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BTS CG2 2022/2024

2° PARTIE : L’IMPOSITION DES RESULTATS DES ENTREPRISES


INDIVIDUELLES ET DES SOCIETES DE PERSONNES.

L’impôt saisit l’entreprise sous l’angle de la réalisation de son activité :

· il saisit l’activité de l’entreprise sous l’angle de la réalisation de son


chiffre d’affaires, par la TVA ;
· il saisit l’activité de l’entreprise sous l’angle de son résultat.

Si le chiffre d’affaires est imposé chaque mois où chaque trimestre,


l’imposition des bénéfices n’intervient qu’une fois par an à la clôture de
l’exercice.

En matière de taxe sur le chiffre d’affaires, l’entreprise n’est que le


redevable de l’impôt : elle n’en supporte pas le poids définitif.

En matière de bénéfices, l’entreprise est en plus le contribuable, elle


supporte le poids de l’impôt.

Il en résulte une conséquence importante :

C’est qu’en matière de taxe sur le chiffre d’affaires, la forme juridique de


l’entreprise est sans influence sur l’imposition, cependant pour
l’imposition du résultat, il faut distinguer selon les formes juridiques de
l’entreprise (car celles-ci ne sont pas neutres en fiscalité) et on
distinguera : l’entreprise individuelle, de l’entreprise sociétaire.

CHAPITRE 4° : GENERALITES.

SECT 1 CLASSIFICATION FISCALE DES ENTREPRISES.

§1° L’entreprise individuelle et les sociétés soumises a l'IR

A La transparence fiscale

1) Quand l’entreprise est individuelle :

L’entreprise individuelle n’a pas de personnalité juridique ni de


patrimoine distinct de celui de l’exploitant individuel ; l’entreprise se
confond avec la personne même du chef d’entreprise. Donc l’entreprise
n’a pas de personnalité fiscale propre : elle est transparente sur un plan
fiscal.

Depuis la loi sur les indépendants applicable au 15 mai 2022


l’entrepreneur individuel est titulaire dès son immatriculation à un registre
professionnel de 2 patrimoines, professionnel qualifié de patrimoine
d’utilité et personnel (conséquence de la réforme, c’est la disparition de
l’EIRL)

2) Quand l’entreprise est sous forme sociétaire :

Dans les sociétés non soumises à l’impôt sur les sociétés (les sociétés
de personnes ainsi que les sociétés ayant opté pour l’impôt sur le
revenu), les règles sont identiques à celles de l’entreprise individuelle
mais ici, l’impôt est calculé au nom de chaque associé en proportion de
sa participation dans le capital et payé par chacun d’eux et non par la
société.

B Les conséquences de la transparence fiscale

1 Quand l’entreprise est sous forme individuelle

En conséquence, le bénéfice de l’entreprise individuelle va constituer


une fraction du revenu global de l’entrepreneur. Ce bénéfice (imposé
dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux) vient se
fondre dans son revenu global.

Ce revenu global sera frappé par l’impôt sur le revenu (IR) qui fonctionne
selon un système de taux progressif atténué par le jeu du quotient
familial.
L’IR étant un impôt progressif, c’est l’ensemble des revenus du foyer
fiscal qui est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Le revenu net global du contribuable est découpé en tranches soumises


à un taux d’imposition qui augmente progressivement d’un certain
pourcentage à chaque tranche jusqu’au taux maximum de 45% au titre
de l’imposition des revenus 2022 (Loi de finances 2014).
Le quotient familial tient compte des charges de famille du contribuable
de manière à atténuer pour ce contribuable, l’effet de la progressivité de
l’impôt.
Chaque contribuable se voit attribuer un nombre de parts : le système du
quotient consiste à diviser le revenu imposable par le nombre de parts et
c’est ce quotient qui est soumis au barème d’imposition progressif.

Les tranches du barème de l’impôt sur le revenu 2022 sont revalorisées de 5,40
%.

Barème de l’IR pour une part


Calcul de l’impôt brut (formule
« directe »)
Fraction du
revenu imposable Taux
en 2022
Jusqu’à 10 777 € 0%
De 10 777 € à 27
11%
478 €
De 27 478 € à 78
30%
570 €
De 78 570 € à 168
41%
994 €
Supérieure à 168
45%
994 €
Quotient Familial Impôt brut
Jusqu’à 10 777 € 0
De 10 777 € à 27 478 € (R x 0,11) – (1 185,47 x N)
L’impôt brut signifie
De 27 478 € à 78 570 € (R x 0,30) – (6 406,29 x N)
avant plafonnement
des effets du QF, De 78 570 € à 168 994 € (R x 0,41) – (15 048,99 x N)
décote, réductions
d’impôt… Supérieure à 168 994 € (R x 0,45) – (21 808,75 x N)

CM 2 enfants
Revenu net imposable 58.000
N = 3 parts
QF = R/N 58.000/3 =19.333

IR méthode classique

- 1t = 0
- 2t 8.556 x 11%=941.16 pour une part
- Pour 3 parts X3= 2823

IR méthode directe

(58000 x 0.11) – (1185.47 x3 ) = 6380 -3556.41 = 2824

2) Quand l’entreprise est sous forme sociétaire :

Les sociétés de personnes ou de capitaux ayant opté pour l’IR


déterminent leur résultat imposable en application des règles fiscales. Il
est réparti ensuite entre tous les associés.

Chaque associé est imposé à l’IR dans la catégorie des BIC sur sa quote
part de bénéfice lui revenant même s’il n’a pas effectivement disposé de
ce revenu : l’associé est réputé avoir disposé de ce bénéfice ; c’est le
régime de la transparence fiscale.

§2° Les sociétés opaques (soumises à l’IS)

A La personnalité fiscale

Les sociétés soumises à l’IS ont la personnalité fiscale. Techniquement


ce sont des sociétés de capitaux.
L’autonomie institutionnelle et de gestion dont elles disposent leur
confère une capacité contributive propre. Du fait de leur autonomie
patrimoniale, cela permet un prélèvement fiscal qui opère toujours un
transfert patrimonial.
B conséquences

Leur bénéfice est imposé au titre de l’impôt établi au nom de la société :


l’IS ; c’est le régime de l’opacité fiscale.

L’IS est un impôt établi au nom de la société ; c’est un système de taux


unique proportionnel (25% ou 15% sous conditions pour les PME), peu
importe qu’il y ait ou non distribution.
La société paie l’IS sur ses résultats et elle le comptabilise. La société
fait apparaître en comptabilité un résultat net comptable (net d’impôt),
que ce résultat soit distribué ou non aux associés.

L’adoption par le Parlement du statut d’entrepreneur individuel à


responsabilité limitée modifie ce schéma dans la mesure où
l'entrepreneur à responsabilité limitée peut opter pour l'IS.

La loi sur les indépendants permet à l’entrepreneur individuel d’opter


pour le statut fiscal de l’EURL ou EARL (irrévocable) et permettant ainsi
l’option pour l’IS (révocable) justifiant l’abandon de l’EIRL.

SECT 2 : PASSAGE DU RESULTAT COMPTABLE AU RESULTAT


FISCAL.

§1° DEFINITIONS DU BENEFICE IMPOSABLE

Le CGI donne une double définition du bénéfice imposable en


matière BIC
A une définition en termes de produits

Selon l’article 38-1 du CGI ‘Le bénéfice imposable est le bénéfice net
déterminé d’après les résultats d’ensemble des opérations de toute
nature effectuées par les entreprises y compris notamment les cessions
d’éléments quelconques de l’actif soit en cours soit en fin d’exploitation”

Cette 1° définition signifie que le bénéfice est déterminé en faisant


masse de l’ensemble des produits et des charges qui trouvent leur
origine dans des opérations de toutes natures effectuées au cours d’un
même exercice.
Sont imposables tous les produits :
- Les ventes de biens et de services
- Les produits accessoires
- Les produits financiers
- Les produits exceptionnels
Sont déductibles les charges nécessaires à l’acquisition ou à la
conservation du revenu corrigé de la variation des stocks

Ces charges sont déductibles sous condition d’être justifiées.

2° DEFINITION EN TERMES DE BILAN

L’article 38-1 poursuit “ le bénéfice net est également défini comme étant
constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à
l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à
l’impôt diminuée des suppléments d’apports et augmentée des
prélèvements effectués au cours de cette période par l’exploitant ou par
les associés. L’actif net s’entend de l’excèdent des valeurs d’actif sur le
total formé au passif par les créances des tiers, les amortissements et
les provisions justifiés.”

Selon cette 2°définition, le bénéfice net ne résulte pas seulement des


profits et des pertes engendrés par des opérations effectuées par
l’entreprise mais aussi de la comparaison des valeurs actives et
passives, révélateur d’un enrichissement ou d’un appauvrissement de
l’entreprise.

38-1 permet d’élargir l’assiette de l’impôt car il permet d’imposer un


bénéfice correspondant à tous les profits réalisés par une entreprise
pendant l’exercice et notamment les profits qui ne peuvent être compris
dans la bénéfice juridique comme une indemnité d’expropriation,
d’assurance …..

§ 2° Modalités pratiques de détermination du résultat fiscal

On part d'un résultat comptable que l'on va modifier pour arriver au


résultat fiscal
Le résultat comptable est majoré de réintégrations extracomptables et
de déductions extracomptables
/!\ Pas de contrepassation d'écriture !
Résultat Fiscal = Résultat Imposable
Résultat Comptable + Réintégrations – Déductions
extracomptables

Ce qui doit être réintégrées ce sont :


• Les sommes comptabilisées en charges mais qui ne sont pas
considérées sur un plan fiscal comme déductibles
Exemple : dépenses personnelles du chef d’entreprise
• Les produits, dont l'imposition est différée et qui deviennent
imposables au cours de l'exercice
Exemple :
Produit imposé immédiatement en N alors rien à faire
Si ce produit est imposé avec un étalement sur 5 ans donc de
N+1 à N+5, réintégration de 1/5 du résultat
• Tous les produits imposables non-comptabilisés
Exemple : produits latents de change
• Les résultats de cession déjà pris en compte par la
comptabilité mais relevant d'un autre régime d'imposition
(exemple, régime des moins-values à long terme)

Ce qui doit être déduit, ce sont :


• Certains produits non-imposables dont certains crédits
d'impôt : CIR, CI apprentissage…
• Les produits imposables selon des modalités dérogatoires au
droit commun : reprise de subventions sur biens non-
amortissables

• Les produits dont la taxation est différée (la totalité du produit)

• Si un produit de 5.000 est réalisé en N et imposé avec un


étalement sur 5 ans donc de N+1 à N+5, => déduction extra
comptable de 5.000 en N et une réintégration de 1/5 du résultat
tous les ans pendant 5 ans

• Toutes les charges antérieurement réintégrées et devenant


déductibles en N
Le résultat fiscal permet d'établir la liasse fiscale et plus
précisément le tableau 2058 A qui permet de passer du résultat
comptable au résultat fiscal

Trame générale du tableau de réintégrations et déductions

Explications Réintégration Déduction

Normalement imposable 10.000 => 0


Normalement déductible
10.000 => 0
compte 6 charges de personnel 10.000 => RC 100.000 => charge
normalement déductible => RAF
Compte 6 : rémunération excessive 10.000 => RC de 100.000=> RF de
110.000

Compte 7 : produit exceptionnel 10.000 => RC de 100.000 => produit est


normalement imposable => RAF
Compte 7 produit exceptionnel 10 000 (déductible en N) => RC de
100.000 => RF de 90.000 car le produit aura été déduit

§3° LA DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL PAR APPLICATION


DU PRINCIPE DE LIBERTE D’INSCRIPTION AU BILAN
A La théorie du bilan
Le principe de liberté d’inscription à l'actif de tout bien

Le chef d’entreprise est titulaire d’un seul patrimoine, peu importe s’il
décide ou non d’inscrire ses biens à l’actif du bilan de l’entreprise.

L’inscription au bilan détermine le patrimoine professionnel ; il inscrira en


général les éléments nécessaires à son exploitation, d'autant plus s'il
affecte des biens professionnels à son patrimoine professionnel dans le
cadre de l'EIRL ou dans le cadre du patrimoine d’utilité .

Cependant, cette liberté de décision est écartée pour certains éléments


jugés indispensables à l’exploitation (fonds de commerce) qui sont
considérés comme faisant partie de l’entreprise ; stocks, dettes et
créances commerciales ….
L’imposition des revenus tirés des différents éléments du patrimoine va
dépendre de l’affectation choisie.

✓ A compter du 1/01/2012, la théorie du bilan est supprimée :


La liberté d’affectation comptable n’est pas modifiée aussi les
entrepreneurs peuvent continuer à inscrire à leur bilan des biens non
nécessaires à l’activité professionnelle.

Mais le résultat fiscal ne peut plus contenir des charges ou des produits
se rapportant à des biens non nécessaires à l’activité professionnelle ;
- sont principalement visés par cette mesure les entrepreneurs relevant
des BIC, des BA ainsi que les associés des sociétés de personnes ;
B Les conséquences de l’inscription

En principe, seuls les produits tirés d’éléments nécessités par l'activité


professionnelle sont enregistrés dans les produits imposables en BIC.

La déduction des charges est limitée à celles nécessitées par l’exercice


de l'activité professionnelle.
Les produits et les charges relatifs aux biens non nécessités par l'activité
professionnelle sont imposés et déduits distinctement selon leur nature :
exemple des revenus fonciers pour un immeuble.

La cession de ces biens est imposée selon le régime des +V des


particuliers alors que la cession d'un bien nécessaire à l’activité bénéficie
du régime des +V professionnelles.

exemple avec un immeuble de rapport inscrit au bilan d’une entreprise


individuelle à caractère industriel et commercial, les charges d’entretien et
d’amortissement doivent être réintégrées et les loyers déduits lors du
calcul du résultat fiscal.

Exemple Si un emprunt, conclu parallèlement à l’acquisition de


l’immeuble, figure au passif du bilan, les intérêts associés inscrits en
charges comptables doivent être réintégrés. Par ailleurs, en cas de
cession, c’est le régime des plus-values des particuliers qui s’applique et
non celui des plus-values professionnelles.

Immeuble inscrit a l’actif pour 300.000€ mis en location => loyers =


12.000/an charges = 6.000
Avant le 1/01/2012 => loyers = produits normalement imposables donc
RAF ; Charges = charges normalement déductibles => RAF
Cession de l’immeuble => +V professionnelles

Depuis la suppression de la Théorie du bilan => produits sont à déduire


extra comptablement pour être imposés en Revenus fonciers
Charges devront être réintégrées extra comptablement et elles viendront
en déduction des RF bruts
Si cession de l’immeuble => +V des particuliers

Aucun retraitement du résultat fiscal n’est possible lorsque les biens non
nécessaires à l’exercice de l’activité professionnelle sont marginaux ;
c’est-à-dire que les produits correspondants n’excèdent pas 5 % de
l’ensemble des produits de l’exercice ou 10% de ces mêmes produits si la
condition de 5% était satisfaite au titre de l’exercice précédent.
Cette règle appelée « tolérance de 5 ou 10% » est d’application facultative
depuis le 1° janvier 2017 et n’est applicable que sur option expresse du
contribuable .

En revanche, la déduction des charges est limitée au montant des produits


des biens non nécessaires à l’activité professionnelle.

Concernant les dividendes : ils sont imposables avec le résultat fiscal si


les titres inscrits à l’actif sont liés à l’exercice de l’activité professionnelle
Exercice d’application
Après le travail d'inventaire fin N, le cabinet comptable qui suit le
dossier de l'entreprise Mostellas a établi le relevé suivant :

Produits enregistrés en 1 059


Produits imposables 1 052
comptabilité
Charges enregistrées en 1460
036
Charges déductibles
comptabilité 1320
011
510
220
1. Calculez le résultat-comptable de l'entreprise au
31/12/N.
RC = 22.950 = 1.059.460- 1.036.510
2. Calculez le résultat fiscal de l'entreprise au
31/12/N.
RF = 41.100 = 1.052.320 – 1.011.220

3. Indiquez pourquoi ces deux résultats sont


différents.
Du fait de retraitements extra comptables

4. Indiquez, dans ce cas précis, si cet écart


constitue un avantage ou un désavantage pour
l'entreprise Mostellas.
CHAPITRE 5° : CHAMP D’APPLICATION.

SECT 1 : AU REGARD DES BENEFICES ET DES PERSONNES


IMPOSABLES.

§1° BENEFICES IMPOSABLES EN BIC

A- BIC par Nature

Ce sont tous les bénéfices qui sont tirés de l'exercice d'une


activité industrielle, commerciale, artisanale autrement dit exercé
par un artisan, un commerçant pour son propre compte dans un
but lucratif et à titre habituel

B- BIC par Détermination de la Loi

La loi va préciser que tel ou tel bénéfice entre dans le champ des
BIC alors même que l'activité n'est pas forcément commerciale

Art. 34 alinéa 2 du CGI


"Sont considérés comme bénéfices industriels et commerciaux, pour
l'application de l'impôt sur le revenu, les bénéfices réalisés par des
personnes physiques et provenant de l'exercice d'une profession
commerciale, industrielle ou artisanale.
Il en est de même, dans les mêmes conditions, des bénéfices réalisés
par les concessionnaires de mines, par les amodiataires et sous-
amodiataires de concessions minières, par les titulaires de permis
d'exploitation de mines et par les explorateurs de mines de pétrole et de
gaz combustibles"
→ Sont définis comme BIC les produits de certaines activités :
activités extractives non-minières= sablières, carrières
Art. 35 du CGI : Vise des activités dont les bénéfices bien que
réalisés par des non-commerçants sont considérés comme des
BIC :
• Tous les bénéfices réalisés par les copropriétaires de navires,
d'étalons, par les concessionnaires de mines sur les
opérations qu’ils réalisent
• Toutes les opérations immobilières réalisées par les
marchands de biens
• Toutes les opérations d'intermédiaire pour l'achat et la vente
de biens cités plus haut
• Toutes les opérations de lotissement
• Toutes les opérations sur un marché à terme d'instruments
financiers
• La location d'établissement commercial, industriel équipé
(matériel nécessaire à l'exploitation)
• Les redevances de location gérance d'un fonds de commerce
• La location en meublé à titre habituel
• Les profits de construction

C- BIC par Accessoire = activités accessoires aux activités


commerciales

On vise les entreprises commerciales qui effectuent des


opérations de nature non commerciales ou agricoles connexes
Ces opérations sont réputées BIC lorsqu'elles sont l'accessoire à
une activité commerciale prépondérante
Exemples => Détaillant produisant des fruits pour approvisionner
son commerce
Le marchand de bestiaux en même temps éleveur
L’entrepreneur du bâtiment qui fait des études préalables
§2° PERSONNES IMPOSABLES EN BIC

Ce sont des personnes physiques :


• Les exploitants individuels (EIRL)
• Les membres des groupements suivants
o Associés de SNC
o Commandités des SCS quand ces sociétés n’ont pas opté pour
l’iS
o Toutes les sociétés civiles qui réalisent des opérations
commerciales accessoires représentant moins de 10 % de leurs
recettes totales
o Les associés de sociétés immobilières ayant pour objet la
construction d'immeubles en vue de la revente
o Associés des Groupements d’intérêt Economique
o Associés de sociétés de fait
o Membres de Société En Participation
o L'associé unique personne physique d'EURL (soumis au
régime des sociétés de personnes)
o Sur option les associés de SARL de famille ayant opté pour le
régime des sociétés de personnes
o Sur option les SA / SAS / SARL de moins de 5 ans

SECT 2 : TERRITORIALITE DES BENEFICES INDUSTRIELS ET


COMMERCIAUX.

L'IR est un impôt territorial

§1° POUR L'ENSEMBLE DES CONTRIBUABLES

Ces contribuables sont imposés sur les bénéfices de leurs


exploitation situées sur le territoire français

§2° SORT DES BENEFICES DES ETABLISSEMENTS SITUES


HORS DE FRANCE
A Domicile Fiscal en France

Il est imposable en France sur les bénéfices de ses


exploitations situées à l'étranger sous réserve d'une convention
fiscale internationale qui réserverait au pays d'accueil le soin
d'imposer les bénéfices réalisés sauf si les impôts payés a
l’étranger sont > ou = aux 2/3 de l’impôt susceptible d’être payé en
France
B Domicile Fiscal à l'Etranger

L'exploitant n'est pas imposable en France à raison des


bénéfices de ses exploitations sauf si une convention internationale
rattache ses revenus à la France

CHAPITRE 6° : LE REGIME FISCAL DES PRODUITS.

Indépendamment de leur comptabilisation, les produits sont imposés


selon des règles spécifiques pour tenir compte de la fiscalité.
Les stocks constatés à la clôture d‘un exercice influe sur les produits
imposables par le biais des comptes de variation de stocks et produits
stockés.

SECT 1 : PRINCIPES D’IMPOSITION DES PRODUITS.

§1 : Règles de rattachement des produits aux résultats de la


période.

A Les règles de rattachement des créances

Ce que dit le législateur.

Les produits à retenir sont ceux qui ont donné lieu à une créance
acquise c’est à dire certaine dans son principe et déterminée dans son
montant, même si elle n’est payable qu’ultérieurement L 123-13 com et
38-2 du CGI

1 Les principes

a) le régime des ventes de biens


Les ventes de biens sont rattachées à l’exercice de la livraison du bien
même si la vente est assortie d’une clause de réserve de propriété ou
d’une clause résolutoire (clause qui fait dépendre la validité de l’acte de
la non survenance d’un évènement) ; par contre quand une vente est
stipulée avec condition suspensive, la créance n’est certaine qu’à la date
de sa réalisation.

b) le régime des prestations de services

Elles sont rattachées à l’année d’achèvement de la prestation ; l’exercice


de rattachement n’est pas nécessairement celui du règlement

2 Les exceptions

a) cas de prestations continues rémunérées par des intérêts ou des


loyers

On estime qu’il y a exécution partielle exercice par exercice, donc il faut


rattacher à chaque exercice la créance correspondante. On enregistre
les intérêts, les loyers qui ont couru jusqu’à la date de clôture de
l’exercice même si l’échéance de paiement est ultérieure.

b) le cas des prestations discontinues à échéances successives


échelonnées sur plusieurs exercices

Exemple d’un contrat d’abonnement, d’entretien, travaux d’expertise


comptable ..

Elles sont imposables au fur et à mesure de leur exécution donc il faut


recenser et évaluer les travaux exécutés pour les rattacher aux produits
de l’exercice.

c) le cas des travaux donnant lieu à réception complète ou partielle


par le maître d’oeuvre

Ils sont imposables à la date de réception où à la date de mise à


disposition du maître d’ouvrage si elle est antérieure.
Cependant, on admet pour certaines entreprises (comme un chantier
naval) qu’elles comptabilisent en produits les créances correspondantes
aux différents stades de l’exécution des travaux.

On vise le cas des contrats à long terme pour lesquels il est possible
pour l’entrepreneur de comptabiliser les produits ;
- soit en principe à l’achèvement des travaux : le résultat étant dégagé
après leur réception
- soit mais sous condition d’une évaluation précise et justifiée du
bénéfice global selon l’avancement des travaux ; un bénéfice partiel peut
être pris en compte, les travaux en cours n’étant pas décomptés dans
les stocks
Une prévision de perte justifie la constitution d’une provision dans les 2
cas

B EVALUATION DES CREANCES ET DES DETTES


La règle du nominalisme monétaire adoptée par le droit comptable et
fiscal.

1 les dettes et les créances libellées en euros

Tout dépréciation monétaire n’a aucun impact sur le résultat de


l’entreprise

Ces dettes et ses créances doivent être comptabilisées pour leur valeur
nominale, peu importe si la valeur de l’euro se déprécie avec le temps.

En conséquence, il est interdit de constituer des provisions pour


dépréciation des créances à long terme

2 les dettes et les créances libellées en devises étrangères

Elles doivent être converties en euros en fonction du dernier cours du


jour ou elles sont comptabilisées.
Donc à la clôture de chaque exercice, les dettes et les créances non
payées libellées en monnaies étrangères font l’objet d’une nouvelle
évaluation en tenant compte du dernier cours du change.
L’évaluation peut constater soit un gain de change soit une perte de
change : les écarts de conversion.
Des lors, le traitement comptable et fiscal varie en fonction de la nature
de ce résultat.

a) si gain de change

Le cas de figure suivant se présente:


Le cours d’une devise en fin d’exercice implique une augmentation des
créances ou une réduction des dettes ;

On constate un écart de conversion passif (sans influence sur la


comptabilité) ; pas d’inscription de ce gain au compte de résultat ; par
contre ce gain est comptabilisé au bilan à son passif dans un compte
transitoire. N° 477 PCG

En fiscalité : le gain de change est fiscalement imposable dès sa


constatation en écart de conversion passif, nécessitant sa réintégration
extra comptable
Cet écart sera déduit du résultat fiscal de l’exercice suivant (en N+1)
quand le résultat réel est constaté.

Exemple : le bénéfice comptable avant impôt d’une entreprise est de


10.000€ en N
- Ecart de conversion passif : bilan N-1 pour 600€ bilan N pour 800€
- RF N = 10.000 + 800 – 600 = 10.200€

b) si perte de change

On est dans le cas de figure suivant ;

le cours d’une devise en fin d’exercice entraîne une diminution des


créances ou une augmentation des dettes : on constate un écart de
conversion actif.
En comptabilité, il est inscrit à un compte d’ordre à l’actif du bilan
(compte 476) ;
la perte de change doit être prise en compte au niveau du résultat sous
la forme d’une provision pour perte de change.

En fiscalité, la perte de change est déductible lors de sa constatation en


écart de conversion actif.
En contre partie, la provision pour perte de change n’est pas déductible ;
donc à réintégrer pour éviter une double déduction .
L’écart de conversion actif doit être retraité extra comptablement à la fin
de l’exercice suivant ; donc à réintégrer en N+1, c’est à dire quand le
résultat réel est effectivement constaté.

Exemple : Entreprise qui en novembre 2022 a effectué :


- Auprès d’un fournisseur suisse un achat en francs suisse
comptabilisée pour 660€ (1franc = 0.66€)
- A un client US une vente de 2000 $ comptabilisée pour 2320€
(1$=1.16€)
- Au 31 12 2022 les cours des devises sont les suivants
- 1franc suisse=0.69€
- 1$ US = 1.18€
Les règlements interviennent en février 2023 aux cours suivants
- 1 franc suisse = 0.67€
- 1$ US = 1.21€

Au 31/12/2022
Constatation comptable des écarts de conversion des dettes et des
créances en devises à l’inventaire ;

- Dette en francs suisse passe de 660 à 690€ => écart de


conversion de 30€ actif
- Créance en $ est elle portée à 2360 au lieu de 2320 => écart de
conversion de 40€ passif
- Ces écarts sont inscrits au bilan en contre partie des corrections
de valeurs des dettes et des créances sans incidence sur le
résultat comptable
- Mais pour le RF : il faut déduire 30€ corrélativement il faut
réintégrer la provision pour perte de change de 30€ ; à réintégrer
40€ .

En février 2023 ;
- Règle a son fournisseur suisse 670€ => perte de change de 670 -
660 = 10€ normalement déductible RAF
- Sur un plan comptable, la provision est devenue sans objet =>
Reprise de provision de 30 mais pour éviter qu’elle ne soit imposée
une 2° fois => il faut la déduire extra comptablement soit 30.
- Ecart de conversion actif doit être réintégré

- Reçoit du client US 2420 => gains de change de 100 normalement


imposable donc RAF, en revanche il faut déduire 40 => écart de
conversion passif
Le 15 novembre 2022 des produits ont été vendus à un client russe au
prix de 200.000 roubles payable pour moitié au 31/12/2022 et le solde au
31 janvier 2023
Les paiements ont été réalisés aux dates prévues
Le cours du rouble s’est établi
- A 0.053 € le 15 novembre
- A 0.056 € le 31 décembre
- A 0.052 € le 31 janvier

Solution :

Le 15 novembre la vente est constatée pour : 10.600 = 200.000 X


0.053€

Le 31 décembre ont été constatés


- Un premier paiement 100.000 X 0.056 = 5600€ => gain de change
100.000 x (0.056 -0.053) = 300 normalement imposable
- Un écart de conversion passif de 300 => à réintégrer

Au 31 janvier le règlement du solde 100.000 X 0.052 =5200 => perte de


change de 100€ => déduire 300€.

§2°ETUDE DES REGLES DE RATTACHEMENT ET D'EVALUATION DES STOCKS ET


DES PRODUITS EN-COURS

Dans les entreprises, le bénéfice brut est donné par :

(Ventes – Achats) +/- variation des stocks

Les stocks qui sont constatés à la clôture d'un exercice influent


sur les produits imposables par le biais des comptes de variation
de stock
Pour calculer le bénéfice brut, deux conditions sont exigées

A Faire inventaire
Obligation légale dans le Code du Commerce art. L123-12
L'inventaire doit porter sur tous les éléments du patrimoine de
l'entreprise
C'est surtout à l'égard des stocks qu’il présentent une importance
particulière car l'incidence des stocks sur le résultat
d'exploitation n'est pas négligeable
Tout dépend de la méthode d'évaluation utilisée

B Evaluation des stocks

Art. 38-3 du Code Général des Impôts


"Sont évalués à leur coût de revient sauf si le cours du jour à la clôture
de l'exercice lui est inférieur, dans ce cas-là, c'est ce cours qui est
retenu"

1 Evaluation au Coût de Revient

a. Produits Achetés

Le coût est constitué du prix d'achat minoré des rabais, remises,


ristournes obtenus, majoré de tous les frais accessoires
Ce coût est HT sauf exclusion au droit à déduction en matière TVA
En fin d'exercice, lorsque les éléments en stocks ne sont pas
identifiables et qu'on ne peut pas savoir à quelle date on les a
achetés, on recourt à une méthode forfaitaire : premier entrée,
premier sorti et CUMP

b. Produits Finis, Produits Intermédiaires, Emballages et


Encours de Production

Ils sont évalués à leur coût de revient cad sur la base du coût de
production majoré des charges directes (matières premières ,
main d’œuvre) et indirectes de production (amortissements , frais
d’administration des sites de production)
Ne sont pas à prendre en compte les charges administratives et
toutes les charges de commercialisation
L'entreprise doit comptabiliser en produits et au coût de revient
la valeur de ses produits encours
Elle ne doit pas intégrer une quelconque quote-part des bénéfices
Cette comptabilisation au prix de revient des travaux aboutit à
neutraliser la comptabilisation des coûts de fabrication d'où un
équilibre avec les charges supportées

c. Produits Résiduels

Ils sont évalués au cours du marché le jour de l'inventaire

2 Evaluation au Cours du Jour

Quand le cout de revient est supérieur au cours du jour, qui


correspond au prix du marché auxquels les stocks pourraient être
vendus le jour de l’inventaire dans des conditions normales ou à leur
valeur probable de négociation : la perte de valeur est constatée par
voie de dépréciation, réduisant d'autant la valeur comptable des
stocks
Dans ce cas-là, le Cout de Revient peut être majoré de l'évaluation
prévisionnelle des charges liées à la vente
Sur un plan fiscal, il n'est pas possible d'en prendre compte

APPLICATION
Une entreprise qui a en stock un bien
− Prix de revient = 500 €
− Frais de distribution non encore engagés = 50 €
− Prix du marché = 480 €

Dotations dépréciation = (500 + 50) – 480 = 70


Dotation fiscale = 500 – 480 = 20
Le différentiel soit 50 devra faire l'objet d'une réintégration extra-
comptable
SECT 2 : EXAMEN DES PRODUITS PAR NATURE.

§1°LES PRODUITS D'EXPLOITATION

A Les Ventes et les Prestations de Services

Elles sont normalement imposables sous déduction des RRR


accordées par l'entreprise

B Les Produits de Gestion Courante

Les commissions
Les courtages
Les redevances de concession de licence de brevet, de marque
Les revenus des immeubles affectés à l'exploitation (inscrit à l'actif
du bilan) (1)
 Tous ces produits sont normalement et totalement imposables

(1)Ceux non affectés à l’exploitation mais figurant au bilan sont


imposables en RF donc à déduire sauf caractère accessoire à
l’activité principale ;

C La Production Immobilisée

L'entreprise produit pour elle-même une immobilisation


Le coût de production de cette immobilisation figure dans les
produits, pour compenser les charges comptabilisées à ce titre

D- Les Subventions d'Exploitation

Elles sont accordées par l'Etat, par les collectivités territoriales


afin de compenser une différence de prix
Elle est normalement imposable dans les conditions du droit
commun : elles sont maintenues dans le résultat de l'exercice
d'octroi de la subvention
/!\ L'exercice d'octroi n'est pas forcément l'exercice de versement
effectif
§2° LES PRODUITS FINANCIERS

A Les Produits des Titres du Portefeuille

Les produits des titres figurant à l’actif d’une entreprise à l’IR sont en principe
compris dans le résultat de cette entreprise.
Cependant pour permettre à l’exploitant de bénéficier de l’abattement de 40%
sur le montant des dividendes soumis à l’IR, les produits sont exclus extra
comptablement du résultat imposable de l’entreprise. Ils sont déclarés en
RCM et imposés selon le droit commun sur option de l’exploitant sinon ils sont
soumis PFU de 12.8%.
Si ces produits ne proviennent pas de l’activité professionnelle, ceux-ci doivent
être extournes du résultat BIC à moins que l’exploitant opte pour les rattacher
à son résultat professionnel s’ils sont marginaux.
Si l’exploitant individuel n’a pas inscrits les actions ou les parts sociales lui
appartenant à l’actif de son entreprise les produits de ces titres ne sont pas
compris dans le résultat de cette entreprise et entrent en RCM
Ces règles sont applicables quand l’entreprise bénéficiaire est une société
relevant de l’IR. Dans ce cas chacun des associées est personnellement
imposable à raison des revenus mobiliers au prorata de ses droits dans la
société
C’est le même régime qui s’applique aux produits des titres à revenu fixe
(obligations) afin qu’ils bénénficient d’éventuels avantages comme des crédits
d’impôt.
B Les Intérêts des Créances, des Dépôts, des Cautionnements et
des Comptes Courants

Tous ces intérêts doivent être compris dans le résultat de


l'exercice au cours duquel ces intérêts-là ont couru.
Ils ont soumis à l'imposition BIC (pas possible de les imposer en
RCM)

§3° LES PRODUITS EXCEPTIONNELS

A Les Dégrèvements d'Impôt

C'est une restitution d'impôt


L'imposition ou la non-imposition des dégrèvements est liée à
l'impôt concerné
2 règles :
• Les dégrèvements qui sont accordés sur impôt déductible
constituent une recette normalement imposable → RAF extra-
comptablement
• A l'inverse, les dégrèvements sur impôt non-déductible, sont
à exclure du résultat imposable → A déduire pour éviter une
double imposition

Exemple :
Dégrèvement de CET de 2.000 en 2022 comme la CET est un impôt
déductible =>sur un plan fiscal pas de retraitement = la solution comptable
est en adéquation avec la solution fiscale
Dégrèvement de TVTS (2021) de 2.000 en 2022 comme la TVTS n’est
pas déductible le dégrèvement n’est pas imposable
En 2021 => Réintégration de 2000
En 2022 => Pour éviter une 2° imposition => la déduire

B Les Subventions

1 Subventions d'Equilibre
Elles sont accordées par l'Etat, par les collectivités territoriales
Elles sont accordées à raison des résultats de l'entreprise et sont
normalement imposable au titre de l'exercice de son octroi

2 Subventions d'Investissement / d'Equipement

Elles sont accordés par l'Etat mais peuvent également être


accordées par l'UE mais ce sont principalement les collectivités
territoriales (régions) qui les accordent
C'est une aide à l'investissement
Ces subventions sont des produits imposables rattachés à
l'exercice de leur octroi
= imposition totale et immédiate
Cependant les entreprises vont pouvoir opter pour une
imposition étalée de la subvention
→ les modalités de l’étalement diffèrent selon la nature du bien
subventionné on distingue les biens amortissables des biens non-
amortissables

A Subvention finance un Bien Amortissable

L'imposition est étalée en même temps et au même rythme que


l'amortissement fiscal
Il y a calage entre la solution comptable et la solution fiscale

Si la subvention ne finance qu'une partie du bien, la quote-part de


subvention à virer au résultat sur la durée totale de
l'amortissement va donc être égale au produit de la subvention
Amortissement
multiplié par un rapport :
Prix de revient

L’étalement se pratique en utilisant le rapport : subvention / prix de


revient de l’immobilisation
APPLICATION 1
Acquis le 01/07 une Amortissement sur 5 ans
immobilisation au prix de 100 000
Subvention 70 000 €

Option pour l'étalement
Année 1
DADP = 10 000 € (prorata temporis)
Reprise de subvention = 7 000 €

Année 2 à Année 5
DADP = 20 000 €
Reprise de subvention = 14 000 €
Année 6
DADP : 10 000 €
Reprise de subvention = 7 000 €

APPLICATION 2
01/07 : subvention de 20 000 € pour l'achat d'une machine d'un montant
de 100 000 €
Amortissement sur 5 ans

Hypothèse 1 : imposition immédiate


Résultat est immédiatement majoré de 20 000 €

Hypothèse 2 : option pour l'étalement sur 5 exercices


Années DADP Fraction de subvention à
reprendre
N 10 000 2 000= 20.000X 10.000/100.000
N+1 à N+5 20 000 4 000
N+6 10 000 2 000
Total 100 000 20 000
Cas particulier d'un bien amortissable décomposé
L'administration fiscale admet que la reprise soit répartie sur la
durée moyenne pondérée d'amortissement de l'immobilisation
concernée
Cette durée est calculée à partir de la durée d'amortissement
fiscale de chacun des composants et de la structure pondérée en
fonction de la valeur de chaque composant dans la valeur totale
de l'immobilisation

APPLICATION
Immobilisation dont on a identifié la structure, un composant 1 et un
composant 2
Valeur totale Durée Durée
pondérée
Structure 40 % 10 ans 4 ans
Composant 1 30 % 8 ans 2,4 ans
Composant 2 30 % 5 ans 1,5 an
Total 7,9 ans → 8
ans

Nota Bene
En cas de cession de l'immobilisation subventionnée, la fraction de
subvention non encore reprise constitue un produit normalement
imposable de l'exercice
En cas de remplacement d'un composant ou de cession d'un
composant, il n'y aura pas d'imposition anticipée de la fraction de
subvention se rattachant au composant remplacé → pas de remise en
cause de la durée d'étalement de la subvention
B Subvention finance un Bien Non-Amortissable

Elle est reprise à partir de l'année qui suit celle de son octroi par
dixième ou par fraction égale calculée sur la période
d'indisponibilité du bien prévu par une clause d'inaliénabilité
donc sans décalage

APPLICATION
Achat terrain 200 000
Subvention 100 000
En N
Création du décalage
En compta, Reprise de Subvention de 100.000/10 soit 10 000 pour éviter
que le reprise ne soit soumise à l’impôt il va falloir la déduire extra
comptablement – 10.000
De N+1 à N+9
Reprise de subvention de 10 000 sur un plan extra comptable rien à faire
car normalement imposable
En N+10
Reprise de subvention de 100 000 en compta mais sur plan fiscal,
reprise que 90 000
Réintégration extra comptablement de 10 000 pour rattraper le décalage

Si clause inaliénabilité de 5 ans


N à N+4 : compta Reprise de subvention 20 000
Pas de décalage, donc Reprise de Subvention imposable au titre de
l'exercice de son octroi par 5° et pendant 5 ans

C Les Indemnités
Elles sont normalement imposables qqs leur nature
• Exemple Dommages et intérêts perçus au titre de la réparation
d'un préjudice subit

1 Cas des Indemnités Perçues suite à un Vol, une Expropriation, un


Sinistre

Tout dépend de la nature du préjudice et de l'indemnité perçue


Si l'indemnité compense la perte d'un produit imposable, la
dépréciation d'éléments d'actif ou une charge déductible du
résultat, l'indemnité constitue un profit normalement taxable dans
les conditions du droit commun
Si l'indemnité compense la disparition d'un élément d'actif
immobilisé, on lui applique le régime des plus et moins-values
professionnelles

2 Cas des Indemnités d'Assurance

A Cas de l'Indemnité Perçue suite à la Souscription d'un Contrat


d'Assurance sur la Vie

Le capital reçu par l'entreprise est imposable (sous déduction des


primes d'assurance antérieurement versées et réintégrées extra
comptablement)
L'imposition du capital ainsi que la déduction des primes
d'assurance peuvent être étalés sur 5 ans (possible aussi dans le
cadre de l'assurance homme-clé)
B Cas de la Perception d'une Indemnité suite à un Contrat
d'Assurance Décès garantissant le Remboursement d'un Emprunt

Le capital versé au banquier a la nature d'un profit normalement


imposable pour l’entreprise car la dette qui figurait au passif va
disparaître
Il est possible d'étaler l'imposition sur 5 ans, l’année de
réalisation et les 4 années suivantes

E Les Reprises sur Amortissements, Dépréciations et Provisions

Ces provisions et amortissements sont rapportés au résultat quand


les décisions qui les ont motivés ont cessé d'exister
Le sort fiscal de ces reprises va dépendre de celui des dotations
d'origine
• Hypothèse 1 : les reprises de provisions et d'amort fiscalement
déduites sont normalement imposables
• Hypothèse 2 : les reprises de provisions et amortissements
non fiscalement déduites (antérieurement réintégrées) ne sont
pas imposables : elles sont donc à déduire extra
comptablement pour éviter la double imposition

F Les Remises de Dettes (Abandon de Créance)

L'entreprise qui bénéficie d'un tel abandon, d'une telle remise doit
l'imposer normalement donc Rien à faire extra comptablement
CHAPITRE 7° : LE REGIME FISCAL DES CHARGES CONSTATEES.

SECT 1 : CRITERES GENERAUX DE DEDUCTIBILITE ET DE


RATTACHEMENT A L’EXERCICE.

§1° LES CRITERES DE DEDUCTIBILITE

A Conditions de Fond

Les charges doivent être exposées dans l'intérêt de l'entreprise


La charge doit se rattacher à sa gestion normale cad que sont
éliminées toutes les charges supportées par l'entreprise pour le
compte de l'exploitant, les rémunérations excessives versées, les
actes anormaux de gestion……

Les charges doivent correspondre à une dépense effective

La charge doit se traduire par une diminution de l'actif net de


l'entreprise

Sont éliminés alors toutes les dépenses correspondant à un


investissement apparaissant dans les actifs immobilisés mais à
titre de simplification, certaines dépenses d'acquisition de petits
matériels sont des charges déductibles lorsque leur valeur
unitaire ne dépasse pas 500 € HT.
Sont visés par cette mesure
• Logiciels acquis
• Le matériel et l'outillage sauf le matériel de transport
• Le mobilier et le matériel de bureau sauf les meubles meublants
(table, chaise, armoire)

La charge ne doit pas être considérée comme somptuaire


Pèsent sur ces dépenses une présomption irréfragable qu'elles
n'ont pas été engagées dans l'intérêt de l'entreprise.
Dépenses de nature somptuaires (art 39-4 CGI) :
• L'achat, la location, les dépenses d'entretien de résidence
d'agrément sauf si ces dépenses ont un caractère social ;
• L'amortissement des véhicules de tourisme pour la fraction de
leur prix d'acquisition dépassant 30.000€ , 20300, 18 300 € TTC
ou 9 900 € TTC si le véhicule est considéré comme polluant

Avec la mise en place d’un nouveau système d’immatriculation et de valorisation des émissions
de CO², un nouveau barème de plafonnement de la base maximale d’amortissement des
véhicules de tourisme a été créé :

Base maximale amortissable pour les véhicules immatriculés selon le nouveau dispositif

VT acquis à compter
Émissions en g/km VT acquis avant 2021
de 2021
< 19 30 000 €
< 49 20 300 €
≤ 160 18 300 €
18 300 €
≤ 165
9 900 €
> 165 9 900 €

Rappel pour les VT dans l’ancien système d’immatriculation (LF 2017)

Émissions
2017 2018 2019 2020 2021
en g/km
< 20 30 000 €
< 60 20 300 €
≤ 130 18 300 €
18 300
≤ 135 18 300 €
18 300 € €
≤ 140 18 300 €
9 900 €
≤ 150
9 900 €
≤ 155 9 900 €
9 900 €
> 155 9 900 €

Remarque : la Taxe sur les Véhicules de tourisme des Sociétés (TVS), elle aussi, est impactée
par ce nouveau système d’immatriculation (nouveau barème).

Le 1° juillet 2020 VT BMW 5 => 60.000 € hybride (taux de rejet < 160
gr CO2/km)
DAP comptable => 60.000 X 20% X 6/12 = 6.000
DAP fiscale => 18.300 X 20% X 6/12 = 1.830
A réintégrer la différence soit 4.170

Calcul direct = (60.000 – 18.300) X 20% X 6/12 = 4170 à réintégrer


extra comptablement

En n+1 (60000 – 18.300) x 20% = 8340

I3 électrique => 60.000 (rejet de – de 19 gr de co2)


DAP a réintégrer = 60000 – 30000 X 20% X 6/12 = 3000 somptuaire
• Toutes les charges qui sont liées à l'exercice de la chasse et
de la pêche sauf lorsque ces dépenses sont nécessaires,
indissociables l'activité de l'entreprise

• Toutes les dépenses qui se rapportent aux yachts et aux


bateaux de plaisances

• Tous les amortissements qui sont liés à ces charges


somptuaires (sont à réintégrés)

Depuis 2008, ce régime ne s'applique pas pour certaines


dépenses :
• Les charges de résidence mixte (résidence qui sert à la fois de
lieu d'habitation et de siège de l'entreprise) au prorata de la
surface d'utilisation professionnelle
• Les charges de résidence qui fait partie intégrante d'un
établissement de production et qui sert aussi à l'accueil de la
clientèle
• Les charges liées à l’utilisation privative de ces résidences
restent non déductibles (on vise les châteaux viticoles et
l’agrotourisme)
• Les charges des résidences qui sont classées monuments
historiques utilisés pour les besoins de l’exploitation

Pour être déductibles, les charges ne doivent pas être exclues par
un texte spécial

B Les Conditions de Forme

Pour qu'une charge soit déductible, il faut qu'elle soit justifiée en


comptabilité par la facture principalement mais pas seulement
une quittance, tickets de caisse ……
Les entreprises individuelles doivent mentionnées sur leur
déclaration de résultats (n° 2031) certains frais généraux :
• Frais de spectacle +
• Frais de réception +
• Frais de restaurant +
D'un montant total > à 6 100 € au cours de l’exercice
• Les cadeaux d'une valeur totale > à 3 000 € sauf cadeaux
publicitaires d'une valeur inférieure à 73 € TTC
• Sinon amende de 5% des sommes non déclarées, 1% si les
sommes correspondantes sont déductibles

Obligation commune à toutes les entreprises : Doivent déclarer


les honoraires et les commissions versés d'un montant > 1.200 €
par an et par bénéficiaire

Les sociétés quel que soit leur régime fiscal doivent fournir un
relevé de leurs frais généraux quand ces frais dépassent certaines
limites
§2° LE PRINCIPE DE RATTACHEMENT DES CHARGES A
L'EXERCICE

A Expression du Principe

Une charge doit être rattachée à l'exercice au cours duquel est


née à l'égard de l'entreprise une dette certaine et déterminée dans
son montant même si cette dette n'est payable qu'ultérieurement
C’est l’expression du Principe de la spécialité
Ou celui du Principe de l'indépendance des exercices qui veut que
soient rattachés à un exercice les charges et les produits relevants
de cet exercice

B Application du Principe

Situation 1 : Les Charges sont Engagées et Payées en N

Elles sont déductibles en N

Situation 2 : Les Charges sont Engagées en N mais Reste à Payer

Elles sont déductibles en N

Situation 3 : Les Charges sont Payées mais Elles Concernent l'Exercice


Suivant

Elles ne sont pas déductibles en N


On les élimine des charges de N par le compte de charges
constatées d'avance

Situation 4 : Charges Engagées et qui Concernent les Exercices Ultérieurs

Sont visées les charges différées = étalées


Depuis 2005, ces charges ont été supprimées
Seules certaines charges pourront être activées :
• Les frais d'établissement => les frais de constitution, les frais
de 1er établissement, les frais d'augmentation de capital social
• Les frais de développement : il faut que les projets soient
nettement individualisés et que ces projets aient de sérieuse
chance de rentabilité commerciale

→ La déduction de ces dépenses peut s'effectuer de 2 façons :

o Pour la totalité de leur montant au titre des charges de leur


exercice d'engagement ou
o De façon étalée sur 5 ans au maximum en linéaire
(=>1/5ème par an, pas de prorata temporis) ou de façon étalée
mais que sur 2 ans (amort de 50 % par an, avec possibilité
de réduction prorata temporis)

• Les frais d'émission des emprunts (société qui émet un emprunt


obligataire) : l'étalement de ces frais est admis sur toute la
durée de l'emprunt

SECT 2 : REGIME FISCAL DES CHARGES PAR NATURE.

§1° CHARGES D'EXPLOITATION

A Les Achats

Il s'agit :
• d'achats stockés :
o de matières premières o d'autres
o de fournitures approvisionnements
o de marchandises …

• d'achats non-stockés
o de matériels o de prestations de
o d'études services
o d'équipements
o de travaux …
Ils doivent être évalués à leur coût réel

Prix d'achat
+ Frais accessoires
(Transports, montage, assurance, droits de douane, manutention, …)
- Rabais, remises, ristournes (RRR) obtenus

Dans une entreprise individuelle, le montant des achats est


diminué des prélèvements de l'exploitant soit pour son usage
personnel soit pour l'usage de sa famille

B Les Autres Charges Externes

1 Loyers et Charges Locatives

Afférentes aux terrains, locaux, matériels affectés à l’exploitation et


n’appartenant pas à l’exploitant sont normalement déductibles
Elles sont normalement déductibles sans limitation à condition
d'être engagés dans l'intérêt de l'entreprise
Les loyers qui sont versés par l'entreprise individuelle à son
exploitant pour l'utilisation de biens immeubles non-inscrits au
bilan mais lui appartenant en propre sont déductibles et imposés
à son niveau en Revenus fonciers → Par contre, les charges
locatives y afférentes sont déductibles ; frais d’entretien , frais de
réparation ….

2 Cas des Droits d'Entrée ou "Pas de Porte" Versés au Propriétaire d'un


Local Commercial par le Preneur (locataire)

Le pas de porte peut être considéré :


• Comme un complément de loyer :
o Il sera à répartir sur la durée du bail (cad sur 9 ans)
o On est dans cette hypothèse, lorsque le loyer est inférieur au
prix du marché ou à la valeur locative → Il est donc
déductible normalement
• Comme la contrepartie de l'achat d'un élément incorporel du
fonds
o Ils ne sont pas déductibles et donc ces droits sont à
immobiliser
o On est dans ce cas-là si le pas de porte + les loyers
dépassent la valeur locative du fonds
APPLICATION
Entreprise individuelle qui établit un bail commercial (3-6-9)
Droits d'entrée = 54 000 €
Hypothèse n°1 : le loyer est de 18 000 € et est considéré comme
normal
→ Le pas de porte est une immobilisation en totalité
→ Il n'est donc pas déductible
Hypothèse n°2 : le loyer est de 12 000 €
→ Le pas de porte compense l'insuffisance de loyer : (18 000 – 12 000)
× 9 = 54 000 €
→ Il est donc normalement déductible
Hypothèse n°3 : le loyer est de 16 000 €
→ Le pas de porte ne compense qu'en partie de l’insuffisance de loyer :
(18 000 – 16 000) × 9 = 18 000 €
→ Ce montant peut être étalé possible sur 9 ans
→ Le solde de 36 000 € est vu comme une immobilisation

3 Cas du Dépôt de Garantie

Cette somme ne peut être considérée comme une charge car elle
a vocation à être restitué en fin de location
Si le propriétaire utilise le dépôt de garantie, alors là il prendra la
nature d'une charge déductible chez le locataire

4 Cas des Loyers Versés dans le cadre d'un Contrat de


Crédit-Bail

Les redevances de crédit-bail sont normalement déductibles

Cas Particulier n°1 : Les Redevances de Crédit-Bail ou de Location


Longue Durée d'un Véhicule de Tourisme
La fraction des redevances de CB ou des loyers (lorsque la location
est d'une durée supérieure à 3 mois) non-admise en déduction est
calculée par rapport à la fraction d'amortissement qui serait
exclue si l'entreprise était propriétaire du bien
APPLICATION 1
Véhicule de tourisme
Taux de rejet inférieur à 165 g
Acquis 32 928 € TTC le 1er Juillet 2020 par une entreprise de location et
donné en location longue durée à un utilisateur
Part de loyer non-déductible ?
→ On considère que le véhicule n'est pas polluant
→ Fraction annuelle d'amortissement correspondant à la fraction du prix
supérieur à
18 300 €
→ On considère que l'entreprise est propriétaire du véhicule
(32 928 – 18 300) / 5 = 2 925,60
Prorata temporis : 2 925,60 / 2 = 1 462,80
La fraction non fiscalement déductible du loyer qui représente la fraction
de l’amortissement non fiscalement déductible qui a été compris dans le
loyer est à réintégrer

APPLICATION 2

Une entreprise prend en CB au 1er Avril N un VT d'une valeur de 22 300



C'est un matériel qui a été acquis neuf en Janvier N par la société de CB
qui l'amorti sur 5 ans
Les redevances sont de 400 € TTC /mois

Hypothèse n° 1 : Véhicule polluant (limite fiscale : 9 900 €)


(22 300 – 9 900) / 5 = 2 480
Prorata temporis : 2 480 x (9/12) = 1 860 à réintégrer extra
comptablement sur les 3 600 € (400 × 12) de redevances
Hypothèse n° 2 : Véhicule non polluant (limite fiscale : 18 300 €)
(22 300 – 18 300) / 5 = 800
Prorata temporis : 800 x (9/12) = 600 € à réintégrer extra comptablement
sur les 3 600 € de redevances

Cas Particulier n°2 : Les Redevances de Location-Gérance


Sont normalement déductibles

2 Dépenses d'Entretien et de Réparation

Sont déductibles si elles ont pour effet de maintenir


l'immobilisation en bon état de fonctionnement sans en
augmenter la valeur ou la durée d'utilisation, sans toucher à sa
consistance cad si ces dépenses ne permettent pas le
remplacement d'un composant :
Exemples : Dépenses de réfection, de ravalement, de peinture, de
révision des VT, …
Le coût est sans importance peu importe que l'immobilisation soit
amortie ou non

A contrario, les dépenses qui ont pour objet l'entrée d'un nouvel
élément dans l'actif ayant pour conséquences une augmentation
de la valeur d'un élément d'actif ou qui en prolonge la durée
probable d'utilisation sont à immobiliser

Exemple ; Dépenses de Remplacement d'un Composant

Ces dépenses sont enregistrées en immobilisation et le bien


remplacé doit être sorti de l'actif
Exemples : échange standard d'un composant, la réfection de toiture,
remplacement des ascenseurs, …
Si le remplacement ne modifie en rien la consistance de
l'immobilisation quand il permet une utilisation normale du bien
et n'a donc pas pour effet de prolonger la durée normale
d'utilisation ni d'augmenter sa valeur, autrement dit si le
remplacement n'a pas la nature d'un composant, il va s'analyser
comme une charge déductible normalement

Dépenses de Modification de Structure

Exemples : Dépenses de transformation, d'aménagement d'installation


existante, …

Elles sont à immobiliser

Dépenses de Gros Entretien et de Grande Révision

Elles peuvent faire l'objet de provision lorsque la dépense ne


consiste pas à remplacer un bien
Elles peuvent être comptabilisées en tant que composant de 2ème
niveau ou catégorie

Les Opérations de Désamiantage d'Immeubles

Charges déductibles lorsqu'elles n'ont pas pour effet le


remplacement de l'immobilisation concernée

Les Dépenses de Mise aux Normes d’installations électriques , de mise


en conformité aux normes de sécurité
Les dépenses engagées pour des raisons de sécurité et d’environnement

Ne peuvent être déduites


Doivent être immobilisées lorsqu'elles ont pour effet de prolonger
la durée d'utilisation de l'immobilisation
APPLICATION

Chef d'une entreprise individuelle qui réalise les dépenses suivantes :


Refait la peinture de son atelier (10 000 €)
→ Charges normalement déductibles
Remplace un engrenage sur une machine (2 000 € − composant de la
machine qui s'use plus vite et doit être changé tous les 2 ans)
→ Immobilisation
Agrandissement de l'entrepôt de stockage (20 000 €)
→ Immobilisation car transformation

3 Primes d'Assurance

Sont normalement déductibles car elles sont destinées à couvrir


un risque dont la réalisation entrainerait
• La perte d'un élément d'actif (incendie, dégâts des eaux,
catastrophes naturelles)
• Une charge d'exploitation (mise en jeu de la responsabilité)
Déductibles au titre de l'exercice d'échéance de la prime

Cas Particulier n°1 : L'Assurance-Vie

Ce contrat a pour objet de compenser le préjudice qui résulterait


pour l'entreprise du décès de la personne visée au contrat
Hypothèse n°1 : Le contrat peut être souscrit au profit de l'entreprise sur
la tête de ces dirigeants ou sur la tête de ses salariés

Les primes d'assurance sont considérés comme un placement de


fonds disponibles de l'entreprise et sont donc non déductibles des
charges
Elles doivent être réintégrées
En cas de réalisation du risque ou à l'expiration du contrat, le
capital versé à l'entreprise bénéficiaire de l'assurance est un
profit normalement imposable et donc le montant des primes non
déductibles précédemment vient s'imputer sur ce capital.

Hypothèse n°2 : Le contrat est souscrit au profit d'organismes financiers


en garantie du remboursement d'un prêt

Le contrat d'assurance vie est souscrit librement : le prêteur ne l'a


pas exigé
• L'opération est à nouveau considérée comme un placement de
fonds et donc les primes d'assurance sont non déductibles
• Par contre à échéance du contrat ou en cas de décès de
l'assuré, les primes antérieurement versées sont déduites en
totalité
La souscription est imposée par le prêteur
• Les primes d'assurances sont normalement déductibles
Le profit résultant de l'annulation de la dette en cas de décès de
l'assuré est imposable au titre de l'exercice d'indemnisation du
prêteur
• Cependant, l'entreprise peut opter pour l'étalement
d'imposition sur 5 ans

Hypothèse 3 : Le contrat est souscrit au profit du personnel

Les primes d'assurance qui sont versées à la compagnie sont


normalement déductibles car elles sont assimilées à un élément
de la rémunération des salariés bénéficiaires (avantage en nature)
Cas particulier 2 L'Assurance "Homme-Clé" ou "Femme-Clé"

Son objet est de compenser le préjudice qui résulterait du décès


ou de l'incapacité (supérieure à 3 mois) de la ou des personnes
assurées par le versement d'indemnités déterminées en fonction
des seules pertes consécutives à la survenance d'un sinistre =>
Assurance perte d'exploitation
"Homme-clé" ou "Femme-clé" ?
→ C'est toute personne qui joue un rôle déterminant dans le
fonctionnement l'entreprise (dirigeant, associé, salarié)
- Le bénéficiaire de l’assurance doit être l’entreprise. Cette désignation
du bénéficiaire doit être irrévocable
Le risque assuré consiste en la perte pécuniaire consécutive au
décès ou a l’incapacité de l’homme clé assuré. A cet égard, sont
exclus les contrats d'assurance en cas de décès dont le capital est
prédéterminé
• L’indemnité versée en cas de réalisation du sinistre est fixée
en fonction de la perte d’exploitation subie
• L’entreprise doit perdre définitivement la disposition des
primes versées

Lorsque l’ensemble des ces conditions sont réunies les primes


versées sont déductibles

En cas de réalisation du risque, l'indemnité est normalement


imposable avec possibilité d'étalement sur 5 ans

L'Assurance pour Engagements de Retraite et Indemnités


de Licenciement

Les primes de ces assurances sont déductibles mais dans


certaines limites :
• L'entreprise est juridiquement tenue de les verser soit de par
la loi ou par les conventions collectives
• Les primes doivent satisfaire aux conditions générales de
déductibilité des charges
3 Dépenses d'Etudes et de Recherche

a) Les Dépenses Exposées dans le cadre d'Opérations de Recherche


et de Développement

Les dépenses de recherche fondamentale et certaines dépenses


de recherche appliquée constituent des charges normalement
déductibles au cours de l'exercice de leur engagement

Les coûts de développement ainsi que les dépenses relevant de


la recherche appliquée peuvent sur option faire l'objet d'une
déduction échelonnée sur 5 ans en linéaire

Pour que ces dépenses puissent être immobilisées, il faut que ces
dépenses se rapportent à un projet nettement individualisé et
ayant de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité
commerciale
L'entreprise peut alors immobiliser les frais de développement
correspondant dans un compte de charge à répartir amortissable en
linéaire sur 5 ans et dès l’inscription des 1° charges au bilan.

L'option qui est prise en comptabilité et donc en fiscalité est


globale
• Elle va engager l'entreprise quant aux autres projets de
recherche car l'option pour l'activation n'est ouverte qu'une
seule fois (option irrévocable !)

Si les deux phases ne peuvent être différentiées (de


développement et de recherche appliquée), toutes les dépenses
sont enregistrées en charges.

b) Brevets développés en interne


Les frais de développement sont en principe constitutifs
d’immobilisations incorporelles mais peuvent faire l’objet d’une
déduction immédiate si l’option en ce sens a été globalement
exercée par l’entreprise pour l’ensemble des frais de
développement

c) Dépenses de Logiciels

Conception de Logiciels

Ces dépenses suivent le même régime que les dépenses de


recherche
Les entreprises vont avoir un choix sur le plan fiscal :
• Les déduire immédiatement
• Les immobiliser et les amortir
• Sauf les dépenses de conception de logiciels autonomes ou à
usage interne qui doivent être obligatoirement immobilisées

Si l'entreprise fait le choix de la déduction immédiate sur le plan


fiscal, deux cas se présentent : (car le traitement fiscal de ces
dépenses n’est pas lié à leur traitement comptable, il est possible de
déduire immédiatement des dépenses qui auraient fait l’objet d’une
immobilisation au plan comptable)

• Les dépenses de conception de logiciels sont des charges sur


le plan comptable
→ Les traitements comptable et fiscal sont les mêmes=> aucun
retraitement

• Les dépenses sont immobilisées sur le plan comptable


→ L'entreprise va constater une dotation aux amortissements
sur la valeur du logiciel en fin d'exercice
→ Elle porte donc en amortissement dérogatoire la différence
entre cette valeur et le montant de la dotation correspondant
à l'amortissement comptable
Contrairement aux dépenses de recherche, l'option n'est pas
définitive : elle est ouverte pour chaque dépense de conception

Logiciels Acquis

Ce sont des dépenses d'investissements qui doivent être


immobilisées sauf les logiciels dont la valeur est inférieure à 500
€ HT
Au plan fiscal, ces logiciels font l'objet d'un amortissement sur leur
durée probable d'utilisation
Ceux qui ont été acquis avant le 1er Janvier 2017, peuvent bénéficier
d'un amortissement exceptionnel sur 12 mois

Dépenses Liées aux Sites Internet

Dépenses de Création de Site Internet

Dépenses de phase de recherche préalable


Sont normalement déductibles (immédiatement)

Dépenses de développement et de mise en production


Suivent le régime des logiciels créés
L'entreprise a la faculté soit de les enregistrer en charges soit de
les immobiliser
Option complétement indépendante du traitement comptable

Dépenses de phase d'exploitation + Formation du personnel


Normalement et totalement déductibles au cours de l'exercice de
leur engagement

Dépenses d'adaptation d'un site existant


Sont analysées comme la création de nouveaux logiciels lorsque
ces dépenses se traduisent par une modification des
caractéristiques essentielles du site (charte graphique, adjonction
de nouvelles fonctionnalités …)

Dépenses d'Acquisition d'un Site

Le régime des logiciels acquis est applicable


Amortissement sur la durée probable d'utilisation ou si dépenses
avant le 1er Janvier 2017, possibilité d'amortir sur 12 mois

Dépenses d'Accès à l'Internet et d'Hébergement de


Site

Sont normalement déductibles

Dépenses de Création, d'Acquisition et


d'Enregistrement de Nom de Domaine

Enregistrement auprès Association Française pour le Nommage


Internet en Coopération (AFNIC)
Ne sont pas déductibles car elles sont constitutives du prix de
revient d'un actif incorporel
Dépenses de Référencement

Normalement déductibles

Dépenses de Fonctionnement du Site

Normalement déductibles

4 Frais de Dépôt de Marque et de Renouvellement de Marque


a) Marques Créées en Interne

Frais de recherche d'antériorité et frais de dépôt de marque (INPI)


ainsi que les frais de renouvellement liés aux marques
développées en interne sont normalement déductibles

b) Marques Acquises

Les dépenses d'acquisition d'une marque doivent être


immobilisées car c'est un élément d'actif attractif de clientèle
Monopole d'exploitation : 10 ans
Frais de renouvellement de marques sont des charges
normalement déductibles => Charges d'entretien

6 Rémunérations d'Intermédiaires et Honoraires

Sont déductibles à condition de les télédéclarer à la DGfip


Obligation intervient lorsque leur montant est supérieur à 1 200 €
par bénéficiaire
Absence de déclaration est sanctionnée
La sanction prononcée ne remet pas en cause la déductibilité des
sommes

Frais d'avocats : déductibles à condition que le procès qui les a


motivés intéresse l'activité de l'entreprise
Rémunérations occultes : non déductibles
Commissions versées à des agents publics étrangers en vue
d’obtenir ou la conservation d’un marché à l’international: non
déductibles

7 Frais de Publicité, de Propagande, de Parrainage et de Cadeaux

a) Frais de Publicité
Normalement déductibles lorsqu'ils sont engagés dans l'intérêt de
l'entreprise et pour les besoins de la gestion normale de
l'entreprise
• Frais d'annonce
• Film publicitaire
• Etc…
On peut intégrer les frais de parrainage et de stimulation qui sont
des frais qui sont engagés en vue d'assurer la promotion des
produits et de renforcer leur image de marque sont normalement
déductibles et sans limite

b) Dépenses de Parrainage (sponsoring)

Dépenses engagées dans le cadre de manifestations de caractère


philanthropique, scientifique, social, humanitaire, sportif, … →
sont normalement déductibles
Sont déductibles
• Les versements au profit des organisateurs des
manifestations parrainées par l'entreprise : association, club de
sport, …
• Les frais supportés à l'occasion de ces manifestations : mise
à disposition du club ou de l'association de moyens techniques ou
de personnel
• Les rémunérations ou les remboursements de frais qui sont
versés à des personnalités du monde sportif ou culturel qui
participent directement aux actions de parrainage
Peuvent aussi être déductibles les dépenses qui se rapportent à
des biens
somptuaires : sponsor d'un bateau de course, …

Toutes ces dépenses sont déductibles mais sous deux conditions


:
• Il faut que l'identité de l'entreprise apparaisse lors de la
manifestation : peu importe le support
• Il faut que ces dépenses soient en proportion avec le CA de
l'entreprise ou en rapport avec l'avantage attendu par
l'entreprise
 C'est au cas par cas
Cadeaux d’affaires

Normalement déductibles s'ils relèvent d'une gestion normale de


l'entreprise
L'administration fiscale exige que ces cadeaux aient une cause
licite et qu'ils ne soient pas exagérés
Sont déductibles :
• Les petits cadeaux publicitaires
• Les cadeaux habituels de valeur non excessive
Doivent figurer sur le relevé des frais généraux si leur montant
total dépasse 3.000€
8 Frais de Déplacement, Frais de Mission et Frais de Réception

a) Frais de Déplacement et Frais de Mission

Sont déductibles dans la mesure où ils correspondent à des


dépenses d'ordre professionnel et qu'ils sont justifiées par
l'importance ou par la nature de l'exploitation

b) Cas Particulier : Voyages de Stimulation

Voyages organisés par l'entreprise et dans son intérêt mais dans


un but de promotion commerciale offerts aux salariés les plus
performants (commerciaux)
Sont des charges normalement déductibles y compris les frais de
voyage des tiers accompagnateurs à condition qu'ils soient
identifiés

c) Frais de Réception

Normalement déductibles à condition d'être justifiés dans leur


montant et d'être motivés par le fonctionnement de l'entreprise

9 Frais de Documentation, Frais de Formation et Cotisations Diverses

a) Frais de Documentation et d'Abonnement

Normalement déductibles si abonnements à des revues et


publications professionnelles

b) Frais de Formation Professionnelle des


Salariés

Déductibles à condition d'être engagés dans l'intérêt de l'entreprise


Sont déductibles les versements faits au fond d’assurance formation
L'exploitant individuel peut porter en charges, par exemple, les
frais d'inscription à l'enseignement d'une langue étrangère parce
que la maîtrise est de nature à faciliter l'exercice de son activité
Les frais de formation professionnelle exposés par le conjoint
collaborateur sont normalement déductibles sous conditions :
- la collaboration exclusive
- les frais soient en rapport direct avec l’activité de
collaboration
- frais exposés dans l’intérêt de l’entreprise

Cependant tous les frais de reconversion professionnelle ne


sont pas déductibles

c) Cotisations Diverses

Quel que soit leur nature, elles sont normalement déductibles :


cotisations versées à un syndicat professionnel, …

C Les Impôts et les Taxes

1. Le Principe

Tous les impôts professionnels qui sont mis à la charge de


l'entreprise sont normalement déductibles au cours de l'exercice
de leur mise en recouvrement
• Contribution économique territoriale (CET = CFE + CVAE)
• Toutes les taxes qui sont assises sur les salaires (taxe sur les
salaires, taxe d’apprentissage, contribution formation,
contribution logement)
• Taxe foncière sur immeuble figurant à l'actif du bilan et servant
à l'activité
• La CSG déductible à hauteur de 6.8 %
• Le versement transport
• Les droits d’enregistrement
2. Les Exceptions

Les impôts personnels de l'exploitant ne sont pas déductibles :


• IR de l’exploitant
• CSG non déductible qui est à réintégrer pour 2,4 %
• CRDS
• Prélèvement de solidarité
• Imposition Fortune Immobilière
• Taxe d'habitation établie au nom du contribuable au titre de
son habitation principale

L'exception à l'exception : la TVTS (Taxe sur les Véhicules de


Tourisme des Sociétés)
• Si la société est soumise à l'IR, alors elle est déductible !
• Si la société est soumise à l’IS, non déductible

D Régime Fiscal des Rémunérations

1Rémunérations Versées au Personnel Non-Dirigeant

Regroupent l'ensemble des sommes versées au personnel quel


que soit leur forme y compris les charges connexes ou charges
sociales

A Salaires et Rémunérations Complémentaires

Normalement déductibles sous conditions de correspondre à un


travail effectif et que leur montant ne soit pas exagéré

Cas Particulier n°1 : Les Avantages en Nature et les


Avantages en Argent
Forment un élément de la rémunération de leurs bénéficiaires
Déductibles si avantages non exagérés et consentis dans l’intérêt
de l’entreprise

Cas Particulier n°2 : Remboursement de Frais Réels

Normalement déductibles sous condition de produire des


justificatifs et que ces dépenses soient engagées dans l'intérêt de
l'entreprise

Cas Particulier n°3 : Allocations Forfaitaires pour Frais


d'Emploi

Normalement déductibles
L'entreprise néanmoins perd le droit de déduire les allocations
pour frais de mission, de déplacement, de réception, de
représentation attribuées à leurs cadres, à leurs dirigeants
lorsque par ailleurs, des charges normalement incluses dans ces
allocations leur sont remboursées => Règle du non-cumul =>
l’allocation est à réintégrer
b Congés Payés

Remarque
Sont calculés à partir des rémunérations versées dans une période
(période de référence) qui par principe ne coïncide pas avec l'année
civile : 1er juin d'une année et le 31 Mai de l'année qui suit.
Droits à congés = 2.5 Jours X 9 mois = 22.5 => 23 jours pris en 2021
Les congés sont pris par les bénéficiaires au cours de la deuxième
année

Traitement Fiscal des Congés Payés


- Principe

La dette provisionnée pour congés payés est déductible l'année


de constatation de la dette provisionnée
L'indemnité de congés acquise par les salariés pendant la période
de référence doit être déduite du résultat fiscal de l'exercice bien
que les congés soient pris l'année d'après
- Cas Particulier : Entreprises Créées avant le 1er Janvier 1987
Elles vont bénéficier d'une option entre le régime de droit commun
et un régime dérogatoire, appelé "régime ancien"
Régime ancien :
• Ce régime considère l'indemnité de congés comme un salaire
de substitution.
• Conséquences :
o L'indemnité de congés n'est déductible qu'au titre de
l'exercice de prise des congés
o Les congés provisionnés en N (2022) ne seront déductibles
qu'en N+1(2023)
o Sur le résultat de N (2022), les congés de N+1(2023)
provisionnés en N (2022) sont à réintégrer et les congés de
N (2022) provisionnés en N-1 (2021) sont à déduire
o L'option pour le régime ancien est irrévocable
APPLICATION
Résultat comptable avant impôt
N → Résultat comptable avant impôt = 130 000 € + dettes provisionnées
pour congés = 24 500 €
N+1 → RC = 152 000 € + DPC = 26 000 €
N+2 →RC = 86 000 € + DPC = 31 000 €

Résultat fiscal N+1 N+2


Nouveau Régime 152 000 86 000
Ancien Régime 152 000 + 26 000 – 86 000 + 31 000 – 26
24 500 000
= 153 500 = 91 000

Nouveau régime : RF = RC car charges déjà comptabilisées !


C Charges Sociales sur Salaires

Sont normalement déductibles


• Toutes les cotisations patronales versées au titre de la
législation sociale : assurance maladie, assurance vieillesse,
allocations familiales, accident du travail, maladies
professionnelles …
• Cotisations patronales au régime de l'assurance chômage
• Toutes les cotisations aux régimes complémentaires de
retraite et de prévoyance des cadres et des non-cadres (AGIRC
et ARRCO)
• Cotisations aux régimes surcomplémentaires de retraite
lorsque cet avantage résulte d'un engagement de l'entreprise
et vise une catégorie de personnel voire tous.

Versements par l'entreprise de pensions de retraite :


normalement déductibles lorsqu'ils concernent au moins une
catégorie de personnel et a fortiori tous

d. Indemnités de Rupture

Essentiellement, par suite d’un licenciement


Les indemnités de licenciement sont déductibles dès lors qu'elles
n'ont pas pour contrepartie une augmentation de la valeur de
l'actif
Les indemnités à titre de dommages et intérêts suite à un
licenciement sans cause réelle et sérieuse sont déductibles au
titre de l'exercice de leur versement
Les indemnités conventionnelles de rupture sont aussi
déductibles
2 Rémunérations des Dirigeants

a Rémunérations de l'Exploitant Individuel +


EIRL + Associé Unique d'EURL + Associés de
Sociétés Non à l'IS (de personnes => SNC)

Ces rémunérations n'ont pas la nature de charges déductibles car


on les considère comme étant une appréhension anticipée des
bénéfices → Elles doivent donc être réintégrées

Pour l'exploitant individuel, ces prélèvements sont portés au


compte 108 qui n'affectent en rien le compte de résultat
Si ces prélèvements sont enregistrés au compte 644, ils seront à
réintégrer
B Charges Sociales Personnelles

Les charges sociales qui ont un caractère obligatoire sont


déductibles sans limite
• Toutes les cotisations obligatoires au régime d'assurance
maladie, maternité, allocations familiales et invalidité-décès
• Toutes les cotisations versées au titre des régimes
d'assurance vieillesse obligatoire de base et complémentaire
• Les cotisations ainsi que les primes versées par les
exploitants ou par les associés de sociétés de personnes au
profit d'une société mutualiste ou d'une compagnie
d'assurance pour se prémunir contre les risques non couverts
par les régimes de base obligatoires et complémentaires

→ cf réforme MADELIN 1994

Les cotisations au régime facultatif d'assurance vieillesse,


prévoyance, perte d'emploi sont déductibles mais dans la limite
de plafonds qui différent selon le type de cotisations
Pour les associés de sociétés de personnes, les limites sont
appréciées différemment pour chaque associé

Elles sont déductibles au titre de l'exercice au titre duquel elles


sont dues
Ces cotisations se calculent sur le bénéfice imposable avant prise
en compte de ces cotisations : « plus on fait de bénéfices, plus on
est "imposé" »

Le conjoint collaborateur du chef d’entreprise est affilié


personnellement et obligatoirement au régime d'assurance
vieillesse et invalidité-décès de son conjoint → Les cotisations
qu'il verse sont déductibles totalement
3 Rémunérations du Conjoint de l'Exploitant

a) Régime de la Séparation de Biens

Le salaire brut du conjoint est déductible normalement si respect des


conditions (pas d'exagération, versé au cours de l'exercice, dans le
cadre d'une gestion normale)

b) Régime de Communauté de Biens

Tout dépend si le chef d'entreprise adhère un OGA (Organisme de


Gestion Agréée)
• Si adhésion à OGA : la rémunération du conjoint est déductible
normalement et totalement
• Si pas adhésion à OGA :
o La rémunération du conjoint est déductible en traitements et
salaires jusqu'à 17 500 €
o Au-delà, on considère que c'est une appréhension anticipée
des bénéfices donc imposition en BIC → Solde à réintégrer
o Ces limites de déduction doivent être ajustées à la durée
d'activité salariée du conjoint lorsque celui-ci travaille à temps
partiel

Pour les exercices clos à compter de 2018, le salaire du conjoint de


l’exploitant est intégralement déductible que l’entreprise adhère ou non a
un OGA. Les cotisations sociales sont normalement déductibles.

4 Rémunérations des Autres Membres de la Famille

Normalement et totalement déductibles s'ils sont salariés

5 Rémunérations du Conjoint de l'Associé

Normalement et totalement déductibles s'ils sont salariés


E Autres Charges de Gestion Courante

1)Perte sur Créances Irrécouvrables


Normalement déductibles par voie de provision

2)Redevances pour Brevet, Licence, Marque, Procédé Technique

Normalement déductibles sauf si elles constituent le coût


d'acquisition d'un élément d'actif

§2CHARGES FINANCIERES

A Intérêts des Emprunts

Normalement déductibles à condition que l'emprunt a été réalisé


dans le cadre de la gestion normale de l'entreprise et est inscrit
au bilan

Les intérêts déductibles sont ceux qui ont été courus pendant
l'exercice
Les intérêts qui sont liés à la remise à l'escompte des effets de
commerce sont normalement déductibles

B Cas des Emprunts Contractés par une Entreprise en raison des


Prélèvements de l'Exploitant ou d'un Associé

Si le solde du compte de l'exploitant ou d’un associé est débiteur


du fait des prélèvements effectués, les frais et les charges et
autres découverts bancaires rendus nécessaires par la situation
de trésorerie sont considérés comme supportés dans l'intérêt
exclusif de l'exploitant ou de l'associé en nom et non dans celui
de l'entreprise individuelle ou de la SNC
Dans les faits, ce besoin de financement peut trouver son origine
dans l'exploitation et en partie dans les prélèvements de
l'exploitant, d'où la règle suivante :

→ Ces charges financières ne sont pas déductibles à hauteur du


rapport suivant :

Solde moyen débiteur du compte 108


Montant moyen des prêts et avances de l' entreprise

APPLICATION
Solde "108" = - 12 000 €
Montant des prêts et avances = 100 000 €
Charges financières = 10 200 €
Charges financières non déductibles ?
12 000
10 200 × = 1 224 € à réintégrer
100 000

L’antériorité du prêt ou de l’avance consenti à l’entreprise par rapport a


la situation débitrice du compte 108 ne permet pas d’écarter la
réintégration des charges financières
Une EI a financé un investissement par un emprunt de 140 000€
contracté en N-2 remboursable sur 3 ans
Intérêts annuels = 19.600
En plus des agios suite a un découvert bancaire de 90.000 accordé le
1° mai se sont élevés a 12.000 => donc frais financiers = 31.600
LE compte 108 est affecté par les opérations
- Solde au 30 12 N-1 + 5.000
- Au 31 12 N-1 + 25.000 => 30.000
- AU 31 3 N PRELEVEMENT - 40.000 => - 10.000
- 01 08 N
- APPORT + 21.000 => + 11.000
- 30 09 N PRELEVEMENT - 46.000 => -35.000
- 31 12 N DEFICIT - 25 000 => - 60.000
SOLDE MOYEN DU COMPTE 108
((30.000 X 3) +(-10.000 X 4) + (11.000X 2) + (-35.000 X 3) ) /12 =-2.750
MONTANT MOYEN DES PRETS AVANCES CONSENTIS A L’ENTREPRISE
((140.000 x 12 ) + (90.000 x 8 ) ) /12= 200.000
QP DE FRAIS NON DEDUCTIBLES
31.600 X 2750 / 200.000 = 435 à réintégrer

-
C Perte Latente de Change

Elle n'est pas déductible sauf lorsqu'elle est constatée en écart de


conversion actif

D Intérêts des Comptes Courants Ouverts au Nom de l'Entrepreneur


Individuel ou des Associés en nom

Dans l'entreprise individuelle, l'exploitant ne peut pas se verser à


lui-même des intérêts déductibles en rémunération d'un apport

Dans les sociétés à l'IR, les prêts consentis par les associés à la
société peuvent être rémunérés par des intérêts
Ces intérêts sont fiscalement déductibles sous conditions :
Il faut que le capital social ait été entièrement libéré.
Le taux des intérêts ne doit pas être usuraire : il faut que le taux
conventionnel ne puisse dépasser le taux légal TMP calculé tous les
ans 1.47% pour 2018, 1.29% pour 2019

APPLICATION
Compte Courant d’Associé 100 000 €
Versement intérêt de 3,03 % soit 3 030 € (enregistré en classe 6)
Pour 2019 les intérêts admis en déduction sont 100 000 x 1.29% = 1290

Le différentiel est à réintégrer pour 3030 – 1290 =1740

§3 CHARGES EXCEPTIONNELLES

A Les Moins-Values de Cession d'Actif

→ cf Chapitre 9
B Les Pénalités et les Amendes

Quel que soit leur nature, que ce soit des pénalités de sécu sociale,
fiscale, fiscale et pénal, ces sommes n'ont jamais de caractère
fiscalement déductible
Seules les pénalités de nature contractuelle ou conventionnelle
sont déductibles
C Les Dons et les Libéralités

Sont déductibles en totalité les versements effectués soit dans


l'intérêt de l'entreprise soit dans l'intérêt de son personnel
(libéralités d'usage à l'occasion de certains événements, subventions
aux œuvres sociales de l'entreprise, les cadeaux d'entreprise qui sont
offert dans le cadre de ses relations commerciales)

Régime des dons qui sont versés au profit


• D'œuvres ou d'organismes d'intérêt général qui ont un
caractère philanthropique, culturel, …
• D'organismes de recherche agréés ayant pour objet la
recherche scientifique ou technique (CNRS, CRIRAD…)
• De fondation d'entreprises (LVMH, VINCI, LOREAL, PINAUT)
• De fondation ou d'association d'utilité publique (institut
Pasteur, Abbé Pierre…)
• D'organismes ayant pour objet de participer à la création
d'entreprise

La loi relative aux mécénats et aux fondations de 2003 instaure


pour les entreprises une réduction d'impôt de 60 % des
versements dans la limite du plus élevé des montants suivants
10.000€ ou 5 ‰ du CAHT de l'exercice
A compter des dons réalisés en 2020 de nouvelles règles
s’appliquent :
- plafond passe de 10.000 à 20.000€
- taux de la réduction d’impôt réduit à 40% au lieu de 60% pour les
dons supérieurs à 2 millions
Pour avoir une RI au taux de 40% il faut donc avoir un CAHT minimum
de 400 M€ (400.000.000 X 5%°)
Les dons réalisés au profit d’organismes d’aides aux personnes en
difficulté n’entrent pas dans le calcul du seuil de 2M€

Cette RI s'impute sur l'IR de l'année ou sur l'IS de l'exercice


L'excédent de versement non imputé en N n'est pas perdu puisque
cet excédent peut être déduit de l'IR des 5 années suivantes ou de
l'IS des 5 exercices suivants
Conséquences : pour les entreprises au réel, les dépenses de
mécénat ouvrant droit à RI doivent être réintégrées

APPLICATION
EI qui réalise un don de 35.000 € à une association déclarée d'utilité
publique
Chiffre d’Affaires de N 8.505 000 €
Limite de calcul de la RI ?
H1 Comme le don est < à 20.000€ le don est déductible en totalité
H2 2° plafond applicable => 8.505.000 X 5%°= 42.525
La RI est calculée sur 35 000 => 35 000 X 60%
H3 don 22.000 CA 4.200.000
Limite=> 4.200.000 X 5%° = 21000
RI = 21.000 X 60%
Fraction supérieure = 1000€ pourra être prise en compte au cours de 5
années suivantes
En N+1 on pourra bénéficier d'une RI de 1000 € (si pas changement du
CA)

Exemple : une entreprise réalisant un CA annuel de 700 M€ verse 5 M€


de dons à des organismes reconnus d’utilité publique dont 300 000 € à un
organisme d’aide aux personnes en difficulté en N (aucun versement en
N+1 et CAHT N+1= 600 M€).

RI pour N :
- Plafond à retenir : 20 000 ou 700 000 000 x 5‰  3 500 000
- Dons à reporter = 5 000 000 - 3 500 000 € = 1 500 000
- Dons à 60% = 2 000 000 + 300 000 = 2 300 000  RI = 1 380 000
- Dons à 40% = 3 500 000 (plafond) – 2 300 000 = 1 200 000  RI =
480 000
Total RI N= 1 860 000 €
RI pour N+1 : report de l’excédent N
- Report disponible = 1 500 000 €
- Plafond à retenir : 20 000 ou 600 000 000 x 5‰  3 000 000
- RI à 60% = 0
- RI à 40% = 1 500 000 x 40% = 600 000 €
Total RI N+1 = 600 000 €

L’entreprise a bien récupéré 2 300 000 x 60% + (5 000 000 – 2 300 000)
x 40% = 2 460 000

La mise à disposition gratuite à ces organismes, de salariés de l’entreprise


permet désormais légalement d’obtenir la même RI. Le don ainsi constitué
(salaire + cotisations patronales) est limité à 3 x plafond mensuel de
sécurité sociale.

D Les Rappels d'Impôts

Sont déductibles dans la mesure où il s'agit d'un impôt lui-même


déductible

E- L'Abandon de Créance

De caractère commercial
L'abandon a la nature d'une charge déductible pour l'entreprise
qui le consent et d'un produit normalement imposable pour
l'entreprise qui en bénéfice
F- Les Dommages et Intérêts

Sont normalement déductibles lorsqu'ils trouvent leur cause soit


dans une opération de l'entreprise soit dans les agissements d'un
salarié à l'occasion de son travail

G- Les Détournements et les Vols

Sont déductibles lorsque leur existence est établie au cours de


l'exercice de leur découverte

H- La Participation des Salariés au Résultat

La participation versée au salarié n'est déductible pour


l'entreprise qu'au titre de l'exercice de répartition de celle-ci et non
au titre de l'exercice de la naissance de
ceux-ci
RSP de droit commun =1/2 de (B - 5 % de C) X S/VA = par exemple
50.000€ pour 2020 répartie en 2021 donc => à réintégrer en 2020 à
déduire celle de 2019

APPLICATION
Bénéfice comptable N+1 avant impôt mais après participation = 160 000

Participation en N = 12 000 € / Participation en N+1 = 13 000 €
Résultat fiscal de N+1 ?
160 000 – 12 000 + 13 000 = 161 000 €

Cas lupori

Classification fiscale des entreprises, Régime d'imposition,


Produits imposables, Charges déductibles, Réintégrations et
déductions nécessaires dans le cadre des BIC
Correction cas Lupori

Opérations Justifications Réintégration Déduction


s s
Frais
généraux
somptuaire 6.100
RAF
RAF
RAF
Somptuaire 900
Pas dans 250
l’intérêt
Frais de RAF pas de
personnel limite à la
déductibilit
é du
salaire du
conjoint
RAF
RAF
Impôts et
taxes
Contraventio 180
n
CET RAF
Amende 800
IR 8.000
Amende 800
DAP VT DAP a 940
réintégrer
(23.000 –
18300) X
20% =
DAP 7.000
somptuair
e
Provisions et
dépréciation
s
Dotation
déductible
RAF
Produits 3.000

TOTAL 24.970 3.000


RF 67540 +
24.970 –
3.000 =
89510

EI => IR BIC
EI option pour l’IS 89 510
Cdts du régime PME sont réunies
- IS à 15% = 42500 X15% = 6375
- IS à 25% = 89.510 - 42.500 X 25% = 11.753

CHAPITRE 8° : LE REGIME FISCAL DES CHARGES NON


DECAISSEES.

SECT 1 : LES AMORTISSEMENTS


Ce sont des charges calculées car elles ne font l’objet d’aucun
décaissement ; c’est pourquoi le CGI les réglemente strictement.

§ 1° LES AMORTISSEMENTS

Les amortissements répondent aux définitions suivantes ;

- comptable ; c’est la répartition du montant d’un actif amortissable


selon le rythme de consommation des avantages économiques attendus
en fonction de son utilisation probable et non plus la répartition du coût
d’un bien sur sa durée probable d’utilisation.

C’est la répartition systématique du montant d’un actif amortissable en


fonction de son utilisation.
Ce n’est donc plus la dépréciation irréversible de la valeur d’une
immobilisation : l’approche est économique, n’est plus patrimoniale ou
fiscale.
Le mode d’amortissement retenu est appliqué de manière constante
pour tous les actifs de même nature ayant des conditions d’utilisation
identiques.
L’amortissement d’un actif commence à la date de début de
consommation des avantages économiques qui lui sont attachés. Cette
date correspond généralement à la date de mise en service.

Le mode d’amortissement pourra en conséquence être linéaire, croissant


ou décroissant (unités de temps ou calculé en fonction du nombre de
kilomètres, de pièces produites, d’heures de travail (unités d’œuvre).

A défaut de mode mieux adapté, le mode linéaire est appliqué.


Les éléments principaux d’immobilisations corporelles ayant des
utilisations différentes ou procurant des avantages économiques selon
un rythme différent et nécessitant l’utilisation de taux ou de mode
d’amortissement propres, doivent être comptabilisés séparément dès
l’origine et lors des remplacements. Ils font l’objet de plans
d’amortissements distincts. C’est la conséquence de la méthode par
composants

- financière ; c’est une technique qui permet de faire échapper à l’impôt


les sommes nécessaires au renouvellement de certains équipements.

Cf. le régime du suramortissement des investissements productifs

- fiscale ; c’est une charge déductible sous conditions

Fiscalement, la dépréciation d’éléments d’actif immobilisé constitue une


perte de substance qu’il faut compenser par un prélèvement sur les
résultats par le biais d’une inscription comptable. En conséquence,
l’entreprise devra respecter des obligations comptables et des
obligations fiscales.

A LES CONDITIONS DE LA DEDUCTIBILITE DES AMORTISSMENTS.

1 CONDITIONS DE FOND

Pour être admis en déduction du résultat imposable, l’amortissement doit


- porter sur un actif amortissable du bilan, c'est-à-dire un actif dont
l’utilisation est déterminable.

Cette condition appelle 2 remarques :


• Il doit s’agir d’immobilisations acquises par l’entreprise pour être
utilisées de façon durable ; ce qui exclut les biens dont l’entreprise
n’est pas propriétaire.
• Il faut que l’immobilisation de par sa nature soit appelée à perdre
de sa valeur avec le temps même si par l’effet de l’érosion
monétaire, cette immobilisation a une valeur actuelle supérieure à
sa valeur de revient.

- Sont visées les immobilisations corporelles inscrites au bilan ainsi


que les immobilisations incorporelles sujettes à dépréciation
comme les logiciels, brevets, licences….
- Ce qui exclut les immobilisations qui ne se déprécient pas du fait
du temps ou de l’usage ou des changements technologiques ;
terrains, fonds de commerce, immobilisations financières.

- être comptabilisé en charge par le compte de dotation ; donc


réellement effectué et correspondre à la dépréciation effective subie
mais calculée en linéaire ou en dégressif.

- depuis 1965, le CGI exige des entreprises la comptabilisation


d’amortissement au moins égaux à l’amortissement linéaire.

L’article 39-B du CGI renferme la règle de l’amortissement minimum


obligatoire.
Donc l’amortissement linéaire constitue fiscalement l’amortissement
minimum

A défaut de se conformer à cette obligation, l’entreprise perd


définitivement le droit de déduire la fraction des amortissements qui a
été ainsi différée, c’est à dire non pratiquée en comptabilité à la clôture
d’un exercice bénéficiaire ou déficitaire.

- ne pas être exagéré ;

Hypothèse dans laquelle, l’annuité comptable est supérieure à l’annuité


normale. L’excédent doit être alors réintégré dans le résultat imposable.
Mais compte tenu des modifications tenant à la base (en comptabilité, la
valeur amortissable d’un actif est sa valeur brute sous déduction de sa
valeur résiduelle, en fiscalité seul le coût d’acquisition est retenu) et à la
durée de l’amortissement (en comptabilité, il est retenu la durée réelle
d’utilisation, alors que la fiscalité a conservé les durées d’usage ou
durées normales ), dans tous les cas où l’amortissement comptable est
inférieur à l’amortissement fiscal, il faut comptabiliser un amortissement
dérogatoire.

Dans tous les cas où l’amortissement comptable est supérieur à


l’amortissement fiscal, il faut procéder à la réintégration extra comptable
de la fraction des amortissements qui excède le montant des
amortissements fiscalement déductibles. La fraction reportée sera
admise en déduction lors de la cession ou de la mise au rebut du bien
et extra comptablement de manière linéaire sur la durée résiduelle
d’usage.

2 CONDITIONS DE FORME

- les amortissements doivent figurer au relevé spécial des


amortissements

B : LES EXCLUSIONS ET LES LIMITATIONS PARTICULIERES A LA


DEDUCTION.

- ne pas être exclu des charges déductibles par une disposition spéciale
:

Sont concernés ;

· Les amortissements des biens somptuaires ;

· L’amortissement des véhicules de tourisme pour la fraction de leur


prix d’achat T.T.C. dépassant 18 300 euros ou 9 900 euros pour les
véhicules polluants c’est-à-dire rejetant plus de 140 gde co2 /km à
compter du 1° janvier 2019.

· Pour ceux de moins de 20gde Co2 /km 30000€ pour ceux compris
entre 20 et 60g/KM 20.300€
Cette limitation sur véhicule de tourisme s’applique à l’entreprise pour les
véhicules de tourisme loués plus de 3 mois ou faisant l’objet d’un contrat
de crédit-bail.

· Les biens donnés en location doivent être amortis sur leur durée
normale d’utilisation quel que soit la durée de la location.

Si le bien est mis par l’entreprise à la disposition d’un dirigeant ou d’un


membre du personnel, la déduction est limitée au montant des loyers
perçus augmentée de la valeur de l’avantage en nature déclaré diminué
des charges afférentes aux biens loués.

APPLICATION
Bien de 170 000 €
Appartement loué à un cadre : 550 € par mois (considéré comme
normal)
L'entreprise peut faire valoir des charges relatives à cet appartement : 4
000 € par an
Amortissement sur 50 ans
DAP = 170 000 x 2 % = 3 400 €
Limite à la déductibilité de la DAP
(550 x 12 mois) – 4 000 = 2 600 €

Obligation de réintégrer la différence de 800 € = 3.400 – 2.600

Pour les sociétés de personnes, le régime de déductibilité de


l’amortissement des biens donnés en location dépend de la situation
géographique du bien loué.

S’il est situé en Union Européenne + Norvège + Liechtenstein ;


l’amortissement est déductible dans la limite du triple du loyer annuel
pendant les 36 mois premiers mois de location.

S’il est situé dans un autre pays, l’amortissement est déductible à


hauteur de la différence entre le loyer acquis et le montant des charges
autres que l’amortissement afférentes au bien loué.

La perte du droit à déduction des amortissements n’est que provisoire ;


la fraction exclue au titre d’un exercice peut être déduite du résultat et
des exercices suivants en plus de l’annuité normale.
Remarque: cas de l’amortissement des biens acquis a l’échéance d’un
contrat de crédit-bail; l’amortissement est calculé en linéaire sur le prix
de rachat et pour la durée normale d’utilisation restante.

SECT 2 : LES DEPRECIATIONS ET LES PROVISIONS

Les provisions et les dépréciations correspondent à la prise en compte


de l’appauvrissement de valeur du patrimoine dans deux domaines :

- les dépréciations constatent un amoindrissement de valeur, jugé non


irréversible d’un élément d’actif ;

- les provisions sont destinées à couvrir une augmentation de passif


découlant de risques et charges probables, précises quant à leur objet,
mais dont la réalisation est incertaine.

Une nouvelle terminologie s’applique :


- les provisions pour risques et charges s’appellent désormais
« provisions » ;
- le terme « provisions pour dépréciation » est désormais remplacé, pour
tous les actifs par celui de « dépréciations ».

Les dispositions du PCG prennent désormais en compte ces


modifications de termes.
Jusque-là en effet, les corrections de provisions pour dépréciation ne
concernaient que les immobilisations corporelles et incorporelles. Sont
désormais visées aussi les autres actifs : immobilisations financières,
stocks, créances et comptes financiers.

Les provisions et dépréciations dotées à la clôture d’un exercice en


diminuent le résultat. Mais elles ne sont pas définitives et les motifs de
leur constatation doivent être examinés dans le cadre des travaux
d’inventaire de chacun des exercices suivants :

- l’accroissement des pertes de valeur justifie des dotations


complémentaires ;
- leur réduction ou disparition entraîne des reprises de provisions ou de
dépréciations.

Ces reprises permettent de compenser les comptabilisations de charges


réelles quand elles surviennent au cours d’un exercice ultérieur.
Au plan fiscal, ce sont des déductions destinées à faire face
ultérieurement à une perte ou à une charge dont l’objet est nettement
précisé et dont la réalisation incertaine est rendue probable en raison
d’événements survenus au cours de l’exercice et qui existent toujours à
la clôture du dit exercice. (Article 39-1-5° du CGI)

Les provisions effectuées lors d’un exercice anticipent en général des


charges constatées lors d’un exercice ultérieur.

Fiscalement on distingue :

• Les provisions pour risques et charges qui ont pour objet de faire
face pour les premières à des pertes d’exploitation : il s’agit de
pertes nettement précisées que des événements en cours à la
clôture de l’exercice rendent probables ;
Qui correspondent pour les secondes à des charges devant être
supportées ultérieurement mais qui trouvent leur origine dans des
faits survenus au cours de l’exercice ou qui en raison de leur
nature et de leur importance doivent être réparties sur un nombre
d’exercices.
• Les dépréciations d’éléments d’actifs qui recouvrent notamment les
dépréciations d’immobilisations corporelles et incorporelles, les
dépréciations de titres, de stocks, de créances.

Pour respecter le principe de prudence et de sincérité, les entreprises


sont autorisées à déduire de leurs bénéfices des provisions et
dépréciations.
Néanmoins, la déduction est subordonnée au respect de conditions de
fond et de forme dans la mesure ou l’appréciation du risque ou de la
charge et de la dépréciation est pour une bonne part subjective et
pourrait conduire à la fraude ou à l’évasion fiscale.

A CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE DES PROVISIONS ET


DEPRECIATIONS

La déductibilité des provisions et dépréciations est conditionnée par le


respect de diverses conditions.

1 LES CONDITIONS DE FORME


-La provision ou dépréciation doit avoir été comptabilisée.

-Elle doit apparaître sur un relevé spécial joint à la déclaration des


résultats indiquant leur objet de manière précise.

A défaut les provisions et dépréciations demeurent déductibles du


résultat fiscal mais l’entreprise est passible d’une amende égale à 5% de
la somme ne figurant pas au tableau. Ce pourcentage passe à 1%, si
aucune infraction de même nature n’a été antérieurement commise au
titre des 3 années précédant celle de l’infraction.

2 LES CONDITIONS DE FOND

a) les provisions et les dépréciations doivent faire face à des pertes


ou à des charges fiscalement déductibles.

Une provision ne peut être admise en déduction que si elle est destinée
à faire face soit à une perte ou à une dépréciation d’un élément de
l’actif, soit à une charge qui aurait été déductible des résultats.

Cette condition s’oppose à la déduction des provisions qui se rapportent


:
- à des pertes et des charges n’incombant pas à l’entreprise ou qui ne
relèvent pas d’un acte normal de gestion ;
- à des pertes ou des charges qui ne sont pas susceptibles d’être
déduites des bénéfices imposables : par exemple, les pénalités et
amendes, les charges afférentes à des dépenses somptuaires ;

- à des dépenses ayant pour contrepartie une augmentation de l’actif

b) la provision ou la dépréciation doit être constituée en vue de


faire face à une perte ou à une charge nettement précisée;

Concrètement, cette perte ou cette charge doit être individualisée dans


sa nature et surtout dans son montant.
L’utilisation des méthodes statistiques (internes à l’entreprise et non
générales) de calcul des provisions est admise si elles permettent une
approximation suffisante.
Cependant, la pratique d’un pourcentage forfaitaire de perte n’est pas
autorisée.
c) la charge ou la perte ou la dépréciation que l’on souhaite
provisionnée doit être rendue probable par des événements en
cours à la clôture de l’exercice.

Cette condition conduit à distinguer la charge ou dépréciation probable


de celle qui n’est qu’éventuelle. Cette dernière est exclue des charges
ou dépréciations déductibles : par exemple le CGI rejette les provisions
de propre assureur.

d) la perte ou la charge ou la dépréciation doit être rattachée à


l’exercice en cours.

Cette condition a pour effet d’exclure la déduction motivée par des


événements postérieurs à la clôture de l’exercice.

Ces quatre conditions sont les seules exigées par la loi.

I. Les Dépréciations

Traduisent une perte de valeur réversible

I- DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS

REGLES COMPTABLES

Un test de dépréciation doit être effectué à chaque clôture


d'exercice si un indice de perte de valeur apparaît
Deux types d'indice de perte de valeur :
• Internes : obsolescence du bien, dégradation physique du bien,
changement du mode d'utilisation du bien, performance inférieure
aux prévisions, …
• Externes : valeur du marché, taux d'intérêt, …

Si la valeur actuelle d'un bien devient inférieure à sa VNC, cette


dernière est ramenée à la valeur actuelle par le biais d'une
dépréciation
La valeur actuelle correspond :
• Soit à la valeur d'usage : valeur de vente aux conditions normales
du marché
• Soit à la valeur vénale : valeur des avantages économiques futurs
attendus de son utilisation et de sa sortie
Selon le PCG, cette valeur d'usage est calculée sur la base des
flux nets de trésorerie attendus
On retient pour l'appréciation de la dépréciation la plus élevée de
ces deux valeurs

Remarque
La constatation et la reprise de dépréciation modifie de façon
prospective la base amortissable → Impact sur le plan d'amortissement

POINT DE VUE FISCAL

Le CGI admet la dépréciation en plus de l'amortissement mais


sous conditions :
• Qu'il soit établi que la valeur vénale de l'actif soit inférieure à
la VNC
• Que cette dépréciation soit probable et surtout ne revêt pas un
caractère irréversible

Le fisc n'admet pas la simple baisse de performance ou la baisse


de valeur qui serait lié à une évolution purement financière : taux
d'intérêt, de l'environnement économique général, …
 L'administration n'admet pas ces événements car à eux-seuls
ne peuvent justifier une perte probable

L'administration va rejeter la déduction d'une dépréciation


calculée d'après la valeur d'usage
 Ici, l'administration admet la dépréciation à hauteur de la seule
valeur vénale
Le différentiel entre la valeur d'usage et la valeur vénale n'est pas
déductible

Exemple
▪ Entreprise qui a acquis en 2013 un atelier à 105 000 €
▪ Il est inscrit à l'actif et sa durée d'utilisation = durée d'usage = 15 ans
▪ Amortissement au linéaire
En 2021, un test de dépréciation est effectué et permet d'obtenir :
− Valeur vénale : 37 000 €
− Valeur d'usage : 42 000 €
 Le comptable passe une dépréciation de 14 000 €

Détermination de la VNC au 31.12.2021 : 105 000 x 8/15 = 56 000 €

La valeur actuelle correspond à la valeur la plus élevée entre la


valeur vénale et la valeur d'usage. On retient donc la valeur d'usage en
comptabilité. Pour le fisc, on ne peut retenir que la valeur vénale

Au plan fiscal, la dépréciation admise en déduction est déterminée


par rapport à la seule valeur vénale : 56 000 − 37 000 = 19 000 €
La dépréciation effectuée par le comptable est donc normalement
et totalement déductible

DEPRECIATIONS DES IMMOBILISATIONS NON AMORTISSABLES

Visent les terrains, les éléments incorporels du fonds de


commerce (clientèle, droit au bail, …)
Quand on a une dépréciation, elle est normalement déductible

DEPRECIATIONS DES TITRES DU PORTEFEUILLE

Ces dépréciations suivent un régime très particulier

cf "Le régime des plus et moins-values professionnelles"

DEPRECIATIONS DES STOCKS ET ENCOURS

Elles sont admises en déduction si le cours du jour à la clôture de


l'exercice est inférieur au coût de revient
Fiscalement, les frais de vente ne sont pas à déduire des prix du
marché pour estimer la dépréciation

DEPRECIATIONS POUR CREANCES DOUTEUSES


Elles sont déductibles lorsqu'elles sont constituées pour faire face
au risque de non règlement motivé :
• Par la mauvaise santé financière du débiteur
Par l'existence d'un litige sur la créance

Elles sont déductibles sous deux conditions :


• Que le risque de non recouvrement soit nettement précisé : Le
risque de non recouvrement doit être calculé créance par
créance sur le montant HT de celle-ci
• Que les événements en cours rendent probables la perte
supposée (exemple : mise en liquidation judiciaire du débiteur)

II. Les Provisions

J- PROVISIONS POUR PERTE

Ne peuvent être déduites que si, à la clôture d'un exercice, il


s'avère qu'une opération ou qu'un ensemble d'opérations
engendrera une perte
Cette perte n'est réputée exister que si les recettes prévues
apparaissent inférieures au coût prévisionnel : on provisionne
alors la différence

PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

PROVISIONS POUR IMPOTS

Pour être déductible, une telle provision doit se rapporter :


• A un impôt lui-même déductible
• A un impôt dû à raison de faits survenus au cours de l'exercice
: provisions pour les taxes assises sur les salaires (taxe
d'apprentissage, …) qui sont calculées sur les salaires de N mais
exigées en N+1

L'entreprise peut pratiquer une provision pour rappel d'impôt qui


est déductible si l'impôt en principal est lui-même déductible

PROVISIONS POUR DEPENSES DE PERSONNEL


e. Provision pour Dépenses de Personnel Restantes à
Payer

Une telle provision est normalement déductible mais sous


conditions d'approximation suffisante

f. Provision pour Indemnités de Licenciement pour Motif


Personnel

Elle n'est pas déductible car le risque de licenciement n'est


qu'éventuel
Par contre, la provision est déductible si le licenciement est décidé
avant la clôture de l'exercice et qu'une procédure est engagée (à
partir de la remise d'une lettre de convocation à un entretien préalable
de licenciement)
L'indemnité de préavis est normalement déductible
Même chose pour les indemnités de rupture conventionnelle

g. Provisions pour Indemnités de Licenciement


Economique

La provision n'est pas déductible mais ces indemnités seront


déductibles au fur et à mesure de leur versement

h. Provisions pour Congés Payés

Quel que soit le régime appliqué pour les congés payés, une telle
provision est normalement déductible

i. Provisions pour Charges de Retraite

N'est pas déductible


Par contre, les charges sont déductibles au fur et à mesure de leur
versement (de leur exigibilité)

AUTRES PROVISIONS
a. Provisions pour Prestation à Fournir Suite à une Vente

Déductible

b. Provisions pour Escompte

Déductible

c. Provisions pour Garanties Dues au Client

Déductible lorsque la mise en jeu de la garantie est probable et


sosu condition d’approximation suffisante

d. Provisions pour Gros Entretien ou Grande Révision

Déductible lorsqu'elles font l'objet d'une programmation et à la


condition de ne pas avoir été comptabilisée comme composant
de 2ème niveau
Fiscalement, ces dépenses doivent demeurer en charge et ne
constituent pas un composant
Ces dépenses sont déductibles sous conditions :
• Que ces dépenses excédent par leur montant celles dont le
cout entre en charge annuelle et normale
• Qu'elles n'augmentent pas l'actif ou qu'elles ne prolongent pas
non plus la durée d'utilisation du même actif
• Que la réalisation de travaux soit probable
• Que ces travaux soient identifiés avec précision

e. Provisions pour Renouvellement de Matériel

Non déductibles sauf pour les locataires, les concessionnaires


qui sont tenus de remettre au propriétaire à la fin du contrat des
matériels et des installations en bon état
Exemple
Provision = (Prix de revient – prix d'achat) × coefficient
Coefficient = durée d'utilisation du bien / durée totale d'utilisation

f. Provisions pour Litiges


Déductibles à condition qu'une action en justice ait été engagée
par l'entreprise et que le litige porte sur des charges elle-même
déductibles

g. Provisions pour Pertes de Change

Non déductibles
Seul l'écart de conversion actif est déductible

h. Provisions pour Engagement de Caution

Déductibles

i. Provisions pour Risques d'Invendus et de Produits


Périmés

Déductibles sous condition d'approximation suffisante

j. Provisions pour Rabais, Remises, Ristournes


Accordées
Déductibles sous condition d’approximation suffisante
c. Règles

Exercice de constatation de la provision => exercice de reprise de


la provision

- Provision est déductible => RAF Reprise est imposable


=> RAF

- Provision non déductible => A Réintégrer Reprise non


imposable => A pour éviter une double imposition

- Provision -VLT => A réintégrer Reprise => +VLT a


déduire

Les bénéfices comptables avant impôt d’une entreprise sont :


- 60.000 N
- 70.000 N +1
-
Ces résultats tiennent compte de 3 provisions en N et de leur reprise en
N+1

Provision de 8.000€ non déductible

Provision de 6.000€ déductible

- VLT de 5.000

Calculer le RF de N et de N+1 ?

En N=> 60.000 + 8.000 + 5.000 = 73.000€

En N+ 1=>70.000 – 8.000 (reprise non imposable) – 5.000 = 57.000€

CHAPITRE 9° : LE REGIME DES PLUS ET MOINS VALUE


PROFESSIONNELLES.
SECT 1 : LE REGIME DE DROIT COMMUN.
SECT 2 : LES REGIMES PARTICULIERS.

3-5 LE REGIME DES PLUS ET MOINS VALUES DE CESSION


1 LE REGIME DE DROIT COMMUN

CHAMP D’APPLICATION ;
A : NOTION D’ACTIF IMMOBILISE
B : CARACTERE IMPOSABLE DE LA + VALUE

REGIME D’IMPOSITION DES + ET - VALUES.


A : LA QUALIFICATION ;
B : LES INCIDENCES .DE LA QUALIFICATION SUR LE RESULTAT
FISCAL

§1°CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI DE 1965

A) QUANT AUX OPERATIONS CONCERNEES

Seules les sorties d’éléments de l’actif immobilisé permettent de calculer


des + ou- values professionnelles.
Sont concernées ;
· Les sorties de certaines immobilisations incorporelles : fonds de
commerce, droit au bail, brevets d’invention, procédés de fabrication,
marques, dessins et modèles ... ;
· Les sorties de toutes immobilisations corporelles : terrains,
constructions, installations, matériel et outillage...

Par sortie, il faut entendre une opération ou un événement qui fait sortir
un élément d’actif de l’entreprise : cession, mise au rebut du bien,
destruction, apport en société, donation, expropriation, les sinistres et les
évictions ...

La plus ou la moins-value réalisée subit un caractère définitif et exerce


nécessairement une influence sur le calcul de l’impôt.

Donc c’est exclusivement aux plus (+) et aux moins (-) values réalisées
que s’applique la loi de 1965.

Les + values latentes, dans la mesure où elles ne sont pas constatées,


car on ne modifie pas au bilan la valeur du bien, dans la mesure où elles
ne sont pas non plus réalisées, car le bien ne quitte pas l’actif du bilan,
ne sont pas imposables (pas d’incidence fiscale).
Il en est de même des - values latentes (sous réserve de la possibilité
qui appartient aux entreprises de constater la dépréciation par voie de
provision).
2 exceptions à ce principe de neutralité fiscale des résultats latents
• Les gains et les pertes de change : les écarts de conversion
• La prise en compte des + ou - values latentes sur titres d’OPCVM
dans les seules sociétés soumises à l’IS.
§2° QUANT AUX ENTREPRISES CONCERNEES

Sont concernées toutes les entreprises soumises aux BIC, BA


(bénéfices agricoles), BNC (bénéfices non commerciaux) et celles
soumises à l’IS.

Cependant sont exonérées les entreprises (BIC) dont l’activité est


exercée depuis au moins 5 ans et dont le CA ne dépasse sur une
moyenne de 2 ans :
• Pour les entreprises de vente 250 000 euros
• Pour les prestataires de services 90 000 euros

En outre pour éviter les effets de seuil, une exonération dégressive est
instituée en faveur des entreprises dont le montant annuel des recettes
excède de moins de 30% les nouvelles limites d’exonération totale.

L’exonération est partielle et dégressive si les recettes HT moyennes


calculées sur deux ans sont comprises entre
• 250 000 € et 350 000 € pour les entreprises de vente ;
• 90 000 € et 126 000 € pour les entreprises de services.

La fraction imposable étant obtenue en divisant :


• Par 100 000 le montant des recettes excédant 250 000 euros ;
• Par 36 000 le montant des recettes excédant 90 000 euros

Ces mesures s’appliquent aux plus-values réalisées au cours des


exercices clos à compter du 1° janvier 2004.

Exemple : une entreprise de ventes a réalisé une plus-value de 20 000


euros durant l’année N, son chiffre d ‘affaires annuel s’élevant à 300 000
euros.

Plus-value imposable : 20 000 X (300 000 – 250 000) /100 000 = 10 000
euros.

Une entreprise de services a réalisé une plus-value de 20 000 euros


durant l’année N, son chiffre d ‘affaires annuel s’élevant à 100 000
euros.

Plus-value imposable : 20 000 X (100 000 – 90 000) /36000 = 5555


• En cas d'activité mixte
o l'exonération n'est totale que si le montant global des
recettes ne dépasse pas 250 000 € et qu'à l'intérieur de ce
montant, les recettes sur prestations de service ne
dépassent pas 90 000 €
o Concernant l'exonération partielle, la fraction imposable est
calculée en retenant la fraction la plus élevée entre la
fraction de la plus-value qui aurait été imposable si la
totalité du CA provenait de l'activité vente et celle qui aurait
été retenue si l'entreprise n'exerçait qu'une activité de
prestation de service

Exemple

Plus-value de 10 000 €

CA moyen de 320 000 € dont 110 000€ de prestation de service

1er calcul : on part sur l'hypothèse que l'activité est exclusivement une
activité de vente
(320 000−250 000)
= 0,7
100 000

2ème calcul : on part sur l'hypothèse que l'activité est exclusivement de la


prestation de service
(110 000−90 000)
= 0,55
36 000

On retient le 1er calcul > Plus-value imposable = 7 000 soit 10000 X 70%
§2° MODALITES DE CALCUL DE LA PLUS OU MOINS VALUE

A POUR LES ELEMENTS NON AMORTISSABLES

Le résultat de cession est égal à la différence entre le prix de cession et


le prix de revient.(acquisition)
C’est le cas des terrains et des valeurs mobilières.

B POUR LES ELEMENTS AMORTISSABLES

Le résultat de cession est égal à la différence entre le prix de cession et


la valeur nette comptable de l’élément cédé ou sorti.

· Le prix de cession est un prix net c’est à dire sous déduction des frais
spécifiques liés directement à l’opération de cession comme les frais de
courtage ou de commission payés à l’intermédiaire.
·
· La Valeur Nette Comptable est égale au prix de revient moins les
amortissements fiscalement admis en déduction y compris les
amortissements dérogatoires moins les reprises sur amortissements
dérogatoires.

Les amortissements irrégulièrement différés forment automatiquement


une plus-value à court terme, idem pour les amortissements exclus des
charges déductibles comme l’amortissement excédentaire des véhicules
de tourisme.

Autrement dit les AID et les amortissements exclus majorent les + values
et donc sont assimilées fiscalement à un amortissement déductible.

Remarque sur l’incidence d’un tel événement sur la TVA :

Si le bien cédé ou apporté est un immeuble (y compris son sol


d’assiette) et que l’événement intervient dans le délai de régularisation
(de 5 ou 20 ans ) la TVA ainsi reversée ou déduite doit majorer ou
minorer le prix de l’élément cédé ou apporté pour le calcul de la plus ou
moins-value.
§ 3° REGIME D’IMPOSITION

Le résultat de l’opération de cession a été enregistré dans la comptabilité


non pas en tant que plus ou moins-value mais comme profit ou perte
exceptionnel.
Ce résultat a été enregistré dans le compte de résultat donc le résultat
comptable tient compte du résultat de cession

Or fiscalement ces profits et pertes exceptionnels suivent un régime


spécifique ;

Dans un 1° temps, il conviendra de procéder à une opération de


qualification des + et - values

Et dans un 2° temps, il conviendra d’examiner les incidences fiscales de


ces qualifications

A DANS LES ENTREPRISES SOUMISES A L’IR

1° LA QUALIFICATION

Le code général des impôts distingue : d’une part les + et - values à


court terme et d’autre part les + et- value à long terme.

Cette différence est essentielle dans la mesure ou une + ou - value à


court terme est assimilée à un résultat ordinaire, alors que les + et -
value à long terme ne sont pas assimilées à des résultats ordinaires car
elles sont imposables selon un régime plus favorable.

Pour qualifier les + et - values 2 paramètres interviennent :


• La nature du bien ;
• La durée de détention du bien (le bien peut être détenu depuis
moins de 2 ans ou depuis au moins 2 ans = ou > à 2 ans).

La combinaison de ces deux paramètres permet de déterminer le


tableau des qualifications des + et- values.

➢ ➢
➢ ➢
Durée durée inférieure à durée inférieure à au moins depuis 2 au moins depuis 2
Nature 2 ans 2 ans ans ans
Plus value Moins value Plus value Moins value
Bien non
amortissable Court terme Court terme Long terme Long terme

Court terme à
concurrence des
Bien amortissable Court terme Court terme amortissements Court terme
pratiqués en
franchise d'impôt
Long terme pour le
solde

Chaque cession d’élément d’actif immobilisé va dégager une plus ou une


moins-value qu’il conviendra de qualifier soit en coût terme ou en long
terme.
Les plus-values CT acquises au court d’un même exercice et les moins-
values subies pendant le même exercice font l’objet d’une
compensation.
Cette compensation peut faire apparaître soit une plus-value nette CT,
soit une moins-value CT Idem pour le Long T.

Et c’est à partir de ces résultats nets de l’exercice que l’on va passer à


la 2° phase, celle des corrections extra comptables
Au cours de l’exercice N l’entreprise individuelle Deleuze a réalisé les
cessions suivantes :

- un matériel de levage
Prix d’achat : 120 000 € HT date d’achat le 16/5/ N - 3
Prix de cession : 30 000 € HT à un revendeur en matériel
d’occasion ;
Date de cession le 31/3/N.
Amortissements jusqu’à la date de cession 69 000 €

30.000 – (120.000 – 69.000) = - 21.000 -V CT

- une marque
Prix d’achat : 60 000 € HT date d’achat le 5/3/N – 8
Prix de cession : 146 000 € HT date de cession le 8/11/N

146.000 – 60.000 = +V de 86.000 LT

- un matériel d’emballage
Prix d’achat : 90 000 € HT date d’achat le 1/7/ N - 2
Prix de cession : 60 000 € HT à une autre entreprise
Date de cession le 30/6/N.
Amortissements jusqu’à la date de cession 36 000 €

60.000 – (90.000 – 36.000) = +V de 6000 CT

- une construction
Prix d’achat : 1 000 000 € HT date d’achat le 1/ 1/ N - 12
Prix de cession : 2 400 000 € HT à une autre entreprise
Date de cession le 1/7/N.
Amortissements jusqu’à la date de cession 625 000 €

2.400.000 – (1.000.000 – 625.000) = 2.025.000 +V => en CT a hauteur


des amortissements 625.000 et pour le solde soit 2025.000- 625.000 =
1.400.000 +V LT
- un véhicule particulier
Prix d’achat : 45 000 € TTC date d’achat le 1/ 1/ N - 2
Prix de cession : 28 000 € HT à un particulier
Date de cession le 30/6/N.
Amortissements jusqu’à la date de cession 30 000 €

+V CT de 28.000 – (45.000 – 30.000) = 13.000

- un droit au bail
Prix d’achat : 120 000 € HT date d’achat le 1/ 1/ N - 15
Prix de cession : 90 000 € HT à une autre entreprise
Date de cession le 30/11/N.

90.000 -120.000 = -V de 30.000 LT

1° Déterminez le montant et la nature des plus ou moins-values


correspondant aux opérations ci-dessus pour l’exercice N.

2° Présentez le tableau permettant de déterminer les plus ou moins-


values nettes à long et à court terme.

COURT TERME COURT TERME


MAT LEVAGE - (21 000)
MAT EMBALLAGE + 6 000
CONSTRUCTION + 625 000
VEHICULE + 13 000

Après compensation on a une plus-value nette à COURT TERME de


623 000€
LONG TERME LONG TERME
MARQUE 86 000
CONSTRUCTION 1 400 000
DROIT AU BAIL (30 000)

Après compensation on a une plus-value nette à LONG TERME de


1 456 000€

2° LES INCIDENCES DE LA QUALIFICATION SUR LE RESULTAT


FISCAL

4 hypothèses

1- Sort de la plus-value à court terme dégagé après


compensation623.000

La plus-value est assimilée au plan fiscal à un bénéfice ordinaire ;

- donc si elle est réalisée par une entreprise à l’IR, elle sera imposée à
l’IR Personnes Physiques dans la catégorie BIC : on lui appliquera le
barème d’imposition progressif.

Cependant cette imposition peut s’opérer selon deux modalités

- l’imposition immédiate, totale et définitive de la +V nette Court Terme ;

- l’imposition étalée sur 3 exercices.

L’entreprise va étaler sa charge d’impôt par parts égales sur 3 exercices


L’exercice de réalisation de la +V et les deux exercices suivants à
condition d’en faire la demande.
Exemple de traitement de la plus-value nette CT nette 623 000€
enregistrée en produits

H1 : imposition totale et immédiate => rien à faire extra comptablement

H2 : imposition étalée sur 3 exercices =>


- A déduire en N les 2/3 de la plus-value soit 415.333
- A réintégrer en N+1 le 2° tiers de la plus-value soit 207 667
- A réintégrer en N+2 le 3° tiers de la plus-value soit 207 666

2- Sort de la moins-value à court terme dégagé après


compensation
Elle est assimilée à une charge déductible, donc déductible du
bénéfice ordinaire : pas de rectification extra comptable

3- Sort de la plus-value à long terme dégagée après compensation

Ces plus-values sont imposables au taux préférentiel :


- de 12.8% pour les entreprises soumises à l’IR plus les prélèvements
sociaux de 17.2% = 30% ;

La plus-value nette étant incluse dans le bénéfice comptable, pour


bénéficier d’un taux réduit d’imposition, il faudra procéder à une
déduction extra comptable de son montant.

En N PV LT 1 456 000€ enregistré en produit

Résultat comptable soit de 6 000 000€ => résultat d’exploitation


=4 544 000

A déduire 1 456 000 pour pouvoir l’imposer au taux réduit

1° Résultat fiscal de droit commun = 4 544 000€ IR BIC barème


progressif

2° Résultat fiscal à LT= 1 456 000€ IR BIC au taux de 12.8% soit 186
368€ d’impôt
4- Sort de la moins-value à long terme dégagée après compensation

Elle ne peut être imputée que sur des plus-values nettes long terme
donc de même nature réalisée au cours des 10 exercices suivants celui
de leur réalisation ;

Conséquence, elle doit être réintégrée au résultat imposable.

Exemple

En N, le bénéfice comptable de 22 000 € dont une moins-value long


terme de 2 000 €

Résultat exploitation ? → 24 000 €

On a déduit la perte exceptionnelle des résultats ordinaires mais


sur plan fiscal, on doit réintégrer les 2 000 € donc le résultat fiscal
est de 24 000 € (soumis à l’IR-BIC)

En N+1, bénéfice comptable de 18 000 € dont une plus-value nette


long terme de 3 000 €

Résultat exploitation ? → 15 000 €

1er résultat fiscal : 15 000 € IR barème progressif

2ème résultat fiscal à 12.8% (3 000 – 2 000) x 12.8 % = 128 €


EXERCICE SUR LE TRAITEMENT FISCAL DES PLUS ET MOINS
VALUES NETTE CT /LT

Au 31 12 N, le résultat de l’entreprise individuelle Rantil présentait un


bénéfice avant impôt de 348 612 euros.

Plus ou moins-values nettes dégagées en N :


➢ PVCT de 60 000 euros
➢ PVLT de 17 000 euros

H1 => 348.612 – 17.000 = 331.612 => BIC imposables au barème


progressif de l’IR
Résultat fiscal à 12.8% = 17.000 X 12.8% =IR = 2176

H2 =>choix de l’étalement => 348.612 – 2/3 de 60.000 – 17.000 =


291.612 IR catégorie des BIC
Résultat fiscal à 12.8% = 17.000 X 12.8% =IR = 2176

Au 31 12 N+1, le résultat de l’entreprise Rantil présentait un bénéfice


avant impôt de 274 622 euros.

Plus ou moins-values nettes dégagées en N+1 :


➢ MVCT de 15 000 euros
➢ MVLT de 1 000 euros

H1 => 274.622 (Moins-value CT RAF car déjà comptabilisée en perte


exceptionnelle) + 1000 = 275.622 IR

H2 => 274.622 (RAF -V CT) + 1000 + 2° tiers de la +V CT de N 20.000 =


295.622 IR

Au 31 12 N+2, le résultat de l’entreprise Rantil présentait une perte


comptable avant impôt de - 16 220 euros.

Plus ou moins-values nettes dégagées en N+2 :


➢ PVCT de 57 000 euros
➢ PVLT de 5 000 euros

H1 – 16.220 – 5000 = - 21.220 déficit fiscal est reportable


2° RF (5000 – 1000)= 4000 IR = 4000 X 12.8% = 512

H2 – 16.220 – 2/3 de 57.000 soit 38.000 + 3° 1/3 de la plus-value CT de


N soit plus 20.000 – 5000 = - 39.220 déficit reportable
2° RF 5000 – 1000 = 4000 IR = 4000 X 12.8% = 512 (+ 17.2% PS)

Déterminez pour chaque exercice le bénéfice fiscal imposable.

Effectuez les calculs en envisageant les deux hypothèses


d’imposition de la plus-value à court terme(sans et avec option
pour l’étalement).

2 LES REGIMES PARTICULIERS

LE REGIME DES TITRES DE PORTEFEUILLE.


§4 : REGIME DES TITRES DE PORTEFEUILLE.
A : EVALUATION ;
B : CESSION.

On distingue les titres de placement des titres de participation ;

- les premiers sont acquis dans la perspective d’un rendement financier ;

- les seconds sont acquis pour contrôler ou y exercer une influence


certaine dans la société émettrice.

Fiscalement, ce sont également et à condition d’être inscrit à un compte


titres de participation ou de titres relevant du régime des PV à LT , les
titres acquis par OPA / OPE et ceux représentant au moins 5% du
capital d’une filiale .

Ces titres soulèvent 2 difficultés :


· L’une relative à leur évaluation ;
· L’autre à leur cession.

§1° LEUR EVALUATION

A METHODE D’EVALUATION
1) des titres de placement
- s’ils sont cotés en bourse, ils sont évalués au cours moyen boursier du
dernier mois de l’exercice ;
- si non, ils sont évalués à leur valeur probable de négociation, c’est à
dire à leur valeur réelle au 31/12 de N.
- les obligations à la somme de la valeur au pied du coupon et de la
fraction courue de l’intérêt.

2) des titres de participation


Ils doivent être évalues à leur valeur réelle, donc s’ils sont cotés, on ne
peut retenir le cours moyen boursier notamment en cas de dépréciation
des titres.
On tient compte de la valeur économique du titre en fin d’exercice ou
valeur d’utilité.

B INCIDENCE DE L’EVALUATION

Au 31/12/N, l’entreprise dispose d’une valeur actuelle du titre qui sera


comparée à la valeur d’acquisition ou valeur comptable : il est rare que
ces deux valeurs coïncident :

2 cas peuvent se présenter ;

1) si la valeur actuelle du titre est supérieure à la valeur comptable


Il y a constat d’un résultat latent, sans incidence fiscale.
VA 150 > VO 100 => plus-value latente de 50 =>RAF

2) si la valeur actuelle du titre est inférieure à la valeur comptable


=> moins-value latente
Il y a dépréciation des titres : en comptabilité, on va constituer une
provision pour dépréciation des titres ; est assimilée fiscalement à une
moins-value long terme.

VA 100 < VO 150 => moins-value latente de 50 => comptablement


constat d’une dépréciation de 50 (DAP) => RAF extra comptablement =>

Sur un plan fiscal la dépréciation prend la nature d’une -V LT donc


Réintégration (à réintégrer pour 50€)
Corrélativement, la provision devenant sans objet prend la nature fiscale
d’une plus-value long terme.

N+1= VA 160 > VO 150=> plus-value latente de 10 RAF


La dépréciation de 50 de N est devenue sans objet => reprise de
dépréciation de 50 normalement imposable => reprise de dépréciation
prend la nature d’une plus-value LT de 50 déductible extra
comptablement.

Ce régime s’applique quel que soit la durée de détention des titres


concernés par l’évaluation. (même si les titres sont détenus depuis
moins de 2 ans )

Dans les entreprises soumises à l’IS seules les dépréciations et reprises


de dépréciation sur titres de participation bénéficient du long terme.

§2°LEUR CESSION

A LE PRINCIPE
Le régime des plus-values s’applique aux cessions des titres sous
condition être immobilisés d’un point de vue fiscal.
Cette condition, c’est la durée de détention des titres de même nature
(c’est à dire émis par une même société)

3 cas peuvent se présenter

· Tous les titres de même nature sont détenus au moment de leur


cession depuis moins de 2 ans : ils ne font pas partie de l’actif
immobilisé, leur cession dégagera des résultats d’exploitation et non des
plus ou moins-values.

· Tous les titres de même nature sont détenus au moment de leur


cession depuis plus de 2 ans : ils font partie de l’actif immobilisé, leur
cession dégagera des plus ou moins-values imposées comme telles.

· Parmi les titres de même nature, certains au moment de leur cession


sont détenus depuis plus de 2 ans et d’autres depuis moins de 2 ans :
tous les titres de même nature font partie de l’actif immobilisé, dès lors
qu’au moment de leur cession il existe au moins un titre de même nature
détenu depuis plus de 2 ans.

B LA QUALIFICATION FISCALE DES PLUS ET MOINS VALUES

Le plus souvent les titres de même nature n’ont pas été acquis à la
même date et au même prix.

Donc sur quels titres portera la cession ?

La réponse donnée à cette question influe sur le montant de la plus-


value et sur sa qualification CT ou LT car les dates d’achat ne sont pas
les mêmes.

Pour les titres de participation, on utilise la méthode PEPS ou celle du


coût de revient moyen pondéré, au choix de l’entreprise.
Ce choix est définitif pour toutes les cessions ultérieures des titres de
même nature.

Pour les autres titres, le PEPS est de droit.


Toutefois l’entreprise peut faire masse des différentes acquisitions de
titres de même nature effectuées soit successivement en vertu d’un
même ordre d’achat soit au cours d’un même exercice et retenir la valeur
d’achat unitaire moyenne pondérée de ces titres.

Dans les entreprises à l’IS seules les titres de participation bénéficient du


long terme.
Régime des titres du portefeuille

Au 31/12/ N-1, la SNC Debater détenait en portefeuille les titres ci-


dessous :

Titres A:
- 60 titres achetés le 1 1 N - 4 au prix de 100 €
- 80 titres achetés le 1 7 N - 1 au prix de 150 €

Titres B:
- 50 titres achetés le 1 10 N - 3 au prix de 2120 €

La cote au 31/12/ N - 1 était la suivante :


Titres A: 120 € Titres B: 2200 €

L’entreprise a constitué une provision à l’inventaire N - 1

Au cours de l’exercice N, la société a procédé à la cession de plusieurs


titres :
· Le 1/ 10/ N : cession de 100 titres A au prix unitaire de 130 €;
· Le 2/ 11/ N : cession de 20 titres B au prix unitaire de 1900 €;

La cote au 31 12 N est la suivante :


Titres A : 140 € Titres B : 2050 €

TRAVAIL A FAIRE

1 Déterminez la provision sur titres constituée en N - 1.

Titres A (140 titres X 120 €) – [(60 t X 100€) + (80 t X 150€)] = 16.800€


– 18.000€ = - 1200 => - V latente => constat d’une dépréciation de
1200 => - Value L T de 1200 à réintégrer

Titres B (50 t X 2.200) – (50 t X 2.120) = Plus-value latente € de 4000


donc RAF

2 Déterminez le montant et la nature des plus et moins-values


correspondant aux opérations ci-dessus pour l’exercice N

Cession de 100 titres A => (60 t X 130 €) – (60 t X 100 €) = 1800 +V


LT car titres détenus depuis plus de 2 ans
=> (40 t X 130 €) – (40 t X 150 €) = - 800 – V C T
Cession de 20 titres B => (20 t X 1.900€) – (20 t X 2.120 €) = - 4.400 -
VLT

3 Déterminez la provision sur titres constituée en N .

Evaluation des titres A => (40 t X 140 €) – (40 t X 150 €) =>


dépréciation de 400 plus faible donc moindre que la dépréciation de
N-1 => reprise de dépréciation de 800 => +V à LT de 800 €

Evaluation des titres B => (30 t X 2050€) – (30 t X 2120€) =


dépréciation de 2.100€ prenant la nature d’une – V LT

LE REGIME DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE

À compter du 1er janvier 2019 la fiscalité de la propriété


intellectuelle (brevets…) est modifiée pour respecter les principes
retenus par l’OCDE visant à prendre en compte les dépenses de
recherche et développement engagées pour développer les actifs
correspondants.

Il s’agit d’un régime :

Refonte de la - optionnel (pour chaque actif éligible ou famille d’actifs éligibles


fiscalité de la dont la liste a été élargie aux logiciels simplement protégés par
propriété les droits d’auteur et à certains certificats certifiés par l’INPI)
intellectuelle
- faisant l’objet d’une annexe détaillée (beaucoup d’informations
sont utiles et à justifier)

- révocable mais sans possibilité d’en bénéficier de nouveau.

Sans option pour le nouveau régime les produits sont taxés au


taux de droit commun.
Présentation du nouveau dispositif :

À partir de 2019 les résultats nets (après application d’un ratio) de


cessions / concessions de brevets… sont des bénéfices imposables à
10% (IS ou IR). Les inventions brevetables mais non brevetées sortent
des éléments éligibles au régime de faveur consistant à taxer au taux
de 10% les revenus nets générés.LF2023

Refonte de la
fiscalité de la
propriété
intellectuelle
Résultat net = revenus tirés de l’actif – dépenses de R&D liées1 à
l’actif et réalisées directement ou indirectement par l’entreprise sur la
même période

En cas de moins-value, elle s’impute sur les PV ultérieures du


même actif ou famille d’actifs

- Utilisation d’un ratio annuel « nexus » = 130% des frais de R&D


liés à l’actif (création et développement) réalisés directement par
l’entreprise ou des entreprises indépendantes / frais de R&D
totaux liés à l’actif (création, développement et acquisition)

Les dépenses relatives aux emprunts, terrains et constructions


sont exclues du ratio.

Le ratio est calculé annuellement mais prend en compte des


dépenses de l’exercice considéré et des dépenses antérieures
relatives à l’actif éligible.

Ratio limité à 100% et arrondi à l’entier supérieur.

- Base imposable = résultat net x ratio

Autres précisions :

- Premier exercice d’application : prise en compte des dépenses


de R&D antérieures à cet exercice mais depuis la date d’option
pour le régime spécifique (cela s’apparente selon nous à la prise
en compte d’un cumul de MV reportables sur un actif éligible
depuis l’option pour le régime).

- Application d’un rapport de remplacement au lieu du ratio nexus


(pour une période de 5 ans) sur agrément en cas de
circonstances exceptionnelles indépendantes de la volonté de
l’entreprise.

Mesure transitoire : assouplissement pour le calcul du ratio nexus :


la prise en compte des dépenses antérieures aux exercices 2019,
2020 et 2021 peut être limité aux dépenses des 2 années antérieures
à l’exercice en cours (soit jusqu’en 2017, 2018 et 2019).

Consécutivement à cette réforme :


- La limitation de la déductibilité des redevances de la propriété
intellectuelle entre entreprises liées est supprimée telle qu’elle
existait avant 2019.

- Remplacement par une limitation de déductibilité en rapport


avec poids de l’imposition chez l’entreprise liée situées hors
UE : il convient de réintégrer les charges correspondant à la
proportion de l’écart entre 25% et le taux effectif d’imposition des
redevances et 25%.
LE REGIME DE LA CESSION D’UN IMMEUBLE
K- Cession d'Immeuble Bâti

Si la cession entraîne un reversement de TVA ou une déduction


complémentaire :
• La TVA reversée vient majorer le prix de revient de l'élément
cédé
• A l'inverse, la TVA déduite vient minorer le prix de revient de
l'élément cédé pour le calcul de la plus ou moins-value

APPLICATION
Ensemble immobilier acheté le 1er Juillet 2015 et cédé le 31 Décembre
2017
Prix d'achat terrain 15 000 € HT et prix de vente 18 000 € HT
Lors construction, 65 000 € HT, amorti en linéaire sur 25 ans
Cession 78 000 € HT
Ces deux biens ont été soumis à TVA au moment de leurs achats et les
cessions ont été soumises au droit à l'enregistrement
Au moment de la vente, l'Etat remet en cause la déduction TVA :
obligation de reverser une fraction de la TVA antérieurement déduite =
régularisation globale

Terrain
15 000 x 20 % = 3 000 € de TVA déductible
17
Reversement = 3 000 × = 2 550 €
20

Chaque année commencée compte pour une entière

Immeuble bâti
17
Reversement = 13 000 × = 11 050 €
20
Plus-value sur terrain
18 000 – (15 000 + 2 550) = 450 €
→ Plus-value à long terme

Plus-value sur immeuble bâti


78 000 – [(65 000 + 11 050) − (65 000 × 4 % × 2,5)] = 8 450 €
→ Plus-value à court terme à hauteur de 6 500 € (DADP) et à long terme
pour le solde

Si l'immeuble est destiné à être démoli par l'acquéreur et qu'il


s'engage à édifier de nouvelles constructions sur le terrain, la
société cédante peut considérer que le prix de cession de
l'immeuble est nul
• Le prix de cession de l'ensemble ne concernera alors que le prix
de cession du terrain

APPLICATION
Entreprise individuelle qui a cédé le 31 Mars 2017 un ensemble
immobilier 75 300 €
L'acheteur n'est intéressé que par le terrain et va s'engager à démolir et
à reconstruire
Terrain : achat en 2003 pour 30 000 €
Immeuble : 70 000 € achevé en Juillet 2003
Amortissement sur 20 ans
Prix de vente de l'immeuble par définition = 0

Plus-value sur le Plus-value sur Résultat de


terrain cession de cession
75 300 – 30 000 = l'immeuble 0 – 25 375 = − 25
45 300 € VNC de l'immeuble 375
→ Plus-value à = 70 000 – [(70 → Moins-value à
long terme 000 × 5 % × court terme
12,5) + (3 500 ×
90
)]
360
= 25 375 €

A compter de 2006, pour atténuer la différence de traitement fiscal


entre les plus-values sur immeubles détenus dans le patrimoine
privé de l'exploitant et les plus-values sur immeubles bâtis ou
non-bâtis affectés à l'exploitation, un abattement pour durée de
détention est créé sur les plus-values professionnelles à long
terme sur immeuble réalisée par les entreprises à l'IR
• Cet abattement est égal à 10 % par année de détention au-delà
de 5 ans

Exemple
Cession d'un terrain industriel acquis le 1er Février 2010
Bien cédé le 2 Février 2017, il a toujours été à l'actif du bilan et affecté à
l'activité
Plus-value à 1 000 000 €
Abattement de 20 % (7 − 5), plus-value imposable à hauteur de 80 % de
son montant

L- Cession d'un Terrain à Bâtir

Le calcul de la plus-value de cession est soumis au droit commun


ou au régime des plus-values à long terme
• Jamais de reversement de TVA
• Jamais d'abattement de 10 % par année de détention
LA CESSION D’UN VEHICULE PARTICULIER

Le calcul de la plus ou moins-value peut être réalisé en utilisant


les amortissements comptables
Néanmoins, le CGI exige que le calcul soit fait à partir des seuls
amortissements déductibles
Conséquence : la différence entre les amortissements comptables et
les amortissements fiscaux automatiquement forment une plus-value
à court terme

Exemple
Entreprise cède le 31.03.2017 un VT (non-polluant) acquis le 1er Avril
2013
Prix d'achat : 21 300 € TTC
Amortissement en linéaire sur 5 ans
Prix de cession : 3 000 €
Montant des amortissements comptabilisés ?
9 3
DAP comptable = 21 300 × 0,20 × (
12
+3+
12
) = 17 040 €

Montant des amortissements fiscaux ?


9 3
DAP fiscale = 18 300 × 0,20 × (
12
+3+
12
) = 14 640 €

Plus-value comptable ?
3 000 – (21 300 – 17 040) = − 1260
Plus-value fiscale ?
3 000 – (18 300 – 14 640) = − 660
→ Moins-value à court terme
Sur l'imprimé 2059 A, les amortissements exclus de 2 400 € sont
indiqués dans la colonne du court terme en plus-value et viennent
minorer la moins-value à court terme
CHAPITRE 10° : DETERMINATION DU RESULTAT IMPOSABLE.
SECT 1 : LE PASSAGE DU RESULTAT COMPTABLE AU RESULTAT
FISCAL.
SECT 2 : LES REGIMES D’IMPOSITION.

I. L'Imputation des Déficits Reportables

Le déficit BIC s'impute sur le revenu global du foyer fiscal de la


même année = principe de la globalité
Revenu global de 50.000 déficit de 10.000 revenu imposable = 40.000
L'excédent de déficit qui n'aurait pas pu être imputé est reporté
sur les revenus globaux des 6 années suivantes. Au delà il est
perdu
Revenu global de 50000 déficit de 100.000 Revenu imposable en N
=0 en N+ 1 RG de 30.000 – 30.000 rest 20.000
N+2 30.000 – 20.000 = 10.000

Les déficits BIC non-professionnels ne peuvent s'imputer que sur


des bénéfices de même nature sur les 6 années suivantes et ne
peuvent donc pas s'imputer sur les revenus globaux imposables
Pour les Loueurs en Meublés Non Professionnels , délai est de 10
ans a lieu de 6 ans

• Le Régime des Adhérents au Centre de Gestion Agréé

M- L'OBJET DES CENTRES DE GESTION

On les a institués pour permettre le rapprochement du régime


fiscal des commerçants, des artisans avec celui des salariés
Ces CGA ont été investis de 2 missions principales :
• Mission d'assistance et de formation
o Par l'élaboration d'un dossier de gestion personnalisé
annuel sur la situation économique et financière de l'entreprise
o Propose des séances d'informations et de formations
comptables ou fiscales au chef d'entreprise
• Mission de prévention des erreurs d'ordre fiscal
o Doivent s'assurer du respect formel de la déclaration fiscale
transmise au service par voie électronique
o Doivent examiner la cohérence et la vraisemblance des
chiffres contenus dans la liasse fiscale grâce à un examen
des déclarations souscrites par leurs adhérents
D'autres missions :
• D'assurer la cohérence entre les déclarations de TVA et les
déclarations de résultats
• D'adresser à l'adhérent et à l'administration un compte rendu
sur toutes ces opérations de contrôle
• De contrôler les déclarations de Contribution sur la Valeur
Ajoutée de l’entreprise et les revenus encaissés à l'étranger
par leurs membres
• De réaliser un examen périodique de sincérité de ces
déclarations dans un délai de 9 mois suivant le dépôt des
déclarations.

LES OBLIGATIONS QUI PESENT SUR LES ADHERENTS

De fournir tous les éléments nécessaires à l'établissement d'une


comptabilité sincère
De communiquer au centre un bilan, un compte de résultat,
documents annexes nécessaires à l'établissement du dossier de
gestion
D'accepter les chèques en règlement de leurs prestations et
depuis peu, les paiements par carte bancaire et d'en informer la
clientèle par des affichettes
De télétransmettre leurs déclarations

LES AVANTAGES DE L'ADHESION

L'assiette imposable n'est pas majorée de 25 %


• Il faut être soumis à un régime réel d'imposition
• Il faut avoir adhéré à un centre pendant toute l'année, ou encore
en cas de nouvelle adhésion, avoir adhéré au cours des 5
premiers mois de la période d'imposition
• Depuis le 1er Janvier 2010, les non-adhérents au CGA et AGA sont
dispensés de la majoration de 25 % lorsqu'ils font appel au
service d'un expert-comptable, d'une société d'expertise-
comptable, ou d'une association de gestion et de comptabilité.
o Tous ces professionnels autorisés pourront délivrés un visa
fiscal
Suppression progressive de la majoration du bénéfice imposable

Les contribuables qui n’adhèrent pas à un OGA ou à un


professionnel de l’expertise-comptable (visa fiscal) voyaient leurs
bénéfices imposables subir une majoration de 25%.

À compter des bénéfices 2020, cette majoration est réduite de 5


points par an jusqu’en 2022 et sera supprimée en 2023.

2020 2021 2022 2023


% 20% 15% 10% 0%
majoration
o
Déduction sans limite du salaire du conjoint peu importe le
régime matrimonial : avantage supprimé car la déduction est
accordée peu importe l’adhésion ou non
• Possibilité de bénéficier d'une RI pour dépenses d'adhésion et
pour tenue de comptabilité
• Il faut se soumettre volontairement à un régime du réel
• Il faut réaliser un CA inférieur à la limite de la micro-entreprise
(188.700 € pour la vente et 77.700 € pour la prestation de service)
• RI au maximum de 915 €/an, calculée sur les deux tiers des
dépenses de tenue de comptabilité et d'adhésion au centre de
gestion
o Conséquences : les dépenses qui ouvrent droit à cette
réduction doivent être réintégrées pour ne pas bénéficier
d'un double avantage fiscal

• Particularité pour les Sociétés de Personnes à l’IR

SNC, SCS pour la seule parte revenant aux commandités, Société


En Participation
L’EURL lorsqu'elle est créée par une personne physique
SARL de famille lorsqu'elle a opté pour l'IR
Depuis 2008, certaines sociétés de capitaux peuvent opter pour
L’IR : SA, SAS, SARL de moins de 5 ans
Ces sociétés sont transparentes fiscalement : chacun des
associés est imposé à hauteur de sa quote-part dans le capital

CAS DES ASSOCIES PERSONNES PHYSIQUES

Les associés doivent reprendre sur leurs déclarations de revenus


en BIC la fraction des résultats correspondant à leurs droits dans
la société
Par contre, si ces résultats comprennent des sommes qui ont été
réintégrés dans la mesure où ces dernières ont personnellement
profités aux associés, comme par exemple, des frais divers comme
des cotisations sociales, toutes les rémunérations des associés non-
déductibles, les intérêts des comptes-courants non-déductibles
• Toutes ces sommes réintégrées doivent être retranchées du
résultat fiscal avant toute répartition

Exemple

Société transparente avec 3 associés


Bénéfice fiscal = 100 000 €
A – 50 %
B – 30 %
C – 20 %
A a perçu une rémunération de 20 000 €
B et C ont perçus des intérêts de comptes-courants non
déductibles au niveau de la société : 5 000 € pour B et 1 000 € pour
C

Bénéfice répartissable entre les 3 associés ?


100 000 – 20 000 – 5 000 – 1 000 = 74 000 €

A recueille 74 000 × 50 % + 20 000 = 57 000 €


= 100 000 €
B recueille 74 000 × 30 % + 5 000 = 27 200 €

C recueille 74 000 × 20 % + 1 000 = 15 800 €


Chaque associé est imposable sur la fraction du revenu net fiscal
lui revenant à proportion de sa participation dans le capital majoré
des sommes qui lui ont personnellement profitées
Chaque associé déduira ensuite du revenu brut calculé les
charges qui lui sont personnelles s'ils exercent une activité dans
la société
Les frais personnels professionnels des associés ne peuvent être
déduits que du revenu de chacun d'eux et ne peuvent donc être pris
en compte par la société
Si la société adhère à un CGA ou est cliente d'un professionnel de
l'expertise comptable, ce sont donc les associés qui bénéficient de
l'avantage à proportion des revenus BIC de chacun des associés.

CAS DES ASSOCIES PERSONNES MORALES

Personnes morales soumises à l'IS


• La fraction du bénéfice lui revenant est normalement
imposable à l'IS dès l'exercice de sa réalisation → On ne tient
pas compte d'une hypothétique distribution
Personnes morales soumises à l'IR
• La fraction du bénéfice lui revenant est imposable en BIC dès
l'exercice de sa réalisation.

Les Régimes d'Imposition

II. Le Champ d'Application de ces Régimes d'Imposition


Ces régimes s'appliquent de plein droit sous conditions de CA HT annuel
et selon la nature de l'activité exercée

N- LIMITES D'APPLICATION DES REGIMES

AU TITRE DE LA PERIODE TRIENNALE 2023/2024/2025

Micro Réel simplifié Réel normal


• CA HT < 188.700 • CA HT compris entre • CA HT > 840.000 €
€ pour les 188.700 € et 840.000 € pour les opérations
opérations de pour les opérations de de ventes et les
ventes et les ventes et les fournitures de
fournitures de fournitures de logements
logements logements
• CA HT < 77.700 • CA HT compris entre • CA HT > 254 000 €
€ pour les 77.700 € et 254.000 € pour les opérations
opérations de pour les opérations de de services et les
services et les services et les loueurs loueurs en meublés
loueurs en en meublés
meublés
Source : chiffres LF2023

Ces régimes sont de droit mais pas impératifs.

Il est toujours possible d’opter pour le régime de l’étage du dessus au 1°


février de l’année au titre de laquelle le régime choisi s’applique.

L’option est valable pour un an tant que l’entreprise demeure de manière


continue dans le champ du micro.

Elle est renouvelable tacitement chaque année pour un an.

Ces seuils correspondent au montant HT des opérations de l’année


civile déterminée d’après les créances acquises.

Sont exclues, les opérations exceptionnelles comme les cessions


d’immobilisations.

Pour les entreprises dont l’activité se rattache à la fois aux deux


catégories, le régime n’est applicable que si le CA total ne dépasse pas
la limite supérieure et si à l’intérieur de cette limite, le CA relatif aux
prestations ne dépasse pas la limite supérieure qui lui est propre.

Si le CA varie à la hausse au-delà d’une limite, le régime précédemment


applicable le reste au titre de la 1° année de dépassement.

Des dispositions particulières sont applicables en cas de dépassement


des seuils de la micro-entreprise

Si le CA varie à la baisse, en deçà d’une limite, le nouveau régime est


applicable dès l’année de la baisse.

Dispositions propres à chaque régime

A Le régime Micro-entreprise ou Micro BIC

Ce régime est applicable à toutes les entreprisse sauf celles exclues du


régime micro sous condition de CA.
Le franchissement des limites de la franchise en base de TVA ne prive
pas les exploitants du régime micro sous réserve de respecter les seuils

1° Les obligations sont réduites au minimum

-Tenue d’un livre journal qui enregistre les recettes professionnelles ;


-Tenue d’un registre récapitulant les achats par le détail quand leur
activité principale est la vente de marchandises, objets, fournitures et
denrées à emporter ou consommer sur place.

En cas d’activité mixte, les recettes sont à ventiler entre les ventes et les
prestations.
- Obligation de conserver les factures et les pièces justificatives relatives
aux achats, aux ventes et aux prestations.
- Dispense d’établissement des comptes annuels et d’une annexe : pas
de bilan, ni de compte de résultat.

2° Détermination du résultat imposable

Il est calculé forfaitairement.


Il est égal aux recettes portées sur la 2042 ‘déclaration d’ensemble
des revenus) diminué d’un abattement représentant les charges :
- les frais sont évalués forfaitairement à 71% ou 50% des recettes
(hors recettes exceptionnelles) avec un minimum de 305 euros.
CA ventes 150.000 Rf 150.000 – 71% = 43.500 revenu global en BIC
CA PS 60.000 RF 60.000 x 50% = 30.000

En cas d’activité mixte, ces abattements sont appliqués différemment


pour chaque fraction du CA des deux activités.

Pour la 1° année de dépassement, le micro reste applicable mais


l’abattement n’est pas calculé sur le CA excédentaire.

Les plus et moins-values sont déterminées et imposées comme en droit


commun.

L’entrepreneur souscrit une déclaration spéciale, la 2042P indiquant le


montant de la +V et le CA, à joindre à la 2042 sur laquelle sont reportés
ces éléments.

L’apport de la loi de modernisation de l’économie (aout 2008) : Le


versement libératoire de l’IR pour les micro-entrepreneurs

A compter du 1° janvier 2009, les indépendants soumis au régime Micro


BIC pourront opter pour un versement libératoire d’Impot sur leurs
revenus professionnels soit mensuel ou trimestriel calculé sur leur
chiffre d’affaires ou leurs recettes.

Cette option pour le versement fiscal libératoire ne peut être exercée :


• Que si le contribuable relève du régime Micro-social qui permet de
calculer les cotisations sociales mensuellement ou trimestriellement en
appliquant au CA ou aux revenus réalisés le mois ou le trimestre
précédent un taux de cotisation.
• Que si le revenu fiscal de référence ne dépasse pas pour une part de
quotient familial, la limite > de la 2° tranche de l’IR de N-1 soit 27.519
pour les revenus 2018 déclarés en 2019; cette limite étant majorée de
50% ou de 25% par demi part ou quart de part supplémentaire.

Ces limites ont pour but de cantonner ce dispositif aux revenus les plus
faibles et de limiter l’atteinte à la progressivité de l’impôt.

Cette option entraine l’application de la règle du taux effectif pour le


calcul de l’IR pour les autres revenus qui pourraient être perçus par
ailleurs.

Les versements libératoires auprès de l’URSSAF sont déterminés par


application des taux suivants :
• 1% du CA ou des recettes HT provenant des ventes ou fourniture de
logement
• 1,7% pour les prestations de service
• 2.2% pour ceux percevant des revenus non commerciaux

A ces taux s’ajoutent les cotisations sociales.

Objectifs :
1. Simplification des obligations fiscales
2. Allégement du poids de l’impôt par exclusion de la progressivité
3. Libère le chef d’entreprise de l’IR : le paiement de l’IR s’effectue
selon des échéances mensuelles ou trimestrielles au fur et à
mesure de la réalisation duCA.
4. Ce système gomme le décalage d’un an existant entre la
réalisation du bénéfice et la trésorerie de l’entreprise.

Ce régime n’impacte pas les PV et MV de cession dans la mesure où


elles font l’objet d’une imposition différente de celle du résultat.

Sur le plan fiscal, l’option est limitée dans son intérêt.

Elle ne peut être exercée que par des personnes appartenant à un foyer
fiscal dont le revenu fiscal de référence de l’avant dernière année ne
dépasse pas la limite supérieure de la tranche à 11%.

Elle est réservée à ceux redevables de cotisations sociales dues à


raison d’une activité professionnelle indépendante.

Ce prélèvement à la source peut avoir un effet défavorable alors qu’en


l’absence d’option, l’IR est payé l’année suivante.

CM BIC vente 78.000€ PL d’IR 780€ seraient soumis à la progressivité


78.000 – 71% = 22620
Son conjoint déclare en Traitements et Salaires 20.000€ -10% (frais
professionnels estimés forfaitaires) = 18.000

IR sur la totalité des revenus imposables 22.620 + 18.000 = 40.620

IR = (40.620 x 0.14) – (1408.96 x 2) = 2869

L’Ir calculé au taux effectif sur les salaires = 2869 x 18.000/40.620


=1271 €

Total = 1271 +760 =2031

B Le régime du réel simplifié

Ce régime se caractérise par un allègement des obligations déclaratives.


Le bénéfice est déterminé à partir de la comptabilité de l’entreprise.
Les entreprises déposent une déclaration de résultat n°2031, par contre
la liasse fiscale est allégée car elle ne comprend que 5 documents :

- un bilan simplifié
- un compte de résultat simplifié dégagé à partir du bénéfice brut, des
frais généraux, amortissements et provisions.

Il dispense l’entreprise de présenter le tableau 2058A des rectifications


extra comptables

- un tableau des immobilisations, amortissements et des plus-values


- un relevé des provisions-amortissements dérogatoires et déficits
reportables
- un tableau de détermination de la valeur ajoutée produite durant
l’exercice.

(Pour les sociétés : composition du capital et filiales et participations)

La déclaration doit parvenir à l’administration quel que soit la date de


clôture de l’exercice le 2° jour ouvré suivant le 1° mai N+1

Remarque : les entreprises peuvent tenir une comptabilité super


simplifiée.

C le régime du réel normal

C’est le régime le plus complet qui s’applique aux grandes entreprises


donc aucune simplification n’est prévue.
Chaque année les résultats sont déclarés sur la 2031 (imprimé spécial
sur lequel figure le résultat fiscal, les plus-values à long terme, les
revenus mobiliers)
Doivent être joints à cet imprimé, des tableaux composant la liasse
fiscale.
Tableaux comptables ;

- bilan actif et bilan passif ;


- le compte de résultat charges ;
- le compte de résultat produits ;
- le tableau des immobilisations et tableau des amortissements
- tableau des provisions ;
- un état des créances et des dettes à la clôture de l’exercice

En tout 8 tableaux.

Tableaux fiscaux ;

- de détermination du résultat imposable ;


- des déficits, indemnités pour congés payés et part non déductible et
provisions non déductibles ;
- de détermination des plus et moins-values
- d’affectation des + - values à CT
- de suivi des moins-values à LT
- d’affectation des +V LT
- de détermination de la valeur ajoutée produites durant l’exercice.

En tout 7 tableaux.

(Pour les sociétés : la composition du capital et filiales et participations)

Ces documents sont fournis par l’administration ou édités par l’entreprise


grâce à un logiciel agréé ou par téléchargement.

La déclaration de résultat plus la liasse doivent parvenir avant le 2° jour


ouvré suivant le 1° mai quel que soit la date de clôture de l’exercice.

Télé déclaration et télé règlement sont obligatoires pour les


entreprises

De plus des exonérations ou réductions de l’imposition normalement


exigible peuvent résulter de l’application de diverses mesures d’incitation
économique visant à favoriser l’emploi ou la création d’entreprises.

On peut citer le dispositif d’aide aux entreprises nouvelles qui bénéficient


d’une exonération totale puis partielle de l’imposition de leurs bénéfices ;
les entreprises situées en zones franches urbaines ou privilégiées,
bénéficient elles aussi d’exonérations ou de réductions d’impôt, c’est
encore le cas des jeunes entreprises innovantes, jeunes entreprises
universitaires.

Afin d’inciter les entreprises à développer des actions ou des opérations


entrant dans le cadre de sa politique économique et sociale, des
mesures fiscales conjoncturelles sont fréquemment décidées par le
législateur fiscal. Elles permettent de réduire l’impôt personnel de
l’exploitant et l’impôt sur les sociétés : ce sont les crédits d’impôt pour
dépenses de recherche, apprentissage, famille, pour adhésion à un
centre de prévention agrée,

En cas de déficit, celui-ci n’est pas perdu pour l’entreprise dans la


mesure où il est imputable sur le revenu global de l’année ou les revenus
catégoriels BIC des années suivantes pendant 6 ans.

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