Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Samuel MAGGI
Expert-comptable et conseiller fiscal
1
DEUXIEME PARTIE : IMPOT DES SOCIETES
2
- Les réserves occultes : il s’agit des réductions de valeur imposables, des excédents
d’amortissements ou des sous-évaluations d’actif et surestimations de passif. Ces données sont
généralement la conséquence d’un contrôle fiscal
Ensuite, le total des réserves obtenu, peut être diminué en majorant la situation des réserves de début de
période. Cette majoration s’applique principalement pour les revenus suivants :
- Plus-values ou reprise de réductions de valeurs sur actions et parts
- Tax Shelter
- Primes et subsides en capital et intérêts régionaux
- Bénéfices provenant d’un plan de réorganisation judiciaire
- Autres (par ex. : quote-part des plus-values sur voitures)
Certains bénéfices ont un régime d’exonération fiscale. Ceux-ci se retrouvent, dans la déclaration, dans
le cadre des « Bénéfices réservés exonérés ». Il s’agit des réserves suivantes :
- Réductions de valeurs sur créances commerciales : à condition d’être justifiées
- Provisions pour risques et charges : à condition d’être justifiées et d’être liées à des obligations
légales, contractuelles ou réglementaires existantes à la date du bilan
o Taxation étalée des plus-values : pour les biens investis depuis au moins 5 ans au
moment de leur cession
o Plus-values sur véhicules d’entreprises
o Plus-values sur bateaux de navigation intérieure
- Tax Shelter
- Frais de voitures : le pourcentage des frais de voitures déductibles est fonction du taux de CO2
émis par ces voitures
3
- Frais de vêtements non spécifiques : 100%
- Libéralités : 100%
C) Les dividendes
Il s’agit de la distribution des bénéfices aux associés de la société. Ces dividendes ne sont pas des charges
déductibles de la société mais font bien partie du bénéfice imposable.
Les dividendes reprennent également les intérêts sur comptes courants requalifiés en dividendes. Cette
situation est possible dans deux cas :
- Le taux d’intérêts qui rémunère le compte courant créditeur est supérieur au taux du marché
- Le compte courant est supérieur au montant des capitaux propres
IV. Quatrième opération : déduction des revenus définitivement taxés (ci-après R.D.T)
Certains dividendes perçus par les sociétés sont déduits du résultat fiscal. Il s’agit des
dividendes qui respectent les conditions suivantes :
- Ils sont issus d’une société dans laquelle la société bénéficiaire détient au minimum 10%
des parts ou des parts d’une valeur d’investissement d’au moins 2.500.000,00 €
- Les parts dans la société sont détenues depuis au moins un an
- La société qui distribue les dividendes doit avoir subi l’impôt des sociétés belge ou un
impôt analogue
Les dividendes qui respectent ces conditions sont intégralement déduits (applicable à partir de
2018).
4
V. Cinquième opération : Déduction des revenus provenant des brevets
Non abordé dans le cadre de cette formation car abrogé en 2016.
VIII. Huitième opération : déduction des transferts intragroupes (à partir ex. imposition
2020)
Possibilité pour des sociétés d’un même groupe de transférer des pertes fiscales d’une société
vers une autre société qui présente un bénéfice fiscal, moyennant une compensation financière
équivalente au gain d’impôt réalisé par la société financière.
Attention il faut une convention signée par les sociétés.
5
XII. Douzième opération : Déduction des pertes professionnelles reportées.
Les pertes professionnelles antérieures peuvent être déduites sans limites dans le temps.
Exception : en cas de changement de contrôle dans la société
XIII. XIII – XIV : Treizième et quatorzième opérations : Déduction des intérêts notionnels
reportés
Non abordé dans le cadre de cette formation.
- Le taux réduit qui ne s’applique que sur la 1ère tranche de base imposable de 100.000,00 € et qui
s’élève à 20% (applicable depuis le 1er janvier 2018), auquel il faudra également ajouter la
Contribution Complémentaire de Crise. Ce taux n’est applicable qu’aux conditions suivantes :
o La société doit avoir attribué, à au moins un dirigeant, une rémunération brute d’au
moins 45.000 € au cours de la période imposable (45.000 € à partir de 2018), ou au
moins égale au bénéfice imposable. En cas de non-respect de cette condition, une
cotisation distincte de 5% sera appliquée sur la différence entre la rémunération
réellement octroyée et la rémunération attendue (sauf au cours des 4 premiers exercices
en ce qui concerne les PME)
o La société doit être détenue par des personnes physiques à hauteur d’au moins 50%.
o La société ne peut être considérée comme une société financière, c’est-à-dire avoir
acquis des actions ou parts pour plus de 50% du montant des fonds propres de la société
(sans tenir compte des parts ou actions qui représentent au moins 75% des parts ou
actions de la société dans laquelle les actions ou parts ont été acquises).
6
XV. Versements anticipés
Comme pour l’impôt des personnes physiques, il est recommandé d’effectuer des versements anticipés
en matière d’impôt des sociétés.
Par contre, même si il y a un risque de majoration en cas d’insuffisance de versements anticipés, aucune
bonification n’est accordée à l’impôt des sociétés.
Comme pour l’IPP, aucune majoration n’est appliquée au cours des trois premières années.
7
Autres nouvelles mesures fiscales importantes à partir du 1er janvier 2018.
G) Pourcentage de déductibilité des frais liés au transport collectif (à partir du 1er janvier 2020).
Ces frais seront déductibles à 120% au lieu de 100%.