs procèdent à un découpage stratégique de l’entreprise en grandes
masses appelées cycle ou section pour couvrir l’ensemble de la chaîne de valeur de l’entité.

Ces cycles/sections sont étudiés et inscris dans des narratifs 2réalisés dans le but de résumer le
travail effectué et d’identifier les zones de risques liés aux procédures de contrôle interne, ils
vont dès lors constituer les IPE, et consiste en la revue de/du :

1
MOULIN, (P): Op.cit, P.69.
2
MOULIN, (P): op,cit, P.70.
60
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

- la situation nette de l’entreprise : situation positive ou négative ;


- le cycle achat/fournisseur ;
- cycle client/vente ;
- cycle de trésorerie ;
- cycle de la paie ;
- cycle immobilisation…
Pour chacun des cycles, l’auditeur est tenu de s’assurer des principes qui entourent le contrôle
interne notamment :

- Le principe de séparation des tâches, d’harmonie, d’autocontrôle, d’information et


d’universalité.

Cette première appréciation porte sur les principaux mécanismes de contrôle interne existants
dans l’entreprisse, elle doit permettre à l’auditeur d’identifier les types d’anomalies potentielles
et de prendre en considérations les facteurs pouvant engendre les risques d'anomalies
significatives dans les comptes particulièrement les risques de fraudes
61
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Section 3 : Analyse et évaluation des risques en audit :


L’analyse et l’évaluation des risques sont effectuées par les auditeurs en ayant recours à
différents tests d’identification et d’analyse des résultats. C’est ce que nous allons développer
à travers cette section.

3.1. Identification des classes de risques et fraudes :

Une fois la revue des mécanismes de contrôle interne achevée, l’auditeur procède à
l’évaluation des risques d’anomalies significatives relevées précédemment dans la phase de
revue des process de contrôle interne à travers une démarche méthodologique 1 sous forme de
tests de cheminements/Test de contrôle (WORKTHOUGHTS), indentification et analyse des
risques (WCGW) par cycle ou process selon plusieurs facteurs dont, le degré de complexité, la
taille et des environnements internes et externes de l’entreprises :

Figure n° II.2 : Procédure d’indentification des classes de risque et fraudes

Test de cheminement
Work-Throughts Examen Analytique

Identifications des risques :


WCGW

Source : élaboré par nos soins.

3.1.1. Test de cheminements (work-throughts) :

Au cours de son évaluation des risques l’auditeur a recours à des procédures d’évaluation
des risques, parmi elles le test de cheminement qu’on appelle aussi « test de contrôle», cela
dans les soucis de récolter des éléments de preuves probant dont La norme ISA-500 précise que
« Tout au long de son audit des comptes, le commissaire aux comptes collecte des éléments qui
lui permettent d’aboutir à des conclusions à partir desquelles il fonde son opinion ».2

La collecte se fait en fonction du respect des assertions, telles que les justificatifs et pièces
comptables ayant servis à l’établissement des comptes, lui permettant ainsi d’opérer des
déductions quant à la pertinence de l’information fournis par les différentes sources de
l’entreprise.

1
EY Handbook, Audit performance, cité dans la phase: Strategy, risk assessment and execution, 2013, P.37.
2
IFAC, Guide des normes ISA, Vol 1, 2007, P.23.
62
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

3.1.1.1.Définition du test de cheminement :

Un test de cheminement est une procédure dans l'audit financier exécuté par des auditeurs.
En vue d’établir la fiabilité des procédures de contrôle comptables et internes fournies par
l’entreprise, il apparait sous forme de pièces appelé Work-Throught que l’auditeur récupère au
cours de son intervention préliminaire afin de vérifier l’exactitude des informations fournies au
cours des entretiens de revue des process interne de l’entreprise.

Le test stipule que pour chaque élément du cycle que l’auditeur aura confiné précédemment
dans des narratifs, un WT est récupéré afin que l’auditeur puisse apprécier le cheminement et
émettre un avis critique.

3.1.1.2.Objectif :

S’y référer comme base exhaustive et réelle pour l’évaluation des risques et l’élaboration
des procédures d’audit final.
Pour chaque revue établit, l’auditeur va récupérer un Work-Throughts spécifique à chaque
process, Une fois le test de cheminement terminé, l’auditeur passe à l’étape suivante de
l’évaluation des risques et procède à l’identification des risques.

3.1.2. Identifications des risques :

L’identification des risques est réalisée par cycle ou par grandes lignes de la revue, en
réponse au workthoughts récupérés, l’auditeur valide le contrôle ou détecte des adéquations,
anomalies et/ou des inexactitudes avec le mécanisme censés être mis en place et assertions
censées être respectées. L’auditeur va donc émettre des conclusions sous forme de WCGW.

3.1.2.1.Définition WCGW :

Un WCGW « What Would Go Wrong » est un ensemble de défaillances ou d’erreurs


détectées au sein des procédures de contrôle interne de l’entreprise au cours de l’élaboration
des mémos explicatifs des flux de transaction, elles sont généralement liés à un seul cycle mais
il n’est pas impossible qu’un Wcgw affecte plusieurs cycles simultanément. Ces derniers une
fois identifié devront être réfutés et relevés comme points négatifs de contrôle interne1.

3.1.2.2.Utilité :

1
EY Handbook, op.cit, P.51.
63
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Les WCGW déterminent le degré de risque car leur détection sert de base à
l’analyse des risques et la classification des contrôles du plus faible au plus fort.

3.1.2.3.Détermination des WCGW :

Pour chaque cycle significatif de transaction, il existe une série de WCGW déterminé selon
le respect des assertions, permettant d’approfondir la connaissance de contrôle interne et
d’identifier les risques y afférant.

3.1.3. Examen analytique :

L’auditeur, après avoir apprécié le contrôle interne et identifier les risques d’anomalies
significations dans les comptes d’une manière générale, revoit les informations collectées afin
d’effectuer un examen analytique1 approfondi, au niveau :

- Des comptes pris dans leur ensemble


- Des assertions

3.1.3.1.Principe :

L’examen analytique de données financières et non-financière est exigé pour chaque


audit, selon le cabinet, il est une façon efficace d’identifier les facteurs qui pourraient provoquer
des risques de déclaration erronée matérielle (substantielle). Il est également important que cette
analyse soit exécutée par une personne avec l'expérience et la connaissance suffisante de l'entité
et son environnement.

3.1.3.2.Utilité :

Son utilité réside dans le fait qu’elle décompose les comptes de la BG et GL dans des
onglets selon le degré de corrélation entre les comptes facilitant ainsi la lecture des comptes et
donc leurs analyses.

Les résultats de l’examen analytique sont utilités comme un apport de mesure important dans
l’évaluation des risques inhérents et affecte d’une manière considérable la stratégie d’audit, cet
examen consiste à :

1
SILERO, (A) : Audit et révision légale, 2éme édition, ESKA, 2003, P.102.
64
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

- une revue analytique des comptes ayant enregistrée une hausse ou baisse importante
entre l’année antérieure et celle en cours ;
- une revue de présomption ;
- une revue des tendances.

3.1.3.2.1. Revue des données volatiles :

L’auditeur après lecture des états financiers de la société va faire ressortir les comptes
dont le montant a fortement varié et analyser les raisons, l’auditeur dans ce cas de figure fait
appel à une personne habilité susceptible de lui rapporter des éléments de réponses puis procède
à des comparaisons avec les prévisions financières dont les budgets, l’auditeur suppose qu’il
existe une logique expliquant les variations.

3.1.3.2.2. Revue de la présomption :

L’auditeur dans ce contexte relève l’ensemble des écritures d’un journal à caractère
inhabituel telles que :

- Un compte fournisseur sans nom ;


- Une écriture client débitrice alors qu’il est censé être créditrice ;
- Libellé incohérent…
Et de la même manière que pour la revue des données volatiles, l’auditeur se dirige vers les
personnes habilitées à lui justifier les raisons de l’existence du critère inhabituel.

3.1.3.2.3. Revue de la tendance :

L’application de cette méthode, implique le renforcement des revues qui ont précédés car
l’auditeur, s’il l’estime nécessaire va élargir son champ d’analyse à des périodes plus longues
(3 années environs), et va procéder à l’analyse de plusieurs rations financiers. En outre cette
technique comporte des limites :

- dans la fiabilité des données utilisées ;


- et des moyens à déployer pour réaliser l’analyse.
Ceci nous amène à dire que l’examen analytique n’est qu’un moyen pour l’auditeur de renforcer
son jugement quant à l’évaluation des risques.

3.2. Analyse des résultats :

La compréhension de l’entité et appréciation de son contrôle interne ont constitués une


étape très importante dans l’évaluation des risques, à ce stade l’auditeur devra porter un regard
65
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

critique quant aux inadéquations soulevées et identifier les procédures à écarter et celles sur
lesquelles il pourra s’appuyer dans sa démarche d’audit final.

3.2.1. Hiérarchisation des process de contrôle : nature des contrôles existants et de leur
fréquence :

Cette étape est importante du fait que l’auditeur va faire un état de synthèse des
informations et données obtenues lors de son étude afin d’établir les points forts et points faibles
du contrôle et de la structure interne de l’entreprise en ayant recours à une hiérarchisation des
contrôles existants par type, nature et fréquence.1

Tableau n°II.6 : Hiérarchisation des processus

Type de process Nature du contrôle Sa fréquence


Audit interne Existant / inexistant Trimestrielle/ semestrielle/ annuelle
Système Descendant / ascendant Journalier, hebdomadaire, mensuel…
d’information
Organisation Centralisée/ décentralisée Actualisée/ obsolète
Achat- Préventif/ risqué / A chaque transaction/ inexistante
Fournisseur inexistant
Vente-client Préventif/ risqué / A chaque transaction/Constante /
inexistant inexistante
Trésorerie / Préventif/ frauduleux A chaque opération / inexistante
Banque
Inter-compagnie Rapport de confiance/ de Trimestrielle, Annuelle…
force
Parc Obsolète/ performant Actualisé/ ancien
informatique
Procédures anti- Normatif/ Constant /
fraude inadapté/Inexistante
Politique Formel/ informel Annuelle, inexistant
générale Répétitif / dynamique

Source : élaboré par nous-même.

1
SILERO, (A): op.cit, P.113.
66
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Le tableau présenté ci-dessus est élaboré systématiquement par l’auditeur et constitue d’ores et
déjà une base d’analyse des risques de contrôle, du fait qu’il synthétise les critères d’expertises
dans l’émission de l’avis critique de l’auditeur, de surcroît les contrôles existants identifiés sont
classés selon la nature de leur exécution :

Figure n° II.3 : Mode d’exécution du contrôle

Exécution Manuelle

Contrôle existant

Exécution semi-
Exécution automatique
manuelle

Source : Elaboré par nous-même.

Plus le contrôle est automatisé plus la remontée de l’information et la bonne applicabilité des
procédures sont assurées, mettant dans la main de l’auditeur un moyen de traçabilité et
d’évaluation du contrôle plus sûr et efficace.

3.2.2. Classification des risques identifiés :

La hiérarchisation des contrôles existants et de leur fréquences permet à l’auditeur de


classer les risques par degré d’acceptabilité et de fiabilité en remontant les contrôles efficaces
à risque bas et les contrôles inopérants à risque élevé, car on le sait en audit le risque zéro
n’existe pas, dont l’objectif est de dresser un état des lieux complet des vulnérabilités des
systèmes mis en place, et saisir le risques pesant sur chaque assertions et dans comptes pris dans
leur ensemble1.

Ci-dessous la base d’identification des risques, sui reprend les étapes entreprises pour aboutir
au résultat attendu soit :

1
CRCC : Evaluation des risques et procédures d'audit en découlant, www.crcc-
paris.fr/sites/default/files/.../n26_atelier_approche_risques_sept_2012.pd , (Consulté le 15/05/2017 à 11h18.)
67
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Figure n° II.4 : Base d'identification des risques

Work-Throught et WCGW

En prenant en compte l’ensemble des assertions

Compte à Risque L’auditeur porte Compte à Risque


moyen un jugement élevé

Compte à Risque
Faible

Source : Elaboré par nous-même.

Utiliser l'approche descendante discutée ci-dessus, de certains comptes et/ou les classes de
transactions peut être éliminé de l'évaluation de risque de contrôle interne parce que l'auditeur
a conclu que les certains comptes ne sont pas à haut risque.
L'évaluation du contrôle interne sur les comptes qui sont considérés être le risque faible sont
l'effort inutile puisqu'il a déjà été déterminé les comptes n'ont pas de risque de la déclaration
erronée matérielle.
3.3. Evaluation des risques d’audit :

Une fois que l’évaluation des contrôles terminé, il revient encore à l’auditeur l’évaluation des
risques d’audit de la manière suivante :

3.3.1.1.Evaluation des risques d’audit :

L’évaluation des risques est réalisée par attributions de risques, allant du minimum au plus
élevé, telle qu’il est démontré ci-dessous dans un schéma publié par l’ordre national des experts
comptables, commissaires aux comptes et comptables agréés, qui reprend synthétiquement les
niveaux de risques existants :
68
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Tableau n°II.7 : Evaluation du risque d’audit

Evaluation par le Evaluation par le commissaire aux comptes du risque lié au contrôle
commissaire aux comptes
du risque inhérent
Elevé Moyen Faible

Elevé Minimum Faible Moyen

Moyen Faible Moyen Elevé

Faible Moyen Elevé Minimum

Source : CNCC

- Risque minime1 : l’auditeur a la preuve suffisante que le contrôle est efficace à la


prévention, la détection et la correction des risques de la déclaration erronée matérielle.
- Risque faible : l’auditeur a également la preuve suffisante que le contrôle est efficace à
la prévention ou la détection et la correction des risques de la déclaration erronée
matérielle, Cependant, il évalue qu’il existe une forte Probabilité à ce que les risques
de la déclaration erronée surgissent.
- Risque modéré : l’auditeur conclut que le contrôle est effectif mais que la détection et
les corrections des déclarations erronées n’opèrent pas systématiquement, ce qui le rend
vulnérable.
- Risque élevé : l’auditeur conclut en toute évidence que le contrôle fonctionne
efficacement, prévient des risques, détecte et empêches les anomalies et déclarations
erronée

3.3.1.2. Affectation du risque d’audit :

Une fois que le risque d’audit est élaboré pour chaque affirmation pertinente pour chaque
compte significatif, il est affecté à des comptes ou classes de transactions significatives de la
manière suivante :

1
IAASB, Norme ISA 540 « Audit des estimations comptables, y compris les estimations comptables en juste
valeur, et des informations y afférentes à fournir », 2009, P.17.
69
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

- Pour chaque type de compte du grand livre de la société, le risque d’audit est affecté
déterminant ainsi les fourchettes à prendre en compte dans le calcul des seuils et des
procédures d’audit à mettre en place, comme ci-dessous :

Tableau n°II.8 : Affectation du risque d’audit par compte


Compte Risque d’audit
Client Elevé
Fournisseur Modéré
Trésorerie Bas
Provision Modéré
Capitaux propres … Moyen

Source : Elaboré par nous-même sur la base de la Cours des comptes européennes, manuel
d’audit financier et d’audit de conformité, 1ére édition, 2012, P.154.

3.4. Calcul du seuil de signification :

Le seuil de signification1 représente un montant à partir duquel, un solde relatif à un compte


est jugé significatif ou non significatif.

- Compte significatif : Solde d’un compte supérieur à notre SI, et requiert une intention
particuliers de part de l’auditeur car il est porteur d’une forte probabilité de risque ;
- Compte non significatif : Montant inférieur au SI

Ce dernier est est calculé sur la base de la matérialité.

3.4.1. La matérialité :

La matérialité est définie comme l'ampleur d'une omission ou d'une déclaration erronée
que, individuellement ou dans l'ensemble, à la lumière des circonstances environnantes,
pourrait raisonnablement influencer les décisions économiques des utilisateurs des états
financiers.

3.4.2. Base du calcul du SI :

1
IAASB, Norme 320 « Caractère significatif dans la planification et la réalisation d’un audit », 2009.
70
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Le SI est calculé sur la base de critères choisis pertinemment en réponse de l’évaluation des
risques, ces critères sont :

Figure n°II.5 : Base de calcul du SI

Source : élaboré par nous-même.

3.4.2.1.Les facteurs environnants :

La première étape dans la détermination du SI est l’identification des facteurs issus de


l’environnement de l’entreprise constituant ainsi notre matérialité et qui vont venir influencer
le calcul de ce dernier.

3.4.2.2.Les SIG :

Sont définis comme étant des indicateurs de performance de l’entreprise, ils apparaissent
dans le compte de résultat voir annexe, ils constituent notre la base de mesure ainsi le choix de
l’auditeur portera sur l’agrégat correspondant au mieux à la situation de l’entreprise.

3.4.2.3.Choix du taux :

Une fois les facteurs conclus et le SIG choisi, l’auditeur procède au choix du taux de calcul
de la PM selon des fourchettes de taux. Telle démontré ci-dessus :

Tableau n°II.9 : Taux du SI en %

Base de calcul Fourchette de taux


RC 5–10%
EBIT 5–10%
EBITDA 2–8%
Marge brute 1–2%
Revenu net 1-3%
Charges 1/2–2%
Capital 1-2%
Actif 1-2%
Source : Elaboré par nous-même sur la base de la norme ISA 530.

Nous pouvons remarquer que pour chaque agrégat correspond une fourchette de taux, qui sera
délimité par le degré de risque. Plus le risque est jugé élevé et plus le taux choisi est bas et les
fourchettes de calculs hautes. Ainsi s’achève la phase d’évaluation des risques.
71
Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques

Conclusion chapitre II :

Nous pouvons conclure, qu’à à ce stade l’auditeur a toutes les informations en main pour
mener à bien sa planification de la mission finale d’examen des comptes et que donc
l’évaluation des risques constitue une étape clé pour l’auditeur, pour ce faire l’auditeur exploite
l’ensemble des systèmes et informations qu’ils jugent pertinent tels que, le risk management, le
contrôle interne et met en place ces propres procédures d’évaluation des risques pour apprécier
le degré de confiance qu’il peut y accorder.

Dans le chapitre suivant, nous allons confronter cette démarche d’évaluation des risques au
terrain afin de mieux cerner ces tenants et aboutissants.
CHAPITRE III :
Déroulement de
L’évaluation des risques,
Cas : Ernst & Young
73
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Lors des précédents chapitres, nous avons pu nous imprégner des fondamentaux du métier
de commissariat aux comptes, des référentiels, techniques et méthodologies de travail. Malgré
cela, ces concepts restent bien abstraits car les auditeurs doivent quotidiennement faire face à
la multiplicité des entreprises sur le marché et aux difficultés auxquels ils se heurtent.

A cet effet, Le cabinet d’audit et de conseil Ernst & Young, dans lequel nous avons effectué
notre stage, et durant lequel, nous avons participé à plusieurs missions de certification des
comptes, a su s’imprégner une place à l’égard de la spécification de l’environnement des
entreprises en matière d’audit légal. C’est ce qu’en premier lieu, nous allons découvrir dans ce
chapitre :

 Présentation du le cabinet, de son secteur et outils de travail.


Ce chapitre marque donc le préambule de notre étude. Il traduira une première mise en
situation des concepts dégagés auparavant, et dont l’objectif est de décrire les procédés
d’évaluation des risques et les résultats obtenus, de 2 entreprises distinctes Alpha et Beta,
auxquelles j’ai participé en collaboration avec les auditeurs du cabinet, et dont il certifie les
comptes.

Ceci nous amène à dire qu’en second lieu, nous tenterons de présenter et d’expertiser chacune
des entités en vue d’atteindre notre objectif, où il sera notamment question de mettre en relief
les résultats des 2 évaluations des risques qui serviront à terme, de base à l’étude de l’impact de
l’évaluation des risques sur la démarche d’un audit légal.
74
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Section 1 : prise de connaissance du cabinet Ernst & Young

1.1. Présentation du cabinet Ernst and Young :

1.1.1. EY Groupe :

Ernst and Young est un des plus grands et plus prestigieux cabinets d’audit au monde, plus
connus dernièrement sous le nom de « EY », le cabinet détient la troisième place mondiale
derrière Price Water House Coopers et Deloitte.

Il couvre notamment un réseau mondial organisé autour de cinq grandes zones géographiques:

 Amériques de l’Alaska à la Terre de Feu, à l’extrême sud de l’Amérique du Sud ;


 EMEIA (Europe, Moyen-Orient, Inde et Afrique) ; l’Algérie appartient à cette area ;
 Extrême-Orient (+ la Chine) ;
 Japon (en solitaire, pour des raisons d’ordre culturel originales) ;
 Océanie
Le cabinet a enregistré en 2014 un chiffre d’affaires de plus de 27.4 milliards de Dollars, il
compte près de 190 000 employés dans le monde (4 mars 2015) et détient des bureaux dans
plus de 140 pays1.
Le slogan d’EY a été modifié en 2013. Son ancien slogan était « Quality in Everything we
Do » la qualité est la signature même du cabinet qui a pour volonté d’inscrire cette notion
dans tout ce qu’il entreprend mais pas seulement, EY a aussi pour volonté et but de travailler
ensemble pour la création d’un monde meilleur et pour cela son slogan est devenu « Building
a Better Working World ».
Tableau n° III.1 : Fiche signalétique EY group

Date de création 1989


Fondateur Arthur Young
Forme juridique SA
Slogan Building a Better Working World
Siège social Londres, Royaume-Uni
Site Web http://www.ey.com

Source : fr.wikipedia.org

1
https://fr.wikipedia.org/wiki/EY_ , (consulté le : 05/05/2017 à 20h00.)
75
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

1.1.2. EY Algérie :

En Algérie, Ernst and Young est un cabinet d’audit et de conseil, implanté depuis 2008, à
travers sa filiale de droit algérien. Qui est fondée sur le recrutement d’Algériens à tous les
niveaux de compétences et dans l’ensemble des métiers de l’activité de consulting.

Le cabinet jouit dans le pays d’une forte notoriété en vue de sa contribution à améliorer le tissu
économique.

Les entreprises algériennes étant confrontées à une externalisation accrue, une réglementation
de plus en plus complexe et une forte concurrence, Ernst and Young a donc mis en œuvre ces
connaissances et ces talents multi disciplinaires, au service de ces petites (startup), moyennes
et grandes entreprises industrielles ou commerciales.

1.1.2.1.Organisation du cabinet en Algérie :

Le fonctionnement du cabinet ERNST & YOUNG est tel que, chaque département a un
mode de fonctionnement propre. Ils travaillent en collaboration avec le service Administratif et
financier. La durée hebdomadaire de travail est de 40 heures.

Le bureau compte environ 40 collaborateurs recrutés selon les critères en vigueur dans le réseau
international. Tous bénéficient d'une formation continue selon les programmes de
perfectionnement organisés en Afrique et en France.1

Sa localisation : Algeria Business Center, les Pins Maritimes, 16212 Mohammedia, Algérie

Le cabinet est divisé en 6 principaux pôles d’intervention :

1.1.2.1.1. Pôle administratif et financier 2 :

Le bureau d'Ernst & Young EURL est dirigé par M. NOUREDINE BOUGUEHAM au titre
de partner d’EY group et Commissaires aux comptes du cabinet, Un service de secrétariat, d’IT,
de comptabilité et de ressources humaines lui sont directement rattachés :

Les attributions du service de secrétariat sont :


o organiser, orienter, coordonner et contrôler toutes les activités au sein du cabinet ;
o établir et mettre en œuvre les politiques de l'entité.

1
http://www.ey.com/dz/fr/ , (consulté le 04/05/2017 à 21h.)
2
Palette services EY Algeria, Document interne.
76
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Les attributions du service de ressources humaines sont :

o Chargé du recrutement ;
o Gestion du personnel de l’ensemble des pôles.

Les attributions du service de comptabilité sont :

o La tenue comptable du cabinet ;


o L’établissement de la paie de l’ensemble des employés.

Les attributions du service IT sont :

o maintenir le parc informatique, planifier les interventions d'installation, de


configuration et de dépannage de matériels mis à la disposition de l'administration et
des employés ;
o Gérer les outils informatiques du cabinet ;
o Garant de la commande, gestion et consommation des fournitures du bureau.

1.1.2.1.2. Pôle advisory :

Advisory 1dit chez EY, est le pôle de conseils financiers et industriels, il accompagne les
entreprises dans leur implantation, résolution de problème de chaines de production,
commerciaux, et transformation de la réflexion stratégique à l’action opérationnelle

Le staff advisory est composé de profils spécialisés pouvant réponde aux besoins d’entreprises
multisectorielles tels que les ingénieurs en génie industriels, marketers, informaticiens et
gestionnaires 2

Leurs offres s’articulent autour du :

o Conseil en informatique ;
o Conseil en production ;
o Conseil en stratégie, marketing ;
o Conseil en management.

1.1.2.1.3. Pôle Fiscalité (FSO) :

1
Est un terme en anglais qui veut dire : conseil.
2
Plaquette EY Advisory, document interne.
77
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Le pôle est centré principalement sur la maitrise et la bonne application de la fiscalité en


vigueur dans le pays d’implantation, en particulier pour les multinationales, le cabinet les aide
à s’aligner aux normes fiscales algériennes et à maintenir leur compétitivité.

Les spécialités du pôle leur offre également assistance et accompagnement, en cas de fusion,
cession, fusion, scission, joint-venture, d’un refinancement, de restructuration ou d’opérations
comme une introduction en bourse (IPO), il les aide en outre à tirer parti d’une opération
fiscalement avantageuse1 .

Leurs offres s’articulent autour de :

o Conseil en fiscalité des entreprises ;


o Conformité fiscale ;
o Comptabilité fiscale et gestion des risques ;
o Fiscalité internationale ;
o Fiscalité des transactions.

1.1.2.1.4. Pôle Audit :

L’audit est le cœur du métier du cabinet EY, grâce auquel il se place comme l’un des
cabinets les plus fiables et les plus respectées de ce secteur.

L’équipe audit intervient dans le cadre de 3 sortes de missions2 :

o Mission de commissariat aux comptes : Dont la principale mission est la certification


des comptes annuels et la formulation une opinion objective sur la régularité, la sincérité
des comptes et le respect du principe d’image fidèle, le cabinet peut être mandaté pour
3 ans renouvelable une fois ;
o Mission de reporting : qui consiste à émettre une opinion sur la situation financière de
l’entreprise suivant des directives de la part du groupe pour sa filiale ;
o Mission de due diligences : elle se fait à le demande d’un éventuel acheteur, et consiste
également à émettre une opinion sur l’état de santé financière de l’entreprise auditée.

1.1.2.1.5. Pôle ACP :

1
Plaquette EY FSO, Document Interne.
2
Plaquette EY Audit, Document interne.
78
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Ce pôle se charge de la comptabilité et l’expertise comptable, également de


l’établissement de la comptabilité et de la paie conformément aux règles et principes
comptables1.

1.1.2.1.6. Pôle Taxe et Fraude :

Ce dernier pôle d’intervention a vu le jour suite aux nombreux scandales dont les
entreprises ont péri, par souci d’intégrité, le cabinet s’est investi à mettre en place un service
adéquat destiné aux entreprises qui souhaitent promouvoir la valeur « éthique » en cas de litiges
ou de faits financiers suspects.

L’offre de service du cabinet inclut2 :

o la mise en conformité avec les législations en matière de fraude et de corruption ;

o des tests de robustesse des dispositifs et contrôles existants ;

o des enquêtes en cas de fraudes suspectées ou avérées ;

1.1.2.2.Organigramme du cabinet :

Figure n° III.1 : Organigramme du cabinet

Source : Département Advisory

1
Plaquette EY ACP, Document interne.
2
Plaquette EY Tax&Fraud, Document Interne.
79
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Le cabinet a une politique organisationnelle commune à tous les pôles d’intervention, confinée
dans une chaîne hiérarchique de 4 lignes de services majeures.

Figure n° III.2 : Organigramme du service Audit

Senior manager
Audit
Manager

Auditeur senior (Grade 1,2 et 3)

Auditeur Expérimenté

Auditeur débutant

Stagiaire

Département de trésorerie

Source : Service Audit

Le service audit assure les missions d’audit légal et contractuel, des fonctions qui requirent de
l’expérience et de la spécialisation, à ce titre le cabinet organise son service en plusieurs
grades assurant chacun des tâches bien spécifiques :

- Manager de la mission : est la personne qui valide le travail effectué par l’ensemble des
membres de l’équipe et notamment celui de son senior en charge de la mission ;
- Auditeur senior (Senior) : est celle qui supervise le travail des auditeurs sous sa coupe,
elle/il est responsable de la bonne cohésion du groupe, la bonne conduite de la mission
et du respect des deadlines ;
- Auditeur expérimenté (AE) : c’est le bras droit du senior, la personne en charge de
l’accomplissement des tâches complexes et sensibles de la mission ;
- Auditeur débutant (AD) : elle est à son tour le bras droit de l’auditeur expérimenté, elle
l’assiste dans son travail et accomplit les tâches d’auditeur débutant qui lui incombent ;
- Auditeur stagiaire : le cabinet a une politique de recrutement particulière, l’ensemble
des auditeurs doivent effectuer un stage pratique de minimum 3 mois afin de se
familiariser avec le métier et la méthodologie EY, c’est pour cette raison que le cabinet
engage des stagiaires tout au long de l’année et les assistent à l’ensemble des missions
en cours lors de la période de stage.
80
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

1.2. Secteur d’activités du cabinet :

Les secteurs d’activités du cabinet sont divers, et s’étalent sur plusieurs segments 1:
Figures n° III.3 : Secteurs d’activité d’EY

SECTEURS D'ACTIVITÉS
Hydraucarbure et énergie Automobile Hôtellerie et loisirs
Maintenance et logistiques Construction et infrastructure Industrie phramaceutiques
Autres

4%

34%
29%

8%
14%
5%
6%

Source: palette EY advisory Algeria, Document interne au cabinet.

1.2.1. Hydrocarbures et l’énergie :

Le pétrole et le gaz restent la source d'énergie dominante en Algérie et dans le monde, c’est
pour cette raison qu’EY a décidé d’ancrer sa stratégie de pénétration dans ce secteur encore très
porteur, pour lesquels elles forment une équipe d’experts et d’auditeurs aux règles qui la
régissent.

1.2.2. Industrie pharmaceutiques :

L’industrie pharmaceutique est soumise à de fortes contraintes réglementaires, notamment


en termes de transparence. Ces obligations peuvent s’avérer lourdes à respecter, notamment
pour les laboratoires les plus petits, pour cela EY a décidé de s’établir sur ce secteur.

1
http://www.ey.com/dz/fr/ , (consulté le 06/05/2017 à 15h.)
81
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

1.2.3. Hôtellerie et loisirs :

Le tourisme et l’industrie du loisir sont en plein essor en Algérie, et doivent faire face à des
coûts de gestion très élevés, EY les accompagne dans la conduite de leur opérations financière
et tenue comptable pour les amener à plus d’optimisation et d’efficience.

1.2.4. L’industrie de l’automobile :

L’industrie de l’automobile représente un secteur clé pour le cabinet, en vue des nouvelles
lois la régissant leur ouvrant droit à la production dans les zones locales d’Algérie, grâce auquel
le cabinet a élargi son champ d’intervention en assistant les constructeurs dans leur
réorganisation de l’entreprise purement commerciale à l’entreprise industrielle.

1.2.5. Construction et infrastructure :

EY possède une expertise reconnue sur l’ensemble de la chaîne de valeur des acteurs de
la construction et des infrastructures.

1.3. Chiffres marquants et outils du cabinet :

1.3.1. Chiffres d’affaires d’EY :

Tableau n° III.2 : évolution du CA de 2013 à 2015

Chiffre d’affaires Variation vs 2014 Variation vs


2015 2013
Activités
(millions DZD)1

Audit légal et missions 542 +2,3% +4,6%


liées
Expertise comptable

Droit et fiscalité 15 +6,9% 4%

Activité de conseil 397 +25,2% 18%

TOTAL 954 +34,4% 26,6%

Source : élaboré par nous-même sur la base d’un document interne, Département RH.

1
Département comptabilité du cabinet.
82
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Depuis son implantation, Ernst and Young n’a cessé d’enregistrer des remontées de chiffres
d’affaires, dû à une forte croissance de son portefeuille client et à un marché dynamique1.

Cette performance est fondée sur les atouts du cabinet (qualité des talents, du portefeuille
clients, attractivité de la marque…), nourris par un programme de transformation et
d’investissement mis en place pour répondre aux besoins nouveaux des clients

On souligne une importante évolution du CA du cabinet entre 2013 et 2015 essentiellement


obtenus grâce aux activités de conseil, comme démontré ci-dessous :

1.3.2. Outils et techniques d’EY :

Afin de s’aligner avec l’objet de la recherche, il nous a semblé important de parcourir


d’une manière générale les techniques et outils qu’emploie le cabinet dans le cadre de ses
missions d’audit légal :

 La lead : est une macro programmée sur excel par le cabinet, sur lesquels effectue
l’ensemble de ses travaux, en l’occurrence, le calcul des seuils, les tests de cohérences,
examen analytique…
 EY Random : c’est l’outil utilisé pour la sélection de l’échantillonnage aléatoire.
 EY Gam : est un guide de méthodologie EY en ligne.

1
http://www.liberte-algerie.com/actualite/ernst-young-algerie-enregistre-une-tres-forte-croissance , (consulté
le 06/05/2017, à 14h53.)
83
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Section 2 : Evaluation des risques de l’entreprise Alpha

L’organisation d’une mission d’audit de certification des comptes au sein du cabinet EY


s’articule autour de 2 phases majeures soient : la phase d’intérim et la phase final d’un audit
légal, tous deux suppose des approches organisationnelles distinctes :

 Phase d’intérim : c’est la phase préliminaire de l’audit, dans laquelle les auditeurs
interviennent dans le cadre de l’évaluation des risques.
 Phase final : c’est la phase qui déroule la planification de l’examen final des comptes

Lors de cette phase d’intérim, Les auditeurs du cabinet sont amenés à constituer une team
planning event, qui consiste en une réunion préliminaire tenue entre les auditeurs conviés à
participer à la mission d’intérim, et où il est question de discuter des objectifs et de la durée de
l’intervention, également des procédures de prise de connaissances de l’entité, sa
compréhension et l’évaluation des risques.

Nous allons par conséquent, s’atteler au déroulement de l’évaluation des risques de l’entité
Alpha en 2 temps : le premier, celui de la prise de connaissance et d’un recensement des risques
et en second l’évaluation des risques recensés dans les systèmes comptables et de contrôle
interne de l’entité.

2.1. Connaitre l’entité Alpha :

La prise de connaissance de l’environnement interne et externe marque l’amorce à


l’évaluation des risques, en effet les auditeurs doivent s’acquérir d’une connaissance soutenable
de l’entité, de ces sphères et de ces divisons, pour ce faire, la méthode de recueil de données
retenue est celle de l’interview (Voir Annexe n°02) qu’ils ont tenu avec le directeur adjoint,
qui était à même de leur apporter des éléments de réponses, ceux-ci ont été comme suit :

Tableau n° III.3 : réponses de l’interview Alpha

N° Q Eléments de réponses sur l’environnement de la société Alpha


Q: 1 La société Alpha a été introduite en 1981, comme filiale (société privée) de droit
algérien au titre de SPA.
C’est une filiale d’un groupe privée cotée en bourse aux USA.
Q: 2 Les parties prenantes sont donc les actionnaires, les partenaires, les banques …
Q: 3 Elle opère dans le secteur de l’hydrocarbure
84
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Q: 4 son activité principale est la recherche et l'exploitation d'hydrocarbures dans des


gisements du sud algérien, qui est segmentée en plusieurs sous activités qui sont : La
production, l’exploitation, la commercialisation et le holding en matière de pétrole.
Q: 5 son capital social remonte à 4 500 000 KDA, sa situation nette est positive (réserves
légales > au ¼ de son capital), et son résultat bénéficiaire (2016, 2015 et 2014) ;
Q: 6 l’autorisation pour exercer son activité, lui a été octroyée par décret ministériel
délimitant ainsi son périmètre et son quota maximal de production, à travers un
groupement avec SONATRACH.
Q: 7 Le système de gestion que l’entité utilise est le progiciel SAP, intégré à toutes les
fonctions et commandes de l’entreprise (Comptabilité, Contrôle interne, recherche,
développement, marketing, conseil, paie…)
Q: 8 Son modèle de gestion lui a été imposé par le groupe ;
Q: 9 Son mode d’exécution et de saisie des opérations est automatisé
Q: 10 l’effectif de l’entité est au nombre dépassant les 140, composé d’ingénieurs, financiers,
administrateurs, informaticiens, juristes…, elle se hisse donc au rang des grandes
industries de l’hydrocarbure
Q: 11 Le système de gouvernance de la société est interactif, le découpage de sa structure
interne est stratégique et répond aux exigences du métier et du secteur.
Q: 12 L’entité est divisée en plusieurs unités (voir Figure n°III.4)
Q: 13 Les référentiels comptables applicables sont : les normes IFRS et US GAAP
Q: 14 L’entité possède un système d’information ascendant et descendant
Q: 15 L’entité a une stratégie de croissance et de développement, elle compte élargir ces
zones de production dans les prochains mois à travers une collaboration avec
l’entreprise nationale SONATRACH
Q: 16 Alpha entretient des partenariats solides avec les autres entreprises opérant dans le
même secteur
Son univers commercial est centré dans le B to B, elle n’a donc pas de client particulier
Q: 17 Alpha possède un large éventail de client et fournisseur (nombre important)
Q: 18 Le mode de financement de l’entreprise repose sur l’épargne publique,
l’autofinancement et le recours au financement par le groupe
Q: 19 Alpha a récemment intenté une action en justice, pour une histoire de dû impayé.
Source : Document interne au cabinet.
85
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Afin d’étayer leur documentation, les auditeurs récupèrent des données tangibles provenant de
sources internes, qui en outre constitueront le dossier permanent :
 Les budgets, plan de développements, et financement ;
 principaux documents juridiques (statuts, Procès-verbaux, principaux contrats…) ;
 Rapports antérieurs du CA, de gestion, des anciens CAC et auditeurs internes…

Ils ont par la suite consulté quelques documents administratifs et financiers concernant la
situation financière de l’entreprise et l’organisation des unités de la société,

- La consultation des PV d’AG des 3 dernières années, a révélé des chiffres d’affaires
élevés et variables toutefois stable sur la barre des 150 (K€), cette constatation démontre
que l’entité Alpha se situe dans une situation financière de bonne augure.

Tableau n° III.4: CA d’Alpha entre 2014 et 2016

CA de l’année 2016 (K€) CA de l’année 2015 (K€) CA de l’année 2014 (K€)


152.3 199 179.7
Source : Document interne à Alpha

- Le découpage de l’organisation en unités distinctes, assumant chacune une fonction ou


tâche spécifique, ci-dessus les principales unités d’Alpha, qui fonctionnent toutes en
interaction pour assurer la bonne marche de l’activité a été confirmé par les données
obtenues du questionnaire de séparation des tâches1.
Figure n° III.4 : Structure interne d’Alpha

Conseil
d'administration

Direction
générale

unité de Unité de Unité


Unité de Unité de SI et
commercialisati recherche et adminitsrative
production Contrôle interne
on développement et financière

Source : Document interne à l’entité Alpha

1
Pour des raisons de confidentialité, nous n’avons pas été autorisés à le révéler.
86
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

- La consultation des rapports CAC des 5 dernières années révèlent des certifications
pures et simples, on n’en déduit que l’entité a toujours maintenue sa situation financière
à un niveau sain et stable.
Suite à cette prise de connaissance de l’entité Alpha, il en ressort qu’en raison de la nature de
son activité, son statut juridique et secteur d’activité, Alpha est soumise à de fortes pressions
administratives et contraintes réglementaires qui se résument de la sorte :
- L’entité est assujettie à la loi SOX, l’obligeant à se conformer au référentiel de contrôle
interne, le COSO et à déployer de grandes ressources financières ;

- Réglementation des prix du baril, qui en, outre en déclin,

- Contrainte d’un quota de production ;


- Obligation de Présenter 2 états financiers, conformément aux référentiels de
comptabilité en vigueur.

2.2. Revue de son contrôle interne :

Alpha étant soumise à la loi sox, le travail a consisté à revoir ses procédures de contrôle
interne mises en ouvres et y émettre un avis critique, à la différence des entreprises non
soumises à cette loi, une mauvaise appréciation de ces procédures constituerait un point
bloquant à la certification de ces comptes sociaux.

Par conséquent, les auditeurs ont déroulé un entretien avec le responsable de l’unité de contrôle
interne qui nous a expliqué, qu’il était chargé d’assurer la bonne liaison systémique entre les
unités de l’entreprise, l’établissement et la gestion des processus internes mis en places.

Cette même personne vérifie également le bon respect des process, son travail s’effectue à
travers la constitution de matrices appelées PLC, ELC, et matrice des fraudes et corruptions.

Ils se sont donc fortement basé sur le dispositif de gestion des risques d’Alpha (Risk
management)

Afin de réaliser la revue, l’entité a mis en leur possession les matrices, qui reprennent pour
chacune la totalité des contrôle existants, leur descriptions respectives, l’unité/ cycle qu’il
couvre, leur fréquences et les personnes intervenants dans leur exécution, les matrice sont :

o PLC : est la matrice résumant les contrôles existants au niveau du management


opérationnel (Personnel, Achat, Vente)
87
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

o ELC : est la matrice qui résume les contrôles existants pour le management stratégique
(partenaires, contrat, groupements...) ;

o Matrice des fraudes et corruptions : est la matrice récapitulant l’ensemble des contrôles
mis en place en matière de prévention, de détection et d’investigation de la fraude
(trésorerie, investissement..).

Les matrices sont établies sur la base des directives du référentiel du COSO et d’une
cartographie des risques auxquels l’entité estime être exposée, en voici quelques exemples :

Tableau n° III.5 : Exemples de risque qu’encourent Alpha

Type de risques identifié par Alpha Contrôle mis en place pour sa maitrise

Risque lié à l’environnement juridique Contrôle permanent de veille juridique par un


juriste en interne ou externe.

Risques opérationnels dû à l’erreur humaine Chaque travail est revu et validée par 3
différentes personnes habilitées, ou intégrée
dans des boites automatiques

Risques de fraude Authentification, traçabilité et validation par


les hautes instances en continue de chaque
opération constituant un risque de fraude tel
que le transfert d’argent ou les achats.

Source : élaboré par nos soins sur la base d’une cartographie des risques d’Alpha.

2.2.1. Work-throught :
Dans le présent cas l’établissement des narratifs n’est pas adapté, car c’est l’entité elle-
même qui les déroulent, L’objectif du travail s’est donc centré sur la bonne applicabilité et
exécution des contrôles existants, pour ce fait ils ont récupéré des WALK-throughts pour
assurer le test de cheminement pour chacun des contrôles cités dans les matrices.

En vue de l’ampleur du travail effectué durant cette mission et pour plus d’organisation et de
compréhension, nous-ne ne citerons qu’une illustration explicite sur les tests de cheminements
qui ont été effectués sur l’ensemble des processus, une revue de la conception de chaque
procédure a été remonté et évalué. Ainsi s’est poursuivie pareillement notre revue des contrôles.
88
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Tableau n° III.6 : Illustration d’un Test de cheminement du Cycle Achat

Contrôle des « Achats »


Descriptif du L’expression du besoin doit se faire sous forme d’une demande écrite,
contrôle de signée et validée par le responsable des achats et du directeur exécutif ;
l’entité Une facture proforma doit être établit pour chaque commandes dépassant
un certain seuil, une fois la commande passée, un bon doit être fait et signé
par les 2 parties (Alpha et fournisseur) ;
A la réception du bien, un bon d’entrée doit être présenté et signé par le
magasinier ; ainsi qu’un bon de livraison signé par les 2 parties.

WK récupéré La demande d’achat, Le bon de commande, le bon d’entrée et Le bon de


livraison.
Revue effectuée Nous avons procédé à la vérification des signatures conformément au
par l’auditeur descriptif du contrôle et du respect des pièces requises.

Source : élaboré nous-même sur la base de la matrice PLC d’Alpha.

Ci-dessus quelques exemples de Work-Throughts récupérés lors de la phase d’intérim :

Tableau n° III.7: Exemples de Work-throughts

Nature du cycle / process Type de Work-Throughts récupérés


Système d’information Réception d’un mail confirmant le type de
logiciel utilisé…
Achat-fournisseur Facture d’achat, Bon de commande, Bon
d’achat, bordereau de paiement, Bon d’entrée en
stock, Facture d’avoir , listing des fournisseurs

Vente- client Facture de vente, Bon de commande, Bon de
livraison, Avis de débit, Bon de sortie, listing
des clients, Facture d’avance…
Trésorerie Reçu, Bon de sortie de liquidité, Etat de
rapprochement bancaire
Revue fiscale et sociale Fiche et/ou livre de paie…
Going concern/ litiges Contrat d’avocat, les statuts de l’entreprise,
copie du registre de commerce, la carte fiscal…
Stock Listing des stocks, dossier d’importation,
facture de transit…

Source : Elaboré par nous-même Document interne.


89
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Chaque WT récupéré, a été traité et évalué conformément aux lignes directrices contenues dans
les matrices de contrôle.

2.2.2. Identifications des risques WCGW :

A ce stade, les premiers résultats apparaissent quant à la première évaluation relative aux
risques de non détection et de non contrôle.

La revue du contrôle interne et la compréhension de l’entité nous a amené à classer


l’entité, à caractère complexe pour diverses raisons, qui sont :
- L’entité opère dans un secteur soumis à des déterminations complexes et une
concurrence rude ;
- Fiscalité jugé ambigüe ;
- Forte spécialisation des métiers et automatisme élevé des systèmes ;
- Nombre importants d’opérations et de transactions;
- Forts enjeux économiques ;
- Dispositif de contrôle interne évolutif et poussé ;
Ceci a pour conséquence l’identification et la classification d’un premier risque : le Risque de
non détection.

le traitement des WT a révélé quelques WCGW lié aux contrôles :


- difficulté à rattacher les pièces à leurs contrôles respectifs ;
- Absence des noms sous les signatures,
- Du fait que les WT sont extraits du système SAP, il n’est pas infaillible qu’une
incompréhension entraine une erreur…
Cependant, aucune erreur ou anomalies assez significatives n’ont été révélés dans le processus
de contrôle interne, ceci implique que le système est opérationnel et opère efficacement sur
l’ensemble des commandes qui lui sont assignées

 Point fort du process de contrôle interne :


- Les processus sont définis de manière appropriée
- Les responsabilités bien attribuées
- Les procédures sont bien mises en ouvres et actualisés ;
Ainsi, il a été conclu que :

 Le risque de non détection est : Elevé


 Le risque de non contrôle : minimal
90
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

2.3. Examen analytique :

En conséquence du degré de complexité de l’entité, les auditeurs ont entrepris la démarche


d’effectuer un examen analytique sur les comptes de la société en s’appuyant sur des extraits
de la comptabilité, balances auxiliaires, extraits de grand-livre ; il est donc nécessaire au
préalable de s’assurer que ces documents sont complets et conformes aux montants inclus dans
les comptes annuels et les pièces justificatives. Ils ont dès lors procéder à des tests de cohérence
sur les différents comptes, à une revue de présomption, des données changeants et relatives

Pour les réaliser, les auditeurs ont générés une lead à partir de la BG au 31/12/2015 et
31/12/20161.

2.3.1. Le test de cohérence :


Le test au sein du cabinet apparait sous 2 formes : le test de cohérence par confrontation et
par recalcul, Le travail a donc consisté :

- A la confrontation des totaux des sous comptes inscrient sur le GL avec le total du
même compte inscris dans la BG, de la manière suivante :

Tableau n° III.8 : Exemple de test de cohérence

N° Compte Solde GL Solde BG Ecart Commentaire


RAS
418 70 000 000,00 70 000 000,00 0,00
RAS
411 425 814 968,79 425 814 968,79 0,00
281 41 351 836,02 41 351 523,02 313 RAS

Source : Extrait des travaux Interne du cabinet.

Par souci de confidentialité, il nous a été interdit de divulguer l’ensemble des données de
l’entreprise Alpha mis à part le CA, c’est pour cette raison que notre choix s’est porté sur ces 3
comptes, afin d’illustrer la travail effectué lors de ce test qui s’est avéré concluant.

- aux recalculs de certains soldes de comptes selon les données et taux transmis par
l’entreprise tel que : les amortissements, la conversion des montants en devises …tel
qu’il est démontré ci-dessous :

1
Document interne à la mission Alpha.
91
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Tableau n°III.9 : Exemple de calcul arithmétique

Calcul par EY au
taux de la banque
N° Compte Calcul par Alpha Ecart Commentaire
centrale du
31/12/2016
Ecart non
512 425 814 968,79 425 813 979,79 989
significatif
Source : Document interne.

Cette fois notre choix s’est porté sur un des comptes qui ont révélé un écart néanmoins non
significatifs.

Ainsi Le test a révélé des Ecarts dans le compte de la trésorerie dû au taux de change, étant
donné que la valeur de l’écart était faible, le test a été jugé satisfaisant.

2.3.2. Revue de la présomption :

Le travail a consisté à relever l’ensemble des composantes des soldes à caractère


suspicieux, et à demander des explications (orales, ou par mail) quant à leur nature, tels que :

- Les comptes doublant, sans libellé …


On en déduit que les explications n’ont pas été concluantes et on fait ressurgir des WCGW se
rapportant à l’exhaustivité et la réalité des états financiers.

2.3.3. Revue des données changeantes :

Ils ont procédé à une sélection par compte à partir de la LEAD, de l’ensemble des comptes
qui présentaient de fortes variations de soldes, puis ont présenté une requête aux personnes
habilitées à leur apporter des éléments explicatifs quant aux changements observés.

La revue a principalement concerné les comptes de revenu, de trésorerie et de provision, ainsi


les explications qui nous ont été présentées sont, pour:

- Le revenu : Alpha a connu une baisse en 2016 de son CA en raison de la baisse du prix
du baril ;
- La trésorerie : la forte baisse du solde d’un des comptes bancaires qu’Alpha détient au
niveau de la banque, est due à sa récente demande de clôture du compte au courant de
l’année 2016 ;
- Les provisions : la hausse des provisions est due à un procès en cours, confrontant Alpha
à un client.
92
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Les éléments de réponses ont été concluant et n’ont explicitement révélé aucun WCGW
néanmoins, et en conséquence de l’écart soulevé précédemment sur le compte de la trésorerie,
nous avons conclu qu’il subsistait un risque de fraude au niveau de 2 assertions (existence et
exhaustivité) relatif au compte 512.

2.3.4. Revue des données relatives :

Vu la taille et la multiplicité des opérations courantes de l’entreprise, il a été jugé nécessaire


d’avoir recours à la revue des données relatives au budget de l’entité alloués lors des 3 dernières
années et aux rations financiers. Dont les informations nous ont été documentées à travers le
rapport de gestion, la revue a consisté à comparer des données d’une durée de 3 années corrélées
entre elles de manière à rendre possible l’étude de leur impact sur les états financiers.

La revue a abouti à l’identification de failles sur le plan budgétaire pour l’année 2016, remettant
en cause l’estimation des charges liées aux projets de développement, qui rappelons-nous, font
partie des perspectives d’avenir de l’entité.

Conclusion de l’examen analytique :


L’examen analytique a permis d’aborder le système financier et comptable à travers une vue
d’ensemble sur les états financiers et de recueillir des informations sur l’exhaustivité et la
fiabilité des éléments du système comptable, générés par l’entreprise. Celle a également servi
à étayer nos conclusions quant à l’évaluation du risque inhérent. Qui en conséquence des écarts
soulevés dans la comptabilité et des éventuels risques d’erreurs pointés, a été jugé modéré.

2.4. Evaluation du risque d’audit :

En vue des circonstances et conclusions qui ont été avancés tout le long de l’évaluation,
nous sommes en mesure d’évaluer le risque d’audit à travers ces composantes, dont les résultats
de leur évaluation se présentent comme suit :

Tableau n° III.10 : Evaluation du risque d’audit

Evaluation du risque lié au contrôle


Evaluation du risque inhérent Faible
Modéré Elevé

Risque de non détection

Source : Elaboré par nous-même sur la base d’un document interne.


93
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Soit pour Alpha :

 Risque inhérent : modéré ;


 Risque lié au contrôle : Faible ;
 Risque lié de non détection : Elevé.

Nous concluons qu’en toute évidence le contrôle fonctionne efficacement, prévient des risques,
détecte et empêche les anomalies et déclarations erronées, inversement au risque de non
détection, qui demeure élevé en vue de la complexité de l’entité en matière de réglementation,
de flux de transaction, de secteur et de taille.
94
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Section 3 : Evaluation des risques de l’entité Beta

La description de cette seconde évaluation des risques se déroulera pareillement qu’à celle
d’Alpha

3.1. Prise de connaissance de l’entreprise Beta :


La démarche entreprise dans la phase de l’évaluation des risques de l’entité Alpha sera la
même que celle entreprise pour l’entité Beta, en effet le cabinet s’efforce à maintenir une
homogénéité dans l’application de cette première procédure, car elle constitue un point
culminant pour la suite de la revue, dont le but est de couvrir l’ensemble des fonctions quelques
soit l’entreprise auditée. Néanmoins nous trouverons des contrastes dans certaines questions,
dont l’auditeur ne s’était pas apprêté à poser mais qui, une fois sur place, se sont avérées
nécessaire.

De ce fait, les auditeurs ont également procédés à une interview (Voir Annexe n°03), cette fois
avec le Directeur financier et administratif, qui nous a apporté les éléments de réponses suivant

Tableau n° III.11 : Réponses de l’interview de Beta

N° Q Eléments de réponses sur l’environnement de la société Beta


Q: 1 La société Beta est une société algérienne privée, qui a été introduite en 2000 au titre
de SPA.
Q: 2 Elle opère dans le secteur de l’hydraulique
Sa création s’est faite par décret ministériel, et qui avait pour objet de fixer les
conditions et modalités d’exploitations des eaux en Algérie par l’entreprise Beta, ce
dernier l’autorisant à s’implanter dans une zone industrielle de l’est du pays.
son activité principale est donc l’exploitation et le dessalement de l’eau de mer d’une
wilaya d’Algérie.
Q: 3 L’eau dessalée produite est mise à la disposition de l’entreprise nationale pour la
recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des
hydrocarbures, sur la base de conditions techniques et financières librement convenues
entre l’entreprise Beta et l’entreprise nationale, l’exploitation s’effectue dans le respect
des règles techniques et de sécurité relative à la protection de l’environnement et le
respect de la qualité de l’eau.
Son exploitation est limitée à (100.000 m3/j)
Q: 4 Les parties prenantes sont donc les actionnaires, l’entreprise nationale et les banques…
95
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

L’entité Beta traite donc qu’avec un seul client.


Q: 5 Mais possède un large éventail de fournisseurs qui la fournissent en fournitures et
matériels.
Q: 6 son capital social remonte à 80 000 KDA, sa situation nette est positive (réserves
légales > au ¼ de son capital), et son résultat bénéficiaire (2016) ;
Q: 7 Le conseil d’administration est composé de 6 actionnaires ;
Q: 8 Elle utilise excel comme outil de gestion, qui confine donc son système de gestion
Q: 9 Son mode d’exécution et de saisie des opérations est semi-automatique
Q: 10 l’effectif de l’entité est au nombre de 18, composé d’ingénieurs, contrôleur de gestion,
administrateurs…, c’est donc une PME
Q: 11 Le système de gouvernance de la société est centralisé au niveau des décideurs (DG et
actionnaires),
Le découpage de sa structure interne s’est fait par projet, certains sont sous une autorité
Q: 12 opérationnelle, alors que d’autres sont sous une autorité fonctionnelle
L’entité est divisée en 2 divisions, qui sont à leur tour divisées en département (voir
Figure n°III.5)
Le référentiel comptable applicable est le les normes IFRS (SCF)
Q: 13 En outre, l’entité Beta a une comptabilité intégralement externalisée chez un cabinet
d’expertise comptable et de commissariat aux comptes, ce dernier se charge de la tenue
de comptabilité et de la paie.
Q: 14 L’entité possède un système d’information ascendant
Q: 15 L’entité a une stratégie de maintien et de pérennité, sans perspectives d’évolution à
l’avenir.
Q: 16 Son univers commercial est centré dans le B to B ;
Q: 17 Le mode de financement de l’entreprise repose sur l’autofinancement et le recours au
financement externe.
Q: 18 Aucune action en justice.
Source : Document interne au cabinet

Ils ont également, créé un dossier permanent pour l’entité Beta constitué de :

- Des derniers PV d’AG tenus en 2016 ;


- Le contrat commercial réalisé avec la société nationale ;
- Le contrat d’externalisation de la comptabilité et la paie ;
96
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

- Les 6 derniers rapports CAC ;


- Le rapport de gestion.
A la lumière des informations qui nous ont été données, et de la consultation des pièces du
dossier permanent, les éléments de l’entreprise se présentent comme suit :

3.1.1. Structure interne de l’entreprise :

La société est découpée en plusieurs départements, et son schéma organisationnel est très
simplifié en vue de ces prérogatives qui lui ont été administrées par décret

Figure n° III.5 : Organisation interne de l’entité Beta

Conseil Direction
d'administration Générale

Unité de Unité
prodcution fonctionnelle

Département de
Département
contrôle de Département des
administratif et
gestionet affaires bancaires
financier
logistique

Source : Document interne au cabinet

Les 2 unités de production et fonctionnelle sont affiliées à la direction générale d’une part, et
aux mêmes départements d’autres part. Les unités diffèrent l’une de l’autre part :

- Unité de production : se charge de l’exploitation et du dessalement des eaux, elle est


essentiellement composé d’ingénieurs et d’un chef d’unité ;
- Unité fonctionnelle : est basée sur Alger et se rapporte aux fonctions économiques de
l'entité (approvisionnement, distribution,...)

3.1.2. Les chiffres marquants de l’entité Beta1 :

1
Provenant de la LEAD de Beta.
97
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Tableau n° III.12 : CA de 2015 et 2016 de l’entité Beta

CA en 2016 CA en 2015

2 731 771 476,76 DZD 2 234 409 245,23 DZD

Source : Rapport de gestion de l’entité Beta

Ceci nous indique que le CA de l’entreprise est relativement stable, qui est essentiellement dû
au modèle d’entreprise de Beta.

Les données recueils tout au long de la prise de connaissance, nous ont permis d’établir un
premier état de synthèse sur l’entité, ainsi les auditeurs ont estimé que l’environnement interne
était relativement stable, contrairement à l’environnement externe qui est risqué, du fait que :

- L’activité de la société repose que sur un seul client, sa continuité d’exploitation est
donc dépendante que d’un seul paramètre, un impayé de la part du client peut entrainer
des pertes financières colossales ;
- La vente de cette même eau dessalée au client est conditionnée par des normes sur la
sécurité de l’environnement et la qualité de l’eau ;
Ceci nous amène à dire que l’entité Beta est dépendante de plusieurs facteurs externes
susceptibles de remettre en cause sa pérennité. Opérant sur un modèle de gestion simple
néanmoins risqué.

3.2. Revue du contrôle interne et processus de l’entité Beta :

Afin de mener à bien la revue du contrôle interne et des processus, un entretien s’est déroulé
pour la seconde fois avec le DAF qui a été l’interlocuteur tout au long de la revue, ce dernier a
affirmé de l’inexistence d’un contrôle interne au sein de l’entité et a déclaré qu’il existait
seulement :

- Un contrôleur de la qualité de l’eau ;


- Un contrôle de la caisse (DAF).
L’entité Beta ne possède donc pas de dispositif de prévention et de maitrise des risques.

Au vue de ces affirmations, la suite du travail a consisté à l’élaboration de narratifs pour les
cycles existants au sein de la société, accompagnés de la documentation du test de cheminement
et les WCGW identifié à leur niveau. Il nous semblé pertinent de citer que les narratifs reprenant
les plus grands cycles de la société et contenant des éventuels risques, voici les résultats :
98
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

3.2.1. Narratif du cycle trésorerie :


- La société Beta, possède une seule Caisse tenue en monnaie locale (DZD), dont la clé
est détenue par le DAF et le DG ;
- Toute sortie d’argent est matérialisée par un bon de sortie signé par le DAF ou le
directeur général ;
- Un état de rapprochement bancaire est établi manuellement et mensuellement par le
département des affaires bancaires et envoyé au cabinet comptable;
- Seul le DG est habilité à effectuer des transferts et retraits de fonds ;
- Un seul PV de caisse est fait, en fin d’année signé par DAF.

WORK-throughts récupérés dans le test de cheminement :


- Les ERB, bon de sortie.
WGWG Identifié :

- Risque de mauvais report des transactions effectuées sur l’ERB ;


- Risque de mauvaise comptabilisation de la part du comptable ;
- Risque de décaissements frauduleux.

3.2.2. Narratif du cycle Fournisseurs :


- L’expression du besoin n’est pas matérialisée ;
- Un bon de commande est établi à chaque commande ;
- Une facture et un bon de livraison sont exigés pour chaque achat et doivent porter
mention du nom de l’entité et celui du fournisseur ;
- La durée de remboursement est de 60 jours, et ;
- Le mode de paiement est hybride (Cash et chèque), toutefois, le paiement en cash est
plafonnée.
- Les documents sont envoyés mensuellement au cabinet comptable.
WORK-throughts :

- Facture, et Bon de commande.


WCGW :

- Le Bon de commande n’est pas systématiquement établi engendrant un risque d’achat


fictif et de malversation dans le compte de la trésorerie.
99
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

3.2.3 Narratif du cycle client :

- Une facture, un bon de livraison et un bon de conformité de l’eau sont établit pour
chaque vente, ils doivent signés pas les 2 parties ;
- Le paiement se fait par un transfert en banque
WORK-throught
- Bon de livraison et facture
WCGW
- Risque de double comptabilisation, du fait que le paiement n’intervient pas en même
temps que la facture.

3.2.4 Narratif sur les immobilisations

Il est important de prendre ce narratif dans ce cas, du fait que l’entité Beta possède une
usine qu’elle loue sous un contrat de bail et donc doit assumer et assurer le calcul de son
amortissement.

WORK-throught

- Nous avons récupéré la base de calcul de l’amortissement de l’usine.


WCGW :

- Risque de mauvais calcul de l’amortissement, entrainant une comptabilité non


exhaustive de compte des amortissements.

Conclusion de la revue

La revue des processus a révélé diverses brèches dans les assertions, notamment, -

- l’exhaustivité des comptes de fournisseurs


- la réalité des achats
- l’évaluation des immobilisations et leurs amortissements
L’auditeur conclut que l’absence d’un système de prévention de contrôle interne a stimulé la
propagation de défaillances dans les tâches et opérations exécutés par le personnel interne ou
externe, et fait remonter ces points comme point de contrôle par le biais de recommandations à
la direction générale.

Cela étant dit, en fonction des constatations livrées, l’auditeur a assigné au risque de non
contrôle un degré Elevé.
100
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

3.3. Examen analytique :

En vue des occurrences identifiées, l’auditeur a jugé approprié de n’effecteur un examen


analytique qu’à travers le test de cohérence et la revue des données changeantes.

Une lead a également été généré à partir des BG des soldes de la réouverture au 01/01/2016 et
les soldes de clôture au 31/12/2016.

3.3.1. Test de cohérence :

Le procédé est identique à celui de l’entité Alpha, les auditeurs ont procédés à :

- La confrontation des données de la balance générale avec les données de la balance du


grand livre, n’a révélé aucun Ecart significatif, si ce n’est des écarts inférieurs à 200
DZD, l’exhaustivité des états financiers est donc assurée
- le recalcul des amortissements et des valeurs en devises a fait ressurgir des
inadéquations dans les modèles et taux utilisés.
La similitude des données comptables et données sources de l’entité, confirme les équilibres
fondamentaux en comptabilité, nous pouvons donc conclure que le système comptable
comporte de faibles chances de contenir des erreurs significatives.

3.3.2. Revue des données changeantes :

Entre les années 2015 et 2016, certains comptes Comptable de Beta ont connu
d’importantes variations (baisse ou hausse), les auditeurs comme pour Alpha ont donc relevés
l’ensemble de ces écritures et ont interviewé le DAF quant à leur origines, les explications ont
été rapportées comme suit :

- Le compte des amortissements a connu une forte hausse en cause des nombreuses
acquisitions effectuées au cours de l’année ;
- Le compte des charges constatées d’avance a augmenté en raison de la hausse du prix
du loyer…
Ainsi s’est poursuivie la revue, qui a terme n’a révélé aucune anomalie significative au niveau
des assertions ou les comptes.

Conclusion de l’examen analytique :

L’auditeur a estimé que l’examen a été convaincant et a renforcé les points d’appui de son
évaluation en concluons que le risque inhérent présenté une faible probabilité de survenance.
101
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

3.4. Evaluation de risques :

En vue des circonstances et conclusions qui ont été avancés tout le long de l’évaluation,
nous sommes en mesure d’évaluer le risque d’audit à travers ces composantes, dont les résultats
de leur évaluation se présentent comme suit :

Tableau n° III.13 : Evaluation du risque d’audit

Evaluation du risque lié au contrôle


Evaluation du risque inhérent Elevé
Faible Moyen

Risque de non détection

Source : Elaboré par nous-même sur la base d’un document interne.

Soit pour Beta :

 Risque inhérent : Faible ;


 Risque lié au contrôle : Elevé ;
 Risque de non détection : Moyen.

Nous concluons que pour Beta, le contrôle est inopérant/inexistant ce qui rend la détection et
les corrections des déclarations erronées non systématique, cela étant dit l’entité prospère dans
un environnement stable et régulier rendant la saisie et le suivi des opérations comptables
claires, ceci débauche sur une risque de non détection relativement moyen.
102
Chapitre III : Déroulement de l’évaluation des risques, cas : EY

Conclusion Chapitre III :

La description de la conception et la mise en place de deux évaluations des risques, nous


a servi à mettre le pied à l’étrier sur les risques d’audit pour chacune des entités Alpha et Beta,
et à cerner leur modèle de fonctionnement et mécanismes de prévention contre les risques, entre
autres les situations et procédés pouvant causer des effets préjudiciables aux entités et par la
même occasion flétrir le jugement de l’auditeur.

De plus, Les auditeurs du cabinet s’adonnent à reproduire les mêmes pratiques et


procédures d’évaluation des risques en correspondance aux standards du métier, néanmoins
adaptables selon le degré de complexité ou de clarté de l’entité, ceci nous conduit au point que,
l’une comme l’autre, les entités ont affichées des points, pour les uns similaires, et les autres
différenciées, qui à terme feront office de soubassement à la planification et au choix des
procédures finales de l’examen des comptes.
Chapitre IV :
Etude de l’impact
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 104
D’un audit final

Chapitre IV : Cas pratique : étude de l’impact de l’évaluation des


risques sur la démarche d’un audit final

Lors du chapitre antérieur, nous avons entrepris la description de l’évaluation des risques
de l’entité Alpha et Beta, qui nous a notamment permis de faire l’inventaire des anomalies
subsistantes dans leur fonctionnement, les analyser puis au final d’évaluer le risque d’audit pour
chacune d’entre elles.

Néanmoins l’évaluation des risques n’a fourni qu’une connaissance globale des
éventuelles erreurs ou anomalies significatives dans les comptes, c’est à cet effet que la
démarche d’audit final poursuit dans la continuité de l’évaluation où il sera donc nécessaire
d’échafauder un programme d’approche adapté afin d’analyser les comptes de manière plus
précise.

Dans ce précédent chapitre, nous allons entreprendre la manière dont cela est réalisé et
l’impact des évaluations des risques sur le programme d’audit, à travers l’analyse des données
recueillies et observations dans les 2 différentes entités, et procéder à une comparaison entre
Alpha et Beta, pour ce faire nous avons organisé notre travail comme suit :

- Impact de l’évaluation des risques sur les comptes et seuils d’audit ;


- Impact de l’évaluation des risques sur les procédures et rapport d’audit ;
- Synthèse et recommandations.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 105
D’un audit final
Section 1 : Impact de l’évaluation des risques sur les comptes et seuils d’audit

Le cabinet Ernst & Young a développé en matière d’audit légal, une méthodologie
rigoureuse basés sur l’expérience et les référentiels d’audit.

Dans cette précédente section nous nous intéresserons à la planification de la phase finale
de son audit légal. Tour à tour nous allons bûcher l’impact de l’évaluation sur la démarche de
la phase finale, qui se décline en 2 phases mais nous en aborderons que 2 dans cette section :

 Phase de l’affectation des composantes du risque d’audit par comptes ;


 Phase de calcul des seuils ;
On procédera tout au long de l’étude de l’impact à une analyse comparative entre les entités
Alpha et Beta, ceci sur la base des documents financiers et administratifs qui nous ont été remis
et qu’on a consulté et des observations.

1.1. Impact sur l’affection des risques par comptes :

Durant la phase d’évaluation des risques, nous avons revu le contrôle interne de l’entité
Alpha et procéder à l’examen analytique de ces comptes pareillement pour les cycles de l’entité
Beta, tous deux ont fait ressortir des WCGW respectifs pour certains cycles/sections et d’autres
comptes qui se sont avérés non risqué.

Tableau n° IV.1 : Affectation des risques par comptes d’Alpha et Beta

Alpha Beta
Compte Risque affecté
Client Modéré Faible
Fournisseur Elevé Modéré
Trésorerie Elevé Elevé
Immobilisation Faible Modéré
Personnel Modéré Modéré
Stock Modéré Faible
Impôts Modéré Faible

Source : élaboré par nous-même sur la base des données recueillent lors des missions.

 Commentaire
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 106
D’un audit final
Il s’agit ici d’affecter chaque risque identifié à son compte en conséquence de sa nature, de son
implication et importance dans l’activité de chacune des entités et des risques d’audit identifiés.

Subséquemment à la revue des comptes de chaque entité, l’auditeur a évalué les éventuels
risques susceptibles de causer des erreurs ou anomalies dans les comptes et leurs assertions, et
leur a en connaissance de causes, attribué un niveau de risque dont l’utilité apparait évidente
car elle définit l’étendue des travaux à effectuer et oriente l’auditeur dans ces observations.

Nous avons constaté donc que l’évaluation des risques a révélé des risques différents sur
certains comptes des entités, ceci nous amène à penser qu’il subsiste des différences dans
l’impact pour chacune des entités, qui se subdivise en 3 sous impact :

1.1.1. Impact sur la répartition des tâches :

L’examen des comptes en vue de les certifier, n’est pas une chose à prendre à la légère,
c’est pour cette raison que durant chaque mission une répartition des tâches entre les auditeurs
est réalisée selon le degré de spécialisation et d’ancienneté, ceci à travers une TPE Finale :

 TPE Final1 : est une réunion finale entre le manager et l’auditeur senior (chargé de la
mission) pour discuter des résultats obtenus lors de la phase d’intérim et la constitution
de l’équipe finale de la manière suivante :
Tableau n° IV.2 : Répartition des tâches par entité

Alpha Beta
Répartition des tâches
Client Modéré AE Faible AD
Fournisseur Elevé AE /senior Modéré AE
Trésorerie Elevé AE /Senior Elevé AE /Senior
Immobilisation Faible AD/Stagiaire Modéré AE
Personnel Modéré AE Modéré AE
Stock Modéré AE Faible AD/Stagiaire
Impôts Modéré AE Faible AD/Stagiaire
Source : Elaboré par nous-même

1
Document interne, Service Audit.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 107
D’un audit final
En réponse à l’étape de la prise de connaissance de l’entité, de son activité, secteur et degré de
complexité, une équipe d’auditeurs est choisie, qui sera à même d’accomplir l’examen final des
comptes en toute impartialité, compétence et professionnalisme.

 Pour les comptes dont le risque est élevé ou modéré : il incombera aux auditeurs
expérimentés de les traiter, car ils sont porteurs de fortes menaces dommageables à la
régularité et la sincérité des états financiers, et la véracité de l’opinion de l’auditeur.
 Pour les comptes dont le risque est Faible : la tâche incombera aux auditeurs débutants
et stagiaires puisque ils comportent de faibles possibilités de survenance d’une erreur
irréparable et que le travail est lui-même revu par le senior.
Il en ressort de ceci une rotation dans les affectations des tâches, un auditeur expérimenté
participant à la mission d’alpha dont la tâche était le traitement du compte Stock n’aura pas les
mêmes tâches dans la mission de Beta puisque les comptes risqués sont hétérogènes.
Semblablement à un auditeur débutant dont la tâche était le traitement du compte
Immobilisation chez Alpha, durant la mission de Beta, il accomplira des tâches discordantes.

1.1.2. Impact sur le temps alloué :

Afin de démonter cet impact, nous avons décidé de l’illustrer au travers de 2 comptes : client et
impôts, étant donné que l’impact sur les autres comptes se poursuit sur la même lancée.

 Pour le compte client d’Alpha le temps alloué a été plus conséquent que pour le compte
client d’Alpha, pour lequel l’auditeur a dû y prêter une intention particulière en vue de
ne pas manquer une erreur relative à une assertion,
 Inversement pour le compte des Impôts de Beta qui ne requiert pas une grande attention.
Ceci nous indique que le temps alloué pour la révision des comptes, intervient en conséquence
des niveaux de risque affecté pour chaque compte et du type des systèmes de gestion ainsi le
temps alloué est plus important pour l’entité Alpha, elle est donc une mission plus coûteuse et
qui requiert la mobilisation d’un certain nombre d’auditeur que pour l’entité Beta qui nécessite
moins de ressources humaines et matérielles.

1.1.3. Impact sur l’assurance raisonnable :

A travers nos analyses et observations soulevées durant les Mission d’Alpha et Beta, nous
avons constaté que :
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 108
D’un audit final
L’auditeur, au terme de son travail de traitement des comptes comportant un risque élevé ou
modéré a été plus pointilleux, intransigeants et demandeurs dans son examen quant à la
régularité et la sincérité des écritures y afférentes.

Ainsi pour les comptes de l’entité Alpha, les critères d’appréciation de l’assurance raisonnable
à l’égard des éléments probants collectés ont été élevés à un niveau abondant d’exigence
contrairement aux comptes de Beta dont les informations demandées ont été limitées.

 Conclusion de l’impact sur l’affectation des risques par comptes

L’impact sur l’affectation des risques par comptes qu’on a scindé en 3 sous impact, a révélé
que les auditeurs affectent les risques en conséquence du degré de risque dans les classes de
transactions (client, fournisseur…), afin de renforcer son examen sur les comptes à risque élevé
et les réduire pour les comptes comportant des risques faibles ou modérés.

1.2. Impact sur le calcul des seuils :

La seconde étape de la planification est le calcul des seuils. Ces seuils représentent la
matérialisation des risques en chiffres, qui serviront à la détermination de la taille de
l’échantillonnage et les sélections que l’auditeur devra faire.

Le cabinet EY a dans ce sens développé une stratégie, en déterminant 3 sortes de seuils, le


premier au niveau global (la PM), le second au niveau du compte individuel (ET). En plus de
la détermination du PM et ET, il détermine aussi un seuil ci-dessous duquel on considère des
déclarations erronées identifiées comme étant clairement insignifiantes, appelé SAD.

 PM « plan de la matérialité » : Exige pour sa détermination la considération d'un certain


nombre de facteurs, d’un agrégat, et d’un taux de calcul, ceci combinés à l'exercice du
jugement professionnel ;
 ET « erreur tolérable » : Représente le 2 éme seuil que l’auditeur chiffre, il est le seuil
à partir duquel l’auditeur décide de plus ou moins investiguer dans une classe de
transaction ;
 SAD « Seuil de remontée des ajustements » est le dernier seuil auquel l’auditeur a
recours, il détermine le montant à partir duquel l’auditeur estime une erreur comme étant
significative et donc altère la sincérité et la présentation exhaustive des états financiers
de la société.
Au moyen de ces attributs, nous avons étudié l’impact de l’évaluation des risques, qui avait
rappelons-le présentés les résultats suivants :
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 109
D’un audit final
Tableau n°IV.3 : Risque d’audit Alpha & Beta

Composante du risque d’audit Alpha Beta


Risque de non détection Elevé Modéré
Risque liée au contrôle Faible Elevé
Risque inhérent Modéré Faible

Source : Résultats obtenus chapitre 3.

1.2.1. Impact sur la PM pour l’entité Alpha et Beta :

Le calcul de la PM (Voir Annexen°04) comme nous l’avons dit dépend de facteurs


environnementaux externes que les auditeurs identifient lors de la phase d’intérim, du choix de
l’agrégat qui dépend de l’environnement interne et du choix du taux de calcul.

Ainsi nous avons repris et analysé les grandes lignes que représentaient chacun de ces
paramètres d’Alpha et Beta et étudié l’impact sur le calcul des 2 PM.

 Pour Alpha :
Tableau n° IV.4: Critères de calcul de la PM d’Alpha

Entité Alpha

Facteur environnementaux (la matérialité) Agrégat choisi Taux


 Cotée en bourse ; Revenu net 4%
 Financement externe limité ;
 Changement d’environnement probable
(compte se développer)
 Forte réglementation.

Source : élaboré nous-même sur la base d’une synthèse d’approche des calculs des seuils
d’Alpha.

 Commentaire
Sur la base de la matérialité révélée lors de phase d’intérim, nous avons constaté que malgré les
contraintes qui pèsent sur le secteur et le statut de l’entité, Alpha a su se prémunir contre ces
éventuels risques, et elle évolue donc un environnement contrôlée et épiée, ceci a amené
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 110
D’un audit final
l’auditeur a favorisé un choix d’agrégat approprié nommément le résultat net, qui selon lui
reflète le mieux la réalité et l’exhaustivité du niveau globale des activités de l’entité.

 Beta :
Tableau n° IV.5 : Critères de calcul de la PM de Beta

Entité Beta

Facteur environnementaux (la matérialité) Agrégat choisi Taux


 Non cotée en bourse ; Le Bénéfice avant 8%
 Financement externe assez élevé; impôt, intérêt,
 Changement d’environnement très amortissement et
limité dépréciation(EBITDA)
 Comptabilité externalisée

Source : élaboré nous-même sur la base d’une synthèse d’approche des calculs des seuils de
Beta.

 Commentaire
Pareillement qu’Alpha, nous avons constaté que les contraintes qui pèsent sur l’entité ne sont
pas correctement prises en charge par Beta étant donné qu’elle gère mal sa situation financière
en ayant recours au financement externe malgré un environnement stable, ceci a conduit
l’auditeur à opter pour un choix d’agrégat pertinent qui est le bénéfice avant impôt, intérêt,
amortissement et dépréciation, à travers ce choix l’auditeur rehausse l’activité de l’entité à un
niveau ordinaire en tenant compte de la politique de financement, son choix de taux s’est porté
sur 8%

On arrive donc au fait que l’évaluation des risques et des dispositifs mis en place pour les
maitriser oriente fortement l’auditeur dans son appréciation de l’agrégat et le taux, à l’exemple
d’Alpha dont l’appréciation a été en faveur d’un taux relativement bas tandis que pour Beta, le
choix s’est porté sur un taux élevé.

1.2.2. Impact sur l’ET :

Le calcul de l’ET se fait en fonction du niveau de risque que supporte chaque compte et se
définit par la formule :
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 111
D’un audit final
 ET= %PM
Ainsi de la même manière que l’affectation des risques et des tâches par comptes, l’auditeur
définit un ET pour chaque classe de transaction ou comptes.

Le taux est définit en fonction du risque lié au contrôle et risque inhérent, qu’on appelle CRA
(Voir Annexe n°05) dont les résultats pour Alpha et Beta ont été comme suit :

 CRA d’Alpha = Risque Inhérent * Risque de non contrôle = Bas.


 CRA de Beta = Risque Inhérent * Risque de non contrôle = Elevé.

Le CRA en question détermine les fourchettes à prendre dans le calcul de l’ET, c’est-à-dire
Fourchette basses ou hautes.

Tableau n° IV.6 : Calcul de l’ET d’Alpha et Beta

Alpha Beta
Risque du compte Calcul de l’ET =
Elevé (50-75)%PM (75-100)%PM
Modéré (25-50)%PM (50-75)%PM
Faible (10-25)%PM (10-25)%PM
Source : élaboré nous-même sur la base de deux synthèses d’approches des seuils provenant
des 2 missions.

 Commentaire :
Le tableau met en exergue l’impact de l’attribution d’un niveau de risque pour chaque compte
sur la fourchette de taux choisie pour le calcul de l’ET, il en ressort des divergences pour les 2
entités, malgré un degré de risque égal,

Cela est principalement dû au résultat obtenu de la revue des contrôles internes et du niveau du
CRA, en effet l’entité Alpha jouit d’un contrôle interne performant et interactif avec toutes les
fonctions de l’entité tandis que l’entité Beta ne possède qu’un contrôle sur la trésorerie.

L’évaluation des risques liés aux contrôles internes a donc conduit les auditeurs à
s’interroger sur la manière de répercuter ces résultats sur les classes de transactions en vue de
les couvrir des éventuels menaces, il apparait évident de constater que cette couverture des
risques s’effectue à travers la hausse des fourchettes de taux, qui a pour finalité la définition du
périmètre d’investigation pour chaque compte pris dans les assertions, celui-ci suppose la
détection des erreurs ou /et anomalies significatives.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 112
D’un audit final
1.2.3. Impact sur le SAD :

Le SAD vient dans la continuité de l’ET, il est calculé sur la base de l’ET (SAD= 5%ET)

Il détermine le montant à partir duquel l’auditeur estime une erreur comme étant significative
et donc altère la sincérité et la présentation exhaustive des états financiers de la société.

Si une erreur est détectée et se trouve :

 Supérieur au SAD : l’auditeur estime que l’erreur est significative, il devra étudier son
impact sur le bilan et le compte de résultats.
 Inférieur au SAD : l’erreur est considéré comme non significative.
Cependant pour les comptes de transaction dont les niveaux de risque sont élevé, toutes erreurs
est considérées comme étant significatives, le SAD ne s’y applique donc pas.

Simulation des calculs des seuils pour Alpha et Beta :


Pour des raisons de confidentialité, nous ne sommes pas autorisés à divulguer les vraies
données provenant de la comptabilité des entités, nous avons de ce fait utilisé une clé.

Ci-dessous une synthèse d’approche combinée aux 2 entités qui démontre l’enchainement du
calcul des seuils : il a été décidé lors de l’élaboration de cette synthèse d’utiliser les fourchettes
hautes pour chacun des comptes.

Les données retranscrites sur ce tableau ont été reportés en utilisant une clé de la manière
suivante :

Clé = Donnée Réelle * %, le % ne pouvant être révélé

Ainsi la synthèse d’approché détaillé ci-dessus reprend un exemple concret de calcul des seuils,
elle fait ressortir clairement la chaine ficelée entre les différents seuils d’audit du cabinet.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 113
D’un audit final
Tableau n° IV.7: Synthèse d’approche de calcul des seuils d’Alpha et Beta

Unité : KDA

Alpha Beta
Planning materiality
Montant Agrégat Choisi 98 196 205,65 30 654 019
Taux 4% 8%
PM (Agrégat*Taux) 3 927 848 ,23 2 452 321,51
Erreur tolérable et SAD
ET SAD ET SAD
Client 1 472 924 73 646 613 080 30 654
Fournisseur 2 945 886 147 294 1 839 241 91 962
Trésorerie 2 945 886 147 294 2 452 321 122 616
Immobilisation 981 962 49 089 1 839 241 91 962
Impôt 1 472 924 73 646 1 839 241 91 962
Personnel 1 472 924 73 646 613 080 30 654
Stock 1 472 924 73 646 613 080 30 654
Source : Elaboré nous-même sur la base d’un document interne

 Conclusion de l’impact sur les seuils


Nous avons vu à travers l’étude de cet impact la manière dont l’évaluation des risques influe
sur le choix des taux pour le calcul des seuils et la considération des erreurs significatives.

Il en résulte de celle-ci une incidence en cascade, débutant par la PM qui constitue l’élément de
départ au calcul du seuil d’investigation qui se traduit par l’ET, et enfin le SAD dont il va
conclure si réellement l’irrégularité relevée est caractéristique d’une retombée dommageable
sur les états financiers.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 114
D’un audit final
Section 2 : Impact de l’évaluation des risques sur les procédures et rapport
d’audit
De la même manière que la section précédente, nous allons s’atteler à l’étude de l’impact
d’évaluation des risques sur la conduite d’un audit légal final, qui cette fois également se décline
en 2 parties :

- Choix des procédures d’audit ;


- Rédaction du rapport d’audit.

2.1. Impact sur les procédures d’audit :

Au cours d’une mission de certifications des comptes, les auditeurs conçoivent des
procédures d’audit détaillées afin de recueillir les éléments probants nécessaires à l’émission
d’une opinion objective sur les comptes sociaux de la société.

Le cabinet Ersnt & Young a dans ce sens, développé des techniques et procédés d’audit qui lui
sont propre et fondées sur les principes et normes du métier, ces procédures d’audit qui sont
programmées en réponse de l’évaluation des risques, peuvent être au nombre de 6 :

 Les procédures substantives primaires (PSP):1 Les procédures principales sont un


ensemble de technique, destinées à procurer l'évidence dont auditeur a besoin en vue de
soutenir l'affirmation qu'il n'y a aucune déclaration erronées matérielle (substantielle)
en ce qui concerne la perfection, la validité et l'exactitude des états financiers de la
société. Ainsi, des procédures principales sont exécutées par un auditeur pour détecter
s'il y a des déclarations biaisées substantielles dans des transactions comptables ;
 Test de détails2 : Test de détail est un test de validation portant sur une opération ou
une classe d'opérations, un solde de comptes ou une information fournie dans les états
financiers. Le test est conçu et mis en œuvre par les auditeurs du cabinet dans le but de
réunir des éléments probants suffisants et appropriés pour obtenir l'assurance
raisonnable que les assertions relatives à cette opération, catégorie d'opérations, ce solde
ou à cette information ne comportent pas d'inexactitudes ou anomalies importantes ;
 Test de transaction : Est un test utilisé par l’auditeur pour remonter une transaction ou
opération enregistrées figurants dans la comptabilité, et s’assurer qu’elles ont été saisies
conformément aux attachements et dans le respect des assertions les concernant

1
Document de méthodologie d’EY.
2
Ibid.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 115
D’un audit final
 Autres procédures substantives (OSP) : sont des procédures alternatives explicatives en
vue de l’obtention de la preuve persuasive pour les comptes et classes de transaction.
 Revue analytique : est une revue semblable à celle vu dans le chapitre 3, toutefois elle
constitue une revue plus poussée et adaptée.
 Test Aléatoire Hors Sondage : les auditeurs du cabinet pour plus de pertinence, ont
recours à des tests aléatoires réalisés à l’aide d’une requête EY Random.

Au cours de nos missions, nous avons pu observer les conséquences du niveau de risque d’audit
et son impact sur l’élaboration du programme de d’audit nommément les procédures d’audit.

Comme nous l’avons vu auparavant, la prise de connaissance de l’activité d’Alpha et son


examen analytique lors de la phase d’intérim ont révélés un risque de non détection élevé et un
risque inhérent moyen, ceci implique qu’il existe, pour l’auditeur une forte possibilité de ne pas
déceler l’existence d’une anomalie significative contenue dans les comptes de la société, au
même moment pour l’entité Beta les auditeurs ont soulevé un risque de non détection moins
important et un risque inhérent encore moins important, il a par conséquent eu recours à des
procédures appropriées à la situation.

Nous allons donc étudier cet impact simultanément sur l’Alpha et Beta pour chacun des
procédures (si applicable)

2.1.1. Test de détail :

Le test est livré sur la base de l’ET, pour chaque compte de transaction, un échantillonnage
des données représentatives est réalisé sur l’ensemble des écritures dont les soldes sont
supérieurs à l’ET mis à part les comptes de trésorerie, pour lequel systématiquement le test de
détail est appliqué, en vue des éventuels erreurs et transactions frauduleuses qu’ils peuvent
contenir.

Ainsi, on retient que le test est applicable au regard des 2 entités, à la différence que pour Alpha
la taille de la sélection est plus considérable que pour l’entité Beta, comme démontré ci-
dessous1 :

1
Données provenant de l’outil de travail interne au cabinet « LEAD ».
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 116
D’un audit final
Tableau n°IV.8 : Test de détail Alpha

Unité : KDA.

Test de détail
Applicabilité Taille de Attachements
l’échantillon
Client Item >= 1 472 924 97 Facture de vente / transit, Bon
de commande, Bon de livraison,
Le paiement.

Fournisseur Item >= 2 945 886 41 Facture d’achat, BL, BE, BC ;


Trésorerie Systématique (Toutes 6 Relevés bancaires de
les items) l’ensemble des banques, ERB,
spécimen de signature, PV de
caisses tenues en devise et
dinars ;
Immobilisation Item >= 981 962 14 Facture d’acquisition, BC, Liste
(Applicable que pour des immobilisations.
les acquisitions de
l’exercice)
Stock Item >= 1 472 924 25 La liste des stocks, dossiers
d’importations et exportations +
l’avis de crédit ou débit, et la
facture du transitaire.
Personnel Item >= 1 472 924 30 Livre de paie annuel
Impôt Item >= 1 472 924 L’ensemble La liasse fiscale, BIS 315, G50,
des éléments. CNAS

Source : Elaboré Nous-même sur les bases de données recueillies lors de la mission.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 117
D’un audit final
Tableau n°IV.9 : Applicabilité test de détail Beta

Unité : KDA.

Test de détail
Oui Taille de Attachements
l’échantillon
Client Item >= 613 080 Contrat avec la société
nationale, Bon de
1 conformité de l’eau,
facture, BC
Fournisseur Item >= 1 839 241 6 Facture, BC

Trésorerie Systématique 4 Relevés bancaires

Immobilisation Item >= 1 839 241 3 Liste des


immobilisations, Contrat
de crédit-bail.
Stock Item >= 613 080 L’ensemble Liste des stocks.

Personnel Item >= 613 080 15 Livre de paie annuel.

Impôt Item >= 1 839 241 L’ensemble. G50, CNAS.

Source : Elaboré Nous-même sur les bases de données recueillies lors de la mission.

L’auditeur dans ce cas a récupéré l’ensemble des attachements des items sélectionnés de chaque
compte.

 Commentaire :
Les deux tableaux reprennent le déroulement des tests de détails de l’entité Alpha et Beta, il en
ressort clairement que le poids des tests effectués sur l’entité Alpha ont été plus imposant et
cela malgré des seuils plus haut que Beta, ceci résulte des nombreuses transactions de l’entité.
Evènement qui est dû à l’afflux de clients, d’effectifs, de fournisseurs, comptes bancaires et de
stocks que l’entité possède, à l’opposé de l’entité Beta dont les relations avec les tiers sont
limitées, la portée sur le test de détail a donc été moindre.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 118
D’un audit final
2.1.2. Test de transaction : réponse du risque de non contrôle

Le test de transaction poursuit dans la continuité du test de détail, il consiste pour l’auditeur
à remonter une transaction, identifier les comptes concernés pour chaque classe de transaction
puis contrôler les éléments qui la constituent dans le but de vérifier l’équilibre des comptes de
la comptabilité générale. Ces tests principaux fournissent l'assurance raisonnable de la validité
et de la convenance d'une transaction, au travers de laquelle on peut identifier la déclaration
erronée monétaire. Cette déclaration erronée monétaire peut être causée par une variété de
facteurs, mais dans tous les cas l'effet sur le rapport financier doit exagérer ou minimiser
l'équilibre. En le concevant dans son programme d'audit pour des soldes de compte, l'auditeur
est concerné par le fait de savoir si l'équilibre est exagéré ou minimisé.

Figure n°IV.1 : Etendu du test de transaction d’Alpha et Beta

Test de transaction

Alpha Beta

Risque lié au contrôle Risque lié au contrôle


élevé = Test Modéré élevé = Test conséquent

Source : Elaboré par nous-même.

La taille des classes de transactions est alors sélectionnée en réponse au risque de non contrôle,
ainsi pour l’entité Alpha dont le niveau de risque lié au contrôle est faible, son test de transaction
est moins conséquent que celui de Beta dont le risque lié au contrôle s’est avéré élevé.

Les documents qu’exploitent les auditeurs pour effectuer ce test sont les rapports de
comptabilité, qui fournissent l'évidence sous-jacente pour les auditeurs. Son objectif est
d'obtenir l'assurance raisonnable que les rapports comptables fournis dans la phase d’intérim
sont précis et fiables. L'approche de l'auditeur dans les tests principaux de transactions est donc
d'inspecter des documents sous-jacents, tracer le flux de transactions par le système et les
recalculer dans l’exactitude et cela au dépend des contrôles de chaque entités et de leur niveau
d’efficacité. En somme, il détecte les erreurs de sous ou sur estimation des comptes d’équilibre.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 119
D’un audit final
Tableau n°IV.10 : Démonstration Test de transaction

Classe de transactions Comptes d’équilibre


Client TVA ;
Stock ;
Trésorerie ;
Immobilisation TVA ;
Fournisseur ;
Trésorerie
Personnel Charges ;
Trésorerie…

Source : Elaboré par nous-même

 Commentaire :
Un solde de compte est inéluctablement affecté par beaucoup de relativement petites
transactions, les auditeurs conçoivent les tests de transaction afin de s’assurer de leur bonne
comptabilisation, des clients par exemple individuels qui s’agrègent avec le TVA, stock et
trésorerie pour créer l'équilibre finissant.

Ceci est effectué de la même manière pour l’ensemble des entités, l’enjeu reste d’identifier les
comptes d’équilibre appropriés à chaque transaction.

2.1.3. Procédure substantives primaires :

2.1.3.1. Alpha

Le niveau de risque inhérent détermine fortement les techniques adoptées, ainsi pour l’entité
Alpha dont le système de gestion est complexe en addition à ces étroites relations avec le groupe
(société mère) et sa cotation en bourse, ont menés l’auditeur à mettre en œuvre des techniques
poussées et adaptées au contexte destinées à donner la preuve de l'évidence d'audit d'une façon
plus efficace , et d’effectuer deux série de contrôle :

 Contrôle des comptes conformément aux normes IFRS ;


 Contrôle des comptes conformément aux normes US GAAP.
Le déploiement des techniques s’est fait comme suit :

- Procédures de confirmation externe des créances clients ;


Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 120
D’un audit final
- Confirmation externe des soldes des comptes bancaires ;
- Confirmation externe des soldes des dettes fournisseurs ;
- Confirmation des litiges et nom de l’avocat ;
- Confirmation des dettes et créances avec l’inter-compagnie ;
- Confirmation des comptes de stock à travers un inventaire physique ;
- Vérifications des méthodes de valorisations des stocks ;
- Vérification du bilan d’ouverture dans le dernier rapport du CAC ;
- Vérification du rapport de gestion avec les données de la comptabilité ;
- Rapprochement entre les états financiers réalisés selon IFRS et US GAAP ;
- Inventaire physique des stocks ;
- Bouclage des Etats de rapprochements bancaires…

2.1.3.2. Beta

Tandis que pour l’entité Beta, de qui l’environnement est stable, est une société unique, sans
litiges, n’entretien de relation qu’avec un seul client et dont le risque inhérent est faible, les
techniques d’audit adoptées ont été :

- Procédures de confirmation externes des comptes fournisseurs ;


- Confirmation de la créance de l’unique client,
- Vérification du bilan d’ouverture dans le dernier rapport du CAC ;
- Vérification du rapport de gestion avec les données de la comptabilité.
Il est à noter que les confirmations externes sont appliquées qu’aux comptes dont les soldes
sont inférieurs à l’ET, c’est-à-dire au-dessous de seuil de signification.

En vue des données présentées, nous sommes en mesure de dire, que le niveau de risque
inhérent et de non détection déterminent l’étendu des procédures substantives à déployer, il va
de soi que pour l’entité Alpha les OSP ont été plus conséquent que pour l’entité Beta.

Les PSP durant chaque mission doivent être adaptées selon le secteur d’industrie, les relations
qu’elles entretiennent avec le groupe et les autres tiers, ainsi que les spécificités
organisationnelles qui la constitue, pour des affirmations pertinentes de comptes significatifs et
de révélations et ce à travers :

 La Personnalisation de la nature, le minutage et la mesure de la PSP selon la pertinence


et la fiabilité de la preuve attendue d'audit et en réponse au risque inhérent et de non
détection ;
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 121
D’un audit final
 La documentation raisonnable(les seuils) pour n'exécuter que les PSP nécessaires.

2.1.4. L’examen analytique

Suite à l’évaluation des risques, l’auditeur met en œuvre un examen analytique de manière
plus localisée et détaillée des comptes ayant révélés des WCGW, son objectif est de vérifier le
respect des assertions et de corroborer les informations déjà conclues.

Cet examen analytique a pour particularité de remettre en cause l’évaluation des risques réalisée
dans la phase d’intérim, car il peut révéler des éléments suspects non identifiés, il vient de ce
fait soutenir les affirmations passées ou les réfuter.

Le procédé est le même pour les 2 entités, à la seule différence du contenu (les fluctuations,
caractères inhabituels, les tests arithmétiques et de validations…)

Le degré de congruence attribué à l’examen analytique dépend des facteurs de la fiabilité


des systèmes de gestion et comptables de chaque entité, et leur capacité à produire des données
courants et exhaustive permettant l’applicabilité des tests de cohérence, de la revue de la
présomption et la revue des données volatiles administrant ainsi des éléments probants
soutenus.

2.1.5. Autres procédures substantives :

Ces procédures explicatives aboutissent dans l’éventualité d’un risque inhérent et de non
contrôle modéré ou élevé car l’auditeur estime que les tests de détail, de transaction et les PSP
ne suffisent pas à la collecte d’évidences suffisantes et pertinentes, l’auditeur dans ce cas est
contraint d’avoir recours à des procédures alternatives explicatives en vue de l’obtention de la
preuve persuasive pour les comptes et classes de transaction.

Dans le cas présent, nous avons vu que l’entité Beta présente un risque lié au contrôle élevé,
l’auditeur s’est donc référé à ces OSP pour plus de pertinence et de justesse l’obtention
d’éléments probants, contrairement à l’entité Alpha dont il n’a pas jugé utile de s’en référer.

2.1.6. Sondage aléatoire :

Ce sondage est effectué à l’aide de l’outil EY Random, ce sondage est applicable aux 2
missions, à la différence de la taille de l’échantillon. Pour Alpha la population échantillonnée
est supérieur à celle d’Alpha en vue de l’abondance de ces échanges et la complexité de son
activité.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 122
D’un audit final
 Conclusion de l’impact sur les procédures d’audit
L’étude de l’impact de l’évaluation des risques d’Alpha et Beta sur la programmation des
procédures d’audit a démontré que la planification de procédures était commune mais différente
dans la manière de les exécuter.

Ainsi les affirmations conclues dans la phase d’intérim orientent l’auditeur dans le choix des
procédures d’audit et la détermination de leur nature, calendrier et étendu dans l’examen final
des comptes,

Elles découlent de la situation décrite dans chacune des entités, des risques identifiés et leur
degré et des objectifs du programme d’audit :

Tableau n° IV.11 : Récapitulatif

Procédure d’audit Alpha Beta

PSP Persuasive Corroborative

Test de détail Important Limité

Test de transaction Limité Conséquent

OSP Non applicable Applicable

Examen analytique Pareillement

Sondage aléatoire Population élevé Population réduite

Source : Elaboré par nous-même.

Le tableau reprend les grandes des incidences dans les procédures d’audit survenues en réponse
à l’évaluation des risques de chacune, ainsi :

- Les PSP d’Alpha se sont avéré Persuasive, l’auditeur n’a pas ressenti le besoin d’avoir
recours à des procédures supplémentaires, contrairement à Beta où les OSP ont été
nécessaires.
- Le test de détail, de transaction et aléatoire d’Alpha et Beta ont différé dans les tailles
de l’échantillonnage, répondant chacune à la situation de l’entité, tandis que l’examen
analytique s’est fait pareillement.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 123
D’un audit final
2.2. Impact sur le rapport d’audit :

L’auditeur émet son opinion sous forme de 3 rapports avant final contenant les conclusions et
réserves, quant à la gestion interne, et comptable de l’entreprise l’un destiné pour le cabinet en
interne et l’autre au management de l’entité auditée, et un rapport final sur la sincérité, la
régularité et l’image fidèle des états financiers.

2.2.1. Rapport interne des auditeurs :

Le rapport d’Alpha et Beta s’est présenté de la même maniéré, comme suit :


- Une description des changements significatifs à la stratégie d'audit, par exemple, des
changements significatifs au niveau de l'évaluation du risque combiné faites après
l’intervention en intérim aboutissant à la modification des procédures d’audit
planifiées, tout changement des risques de la déclaration erronée matérielle en raison
de la fraude, ou des changements dans les conclusions se rapportant à la modification
des éléments de l'environnement de contrôle de l'entité :
- Les raisons des changements :
- une description brève de chaque comptabilité significative ;
- Les relations inter-compagnies Liées à des transactions pas dans le cours ordinaire des
affaires de l’entreprise qui exigent une considération particulière de révélation dans les
états financiers
- Les considérations et la conclusion quant à la capacité de l'entité de continuer son
exploitation

2.2.2. Rapport destiné au management :

2.2.2.1.Alpha :

Ce dernier peut porter sur :

- Les tests qui se sont révélées effectifs ;


- Les tests ineffectifs, c’est-à-dire l’ensemble des anomalies et inexactitudes relevées
dans les comptes et leur impact sur le bilan et le compte de résultat ;
- Les ajustements et reclassement que la société doit apporter à sa comptabilité

2.2.2.2.Pour Beta :

- Les recommandations préconisées sur le système de contrôle interne et comptable ;


- Les ajustements et reclassement que la société doit apporter à sa comptabilité
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 124
D’un audit final
Le rapport est ensuite transmis à l’entité pour lectures et approbations, suite auxquels une
réunion est tenue pour débattre des résultats obtenus et des modifications à effectué

2.2.3. Rapport d’audit final :

Ce rapport reprend les faits marquants de l’exercice de chaque entreprise, les états financiers
sincères et reflétant une image fidèle.

Le rapport d’audit capitalise les résultats obtenus lors des phases d’intérim et examen final
des comptes sociaux de la société, pour l’entité Alpha comme pour Beta les comptes ont été
certifiés purement et simplement.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 125
D’un audit final
Section 3 : synthèse et recommandations
3.1. Synthèse des résultats :

L’analyse comparative et les observations que nous avons menées sur le terrain ont fait
ressortir des résultats.

Ainsi nous avons tout au long de l’étude relevé diffèrent impact de l’évaluation des risques
décomposées en 4 parties prises isolément, il s’agira ici de dynamiser l’ensemble des
répercutions et constations relatées pour l’entité Alpha et Beta.

De ce fait, nous retenons de l’étude que l’impact se manifeste en séquences successives et


interdépendantes, dont les éléments se présentent comme suit :

Figure IV.2 : Interdépendance des variables

revue de son
Connaitre l'entité ? contrôle interne et
exmane analytique

Evaluation des
risques d'audit/
anomalies
significatives

Affectattion des
les seuils Procédures d'audit
Opinion et
risques par compte rapport d'audit

Impacts successifs

Source : Elaboré par nos soins.


A la lumière de ces données, l’impact de l’évaluation des risques s’est avéré considérable et
successif du fait que et d’après nos observations :
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 126
D’un audit final
- l’auditeur fonde son jugement et démarche d’audit sur une approche des risques,
abordée pareillement pour l’entité Alpha et Beta.
- Cette évaluation des risques comprend la prise de connaissance de l’entité concernée,
la revue de son contrôle interne et un examen analytique.
- Ceci nous amène à dire que l’auditeur a axé sa démarche sur les risques identifiés.
- La compréhension de leur activité et leur environnement interne ou externe représente
un aspect essentiel afin d’exécuter un audit basé sur les conditions pertinentes du
business de chacune des entités Alpha et Beta, car l’une comme l’autre ont des
exigences comptables et réglementaires uniques à prendre en considération dans la
démarche d’audit.
- La compréhension pertinente et appropriée des risques inhérents de l'industrie des
entités, aide l'auditeur à évaluer le risque inhérent à la déclaration matérielle erronée
des états financiers en exerçant son jugement personnel afin d’orienter sa démarche
d’audit vers la couverture de ces risques d’erreurs.
- L’entité Alpha pour être pérenne, doit donner satisfaction ou équilibrer au moins ses
espérances de parties prenantes clés qui peuvent parfois être en conflit, ainsi pour
soutenir la compréhension de l’activité de l’entité ou des risques d'état financier,
l'auditeur considère comment ces parties prenantes clés influencent les actions de la
direction, et de ce fait les actions de l’auditeur en matière de procédures et seuils d’audit
pour la revue finale des comptes.
- Connaitre la nature et l’efficacité du contrôle interne et des systèmes comptables
interne, permet à l’auditeur de définir ces risques d’audit servant à la planification de
son plan final d’audit.
- Le premier seuil d’audit (PM) est calculé en réponse aux spécificités de
l’environnement externe de chaque entité, il revêtit une importance particulière car il
constitue l’assiette de calcul des autres seuils.
- Nous avons constaté, que le contrôle interne d’Alpha jugé efficace, a réduit l’étendu
des procédures mises en place par l’auditeur et élevé les seuils.
- Cela dit le contrôle jugé inopérant et inexistant de Beta, a contraint l’auditeur à
s’accommoder de procédures supplémentaires (OSP) et baissé les seuils afin d’obtenir
l’assurance raisonnable que les comptes sont sincères.
- Chacun des risques d’audit défini, impacte singulièrement et considérablement les
comptes pris dans leur ensemble et dans les assertions.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 127
D’un audit final
- Chaque compte est revêtu d’un niveau de risque selon lequel un seuil d’investigation
est calculé.
- Le niveau de risque prodigué à chaque compte fixe le nombre, le temps et la
compétence requis pour son contrôle, en effet, les comptes qui comportent un risque
élevé sont affectés aux auditeurs les plus expérimentés qui seront à même de porter un
jugement objectif et perspicace.
- Ces mêmes risques d’audit et seuils d’investigations, servent à définir l’étendu et
l’ampleur de la démarche d’audit allant être entreprise. En définissant la taille de
l’échantillonnage et le type de procédures devant être déployer.
- Le risque inhérent modéré d’Alpha a débauché l’auditeur vers la mise en place de
procédures primaires substantives et test de détail plus conséquents que les PSP et test
de détail de Beta dont le niveau de risque est faible.
- Un risque lié au contrôle et de non détection Elevé a amené l’auditeur à renforcer ces
procédures d’audit
- L’ensemble de ces affectations, répartitions, procédures et seuils constituent une
démarche structurée et sélective, guidée par les risques d’audit.
- l’élaboration d’une démarche est donc dimensionnée en vue de l’atteinte optimale des
objectifs de chaque mission d’audit légal.

3.2. Recommandations :

Le travail déroulé précédemment fait état des soubassements empiriques et pratiques de


l’évaluation des risques et de la démarche d’audit en toute impartialité et objectivité, A présent
il s’agit de s’étendre sur les éléments et agissements qui selon nous présente des lacunes et de
soumettre des recommandations comme suit :

3.2.1. Recommandations sur la phase de l’évaluation des risques :

Ce volet des recommandations va concerner l’étape de la prise de connaissance et de la revue


des systèmes des entités.

Au cours de notre stage nous avons relevé que les entreprises avaient un niveau
d’automatisation assez élevé et complexe des systèmes de gestion, communication et
comptable, et des pratiques internes très distinguées d’une entité à une autre de ce fait, nous
recommandons aux auditeurs:
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 128
D’un audit final
 l’évaluation des risques liés aux systèmes d’information en collaboration avec l’équipe
IT qui sera à même d’apporter un jugement constructif sur la fiabilité et la bonne
applicabilité des commandes liés aux opérations des entreprises, ceci permettra à
l’auditeur de procéder à son contrôle des comptes dans les meilleures conditions en se
focalisant que sur les éléments importants de son audit.
 De personnifier les questionnaires de prise de connaissance (QPC) à chaque type de
secteur et référentiel comptable, et de les intégrer à la plateforme de travail en ligne du
cabinet, afin que la consultation soit accessible.
 D’opter pour un système automatisé d’examen analytique et intégré à l’outil de contrôle
du cabinet « Lead » ;
 De conduire une grille d’évaluation synthétique par les critères d’appréciations de
chaque entité ;
 Opter pour des revues semestrielles des entités afin de cerner plus efficacement les
activités des entités ;
 Revoir les résultats de l’évaluation des risques par le senior manager, car selon nos
constatations, seuls les managers et senior valident les risques d’audit.

3.2.2. Recommandations sur la démarche d’audit :

Ce volet penchera sur les recommandations quant aux déficiences remontées lors de l’étude
de l’impact, nous recommandons :

 De renforcer la partie évaluation des risques afin de réduire les tests à effectuer sur les
comptes ;
 De Mettre en place un plan de suivi des risques, car à tout moment une entité peut se
retrouver face à un aléa mettant en péril son activité ou son fonctionnement interne ;
 Le recours à la technique d’audits assistés par ordinateur (TAAO), destinées aux
traitements des données informatisées et à automatiser les procédures d’audit
habituellement effectuées manuellement ;
 Mettre en œuvre une synthèse d’approche paramétrée et plus complète à celle utilisée
actuellement par le cabinet, en y introduisant toute type d’agrégat et taux, facilitant le
calcul des seuils d’audit ;
 Opter pour des techniques d’audit spécifiques, c’est-à-dire applicatives selon le type de
structure et de données qu’elles génèrent ;
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 129
D’un audit final
 Procéder à une meilleure répartition des tâches durant les missions, pour assurer une
meilleure qualité de travail et une concentration plus soutenue en vue de la
responsabilité qu’incombe la CAC à la certification des comptes ;
 Produire une démarche d’audit interactive entre les différents éléments qui la constituent
pour une meilleure visibilité des travaux qui devront être menés et du temps imparti
pour les réalisés ;
 Réduire le flux de document format papier lors de la mission en optant pour les
documents scannés.
Chapitre IV : Impact de l’évaluation des risques sur la démarche 130
D’un audit final
Conclusion chapitre IV :

L’étude de l’impact de l’évaluation des risques sur la démarche d’audit réalisés a cours de
ce chapitre, nous a permis de cerner le lien existant entre les deux composants, en effet l’essai
d’analyse comparative a démontré que les risques et facteurs sectoriels et environnementaux
identifiés lors de la phase d’intérim ont pour conséquence de diriger l’auditeur dans sa démarche
d’audit au travers de sous éléments constitutifs dont les seuils, les risque par compte et les
procédures.

Le plan d’audit est donc spécifique à chaque intervention et répond aux critères
d’appréciation des structures internes des entités et de leurs risques.
Conclusion Générale
132
Conclusion Générale

Conclusion Générale :
Avant tout propos, rappelons que l’objectif assigné à notre recherche était de mettre l’accent
sur les attributions de l’évaluation des risques en matière d’audit légal au cours de l’élaboration
du plan final de contrôle des comptes selon la méthodologie spécifique au cabinet d’audit et de
conseil Ernst & Young, en mobilisant notre travail sur un axe principal qui est :

De quelle manière l’évaluation des risques d’audit et d’anomalies significatives au sein


des organisations de moyenne à grande taille influence-t-elle la démarche d’une mission
d’audit légal visant l’appréciation du CAC sur les états financiers ?

Pour l’accomplissement de cet humble travail, nous avons concentré nos efforts sur des
connaissances énoncés dans la partie théorique, évoquant le cadre réglementaire qui régit l’audit
légal, ces différentes missions et finalités, et ces procédés dans l’appréciation des risques
d’audit.

Parachevés par des observations et analyse comparative contextualisés à deux entités,


nous avons tout le long transposés nos acquis à un cadre concret.

A la lumière de cette concrétisation, nous sommes arrivés à la conclusion que


l’évaluation des risques d’audit fait appel au discernement des auditeurs et constitue la base de
la phase finale de l’audit.

Par le fait que l’évaluation des risques d’audit, renseignait l’auditeur sur le degré de clarté
des systèmes de gestion d’une entreprise et de confiance qu’il pouvait y accorder, et délimitait
le périmètre et l’étendue des travaux d’audit devant être menés pour chaque compte.

Ces travaux d’audit en question répondent à des normes de professionnalisme et d’audit


que les auditeurs du cabinet s’efforcent à appliquer dans leur conduite des missions.

Ainsi, L’analyse comparative menée nous a éclairés sur le degré de risque d’audit et
l’importance relative à assortir à chacune de ces composantes, car chaque type de risque d’audit
remplissait des attributions spécifiques guidant l’auditeur dans son choix de procédures et seuils
d’audit, d’échantillonnage et répartition dans le traitement des comptes par degré de
spécialisation des auditeurs. Car soulignons-le, les auditeurs ne sont habilités qu’à fournir une
assurance raisonnable sur la bonne foi de l’information financière contenue dans les états
financiers et non de dissiper tous les doutes.

En outre, le bilan de cette recherche dénote que cette évaluation des risques conduisait
les auditeurs à livrer un découpage par zone de risques, dans le but de concentrer fortement leur
133
Conclusion Générale
contrôle sur les éléments scabreux, sans pour autant se dessaisir des comptes moins porteurs de
risques, de manière à assurer la qualité et l’efficacité de leurs travaux d’audit.

Au regard des résultats formulés, Nous sommes en partie en mesure de se prononcer sur
les réponses hypothétiques formulées au début de notre étude :

 Hypothèse 1 : Qui stipulait que, l’évaluation des risques constitue une étape cruciale de
la démarche d’audit est confirmée, en effet d’après nos constatations, l’évaluation des
risques occupe un rôle important dans l’élocution d’une pensée réflexive et critique sur
les mécanismes internes des entreprises et de son environnement externe, qui comme
nous l’avons démontré impacte considérablement la démarche de l’audit final.
 Hypothèse 2 : L’appréciation des risques n’impacte pas le jugement de l’auditeur car
elle permet l’obtention d’éléments probants pertinents et fiables servant à la certification
des comptes est Infirmée, l’appréciation des risques guide l’auditeur dans la mise en
œuvre de travaux et procédures d’audit appropriés et adéquats qui serviront à l’obtention
d’éléments probants.
 Hypothèse 3 : L’évaluation des risques influence de manière significative la démarche
d’audit légal dans la mesure où elle oriente les contrôles des comptes que l’auditeur doit
effectuer est confirmée, il semble évident de constater que l’évaluation des risques en
fonction de ces résultats, accroit la visibilité des auditeur sur l’entité auditée, et gouverne
les actions appropriées à effectuer qui permettront de couvrir les risques identifiés et la
réalisation d’un audit final efficacement et en toute lucidité.

Nous jugeons utile de préciser, que l’étude a ciselé des résultats par lesquels nous avons
essayé d’introduire une vision globale de la portée qu’a une appréciation des risques sur la
démarche d’audit, qui peut être considérée comme un essai de confrontation de l’expectative à
la réalité, ceci dit nous avons relevé des insuffisances dans la réflexion menée, qui nous a
permis de prodiguer quelques suggestions :

- Pour pallier à une mauvaise appréciation des risques dans la phase d’intérim, acte qui
peut remettre en cause la validité du contrôle des comptes, nous prônons une
réévaluation des résultats.
- Afin de faire barrières à l’incrédibilité des informations fournies par l’entité, Nous
préconisons un audit informatique et des systèmes d’information avant le
déclenchement de l’évaluation.
134
Conclusion Générale
Au cours de notre travail d’investigation, nous nous sommes heurtés à des difficultés qui
nous ont freinés dans notre compréhension et la rédaction de ce mémoire, soit :

- Les clauses de confidentialités, qui nous ont étés imposés, nous ont sensiblement
limitées dans notre exploitation et présentation des données financières pour les deux
entités auditées ;
- Nous n’avons pas été en mesure d’étayer notre analyse comparative en cause de la
pression et des contraintes de fin de mission auxquelles on a été confrontés au sein du
cabinet ;
- La masse d’information qu’on devait trier, traiter et consolider.

Enfin, nous nous n’octroyons pas le mérite d’avoir ficelé tous les rudiments et l’importance
du thème étudié, nous sollicitons donc les futurs chercheurs à élargir les horizons tendant vers
de nouvelles voies sur les risques d’audit et dispositifs de contrôle des comptes, dans cette
optique, nous ouvrons nos perspectives vers :

- L’apport de la technique d’audit assistée par ordinateur dans l’identification des


anomalies significatives ;
- Le rôle du jugement des auditeurs dans l’identification des risques d’audit.
- Pilotage des risques comme levier d’assurance et de pertinence de l’information
financière.
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie
Ouvrage:

 BERTIN (E), GODOWSKI (C) et KHELASSI (R) : Manuel comptable et audit, Berti
Editions, Alger, 2013.
 CLEARY (C) et MALLERET (T) : Risques, perception, évaluation, gestion, Maxima,
2006.
 COUDERT (M.A) et GIBERT (D) : Fiscalité d’entreprise, Edition Dalloz, 2005.
 DARSA (J.D) : 365 risques en entreprise : Une année en risk management, 2éme
Edition, GERESO, 2014.
 FERMA, FERMA European Risk Management Benchmarking Survey 2012 », Edition
FERMA, Octobre, 2012.
 GUILHON LE FRAPER DU HELLEN (A) et BOUCHET (M.H) : Intelligence
économique et gestion des risques, Person Education France, 2007.
 IFEC, La démarche générale d’audit et les nouvelles normes, édition IFACI, Paris,
2008.
 KHELASSI (R) : Précis d'audit fiscal de l'entreprise, Berti Edition, Alger, 2013.
 KI-ZERBO (B) : Comment donner du sens au système de contrôle interne, IFACI, 2013.
 LEFEBVRE (F) : Mémento d’audit et de commissariat aux comptes, 8éme édition, Elf,
2017.
 NOIROT (P) et WALTER (J) : Le contrôle interne, 21 éditions, Afnor, France, 2009.
 OBERT (R), et MAIRESSE (M.P) : DSCG 4 : Comptabilité et Audit – Manuel et
applications », 2ème Edition, Dunod Edition, Paris, 2009.
 OUACHRINE (H), et CHABANI (S) : Guide de méthodologie de la recherche en
science sociales, 2éme édition, Taleb impression, Alger, 2013.
 RAMIREZ (C) : Du commissariat aux comptes à l’audit, Le seuil, 2003.
 RICHARS (J) : Comprendre et mettre en place le contrôle interne, 4eme éd. Eyrolles,
Paris, 2012.
 SILERO (A) : Audit et révision légale, 2éme édition, ESKA, 2003.

Textes réglementaires:

 Décret n°150 du 11 octobre 2016 portant sur Normes Algériennes d'Audit (NAA 300 -
500 - 510 – 700-).
 Loi n° 42 du 29 juin 2010 relative à la profession de commissariat aux comptes.
 Décret N°08-156 du 26 novembre 2007 portant sur le système comptable algérien.
 Loi française parue au JO no 177 du 2 août 2003 portant sur la réforme des dispositions
légales en matière de gouvernance d'entreprise.
 Loi américaine N° Public Law 107-204 du 30 juillet 2002 portant sur la réforme de la
comptabilité aux USA.
 Décret exécutif n° 92-78 du 22 février l992 fixant les attributions de l'inspection
générale des finances.
 Le décret n° 80-53 du 1er mars 1980 portant sur la création de l'inspection générale des
finances.
 Le décret nº 70-173 du 16 novembre 1970 relatif aux modalités d'application des
missions et obligations du commissaire aux comptes

Revues et périodiques

 KASSAB (J) : Evolution de l’audit, Revue expertise comptable, N°115, Mars, 2009.

Manuels, guides et dictionnaires

 Cours des comptes européennes : manuel d’audit financier et d’audit de conformité,


1ére édition, 2016.
 DAYAN (A) : manuel de gestion, vol 1, Edition marketing, S.A, 2004.
 EY Handbook: Audit performance, cité dans la phase:”Strategy, risk assessment and
execution”, 2013.
 IFAC : Guide pour l’utilisation des Normes Internationales d’Audit dans l’audit des
petites et moyennes entreprises, Tome 1, 3ème Edition, IFAC, 2013.
 IFAC : Guide des normes ISA, Vol 1, 2007
 KPMG : Guide de gestion des risques, 2014, P.83
 LE ROBERT : Dictionnaire encyclopédie illustré, édition 2002.
 Manuel de Management des risques : Outils, méthodes et techniques, Edition Afnor,
2013.
 MIKOL (A) : Encyclopédie de comptabilité, audit et contrôle interne, 2éme édition,
Economica, 2009.
 MOULIN (P) : Manuel d’initiation à l’audit legal, 1ére édition, PL informatique, 2015.
 RAFFEGEAU (A) : Dictionnaire de poche universitaire sur l’audit financier, édition
2000.
 ZAHIRI (T) : Guide pratique d’audit : Aide à la mise en œuvre du référentiel de normes,
Rabat, 2004.

Travaux universitaires :

 BOUAZABIA (A), et BOUDJEDRA (S) : analyse et gestion des risques, thèse de


doctorat, université lumière lyon2, 2007.

Colloques et séminaires

 Nadji (A) : Les risques liés à l’activité de l’entreprise : quels outils pour les identifier ?,,
Université de picardie « Jules verne », Paris, 2009.
 Necib (R) : L’entreprise publique Algérienne (socialisme et participation) OPU, 1987
 SAIDI (N) et MAZOUZ (A) : Les systèmes de contrôle des finances publiques,
ENSAG, Novembre 1996.
 WHANNOU (S) : Audit comptable et financier, ESGIS, 12/01/2011.

Site web

 www.afnor.org
 www.cncc.fr
 www.crcc.fr
 www.expert-comptable.com
 www.ey.com/dz/fr
 www.fr.wikipedia.org
 www.ressources.aunege.fr
 www.sec.gov.
Annexes
Annexe n° 01
Ci-dessous vous pouvez voir la liste des normes ISA existantes :

 ISA 200 : Objectifs généraux de l’auditeur indépendant et conduite d’un audit selon
les normes internationales d’audit.
 ISA 210 : Accord sur les termes des missions d’audit.
 ISA 220 : Contrôle qualité d’un audit d’états financiers.
 ISA 230 : Documentation d’audit.
 ISA 240 : Les obligations de l’auditeur en matière de fraude lors d’un audit d’états
financiers.
 ISA 250 : Prise en considération des textes législatifs et règlementaires dans un audit
d’états financiers.
 ISA 260 : Communication avec les personnes constituant le gouvernement
d’entreprise.
 ISA 265 : Communication des faiblesses du contrôle interne aux personnes
constituant le gouvernement d’entreprise et la direction.
 ISA 300 : Planification d’un audit d’états financiers.
 ISA 315 : Identification et évaluation des risques d’anomalies significatives par la
connaissance de l’entité et de son environnement.
 ISA 320 : Caractère significatif lors de la planification et de la réalisation d’un audit.
 ISA 330 : Réponses de l’auditeur aux risques évalués.
 ISA 402 : Facteurs à considérer pour l’audit d’une entité faisant appel à une société
de services.
 ISA 450 : Evaluation des anomalies relevées au cours de l’audit.
 ISA 500 : Eléments probants.
 ISA 501 : Eléments probants – Considérations supplémentaires sur des aspects
spécifiques.
 ISA 505 : Confirmations externes.
 ISA 510 : Missions d’audit initiales – Soldes d’ouverture.
 ISA 520 : Procédures analytiques.
 ISA 530 : Sondages en audit.
 ISA 540 : Audit des estimations comptables, y compris des estimations comptables
en juste valeur et des informations fournies les concernant.
 ISA 550 : Parties liées.
 ISA 560 : Evénements postérieurs à la clôture.
 ISA 570 : Continuité de l’exploitation.
 ISA 580 : Déclarations écrites.
 ISA 600 : Aspects particuliers – Audits d’états financiers d’un groupe (y compris
l’utilisation des travaux des auditeurs des composants).
 ISA 610 : Utilisation des travaux des auditeurs internes.
 ISA 620 : Utilisation des travaux d’un expert désigné par l’auditeur.
 ISA 700 : Fondement de l’opinion et rapport d’audit sur des états financiers.
 ISA 705 : Modifications apportées à l’opinion formulée dans le rapport de l’auditeur
indépendant.
 ISA 706 : Paragraphes d’observation et paragraphes relatifs à d’autres points dans
le rapport de l’auditeur indépendant.
 ISA 710 : Données comparatives – Chiffres correspondants et états financiers
comparatifs.
 ISA 720 : Les obligations de l’auditeur au regard des autres informations dans des
documents contenant des états financiers audités.
 ISA 800 : Aspects particuliers – Audits d’états financiers établis conformément à un
référentiel comptable particulier.
 ISA 805 : Aspects particuliers – Audits d’états financiers seuls et d’éléments,
comptes ou rubriques spécifiques d’un état financier.
 ISA 810 : Aspects particuliers – Missions ayant pour but d’émettre un rapport sur
des états financiers résumés.
Annexe n° 02
Annexe n° 03
Annexe n° 04
Annexe n° 05
Table des matiéres

Dédicaces

Remerciements

Liste des figures

Liste des tableaux

Liste des abréviations

Sommaire

Introduction Générale………………………………………………………………………..1
Chapitre I : Les fondements théoriques de l’audit................................................................ 6

Section 1 : Généralités sur l’audit ....................................................................................... 7

1.1.Naissance et Evolution de l’audit :.................................................................................... 7

1.1.1 Historique de l’audit ......................................................................................... 7

1.1.1.1. Pointage détaillé ............................................................................................ 8


1.1.1.2. Approche par les systèmes ............................................................................ 8
1.1.1.3. Approche par les risques ............................................................................... 8
1.1.2. Evolution du commissariat aux comptes en Algérie ....................................... 9

1.1.2.1. Evolution du commissariat aux comptes de "1969 à 1980 : ........................ 9


1.1.2.2. La réorganisation du contrôle légal en 1980 : ............................................. 11
1.1.2.2.1. L’inspection générale des finances : ................................................ 11

1.1.2.2.2. La cour des comptes ......................................................................... 11

1.1.2.3. La restauration du commissariat aux comptes dans le secteur public : ...... 12


1.2.Définition de l’audit : ....................................................................................................... 13

1.2.1. Définition Générale : ...................................................................................... 13

L’audit est un examen professionnel .................................................................. 13


L’audit porte sur des informations ..................................................................... 13
L’expression d’une opinion responsable et indépendante .................................. 13
La référence à des critères de qualité ................................................................. 13
L’accroissement de l’utilité de l’information ..................................................... 14
1.2.2. Définition de l’audit externe : ......................................................................... 14
1.2.2.1. Définitions institutionnelles de l’audit externe légal : ................................ 14
1.2.2.2. Audit financier légal et audit financier contractuel ..................................... 15
1.3.Les typologies de l’audit : ................................................................................................ 16

1.3.1. L’audit Financier : .......................................................................................... 16

1.3.2. L’audit opérationnel : ..................................................................................... 17

1.3.3. L’audit fiscal : ................................................................................................. 18

1.4.Objectifs de l’audit légal comptable et financier :......................................................... 19

Section 2 : Cadre réglementaire et juridique de l’audit légal......................................... 22

2.1. Les textes et organes régissant le contrôle légal des comptes en Algérie : ................. 22

2.2. Les Normes Internationales d’Audit (ISA) :................................................................. 24

2.3. Les Normes d’Audit Algérienne : .................................................................................. 25

2.4. Le référentiel de contrôle interne COSO : .................................................................... 25

2.4.1. Loi Sarbanes-OXley : ..................................................................................... 26


2.4.2. Loi de sécurité financière (LSF) : .................................................................. 26
Section 3 : La démarche d’une mission d’audit comptable et financier........................ 27

3.1. Acceptation de la mission : ............................................................................................. 28

3.2. Prise de connaissance et compréhension de l’entité :................................................... 28

3.3. Evaluation du contrôle interne : .................................................................................... 30

3.3.1. Compréhension des systèmes et procédures comptables. .............................. 30

3.3.2. Compréhension des cycles opérationnels Processus. ..................................... 31

3.4.Révision des comptes : ..................................................................................................... 31

3.4.1. L’adaptation de l’approche générale de la mission. ....................................... 32

3.4.2. Les procédures d’audit des comptes. .............................................................. 32

3.4.3. La mise en œuvre des procédures analytiques. ............................................... 33

3.4.4. La mise en œuvre des demandes de confirmation de tiers. ............................ 33

3.4.5. Contrôle des soldes d’ouverture (bilan d’ouverture) et évènements


postérieurs. .................................................................................................................... 34

3.4.6. Les estimations comptables. ........................................................................... 34


3.5.Finalisation et rapport d’audit : ..................................................................................... 35

Conclusion chapitre I ......................................................................................................... 36

Chapitre II : Procédures d’évaluation des risques .............................................................. 38

Section 1 : Analyse et Gestion des risques en entreprise ................................................. 39

1.1. Notion de risque : ........................................................................................... 39


1.1.1. Définition générale du risque : ............................................................... 39

1.1.2. En entreprise : ......................................................................................... 39

1.1.2.1. Le groupe économique : .................................................................. 40

1.1.2.2. Le groupe financier : ....................................................................... 40

1.1.2.3. Le groupe sociétal/ de pression :...................................................... 40

1.2. Risk management : ......................................................................................... 41


1.2.1. Définition : ............................................................................................. 41

1.2.2. Objectif : ................................................................................................. 41

1.2.3. Cartographie des risques : ...................................................................... 42

1.2.3.1. Evaluation des risques- fréquence et niveau de gravité ................... 42

1.2.3.2. Classification des risques ................................................................. 44

1.2.4. Evaluer la tolérance aux risques : ........................................................... 46

1.3. Dispositifs de prévention et Gestion des risques : ......................................... 47


1.3.1. Contrôle interne : .................................................................................... 48

1.3.1.1. Définition : ....................................................................................... 48

1.3.1.2. Composante du dispositif de CI : ..................................................... 49

1.3.1.3. Principe de CI : ................................................................................ 50

1.3.2. Audit interne : ................................................................................................. 51

1.3.2.1. Définition .................................................................................................... 51


1.3.2.2. Objectifs : .................................................................................................... 51
Section 2 : Procédures d’Evaluation des risques d’audit et d’anomalies significatives53

2.1. Assertions et risques d’audit : ........................................................................................ 53

2.1.1. Les assertions :................................................................................................ 53


2.1.2. Risque d’audit : ............................................................................................... 54

2.1.2.1. Définition : .................................................................................................. 54


2.1.2.2. Composante du risque d’audit : .................................................................. 54
2.1.2.2.1. Le risque inhérent : ........................................................................... 55

2.1.2.2.1.1. Risque général lié à l'entreprise : ............................................... 55

2.1.2.2.1.2. Risques liés aux opérations comptables : ................................... 56

2.1.2.2.2. Le risque de non détection : .............................................................. 56

2.1.2.2.3. Risque de non contrôle : ................................................................. 57

Risque de fraude : .................................................................................................. 57

2.2.Procédures d’évaluation des risques : ............................................................................ 57

2.2.1. Prise de connaissance générale de l’entreprise auditée : ................................ 58

2.2.2. Revue du process de contrôle interne : ........................................................... 59

Section 3 : Analyse et évaluation des risques : ................................................................. 61

3.1. Identification des classes de risques et fraudes : .................................................... 61

3.1.1. Test de cheminements ou workthoughts : ...................................................... 61


3.1.1.1. Définition du test de cheminement : .................................................... 62

3.1.1.2. Objectif : .............................................................................................. 62

3.1.2. Identifications des risques : ............................................................................ 62


3.1.2.1. Définition WCGW : ........................................................................... 62

3.1.2.2. Utilité : ................................................................................................. 62

3.1.2.3. Détermination des WCGW : ............................................................... 63

3.1.3. Examen analytique : ....................................................................................... 63


3.1.3.1. Principe : .............................................................................................. 63

3.1.3.2. Utilité : ................................................................................................. 63

3.1.3.2.1. Revue des données volatiles : ....................................................... 64

3.1.3.2.2. Revue de la présomption ............................................................... 64

3.1.3.2.3. Revue de la tendance..................................................................... 64

3.2. Analyse des résultats : ........................................................................................ 64


3.2.1. Hiérarchisation des process de contrôle : nature des contrôles existants et de
leur fréquence :............................................................................................................ 65
3.2.2. Classification des risques identifiés:............................................................... 66
3.2.3.Evaluation des risques d’audit ..................................................................................... 67

3.2.3.1. Evaluation des risques d’audit .................................................................... 67

3.2.3.2. Affectation du risque d’audit : .................................................................... 68

3.3. Calcul du seuil de signification : ........................................................................ 69

3.3.1. La matérialité .................................................................................................. 69


3.3.2. Base du calcul du SI ....................................................................................... 69
3.3.2.1. Les facteurs environnants : .................................................................. 70

3.3.2.2. Les SIG ................................................................................................ 70

3.3.2.3. Choix du taux ...................................................................................... 70

Conclusion chapitre II : ..................................................................................................... 71

Chapitre III : Déroulement d’une évaluation des risques, cas : EY .................................. 73

Section 1 : prise de connaissance du cabinet Ernst & Young ......................................... 73

1.1.Présentation du cabinet Ernst and Young : ................................................................... 74

1.1.1. EY Groupe : .................................................................................................... 74

1.1.2. EY Algérie : .................................................................................................... 75

1.1.2.1. Organisation du cabinet en Algérie :........................................................... 75


1.1.2.1.1. Pôle administratif et financier : ........................................................... 75

1.1.2.1.2. Pôle advisory : ...................................................................................... 76

1.1.2.1.3. Pôle Fiscalité (FSO) : ........................................................................... 76

1.1.2.1.4. Pôle Audit : ........................................................................................... 77

1.1.2.1.5. Pôle ACP : ............................................................................................ 77

1.1.2.1.6. Pôle Taxe et Fraude : ............................................................................ 78

1.1.2.2. Organigramme du cabinet : ......................................................................... 78


1.2.Secteur d’activités du cabinet : ...................................................................................... 80

1.2.1. Hydrocarbures et l’énergie : ........................................................................... 80

1.2.2. Industrie pharmaceutiques : ............................................................................ 80


1.2.3. Hôtellerie et loisirs : ....................................................................................... 81

1.2.4. L’industrie de l’automobile : .......................................................................... 81

1.2.5. Construction et infrastructure : ....................................................................... 81

1.3.Chiffres marquants et outils du cabinet :....................................................................... 81

1.3.1. Chiffres d’affaires d’EY : ............................................................................... 81

1.3.2. Outils et techniques d’EY : ............................................................................. 82

Section 2 : Evaluation des risques de l’entreprise Alpha ................................................ 83

2.1. Connaitre l’entité Alpha : ............................................................................................... 83

2.2.Revue de son contrôle interne : ....................................................................................... 86

2.2.1. Work-throught : .............................................................................................. 87

2.2.2. Identifications des risques WCGW ................................................................ 89

2.3.Examen analytique ........................................................................................................... 90

2.3.1. Le test de cohérence : ..................................................................................... 90

2.3.2. Revue de la présomption : .............................................................................. 91

2.3.3. Revue des données changeantes : ................................................................... 91

2.3.4. Revue des données relatives : ......................................................................... 92

2.4.Evaluation du risque d’audit : ........................................................................................ 92

Section 3 : Evaluation des risques de l’entité Beta .......................................................... 94

3.1. Prise de connaissance de l’entreprise Beta : ................................................................. 94

3.1.1. Structure interne de l’entreprise : ........................................................................ 96

3.1.2. Les chiffres marquants de l’entité Beta : ............................................................. 96

3.2. Revue du contrôle interne et processus de l’entité Beta : ............................................ 97

3.2.1. Narratif du cycle trésorerie : .............................................................................. 98

3.2.2. Narratif du cycle Fournisseurs : ....................................................................... 98

3.2.3 Narratif du cycle client : .................................................................................... 99

3.2.4 Narratif sur les immobilisations ..................................................................... 99

3.3.Examen analytique ......................................................................................................... 100


3.3.1. Test de cohérence : ....................................................................................... 100

3.3.2. Revue des données changeantes : ................................................................. 100

3.4.Evaluation de risques : ................................................................................................... 101

Chapitre IV : Cas pratique : étude de l’impact de l’évaluation des risques sur la


démarche d’un audit final ................................................................................................... 104

Section 1 : Impact de l’évaluation des risques sur les comptes et seuils d’audit ........ 105

1.1.Impact sur l’affection des risques par comptes : ......................................................... 105

1.1.1. Impact sur la répartition des tâches : ............................................................ 106

1.1.2. Impact sur le temps alloué : .......................................................................... 107

1.1.3. Impact sur l’assurance raisonnable : ............................................................. 107

1.2.Impact sur le calcul des seuils : ..................................................................................... 108

1.2.1. Impact sur la PM pour l’entité Alpha et Beta : ............................................. 109

1.2.2. Impact sur l’ET ............................................................................................. 110

1.2.3. Impact sur le SAD : ...................................................................................... 112

Section 2 : Impact de l’évaluation des risques sur les procédures et rapport d’audit 114

2.1. Impact sur les procédures d’audit : ............................................................................. 114

2.1.1. Test de détail : ................................................................................................... 115

2.1.2. Test de transaction : réponse du risque de non contrôle ................................... 118

2.1.3. Procédure substantives primaires : .................................................................... 119

2.1.3.1. Alpha ............................................................................................................ 119


2.1.3.2. Beta .............................................................................................................. 120
2.1.4. L’examen analytique ......................................................................................... 121

2.1.5. Autres procédures substantives : ....................................................................... 121

2.1.6. Sondage aléatoire : ............................................................................................ 121

2.2.Impact sur le rapport d’audit : ..................................................................................... 123

2.2.1. Rapport interne des auditeurs : ..................................................................... 123

2.2.2. Rapport destiné au management : ................................................................. 123

2.2.2.1. Alpha ......................................................................................................... 123


2.2.2.2. Pour Beta ................................................................................................... 123
2.2.3. Rapport d’audit final ..................................................................................... 124

Section 3 : synthèse des résultats et recommandations ................................................. 125

3.1. Synthèse des résultats.................................................................................................... 125

3.2. Recommandations : ....................................................................................................... 127

3.2.1. Recommandations sur la phase de l’évaluation des risques : ............................ 127

3.2.2. Recommandations sur la démarche d’audit : ................................................... 128

Conclusion Générale : .......................................................................................................... 132

Bibliographie

Annexes

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