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Section 2 : La détermination du bénéfice net.

Les entreprises sont imposées non seulement sur leurs bénéfices


d’exploitation mais également sur leurs revenus accessoires. Toutes
augmentation de l’actif net quelles qu’en soit la cause constitue
ainsi un bénéfice imposable en principe.
Si en fin d’exercice l’actif net est plus élevé qu’au début du même
exercice, cela signifie que l’entreprise s’est enrichie de la
différence. Le bénéfice net est établi après déduction des charges
d’exploitation tenant compte des produits et profits de l’entreprise.
Ce bénéfice net est obtenu par le jeu des déductions et des
réintégrations. Il existe trois (3) catégories de charges déductibles,
ce sont :
- les frais généraux.
- Les amortissements.
- Les provisions.

 Les frais généraux.

Ils viennent en diminution pour la détermination du résultat net sont


concernés entre autre, les frais d’établissements, les frais d’assurances,
les charges financiers, etc. L’administration fiscal exerce un contrôle
sévère de leur justification et le ministère de l’économie et des
finances (MEF) peut prendre par arrêté toute les dispositions en vue
de limites la déduction de certaines charges.

A- Les conditions de déductibilité des charges.


Pour être déductibles, les charges de toute nature doivent remplir les
cinq (5) conditions suivantes cumulativement :
1- la charge doit se rattacher à la gestion normale de l’entreprise ou
être exposé dans l’intérêt direct de l’entreprise. Sont exclus les
actes anormaux de gestion.
2- la charge doit également se traduire par une diminution de l’actif
net de l’entreprise.
3- elle doit être appuyée de justificatif suffisant (factures ou autres
pièces comptables).
4- la charge doit être comprise dans les charges de l’exercice au
cour duquel elle a été engagée (principe de spécialité de
l’exercice).
5- la charge doit concourir à la formation d’un produit non exonéré
d’impôt assis sur le bénéfice.

NB ! En amant, s’il y a eu une obligation déclarative, il faudrait


qu’elle soit satisfaite, mais également s’il existe un plafond de
déductibilité, il faudra respecter la limitation.

B- Exemples de frais généraux déductibles.


Ils concernent les frais généraux faisant l’objet d’un plafonnement
légal.
1- les frais de siège : les entreprises qui exercent leurs activités au
Sénégal et dont le siège est situé à l’étranger, peuvent déduire
une quotte part représentative des frais de siège leur incombant.
Cette quotte part est calculé au chiffre d’affaire de l’entreprise et
ne peut excéder 20% du bénéfice comptable au Sénégal avant
déduction de cette quotte part de frais de siège.
2- Les dons effectués par la société : les dons sont admis comme
charges déductibles lorsqu’ils sont consentis dans l’intérêt de
l’entreprise ou de son personnel. Pour ce qui est des versements
effectués au profit d’œuvres sociales, leur déductibilité est
admise dans la limite de 2‰ du chiffre d’affaire. Ces œuvres
sociales ou organismes ayant un caractère d’intérêt général
éducatif, scientifique ou familiale, sont désignés par arrêtés
ministériels. Ils sont aux nombres de septes (7). Il s’agit de :
1- la FNASS (Fondation Nationale d’Action Sociales au Sénégal).
2- L’ASAL (Association Sénégalaise d’Assurance aux Lépreux).
3- CARITAS
4- La Crois Rouge Sénégalaise ;
5- L’UNAS (Union National des Avantages du Sénégal)
6- Le CASRAL (Comité d’Action pour la Rénovation St Louis)
7- CNSAMR (Comité National de Solidarité pour l’Aide au Mon
de Rural).

3- Les frais financières : les plus importants sont les intérêts de


somme mise à la disposition de la société par les associés en plus
de leurs accords. Ce sont entre autres les comptes courants
d’associé le taux maximum des intérêts et limités à deux (2)
points au dessus du taux d’escompte de la BCEAO. En 2004 le
taux était 4,5% et donc le taux d’intérêt fiscalement déductible
est de 6,5%.

Exemple D’application :
Pour un compte courant d’associer créditeur de 2 000 000.
- si le taux d’intérêt servi par l’associé est de 8%.
Calculer le montant des intérêts déductibles et le montant des intérêts
à réintégrer.

Solution :

 le montant total des intérêts servis par la société :


2 000 000x 8% = 160 000
 le montant des intérêts déductibles de 6,5%
2 000 000x 6,5% = 130 000
 le montant des intérêts à réintégrer :
2 000 000x 1,5% = 30 000.

4- Les loyers des immeubles payés par la société : Il peut arriver


que la société supporte le loyer de coût de partie du personnel.
Le montant du loyer qui sera déductible et le montant net avec la
limitation suivante :
- une pièce d’habitation principale 100 000fcfa
- deux pièces d’habitation principale 200 000fcfa
- trois pièces d’habitation principale 3 00 000fcfa
- quatre pièces d’habitation principale 400 000fcfa.
Le plafond maximum de déductibilité autorisé est de : 400 000 au titre
de loyer, il arrive souvent que l’administration fiscale FAS

A cette provision déductible, on peut ajouter :


- la CFCE (Contribution Forfaitaire à la Charge de l’Employer).la
taxation sur la salaire.
- la contribution foncière sur les immeubles appartenant à l’entreprise.
- la patente.
- la taxe annuelle sur le véhicule ou vignette se vend pour les
véhicules appartenants à l’entrepris.
- les droits d’enregistrements et de timbres.

C- Les frais généraux non déductibles.

Il s’agit principalement des abondements et des primes d’assurances.


1- Les abondements : Il s’agit de versement complémentaire
effectuer au profit du personnel. Ils ne sont pas
déductibles, mais lorsqu’ils sont acquis à l’occasion de
l’émission et ou l’achat de parts de fonds commande de
placement. Si le fond est établit au Sénégal, ils seront
considérés comme déductibles.
2- Les primes d’assurances : les primes d’assurances
concernés dans son celle versés en vue de couvrir les
indemnités légales de fin de carrière ou de départ à la
retraite sont inclues l’assurance complémentaire et
A ces frais généraux fiscalement déductibles s’ajoutent :
- la taxe spéciale sur les voitures particulières de personne morale
(TSVPM) payer le 31decembre.
- l’I S, ou l’ IMF.
- l’I R P
- les amandes, pénalités, confiscation des transactions de toutes
sortes.

Exercice D’application :
Une entreprise Sénégalaise a effectué au terme de l’exercice clôt au 31
décembre un chiffre d’affaire de 42826230000f. Elle a obtenu une
marche bénéficière de 15% de chiffre d’affaires.
Elle avait signé un contrat de bail pour son DG à hauteur de 350 000.
Par ailleurs, le DAF avait consentie un prêt à l’entreprise au montant
global de 3200 000f avec un taux d’intérêt de 12%. La structure doit
également effectuer des dons destinés à 2 associations :
- 1000000 à la croix rouge Sénégalais.
- 800 000 à une association religieuse.
 Calculer le montant total des charges à réintégrer et les charges à
déduire.
 Déterminer l’assiette de l’I S.

Solution :
 Le montant total des intérêts servis par l’entreprise.
Chiffre d’affaire : CA = 42826230000 ; marge bénéficière : MB =
15%
42826230000x 15% = 6423934500
 Bail annuel : 530 000x 12 = 6360 000
Prêt : 3200 000 ; taux d’intérêt = 12%
TI = 12% I = 3200 000x 12% =384 000.
P à réduire = 3200 000 x 6,5% = 208 000
P à réintégrer = 12%-6,5% = 5,5%
= 3200 000x 5,5% = 176 000
-Dons (déductible) 1000000 (CRS)
-Dons (non déductible) 800 000 (AR)
À déduire = 400 000
À réintégrer = (6360000- 400000) = 5960000

 Détermination de la base de l’I S.

A déduire à réintégrer
b

Paragraphe 2 : Les amortissements.


A- Généralité :

L’amortissement a pour objet de constater dans la comptabilité


la dépréciation subie par les éléments de l’actif qui s’usent avec
le temp. Il permet également de constater la diminution de
quelques éléments de l’actif.
Les biens amortissables sont les biens immeubles acquis par
l’entreprise pour être utilisé d’une manière durable. Les biens
amortissables doivent être nécessairement figuré dans le bilan et
conservé le bien d’équipement.
Fiscalement, l’amortissement se défini comme la prise en charge
par un exercice d’une dépense faite antérieurement et qui se
repartie sur plusieurs exercices.

Remarque : Les amortissements doivent être pratiqué même en


période déficitaire.
B- Les taux usuels.
Les taux d’amortissements doivent être inférieur ou égaux aux taux
qui sont généralement admis d’après les usages de chaque nature de
commerces, d’industries ou d’exploitation. Il est courant dans une
branche d’activité d’amortir quelques immeubles aux taux de 3 à 5%.
Donc une société ayant des immeubles batties ne peut sur le plan
fiscal amortir à un taux supérieur à 5%. Le point de départ de
l’amortissement est la date de livraison de bien mais aujourd’hui on
tient compte d’avantage de la date de mise en service. Les taux
généralement admissible au Sénégal sont repartis :
- Immeubles bâtis-------------------3 à 5%
- Mobilier--------------------------- 10%
- Matériels------------------ --------10 à 15%
- Matériels roulant en ville--------20 à 25%
- Matériels roulant en brousse----33%
Les amortissements doivent être calculé sur le prix de revient ou le
coût d’achat qu’on l’appelle souvent la valeur d’origine. A ce prix de
revient, s’ajoute souvent le frais d’annexe tel que le frais de transport,
le droit de douane et parfois le droit d’installation.

C – Les techniques d’amortissements.


1- L’amortissement linéaire.
C’est le régime normale d’amortissement, l’annuité est constante, elle
est égale au quotient du pris du revient sur la durée probable
d’utilisation du bien.
Prix de revient
Annuité =
DUP

a- Les taux d’amortissement.


Ils ne doivent pas être supérieur aux taux habituels pratiqués. Le point
de départ de la date de mise en service, mais lorsque le bien a été
acquis au cour de l’exercice, la 1 ère annuité de l’amortissement est
calculé pour le coût de jour d’utilisation effectif sur la base de 360
jours d’année. C’est le principe de la réduction prorata- temporise.
2- L’amortissement accéléré.
C’est un régime d’amortissement spécial qui est permis pour les
matières et outils remplissant les trois (3) conditions suivantes :
- Ils doivent être de matériel ou de l’outillage.
- Ils doivent être exclusivement utilisé pour les opérations de
fabrication de manutention, de transport de pêche ou
d’exploitation entre temp.
- Ils doivent être normalement utilisable pendant une période au
moins 5ans.
Le montant total est le suivant, la 1 ère annuité d’amortissement est
doublée. Les annuités suivantes sont les mêmes comme dans
l’amortissement linéaire. La conséquence ce que puisque la 1 ère
annuité était accéléré, la durée d’amortissement se trouve réduite d’un
an.

C’est également le régime d’amortissement spécial qui est permis


dans le bien d’équipement neuf outres que les chantiers, les
immeubles à usage d’habitation et les locaux professionnels. Pour être
pratiqué, il faut également trois (3) conditions :
 Les biens doivent être acquis prouvés et justifié
 Appartenant à des entreprises industrielles.
 D’une durée d’utilisation de 5 ans au moins.
Les taux d’amortissements dégressif s’obtiennent en multipliant le
taux d’amortissement linéaire correspondant à la durée d’utilisation
par l’un de coefficient suivant :
- 2 si la durée d’utilisation est 5ans.
- 2,5 si la durée d’utilisation est supérieure à 5ans.
L’annuité d’amortissement s’obtient en multipliant le taux dégressif à
la valeur net comptable en début de période.
En conséquence, les premières annuités sont élevées alors que les
dernières sont plus faibles nous devons voir zéro
Le taux d’amortissement dégressif doit être comparé annuellement
aux taux d’amortissements linéaire correspondant à la durée de vie
restant (c’est la valeur résiduelle).
Le taux d’amortissement linéaire doit être appliqué systématiquement
dès qu’on s’aperçoit qu’il est supérieur aux taux dégressif et toujours
sur la valeur nette comptable.

Paragraphe 3 : Les provisions.


La provision est un montant que l’entreprise prélève sur son bénéfice
comptable dans le but de faire face à l’avenir à une perte ou une
charge qui ne pas encore réalisé à la clôture de l’exercice comptable
mais qui est rendu probable par les faits existant au cour dudit
exercices.

A- Les conditions de déductivité des provisions.


Sur les conditions de fonds : il y a 4 conditions de fonds.
 La perte ou la charge objet de la provision doit être même
productive. Lorsque la provision porte sur une charge qui n’est
pas déductible, il doit être réintégré (provision pour I S ou
provision pour une charge qui est contraire à l’intérêt de
l’entreprise.)
 La perte ou la charge objet de la provision doit être nettement
tenant préciser dans sa nature et son montant, ou dit qu’il doit
être individualisé.
 La perte ou la charge objet de la provision doit être probable et
non pas seulement inventuelle. La probabilité doit être établie
par les circonstances particulières (provision pour recouvrement
d’une créance litigieuse.)
 La perte ou la charge objet de la provision doit trouver son
origine dans l’exercice encours.
Sur les conditions de formes : (2 conditions).
 Elle doit être constaté dans les écritures comptables de
l’exercices pour
 La provision doit être inscrite sur un relève spéciale des
provisions (soit dans le plan comptable SYSCOA, ou table 4 de
l’Etat annexe qui doit accompagner les Etats financières à
produire au moment de la réclamation des résultats de l’exercice
qui est au plus tard le 31 avril de l’année suivante.)

B- Quelques exemples de provisions.


1- Les provisions fiscalement déductibles.
Parmi elle, on peut citer notamment :
- Les provisions pour dépréciation qu’ont pour objet de constater un
amoindrissement de la valeur objet non amortissable.
Exemple : les provisions pour créance douteuses, provisions pour
dépréciations des titres des stocks.
- Les provisions réglementés c'est-à-dire celles qui sont constitués sur
la base d’un texte et son expressément déductible par la loi.
Exemple : Les provisions pour risque sur prêt à moyen et à long
terme.
- Les provisions sur renouvellement de gisement.
- Les provisions pour réparation ou ré classification.
2- Les provisions fiscalement non déductibles.
Elles concernent entre autre :
- les provisions pour hausse de prix
- les provisions pour impôt non déductible
- les provisions pour congé, gratification ou allocation à raison de
départ à la retraite ; demande du personnelle.
- Les provisions forfaitaires.

C Les sorts des provisions régulièrement constitués.


ère
1 Hypothèse : La provision qui était constituée vient à se réaliser,
alors la déduction devient définitif à due concurrence.

2ème Hypothèse : La perte ou la charge objet de la provision ne se


réalise pas, donc la provision est devenue sans objet doit être rapporté
au bénéfice de l’exercice.
3ème Hypothèse : La provision est détournée de son objet ou reçoit un
emploi non conforme à se destination initial, elle devra également
rapporter au bénéfice imposable.

Remarque : Concernant les provisions est régulièrement constituer


c'est-à-dire celle qui ne remplisse pas les conditions précédemment
énumérés. Elles doivent être normalement rapporter aux résultats de
l’exercice au cour du quel elles ont été à tord porter en comptabilité,
mais si lui fait de la prescription, ces provisions ne peuvent être
rattaché aux résultats de l’exercice au cour du quel ils ont été porté à
tord, l’administration fiscale est fondé à des réintégré dans le bénéfice
d u premier exercice non prescrit

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