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CORRIGÉ TYPE
Barème : 20 points
Temps de réalisation : 2 heures
Critères d’évaluation : calcul, connaissance, reflexion
Questions (7 points)
1. Citez 3 dirigeants de sociétés dont les rémunérations sont imposables dans la catégorie des traitements et
salaires de l’IR. 1 point
La plus-value immobilière est égale à la différence entre le prix de vente et le prix d’acquisition à l’occasion de
la cession à titre onéreux d’un immeuble bâti ou non bâti, réalisée par une personne physique, dans le cadre de
la gestion de son patrimoine privé. Certaines opérations sont exonérées de l’impôt sur la plus-value, notamment
la vente de sa résidence principale.
Le prix de cession correspond au prix diminué de la TVA acquittée par le vendeur et des frais supportés par le
vendeur à l’occasion de la cession (ex. : frais liés aux diagnostics obligatoires).
Le prix d’acquisition correspond au prix majoré des frais d’acquisition et des dépenses d’amélioration et de
reconstruction.
La plus-value est imposable à l’IR au taux de 19 %, après application des abattements pour durée de détention
suivants :
–– 6 % pour chaque année de détention de la 6e à la 21e année ;
–– 4 % la 22e année de détention révolue.
La plus-value est imposable aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %, après application des abattements
pour durée de détention suivants :
–– 1,65 % pour chaque année de détention au-delà de la 5e et jusqu’à la 21e ;
–– 1,60 % pour la 22e année de détention ;
–– 9 % pour chaque année au-delà de la 22e.
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3. Qu’est-ce que le prélèvement forfaitaire unique et quel est le régime d’imposition des revenus de capitaux
mobiliers avec le PFU ? 3 points
En application de la loi de finances pour 2018, un PFU a été institué. Ce régime, également dénommé « flat
tax », a réformé profondément le régime d’imposition des revenus de capitaux mobiliers pour les revenus versés
à partir du 1er janvier 2018 (déclaration 2019).
Le PFU au taux global de 30 % est applicable de plein droit par les contribuables français pour tous les revenus
de capitaux mobiliers perçus depuis le 1er janvier 2018.
Ce taux se décompose en :
–– un taux forfaitaire d’impôt sur le revenu (IR) de 12,8 % ;
–– des prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.
Il s’agit bien d’un taux forfaitaire, car il s’applique sans prendre en compte la tranche d’imposition et le revenu
fiscal de référence du contribuable.
Le PFU s’applique aux placements à revenus fixes et variables : dividendes, obligations, titres de créance,
comptes de dépôt, etc.
Pour les dividendes, on n’applique pas l’abattement de 40 %. C’est donc le montant brut du dividende qui est
imposé à l’impôt sur le revenu (12,8 %) et aux prélèvements sociaux (17,2 %).
De même, les dépenses effectuées pour l’acquisition ou la conservation des revenus ne sont pas déductibles.
L’imposition au PFU ne permet pas de déduire du revenu imposable la CSG déductible à hauteur de 6,8 %
(contrairement au régime optionnel d’imposition au barème progressif de l’IR).
–– les revenus de placements, qu’ils soient fixes ou variables, font l’objet d’un prélèvement forfaitaire non libé-
ratoire de 12,8 %, l’année de leur versement, à titre d’acompte d’impôt sur le revenu (sauf dispense possible
sous réserve d’avoir un revenu fiscal de référence N-2 inférieur à certaines limites). C’est alors un prélèvement
à la source pratiqué par le tiers payeur ;
–– l’année suivante, les revenus mobiliers seront soumis soit au PFU, soit au barème progressif de l’impôt sur
le revenu (en cas d’option), sous déduction de l’acompte précédemment versé. La déclaration de revenus
marque alors l’imposition définitive.
L’option pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu demeure ainsi possible. Cette option est
globale, elle exclut toute possibilité de combiner, au titre d’une même année d’imposition, le PFU et l’imposition
au barème progressif.
L’option doit être expresse. Elle est irrévocable pour l’année d’imposition. Elle concerne l’ensemble des revenus
de capitaux mobiliers (et PV sur valeurs mobilières le cas échéant).
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On retient alors les revenus mobiliers inclus dans l’assiette pour leur montant net : un abattement de 40 % sur
les dividendes est donc déductible, de même que les dépenses engagées pour l’acquisition ou la conservation
des revenus. En outre, une fraction de 6,8 % de CSG est déductible.
Régime des frais réels : avant tout, il faut ajouter, à la base imposable, le montant des allocations forfaitaires pour
frais d’emploi : 20 500 + 1 500 = 22 000 €.
Il est donc préférable que Mme Office opte pour le régime des frais réels. Attention, les frais réels doivent être
justifiés.
Cas 2
Le régime du microfoncier s’applique, car les loyers perçus de 7 000 € sont inférieurs à 15 000 €. Loyers perçus :
7 000 €.
Si M. et Mme Proprio optent pour le régime réel, on déduit des 7 000 € les différentes charges déductibles
suivantes :
7 000 – (60 + 200 + 1 500 + 600 + 800) = 7 000 – 3 160 = 3 840 € (montant net des revenus fonciers). Cette
option serait ici favorable.
Cas 3
3. Calculez l’impôt sur la plus-value immobilière (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux) de M. Habitat.
Précisez si une surtaxe doit s’appliquer. 4 points
La vente de la maison entre dans le champ d’application de l’imposition des plus-values immobilières.
À noter : le prix d’acquisition à retenir est celui indiqué dans l’acte majoré de 7,5 % pour les frais d’acquisition
(ou les frais réels s’ils étaient connus et supérieurs) :
52 000 + (52 000 × 7,5 %) = 55 900 €.
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Les dépenses de construction peuvent être retenues pour leur montant réel (10 000 €) ou évaluées forfaitairement
à 15 %. En effet, si la cession a lieu plus de cinq ans après l’acquisition, le contribuable peut évaluer forfaitaire-
ment ces dépenses à 15 % du prix d’acquisition des immeubles, sans justification.
52 000 × 15 % = 7 800 €. Il convient donc de retenir le montant réel des dépenses de 10 000 €.
En matière d’impôt sur le revenu, l’abattement est de 6 % pour chaque année de détention à partir de la 6e année.
Le bien ayant été acquis en juin 2006, la période ouvrant droit à abattement s’étend de juin 2011 à août 2019,
soit huit ans et deux mois (on retient huit ans, car on fait abstraction des fractions d’année). Le pourcentage de
l’abattement est donc de 6 % × 8 = 48 %.
70 300 – (70 300 x 48 %) = 70 300 – 33 744 = 36 556 €. L’impôt sur le revenu est donc de : 36 556 × 19 %
= 6 946 €.
En matière de prélèvements sociaux, l’abattement est de 1,65 % pour chaque année de détention à partir de la
6e année. Le pourcentage de l’abattement est donc de 1,65 % × 8 = 13,2 %.
70 300 – (70 300 x 13,2 %) = 70 300 – 9 280 = 61 020 €. Les prélèvements sociaux s’élèvent donc à : 61 020
× 17,2 % = 10 495 €.
La plus-value nette telle que déterminée pour l’impôt sur le revenu (36 556 €) étant inférieure à 50 000 €, aucune
surtaxe n’est due.
Cas 4
4. Calculez l’imposition liée aux dividendes en choisissant la meilleure option pour M. Oseille. 4 points
Dans un premier temps, les dividendes vont être soumis dans le mois suivant leur perception aux prélèvements
suivants :
Acompte d’IR (prélèvement forfaitaire non libératoire) : 18 000 x 12,8 % = 2 304 € (sauf si dispense).
L’année suivante (N+1), les dividendes devront être déclarés dans la déclaration des revenus de N. M. Oseille
a deux possibilités : soit il ne fait rien et ses dividendes seront soumis au PFU de droit commun, soit il opte pour
le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
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Si PFU (droit commun)
Les prélèvements sociaux et l’impôt sur le revenu ont déjà été acquittés en N.
Total acquitté au titre de l’imposition des dividendes : 3 096 (PS) + 2 304 (acompte IR payé en N) = 5 400 €.
Si option barème IR
Une partie des prélèvements sociaux acquittés en N est déductible à hauteur de 6,8 %, soit : 1 224 € (18 000
x 6,8 %).
Application de l’abattement de 40 % sur les 18 000 €, d’où une base d’imposition de : 18 000 – (18 000 x 40 %)
= 10 800 €.
Total acquitté au titre de l’imposition des dividendes : 3 096 (PS) + 2 304 (acompte IR en N) + 1 622 (solde IR
versé en N+1) = 7 022 €.