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Le Plan Comptable Général (PCG) définit le coût marginal comme étant « la différence entre l’ensemble des
charges courantes nécessaires à une production donnée et l’ensemble de celles qui sont nécessaires à cette
même production majorée ou minorée d’une unité ». Brièvement, c’est le coût de la dernière unité produite.
Cette unité peut être soit un article fabriqué, un lot de produits, ou une série d’éléments, comme elle peut
être une prestation de service.
Le coût marginal (Cm)est modifié dans 2 cas : Soit lors de la modification des charges fixes (CF) ou lors de la
modification du coût variable unitaire (CVU) vue que Cm =CVU+CF
3. Calculs :
Coût Total (CT) = Coût unitaire x Quantité = Coût variable + Coût fixe
Coût Marginal (Cm) = Variation du coût total / Variation de la quantité ou Cm= Cm(N)-Cm (N-1)
Résultat marginal = Rm – Cm (Si le résultat marginal est positif, on peut décider d’accepter la commande)
L’optimum technique (Appelé aussi l’optimum de rendement) qui est le niveau de production
pour lequel le coût moyen est minimum : Ce qui procure le maximum de résultat unitaire et donc
un maximum de rentabilité.
L’optimum économique (Appelé aussi l’optimum de résultat) qui est le niveau de production qui
dégage un profit global maximum.
5. Zone de rentabilité :
L’entreprise BAHAR est une entreprise turque qui est implantée au Maroc et qui est chargée de la
création de box de formules différentes et thèmes d’éditions différentes organisées chaque mois.
Chaque édition et chaque thème a une production différente La box la plus demandée est celle du
thème Beauté & bien-être. Cette dernière est demandée par une centaine d’influenceurs, ils
commandent 300 box par mois au prix unitaire de 4000 dirhams.
En plus des box importées de l’Espagne, l’entreprise produit la plupart des articles. Pour se faire,
l’entreprise produit par séries de 100 articles. Ainsi, les coûts diffèrent d’une série à une autre. Les
charges variables évoluent de la manière suivante :
D’autre part, pour une capacité de production de 300 box Beauté & bien-être l’entreprise supporte
des charges de structure de 65000 dirhams pour 300 unités et au-delà de cette capacité elle supporte
28000 Dirhams par série supplémentaire.
1. Déterminer l’optimum Technique et l’optimum économique en remplissant le tableau
suivant :
2. Faire la représentation graphique des courbes de coût marginal et de coût moyen ainsi
Une boîte d’évènementiel « ICHOU » a demandé auprès de l’entreprise Bahar l’achat de 200 box
durant 2 mois et lors de la négociation des prix, il s’est avéré que la boîte ne veut payer que 3400
Dirhams pour la box.
3. Faut-il accepter la proposition de la boîte « ICHOU » ?
4. Quelle serait la zone de rentabilité si l’entreprise « BAHAR » passe à un prix de 3780
Dirhams vue l’accroissement de la concurrence qui va la pousser à baisser les prix
Partie B :
L’entreprise procède à la production des sacs de voyage afin de créer une box sous le thème de
« TRIP », les charges de structures (Equipements) sont évaluées à un total MENSUEL de 25000 Dh qui
permettent de produire 20000 unités par mois.
Si l’entreprise BAHAR demande ces sacs de voyage auprès d’un fournisseur externe, les équipements
ne seront pas utilisés mais les charges fixes resteraient à un niveau de 20% de leur montant actuel.
1. Après avoir calculé le coût variable unitaire, quel est le prix minimum d’achat des sacs pour
lequel l’entreprise aura intérêt à passer par un fournisseur plutôt que de les produire si elle
continue de produire 15000 sacs de voyage ?
Afin de vendre ces sacs à des clients externes et ne pas les mettre dans la box, elle aurait la
possibilité de les vendre en lots de 15 000 unités par quantité 1, 3 ou 5 lots.
2. En sachant qu’à chaque triplement de la production de sa production actuelle de box
« Voyage », le coût variable unitaire augmente de 10 %, et que l’augmentation des capacités
de production nécessite de racheter les mêmes avec un nouveau rabais de 5 % sur son prix à
chaque nouvel achat, que le prix de vente serait de 190 Dh. Quelle quantité doit vendre
« BAHAR » aux clients externes ?
Par ailleurs, aucun coût de commercialisation n’apparaît : Les clients viennent directement chercher
les sacs de voyage à l’entreprise.
Partie A:
1. Remplir le tableau :
On sait que l’optimum technique ou de rendement est le niveau d’activité pour lequel le coût moyen est
minimum et donc il réfère au coût moyen le plus faible. Et ce dernier est atteint lorsqu’on produit 3 séries
(300 box) : 326667. Concernant l’optimum économique ou de résultat, il est atteint quand l’entreprise
dégage un profit global maximal et c’est atteint lors de la production de 3 séries.
2. Représentation graphique :
400000
350000
300000
250000
200000
150000
100000
50000
0
1 2 3 4 5 6
3. Décision de l’entreprise :
a) Evaluation de la décision de l’entreprise si elle effectue sa production normale :
Sans la commande
(Q= 300)
Qté PU Montant
CA 300 4000 1200000
Avec la commande
(Q= 500)
Avec la commande
(Q= 500)
Qté PU Montant
CA 500 3880,0 1940000
CV moyen 500 3160,0 1580000,0
CFT 500 121000
CT 500 3402,0 1701000,0
RT 500 478,0 239000,0
La commande supplémentaire
(Variation quantité = 200)
Qté PU/CU Montant
VAR CA 500 1360,0 680000
VAR CVT 500 1330,0 665000,0
VAR CFT 500 112,0 56000
VAR CT 500 1442,0 721000,0
VAR RT 500 -82,0 -41000,0
DECISON Refusée
4. La zone de rentabilité définit la zone de production et de vente pour laquelle on ne fait pas de perte. Il
faut donc que le chiffre d’affaires soit supérieur aux coûts :
Si CA par série > CM par série Le chiffre d’affaires par série (≠ CAm si le prix varie) avec le nouveau prix est : 3
400 x 100 = 340000 Dhs. Il faut regarder dans le tableau quand est-ce que le coût moyen par série est inférieur à
340 000 Dhs. La zone de rentabilité consiste à créer et vendre 4 séries de box .
Si on doit appliquer ce nouveau prix, il faut continuer à fournir aux influenceurs et ne pas fournir à la boîte
« ICHOU » à ce nouveau prix.
Partie B :
1. Calcul du coût variable :
Donc il faut vendre 2 lots de 15 000 sacs en externe car c’est celui qui nous rapporte le gain marginal le plus
élevé ( 276 250 Dhs)
La gestion budgétaire de la production :
La gestion budgétaire de la production comprend trois étapes :
Il faut tout d’abord faire une différence entre le programme et le budget de production. Le programme de
production est quantitatif c’est-à-dire il prévoit les quantités à fabriquer pour chaque produit tout en
réalisant les objectifs suivants :
- Optimiser l’emploi du potentiel de production (Plein emploi des unités de production) : CONTRAINTE
INTERNE
- Satisfaire la demande en quantité, en qualité et en temps (Contrainte du marché) : EXTERNE
- Optimiser le niveau de stock : INTERNE
Pour déterminer ce programme, l’entreprise utilise plusieurs outils mathématiques et informatiques dont la
principale est la programmation linéaire qui est effectuée par la représentation algébrique et graphique.
I. Programmation linéaire :
Cette méthode permet d’assurer le plein emploi des capacités productives en fonction des objectifs de
ventes et de choisir une combinaison productive qui maximise la rentabilité.
A la représentation graphique, l’optimum technique est la combinaison technique où on a un plein emploi de
capacités productives mais tous les points situés dans la zone d’acceptabilité constituent des capacités
productives.
a) La contrainte externe de marché : Elles sont liées à la demande, à la concurrence et aux prévisions
de ventes en tenant compte de la tendance passée et des fluctuations saisonnières.
b) La contrainte de stockage : Des études statistiques permettent de déterminer le niveau optimum du
stock de chaque produit. Ce niveau de stock est celui qui place l’entreprise à l’abri d’un double
risque : Risque de rupture de stock et risque de sur stockage.
La rupture de stock : Risque de perte de clients. L’entreprise doit constituer un stock de sécurité pour
faire face au imprévus.
Le sur stockage : Risque de gaspillage. L’entreprise doit tenir en compte le stock initial et les
contraintes du marché.
II. Calcul du niveau de production demandée :
A partir du programme des ventes, la quantité à produire est définie comme suit:
P ¿ V + SD−SI
Avec :
• P : quantité produite
• V : quantité à vendre
• SD: Stock désiré
• SI: Stock Initial
III. Goulots d’étranglement :
L’évaluation du manque de capacité s’effectue par différence entre les capacités nécessaires et les
capacités disponibles pour chaque produit et pour chaque étape ou poste de travail du processus de
fabrication.
Le goulot d’étranglement doit être géré de façon optimale, ce qui consiste pour l’entreprise à établir le
programme de production en privilégiant la production du produit qui dégage une marge sur coût variable
par unité de goulot d’étranglement supérieure aux autres produits.
La M/CV par nité de goulot d’étranglement =( M/CV par produit) / Nombre d’unités de GE par produit
Le contrôle budgétaire de la production consiste à confronter les coûts constatés pour la production
réelle, provenant de la comptabilité de gestion (coût de production par produit, par activité, stocks de
produits, …) ; aux prévisions issues des budgets.
Pour le contrôle budgétaire, on calcule l’écart économique, appelé aussi « écart relatif à la production
constatée » OU Ecart global représentant la différence entre :
Ecart sur volume : (volume de production réel – volume de production prévu)* Coût prev
L'atelier N°2 dans une entreprise industrielle fabrique une pièce unique P obtenue à partir de deux matières
premières M1 et M2.
La direction a décidé, dès le début de l'année, d'établir un contrôle budgétaire de la production au niveau de
cet atelier.
Les bureaux techniques ont déterminé les standards suivants pour la fabrication d'une pièce :
- Matière première M1 : 2 kilogrammes à 40 DH le kg ;
- Matière première M2 : 10 kilogrammes à 5 DH le kg ;
- Main d'œuvre directe : Une heure au taux horaire de 60 DH
L'unité d'œuvre pour le centre d'analyse est l'heure-machine et l'on compte 2 heures de marche effective
pour une pièce P.
Les charges propres au centre atelier 2 sont les suivantes (pour un mois) :
- Charges fixes (indépendantes de l'activité du centre) :
Amortissement des locaux : 10 000 DH
Amortissent du matériel : 32 000 DH
Autres charges fixes : 8 000 DH
Ces prévisions ont été établir sur la base d'une production mensuelle de 1 000 unités P correspondant à une
activité de 2 000 heures- machine. Pour une activité supérieure, il faut prévoir une augmentation des charges
de 10%.
- Charges variables (considérés comme directement proportionnelles à l'activité) :
Matières consommables : 9 DH par heure machine
Main d'œuvre auxiliaire du centre : 20 DH par heure-machine
A fin du mois de janvier, les éléments enregistrés par comptabilité analytique sont les suivants :
- Production : 9 000 pièces P
- Matières premières consommées:
M1: 1,9 Tonnes pour un total de 76 000 DH
M2: 8,9 Tonnes pour un total de 45 390 DH
- Main d'œuvre directe : 910 heures à 61 DH
-Temps réel de fonctionnement des machines:
1900 heures
-Charges réelles du centre pour le mois de janvier:
-Charges fixes : 50000 Dhs
-Charges variables: Matières consommables : 19000 Dhs, Main d'ouvre auxiliaire du centre : 39900 Dhs
TAF:
1- Etablir le budget flexible du centre d'analyse faisant apparaître les prévisions des charges propres au
centre pour les activités suivantes : 1800 Heures- machine, 1900 HM, 2000HM, 2100HM. Calculer le coût
standard de l'unité d'oeuvre du centre Atelier 2 ( Charges prévues pour une heure machine)
2- Présenter un tableau indiquant pour la production du mois de Janvier :
-Le coût total standard de production
-Le coût constaté
-L'écart total entre les prévisions et les réalisations
-Les écarts sur matières, main d'oeuvre directe et charges propres au centre d'analyse.
3- Analyser les écarts sur matières premières M1 et M2 et l'écart sur main d'oeuvre directe
4- Analyser l'écart sur centre d'analyse en écart sur budget, sur activité et sur rendement. Présenter les
droites de budget utiles pour la représentation graphique.
Solution :
1-Budget flexible :
Activités
1800 H 1900H 2000H (Até 2100H
normale)
CHARGES FIXES 50 000 5000 5000 55000
- Amrt des 10 000 0 10000 0 11000
10000
locaux
32000 35200
- Amrt du 32000 32000
matériel
- Autres frais 8000 8800
fixes 8000
8000
CHARGES VARIABLES 52200 60900
- Matières 16200 55100 58000
consommables 17100 18000 18900
- Main d’œuvre 36000 40000 42000
38000
Totaux 102200 105100 108000 115900
CpUO = 5400 (CV : 29 et CF : 25)
2- Coûts et écarts :
Ecart / budget= Cr- Budget de l’Ar = 108900 – [(29 x 1900) + 50000 ] = 3800 Dh (Défavorable)
Ecart / Activité = Budget de l’Ar-Cp de l’Ar = 105100 – (54 x 1900) = 2500 Dh (Défavorable)
Ecart / Rendement = Cp de l’Ar – Cp de l’Ap = 102600-54 x 1800 = 5400 Dh (Défavorable)
Ecart Global = 3800 + 2500.+ 5400 = 11 700