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Impôt sur le revenu

L’impôt sur le revenu : est un impôt direct qui frappe le revenu global
des personnes physiques ainsi que les personnes morales (sociétés de
personnes) n’ayant pas opté pour L’IS ;
L’IR est un impôt général et personnalisé : frappe l’ensemble des
revenus acquis par les personnes physiques pendant une année civile ;
Concerne les personnes physiques, mais aussi des personnes morales
ayant des caractéristiques particulières.
Le législateur distingue entre plusieurs types de revenus :

- Revenu salarial ;
- Revenu professionnel ;
- Revenu agricole ;
- Revenu et profit foncier ;
- Revenu et profit des capitaux mobiliers.
Malgré cette décomposition des sources de revenus, les contribuables
sont tenus de payer un impôt qui frappe le revenu global (sauf les
revenus soumis à des taux libératoires = parce qu’il y a une
différence des taux d’imposition).
Pourquoi on paie un impôt sur le revenu global : pour payer un
impôt élevé (tranche supérieur dans le barème).
Société en participation : imposition se fait d’une manière étalée sur
les deux (ou plusieurs) associés
Le traitement fiscal diffère entre le Maroc
et la France :

France : - Maroc :
- Le résultat (RNR ou le RNS) des
- Le résultat (RNR ou le RNS) des
revenus professionnels est déclaré au
revenus professionnels est déclaré
nom du principal associé dans
au nom de chaque associé en
l’entreprise.
fonction de sa participation dans le
- En cas d’un déficit, le législateur
capital.
n’autorise pas l’imputation du revenu
- En cas d’un déficit, le législateur
déficitaire sur les autres groupes de
français autorise l’imputation du
revenus, mais imputation sur la même
revenu déficitaire sur les autres
catégorie des revenus dans la période
groupes de revenus.
suivante (en cas de bénéfice).
- .

On additionne la base imposable de chaque revenu (revenu net


catégoriel de chaque revenu), pour en construire le revenu global
brut imposable (ces revenus sont en premier traités d’une manière
séparé et on additionne uniquement le montant net = ne sont pas pris en
considération les revenus soumis à un taux libératoire).

Revenu global brut = ∑revenus nets catégoriels.


De ce revenu global, les contribuables sont autorisés de déduire certaines
déductions (déductions sur le revenu global).
- Intérêts supportés pour l’acquisition ou la construction de
l’habitation principale (à hauteur de 10% du RBG).
Raison derrière cette déduction : la dynamisation de l’économie, par
l’encouragement des contribuables d’octroyer des crédits (dynamisation
du secteur bancaire, immobilier).

- Dons : les aides accordés par les contribuables et qui sont


autorisés par la loi fiscal (dons déductibles sont limites –liste dans
le CGI ; dons plafonnées qui concernent certains secteurs à 2 pour
mille du CA accordés aux œuvres sociales ; dons non déductibles).

- Cotisations et primes relatives aux contrats de retraites.


Pour bénéficier de cette déduction, il faut vérifier 3 conditions :
 Le respect du plafond de 10% du RGB ;
 Durée de contrat doit excéder 8 ans ;
 Age doit être supérieur à 50 ans.
Assurance retraite :
Indemnité = imposable

Assuré Assurance retraite

Prime = déductible

Cette cotisation est prélevée de la part de l’employeur chaque fois où


le revenu est payé ;
Elle se compose d’une part patronale et d’une part salariale (CNSS,
CIMR, AMO…) et versée aux institutions de retraite.
Ces sommes donnent naissance à des indemnités futures versées par
l’organisme aux salariés retraités.
Capital : somme d’argent payé une seule fois (revenu exceptionnel).
Rachat : arrêt du contrat d’assurance.
Assurance retraite : capitalisation (placement), le contribuable
bénéficié de la déduction du montant payé. En revanche, il doit
payer l’impôt lors de la réception des fonds par une retenue à la
source effectuée par la compagnie d’assurance vu qu’elles sont
fiscalement contrôlées par rapport aux personnes physiques.
Deux cas de figures se présentent :
- Un revenu périodique : abattement de 40% (Retenu à la
source) ;
- Capital : somme importante, donc étalement sur 4ans (année
d’imposition et révision des 3 dernières années avec
abattement de 4 ans) ;
Pas de respect des conditions : c’est le rachat ;
Interprété fiscalement comme un non respect d’un engagement, les
fonds reçus seront imposées sans bénéficier d’un abattement (privé de
cet avantage) ; comme il s’agit d’un revenu exceptionnel qui risque
d’augmenter le taux d’imposition, il sera étaler sur 4 ans avec des
pénalités et majoration de retard.
N.B : Délai de prescription est de 4 ans
 Pas d’abattement ;
 L’étalement sur 4 ans ;
 Pénalité et majoration de retard.
1ere catégorie des revenus : revenu salarial :
Relation verticale entre l’employeur et l’employé : revenu salarial ;
Salaire brut global : salaire de base+ heures supplémentaire+compléments
de salaire (primes+avantages+indemnités+frais de déplacements...) ;

Heures supplémentaire : nombre des heures*taux horaire supplémentaire (taux


horaire normal*(1+majoration) ;

Prime d’ancienneté : (salaire de base+heures


supplémentaire)*taux.
Exonérations : allocations familiales, frais de déplacements
justifiés, indemnités de caisse…
Déductions :
- frais professionnel (SBI-avantage)*taux/plafond 30000/an ou 2500/mois ;
- CNSS : SBI*4,48% (salaire mensuel de 6000 MAD) ;
- CIMR : SBI*6%
- AMO : SBI*2,26%

Le remboursement de l’emprunt (plafond de l’intérêt à déduire est calculé par la


formule suivante : SBI-cotisations sociales) :
- Logement économique : le principal et l’intérêt sont déductible ;
- Logement non économique : l’intérêt seul est déductible à la hauteur de 10%

Traitement des stocks options ;


Traitement de l’indemnité de licenciement ;
2 éme catégorie des revenus Le revenu professionnel :
Vise les personnes qui se donnent à des activités commerciales, industrielles,
artisanales ou des professions libérales ;

Dans la France, le législateur distingue entre les bénéfices industrielles et


commerciales (BIC) et les bénéfices non commerciaux (BNC) ;

On distingue entre trois typologies de régimes dans cette catégorie de revenu :

- RNR : le régime du droit commun ;


- RNS : régime obtenu suivant des formalités ;
- CPU : régime pour les personnes qui n’ont pas une comptabilité générale ;
- Auto-entrepreneur.

Si on ne fait pas l’option au RNS, on reste dans le RNR.


Le régime du résultat net réel concerne les sociétés en nom collectif, les sociétés en
participation et les sociétés en commandite simple (obligatoirement).

Les sociétés qui n’ont pas la forme de SNC, SCS et SP ont la possibilité d’opter
pour la RNS s’elles présentent certaines formalités.

Ce type des sociétés, est par défaut soumises au RNR quelque soit les limitations
du CA pour les activités industrielles et commerciales, ainsi les prestations de
services.

Pourquoi doivent obligatoirement être déclarés selon le régime


du droit commun :
- La tenue de la comptabilité qui permet à l’administration fiscale de suivre
les dépenses et les encaissements (SI), contrairement à la CPU et les
autres régimes de RNS et AE ;
Différence entre RNR et IS :
- La rémunération de l’exploitant individuel (associé gérant), n’est pas
déductible ;

Raison : la seule rémunération de l’exploitant (propriétaire de l’entreprise) vient


des bénéfices réalisées et non pas un salaire (on ne peut être un patron et un
employé en même temps = deux statuts juridiques différents) ;

Charges supplétives en comptabilité analytique : ne sont pas prises en comptes


dans la comptabilité générale (raison économique = parce qu’elles ne participent
pas dans l’activité économique) ;

L’exploitant individuel : c’est celui qui gère l’entreprise, elle peut utiliser son
compte pour payer certaines charges de la société et aussi payer ses propres
charges par l’utilisation du compte de la société (son apport en société est
considéré comme un apport en industrie). Pour le fisc, la société n’appartient
qu’une seule personne.

- La rémunération des comptes courants : les sommes empruntés par l’associé


majoritaire qui donnent naissance à des intérêts ne sont pas prises en
compte ;

Le régime du RNS :
Le traitement du RNS est similaire de celui RNR, sauf si, ici il y a des différences
dans les provisions et le report déficitaire qui ne sont pas prises en comptes dans la
détermination du résultat imposable (provisions ne sont pas déductibles et pas
d’imputation du déficit) ;

Pourquoi :
- La non tenue de la comptabilité (ou une comptabilité tenue d’une manière
désorganisée) ;
- Les provisions sont des charges calculés et par conséquent, une difficulté de
contrôle de la part de l’administration fiscale ;
- Le déficit n’est pas reportable : le système n’est pas très développé pour
déterminer ce déficit ;
L’état : c’est l’associé obligatoire dans les entreprises ;

Cette difficulté de contrôle de la part de l’administration fiscale des personnes


soumises au régime du RNS et CPU, a poussé l’administration d’insister les
contribuables à externaliser leurs comptabilités aux centres afin d’avoir une
information fiable sur les mouvements des comptes…

- Externaliser la comptabilité aux centres de gestion de la comptabilité ;

Au France : obligatoire (ou le résultat déclarée sera majoré par 15%) ;

Au Maroc : pour inciter ces personnes à externaliser on les donne un abattement de


15% ;

CPU : contribution professionnelle unique ;


Raison : pour inciter les personnes physiques à adhérer à la couverture sociale
(organismes sociaux) ;

Au Maroc, les gens ont une méfiance envers les organismes sociaux (montants des
cotisations < montants des prestations) et l’Etat a été interpellée de s’aligner avec
l’administration sociale pour pousser les gens à adhérer à ce système et par voie de
conséquence la création du CPU ;

Pour ceci :

- La solution, c’est l’augmentation des cotisations, par la voie de


l’augmentation de l’assiette des personnes adhérer à ces organismes ;
- La généralisation de l’AMO ;

Pour la CPU, l’état a maintenue les mêmes seuils du RNS ;

Base imposable :

CPU : est adaptée aux TPE (impossible de déterminer le résultat) et donc la base
imposable c’est le CA réalisé (pas celui encaissé = qui a donné lieu à un
recouvrement) ;
Le CA est multiplié par un coefficient (choisi selon la nature de l’activité exercée)

- Si l’activité est jugée consommatrice des charges, le coefficient est faible ;


- Sinon, le coefficient est élevé ;

Cette base est majorée par des :

1- Plus value sur cession des immobilisations à l’exclusion des terrains et des
constructions (ces dernières représente un profit foncier, on les impose
différemment), on applique ici la théorie de bilan qui stipule que les
personnes physiques ont le droit d’inscrire un bien dans le patrimoine de
l’activité professionnelle ou non ;
2- Intérêts, sont imposées au niveau du revenu des capitaux ;
3- Appartement donnée en location (revenu foncier) ;

Indemnité de transfert de clientèle : imposée au taux de 20%

Plus value : VNC de la comptabilité (RNR) :

- Matériel 10% ;
- Véhicule 20% ;

Droit complémentaire : organismes sociaux (tableau dans le CGI) ;

Régime de l’auto-entrepreneur :
Auto-entrepreneur : les personnes qui conçoivent des nouveaux concepts ;

Pour le fisc : quelqu’un qui lance une affaire ;

Ce régime a pour principal apport de pousser les personnes de l’informel à se


diriger vers le formel ;

Pas de comptabilité :

- CA = ventes (1% pour les prestations de services et 0,5% pour les activités
commerciales, industrielles et artisanales…)
- Plus value nette ;
La troisième catégorie des revenus : le revenu foncier.
- Les revenus provenant de la location des immeubles bâtis et non bâtis et des
constructions de toute nature ;
- Les revenus provenant de la location des propriétés agricoles y compris les
constructions et les matériels y affectés ;
- La valeur locative des immeubles et constructions mis par leurs propriétaires
gratuitement à la disposition des tiers (sous réserve des exclusions prévus) ;
- Indemnités d’éviction versées aux occupants des biens immeubles par les
propriétaires desdits biens ;

Les immeubles inscrits au niveau du patrimoine professionnel des personnes


physiques (actif) ne sont pas considérés comme des revenus fonciers ( théorie de
bilan).
Exclusions :

- La location aux ascendants et descendants ;


- Location à des organismes publics (hôpitaux, écoles, œuvres privés sous le
contrôle de l’Etat) ;
- Associations reconnues d’utilité publique ;

Modalités de détermination du revenu foncier brut imposable :

Montant brut des loyers+dépenses à la charge du


propriétaire mais supportées par le locataire-dépenses à la
charge du locataire mais supportées par le propriétaire.
Deux types de déclaration :

- Retenu à la source : lorsque la location est faite aux sociétés PM ou PP ;


- Paiement spontané : lorsque le contribuable déclare et paie l’impôt lui-
même ;
Les profits fonciers :
Sont considérés comme profits fonciers :

- La vente d’immeubles ou la cession de droits réels immobiliers ;


- Expropriation d’immeuble pour cause d’utilité publique ;
- L’apport en société d’immeubles ou droits réels immobiliers ;
- La cession à titre onéreux des apports ou des parts sociales émises par les
sociétés à objet immobilier ;
- L’échange d’immeuble en indivision avec soulte, et l’échange donnant lieu à
une double vente ;

Exclusions :

- La cession des biens immobiliers inscrit au niveau du patrimoine (actif) des


sociétés non immobiliers ;

Exonérations :

- Le profit réalisé qui n’excède pas 140 000 MAD sur les cessions effectués ;
- Le profit sur la cession d’un immeuble occupé à titre d’habitation principale
depuis au moins 6ans au jour de la cession et par un prix de 4millions ;

Détermination du profit foncier imposable :


Le profit net imposable est égal à la différence entre le prix
de cession diminué, le cas d’échéant, des frais de cession et le
prix d’acquisition augmentée des frais d’acquisition ;
Profit net imposable : prix de cession net-Prix
d’acquisition
Prix de cession net :
Fait l’objet d’une évaluation de la part de l’administration fiscale, lorsque ce
prix n’apparait pas conforme à la valeur vénale du bien à la date de cession ;
prix de cession –frais de cession (annonces publicitaires, frais de courtages,
d’établissement des actes ainsi l’indemnité d’éviction).

Prix d’acquisition :
Ce prix est augmenté des frais d’acquisition (évalués forfaitairement à 15%,
mais si la personne justifie un MT supérieur c’est celui qui sera retenu), des
dépenses d’investissements réalisés, ainsi des intérêts payés aux banques
rémunérant l’emprunt souscrit pour la réalisation des opérations d’acquisition et
d’investissement.

Ce prix est réévalué en multipliant ce prix par le coefficient correspondant à


l’année d’acquisition (tableau communiqué par l’administration fiscale).

La quatrième catégorie des revenus : le revenu des


capitaux mobiliers.
Les revenus des capitaux mobiliers ou bien des valeurs mobilières, sont les titres
représentant un droit de propriété, tels que les actions et les parts sociales, ou un
droit de créance, tels que les obligations et les autres placements financiers à
revenu fixe.

- Dividendes et autres produits de participation à caractère variable ;


- Boni de liquidation ;
- Réserves mises en distribution ;
- Amortissement de capital ;

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