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Cette pratique peut être mise en œuvre dans les domaines comptable, légal, fiscal et d'audit,
chacun ayant des objectifs et des implications spécifiques.
Tout d'abord, dans l'approche comptable, la réévaluation des bilans vise à refléter de manière
plus précise la valeur des actifs et des passifs de l'entreprise. Contrairement à la méthode
traditionnelle basée sur les coûts historiques, cette approche tente d'évaluer les actifs à leur
valeur de marché ou à leur valeur actuelle, permettant ainsi aux parties prenantes d'obtenir
une vision plus réaliste de la situation financière de l'entreprise.
L'approche fiscale, les règles fiscales peuvent différer des normes comptables en matière
d'évaluation des actifs. Dans certains pays, la réévaluation des actifs peut avoir des
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implications fiscales spécifiques, notamment des conséquences sur l'impôt sur le revenu, les
taxes foncières ou les droits de mutation. Les entreprises doivent donc être attentives aux
réglementations fiscales en vigueur dans leur juridiction lorsqu'elles envisagent de réévaluer
leurs bilans à des fins comptables.
Enfin, dans le domaine de l'audit, la réévaluation des bilans peut être d'une grande importance
pour les auditeurs indépendants. L'audit des états financiers implique de vérifier la justesse et
l'exactitude des montants figurant dans les bilans de l'entreprise. Si des actifs ont été
réévalués, les auditeurs doivent s'assurer que ces réévaluations ont été effectuées
conformément aux normes comptables applicables et aux réglementations légales.
Dans cette analyse approfondie de la réévaluation des bilans, nous examinerons les raisons
pour lesquelles les entreprises pourraient choisir de réévaluer leurs actifs, les implications
fiscales et légales qui en découlent, ainsi que l'impact sur le processus d'audit.
Cette problématique nous invite à explorer les multiples facettes de la réévaluation des bilans.
D'un point de vue comptable, comment les entreprises choisissent-elles les méthodes
adéquates pour réévaluer leurs actifs et passifs, tout en évitant de fausser la perception de leur
santé financière ? Sur le plan fiscal, comment jonglent-elles entre les avantages de la
réévaluation et les implications fiscales potentielles, tout en respectant les cadres légaux en
vigueur ? Enfin, du point de vue de l'audit, comment les auditeurs abordent-ils la réévaluation
des bilans ? Quelles sont les garanties nécessaires pour assurer la fiabilité des informations
présentées tout en respectant les normes professionnelles ?
Dans ce contexte, nous adoptons la démarche suivante. Le premier chapitre expose le cadre
théorique de la réévaluation des immobilisations. Afin d'explorer de manière approfondie le
cadre théorique de la réévaluation des immobilisations, nous allons suivre une structure
organisée qui nous permettra d'aborder les différents aspects de cette pratique complexe.
Notre exploration se déroulera en deux sections distinctes. Tout d'abord, nous allons plonger
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dans les aspects généraux de la comptabilité des immobilisations objet de réévaluation.
Ensuite, nous étudions les autres aspects de la réévaluation tels que nous nous pencherons à
l’aspect juridique et fiscal de la réévaluation toute en étudiant l'évolution de la législation
fiscale à partir de 2019.Et enfin, nous allons citer l’impact de l’adoption de la nouvelle Norme
Comptable Tunisienne (NCT)5, sur les diligences d’audit. Le second chapitre illustre un cas
pratique d’une manière chiffrée d’une entreprise industrielle nommée « XYZ » qui a fait
recours à la réévaluation en tant qu’opportunité d’améliorer ses fonds propres.
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Chapitre 1 : Cadre théorique sur la réévaluation des
immobilisations
Introduction
1.1. Définition
Les immobilisations corporelles sont les éléments d'actif physiques et tangibles qui :
(a) Ayant un potentiel de générer des avantages futurs, sont détenus par une entreprise
soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de
biens et de services, soit pour être loués à des tiers, soit à des fins administratives et de
soutien à leur activité ;
(b) Sont censés être utilisés sur plus d'un exercice.
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Un élément des immobilisations corporelles doit être inscrit à l'actif lorsque :
(a) Il est probable que les avantages futurs associés à cette immobilisation bénéficieront à
l’entreprise ; et
(b) Le coût de cette immobilisation pour l'entreprise peut être mesuré de façon fiable.
L’application de ces deux critères peut poser en pratique certaines difficultés. Une
appréciation est nécessaire pour appliquer ces critères aux circonstances propres à chaque
entreprise. Notamment pour :
✓ Cas d’éléments d’actifs ayant un coût d’acquisition faible : Certains éléments de faible
valeur comme les moules, les outils et les matrices. Il est commode de regrouper ces
éléments et d'appliquer des critères à leur valeur totale.
✓ Cas des équipements et des pièces de rechanges : Ils sont généralement enregistrés en
stock et comptabilisés en résultat lorsqu'ils sont consommés, mais les pièces de rechange
et pièces de sécurité plus importantes constituent des immobilisations corporelles si
l'entreprise entend les utiliser plus d'une année que ne le peuvent les pièces de rechange et
les équipements de maintenance. Uniquement destinés à être utilisés avec des
immobilisations corporelles, ils sont comptabilisés comme une immobilisation corporelle
et sont amortis sur une durée qui n'excède pas la durée d'utilité l'actif s'y rapportant.
✓ Cas de comptabilisation par composant : Dans certains cas, une immobilisation
corporelle peut être composée de parties générant des flux futurs plus diversifiés ou ayant
une durée d'utilisation spécifique. Dans ce cas, ces différentes parties sont traitées
séparément. Par exemple, un avion et ses moteurs ou son intérieur, une centrale électrique
et ses turbines doivent être constate séparément car ces éléments ont des durées
d'utilisation différentes.
✓ Cas des immobilisations de soutien : L’acquisition d'actifs de soutien tels que des
équipements de formation, de sécurité et de protection de l'environnement, bien qu'elle
n'augmente pas directement les avantages futurs d'une immobilisation particulière, peut
être nécessaire pour que l'entreprise tire parti des avantages économiques futurs de ses
autres immobilisations. Dans un tel cas, de telles acquisitions d'immobilisations peuvent
être enregistrées à l'actif parce qu'elles nécessitent la réalisation d'un avantage futur ou
permettent à l'entreprise d'obtenir de ces actifs un avantage concurrentiel supérieur à ce
que l'entreprise aurait reçu sans leur acquisition.
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1.2. Normalisation
L’exploration des points communs et des points de divergence du champ d'application est une
quête qui révèle des nuances intrigantes et des similarités sous-jacentes. Alors que chaque
norme définit les contours spécifiques dans lesquels ses principes et directives s'appliquent, il
est captivant de constater à quel point ces champs peuvent se rejoindre ou se séparer.
(IAS16) et la NCT05
NCT05 IAS16
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lors qu'elles sont distinctes de s’applique aux immobilisations
ces activités ou éléments. corporelles utilisées pour
(b) Immobilisations financières ; développer ou maintenir les actifs
(c) Immobilisations incorporelles ; » décrits en (b) à (d). » (IAS16§3)
(NCT05§2+3)
corporelles
Une immobilisation corporelle doit être évaluée à son coût d'acquisition en cas d'acquisition à
titre onéreux, à sa valeur vénale en cas d'acquisition à titre gratuit, et à son coût de production
si elle est produite par l'entreprise.
Coût d’acquisition = prix d’achat + droits et taxes irrécupérables + tous frais directs et
indirects nécessaires à la mise en état d’utilisation à un niveau de performance attendue
Par conséquent, les frais généraux tels que les coûts de démarrage, les pertes d'exploitation
avant que l'actif n'atteigne une production satisfaisante ne sont pas inclus dans la
détermination du coût de l'actif.
Coût d’acquisition = prix d’achat + droits et taxes irrécupérables + tous frais directs et
indirects nécessaires à la mise en état d’utilisation à un niveau de performance attendue
+ coût de démantèlement et d’enlèvement de l’immobilisation et à la remise en état du
site
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La NCT 5 révisée permet l’inclusion de ces frais dans le coût d’acquisition d’une
immobilisation corporelle s’il est démontré que ces frais se rapportent directement
à l'acquisition ou à la mise en état d'utilisation de cet actif. Exemples
attribuables conformément à paragraphe20 : Les commissions et les frais d’actes, frais de
préparation du site, les frais de démolition et de viabilisation, les frais de livraison et de
manutention initiaux, les frais d’installation et de montage, les honoraires de professionnels.
Toutefois, en se basant sur le paragraphe 22, ces coûts sont considérés comme directement
liés au coût d'acquisition s'ils peuvent être démontrés comme étant directement associés à
l'acquisition ou à la mise en état d’utilisation de ce bien :
Tableau 2: Les composantes des coûts d'entrées selon l’ancienne et la nouvelle pour la
NCT05
Eléments de Ancienne NCT05 Nouvelle NCT05
comparaison
Prix d'achat + droits et taxes Prix d'achat + droits et taxes
irrécupérables + les frais directs irrécupérables + les frais directs et
et indirects nécessaires à la mise indirects nécessaires à la mise en état
en état d'utilisation à un niveau d'utilisation à un niveau de
de performance attendue performance attendue + les coûts de
Les composantes démantèlement ou à la remise en état
des coûts d’entées du site avec les prises en compte en
tant que provision
Sont exclus de la détermination du coût de l'acquisition tous les frais
généraux, les frais de démarrage ainsi que les pertes d'exploitation
initiales.
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2.1.2. Coûts selon IAS 16
Exemples de coûts qui ne sont pas des coûts d’une immobilisation corporelle (IAS16§19) :
En se référant à la NCT 05 §23 et à l’IAS16§22, le coût d'un bien produit avec les fonds
propres de l'entreprise est déterminé selon les mêmes principes que les biens achetés.
Lorsqu’une entreprise produit des biens similaires destinés à être vendus dans le cours normal
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de ses activités. Le coût de cet article est généralement le même que le coût de production de
l'article pour atteindre ce coût.
De plus, le prix de cet article n'inclut pas les coûts anormaux de gaspillage liés aux matières
premières, à la main-d'œuvre et aux autres ressources utilisées pour fabriquer l'article. Les
charges financières peuvent être immobilisées aux coûts de production s'ils répondent aux
critères de comptabilisation préconisés par la NCT 13 et IAS 23.
d’équipement
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cette immobilisation sont enregistrés. Dans ce cas, on procède à l’amortissement du bien
d’une manière normale.
On passe :
2.4.2. SelonIAS16§28
Les subventions liées à des actifs, y compris les subventions non monétaires évalués à la juste
valeur, doivent être inscrits au bilan soit en produit différés, soit en déduction de la subvention
pour obtenir la valeur comptable de l'actif. Les deux méthodes de présentation dans les états
financiers sont considérées comme des solutions acceptables. (IAS20§24+25).
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Ce dernier étant amortissable, la réintégration de la subvention aux résultats suivra,
normalement, le rythme des amortissements, afin de rapprocher le mieux possible la
subvention des coûts correspondants (IAS20§26).
La norme NCT 5 conserve le traitement selon l'ancienne version d'IAS 16. Le coût d'entrée
des immobilisations acquises dans le cadre d'un échange est différent selon que les actifs
échangés sont de nature différente ou similaire.
Actifs de nature différente : évalué à la juste valeur de l'actif reçu. La juste valeur de l'actif
reçu est égale à la juste valeur de l'actif donné, ajustée du montant de la rémunération (soulte)
versée ou reçue. Dans ce cas, le profit ou la perte sur la vente est comptabilisé dans le résultat
de la période.
Actifs de même nature : Dans ce type d’échange, il n'y a pas de gain ou de perte sur
l’opération, si le coût de l'actif acquis est égal à la valeur comptable de l'actif vendu.
Cependant, la juste valeur de l'immobilisation reçue peut indiquer une diminution de la valeur
de l'immobilisation vendue. La valeur du bien transféré, qui est la valeur de référence de
l'évaluation, est alors diminuée du montant de la diminution de la valeur correspondante.
Cette valeur est réduite est celle affectée à l'actif reçu.
Les immobilisations acquises à la suite d'un échange contre un ou plusieurs actifs non
monétaires ou un ensemble d'actifs monétaires et non monétaires sont généralement
comptabilisées à la juste valeur, sauf si :
-Il n’est pas possible d’évaluer de manière fiable ni la juste valeur de l’actif reçu ni de l’actif
abandonné.
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Une entité peut déterminer de manière fiable la juste valeur de l'actif reçu ou de l'actif
abandonne, la juste valeur de l'actif abandonne est utilisée pour déterminer le coût de l'actif
reçu, à moins que la juste valeur de l'actif reçu soit plus clairement évidente. (IAS16§26)
Ainsi, si l'actif acquis n'est pas évalué à la juste valeur, son coût est évalué à la valeur
comptable de l'actif cédé. (IAS16§24)
(a) la configuration (risque, calendrier et montant) des flux de trésorerie de l’actif reçu diffère
de la configuration des flux de trésorerie de l’actif transféré ; où
(b) la valeur spécifique à l’entité de la partie des activités de l’entité affectée par l’opération
varie du fait de l’échange ;
(c) la différence en (a) ou en (b) est significative par rapport à la juste valeur des actifs
échangés
- si les frais ne sont engagés que pour maintenir le potentiel de service des biens.
NCT05 : Les dépenses ultérieures liées aux immobilisations corporelles ne sont incluses dans
la valeur comptable de ces immobilisations que s'il est prouvé que l'avantage économique de
l'actif existant, qui dépasse le niveau normal prédéfini, bénéficiera à l'entreprise. Ces dépenses
peuvent comprendre :
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3/l’amélioration de parties des machines permettant d’obtenir une amélioration substantielle
de la qualité de production.
On parle de remplacement si le nouveau bien est classé comme semblable au bien existant. Il
doit être analysé, s'il augmente le potentiel de service, il faut aussi l'arrêter.
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IAS16§13 : Des immobilisations corporelles peuvent également être acquis pour un
remplacement moins fréquent, par exemple pour remplacer les murs intérieurs d'un immeuble
ou pour un remplacement non récurrent.
NCT05 : Les dépenses ultérieures liées aux immobilisations corporelles ne sont incluses dans
la valeur comptable de ces immobilisations que s'il est prouvé que l'entreprise tirera des
avantages économiques futurs des actifs existants qui dépassent le niveau normal
précédemment défini. (NCT05§18). S’il s'agit d'une réparation majeure, comme une révision
complète, elle sera bénéfique sur plusieurs années et le coût devra être traité comme un ajout,
une amélioration ou un remplacement selon le type de réparation.
IAS16 : Dans le cas d’une inspection majeure, son coût est comptabilisé dans la valeur
comptable de l'immobilisation, si les critères de comptabilisation sont remplis. La valeur
résiduelle du coût de l'inspection précédente est décomptabilisée. (IAS16§14)
C’est le cas, que les coûts de l'inspection précédente aient ou non été identifiés dans la
transaction au cours de laquelle l'immobilisation a été acquis ou construite. Si nécessaire, les
coûts estimés de l'inspection semblable future peuvent être utilisés comme indicateur du coût
de la composante actuelle de la révision à la date d'acquisition ou de construction de l'objet.
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4. Evaluation ultérieure de l’immobilisation corporelle
Selon la NCT 5 révisée et l’IAS16, l’entreprise doit choisir une méthode de comptabilisation a
l'inventaire soit le modèle coût soit le modelé de réévaluation. Elle doit appliquer cette
méthode à tous les types d'immobilisations corporelles.
Après comptabilisation initiale en tant qu’actif, les immobilisations corporelles doivent être
évaluées à leur coût d'acquisition diminué des amortissements cumulés et des pertes de valeur
cumulées. (IAS16§30+NCT05§29).
En application de la nouvelle NCT 05 à partir du 1er janvier 2021, les entités économiques
peuvent utiliser ce modèle comptable. Les immobilisations corporelles dont la juste valeur
peut être déterminée de manière fiable doivent être comptabilise à la valeur réévaluée, c'est-à-
dire à la juste valeur à la date de réévaluation, après déduction des amortissements cumulés et
du cumul des pertes de valeurs ultérieures. Les réévaluations doivent être effectuées avec une
régularité suffisante pour que la valeur comptable ne diffère pas de celle qui serait déterminée
à la juste valeur à la date de clôture. (NCT05§30+IAS16§31)
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À l'inverse, la réévaluation du capital corporel peut n'être nécessaire que tous les trois à cinq
ans. (NCT05§33) +(IAS16§31)
IAS36 : À la fin de chaque année, Une entité évalue s'il existe des indices internes ou externes
indiquant que les immobilisations corporelles ont pu perdre de la valeur. (IAS36§9). Si tel est
le cas, elle n'estime la valeur recouvrable et comptabilise une perte de valeur que si la valeur
comptable est supérieure à la valeur recouvrable.
Si la valeur comptable de l'actif diminue après réévaluation, cette diminution doit être
comptabilisée en charge. Toutefois, une plus-value négative doit se répercuter directement sur
la variation de valeur correspondante dans la mesure où cette diminution n'excède pas la
différence de plus-value du même bien (NCT05 §39).
Si la valeur comptable d'un actif diminue à la suite d'une réévaluation, cette diminution doit
être comptabilisée en résultat. Cependant, la diminution de l'augmentation de valeur doit être
comptabilise dans les autres éléments du résultat global dans la limite de l’écart de
réévaluation créditeur pour ce même actif. Une diminution de la réévaluation comptabilisée
dans les autres éléments du résultat global réduit le montant accumulé en capitaux propres
sous la rubrique écart de réévaluation. (IAS16§40)
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5. Evaluation des immobilisations corporelles à l’inventaire
5.1. Amortissement
C’est la répartition systématique du montant de l'amortissement d'un actif sur sa durée d'utilité
prévue. Il reflète la diminution irréversible de la valeur d'un actif due à l'utilisation, au temps,
aux changements technologiques et à toute autre cause.
b. l’usure physique
La durée d’utilisation d’un actif est déterminée par l'utilité attendue de l'actif pour l'entreprise.
Une politique de gestion des immobilisations suivie par une entreprise peut impliquer la
cession d'actifs au bout d’un délai précis ou après consommation d’une certaine quantité
d’avantages futurs attachés à ce bien.
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5.1.3. Méthodes d’amortissement
Les méthodes d'amortissement utilisées doivent refléter la manière dont l'entreprise utilisera
les avantages futurs associés à l'actif. Les montants d'amortissement sont répartis sur les
périodes économiques correspondant à la durée d'utilité de l'immobilisation selon différentes
méthodes.
a. L’amortissement constant (linéaire), qui conduit à une charge constante sur la durée
d’utilisation du bien ;
b. L’amortissement variable, qui conduit à une charge proportionnelle à l’utilisation du
bien ;
c. L’amortissement décroissant, qui conduit à une charge décroissante sur la durée du
bien.
Quelle que soit la méthode d'amortissement choisie, elle doit être utilisée de manière
cohérente, quel que soit le niveau de rentabilité de l'entreprise ou les considérations fiscales,
afin d'assurer la comparabilité des résultats de l'entreprise d'un exercice comptable à l'autre.
La durée de vie utile des immobilisations corporelles doit être vérifiée périodiquement et si
les attentes diffèrent sensiblement des estimations précédentes, les coûts d'amortissement pour
les années en cours et futures doivent être corrigés. Une révision de la durée d'amortissement
est considérée comme un changement d'estimation, et non comme une correction d'erreur ou
un changement de méthode comptable, et doit donc être ajustée de manière proactive et non
rétrospective.
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NCT 05 : La valeur résiduelle est estimée au moment de l'achat et ne peut être ajustée
ultérieurement pour tenir compte des fluctuations de prix. Le NCT 05 prévoit également une
révision périodique de la durée de vie utile et du mode d'amortissement des immobilisations,
sans mentionner que cette révision et cette revue doivent être effectuées au moins à la fin de
chaque période annuelle.
IAS16 : Cependant, IAS16 exige que la valeur résiduelle et la durée d'utilité doivent être
révisées au moins à la fin de chaque période annuelle et, lorsque les attentes diffèrent des
estimations précédentes. Les modifications doivent être traitées comme un changement
d'estimation IAS8.Selon IAS 16, le mode d'amortissement utilisé doit être révisé au moins à la
fin de chaque année, et si le taux d'épuisement de l'avantage économique futurs attendu de
l'actif a changé de manière significative, le mode d'amortissement doit être modifié pour
refléter le nouveau rythme.
Après leur comptabilisation initiale en tant qu'actif, les immobilisations corporelles doivent
être comptabilisées au coût diminué de l'amortissement, à moins que des circonstances ou
événements particuliers n'indiquent que la valeur comptable nette ne peut être récupérée à
partir des résultats futurs de son utilisation, auquel cas la valeur de L’actif doit être ramené à
sa valeur récupérable. A titre d'exemple, les événements ou circonstances suivants peuvent
amener l’entreprise à constater une dépréciation :
Si l'entreprise rencontre une situation similaire ou une autre situation susceptible d'entraîner
une diminution de la valeur de l'actif, elle doit estimer le montant des cash-flows futurs
actualisés résultant de l'utilisation de l'actif et de son éventuelle cession. Si le montant des
cash-flows futurs actualisés est inférieur à la valeur nette comptable de l'actif, une
dépréciation doit être comptabilisée.
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IAS16 : À la fin de chaque année, une entité évalue s'il existe des indices internes ou externes
indiquant que les immobilisations corporelles ont pu perdre de la valeur. Dans l'affirmative,
seule elle évalue la valeur recouvrable et comptabilise une perte de valeur si la valeur
comptable est supérieure à la valeur recouvrable.
NCT05 : Selon NCT 05, dans des cas exceptionnels et si des indices particuliers suggèrent
que la valeur nette comptable de l'actif ne peut être récupérée par les résultats futurs de son
utilisation ou de sa vente, sa valeur est ramenée à sa valeur récupérable.
Le montant des cash-flows futurs est déterminé sur la durée de vie de l'immobilisation. Il est
déterminé par le plus petit ensemble possible d'immobilisations dont il est possible de tirer un
flux de trésorerie indépendant des flux liés aux autres immobilisations. Les charges
financières ne sont pas prises en compte dans le calcul des cash-flows.
Le montant des cash-flows est augmenté de la valeur résiduelle de l'actif. Il est déterminé sur
la base de prévisions et d'hypothèses raisonnables. Les cash-flows peuvent être estimés à
l'aide d’une fourchette de prévisions auxquelles la société applique la probabilité de
réalisation, en fonction du caractère objectivement vérifiabilité des hypothèses retenues.
Si les cash-flows actualisés sont inférieurs à la valeur nette comptable de l'actif concerné,
l'actualisation doit pouvoir ramener l'actif à sa valeur récupérable, si celle-ci est difficile à
déterminer à la juste valeur. La juste valeur est déterminée sur la base du prix du marché, s'il
existe un marché actif pour le bien, ou si ce prix ne peut être obtenu par référence à un prix
d'un bien similaires ou à d'autres méthodes d'évaluation, s'il n'est pas possible de s'y référer à
un prix de marché. La réduction de la valeur comptable nette au bilan des immobilisations
corporelles dans le but de ramener à sa valeur récupérable est comptabilisée en charge
réduisant la valeur brute des immobilisations ou constituant une provision, si la diminution de
valeur n'est pas considérée comme irréversible.
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ultérieurement, même si les résultats s'améliorent. Une entité peut être amenée à enregistrer
une dépréciation sous forme de réduction de valeur, si la dépréciation est considérée comme
irréversible, ou sous forme de provision, si la dépréciation est considérée comme irréversible.
2/ ou par constitution de provision s’il est juge que la dépréciation est réversible
NCT 05 IAS 16
Les immobilisations corporelles sont les éléments d’actifs physiques et
tangibles qui :
- Ayant un potentiel de générer des avantages futurs sont détenus par
Définition une entreprise soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture
de biens et de service, soit pour être loués à des tiers, soit à des fins
administratives et de soutien à leur activité.
- Sont censés être utilisés sur plus d’un exercice.
Le coût d’entrée des Une immobilisation corporelle est évaluée à son coût d’acquisition
immobilisations =Prix d'achat + droits et taxes irrécupérables + les frais directs et
corporelles indirects nécessaires à la mise en état d'utilisation à un niveau de
Les composantes du coût performance attendue + les coûts de démantèlement ou à la remise en
état du site avec les prises en compte en tant que provision.
Sont exclus de la détermination du coût de l'acquisition tous les frais
Les éléments exclus du généraux, les frais de démarrage ainsi que les pertes d'exploitation
coût initiales.
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Acquisition Le coût d’acquisition correspond à un règlement au comptant. La
d’immobilisation à crédit différence entre le payement et le prix au comptant est comptabilisée en
charges financières.
Production d’une Le coût de l’actif est déterminé en utilisant les mêmes principes que
immobilisation par pour un actif acquis.
l’entreprise Les profits internes sont à éliminer de même que les coûts anormaux de
gaspillage.
Acquisition Le coût d'acquisition correspond au prix au comptant et la différence du
d’immobilisation à crédit montant comptabilisé et le montant au comptant est constaté en
charges.
Les immobilisations La subvention d'investissement n'est pas déductible du coût de l'actif.
acquises avec des
subventions
d’investissements
Echange de biens Evaluation à la juste valeur de l’actif reçu = juste valeur du bien cédé +
ou - la soulte.
De nature différente Gains/pertes inclus dans le résultat de l’exercice comme pour toute
cession. Lorsque les termes de l’échange sont différents des justes
valeurs, l’élément reçu est comptabilisé à la juste valeur du bien donné
ajusté de la soulte lorsqu’elle s’avère plus fiable.
Evaluation à la Valeur Comptable Nette (VCN) du bien cédé.
De même nature Charges / produits non inclus dans le résultat, à moins qu’il n’y ait
évidence d’une diminution de la valeur dans ce cas il y a lieu
d’enregistrer la perte. La valeur de l’actif cédé est alors réduite du
montant de la diminution de valeur.
Dépenses postérieures Les dépenses postérieures sont ajoutées à la VCN si des avantages
Traitement comptable économiques futurs profiteront à l’entreprise.
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Ces éléments sont considérés comme des actifs distincts. Les dépenses
Dépenses d’entretien et de encourues pour leur remplacement sont comptabilisées comme actif,
réparation l’actif remplacé est éliminé.
Cas de remplacement
d’élément
d’immobilisation
corporelle à des intervalles
réguliers
Evaluation ultérieure de Le modèle du coût = le coût historique diminué du cumul
l’immobilisation amortissements et des pertes constatées.
corporelle *Le modèle de réévaluation = l'actif doit être comptabilisée à la juste
valeur qui est égale à la valeur du marché.
Elle diffère selon l’évolution de la juste valeur des immobilisations
corporelles réévaluées doivent être réévaluées annuellement, d’autres
Fréquence de réévaluation une réévaluation tous les 3 ou 5 ans est suffisante.
Traitement de l'écart de Comptabilisation de l'écart de réévaluation dans un compte de capitaux
réévaluation propres "écart de réévaluation"
Comptabilisation de l'écart de réévaluation dans un produit si l'actif a
subi une dépréciation antérieurement
Evaluation des La valeur récupérable = le La valeur recouvrable correspond
immobilisations montant des profits attendus de à la valeur la plus élevée entre le
corporelles à l’inventaire l’entreprise par l’usage de l’actif prix de vente et la valeur d'utilité.
Mesure de la valeur au futur, y compris sa valeur
récupérable résiduelle
La réévaluation des bilans apparait comme un moyen susceptible de corriger les imperfections
des états financiers destinés à l’information des tiers par le remplacement de la valeur
comptable d’un actif a sa valeur actuelle (valeur de marche, valeur vénale). La nécessité d’une
réévaluation des bilans est justifiée par : l’inflation, l’amélioration de la fiabilité de
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l’information comptable, l’opportunité de saisir un avantage fiscal. On distingue deux formes
de réévaluation :
La réévaluation libre est une mesure par laquelle une entreprise se réévalue librement toutes
ses immobilisations corporelles, à l'exception des immobilisations incorporelles. Il en découle
que toute réévaluation en dehors d’une réglementation fiscale est une réévaluation libre dans
le sens où elle n’obéit pas à des règles juridiques.
La réévaluation légale est une ancienne réglementation en Tunisie. Elle est instaurée depuis
1946 par le code de la patente et de l’impôt sur les bénéfices des professions non
commerciales. C’est une mesure visant à évaluer les immeubles bâtis et non bâtis selon les
indices prévus par la loi, ainsi que toutes les autres catégories des immobilisations corporelles
avec une neutralisation fiscale.
Selon note commune n° 26-2019, la législation fiscale permettait jusqu'en 2000 aux sociétés
assujetties à l'impôt sur les sociétés ou sur le revenu de réévaluer certains actifs et passifs
(immobilisations corporelles, titres, créances et dettes en devises) selon le régime réel à sa
valeur réelle. Lors de la réévaluation, les indices prévus par le décret n° 90-905 du 4 juin 1990
ont été appliqués au prix d'achat ou de revient des éléments à réévaluer.
En plus de la réévaluation légale exigée par la législation fiscale qui a pris fin en 2000, la
doctrine administrative a autorisé les entreprises d'effectuer une réévaluation libre de ses
immobilisations. Après cette réévaluation libre, les plus-values latentes ne seront pas prises en
compte pour le calcul de l'impôt sur les bénéfices de l'année de réévaluation. Cette mesure
n'est admise que si la plus-value est inscrite dans un compte de passif "réserve de
réévaluation" et reste non utilisée qu’elle qu’en soit la forme exceptée dans le cas d’une
cession. Lorsqu’un bien réévalué est cédé, la plus-value soumise à l’impôt correspond à la
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différence entre le prix de cession et la valeur nette comptable ou le prix d’acquisition des
biens non amortissables, sans tenir compte de l’opération de réévaluation.
Lorsque la plus-value de réévaluation est utilisée avant la cession dans le cadre par exemple
d’une augmentation de capital d’une résorption de pertes, elle entre dans la composition du
bénéfice imposable de l’année d’utilisation. Cette plus-value de réévaluation, se voit exonérée
de l’impôt lors de la cession du bien réévalué, à raison de la fraction déjà imposée, au titre de
l’exercice d’utilisation.
l’année 2019
La loi de finance2019 a rétabli le régime légal de réévaluation des bilans, qui a pris fin le 31
décembre 2019, uniquement pour les sociétés industrielles. D’une part, l’article 19 de la loi
n°2018-56 du 27 décembre 2018 a fixé les éléments susceptibles de faire l’objet d’une
réévaluation légale, notamment :
- Les installations techniques, matériel et outillage industriels sauf pour les actifs acquis ou
fabriqués par les sociétés industrielles lors d’une opération d’extension ou de renouvellement.
- Le matériel de transport
- L’équipement de bureau….
Donc, la réévaluation légale concerne également les immobilisations totalement amorties. Les
éléments exclus d’une réévaluation légale sont : les immobilisations incorporelles, les
immeubles bâtis et non bâtis, les immobilisations à statut juridique particulier, les actifs
financiers et les stocks. D’autre part, l'application de la mesure de réévaluation dans des
conditions limitées dépend de l'utilisation des plus-values, qui ne peuvent être distribuées ou
utilisées pendant au moins 5 ans, et du compte sur lequel les plus-values sont présenté dans
les états financiers « 144 Réserve spéciale de réévaluation ».Et enfin la valeur réelle
déterminée au jour de l'évaluation ne doit pas dépasser le coût comptabilisé initialement
multiplié par les indices prévus par le Règlement du Gouvernement de la République n° 2019-
971 du 28/10/2019.
En revanche, un régime fiscal préférentiel a été instauré par la législation fiscale en vue de
vaincre les déficits successifs confrontés par les sociétés tunisiennes :
26
-La réserve de réévaluation n’est pas imposable à condition de l’inscrire dans un compte de
réserve indisponible avant 5 ans déductible.
- Une déduction des amortissements supplémentaires constatés lors de la prise de la valeur
réelle de l’actif en tant que la nouvelle base amortissable à partir de la date de réévaluation et
pour les années ultérieures.
- La non-imposition de la plus-value provenant de réévaluation tout en respectant les
conditions mentionnées ci-dessus.
- L’exonération de la plus-value provenant de la cession de l’actif réévalué et à la limite de
plus-value constatée suite à la réévaluation.
-La moins-value de réévaluation n’est pas déductible.
2020 et 2021
La législation fiscale a permis à certaines parties de ces actifs (immeubles, titres…) et passifs
(créances en devises) d'appliquer un système de réévaluation en appliquant les indices sur les
prix d'acquisition établis par le décret n° 99-905. 4 juin 1990 pour les sociétés soumises à
l'impôt sur les sociétés et les personnes physiques soumises au régime réel, abrogé par la suite
par la loi de finances de 2000.
A cet effet, l'administration fiscale autorise une réévaluation libre, et la plus-value enregistrée
à la date de réévaluation est enregistrée au compte 144 "Reserve spéciale de réévaluation"
sans être déductible lors de la détermination du résultat fiscal et ne peut être distribuée ou
utilisée dans un délai de 5 ans.
✓ Une plus-value imposable = l’imposition est réalisée dans le cas de cession de l’actif
immobilisé et déterminée comme suit : prix de cession – valeur comptable nette ou prix
d’acquisition pour les actifs non amortissables.
✓ Une plus-value exonérée = le cas d’imputation cette plus-value lors de l’augmentation du
capital ou résorption des pertes, elle ne sera pas imposable suite à une opération de
cession de l’actif réévalué.
27
✓ Les amortissements supplémentaires ne sont pas déductibles, ceci est dû à la
continuation de prise la valeur comptable nette comme étant la base amortissable et non
pas la valeur réévaluée de l’actif.
l’année2022
L’opération de réévaluation des immeubles bâtis et non bâtis donne aux sociétés :
- L’exonération de la plus-value provenant de l’opération de réévaluation, de l’impôt sur les
sociétés.
- Exonération des plus-values de cession d'immeubles réévaluées de l'impôt sur les sociétés à
hauteur des plus-values de leur réévaluation.
Cependant, l'opération de réévaluation ne permet pas :
-L’application d'un amortissement supplémentaire aux immeubles bâtis réévalués.
- La déduction de la moins-value résultant de la réévaluation du résultat net.
- La déduction de la moins-value de cession d'immeubles réévalués du résultat net à
concurrence du montant de la plus-value résultant de la réévaluation.
Pour bénéficier de ces exonérations, les entreprises concernées doivent remplir les conditions
suivantes :
28
• La valeur inscrite au bilan de l'immeuble après la réévaluation ne peut excéder la valeur
obtenue après la réévaluation du prix d'achat ou de revient, compte tenu des indices établis par
le décret présidentiel n° 2022-297 du 28 mars 2022. . .
• Les plus-values provenant de l'activité d'augmentation de la valeur des immeubles bâtis et
non bâtis doivent être inscrites dans un compte spécial de réserve au passif du bilan, qui ne
peut être distribué ou utilisé sous aucune forme, sauf en cas de vente des immeubles bâtis et
non bâtis objet de l’opération de réévaluation.
• Les immeubles bâtis et non bâtis, qui font l'objet d'une opération de réévaluation, sont
incessibles pendant au moins 10 ans à compter du 1er janvier de l'année suivant l'année de la
réévaluation.
2.5. Le régime fiscal de réévaluation prévu par la loi de finances pour
l’année 2023
A la loi de finance 2023, la réévaluation des actifs immobilisées réalisées selon les nouvelles
dispositions de la norme comptable 5 relative aux immobilisations corporelles, tout en
maintenant le même régime fiscal de faveur dans la limite des indices fixés par décret. La loi
de finances pour l’année 2023 a fixé les éléments susceptibles de faire l’objet d’une
réévaluation légale. Selon l’article 31 de cette loi, les éléments réévalués sont les immeubles
bâtis et non bâtis, tels qu'aucun changement n'a été apporté aux niveaux des conditions et
avantages, et les matériels et les équipements qui ont connu deux changements :
-Le compte de réserve spéciale de réévaluation était indivisible ou utilisable sous quelque
forme que ce soit pendant au moins cinq ans. Désormais, ledit compte de réserve ne sera libre
qu'à l'occasion de cession des actifs objets de l’opération de réévaluation.
- L’actif réévalué était cessible à tout moment. Désormais, les actifs objets de l’opération de
réévaluation ne peuvent être cédés qu’après l’expiration d’une période de 5 ans au moins à
compter du 1er janvier de l’année suivant celle de la réévaluation.
Les divergences sur le plan fiscal entre la réévaluation des équipements et matériels par les
sociétés industrielles et la réévaluation des immeubles par toutes les sociétés se présentent
dans plusieurs niveaux :
29
2.5.1. Au niveau du secteur d’activité des sociétés
indices
30
Dans ce cas l’amortissement est calculé sur la base du coût historique.
l'actif réévalués
✓ Pour les installations techniques, matériel et équipement et les immeubles bâtis et non
bâtis :
L'impôt sur les sociétés n'est pas payé sur les plus-values de cession des éléments de l'actif à
concurrence du montant des plus-values provenant de la réévaluation du prix d'achat ou de
revient et des amortissements, compte tenu des indices établis par la réglementation.
✓ Pour les installations techniques, matériel et équipement et les immeubles bâtis et non
bâtis :
Les moins-values résultant de la cession d'actifs réévalués ne sont pas déduites du bénéfice
net à hauteur de la plus-value résultant de leur réévaluation, compte tenu des indices établis
par la réglementation.
Tableau 5: Etude comparative entre les lois de finances 2019, 2022et 2023
31
Biens Les éléments d’actifs Les immeubles bâtis Installation Les Immeuble bâtis
concernés corporels immobilisés et non bâtis figurant technique Matériel et non bâtis.
figurant aux bilans aux bilans clôturés au et équipement et
clôturés au 31 31 décembre 2021 et outillage
décembre 2019 et aux aux bilans des années industriels,
bilans des années ultérieures. matériel de
ultérieures. transport et
équipement de
bureau.
Biens exclus *Les immeubles bâtis *Tous les autres biens * Le matériel
et non bâtis autres que les éligible à
* Le matériel éligible immeubles. l’amortissement
à l’amortissement * Les immeubles supplémentaire de
supplémentaire de inscrits aux stocks. 30%
30%. *la note commune n° * les immeubles
17-2022 exclu les bâtis et non bâtis à
immeubles bâtis et statut juridique
non bâtis à statut particulier
juridique particulier * Les immeubles
conformément à la inscrits aux stocks.
législation comptable *Les différentes
des entreprises. catégories des
titres.
Caractère Optionnel
obligatoire La décision de réévaluer un élément de l'actif constitue une décision de gestion opposable
au contribuable. L'erreur comptable rectifiable ne pourrait être admise que dans l'hypothèse
où l'entreprise aurait involontairement attribué à l'élément réévalué une valeur supérieure à
sa valeur effective.
Valeur de Les biens sont Le seul changement Aucun Aucun changement
réévaluation réévalués selon leurs était au niveau de la changement n’a n’a été porté par
valeurs réelles à période de blocage de été porté par rapport à 2022
condition que l’actif réévalue qui a rapport à 2019
1.cette valeur ne été porte à 10 ans.
dépasse celle obtenue
selon les indices fixés
le décret.
32
2.Les plus-values
doivent être inscrites
dans un compte
spécial de réserve au
passif du bilan, qui ne
peut être distribué ou
utilisé sous aucune
forme, sauf en cas de
vente des immeubles
bâtis et non bâtis objet
de l’opération de
réévaluation.
3. Les immeubles bâtis
et non bâtis, sont
incessibles pendant au
moins 5ans.
Méthode de La valeur réelle des actifs réévalués inscrits au bilan ne doit pas excéder la valeur obtenue
réévaluation après réévaluation du prix d’acquisition ou de revient selon les indices fixés par décret.
Imposition de * la plus-value de * la plus-value de * la plus-value de réévaluation n’est pas
la +/- value réévaluation n’est pas réévaluation n’est pas imposable à condition de l’inscrire dans
imposable à condition imposable à un compte de réserve spéciale non
de l’inscrire dans un condition de distribuables avant cession des
compte de réserve l’inscrire dans un immeubles réévalués
spéciale non compte de réserve * La plus-value de cession des éléments
distribuables avant spéciale non réévalués n’est pas soumise à l'IS à
cession des immeubles distribuables avant concurrence du montant de la plus-value
réévalués cession des provenant de la réévaluation du prix
*La plus-value de immeubles réévalués d'achat ou de revient tenant compte des
cession des éléments * La plus-value de indices fixés par décret.
réévalués n’est pas cession des éléments * La moins-value de réévaluation n'est
imposable dans la réévalués est pas déductible du bénéfice soumis à
limite de la plus-value déductible dans la l'impôt sur les sociétés
de réévaluation limite de la plus- * La moins-value de la cession des
*La moins-value de value de réévaluation. éléments d’actifs réévalues ne sont pas
réévaluation n’est pas *La moins-value de déductible du bénéfice et ce à
déductible du bénéfice réévaluation n'est pas concurrence du montant de la plus-value
33
soumis à l'impôt sur déductible du de réévaluation.
les sociétés. bénéfice soumis à
l'impôt sur les
sociétés.
Amortissement La nouvelle valeur Non prévue d’une Amortissement Amortissement
des biens ré nette réévaluée (sans façon expresse au calcule sur la base calcule sur la base
Evalués excéder la différence niveau la loi de d’une nouvelle du cout historique.
entre la valeur finances 2022, mais VCN échelonné au
d’origine réévaluée et selon la note moins sur 5 ans.
les amortissements commune 17/2022
réévalués selon les ladite opération de
indices) est réévaluation ne
amortissable sur 5 ans permet pas
au moins. (Sans qu’il l'application
s’agît d’une période d’amortissements
minimum de supplémentaires au
détention) titre des immeubles
bâtis réévalués. Ainsi,
si lesdits immeubles
bâtis ont fait, avant
leur réévaluation,
l'objet
d'amortissement, la
société doit, pour la
détermination du
résultat fiscal,
continuer à déduire
les amortissements
concernés
conformément aux
limites et conditions
prévues par la
législation fiscale en
vigueur sans aucun
changement.
34
Durée de vie La nouvelle valeur Pas de dispositions La nouvelle valeur La nouvelle valeur
restante nette réévaluée est particulières. nette réévaluée est nette réévaluée est
amortissable sur 5 ans amortissable sur 5 amortissable sur 10
au moins. ans au moins. ans.
Conséquences En cas d'utilisation de Le non-respect des conditions requises pour le bénéfice des
du non-respect la réserve de avantages prévus pour les opérations de réévaluation telles que
des conditions réévaluation quelle sus exposées notamment par la cession de l’actif objet de
de qu'en soit la forme l'opération de réévaluation avant l’expiration de la période de fixé
réévaluation telle que son l’utilisation de la réserve avant la cession desdits immeubles
utilisation pour entraîne la déchéance de ces avantages.
l'augmentation du Il reste entendu qu’en cas de réévaluation de plus d’un immeuble,
capital ou la résorption la déchéance a lieu dans la limite du montant de la réserve
des pertes et des correspondant à l'immeuble réévalué au titre duquel les conditions
amortissements requises à cet effet n’ont pas été respectées et à condition que la
différés ou sa société dispose de renseignements permettant la distinction du
distribution aux montant de la réserve liée à chaque immeuble séparément.
associés, le régime
préférentiel dont a
bénéficié la société
industrielle au titre des
actifs réévalués est
remis en cause.
d’audit au niveau
Lors de la réalisation des procédures d'évaluation des risques et des procédures connexes pour
obtenir une compréhension de l'entité et de son environnement, y compris son contrôle
interne, conformément à la norme International Standard on Auditing (ISA)315 (modifiée),
l'auditeur doit avoir connaissance des points suivants afin de disposer d'une base pour
identifier et évaluer les risques d'anomalies significatives dans les estimations comptables.
a- Les dispositions du référentiel comptable applicable relatives aux estimations
comptables, y compris les informations à fournir les concernant.
35
b- La manière dont la direction identifie les transactions, les événements et les
circonstances qui peuvent nécessiter la réalisation ou la présentation d'estimations
comptables dans les états financiers. Au cours de l'inspection, l'auditeur doit interroger
la direction sur les changements de circonstances susceptibles d'entraîner de nouvelles
estimations comptables ou la nécessité de réviser les estimations comptables
existantes.
c- La manière dont la direction prend les décisions comptables et l'information sur les
informations sur lesquelles elles se fondent, notamment :
i) la méthode et, le cas échéant, le modèle de réalisation des estimations comptables ;
ii) Des contrôles pertinents ;
iii) le recours éventuel à de la direction a un expert ;
iv) les hypothèses sous-jacentes aux estimations comptables ;
v) S'il y a eu, ou s'il devrait y avoir eu, un changement par rapport à la période
précédente dans les méthodes suivies pour procéder aux estimations comptables et,
dans l'affirmative, quelles en sont les raisons ; et
vi) Si la direction a évalué les effets d’une incertitude attachée à l’évaluation et, dans
l’affirmative, comment elle a procédé à cette évaluation.
L'auditeur doit :
- Apprécier le degré d'incertitude associé à l'estimation de l'estimation comptable ;
- Déterminer si, selon leur jugement professionnel, des risques significatifs découlent
d'estimations comptables qui contiennent une incertitude significative ;
- Découvrez si l'équipe de mission a besoin de compétences ou de connaissances
particulières.
3.2. Réponses aux risques identifiés
Sur la base des risques évalués d'anomalies significatives, l'auditeur doit déterminer :
36
En réponse aux risques évalués d'anomalies significatives, l'auditeur doit appliquer les
procédures requises par la norme ISA 306, une ou plusieurs des procédures suivantes, compte
tenu de la nature de l'estimation comptable :
(a) Vérifier si des événements survenus jusqu'à la date du rapport de l'auditeur fournir
des éléments probants au niveau de l'estimation comptable ;
(b) Examiner comment la direction a effectué l'estimation comptable et les
informations sur lesquelles elle est fondée. Ce faisant, l'auditeur doit juger.
i) si la méthode d'évaluation est appropriée dans la situation donnée ;
(ii) si les hypothèses utilisées par la direction sont acceptables au regard des objectifs
d'évaluation du référentiel comptable applicable.
(c) tester l'efficacité des systèmes de contrôle sur la manière dont la direction a
procédé aux estimations comptables, conjointement avec des contrôles de substance
appropriés.
d) préparer une estimation ponctuelle ou une fourchette d'estimations pour évaluer
l'estimation ponctuelle de la direction.
(i) Si l'auditeur utilise des hypothèses ou des méthodes qui diffèrent des hypothèses ou
des méthodes de la direction, il doit obtenir des informations suffisantes sur les
hypothèses et les méthodes de la direction pour déterminer si l'estimation ponctuelle
ou la fourchette d'estimations de l'auditeur tient compte des variables. Et évaluer les
différences.
(ii) Si l'auditeur conclut qu'il est approprié d'utiliser des estimations différentes, il doit
réduire la fourchette sur la base des éléments probants dont il dispose, aux
dénouements considérés comme raisonnables.
Sur la base des risques évalués d'anomalies significatives, l'auditeur doit déterminer
L'auditeur doit :
- Apprécier le degré d'incertitude associé à l'estimation de l'estimation comptable.
37
- Déterminer si, selon leur jugement professionnel, des risques significatifs découlent
d'estimations comptables qui contiennent une incertitude significative.
- Découvrez si l'équipe de mission a besoin de compétences ou de connaissances particulières
Si les informations utilisées comme éléments probants proviennent des travaux d'un expert
désigné par la direction, l'auditeur doit, dans la mesure du possible et compte tenu de
l'importance des travaux de l'expert du point de vue de l’audit :
a) évalue les aptitudes, les compétences et l'objectivité de cet expert ;
b) considérer le travail de cet expert ; et
c) évalue l'importance des travaux de cet expert en tant qu'éléments probants pour l'assertion
concernée.
3.3. Reporting
Il est rappelé que la norme ISA 701 (nouvelle) s'applique aux entités cotées, sinon aux entités
auxquelles l'auditeur décide d'appliquer cette norme. Lors de la mise en œuvre de la norme
ISA 701 (nouvelle version), l'opinion initiale de l'auditeur sur les questions qui peuvent
nécessiter une attention particulière de l'auditeur au cours de la mission d'audit et qui peuvent
donc être des questions d'audit clés doit être communiquée aux organes chargés de la
gouvernance.
Dans les autres cas, un paragraphe d’observation, qui met en évidence la première application
de la norme et renvoie à la note aux états financiers relatives, doit être rajoutée au niveau du
rapport de l’auditeur.
38
(modifiée), l'auditeur conclut qu'une opinion modifiée sur les états financiers est nécessaire.
La norme ISA 705 révisée traite également de la manière dont l'opinion modifiée de l'auditeur
affecte la forme et le contenu du rapport de l'auditeur.
Si la norme ISA 701 est applicable (pour les entités cotées ou les entités auxquelles l'auditeur
décide d'appliquer cette norme) et si l'auditeur considère que l'application initiale de la norme
représente un élément important de l'audit des Etats financiers, elle doit être communiquée
aux personnes chargées de la gouvernance de l'entité auditée et le point clé de l'audit doit être
inclus dans son rapport. Dans les autres cas, une note doit être ajoutée au rapport d'audit
soulignant la première application de la norme et renvoyant aux notes afférentes aux états
financiers.
L’auditeur doit, sous réserve du seuil de signification fixé selon le jugement professionnel et
dans le respect des normes professionnelles, modifier son opinion et décrire au niveau du
paragraphe fondement de l’opinion, l’incidence éventuelle de cette anomalie sur les états
financiers de l’entité auditée ou l’insuffisance des informations fournies par l’entité.
Cas où la juste valeur des biens réévalués ou/et la valeur récupérable n’a pas été
convenablement documentées par l’entité
Si l’auditeur estime que la valeur comptable nette d'un actif corporel ou groupe d’actifs
corporels est significative au regard de son seuil de signification et qu’il n’a pas été en mesure
de collecter des éléments probants suffisants et appropriés nécessaires pour déterminer sa
juste valeur (s'il est évalué à la juste valeur) ou sa valeur récupérable, ou que l’entité n’a pas
convenablement documenté la juste valeur (valeur récupérable) de ses immobilisations objet
de réévaluation(s) (dépréciation(s)), l’auditeur doit modifier son opinion et décrire au niveau
du paragraphe fondement de l’opinion l’incidence éventuelle de cette erreur sur les états
financiers de l’entité auditée.
Cas où la norme n’a pas été appliquée par l’entité
Si la nouvelle norme comptable 5 n’a pas été appliquée, l’auditeur doit modifier son opinion
et décrire au niveau du paragraphe fondement de l’opinion, que le référentiel comptable
39
applicable pour l’élaboration des états financiers n’a pas été entièrement appliqué notamment
la nouvelle Norme comptable 5 relative aux immobilisations corporelles.
Conclusion
La réévaluation comptable présente divers avantages pour les entreprises, notamment sur le
plan économique, juridique et fiscal. Les avantages économiques incluent une amélioration de
la rentabilité, une meilleure appréciation de la valeur de l'action, une estimation réaliste des
coûts, une capacité d'endettement accrue, et une augmentation du prix des éléments
amortissables. Sur le plan juridique, la réévaluation permet de restructurer les capitaux
propres et d'éliminer les pertes accumulées. Sur le plan fiscal, elle offre des déductions
supplémentaires, des exonérations d'impôts sur la plus-value, et des avantages fiscaux.
Cependant, il est essentiel de noter que la réévaluation a aussi ses limites. Elle nécessite une
approche continue, globale et une adoption généralisée par toutes les entreprises pour être
pleinement efficace. En Tunisie, la réévaluation légale est limitée à certains comptes, ce qui
peut conduire à des résultats moins satisfaisants qu'un bilan non réévalué. Il est donc
recommandé de mener une réévaluation globale pour maintenir la cohérence des valeurs dans
le bilan. De plus, la réévaluation n'est pas nécessairement effectuée de manière continue dans
le temps, ce qui peut compromettre la comparabilité des informations financières sur
différentes périodes.
En résumé, la réévaluation comptable présente des avantages significatifs, mais elle nécessite
une approche réfléchie et continue pour maximiser ses bénéfices tout en surmontant ses
limitations.
40
Chapitre 2 : Cadre pratique sur la réévaluation des
immobilisations
Introduction
Dans ce chapitre, nous plongeons au cœur de l'art de la réévaluation des bilans, une pratique
essentielle pour maintenir la santé économique et prendre des décisions éclairées. À travers
cette étude de cas, nous explorerons en détail comment les entreprises abordent la tâche
complexe de revoir et d'ajuster leurs bilans dans un paysage financier en constante évolution.
La société « XYZ » est une société industrielle crée depuis plus de 25 ans sous la forme d’une
société anonyme. Son secteur d’activité est la fabrication de machines tels qu’elle a été classe
comme le distributeur officiel des camions IVECO, Engins BTP CASE, Minibus OTOKAR,
Compacteurs HAMM, Fraiseuses WIRTGEN, Finisseurs VÖGELE, Chariots élévateurs
HYSTER, Groupes électrogènes HIMOINSA, Matériel de béton SCHWING STETTER,
Compresseurs ATMOS, mini bétonnières D'AVINO et les Moteurs DEUTZ.
En 2021 la situation financière de la société s’est perturbée. Elle se retrouve actuellement dans
une situation critique qui nécessite une réévaluation complète de sa stratégie et de ses
opérations. Au fil des années, la concurrence féroce qui a érodé la part de marché de
l'entreprise et réduit sa rentabilité. De plus, des scandales de conformité réglementaire ont
éclaté récemment, entraînant des amendes substantielles et ternissant la réputation de la
société. L’impact de la pandémie de COVID-19 a encore exacerbé la situation en perturbant
les chaînes d'approvisionnement mondiales et en réduisant la demande pour les produits de
XYZ.
Face à ces défis, la direction de XYZ est confrontée à la pression des actionnaires et des
investisseurs pour mettre en place un plan de réévaluation ambitieux. Cela implique de
repenser la structure organisationnelle, d'adopter des pratiques de gestion plus agiles, de
réaligner les priorités stratégiques et de renforcer la conformité aux réglementations. La
réévaluation de l'entreprise ne sera pas seulement une nécessité, mais aussi une opportunité de
se réinventer et de retrouver sa position de leader sur le marché.
41
C’est pour cela en 2022, elle a fait recours à la réévaluation pour faire face à cette situation
critique.
« XYZ »
L'analyse des ratios financiers constitue une étape fondamentale dans l'évaluation de la santé
financière et de la performance d'une entreprise. Elle permet d'obtenir un aperçu quantitatif de
la manière dont une entreprise gère ses ressources, sa rentabilité, sa solvabilité, sa liquidité et
d'autres aspects cruciaux de ses opérations financières. Cet outil d'analyse offre une
perspective objective et chiffrée qui complète la compréhension plus globale de l'entreprise.
42
Tableau 6: Bilan arrêté au 31 Décembre 2021
ACTIFS 31/12/2021
ACTIFS COURANTS
43
CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS 31/12/2021
Capitaux propres
PASSIFS
Passifs non courants
Passifs courants
44
Tableau 7 : Les ratios financiers en 2021
45
répondre rapidement
aux variations de la
demande.
46
Valeur 0.0085 Ratio faible : Un ratio
disponible 572143 de liquidités et
Ratio Liquidités
Total actif équivalents de
et équivalents de 67033202
liquidités faible peut
liquidités
indiquer que
l'entreprise maintient
relativement moins de
liquidités par rapport à
la taille totale de ses
actifs. Cela peut
suggérer que
l'entreprise privilégie
le déploiement actif de
ses actifs pour générer
des rendements, même
si cela implique un
certain niveau de
risque.
47
Ratios de Ratio Capitaux 3465745 0.0517 Ratio faible : indique
structure d’autonomie propres 67033202 que l'entreprise
des globale Total dépend fortement des
capitaux capitaux dettes pour financer
propres et propre et ses opérations. Cela
du passif passifs peut suggérer un
niveau d'endettement
plus élevé et un risque
potentiellement accru
en cas de variations
des taux d'intérêt ou
de difficultés
financières.
48
Ratios de Ratio de fonds de Capitaux 3465745 0.6606 Le ratio est inférieur à
+114919
synthèse et roulements perméants 1, cela peut indiquer
00
d’équilibre Total des 22641853 que l'entreprise a
actifs moins de ressources à
long terme pour
couvrir ses besoins à
court terme. Cela
pourrait suggérer un
risque accru de ne pas
pouvoir faire face à
ses obligations
immédiates. Ce qui
implique un fonds de
roulement négatif :
l’entreprise ne dispose
pas d’une marge de
sécurité pour finance
son cycle
d’exploitation.
Ratio de Capitaux 3465745 0.0545 Un ratio faible
solvabilité globale propres (inférieur à 30)
Capitaux 11491900+ l’entreprise se trouve
étrangères dans une situation
52075557
d’insolvabilité durant
l’exercice 2021.
49
Capitaux 3465745 0.2317 Un ratio faible
Ratio propre (inférieur à 50) : les
d’autonomie Capitaux 3465745+ passifs non courants
financière permanents (dettes à long terme)
11941900
constituent une part
plus importante du
financement à long
terme de l'entreprise
que les capitaux
propres l’entreprise
devient fortement
dépendante des
emprunts financiers.
Elle rencontrera ainsi
des difficultés à
contracter des prêts au
fur et à mesure que cet
indice se dégradera.
50
Ratio de liquidité Valeur 1(4789852+ 0.2949 Un ratio inférieur à 1
réduite réalisable indique que les
572143)
+valeur créances et les
52075557
disponible liquidités ne sont pas
Passifs suffisantes pour
courants couvrir les passifs
courants. Cela pourrait
signaler une pression :
l’entreprise n’est pas
capable d’honorer ces
engagements à long
terme à l’aide de ces
créances.
51
Selon l’article 142 du code des sociétés commerciales, « Si les documents comptables font
apparaître que les fonds propres de la société sont inférieurs de moitié au capital social suite
aux pertes qu'elle a subie, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée dans les
deux mois de la constatation des pertes pour se prononcer :
- S'il y a lieu, sur la dissolution anticipée de la société et ce selon les conditions de majorité
prévues à l'article 131 du présent code ;
- Si la dissolution n'est pas décidée, la société est tenue, au plus tard à la clôture de l'exercice
suivant, de réduire ou d'augmenter son capital d'un montant au moins égal à celui des pertes.
Cette augmentation du capital social peut être réalisée par incorporation des réserves ou par
réévaluation de ses fonds propres. En cas d'inobservation des dispositions citées ci-dessus,
tout intéressé peut demander en justice la dissolution de la société. Le tribunal peut accorder à
la société un délai ne pouvant excéder six mois pour en régulariser la situation. »
Face à cette situation, l’organe de direction s'est orienté vers le lancement de nouvelles
mesures de réévaluation des immobilisations comme catalyseur pour surmonter les réticences
des institutions financières et renforcer la solidité financière de l'entité en procédant à des
réévaluations légales de ses terrains.
52
2. La technique de la réévaluation
La société a choisi parmi tous ses immobilisations de réévaluer que quatre terrains :
- Terrain 1 en Sousse
- Terrain 2 en Gabes
- Terrain 3 en Tunisie
- Terrain 4 en Sfax
Les biens sont réévalués selon leurs valeurs réelles à condition que :
1. Cette valeur ne dépasse celle obtenue selon les indices fixés le décret.
2.Les plus-values doivent être inscrites dans un compte spécial de réserve au passif du bilan,
qui ne peut être distribué ou utilisé sous aucune forme, sauf en cas de vente des immeubles
bâtis et non bâtis objet de l’opération de réévaluation.
3. Les immeubles bâtis et non bâtis, sont incessibles pendant au moins 10 ans.
Avant de commencer la réévaluation, la société a fait appel à un expert pour estimer la valeur
actuelle des terrains.
53
• Terrain 1
• Terrain 2
54
• Terrain 3
• Terrain 4
Réalisation de la réévaluation
La société a fait la réévaluation au 31/12/2022 des valeurs brutes des terrains identifiées et
comptabilisées sur la base des valeurs actuelles estimées par l’expert.
55
Tableau 12 : La réévaluation des terrains
Valeur Plus-Value /
Indice de Plus-Value /
Immobilis Valeur Réévaluati Réévaluation
VCN 2022 Réévaluati Réévaluation
ations Expertise ons selon
ons selon indice
indiciaire expertise
Terrain T1 1 379 461 1 719 000 1,297 1 789 161 409 700 339 539
Terrain T2 73 000 17 520 744 2,575 187 975 114 975 17 447 744
Terrain T3 1 635 681 20 619 750 2,512 4 108 825 2 473 147 18 984 069
Terrain T4 1 173 298 1 212 000 1,050 1 231 963 58 665 38 702
TOTAL 4 261 440 41 071 494 - 7 317 924 3 056 487 36 810 054
l’écart de réévaluation (36 810 054) à inscrire dans un compte spécial de réserve de
réévaluation au passif de bilan. Et doit être non utilisable et non distribuable pour une durée
de 10 ans au moins, à compter du 1er janvier de l’année suivante celle de la réévaluation en
vue de bénéficier du régime fiscal favorable.
L’établissement d’un tableau récapitulatif les immobilisations bâtis et non bâtis, objet de la
réévaluation légale et la proposition des écritures comptables relatives à la présente mission
concernant le bilan clôturé au 31/12/2022.Suite à cette opération de réévaluation le cabinet
MG a adopté le traitement comptable suivant tel qu’il a corrigé la VCN de chaque terrain par
la modification de sa valeur brute.
56
Tableau 13 : Ecriture de constatation de la plus-value de réévaluation
Comme nous l’avons mentionné dans la première section la société a utilisé la réévaluation
comme une méthode pour sauver sa situation financière. Donc dans cette section on va étudier
l’impact de la réévaluation des terrains sur la société.
57
Tableau 14 : Bilan arrêté au 31 Décembre 2022
ACTIFS 31/12/2022
ACTIFS COURANTS
58
CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS 31/12/2022
Capitaux propres
PASSIFS
Passifs non courants
Passifs courants
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Tableau 15 : Calcul des ratios financiers en 2022
60
Ratio Liquidités Valeur 1838533 0.0168 Un ratio de liquidités et
et équivalents de disponible 109207614 équivalents de liquidités
liquidités Total actif faible peut indiquer que
l'entreprise maintient
relativement moins de
liquidités par rapport à
la taille totale de ses
actifs. Cela peut
suggérer que
l'entreprise privilégie le
déploiement actif de ses
actifs pour générer des
rendements, même si
cela implique un certain
niveau de risque.
61
Ratio Dettes 69651321 0.9482 Ratio élevé (Supérieur à
d’endettement totales 109207614 la moyenne de
Total l'industrie) : Un ratio
capitaux d'endettement élevé
propres et indique que l'entreprise
passifs a une proportion
importante de dettes par
rapport à ses capitaux
propres. Cela peut
signaler un risque accru
en cas de difficultés
financières, car une part
importante des
ressources de
l'entreprise est affectée
au remboursement de
dettes et aux obligations
d'intérêts
62
pas d’une marge de
sécurité pour finance
son cycle d’exploitation
Ratio de Capitaux 39556293 0.4741 Un ratio faible
solvabilité propres 13768821+ (inférieur à 30)
globale Capitaux l’entreprise se trouve
69651321
étrangères dans une situation
d’insolvabilité durant
l’exercice 2022.
63
l’entreprise a utilisé
d’une manière
excessive les crédits de
gestion.
Valeur 17936889+ 0.3538 Un ratio inférieur à 1
réalisable indique que les
Ratio de liquidité 1838533
+valeur créances et les
réduite 55882500
disponible liquidités ne sont pas
Passifs suffisantes pour couvrir
courants les passifs courants.
Cela pourrait signaler
une pression :
l’entreprise n’est pas
capable d’honorer ces
engagements à long
terme à l’aide de ces
créances
64
Tableau 16: Variation des ratios
L'augmentation d'un ratio d'immobilisation de 0,337 à 0,5439 peut refléter une meilleure
évaluation de la valeur réelle de ces actifs, ce qui peut potentiellement renforcer la
65
position financière de l'entreprise et améliorer sa capacité à emprunter ou à attirer des
investisseurs.
Une augmentation d'un ratio d'autonomie financière de 0,0517 à 0,3622suggère une
amélioration significative de la santé financière de l'entreprise. Cette augmentation
indique que l'entreprise dispose maintenant d'une proportion beaucoup plus importante de
fonds propres par rapport à ses dettes, ce qui renforce sa capacité à faire face à ses
obligations financières et à investir dans de nouvelles opportunités.
Une diminution du ratio d'endettement de 0,9482 à 0,6377 suggère que l'entreprise a
réduit sa dette par rapport à ses actifs totaux. Cela peut indiquer une amélioration de la
santé financière de l'entreprise, une diminution de son risque financier, ou encore une
réévaluation favorable de ses actifs.
Un passage d'un ratio de fonds de roulement de 0,6606 à 0,8976 suggère une amélioration
significative de la liquidité de l'entreprise. Cela signifie que l'entreprise dispose d'un
niveau plus élevé d'actifs à court terme par rapport à ses passifs à court terme. Une telle
amélioration du fonds de roulement peut aider l'entreprise à mieux faire face à ses
obligations sa court terme et à saisir de nouvelles opportunités de croissance.
L’augmentation du ratio de solvabilité et du ratio d'autonomie financière tél qu’ils ont
passé Respectivement de 0.0545 à 0.4741 et de 0,2317 à 0,7417indique une amélioration
significative de la capacité de l'entreprise à faire face à ses obligations à long terme. Cela
suggère que l'entreprise dispose maintenant d'une proportion beaucoup plus importante de
fonds propres par rapport à sa dette à long terme, ce qui renforce sa solvabilité et sa
stabilité financière. Cette amélioration peut découler d'une réévaluation favorable de ses
actifs ou d'autres mesures visant à réduire la dette à long terme.
Une amélioration modeste du ratio de liquidité générale qui a passé de 0.8524 à 0.8911, ce
qui signifie que l'impact de la réévaluation sur la liquidité de l'entreprise est limité. Donc
même une légère amélioration peut être positive en termes de gestion financière.
Un passage d'un ratio de liquidité réduite de 0,2949 à 0,3538 indique une légère
amélioration de la capacité de l'entreprise à honorer ses obligations à court terme, en
tenant compte uniquement de ses actifs les plus liquides.
le passage d'un ratio de liquidité immédiate de 0,0109 à 0,0328 indique une amélioration
significative de la capacité de l'entreprise à honorer ses obligations à court terme en
utilisant uniquement ses actifs les plus liquides. Cette augmentation suggère que la
réévaluation a eu un impact positif sur la disponibilité de liquidités immédiates de
66
l'entreprise, ce qui est généralement positif en termes de gestion financière. Cela peut
aider l'entreprise à répondre plus efficacement à ses besoins de trésorerie immédiats.
Malgré les efforts considérables déployés pour réévaluer les terrains de l’entreprise « XYZ »,
il est regrettable de constater que la situation financière de l’entreprise n'a pas encore connu
d'amélioration significative. Cependant, il est essentiel de se rappeler que le succès ne se
mesure pas uniquement à court terme, et que de telles initiatives stratégiques peuvent prendre
du temps pour produire leurs effets.
La réévaluation reste un investissement dans l’avenir, et bien que les résultats ne soient pas
immédiatement visibles, nous devons persévérer dans notre engagement envers la croissance
et la durabilité à long terme.
En fin de compte, bien que la réévaluation des terrains n'ait pas encore eu l'impact attendu sur
la situation financière, elle représente une étape dans la bonne direction. L’entreprise doit
continuer à travailler à ajuster la stratégie si nécessaire et à tirer des leçons de cette expérience
pour mieux positionner notre entreprise dans le futur.
Après avoir entrepris une opération de réévaluation des terrains en 2022 dans l'espoir
d'améliorer la situation financière, il est devenu évident que l’entreprise devait prendre des
mesures supplémentaires pour atteindre ses objectifs.
C'est dans cette perspective que lors de l’Assemblée Générale, une décision capitale a été
prise : vendre le terrain sis en Sousse et/ou procéder à une réévaluation complète de ses
constructions.
67
Après une consultation approfondie l’expert, il a été confirmé que la vente du terrain réévalué
est possible. Cette validation de la faisabilité de la transaction offre une perspective
prometteuse pour l'entreprise, mais elle s'accompagne également de responsabilités
comptables essentielles. Il a souligné, la vente elle-même devrait être comptabilisée, avec
l'enregistrement des produits de la vente et la constatation des coûts associés à la transaction.
Le 31/12/2022, deux experts-comptables ont mis leur rapport tel qu’ils ont estimé un gain sur
cession du terrain de 2 160.461
Étant donné que la cession a été effectuée en moins de 10 ans, la totalité du gain réalisé lors
de la cession est entièrement imposable.
Comme la cession est effectuée après une période de détention de plus de 10 ans, le gain
généré par la cession d'immobilisation est soumis à l'impôt dans la mesure de l'écart de
réévaluation initiale, qui s'élève à 339 539. Ainsi, le solde restant, soit 1 820 922 (2 160 461 -
339 539), est également imposable conformément à la réglementation fiscale en vigueur.
Pour l'année 2023, l'entreprise s'est engagée dans une démarche de planification stratégique
visant à améliorer sa situation financière. Cette initiative découle directement de la
68
réévaluation réussie de ses terrains en 2022, qui a révélé des informations précieuses sur
l'appréciation de la valeur de ces actifs. Suite à cette évaluation, l'entreprise a pris la décision
de poursuivre cette approche en réévaluant ses constructions existantes en 2023.
Les biens sont réévalués selon leurs valeurs réelles à condition que :
1. Cette valeur ne dépasse celle obtenue selon les indices fixés le décret
2.Les plus-values doivent être inscrites dans un compte spécial de réserve au passif du bilan,
qui ne peut être distribué ou utilisé sous aucune forme, sauf en cas de vente des immeubles
bâtis et non bâtis objet de l’opération de réévaluation.
3. Les immeubles bâtis et non bâtis, sont incessibles pendant au moins 10 ans.
Avant de commencer la réévaluation, la société a fait appel à un expert pour estimer la valeur
actuelle de la construction.
L’expert a présenté un rapport tel qu’il a estimé une juste valeur de la construction égale à
27 546,687.
69
. Il a mentionné dans son rapport la méthodologie utilisée, les données prises en compte et les
résultats obtenus. Ce rapport servira de documentation pour le processus de réévaluation.
Réalisation de la réévaluation
Il est important de noter que la réévaluation des amortissements doit être effectuée
conformément aux principes comptables en fonction des pratiques comptables adoptées par
l'entreprise. Elle peut également avoir des implications fiscales.
Calcul de la VCN
Le calcul de la valeur nette comptable, indexée au 31 décembre 2022, repose sur la différence
entre la valeur d'origine réévaluée et le total des annuités d'amortissement réévaluées, comme
suit :
Valeur nette comptable réévaluée = Valeur réévaluée - Somme des amortissements réévalués.
L’établissement d’un tableau récapitulatif les immobilisations bâtis et non bâtis, objet
de la réévaluation.
= 27546.687/9182.229
=3
70
Tableau 19: Calcul de la variation de la réévaluation
réévaluation réévaluation
Cette méthode consiste à imputer les amortissements cumulés antérieurs et constater les plus-
values.
71
Tableau 21 : Annulation des amortissements antérieurs
Les dotations aux amortissements de la construction qui seront déductible sont ceux
déterminé sur la valeur indiciaire, le reliquat par rapport à la juste valeur est à réintégrer pour
la détermination du résultat fiscal imposable.
72
Tableau 23: Indices de réévaluation prévus par la note commune 17/2022
Année Indice
1970 et antérieurs 15.103
1971 13.977
1972 12.816
1973 11.648
1974 10.519
1975 9.477
1976 8.550
1977 7.748
1978 7.067
1979 6.491
1980 6.00
1981 5.578
1982 5.216
1983 4.907
1984 4.642
1985 4.412
1986 4.206
1987 4.013
1988 3.825
1989 3.644
1990 3.471
1991 3.309
1992 3.106
1993 3.027
1994 2.910
1995 2.809
1996 2.721
1997 2.643
1998 2.575
1999 2.512
2000 2.453
2001 2.395
2002 2.336
2003 2.275
2004 2.212
2005 2.146
2006 2.076
2007 2.004
2008 1.927
2009 1.848
2010 1.767
2011 1.685
2012 1.603
2013 1.523
2014 1.445
73
2015 1.369
2016 1.297
2017 1.228
2018 1.164
2019 1.104
2020 1.050
2021 1.00
Conclusion
La société XYZ, tout comme de nombreuses autres entreprises du pays, a adopté cette
avancée comptable pour deux objectifs majeurs : augmenter ses capitaux propres d'un côté et
améliorer ses performances financières de l'autre.
Ce chapitre a mis en lumière une illustration concrète d'une entreprise tunisienne qui a tiré
parti de cette réforme comptable, à l'image de ses homologues, pour consolider ses ressources
financières et surmonter les défis liés à l'instabilité économique.
74
Conclusion générale
La crise économique en Tunisie au cours des dernières années a eu un impact significatif sur
le pays, affectant divers secteurs de l'économie. Plusieurs facteurs ont contribué à cette
situation, notamment l'instabilité politique, les tensions sociales, l'insécurité, et la pandémie
de COVID-19, qui a engendré la fermeture de nombreuses activités économiques et la faillite
d'entreprises. L'économie tunisienne a connu une contraction, le chômage a augmenté, et la
stabilité financière a été mise à rude épreuve.
Pour tenter de contrer ces effets dévastateurs, l'État a mis en place diverses mesures visant à
préserver les structures économiques existantes et à relancer l'économie. Parmi ces mesures,
la réévaluation des actifs, notamment des immobilisations corporelles, a joué un rôle essentiel.
Cette réévaluation vise à actualiser la valeur des actifs des entreprises, ce qui peut améliorer
leur bilan financier, renforcer la confiance des investisseurs et faciliter l'accès au crédit.
De plus, l'État a également œuvré à travers des initiatives nationales et multilatérales pour
soutenir les entreprises en difficulté, encourager l'investissement, et stimuler la croissance
économique. Ces efforts visent à atténuer les conséquences de la crise et à créer un
environnement plus favorable à la reprise économique, permettant ainsi de rétablir la stabilité
financière et de favoriser la croissance à long terme.
La démarche de cette mémoire s'est articulée autour d'une approche progressive qui a abordé
la réévaluation des bilans sous divers angles. Dans un premier temps, nous avons exploré
cette question du point de vue comptable, en distinguant les caractéristiques principales de la
récente norme comptable tunisienne NCT 05 concernant les immobilisations corporelles, et de
procéder à une comparaison avec la norme internationale IAS 16. Ensuite, nous nous sommes
penchés sur les aspects légaux, en citant les deux types de la réévaluation. Par la suite, nous
avons abordé l'aspect fiscal, en analysant les implications de la réévaluation des actifs sur la
législation fiscale tunisienne, ainsi que les avantages et les inconvénients fiscaux qui en ont
découlé pour les entreprises. Enfin, nous nous sommes concentrés sur l'audit, en étudiant
75
comment la réévaluation des bilans pouvait influencer les procédures d'audit et les enjeux
pour les auditeurs lors de l'examen des états financiers des entreprises pratiquant la
réévaluation.
Cette approche progressive nous a permis de comprendre les enjeux associés à la réévaluation
des bilans à travers une perspective comptable, légale, fiscale, et d'audit, tout en mettant en
lumière les nouvelles dispositions et les défis que cette pratique engendrait.
Dans le deuxième chapitre de notre mémoire, nous avons étudié de près le cas de l'entreprise
« XYZ » qui a entrepris une opération de réévaluation de ses terrains dans le but d'améliorer
sa situation financière difficile. Cette démarche a été déclenchée par une série de
circonstances économiques et organisationnelles. L'entreprise avait été confrontée à des
difficultés financières en raison de pertes accumulées et de la dépréciation de ses actifs,
notamment ses terrains, dans les états financiers précédents. Pour redresser sa situation, elle a
décidé de procéder à une réévaluation de ses terrains, prenant en compte les évaluations de
marché actuelles. La réévaluation a permis à l'entreprise de refléter la valeur réelle de ses
terrains, qui avait augmenté en raison de la demande croissante pour des biens immobiliers
dans la région. Cette nouvelle valorisation a eu pour effet d'augmenter la valeur nette de
l'entreprise et de renforcer sa capacité à attirer des investissements et du financement, ce qui
était essentiel pour sa reprise financière.
Une réévaluation des actifs, tels que l'immobilier ou les titres financiers, peut avoir un impact
significatif sur l'économie tunisienne. D'une part, une augmentation de la valeur des actifs
peut stimuler la richesse des ménages et favoriser la consommation. Cependant, cela peut
également créer des inégalités, car seuls ceux qui détiennent ces actifs en bénéficieront. De
plus, une hausse rapide des prix des actifs peut créer des bulles spéculatives et rendre les
marchés financiers plus volatils. Dans ce contexte,
Quels sont les mesures surveillent ils la conformité des entreprises en ce qui concerne la
réévaluation des actifs, et quelles sont les sanctions en cas de non-conformité ?
76
Les références bibliographiques
1. Mémoires
- Bidabi E (2022) « La réévaluation des actifs : un enjeu à vaincre le marasme
économique » Institut Supérieur de Gestion Tunis
- Batti E (2021) « Etat actuel et perspectives futures de la réévaluation des
immobilisations en Tunisie » Institut Supérieur de Gestion Tunis
- Gaddem A (2019) « La réévaluation légale des bilans dans le cadre de la loi des
finances 2019 » Institut Supérieur de Comptabilité et d’Administration des Entreprises