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Table des matières

REMERCIEMENTS...................................................................................................................................2
DÉDICACES................................................................................................................................................3
Introduction..................................................................................................................................................4
1 PARTIE THEORIQUE :....................................................................................................................4
1.1 Chapitre I : l’importance de contrôle interne...........................................................................5
1.1.1 Définition..............................................................................................................................5
1.1.2 Les objectifs du contrôle interne........................................................................................5
1.1.3 L’utilité du contrôle interne................................................................................................6
1.2 CHAPITRE 2 : GENERALITE DE LA TAXES SUR LA VALEURS AJOUTE (TVA)........7
1.2.1 Les normes de la TVA, impôt à « paiement fractionné ».................................................8
1.2.2 Champ d’application de la TVA.........................................................................................8
1.2.3 Fait générateur et exigibilité.............................................................................................12
1.2.4 Base d’imposition et taux..................................................................................................13
1.2.5 Régime des déductions.......................................................................................................14
2 PARTIE PRATIQUE :......................................................................................................................17
2.1 Chapitre 1 : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE...........................................................18
2.1.1 HISTORIQUE....................................................................................................................18
2.1.2 FICHE D’IDENTITE........................................................................................................20
2.1.3 ORGANIGRAMME..........................................................................................................21
2.1.4 Les différents services visitées et taches réalisées...........................................................21
2.2 CHAPITRE 2 : La procédure contrôle de la TVA à payer....................................................27
2.2.1 Le contrôle de la TVA........................................................................................................27
2.2.2 Les étapes de contrôle fiscal..............................................................................................30
2.2.3 Pénalités spécifiques en matière de TVA.........................................................................33
2.2.4 CAS pratique :....................................................................................................................34
Conclusion..................................................................................................................................................37
Annexe.........................................................................................................................................................38
Bibliographie :............................................................................................................................................40

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REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribuées au succès de mon stage et qui m'ont aidé
lors de la rédaction de ce rapport.

Tout d’abord, Je tiens à remercier vivement mon tuteur de stage Mme. IKRAM MOUSTAPHA, le
chef de département de service des grandes entreprises, et le directeur Général de l’hôtel d’impôts,
Mr, qui m’ont fait confiance et m’ont offert l’opportunité d’augmenter et de parfaire mes
connaissances dans leur entreprise.

J’adresse mes chaleureux remerciements au doyen d’IUTT, Dr. ACHA et au directeur d’étude
d’IUTT, Dr. ABDALLAH MOHAMED ABASS.

Je remercie également aux enseignants de l’IUTT de l’Université de Djibouti qui m’ont formé
pendant mes études.

Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont aidé de près et de loin pour la rédaction
de ce rapport de stage : ma famille, mes amis(es), mes camarades.

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DÉDICACES

À Allah,

Le Miséricordieux pour son amour sans cesse renouvelé dans ma vie, Gloire et Louange lui
soient rendues.

À mes parents,

Pour votre amour et votre soutien sans cesse. Pour vos encouragements tout au long de mes
années d’études. Je vous suis très reconnaissant. Les mots ne peuvent pas exprimer ma gratitude
envers vous. Que Dieu vous protège et vous procure santé, bonheur et longue vie.

C’est grâce à vous que je suis ce que je suis aujourd’hui.

À mes frères et mes sœurs,

Je vous remercie de votre encouragement continu et votre confiance en moi et je vous souhaite
tout le bien du monde.

À tous mes professeurs,

Merci pour les efforts innombrables en ma faveur.

À tous mes amis,

Je n’oublierais jamais les moments qui nous ont réunis, vous resterez à jamais graver dans ma
mémoire.

A tous ceux à qui je pense et que j’ai omis de citer.

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Introduction

Dans le cadre de la licence appliqué de comptabilité, finance et audit (LACFA) à l’université de


Djibouti nous avons commencés à faire un stage professionnel de deux mois au sein de la
direction générale des impôts. Pendant de stage, nous étions guidés à choisir un thème avec le
service concerné à ce titre. J’ai pris comme un thème Procédure de contrôle de la gestion de la
TVA à payer de la direction générale des impôts de Djibouti. Le domaine de la fiscalité m’a
inlassablement intéressé car je souhaite poursuivre à l’avenir une carrière dans le domaine de la
fiscalité plus précisément dans le service de la vérification générale. À ce titre, j’étais curieux de
voir comment le département de la vérification parvenait à gérer le contrôle fiscal qui a pour
vocation de répliquer des deux objectifs principaux:
Le premier lieu, on trouve les avantages par rapport aux entreprises concurrentes respectant leurs
obligations fiscales. Au minimum, elle supporte moins des frais financières, le contrôle à, ainsi
pour ambition de rétablir l’équilibre entre les entreprises. Pourtant le contrôleur ne juge pas de
l’opportunité de l’impôt, ni de sa répartition entre les contribuables là, est la limite de sa tâche. Il
ne s’occupe pas de savoir si la pression fiscal qui pèse sur les entreprises de son pays qui est plus
ou moins importante que celle que supportent les entreprises des pays voisins. Son seul rôle est
appliquer la loi fiscal tel qu’elle est.
En deuxième lieu, le contrôle fiscal de la TVA a pour objectif de remplir les caisses du trésor
public.
A l’issue de cette expérience sur le terrain, Quelles sont les dispositions mise en œuvre en
matière de contrôle de la TVA à payer?
Dans un premier temps, nous expliquerons l’importance de contrôle interne et la TVA.
Dans le deuxième temps, nous allons présenter la direction générale des impôts, et les tâches
effectué durant la période de stage et dans un troisième temps nous décrirons le contrôle de la
TVA à payer.

1 PARTIE THEORIQUE :
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1.1 Chapitre I : l’importance de contrôle interne
1.1.1 Définition

Le contrôle interne se définit comme l’ensemble des dispositifs mis en œuvre au sein d’une
organisation pour la maitrise des risques. Il a pour un but, d’une part d’assurer la protection du
patrimoine ainsi la régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des comptes
annuels et de l’autre part c’est un contrôle administratif, technique, financier et comptable que la
direction général définit, applique et surveille sous sa responsabilité au sein de l’entreprise.

1.1.2 Les objectifs du contrôle interne

Le contrôle interne vise deux objectifs majeurs : d'une part, la recherche de la fiabilité de
l'information comptable et d'autre part, la recherche de la protection du patrimoine de
l'entreprise.

 Fiabilité de l’information financière :


Cet objectif est souvent privilégié car il met l'accent sur l'organisation des fonctions comptables
et financières et sur la capacité de l'entreprise à enregistrer fidèlement ses opérations et les
restituer sous forme d'états de synthèse. Cette focalisation sur l'information financière peut
s'expliquer au vu des multiples scandales qui ont agité les marchés financiers au cours des
dernières années. Ces dysfonctionnements ont conduit le législateur à imposer aux entreprises la
mise en œuvre de dispositif permettant de produire une information financière de qualité.

 Sauvegarde du patrimoine :
Le contrôle interne est considéré comme une véritable opportunité pour l'entreprise car il permet
de faire progresser la maîtrise de son risque et de son activité grâce à l'optimisation et
l'accélération des flux au sein de l'entreprise et au décloisonnement de l'entreprise via une
meilleure communication et compréhension entre services. De même pour les salariés, le
contrôle interne leur procure un environnement professionnel sécurisé par des procédures, des
descriptions de poste. L'harmonie de tous ces éléments permet d'exercer des responsabilités en
parfaite connaissance de leur rôle et de leur positionnement dans l'enchaînement des activités de
l'entreprise.
Mais l'objectif ultime du contrôle interne est bien la maîtrise des risques inhérents à l'activité de
l'entreprise et la conduite de ses opérations de la façon la plus efficiente et sécurisée possible.

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Une autre facette du contrôle interne concerne la fiabilité de l'information financière, rien
d'étonnant à ce que le législateur ait privilégié cet aspect, compte tenu des nombreuses
irrégularités comptables relevées ces dernières années et ce malgré la certification des comptes
de certaines entreprises qui ont ébranlé la confiance des investisseurs. Il est par conséquent
crucial que chaque entreprise, quel que soit sa taille, son secteur d'activité ou son mode de
financement, soit en mesure d'évaluer la qualité de son dispositif de contrôle interne afin de
s'assurer qu'il ne recèle aucune faiblesse significative et que l'exposition aux risques de
l'entreprise, en phase avec ses objectifs et sa stratégie, soit écartés.

1.1.3 L’utilité du contrôle interne

Le contrôle interne est devenu un pilier de l'entreprise, il vise à améliorer les performances de
l'entreprise par la mise en place de procédures efficientes et par la sauvegarde de son patrimoine.
Définir une stratégie de vente ou une technique de production ne relèvent pas du contrôle interne.
Le contrôle interne ne permet pas de répondre aux questions « Que choisir ? Où aller ? », Mais il
insère les processus de décision au sein de procédure qui permettent de cerner les rôles pour
préciser qui fait quoi, quand, comment, et dans quel but.

Pour plus d'efficacité, le contrôle interne doit être plus préventif que répressif. Il se compose d'un
ensemble de moyens mis en place dans une entreprise sous forme de mesures, de procédures
intégrées à son organisation. Une organisation comportant une définition claire des
responsabilités, disposant des ressources et des compétences adéquates et s'appuyant sur des
systèmes d'information, sur des procédures ou modes opératoires, des outils et des pratiques
appropriés.

La conception et la mise en œuvre du dispositif de contrôle interne font partie des attributions de
la Direction générale, le personnel quant à lui est en charge du fonctionnement et de la
surveillance du dispositif. L'évaluation du dispositif en lui-même est du ressort des cadres
financiers et des contrôleurs internes.
Le dispositif de contrôle interne vise plus particulièrement à assurer :

 la conformité aux lois et règlements,

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 l'application des instructions et des orientations fixées par la Direction Générale,
 le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux concourant à
la sauvegarde de ses actifs,
 la fiabilité des informations financières.
 La diffusion en interne d'informations pertinentes, fiables, dont la connaissance permet à
chacun d'exercer ses responsabilités,
 Un système visant à recenser, analyser les principaux risques identifiables au regard des
objectifs de la société et à s'assurer de l'existence de procédures de gestion de ces risques,
 Assurer une bonne vitesse d'exécution des tâches et services et une bonne vitesse de
réaction pour le traitement des difficultés, la résolution des problèmes, la détection rapide
et le traitement des risques nouveaux.
 Assurer une communication rapide et efficace entre les services et les personnes.
 Assurer une bonne collaboration de la fonction comptable avec l'ensemble pour la
réalisation des objectifs de l'entreprise.
 Assurer que la comptabilité est constamment tenue à jour et qu'elle produit régulièrement
des états de synthèse fiables, intelligibles, comparables, significatifs, et pertinents.
 Favoriser et veiller à l'intégrité, la fidélité et l'efficacité des responsables et du personnel
comptables.
 Assurer que la comptabilité est tenue conformément à la réglementation.

1.2 CHAPITRE 2 : GENERALITE DE LA TAXES SUR LA


VALEURS AJOUTE (TVA)

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1.2.1 Les normes de la TVA, impôt à « paiement fractionné »

La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est un impôt sur la consommation, proportionnel aux prix
des biens et des services.
Cet impôt indirect est :
 perçu par des intermédiaires (producteurs, commerçants, prestataires de services...) qui
sont les redevables légaux.
 répercuté sur les consommateurs qui en sont les redevables réels.

C’est le client –consommateur final qui supporte la charge fiscale de la TVA ; le «


consommateur final » est celui qui acquitte la TVA qui lui est facturée par le collecteur d’impôt,
sans pouvoir lui-même la déduire ; on parle de « redevable réel » de la TVA car ne pouvant la
récupérer c’est en effet lui qui en a la charge.

La TVA est un impôt dit à « paiement fractionné » : cela signifie que le versement à l’Etat du
montant de la TVA grevant le prix de vente d’une marchandise, est fractionné entre les
différentes entreprises intervenant dans le circuit de production ou d’importation de cette
marchandise jusqu’à sa distribution ; grâce au mécanisme de la « déduction », chaque entreprise
ne reverse à l’Etat que la part de TVA correspondant à sa marge ou à « la valeur ajoutée » qu’elle
apporte à la marchandise ou au service.
Le versement de la TVA à l’Etat est opéré par les entreprises selon deux modalités:

 au moment de l’importation des marchandises ; la TVA est alors perçue par la direction
des douanes auprès de toutes les entreprises importatrices ;
 Lors du dépôt de déclarations mensuelles par les seules entreprises assujetties à la TVA;
la taxe est encaissée dans ce cas par la direction des impôts.

1.2.2 Champ d’application de la TVA


Opérations imposable

Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) les opérations faites à Djibouti par des
personnes physiques ou morales, relevant d’une activité économique autre que salariée.
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Par activités économiques, IL faut entendre les activités industrielles, commerciales, agricoles,
extractives, artisanales ou non commerciales exercées à titre indépendant, et notamment:

1) Les importations: IL s’agit du franchissement du cordon douanier pour la mise à la


consommation sur le marché intérieur de marchandises provenant d’un pays tiers.
L’introduction de marchandises en zone franche en provenance d’un pays étranger ne
constitue pas une importation taxable; cette opération est effectuée en suspension de
TVA. La sortie d’un bien de la zone franche à destination du marché intérieur constitue
une mise à la consommation taxable. L’introduction de marchandises en zone franche en
provenance de Djibouti constitue une opération taxable.

2) Les livraisons de biens: elles consistent en un transfert du pouvoir de disposer du bien


comme un propriétaire, même si ce transfert est opéré en vertu d’une réquisition de
l’autorité publique. L’échange, l’apport en société, la vente à tempérament, sont assimilés
à des livraisons de biens.

3) Les prestations de services: IL s’agit des activités qui relèvent du louage d’industrie ou
du contrat d’entreprise par lequel une personne s’oblige à exécuter un travail moyennant
rémunération.
4) Les livraisons à soi-même de biens ou de prestations de services: les livraisons à soi-
même de biens s’entendent des opérations par lesquelles un assujetti fabrique un bien
constituant une immobilisation en utilisant les moyens de l’entreprise; les livraisons à soi-
même de services imposables s’entendent des prestations réalisées par un assujetti pour
des besoins autres que ceux de l’entreprise, à partir d’éléments de l’entreprise ayant
donné lieu à une déduction de TVA.

1. Personnes imposable
§1- Assujettis de droit

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Sont assujetties à la TVA les personnes physiques ou morales qui réalisent des livraisons de
biens ou des prestations de service, dès lors que leur chiffre d’affaires annuel est supérieur ou
égal à 50.000.000 FD.

Le seuil de chiffre d’affaires est apprécié par année civile. En cas de cessation ou de création
d’une entreprise en cour d’année, le chiffre d’affaires doit être ajusté au prorata du temps
d’exploitation.

En cas de dépassement du seuil d’imposition en cours d’année (année N), le contribuable ne


devient imposable à la TVA que l’année suivante (année N+1) et cela quel que soit le chiffre
d’affaires réalisé au titre de l’année N+1.

Sont assujetties à la TVA, les personnes physiques et morales, y compris les entreprises de la
zone franche et celles bénéficiant du Code des investissements, les collectivités publiques et les
organismes de droit public, qui réalisent à titre habituel ou occasionnel, et d’une manière
indépendante, une opération imposable entrant dans le champ d’application de la taxe et
accomplie dans le cadre d’une activité économique réalisée à titre onéreux.

Les personnes ci-dessus définies sont assujetties à la TVA quel que soit leur statut juridique et
leur situation au regard des autres impôts, la forme ou la nature de leurs interventions.
Toutefois, les personnes morales de droit public ne sont pas assujetties à la TVA pour l’activité
de leurs services administratifs, éducatifs, sociaux, culturels et sportifs lorsque leur non-
assujettissement ne fausse pas la concurrence.

Les entreprises non assujetties à la TVA ne peuvent pas récupérer la TVA qui leur est facturée
par un fournisseur assujetti; pour elles comme pour le particulier, la TVA payée constitue une
charge.

§2 -Assujettis sur option


Les contribuables dont le chiffre d’affaires n’atteignent pas le seuil légal, peuvent opter pour être
assujettis à la TVA, aux conditions suivantes:
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 leur activité n’est pas exonérée par la loi
 ils établissent qu’ils tiennent une comptabilité complète
 ils font une demande expresse à la direction des Impôts qui s’assure du respect des
conditions requises et qui délivre une attestation d’assujetti.

L’option prend effet le premier jour du mois suivant celui de la délivrance de l’attestation.
L’option couvre une période de trois années, y compris celle au cours de laquelle elle est
déclarée. Pendant cette période, elle est irrévocable.

Elle est renouvelable par tacite reconduction pour la même durée de trois ans, sauf dénonciation
formulée à l’expiration de chaque période triennale au plus tard avant le 1er février suivant.

2. Les exonérations en matériel du TVA.

Les opérations ou activités exonérées ne permettent aucune récupération de TVA ; elles ne


doivent donc pas être confondues avec certaines « opérations non taxées » pour lesquelles la
déduction de la TVA est autorisée comme les « opérations taxées au taux zéro » (exportations).

3. LES AFFAIRES FAITES A L’INTERIEUR :

Les sommes versées à la banque centrale chargée du privilège de l’émission, ainsi que les
produits des opérations de cette banque génératrice de l’émission des billets

Les locations de locaux destinés à l’habitation du locataire, meublés ou nus (pas d’option
possible)

Les traitements, les analyses et les frais d’hospitalisation des hôpitaux publics et de
l’établissement de santé privés exerçant dans le cadre d’un agrément délivré par le Ministère de
la Santé.

Les opérations des entités publiques ne constituant pas une activité à caractère industriel ou
commercial.

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Les établissements d’enseignement exerçant dans le cadre d’un agrément délivré par le Ministère
de l’Education Nationale et pratiquant un prix homologué ;

Les opérations relatives aux locations de terrains non aménagés et de locaux nus ; une option est
toutefois possible si le locataire est une entreprise assujettie à la TVA.

Les ventes directes aux consommateurs par les agriculteurs, les éleveurs ou les pêcheurs, de
produits non transformés de leur culture, de leur élevage ou de leur pêche.

a) LES AFFAIRES FAITES A L’IMPORTATION :

Les importations et ventes de journaux et périodiques sauf les recettes de publicité ;

Les importations réalisées par les institutions exonérées de fiscalité indirecte en vertu d’un
accord international signé par l’Etat Djiboutien et sous réserves de quotas fixés par les autorités
compétentes (ambassades, ONG…).

b) LES AFFAIRES FAITES A L’EXPORTATION :


Les opérations de l’exportation fait sur le territoire djiboutien sont soumis la TVA mais avec un
taux nul autrement dit aucun taxe sur ces opérations.

Le taux de 0 % est applicable aux opérations suivantes :

Exportations : livraisons de biens meubles corporels expédiés ou transportés en dehors de


Djibouti par le vendeur ou pour son compte par l’entremise d’un intermédiaire agissant en son
nom.

Le taux de 0 % s’applique aux exportations ayant fait l’objet d’une déclaration visée par les
services des douanes.

Paiements reçus par les entreprises titulaires d’un marché public à financement extérieur conclu
pour un montant hors taxe.

La TVA payée par ces organismes aux fournisseurs locaux assujettis est remboursable par la
Direction des impôts sur présentation des pièces justificatives.

1.2.3 Fait générateur et exigibilité

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1. Fait générateur
Le fait générateur de la TVA se définit comme étant l’événement qui donne naissance à la
créance de l’Etat.
Le fait générateur est constitué par:
1) la livraison pour les ventes, les biens issus de travaux à façon, et les échanges de biens ;

2) la mise à la consommation des biens et marchandises sur le territoire djiboutien, telle que
définie dans le Code des douanes, pour les importations ;
3) l’exécution des services et travaux en ce qui concerne les prestations de services, les livraisons
à soi-même de services et les travaux immobiliers ;

4) La première utilisation du bien pour les livraisons à soi-même de biens.

2. Exigibilité
L’exigibilité de la TVA se définit comme la date à compter de laquelle les services chargés du
recouvrement de la taxe peuvent faire valoir leur droit pour en obtenir le paiement auprès du
redevable.
Essentielle dans le fonctionnement de la TVA, l’exigibilité permet de déterminer la période au
titre de laquelle le montant des opérations imposables doit être déclaré. Elle détermine aussi de
manière symétrique la date à partir de laquelle le droit à déduction prend naissance chez le client.

1) Pour les livraisons de biens, l’exigibilité correspond à la date de livraison (transfert de


propriété).

2) Pour les prestations de services et assimilés, l’exigibilité intervient en principe lors de


l’encaissement des acomptes, du prix ou de la rémunération.

3) Pour les importations destinées au marché local, c’est la date de la mise à consommation.

4) Pour les biens et services consommés et produits avec les moyens de l’entreprise, on retient la
date de l’exécution ou de l’achèvement.

1.2.4 Base d’imposition et taux

1- LA BASE D’IMPOSITION A L’INTERIEUR :

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A l’intérieur, la valeur des marchandises est taxe au taux normal qu’est 10%.

Le taux normal de 10 % est applicable à toutes les opérations taxables

Pour les ventes et prestations de service : le prix de l’opération moins l’ensemble des réductions.

2- LA BASE D’IMPOSITION A L’IMPORTATION :


Pour les importations, par la valeur des marchandises définie par le Code des Douanes de
Djibouti majorée des droits de douane, des taxes et droits d’accises éventuels, à l’exception de la
TVA elle-même et de l’acompte liquidé par les personnes physiques et morales.

Puis il y a aussi, les livraisons à soi-même (LASM) par le prix d’achat hors TVA des biens
achetés et utilisés en l’état, majoré du coût de revient des biens extraits, fabriqués ou transformés
ou des services, incluant une quote -part des frais généraux et de siège. (La TVA à collecter lors
de la LASM est neutralisée par la TVA déductible du même montant.

1.2.5 Régime des déductions


1. Conditions de forme et de fond du droit à déduction
Pour les assujettis immatriculés, la TVA ayant grevé les éléments du prix d’une opération
imposable est déductible de la TVA applicable à cette opération ; par conséquent, les biens et
services afférents aux activités exonérées ne donnent pas lieu à déduction. Les activités taxées au
taux zéro ne sont pas exclues du droit à déduction.
Cette TVA n’est déductible que si les biens et services auxquels elle se rapporte sont nécessaires
à l’exploitation.
Le droit à déduction prend naissance, lorsque la taxe devient exigible chez le fournisseur. Pour
les assujettis, la TVA qui a grevé les éléments du prix d’une opération imposable est déductible
le même mois que celui de la réalisation des opérations imposables.
La TVA dont les entreprises peuvent opérer la déduction est Celle qui figure sur :
 les factures délivrées par les fournisseurs légalement autorisés à la mentionner ;
 les documents douaniers d’importation mentionnant le NIF de l’entreprise attestant du
montant de cette TVA et de la date de son versement ;
 Les déclarations souscrites par le redevable en cas de livraison à soi-même.

2. Limitation du droit à déduction

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Lorsqu’une entité ne réalise que des opérations exonérées, elle est hors du champ d’application
de la TVA;
Elle n’a aucun droit à récupération et n’a pas à déposer de déclaration de TVA.
Lorsqu’ une entité assujettie à la TVA de droit ou sur option ne réalise que des opérations
taxables au taux normal ou au taux zéro, elle déduit intégralement la TVA qu’elle a payée sur ses
importations ou qui lui a été facturée par un fournisseur local lui-même régulièrement assujetti à
la TVA, sous réserve du respect des conditions énoncées à la section 1.
Le prorata de déduction de cette entreprise est de 100 %.
Lorsqu’une entreprise assujettie à la TVA réalise d’une part des opérations taxables à 10% ou à
taux zéro, d’autre part des opérations exonérées, son droit à déduction est partiel. Deux
mécanismes permettent de gérer le droit à déduction partiel.

a) La sectorisation
La comptabilité suit distinctement pour le secteur taxable et le secteur exonéré, les acquisitions
de biens ou de services, le montant des opérations réalisées, les cessions d’immobilisations ou
leur transfert à un autre secteur; à l’appui de sa déclaration de TVA, l’entreprise fournit une
annexe sur papier libre, faisant apparaître la répartition par secteur du chiffre d’affaires et des
droits à déduction.

b) Le prorata de déduction
La TVA déductible est déterminée par l’application d'un prorata général de déduction à la TVA
payée à l’importation ou facturée par le fournisseur local.
Ce prorata est le rapport entre:
 Au numérateur, le montant hors taxes des recettes afférentes à des opérations soumises à
la TVA, augmentée du montant des exportations ;
 Au dénominateur, le montant total hors taxes des recettes de toutes natures, réalisées par
l’assujetti, y compris le montant des exportations.
Sont exclus des deux termes du rapport:
les livraisons à soi-même et les subventions d'équipement non taxables ;
les cessions d’éléments d’actif ;

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les indemnités ne constituant pas la contrepartie d'une opération soumise à la TVA ;
Les remboursements de débours.
Le prorata ainsi obtenu, est déterminé provisoirement en fonction des recettes et produits de
l’année
Précédente ou, pour les nouveaux assujettis, des recettes et produits prévisionnels de l’année en
cours. Le montant du prorata définitif est arrêté au plus tard le 31 décembre de l’année. Les
déductions opérées sont régularisées sur la déclaration déposée au titre du mois de janvier de
l’année suivante.
UN document annexé à cette déclaration mentionne le détail du calcul du prorata définitif
applicable aux activités de l’année précédente.
Exemple de calcul du prorata de déduction.
Soit la répartition des recettes annuelles suivantes : -chiffre d’affaires taxés à la TVA à 10% :
60000000 HT - chiffre d’affaires exporté : 10000000 – vente d’actifs mobiliers taxés à 10% :
3000000 HT – ventes de marchandises exonérées de TVA : 15000000 – ventes en franchise de
TVA à un exportateur : 2000000.
 Numérateur du prorata de déduction : 60000000+10000000+2000000 = 72000000
 Dénominateur du prorata de déduction : numérateur+15000000= 87000000
 non pris en compte dans le calcul : le montant de la TVA facturée et le montant de
3000000 de ventes d’actifs mobiliers.

Prorata de déduction = 𝟕𝟐 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎𝟖𝟕 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎∗𝟏𝟎𝟎 = 82,75 % arrondi à 83 %


Ainsi la TVA déductible calculée durant l’année 2019 par le prorata provisoire, sera régularisée
en janvier 2020 par le calcul opéré selon le prorata définitif, qui servira lui –même de prorata
provisoire durant l’année 2020.
Exemple : le prorata provisoire utilisé de janvier à décembre 2019 est de 90 % a permis la
déduction de 900000 FDJ.
Le prorata définitif calculé en Janvier 2020 est de 95 % soit une TVA déductible de 950000 FDJ.
La régularisation à effectuer au titre de 2019 sur la déclaration de janvier 2020 se traduit par une
TVA déductible complémentaire de 950000 – 900000 = 50000 FDJ à porter à la ligne 17 de la
déclaration de TVA.

Lorsque le prorata de déduction définitif est inférieur au prorata provisoire, la TVA à reverser est
à mentionner à la ligne 18 de la déclaration.
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3. Exclusions du droit à déduction
Même si les conditions de déduction énoncées à la section 1 sont respectées, la TVA ayant grevé
les biens ou opérations suivantes est exclue du droit à déduction :
o les dépenses de logement, hébergement, restauration, réception, spectacles, location de
véhicules, transports de personnes ;
o les services se rattachant à des biens exclus du droit à déduction ;
o les biens cédés sans rémunération ou moyennant une rémunération très inférieure à leur
prix normal, notamment à titre de commission, salaire, gratification, cadeau, quelle que
soit la qualité du bénéficiaire ou la forme de la distribution ;
o les biens ou services imposés sur la marge ;
o Les produits pétroliers, à l’exception des carburants achetés pour la revente par les
importateurs ou achetés pour la production d’électricité par l’Electricité de Djibouti
(EDD).

2 PARTIE PRATIQUE :

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2.1 Chapitre 1 : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE
2.1.1 HISTORIQUE
Entre 1920 et 1921, sur la base du décret relatif au régime financier des colonies de décembre
1912, une batterie d’arrêté instituant la contribution des patentes, la contribution foncière ou le
régime des licences est promulguée.

C’était en 1928, qu’on a créé pour la première fois un bureau de contribution directe sur le
territoire djiboutien, ensuite en 1939, le bureau devient un service des contributions directe, ce
dernier est composé de plusieurs section à savoir : Patente, Foncier, Bénéfice foncier, Bénéfice
non commerçant, Impôt sur le bénéfice professionnel.

Ensuite, en 2000, il prend le nom de Sous-Direction des Recettes Directes. Une sous-direction
qui comptait deux services : Petites et moyennes Entreprises, Grandes entreprises.

En 2007, les sous directions de recette directe sont devenus la direction des impôts avec tous ses
anciens services qui comportaient de deux services : PME et GE.

A cette époque c’est-à-dire entre 1920et 1929, l’impôt foncier taxait les constructions en « dur »
mais aussi les « paillotes ». Un régime d’imposition du chiffre d’affaire assujettissait les
activités de production et de service réalisées sur le territoire d’outre-mer.

Dès 1925 puis 1935 et 1936, il sera question d’une adaptation du système fiscale

LOGO :

18
19
2.1.2 FICHE D’IDENTITE

20
2.1.3 ORGANIGRAMME

2.1.4 Les différents services visitées et taches réalisées

21
1 - SERVICES VISITES
B : SERVICE DE LA TVA
LE SERVICE de TVA est une branche parmi les grands services de la direction générale des
impôts qui est chargé a traitées les différents types de TVA à savoir : le tva collectée, tva
déductible, tva nette, et le paiement de tva.
Ce service fait aussi la régularisation de TVA qui prend la forme d’une déduction
complémentaire soit tva à reverser, tva à remboursement et crédit reportable.
Le montant du paiement de TVA se fait par chèque ou espèce avant le 20 de mois de suivant.

Les missions principales de ce service sont :

 La réception des déclarations ;


 La saisie des données dans le système (AGIR) ;
 La tenue de la recette fiscale (EXCEL) ;
 La mise en demeure des défaillants ;
 L’élaboration de la notification des taxations d’office ;
Dans ce service, il y 5 agents 1 chef de bureau et 1 chef de service et chaque agent gère un
nombre des dossiers identifiées.

C : SERVICE DE VERIFICATION GENERAL

Le service de la vérification général a pour mission d’assurer le contrôle fiscal au sein de la


direction général de l’impôt. Le système fiscal djiboutien est un système déclaratif dont le
contrôle fiscal constitue le corollaire. Le service travaille en étroite collaboration avec les
différents services d’assiette à savoir entre autres, le service des grandes entreprises(SGE), le
service des petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que qu’avec le service d’enregistrement.

Les vérificateurs étudient les dossiers physiques des contribuables dans le cadre d’une
programmation précise, établie chaque année par le service. La programmation est effectuée
selon des critères bien spécifiques et suite à un travail de recherche et de recoupement
approfondi. Les différentes étapes de contrôle que ce service effectuées à savoir :

 Avis de vérification
 Notification de Redressement

22
 Mise en demeure
 Mise en recouvrement

1) Mise en recouvrement
J’ai commencé à effectuer mon stage dans le service des grandes entreprises précisément dans le
service de TVA, à savoir:
-La réception des déclarations : (voir l’annexe 1)
Avant le 20 de chaque mois, toute société assujettie à la TVA, doit déposer une déclaration
concernant le mois précédent, au service concerné.(voir annexe1)

-La saisie des données dans le système (Agir):


Une fois que le contribuable a payé à la caisse, la saisie des données commence premièrement
par le caissier qui encaisse et par la même occasion, saisie le montant dans le système.

IL est à noter qu’on ne peut pas faire passer une déclaration sans la saisie de l’encaisseur. Bien
entendus, si cette dernière est une déclaration payante. Dans le cas d’une déclaration créditrice,
la saisie est assurée totalement par les agents du service de tva

Puis ensuite:

23
Puis enregistres la déclaration des sociétés

-La mise en demeure des défaillants: (voir annexe 2)


Les contribuables défaillants sont des personnes physique et morale qui, arrivée à la date limite
de dépôt des déclarations, n’ont toujours pas déposé leur déclaration.
En effet, on envois aux défaillants une mise en demeure pour leurs rappeler que le dépôt de la
déclaration est obligatoire sous peine de sanction.

-L’élaboration de la notification des taxations d’office:

24
Lorsque les contribuables ne déposent pas encore leur déclaration de TVA pendant une longue
période, le service élabore des notifications de taxation d’office. Ces dernières se basent sur les
montants de chiffre d’affaires indiqués dans les dernières déclarations du contribuable.
2) Les difficultés rencontrées et recommandation
 Les difficultés rencontrées
Le but d’un stage est d’apprendre beaucoup de chose non de revenir la tête vide. Car il m’arrivait
de jours ou je ne faisais rien durant tous une journée.
Durant mes périodes j’ai également rencontre des difficultés parmi lesquelles je peux citer :
Il était difficile pour moi de maitriser parfaitement les différents points du logiciel avec
lequel on travaillait

 Les difficultés de l’administration était notamment


Absence de collaboration entres les services
La démotivation absolue

25
 Recommandation les difficultés de l’administration

1er problème : nous recommanderons le bien-être au travail n’est pas une légende. Ils existent
réellement lorsque les employeurs mettent en place de tout un environnement favorable alors ; la
société doit mise en place des outils collaboratif en entreprise communication optimise objectif
commun lorsque les salaries sont motivés.

2ème problème : d’un part, comme nous avons précédemment classifie les agents de l’impôt sont
démotivés physiquement et cela pourrait faire un grand risque à l’entreprise celui ne pas
satisfaire les clients donc les solutions que je avance pour le directeur et la mise en place levier
de actions récapitule l’ensemble de actions ou facteur motivation et les agences.

Ces facteurs de motivation qui seront destiné pour ses agents :


 Bonus
 Promotion
 Prime de performance d’individualité et de collective
Ces factures pourront s’afficher comme les clés de la motivation pour l’ensemble d’agence
d’hôtel d’impôt.

26
2.2 CHAPITRE 2 : La procédure contrôle de la TVA à payer.
2.2.1 Le contrôle de la TVA
Au cours de cette section nous allons éclaircir le concept du contrôle fiscal, puis nous allons
présenter ses différentes formes.

1. Définition du contrôle fiscal


Une des missions principales de l’administration fiscale est de contrôler la réalité des données
déclarées, pour s’assurer que les contribuables respectent leurs obligations. Le contrôle fiscal est
donc l’ensemble des opérations que l’administration est en droit de pratiquer pour rétablir la
déclaration telle qu’elle aurait dû être.
Selon l’article 18 du code des procédures fiscales : L’administration fiscale contrôle les
déclarations ainsi que les actes utilisés pour l’établissement de tout impôt, droit, taxe et
redevance.

2. Les formes du contrôle fiscal


Pour que l’administration fiscale élabore son contrôle sur leurs différents contribuables qui
existent, soient des personnes physiques ou des personnes morales, chacun d’eux a son contrôle
bien précis.
Le Contrôle sur pièce est appelé aussi le contrôle au cabinet, il s’effectue dans les locaux de
l’administration fiscale et se limite uniquement dans l’analyse de l’aspect fiscal, il ne touche pas
l’aspect comptable. Il s’agit d’opérations réalisées par l’administration fiscale dont l’un de ses
buts est de rectifier les erreurs matérielles évidentes constatées dans les déclarations souscrites
par le contribuable
On distingue deux formes du contrôle fiscal : le contrôle sur place et le contrôle sur pièce.

 Le contrôle sur pièces : l’administration fiscale contrôle dans ses bureaux les
déclarations faites par le contribuable ainsi que les différents documents qui ont été remis
par le contribuable lui-même.

 Le contrôle sur place : il s’agit de l’examen contradictoire de la situation personnelle


(ESFP) et la vérification de comptabilité.

27
Causes de déclenchement du contrôle fiscal

A Djibouti, le système fiscal fonctionne sur un régime déclaratif. Le contribuable doit déclarer
des éléments pour calculer l’impôt dû. C’est donc la déclaration transmise par le contribuable qui
peut déclencher un contrôle fiscal. En effet, si l’administration fiscale constate des omissions,
des erreurs ou même l’absence de déclaration, elle peut décider d’effectuer un contrôle fiscal.
Le contrôle peut intervenir à la suite d’une dénonciation auprès de l’administration émanant d’un
tiers notamment en cas de fraude fiscale.

Droits de l’administration fiscale

Lors du déclenchement d’un contrôle fiscal, l’administration fiscale dispose de plusieurs droits.

 Le droit de communication : elle peut demander au contribuable de lui transmettre tous


types de documents.

 Le droit d’enquêter : en matière de TVA, le fisc peut enquêter sur des manquements aux
règles de facturation des professionnels soumis à la TVA.

 Le droit de rectification : l’administration fiscale peut rectifier les déclarations faites par
le contribuable et demander le paiement de l’impôt supplémentaire dû.

Déroulement du contrôle fiscal

 Contrôle fiscal des particuliers


Pour déclencher une procédure de contrôle fiscal, l’administration doit adresser au contribuable
un avis de vérification. L’avis de vérification doit indiquer les années sur lesquelles le contrôle
porte, le nom du supérieur hiérarchique du vérificateur, la mention selon laquelle le contribuable
peut être assisté d’un conseil.

28
Ce contrôle appelé examen contradictoire de la situation fiscale personnelle (ESFP) permet au
fisc de vérifier la cohérence entre les déclarations d’impôts et la situation personnelle du
contribuable (train de vie, patrimoine, trésorerie).

Le contrôle fiscal a lieu dans les locaux de l’administration ou au domicile du contribuable si ce


dernier en fait la demande. Lors de cet examen contradictoire le fisc vérifie les éléments déclarés
par le contribuable en les comparant à son train de vie, ses dépenses, ses revenus. Elle peut
demander au contribuable de lui communiquer tous types de documents.

En cas d’anomalies, le fisc peut vous demander une demande d’éclaircissement. Il s’agit de
demander des informations complémentaires pour éclaircir certains points qui paraissent
insuffisants ou contradictoires dans votre déclaration. Vous disposez d’un délai minimum de
deux mois pour répondre ; l’administration indique le délai de réponse dans sa demande. Si votre
réponse ne répond pas aux questions de l’administration, cette dernière peut formuler une
seconde demande. Le délai de votre réponse ne peut alors être inférieur à un mois. Si aucune
réponse n’est obtenue dans les délais ou si elle est insuffisante, le fisc peut déclencher une
procédure de taxation d’office.

A la suite du contrôle, l’administration fiscale peut rectifier la déclaration d’impôt du


contribuable et le redresser. Elle demande alors le paiement de l’impôt supplémentaire dû eu
égard à la rectification.

 Contrôle fiscal des professionnels


Pour déclencher un contrôle fiscal auprès d’un professionnel, l’administration fiscale doit
transmettre un avis de vérification au contribuable par lettre recommandée au moins deux jours
avant le contrôle. Cet avis doit mentionner les années contrôlées et la possibilité qui est offerte
au contribuable d’être assisté d’un conseil.
Ce contrôle appelé “vérification de comptabilité” permet à l’administration fiscale de vérifier les
déclarations d’impôt du professionnel en le comparant à sa comptabilité.
A l’issu du contrôle, le fisc dispose de quatre ans pour rectifier les déclarations de l’entreprise et
la redresser.

29
2.2.2 Les étapes de contrôle fiscal

À la suite d’un contrôle fiscal, auprès d’un particulier ou d’un professionnel, l’administration
fiscale peut adresser un avis de rectification si elle estime que les déclarations du contribuable ne
sont pas correctes. Cet avis expose par écrit les redressements envisagés par le fisc à l’égard du
contribuable. Il l’informe également qu’il dispose d’un délai de 20 jours pour s’opposer au
redressement.
Si le contribuable ne s’oppose pas au redressement, il doit s’acquitter de l’impôt dû
supplémentaire.
Si le contribuable s’y oppose, il doit formuler ses observations dans un délai de 20 jours.
Si le contribuable s’oppose, la société est en mise en demeure une fois la mise en demeur
envoyée, la société dispose d’un délai de 20 jours pour se manifester.
En cas de non réponse, on passe la troisième étape, la mise en recouvrement : si la société ne se
manifeste pas toujours pas à la mise en demeure envoyée, le dossier est transmis au service
recouvrement qui prend le relai en faisant le nécessaire pour recouvrer les sommes dues.

Contrôle fiscal et prescription

La possibilité pour l’administration fiscale d’effectuer un contrôle fiscal est limitée dans le
temps. Au-delà d’un certain délai, appelé délai de prescription, le contribuable ne peut plus faire
l’objet d’un contrôle :
 Pour la TVA, l’administration peut effectuer un contrôle sur les quatre ans précédant
celle au cours de laquelle la taxe est devenue exigible.

1) contrôle sur pièce

- La déclaration de la TVA
La déclaration de TVA est un document qui récapitule le montant de taxe sur la valeur ajoutée dû
par les entreprises assujetties à l'administration fiscale. Il s'agit d'un formulaire administratif que
le dirigeant doit compléter en s'appuyant sur la comptabilité de son entreprise. Pour remplir sa
déclaration de TVA, il faut commencer par y indiquer le chiffre d'affaires hors taxes réalisé sur la

30
période. Ce chiffre s'inscrit dans le premier cadre, avec un taux de TVA 10% pratiqués par
l'entreprise.
La date limite de dépôt des déclarations de TVA est le 20 de chaque mois.

Pour les nouvelles entreprises :

Selon Art.218.- 1) Toute entreprise qui débute une activité économique doit, dans les 12 jours
qui suivent le début de son activité, souscrire auprès de la Direction General de impôts une
déclaration d’existence assortie d’une demande d’immatriculation.

- Retard de dépôt de déclaration et de paiement

Retard de dépôt de déclaration

En cas de non dépôt de déclaration à l’échéance, il est appliqué un intérêt de retard de 5 % du


montant de l’impôt dû par mois de retard.
En sus de l’intérêt de retard, les majorations relatives aux rappels portant sur des périodes au titre
desquelles la déclaration a été déposée tardivement ou n’a pas été déposée, sont les suivantes

 une majoration de 10 % si la déclaration est déposée dans les 20 jours de la mise en


demeure ;
 une majoration de 20 % si la déclaration est déposée plus de 20 jours après la mise en
demeure ou n’est pas déposée.

Retard de paiement

En cas de défaut ou de retard de paiement, outre l’intérêt de retard de 5 % par mois, il est
appliqué une majoration de 5 % du montant des sommes dont le paiement a été différé. L’intérêt
de retard de recouvrement est décompté du mois de la mise en recouvrement ou de la date limite
de dépôt de la déclaration, jusqu’au mois du règlement.

31
2) contrôle sur place
 Insuffisance de déclaration
En cas d’insuffisance de déclaration commise de bonne foi, les rappels d’impôts sont assortis de
l’intérêt de retard au taux de 1 % par mois. Cet intérêt n’est pas une pénalité; il a pour objet de
réparer le préjudice subi par le Trésor du fait de la perception différée de l’impôt dû (LFR 2013).

Le point de départ est le mois suivant celui de l’échéance du dépôt de la déclaration, le point
d’arrivée est le mois de la notification de redressements.
Les redevables n’ayant pas opéré les retenues à la source visées aux articles70, 298 et 301 ou
ayant opérés des retenues insuffisantes sont passibles d’une amende égale au montant des
retenues non effectuées. Cette amende est due en sus du montant des retenues.

En cas d’insuffisance de déclaration commise de mauvaise foi, outre l’intérêt de retard, une
majoration de 40 % des droits dus est appliquée; est considéré de mauvaise foi, le redevable qui a
éludé sciemment l’impôt.
La mauvaise foi peut être établie chaque fois que l’intéressé a nécessairement eu connaissance
des faits ou des situations qui motivent les redressements. Cette majoration est portée à 80 %
lorsque des manœuvres frauduleuses destinées à masquer la fraude ont été utilisées.

La passation d’écritures inexactes ou fictives dans les livres, registres et documents


professionnels, ou la production de pièces fausses constituent notamment des manœuvres
frauduleuses. Le Ministre du Budget peut prononcer l’interdiction faite à toute personne qui ne
s’acquitte pas de ses obligations fiscales dans les délais légaux de participer aux marchés publics
de l’Etat.
Cette interdiction est temporaire ou définitive. Il est enfin précisé que toute entreprise qui ne
signale pas dans le délai légal son début ou sa cessation d’activité au service des impôts est
passible d’une amende de 50 000 francs.

Toute entreprise qui s’abstient de répondre à une demande d’immatriculation dans les 8 jours de
la mise en demeure du service, est passible d’une astreinte journalière dont le montant est fixé
par le juge judiciaire en référé saisi par le directeur des impôts.

32
2.2.3 Pénalités spécifiques en matière de TVA

Les ventes sans factures par un redevable de la TVA sont passibles d’une amende fiscale égale à
50 % des droits compromis. En cas de récidive, l’amende encourue sera égale à 100 % des droits.
Toute déduction de la taxe fondée sur une facture ne correspondant pas en partie ou en totalité, à
une acquisition de biens ou à une prestation de service réelle, est sanctionnée par une pénalité de
100 % de la déduction opérée. Sans préjudice des poursuites pénales pouvant être engagées à son
encontre, toute personne qui émet une fausse facture est tenu au paiement de la taxe facturée
frauduleusement majorée d’une pénalité de 100 %.
En matière de TVA, la demande de remboursement d’un crédit de TVA fictif, constitue un délit
pénal d’escroquerie qui peut être réprimé au stade de la tentative, quand bien même le
remboursement n’aurait pas été obtenu. Les infractions concernant les importations sont
constatées, poursuivies et réprimées selon la réglementation des douanes. En cas de défaut de
dépôt de déclaration ou de dépôt tardif, il est fait application des intérêts de retard et majorations
prévus à l’article 246 du présent Code, avec un minimum de 50.000 FD. Les intérêts et pénalités
prévus aux articles 247, 248 et 250 s’appliquent en matière de TVA

33
2.2.4 CAS pratique :
Exemple 1
La société IFTIN est une SA soumise à la TVA au régime d’encaissement. Elle a réalisé au mois
de mars 2019 les opérations suivantes :
 Ventes au comptant 5280 000 TTC ;

 Une vente payée en espèces : 440 000 HT ;

 Vente à crédit (Lettre de change : 90 j) : 1580 000 HT ;

 Encaissement d’une lettre de change échue concernant une opération de ventre antérieure : 704
000 TTC ;

 Achats au comptant : 3700 000 HT

 Commission bancaire : 320 000 HT

 Achats à crédit (Lettre de change : 60 J.) : 600 000 HT

 Acquisition d’un matériel de production : 1200 000 HT

 Acquisitiond’un véhicule de tourisme : 2400 000 HT.

Autres informations: Recettes de Montant


2018
27 924 000
- CA taxable 23 677 500
- CA à l’export 11 968 125
- Ventes des produits exonérés 1 450 000
- Produit de cession des éléments
d’actifs
Travail à faire
1. Calculer le prorata applicable en l’année 2019 ;
2. Déterminer le montant de la TVA due au mois de mars selon le régime de l’encaissement

3. Calculer le montant de pénalité à payer sachant que la société a déposé le 25 avril sa


déclaration auprès de l’hôtel des impôts. Le 2 mai, le comptable de la société a remis un chèque à
l’administration fiscale pour le paiement de la TVA au titre du mois de mars.

34
4. Calculer le montant des pénalités et amendes à payer par la société IFTIN après le contrôle de
sa déclaration de TVA du mois de mars.
Contrôle de la déclaration du mois de mars
Le 1er juillet 2019, à la suite d’un contrôle réalisé sur la déclaration de la TVA du mois de mars,
l’inspecteur fiscal en charge du dossier a constaté que le comptable de l’entreprise n’a pas tenu
compte d’une vente de marchandise d’une valeur de 800 000 FDJ HT. Il s’agit d’une
insuffisance de déclaration commise de bonne foi.
Lors de ce contrôle, l’inspecteur fiscal a également constaté qu’au cours du mois de mars la
société a vendu une marchandise d’une valeur de 1000 000 FDJ HT sans avoir établi une facture
au client.
Solution
1) Prorata de déduction= (27924000+23677500)/ =(27924000+23677500+11968125
Prorata de déduction =81%
2) TVA collectée = (5280000/1,1+440000+704000/1,1)*0,1
TVA collectée =588000
TVA déductible= (3700000+320000)*0,1= 402000
TVA immobilisation= 1200000*0,1= 120000

3) Déclaration
Intérêt de retard= 165180*0,05*1= 8259
Majoration= 165180*0,1= 16518
Paiement
Intérêt de retard= 165180*0,05*2 = 16518
Majoration= 165180*0,05= 8259
Total =9910,8
Total général= 17343,9+9910,8= 27254,7
Pénalité à payer= 50 000
Total à payer= 165180+50000= 215180
4) Montant de TVA= 80000
Intérêt de retard= 80000*0,01*3= 2400
Total= 82400
Vente sans facture
Montant= 1000 000*0,1 = 100 000
35
Pénalité = 100 000*0,5 = 50000
Total= 150 000
Total à payer à la suite du contrôle= 82400+150 000= 232400
Application 2 :
On dispose des informatiques suivant concernant de l’entreprise djib°SOUF au titre de mois
de mai N
Montant
TVA collectée (au taux de TVA 10%) 4751000
TVA déductible (au taux de TVA 10%)
-sur achats 887000
-sur autres charges 318000
-sur immobilisations 737000

Suite à un contrôle réalisé sur la déclaration de la TVA du mois de mai qui a eu lieu le 10
octobre N, l’inspecteur fiscal a détecté des anomalies. Premièrement, il a constaté que la société
avait omis d’enregistrer volontairement des opérations de vente pour une valeur totale de 2500
000 FDJ HT. Il s’agit d’une insuffisance de déclaration volontaire destinée à éluder l’impôt.
Deuxièmement, il a constaté que 20% de la TVA déductible sur autres charges ne concernent pas
l’activité d’exploitation de la société. Il s’agit d’une TVA qui a été calculée sur les charges
personnelles du directeur financier de la société.
Travail à faire
1. Calculer la TVA due au mois de mai

2. Calculer le montant des pénalités et amendes à payer après la procédure de contrôle de la


déclaration du mois de mai
Solution
1) Tva à décaisser= 4751000-887000-318000-737000= 2809000
Intérêt de retard = 3500000*0,01*4 =, 140000
Majoration = 3500000* 0,4= 14000
Total à payer = 3500000+ 14000 = 3514000
Montants de TVA déduit =3188000*0,2= 63600
2) Pénalité= 63600
Total à payer= 63600+63600=127200
36
Conclusion

Ce stage a été une expérience professionnelle très enrichissante par l’approfondissement de mes
connaissances en fiscalité et en contrôle des différentes contribuables défaillants en matière de
TVA ainsi que la découverte de l’hôtel d’impôt et ses différents départements. Ce stage m’a
permis de bien connaitre les différentes missions de l’hôtel d’impôt, ses départements et ses
outils sur ces derniers afin de pouvoir s’assurer que les déclarations de la TVA sont souscrites,
c’est-à-dire déposé au service des impôts indiqué et en temps utile avec un taux qui est égale à
10% et s’assurer que les paiements devant accompagné les impôts déclarés sont été
régulièrement effectués. En effet, en cas de non dépôt de déclaration à l’échéance, il est appliqué
un intérêt de retard de 5 % du montant de l’impôt dû par mois de retard. Et en cas d’insuffisance
de déclaration commise de bonne foi, les rappels d’impôts sont assortis de l’intérêt de retard au
taux de 1 % par mois par contre 40% de majoration de mauvais foi. En tout cas, les contrôleurs
assurent que les contribuables respectent leurs obligations en cas d’insuffisance. En effet, ce
stage m’a permis d’approfondir mes connaissances technique mais aussi théorique.

37
Annexe

Annexe 1 : la déclaration

38
Annexe 2 : Mise en demeur

39
Bibliographie :

Ouvrage :

Code générale des impots

Site internet :
https://fr.scribd.com

http://www.ministere-finance.dj

http://www.compta-online.com

https://www.jobijoba.com/fr/dossiers/conseils-cv/rapport-de-stage-exemples-et-modeles

https://nicolasavocat.com

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