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Axel ROBIN – Aidedcg.

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Principes comptables fondamentaux
Principe de continuité d’exploitation
Lors de l’élaboration des états financiers (bilan et compte de résultat) on se place toujours dans
une logique de poursuite de l’activité. Les risques de non continuité d’exploitation ont été définis
par une recommandation de l’UE.
Exemples de non continuité d’exploitation
- Situation nette négative des comptes
- Capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social
Quand il existe des critères de non continuité d’exploitation la loi comptable impose à ce moment-
là de déroger au principe du cout historique. Cela signifie que les comptes sont arrêtés en valeur
de revente potentielle (= valeurs liquidatives)

Principe du coût historique


Cela signifie que tous les actifs et passifs sont enregistrés pour une valeur qui correspond à celle
de la date d’achat. Le coût historique permet de préserver les enjeux des tiers (actionnaires,
banquiers).
Il consiste à respecter la VN de la monnaie sans tenir compte des variations de son pouvoir
d’achat.
Le principe du coût historique ne permet pas l’enregistrement des PV latentes dans les
comptes sauf si le principe de continuité n’est pas respecté.

Principe de permanence des méthodes


Les méthodes d’évaluation retenues ne peuvent pas être modifiées d’un exercice sur l’autre.
Exceptions : Cas où on doit corriger des erreurs ou bien changement de réglementation
comptable. Dans ce cas il faudra expliquer le changement de méthode dans l’Annexe.

Principe d’indépendance
Ce principe a pour finalité d’imputer à un exercice toutes les opérations qui s’y attachent et
seulement celles-ci. Chaque exercice est indépendant par rapport au précédent et au suivant
donc à la fin de chaque exercice on calcule un nouveau résultat.

Principe de prudence
Ce principe interdit la comptabilisation des PV latentes mais oblige les entreprises à enregistrer
dans les comptes toutes les MV latentes.
La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter le risque de transfert
sur les périodes à venir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat
de l’entité. Dès que le risque est connu il doit être comptabilisé dans les comptes.

Principe de non compensation


- Des éléments d’actifs et de passifs du bilan ; le code du commerce indique que les actifs et
passifs doivent être évalués séparément.
- Des charges et des produits du compte de résultat (sauf s’ils concernent une même
transaction).
On ne peut pas soustraire un actif d’un passif ou une charge d’un produit.

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Principe d’intangibilité du bilan d’ouverture par rapport au bilan de clôture
C’est le principe des AN dans lesquels on récupère tous les comptes de 1 à 5 qui existent à la
clôture de l’exercice précédent.

Principe d’importance relative


Toute information importante doit être signalée dans l’annexe des comptes dans la rubrique
« informations significatives ».

Principe de prééminence du fond sur la forme


Si une opération juridique est en opposition avec une opération économique, c’est l’opération
économique qui doit être privilégiée dans les comptes (ex : crédit-bail)
Ce principe comptable existe au niveau international, il n’existe pas dans la réglementation
française.

Dérogation
Le code du commerce indique qu’il est possible de déroger aux règles comptables à la condition
que celles-ci ne permettent pas d’obtenir l’image fidèle de l’entreprise, les explications seront
données dans l’annexe qui s’intitule « informations complémentaires ».

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L’évaluation des titres de société
Détermination de l’ANC
=> 2 méthodes
 Actif - Passif
Actif réel total* – passif exigible*1

* = Total de l’actif – actifs sans valeur (actifs fictifs) (- dividendes versés (IS+SD))
*1 = Toutes les dettes potentielles de l’entreprise => 15- Provisions pour risques et charges +
III/Dettes (477 ECP est à exclure)

ACTIF PASSIF
109 AKSNA

I/ Actif immobilisé I/ Capitaux propres


201 Frais d’établissement

II/ Actif circulant II/ Provisions pour risques et charges


1515
III/ Compte de régularisation actif III/ Dettes
169 Primes de remb des obligations IV/ Compte de régularisation passif
4816 charges à répartir 477 Gain latent
476 Perte latente

 Méthode des praticiens (E-C)


Kx propres – Actif fictif + 477 ECP – dividendes versés (IS+SD)

 Liste des actifs fictifs :


- 109 AKSNA
- 201 Frais d’établissement
- 169 Primes de remb des obligations
- 4816 ch. A répartir – frais d’émission des emprunts

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Détermination de l’ANCC
=> A partir de l’ANC on effectue des retraitements :
1er retraitement : Prise en compte des PV latentes sur les éléments d’actif
- Biens nécessaires à l’exploitation : ces biens vont être conservés durablement par
l’entreprise, la PV latente est donc rajoutée à l’ANC (TP, construction, brevet…)
- Biens non nécessaires à l’exploitation : ces biens peuvent être vendus à tout moment, c’est
donc il faut tenir compte d’une fiscalité latente -> TI/VMP/Terrain (sauf si précisé utilisé
dans le cadre de l’exploitation)
=> ANC + PV latente / immo non nécessaire – IS / PV latente non nécessaire

2éme retraitement : Les provisions réglementées (13- Subv d’investissement et 14- Autres prov
réglementées)
Sur le plan économique elles ne sont pas de vraies charges, donc il faut se placer dans une
logique d’annulation de ces provisions.
=> Il faut donc un impôt latent (calculé sur les comptes 13 et 14) qui va venir en diminution de
l’ANC.
Exception : Provision pour investissement (participation des salariés aux fruits de
l’expansion) La reprise de cette provision est non imposable, donc pas de fiscalité latente
sur cette provision.

3éme retraitement : Lié à l’économie d’impôt sur les actifs fictifs.


Dès le calcul de l’ANC, on tient compte de la perte de valeur liée à l’actif fictif. Au niveau de
l’ANCC on va atténuer cette perte de valeur en tenant compte d’une économie d’impôt calculée
sur la baisse de valeur liée à la disparition de l’actif.
=> ANC + IS / actifs fictifs
Δ Si compte 109 AKSNA : C’est un actif fictif, au niveau de l’ANC on l’enlève de l’ANC total.
Au niveau de l’ANCC on ne calcule jamais d’économie d’impôt sur un 109.

4éme retraitement : Provisions pour risques et charges devenues injustifiées.


- Non justifiée sur le plan fiscal : au départ dotation non déductible donc la reprise sera non
imposable => pas de fiscalité latente au niveau de l’ANCC (= PV)
- Non justifiée sur le plan économique : au départ dotation déductible fiscalement donc
l’éventuelle reprise sera imposable => Fiscalité latente au niveau de l’ANCC.
Δ Coupon détaché = affectation de résultat ; dividende versé = IS + SD
Δ Coupon attaché = pas d’affectation de résultat

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Affectation du résultat
Bénéfice distribuable
Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l’exercice, diminué des pertes antérieurs,
ainsi que des sommes à porter en réserve en application de la loi ou des statuts, et augmenté du
report bénéficiaire.

Σ IS + SD = Dividende global
RL => En application de la loi (La dotation à la RL est imposée par la loi pour garantir les tiers
créanciers des SARL et des sociétés par actions dans lesquelles la responsabilité des associés
est limitée aux apports. Elle consiste à prélever un vingtième (5%) du bénéfice de l’exercice,
diminué le cas échéant, des pertes antérieures. Ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la
RL atteint 10% du capital social)
RS => Prévue par les statuts

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Les actions de préférence (ADP : Actions à Dividende Prioritaire sans droit de vote)
Elles peuvent être émises à la constitution des sociétés par actions ou lors d’augmentation de
capital. Ce sont des titres avec ou sans droit de vote. Elles doivent représenter au maximum la
moitié du capital social dans les sociétés non cotées et au maximum le quart dans les sociétés
cotées.
Les ADP peuvent retrouver le droit de vote lorsque les dividendes prioritaires des 3 derniers
exercices n’ont pas été intégralement versés.
Elles sont assorties de droits particuliers
- Un taux d’intérêt statutaire majoré.
- Un premier dividende prioritaire (Intérêt Statutaire / on procède au calcul de l’ADP avant
celui du 1er dividende et du SD).
- Un dividende reportable sur un ou plusieurs exercices s’il n’a pas pu être payé en totalité
pour un exercice donné.
Loi du 27 Juin 2004 qui stipule que les sociétés à partir de cette date ne peuvent plus émettre
d’ADP.
> Calcul de l’ADP : Le taux d’intérêt se calcule comme pour l’IS à partir du capital libéré. Son taux
ne peut être inférieur au taux de l’IS et dans tous les cas son taux doit être au moins égal à 7,5%.

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Réserves libres
Les réserves libres comprennent exclusivement la RF (1068) et les primes d’émission (104).
Il n’y a pas de RAN dans les réserves libres.
Il existe 2 règles comptables en matière de distribution :
1ère règle : Les frais de constitution de la société (201) doivent être intégralement amortis avant
toute distribution de dividende (d’où l’intérêt d’amortir en 1 an).
2ème règle : Tant que les postes frais d’augmentation du capital, frais d’établissement (201) et frais
de R et D (203) ne sont pas amortis alors aucune distribution de dividendes possible sauf si le
montant des réserves libres est au moins égal à la VNC des frais précédemment cités .

Exemple : Bilan (en K€)


ACTIF PASSIF
Frais d’établissement ??? Capital 500
Réserves légales 50
Primes d’émission 60
RAN 46
Résultat d’exercice 252
Autres réserves 150
Provisions réglementées 500
=> La société souhaite distribuer le maximum de dividende possible.

H1 : Frais d’établissement = 340 K€


On commence par le bénéfice distribuable :

Réserve libres = RF + primes d’émission = 150 + 60 = 210


 Il manque 130 pour avoir le droit de procéder à une distribution de dividende (340 Frais
d’établissement et 210 de réserves libres).
Règle non remplie mais si l’AG décide d’affecter 130 en RF alors la réserve libre = (150 + 130) +
60 = 340. La règle serait alors vérifiée puisque les réserves libres seraient au moins égales à la
VNC des frais d’établissement. On pourra donc distribuer 168K€ au lieu de 0.

H2 : Frais d’établissement = 150 K€


BD = 298 K€ / Réserves libres = 210 K€
 VNC = 150 au lieu de 340, on peut distribuer intégralement les 298 de bénéfice distribuable
car réserves libres > VNC.
 On peut éventuellement piocher 60 dans les réserves libres pour laisser 150en réserves libres
pour être égal à la VNC. On pourra distribuer 358K€ en tout.

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Versement d’un acompte sur dividende
L’acompte est une somme versée aux actionnaires avant l’approbation des comptes. L’acompte
peut être versé soit en cours d’exercice soit entre la date de clôture d’exercice et la date de l’AGO
annuelle.
Il faut l’intervention d’un CAC qui doit certifier au vu d’un bilan provisoire (situation comptable) qui
laisse apparaître un bénéfice distribuable suffisant pour verser l’acompte. C’est le conseil
d’administration qui décide de verser un acompte.
=> On ne peut pas utiliser les réserves libres pour verser l’acompte

S’il y a enregistrement d’un acompte, l’écriture d’affectation du résultat qui s’en suivra sera :

=> Il est préférable de verser un acompte entre la date de clôture de l’exercice et la date de l’AGO
annuelle.

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La constitution des sociétés
Les différents apports
- Apport en numéraire
- Apport en nature
- Apport en industrie (= savoir-faire, interdit dans les sociétés par action sauf SARL où il est
possible d’opter)

La libération de capital
Un capital ne peut être libéré que si initialement il a été appelé.
3 phases :
1- Souscription (= promesse d’apports)
2- Appel des fonds
3- Libération (= Mise à disposition de l’apport)
Conditions légales de libération
- Sociétés par actions (SA, SAS) : libération d’au moins la moitié de l’apport lors de la constitution,
l’autre moitié libérée dans un délai maximum de 5 ans (moitié de leur VN).
- SARL et EURL, la libération doit être au moins de 20% de l’apport lors de la constitution.
- Sociétés de personnes, aucune règle n’est prévue pour la libération car les associés ont une
responsabilité solidaire et indéfinie.
=> Les actions d’apport en nature doivent être libérées en totalité.
Cas particulier pour les SA : Notion de quasi apport (= acquisition par la société dans les 2 ans de
sa constitution, d’un bien appartenant à l’un de ses associés). Lorsqu’il existe ce cas de figure, la
valeur du bien doit être égale à 10% du capital.

Apport en nature
Normalement un CAA doit établir un rapport qui juge la pertinence de la valeur de l’apport. Sa
présence et son rapport ne sont pas obligatoire si l’apport à une valeur inférieure à 30 000 € et s’il
est inférieur ou égal à 50% du montant du capital.
=> Lorsque le CAA n’est pas nécessaire, il faut quand même l’unanimité des associés pour
approuver la valeur de l’apport.

Écritures comptables

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Les opérations de constitution peuvent s’accompagner de frais.
Exemples de frais
- Rédaction d’acte des statuts (honoraires)
- Publicité légale
- Honoraire du CAA
Leur inscription se fait dans un compte 2011 – Frais de constitution de société. Délai max
d’amortissement = 5 ans.
=> Tant qu’ils ne sont pas intégralement amortis, ils interdisent la distribution de
dividende.
MÉTHODE PRÉFÉRENTIELLE en matière d’enregistrement des frais de constitution (depuis
les normes IFRS) est l’inscription en charges (permet de déduire immédiatement la totalité
des charges et rend possible la distribution de dividende dès le 1er exercice)

Exemple
- Frais de rédaction des statuts : 1 000 HT
- Frais de publicité légale : 200 HT
- Droit d’enregistrement : 800 HT (pas de TVA sur impôt)

Enregistrement chez le souscripteur d’actions en numéraires :


(Libération de ½ à la souscription ; 1 000 actions à 100 €)

Ex : Le 01/05/N une SA est créée avec le capital de 100 000 € divisé en actions de 10 € :
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Ex : Le 01/05/N une SA est créée avec le capital de 100 000 € divisé en actions de 10 € :
- Apports en espèce par des actionnaires = 60 000 €
- Apports en nature : Terrain = 25 000 € / Construction = 45 000 €
- Reprise d’un emprunt bancaire = 30 000 €
Pour les actions numéraires, le minimum légal sera versé à la création. Mais un associé
souscripteur de 1 000 actions verse immédiatement la totalité de sa promesse d’apport.
Les frais liés à la création = 35 000 HT
- Honoraires de notaire = 2 000 HT
- Frais de pub légale = 1 200 HT
- Droit d’enregistrement = 1 300 HT

Phase 1 : Souscription
109 AKSNA 100 000
1011 KNA 100 000
Phase 2 : Appel
45611 40 000
45615 (60 000 x ½) OU (6 000 actions x 10 x ½) 40 000
109 80 000
1011 KNA 80 000
1012 80 000
Phase 3 : Libération
211 Terrain 25 000
213 Construction 45 000
164 30 000
45611 40 000
512 45 000
45615 40 000
4564 (1 000 x (10-5)) 5 000
1012 KANV 80 000
1013 KAV 80 000
6226 1 000
6231 Annonces et insertions 1 200
44566 440
635 Autres impôts 1 300
512 3 940

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Augmentations de capital
Augmentation de capital par apports en numéraire
Pour que ce soit possible Il faut que le capital soir intégralement libéré, la décision d’augmentation
est prise en AGE. Pour l’augmentation de capital, le mode de libération minimal correspond à ¼
de la VN.
 Pour veiller au principe d’égalité entre les anciens et les nouveaux actionnaires a été instaurée
la notion de « valeur du droit préférentiel de souscription ».
A chaque action ancienne est attaché un droit préférentiel de souscription.
Une personne qui souhaite acquérir des nouvelles actions doit d’abord acheter des droits de
souscription. La valeur théorique du droit de souscription (VTDS) correspond à la perte de valeur
subite par l’action ancienne.

 Les frais d’augmentation de capital peuvent s’enregistrer de 3 manières :


- En immobilisation incorporelle (2013) ; amortit sur un délai maximum de 5 ans (pas de
prorata temporis).
- Inscription en charges dans les comptes concernés.
- Imputation sur la prime d’émission qui se fait nette d’impôt sur les sociétés = méthode
préférentielle.
Ex : Frais d’augmentation = 300 000 € HT

Augmentation de capital par apports en nature


Même si le capital de départ n’est pas intégralement libéré, la société peut quand même recevoir
un apport en nature s’il y a intervention d’un CAA.
Ex : Une société apporte une construction de 800 000 € à une autre société, prix d’émission = 400
€ / VN = 150 €
213 Construction 800 000
1013 (2 000 actions X 150) 300 000
1043 (2 000 actions X(400 – 150)) ≠500 000
Nb actions à émettre = 800 000 / 400 = 2 000

Augmentation de capital par conversion de créances


Une société peut améliorer l’image de son bilan. Pour cela elle peut procéder à la conversion
d’une dette en capital (toutes les dettes peuvent être concernées ; fournisseurs, salariés, comptes
courants d’associés, dividendes)
Ex : Un associé détient un compte courant de 150 000 € il accepte la conversion de son compte
courant en actions, prix d’émission = 150 € / VN = 100 €.
455 150 000
1013 (1 000 actions X 100) 100 000
1041(1 000 actions X (150-100)) ≠ 50 000
=> Nb actions à émettre = 150 000 / 150 = 1 000

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Conversion du dividende
Possible que si les actionnaires ont le choix, ils doivent pouvoir refuser la conversion du dividende
en actions et préférer s’il y a lieu le paiement du dividende.
Il y a souvent de problèmes d’arrondis
- Certains actionnaires recevront plus d’actions supplémentaires et devront verser une somme
supplémentaire à la société.
- Certains actionnaires recevront moins d’actions et la société leur versera une somme
supplémentaire.
=> On appelle ces sommes des soultes.

>> Déterminer le montant de l’augmentation de capital


= Soultes reçues – soultes versées + Nb d’actions qui exerce l’option x div global unitaire (montant
du 457 dans l’affectation de résultat ÷ Nb total d’actions)
= Résultat augm de K ÷ prix d’émission des actions = Nb d’actions à émettre
>> Écriture

Augmentation de capital par incorporation de réserves


Le montant des capitaux propres avant et après opération ne change pas.
Le risque de perte de valeur subit par l’action ancienne est solutionné par l’attribution d’un droit
d’attribution.
A chaque action ancienne est attaché un droit d’attribution.
Qu’ils y ai création ou non d’actions nouvelles suite à l’incorporation de réserve le schéma
comptable reste identique : on diminue la réserve et on augmente le capital.

=> On peut incorporer au capital les RF, les RL, les RS voire les primes d’émission.

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Double augmentation de capital
Les augmentations peuvent être successives ou simultanées, dans les deux cas la perte subit par
l’action ancienne est identique. Par contre la VTDS et le VTDA changent selon le type
d’augmentation.

Rappels
Critères de fixations du prix d’émission : Le prix d’émission est situé entre la valeur nominale et la
valeur réelle (ou la valeur mathématique, VMI, valeur de marché).
Utilité de la prime d’émission : La prime d’émission représente les droites que les souscripteurs
acquièrent sur les réserves ou les PV latentes.
Mode de calcul : Elle est constituée par la différence entre le prix d’émission et la VN.
Q : Quel est le moyen juridique dont disposent les anciens actionnaires pour conserver leur
pourcentage de contrôle lors d’une augmentation de capital ?
Les anciens actionnaires bénéficient d’un droit préférentiel de souscription. En exerçant ce droit ils
conservent leur pourcentage de contrôle.
Écriture d’appel :

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Réductions de capital
Les réductions de capital permettent de rembourser aux associés tout ou partie de leur apport. Il
existe un autre cas de figure où les réductions de capital permettent d’éliminer les pertes.

Réduction de capital par remboursement


 En diminuant la valeur nominale de l’action
Ex : Les dirigeants souhaitent réduire la VN de 25%, ils vont donc procéder au remboursement de
25€ par action (car VN = 100€).

Libellé Nb d’actions Valeur unitaire Montant des CP

CP avant réduction 100 000 120 12 000 000


de K

Réduction de K 100 000 25 (2 500 000)

CP après réduction 100 000 95 9 500 000


de K

=> Chaque action a perdu 25€ en valeur mais chaque associé s’est vu rembourser 25€, les
actionnaires ne sont pas lésés par cette opération, la perte subit de l’action a été encaissée par
eux.
=> Cette technique est très pratique à mettre en place car elle évite tout problème d’arrondis.

 En annulant un nombre d’actions


Ex : Les dirigeants souhaitent annuler 1 action sur 4.

Libellé Nb d’actions Valeur unitaire Montant des CP

CP avant réduction 100 000 120 12 000 000


de K

Réduction de K (25 000) 100 (2 500 000)

CP après réduction 75 000 126,67 9 500 000


de K

=> Un possesseur de 4 actions a perdu 100€ entre le début et la fin de l’opération de réduction
(4x120 avant, 3x126,67 après) mais dans le même temps la société lui a remboursé une action à
100€.
=> Quelle que soit la manière de rembourser le capital, les écritures sont identiques :

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 Le rachat par la société de ses propres actions en vue de les annuler
Cette opération concerne principalement les sociétés cotées en bourse.
2 scénarios
> Prix de rachat > VN de l’action (hypothèse la plus plausible), la réduction de capital est d’abord
imputée sur la VN et ensuite sur un compte de réserve libre (104 et 1068).
> Prix de rachat < VN de l’action, particularité technique : le montant de la réduction de capital doit
quand même être égal à la VN, la différence entre le prix d’émission et la VN sera affectée en
prime d’émission.
277 - Actions propres en voie d’annulation

Réduction de capital motivée par les pertes


Ici l’opération constitue une mesure d’assainissement financier, le but étant d’aligner le montant
du capital social sur celui des capitaux propres.

Les capitaux propres sont inférieurs au montant du capital social. Il manque 200 000€ pour apurer
l’intégralité du RAN Débiteur. Pour éviter les problèmes d’arrondis, le plus simple est de réduire la
VN de l’action à hauteur de 20€.

Pour ce type d’opérations, on peut prendre dans la RL mais elle devra être reconstituée au cours
des prochains exercices.
=> On aurait aussi pu réduire le nombre d’actions et annuler 1 action sur 5 (mais cette technique
peut poser des problèmes d’arrondis).

Coût de l’accordéon
Pour pouvoir procéder à une augmentation de capital il faut que la valeur unitaire de l’action soit
supérieure à la VN. Si ce n’est pas le cas il faut d’abord procéder à une réduction de capital.
(Accordéon car on réduit le capital pour ensuite pouvoir procéder à une augmentation de capital)

L’amortissement du capital
L’opération d’amortissement du capital consiste à rembourser de manière anticipée une partie de
la VN de l’action. Il n’y a pas d’intérêt à procéder à l’amortissement du capital car les actions
amorties perdent le droit au remboursement du nominal et à l’intérêt statutaire en cas de
distribution de dividende. En plus cet amortissement est assimilé à une distribution de dividende.

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Liquidation de société
Raisons de liquider une société : arrivée du terme prévu par les statuts ou encore la décision d’un
tribunal ordonnant la liquidation judiciaire.
D’un point de vue comptable, 2 phases pour liquider une société :
- Un liquidateur vend les actifs restants pour faire face aux dettes (réalisation de l’actif et
l’extinction des dettes)
- Partage de l’actif net restant entre associés

Réalisation de l’actif et extinction des dettes


ACTIF PASSIF
Libellé Brut Σ amort/prov Valeur nette Capital 200 000
Immo corp 250 000 130 000 120 000 Réserves 180 000
Stock 185 000 0 185 000 Dettes 130 000
Clients 220 000 40 000* 180 000 = 510 000
Banque 25 000 / 25 000**
* Reprise dépréciation client
** Lors du bilan de liquidation ; ne pas oublier le solde de départ
=> On remplace les comptes 6 et 7 par le compte 128 – Résultat de liquidation
Le liquidateur est nommé :
Dans le poste clients il existe des douteux pour 85 300€.
Il vend :
- Immo = 185 000 HT
- Stocks = 170 000 HT
Il encaisse :
- Clients = 134 700€
- Clients douteux = 25 500€
- Le solde des clients est irrécouvrable (se calcule sur la colonne BRUT)
Il paye :
- Dettes = 130 000€
- Frais de liquidation = 14 500 TTC (2500€ TVA récupérable)

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BILAN de liquidation

ACTIF PASSIF
Banque 398 777,78 Capital 200 000
(compte en T du 512 = SD = 398 777,78) Réserves 180 000
Résultat de liquidation net d’IS 18 777,78*
398 777,78 398 777,78
* (28 166,67 – 9 388.89)

Partage de l’actif net suite aux opérations de liquidation


1er cas : Actif net (capitaux propres) > Capital social (comme dans l’exemple précédent)
Nous sommes en présence de réserves à distribuer ; « boni de liquidation »
Boni de liquidation global = capitaux propres – capital social

2ème cas : Actif net < Capital social (mais reste positif)
Les actionnaires ne pourront pas avoir leur capital intégralement remboursé.
En présence d’ADP, l’actif net doit être remboursé en priorité aux ADP. S’il existe des dividendes
qui n’ont pas encore pu être versés pour les ADP, il faudra rembourser intégralement le capital
des ADP + leur payer le dividende qui n’a pas encore été versé.
Les deux paiements interviennent avant le remboursement de capital des actions ordinaires.

3ème cas : Actif net est négatif (= 0)


ACTIF PASSIF
Capital 4 000 000
RAN D (4 100 000)
Résultat de liquidation (215 000)
Dette 315 000
=0 =0
Capitaux propres < 0
=> Les actionnaires n’auront aucun remboursement de capital. Du fait de leur responsabilité
limitée au montant des apports, ils ne seront pas poursuivis sur leurs biens propres. Les dettes de
520 000€ ne seront donc jamais réglées.
1013 Capital 4 000 000
4 Dettes 315 000
119 4 100 000
128 215 000

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Stocks
Stocks d’achat :
- Stocks matières consommables
- Stocks matières 1ères
- Stock marchandises
Stocks de produits :
- En-cours de biens
- En-cours de services
- Stocks de produits finis
La société doit procéder à un inventaire physique au moins une fois tous les 12 mois.
Méthode d’inventaire en comptabilité générale :
- 1ère méthode : inventaire permanent
- 2ème méthode : inventaire intermittent
> L’inventaire permanent permet de suivre la valeur du stock durant tout l’exercice : à chaque
entrée et à chaque sortie le stock est mouvementé en valeur.
> L’inventaire intermittent est une méthode dans laquelle le stock ne fait l’objet d’une
comptabilisation qu’à la clôture de l’exercice.

Cout d’entrée des stocks


 Stocks achetés :
- 31 = Mat 1ères
- 32 = Mat consommables
- 37 = Marchandises
=> Il faut déterminer le cout d’achat. Lorsqu’on établit une fiche de stock la ligne qui correspond à
l’entrée du stock devra être valorisée en fonction de ce prix d’achat global.
 Stocks de produits :
- 33 = En-cours de biens
- 34 = En-cours de services
- 35 = PF
=> Il faut déterminer le cout de production. Les entrées de stocks doivent être valorisées à ce cout
de production.
Il faut prendre en compte l’imputation rationnelle des charges fixes.
Par contre les frais généraux (frais administratifs et charges de distribution) ne sont jamais
incorporés dans le cout de production.

Incorporation des frais financiers dans les stocks


Incorporation possible mais l’entreprise doit lever une option et les frais d’intérêt doivent
obligatoirement se rapporter à des dépenses productives (qui rentrent dans le cout de
fabrication). Il faut aussi que le cycle de stockage soit un cycle long.
Ex : Un stock de PF = 100 000 mais l’entreprise souhaite incorporer des frais financiers estimés à
7 500 €.

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Évaluation des stocks en fin d’exercice
En fin d’exercice il faut effectuer un travail de comparaison entre la valeur historique du stock
(cout d’achat ou cout de fabrication) et la valeur actuelle du stock.
Pour les stocks de PF de marchandises et les stocks de produits en-cours ; valeur actuelle =
valeur nette de réalisation (px de vente – couts de distribution)
=> La dépréciation fiscale n’est pas la même que la dépréciation comptable car sur le plan fiscal
on ne tient pas compte des dépenses de distribution qui ne sont pas encore engagées.
Pour les stocks de matières premières et autres appro, 2 méthodes pour déterminer la va :
- On prend la valeur nette de réalisation
- On prend la valeur de remplacement (px d’achat + frais accessoires sur achat)
=> On ne tient pas compte des dépenses restantes à engager.

Les articles qui se déprécient rapidement


Ces articles sont destinés à être bradés (articles dits « de mode »). Le prix de vente futur sera
donc inférieur au prix actuel du marché. Pour déterminer la va, le prix de vente sera déterminé par
rapport au prix de vente bradé.
Ex : Une entreprise a 400 articles « de mode » en stock au 31/12/N.
Prix achat unitaire = 200 HT
Prix de vente au 31/12/N = 350 HT
A la clôture de l’exercice, 80% du stock restant sera bradé au prix de vente bradé de 60% du prix
de vente normal.
Frais de distribution = 10% de prix de vente
Détermination de la dépréciation comptable
Articles concernés par la braderie = 400 x 80% = 320
Prix d’achat = 200
Va = (350 x 60%) – (350 x 10%) = 175 (valeur nette de réalisation)
Dépréciation = (200 – 175) x 320 = 8 000
=> Pour les 80 articles restants en stock :
Prix achat = 200
Va = 350 – (350 x 10%) = 315
Pas de dépréciation sur stock (car va > px achat)

Les contrats de vente ferme


Le prix de vente définitif est connu à l’avance et figure dans le contrat, on connait donc à l’avance
le prix de vente définitif. C’est pour cette raison que la va sera déterminée à partir du prix de
vente ferme.

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Comptabilisation des stocks
Contrairement aux autres dépréciations de l’actif, pour les dépréciations de stocks on ne va pas
procéder à une logique d’ajustement mais à une logique d’annulation/remplace.

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Les immo
Définition de l’actif
Le plan comptable général indique que l’actif est un élément du patrimoine, il faut toutefois
respecter 3 conditions, il faut :
- Que le bien soit identifiable
- Que l’entreprise ait le contrôle sur le bien
- Que l’entreprise puisse en espérer des avantages économiques futurs
Cette nouvelle définition des actifs qui vient des normes IFRS évoque une notion de contrôle alors
qu’avant on se préoccupait seulement de la notion de propriété.
Dans le cas du crédit-bail l’entreprise a le contrôle du bien mais n’en a pas la propriété donc un
bien pris en crédit-bail correspond à la nouvelle définition d’un actif. Dans les comptes consolidés,
les biens pris en crédit-bail figureront dans l’actif des comptes consolidés.
Pour l’instant dans les comptes individuels les opérations de crédit-bail ne sont pas
retraitées dans les actifs (compte 612 « redevance de crédit-bail »).
Pour les biens de faible valeur, l’entreprise peut sur option les comptabiliser directement en
charge à partir du moment où la valeur du bien est inférieure à 500 € HT unitaire.
Liste des biens concernés par cette instruction
- Matériel et outillages
- Matériel de bureau
- Mobilier
- Logiciels (depuis 1995)
=> Tout le reste en immobilisations.

L’acquisition de l’immo corporelle


Les dépenses qui doivent être immobilisées
- Le prix d’achat HT de l’immobilisation (s’il existe des escomptes financiers, l’immobilisation
sera comptabilisée à partir du net financier).
- Tous les frais qui sont directement attribuables à l’immobilisation (frais de transport, frais
d’installation, honoraires de certains professionnels, frais de manutention, coût de
rémunération de personnel de l’entreprise qui effectue des tests, réglages et essaies sur
l’immobilisation).
Les dépenses non attribuables
- Les coûts de formation, les dépenses qui ont un caractère commercial (pub, marketing),
frais administratifs au sens large (car on ne sait pas s’ils concernent le bien).
=> Cas particulier, le démantèlement : c’est une obligation légale qui impose à l’entreprise de
procéder au démantèlement à la fin de l’utilisation de l’immobilisation. Donc l’entreprise doit dans
un premier temps comptabiliser une provision pour risques et charges.

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Dans un 2éme temps, l’utilisation du risque de démantèlement devra être englobée dans la valeur
de l’immobilisation.
Le compte « 2 » sera débité pour le montant estimé du risque de démantèlement et au crédit
« 791 transfert de ch. D’exploitation »

Frais d’acquisition des immobilisations


- Les droits d’enregistrement liés à l’achat du bien. Les biens qui sont soumis à TVA
échappent aux droits d’enregistrement.
- Les frais d’actes
- Les commissions éventuelles
=> Les entreprises peuvent sur option les comptabiliser directement en charges, l’option est
globale (elle s’applique de la même manière pour toutes les immobilisations corp et incorp).
L’entreprise peut également les comptabiliser en immo en les rattachant à l’immo concernée.

La période d’activation des coûts


Seules les dépenses engagées pendant cette période peuvent être immobilisées. La période
commence à compter de la date où la direction a pris la décision d’acheter le bien et se finit
lorsque le bien est mis en service. Les autres dépenses ne peuvent pas être immobilisées.

Le coût de l’immo incorporelle


Pour les immobilisations qui sont achetées les règles sont identiques à celles abordées pour
l’achat des immobilisations corporelles. La période d’activation des coûts est la même.
S’il s’agit d’un coût de fabrication il faut distinguer 2 phases :
- 1ère phase : Dépenses engagées pendant la phase de recherche fondamentale ; Dépenses
inscrites obligatoirement en charge car chances de réussite du projet trop aléatoires.
- 2éme phase : Dépenses engagées pendant la phase de développement, on peut les
inscrire à l’actif sous 2 conditions :
> Au niveau comptable on peut rattacher toutes ces dépenses au projet (projet
nettement individualisée).
> Le projet a de sérieuses chances d’aboutir.
=> Ces frais de recherche s’inscrivent à l’actif et s’amortissent sur une durée maximale de 5 ans.
Exemples de frais de recherche : prototype, moules, gabarits..

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Les immo par composants
On comptabilise des composants lorsque des éléments d’une même immo comportent des durées
d’utilisation différentes.
Chaque élément doit :
- Avoir un rythme d’utilisation différent
- Avoir une valeur significative
=> Si les 2 conditions sont réunies, toute entreprise a l’obligation de procéder à la décomposition
du bien.
Mise en place des composants :
- Valeur du composant doit être significative (> 500HT)
- Valeur du composant doit être significative par rapport à la valeur totale de l’immo :
> Pour les biens meubles, valeur composant au moins égale à 15% de la valeur totale
de l’immobilisation.
> Pour les biens immeubles, valeur composant au moins égale à 1% de la valeur
totale de l’immobilisation.
- La durée d’utilisation du composant doit être différente d’au moins 20% de la durée
d’utilisation de l’immobilisation.
=> L’entreprise peut dans tous les cas décider de mettre en place des composants.
Frais d’acquisition (liés à une immo avec composants) : Ils sont répartis proportionnellement entre
la valeur du composant et la valeur de la structure.
Frais financier : L’entreprise peut les affecter soit directement à la valeur de la structure soit à la
valeur du composant ou de les répartir proportionnellement entre les deux.

Notion d’échange standard


Elle concerne le cas où une pièce essentielle de l’immo tombe en panne, que la panne n’était pas
prévue et qu’au départ cette pièce n’avait pas fait l’objet de composants.
=>Cette dépense imprévue doit être traitée comme un composant, il faut :
 Reconstituer la valeur de départ du composant : Il faut prendre le prix d’achat de la pièce
au jour de la panne et l’actualiser pour déterminer le prix d’achat de la pièce au jour de
l’achat de l’immobilisation.
> Mesure de simplification pour les PME qui ne dépassent pas 2 des 3 critères suivants :
- Total bilan = 3 650 000 €
- CA HT = 7 300 000 €
- Effectif salarié = 50
>> Dans ce cas l’entreprise peut prendre le prix d’achat de la pièce au jour de la panne
sans actualisation.
 Reconstituer les amortissements du composant et de la structure (jusqu’au 31/12 de
l’année avant la panne)
 Procéder à la sortie du composant de l’actif
 Comptabiliser l’entrée du nouveau composant

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Exemple : Matériel, durée d’utilisation = 5 ans, mode linéaire, panne le 31/03/N+2.

Application de la méthode des composants aux dépenses de gros entretiens


et de grandes révisions
2 traitements comptables possibles
 Soit on enregistre chaque année des provisions pour risques et charges. (méthode qui
coïncide avec les règles fiscales).
 Soit on comptabilise dès l’origine un composant dont la valeur correspond à l’estimation
des dépenses d’entretiens à venir = méthode préférentielle comptable
>> Au niveau fiscal cette méthode (qui est en conformité avec les normes IFRS) n’est pas
admise par l’administration fiscale (qui indique que le composant doit être amortit sur la durée de
vie de l’immobilisation). Il faudra donc effectuer des retraitements fiscaux chaque année pour être
conforme à la position fiscale.
=> Les deux méthodes trouvent un impact identique sur le compte de résultat si on calcule
l’impact sur la durée totale.

Exemple de remplacement composant : Au 01/01/N, matériel industriel = 120 000 HT, durée = 10
ans, aucun composant identifié.
Le 15/03/N+6, panne et remplacement du moteur = 78 800 HT, inflation taux annuel moyen = 2%
Valeur corrigée de l’inflation = 78 800 x 1,02^-6 = 69 972,14
Plan d’amortissement :
-> Le remplacement ne contribue pas à accroitre la durée d’utilisation du matériel = 45,5 mois
-> Le remplacement permet de porter à 12 ans la durée d’utilisation du matériel = 69,5 mois
Composant Structure
N+6 : 78 800 x (9,5/45,5) VNC x (9,5/45,5)
N+7 : 78 800 x (12/45,5) VNC x (12/45,5)
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Incorporation des frais financiers à l’immo
Les conditions d’incorporation des coûts liés aux emprunts dans le coût d’entrée d’un actif :
 Il doit s’agir d’un actif éligible (longue période de préparation ou de construction)
 Ils doivent concerner la période de construction ou de production
 Il est probable et certain qu’ils généreront des avantages économiques futurs pour l’entité
 Ils peuvent être évalués de façon fiable
=> Pour comptabiliser les intérêts il faut les calculer entre la date de paiement de la facture et la
date de mise en service du bien.
=> Seuls les frais se rapportant à la période d’activation des coûts peuvent être immo.
Plusieurs types d’emprunts :
- L’emprunt qui est affecté directement à la dépense immobilisable (on prend le taux figurant
dans le contrat).
- Emprunts qui concernent l’immo mais qui ne sont pas affectés à une dépense proprement
dite.
=>Si les emprunts ont des taux différents il faut faire une moyenne pondérée des taux d’intérêt
des emprunts pour avoir un taux moyen à utiliser.
Taux d’intérêt = Montant des intérêts / Emprunt
Le calcul se fait à partir des données HT car TVA récupérable.

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Immo particulières
Achat d’immo avec clause de réserve de propriété
La clause de réserve de propriété a pour objet, dans un contrat de vente, de suspendre le
transfert de propriété à l’acheteur jusqu’au moment du paiement de la totalité du prix. Tant que le
prix n’est pas entièrement réglé, le bien vendu reste la propriété du vendeur. Les transactions
assorties d’une CDRDP sont comptabilisées à la date de livraison du bien et non à celle du
transfert de propriété. Donc aucun changement au niveau comptable par rapport à un achat ou
une vente classique.
Par contre au bilan, au pied de l’actif il faut mettre la mention « dont les immobilisations acquises
avec clause de réserve de propriété »

Achat d’immo avec clause d’indexation


Les règlements qui sont indexés n’ont pas d’influence sur le coût d’achat de l’immo.
Lorsque les différences d’indexation sont latentes elles sont comptabilisées de la même manière
que les différences de change :
- Perte latente -> 476 ECA
- Gain latent -> 477 ECP
Lors du paiement définitif on constatera la différence d’indexation de manière définitive :
- 6781 - Mali sur clause d’indexation
- 7781 - Boni sur clause d’indexation
=> Le 476 va entrainer (par application du principe de prudence) la comptabilisation d’une dotation
provision. Elle aura (contrairement aux différences de change) un caractère exceptionnel.

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Achat d’immo avec rente viagère
La rente viagère est un contrat entre le propriétaire d’un bien et l’acquéreur qui stipule que le
transfert de propriété s’effectue dès la signature du contrat.
Le prix figurant dans l’acte va faire l’objet d’un paiement différé, chaque mois la somme versée par
la nouveau propriétaire à l’occupant (ancien propriétaire) est appelée la rente. Le contrat peut
aussi prévoir une somme versée dès la signature du contrat et appelée le bouquet.
A la signature du contrat, la partie non payée de l’immeuble est comptabilisée dans un compte de
dette (1685 - Rente viagère capitalisée)
A chaque échéance :
1685 X
512 X

L’occupant est appelé le crédirentier :


 Si la dette prévue au contrat s’éteint mais le crédirentier est toujours en vie, le nouveau
propriétaire continuera de payer les échéances.
678 X
512 X
 Si le crédirentier décède avant l’extinction de la dette, la dette restante sera alors éteinte.
1685 X
778 X
Ce traitement comptable est admis par l’administration fiscale, aucun retraitement à effectuer.
Ex : Si le crédirentier meurt en N+7 et que la dette est éteinte depuis N+5, pas d’écriture.
Ex : Dès la signature, la société est propriétaire du bien, à ce titre elle peut décider de revendre le
bien à n’importe quel moment, soit avant soit après le décès du crédirentier. Même si elle vend
c’est elle qui doit continuer à payer les redevances si cession avant le décès du crédirentier.

Achat d’immo en devise


La valeur à immobiliser est calculée par rapport au cours de la devise au jour de l’achat. Idem au
niveau fiscal.
Ex : Le 10/02 une entreprise achète un matériel pour 10 000 $, payable à 30 jours le 10/03.
Au 10/02 : 1€ = 1,10$ / Au 10/03 : 1€ = 0,95$
10/02 215 (10 000$ / 1,10) 9 090,91
404 9 090,91
[Achat de l’immo en devise]
10/03 404 9 090,91
666 ≠1 435,41
512 (10 000$ / 0,95) 10 526,32
[Perte de change définitive au paiement]

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Achat d’immo au bénéfice d’une subvention d’investissement
Octroi et paiement de la subvention
441 X
131 X
[Octroi de la subvention]
512 X
441 X
[Réception du paiement]
Cette subvention doit être rapportée au résultat
139 X
777 X
[Quote-part virée au compte de résultat]
 Si l’immo est amortissable, le rapport de la subvention au résultat doit s’effectuer sur le même
rythme que les amortissements (en incluant dans le raisonnement les éventuels
amortissements dérogatoires)
 Si l’immo n’est pas amortissable, l’étalement de la subvention se fera soit sur une durée de 10
ans soit sur la durée de la clause d’inaliénabilité s’il en existe une.
Pour les biens non amortissables, le commencement du virement de la subvention au résultat
doit s’effectuer l’année qui suit l’attribution de la subvention.
139 X
777 X
[Quote-part virée au compte de résultat]
Fin du rapport de la subvention
Lorsque la subvention qui concerne un bien a été entièrement rapportée aux résultats il faut solder
les comptes qui la concernent :
- Soit à la fin de la période d’amortissement si immo amortissable
- Soit à la fin du dixième exercice pour les autres immo
441 X
131 X
[Fin du rapport de la subvention]

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Achat et fabrication de logiciels informatiques
 Pour les biens achetés qui ont un usage interne à l’entreprise (compte 205) : Comptablement
on les amortit sur la durée d’utilisation et fiscalement on a droit à un amortissement
exceptionnel (sur 12 mois).
 Pour les logiciels fabriqués, les dépenses peuvent être enregistrées en immo à la condition
que le projet ai de sérieuses chances d’aboutir et qu’il soit nettement individualisé sur le plan
comptable (comptabilité analytique).
La fabrication du logiciel comporte 3 phases et 8 points :
1ère phase : Phase conceptuelle
- 1er point : étude préalable
- 2ème point : analyse fonctionnelle
- 3ème point : analyse organique
2ème phase : Phase de production
- 4ème point : programmation
- 5ème point : tests et jeux d’essai
3ème phase : Mise à disposition de l’utilisation
- 6ème point : documentation
- 7ème point : formation de l’utilisateur
- 8ème point : suivi du logiciel (maintenance)
=> Il faut immobiliser de 3ème au 6ème point inclus
=> L’amortissement commence à partir de la mise en service du logiciel et il est calculé sur la
durée probable d’utilisation.
Sur le plan fiscal, les dépenses du logiciel peuvent être déduites fiscalement en intégralité
l’année où elles sont engagées même si l’immo n’est pas encore mise en service.
Ces dépenses sont inscrites dans un compte 23 « Immo en cours » donc si on souhaite appliquer
cette mesure fiscale il faut obligatoirement comptabiliser un AD à hauteur des dépenses engagées
même si le bien n’est pas mis en service.
Les dépenses correspondant du point 3 au point 6 doivent être visées des comptes de charge
dans un compte 232 par l’intermédiaire du 72.
=> Comme l’entreprise a fait le choix d’inscrire les charges en immo, elle doit constater un
amortissement exceptionnel afin de prétendre à la déduction fiscale sinon pb de forme.

=> Les fabrications de logiciels sont assimilées à des opérations de prestations de service, il n’y a
donc pas besoin de pratiquer l’auto liquidation de la TVA.

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32
Construction sur sol d’autrui
Depuis 2005, l’amortissement comptable est calculé sur la durée du bail. L’amortissement fiscal
est calculé sur la durée d’utilisation. 214 – Constructions sur sol d’autrui

68112 X
2814 X

Si amortissement fiscal > amortissement comptable : déduction EC


Si amortissement fiscal < amortissement comptable : réintégration EC
=> Si une indemnité de fin de bail est prévue en faveur de l’entreprise pour compenser sa perte
d’exploitation, il faut la soustraire à la base d’amortissement comptable mais l’amortissement fiscal
lui ne change pas.

Notion de bail à construction : Lorsque le propriétaire du terrain loue son terrain à la condition que
le locataire fabrique, à la fin du bail on sait à l’avance que la construction revient au propriétaire.
Dans ce cas de figure l’administration fiscale admet que l’amortissement soit calculé sur la durée
du bail comme en compta = pas de retraitement fiscal.
Si indemnité de fin de bail alors amortissement à nouveau calculé sur la durée d’utilisation.

Le coût de fabrication de la construction comprend :


- Coût de fabrication lui-même
- Frais d’étude
- Honoraires d’architecte
- Taxe locale d’équipement (TLE)
- Travaux de terrassement
- Éventuels frais de démolition de l’ancienne construction

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33
Calcul des amortissements
Résultat comptable = 775 – 675
Résultat fiscal = 775 – 675 + 787 (787 provenant de l’annulation des AD après la sortie d’actif)
 Si amort comptable < amort fiscal => Dotation
68725 X
145 X
 Si amort comptable > amort fiscal => Reprise (réintégration E-C)
=> Amortissement réintégrés déduits E-C au moment de la cession du bien
145 X
78725 X

Amortissement des biens décomposés


Au niveau comptable : structure* et composant = durée réelle d’utilisation
Au niveau fiscal : composant = durée réelle d’utilisation
= durée réelle de l’immobilisation
(* En général la durée d’utilisation de la structure est plus longue que la durée d’utilisation de
l’immobilisation elle-même. L’entreprise peut donc retenir la durée réelle de l’immobilisation à la
place de la durée réelle de la structure. Mais cette mesure de faveur ne s’applique pas aux
immeubles de placement (qui procurent des revenus fonciers) => Concerne l’AEJ)

Amortissement dégressif des biens décomposés


Pour la structure, si l’immobilisation est éligible au dégressif, la structure est aussi éligible au
dégressif. Le coefficient multiplicateur de la structure sera calculé à partir de la durée de
l’immobilisation (et non pas de la structure).
Pour les composants, si le bien est éligible au dégressif, le composant est aussi éligible. Le
coefficient multiplicateur sera calculé à partir de la durée de vie du composant (les biens
d’occasions ne sont pas éligibles au dégressif).

Amortissement variable
L’amortissement doit refléter au plus près le rythme d’utilisation de l’immobilisation. L’entreprise
doit pouvoir justifier sa méthode de calcul. Il faut que l’entreprise s’appuie sur des règles
statistiques pour déterminer ses quantités produites. Si la méthode est jugée trop aléatoire,
l’administration comparera alors l’amortissement variable avec l’amortissement issu de la durée
d’usage.
Exception concernant la durée comptable d’amortissement
Il existe une mesure de simplification pour les PME ; celles qui à la clôture de l’exercice ne
dépassent pas 2 des 3 critères suivants :
- Total bilan : 3 650 000 €
- CA HT : 7 300 000 €
- Effectif moyen : 50
 Elles peuvent retenir dans les comptes individuels la durée d’usage.
Si l’entreprise connait à l’avance la VNC de son bien à la fin de la période d’utilisation
(notion de VNC significative et mesurable), dans ce cas même si l’entreprise n’excède pas
les seuils elle devra modifier sa base comptable d’amortissement.

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34
Test de dépréciation
A la fin de chaque exercice comptable, l’auditeur des comptes fait une revue des immobilisations,
et il essaie d’identifier les risques de perte de valeur des biens.
Il compare la VNC à la valeur actuelle (= valeur potentielle du bien à la date de l’inventaire).
Si la valeur actuelle est inférieure à la VNC c’est qu’il y a un risque de perte de valeur. C’est à
partir de là qu’il faut mettre en place un test de dépréciation.
Une faible valeur actuelle peut provenir de l’obsolescence du bien.
- Si valeur vénale > VNC : aucune dépréciation
- Si valeur vénale < VNC : il faut calculer une dépréciation, il faut que l’auditeur retienne
comme valeur actuelle la valeur la plus élevés entre la valeur vénale et la valeur d’usage.
6816 X
2915 X

=> L’existence d’une dépréciation va modifier la base de calcul de l’amortissement. Il va donc


falloir calculer un amortissement sur la durée restante du bien à partir de la nouvelle base de
calcul (VNC – dépréciation).
Ajustement : Lorsque l’entreprise met en place un test de dépréciation il va falloir à nouveau
pratiquer ce test au cours des exercices ultérieurs aussi longtemps qu’il existe un indice de perte
de valeur.
>> Au cours des exercices suivants il va falloir procéder à des ajustements de
dépréciation.
2 cas :
 La dépréciation augmente = Dotation complémentaire
 La dépréciation diminue = Reprise sur dépréciation mais attention au montant de la
reprise (suite à la reprise, en aucun cas la VNC du bien ne doit devenir supérieure à la
VNC s’il n’y avait pas eu de dépréciation ; en clair la VNC réajustée ne peut pas être
supérieure à la VNC initiale) Il faudra donc limiter le montant de la reprise afin d’obtenir
la VNC du bien qui est calculée à partir des seuls amortissements.

Modèle du tableau d’amortissement


Période Base de Amort Cumil Dotation Reprise VNC VNC
calcul de comtpable amort dépréciation dépréciation initiale réajustée
l’amort comptable
=> En fin de tableau, si on ajoute l’amortissement aux dépréciations le bien est intégralement
déprécié même s’il n’est pas intégralement amortit, cette situation perdurera aussi longtemps que
le bien restera à l’actif.

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35
Immo financières
Le coût d’immo est constitué par le prix d’achat et éventuellement les petits frais accessoires.
S’il existe des frais d’acte et de commission, ces frais sont considérés comme des frais
d’acquisition des immo. L’option de les inscrire en charge doit s’appliquer de manière
globale pour toutes les catégories de titres.
Au moment de l’achat des titres, plusieurs cas particuliers
 Les titres achetés ne sont pas intégralement libérés, la partie non libérée sera inscrite dans
un compte 269 pour les TP ou 509 pour les VMP.
503 X
509 X
512 X
 La société utilise des droits de souscription pour acheter des titres (cas étudié dans
l’emprunt obligataire). Il faut englober la valeur du droit de souscription dans la valeur des
titres, les droits de souscription sont considérés comme des frais accessoires.
 Les obligations achetées ouvrent droit à la perception d’intérêts annuels.
=> Au moment de l’achat le souscripteur est obligé de payer le montant du prix côté de
l’obligation + la fraction du coupon d’intérêt qui est courue mais pas encore échue.

Évaluation des titres à la clôture de l’exercice


Au moment de l’inventaire il faut faire une comparaison entre la valeur d’achat des titres et la
valeur actuelle de ces mêmes titres.
Cette valeur actuelle se détermine en fonction du type de titres
 Les TP (261) : La valeur actuelle correspond à la valeur d’utilité ; plusieurs manières de la
déterminer :
- Cours moyen de bourse du titre du dernier mois
- Valeur du titre calculée sur la valeur de rendement du titre
- Valeur du titre calculée par rapport au bilan de la société (ANCC)
 Les TIAP (27) : Mêmes règles que celles des TP.
 Autres titres immobilisés et VMP : Si les titres sont côtés on prend le dernier mois de
l’exercice, si les titres ne sont pas côtés on prend la valeur probable de négociation.
Si valeur actuelle > prix d’achat des titres => La PV latente ne sera jamais compta par application
du principe de prudence.
Si valeur actuelle < prix d’achat des titres => Il faut pratiquer une dépréciation.

=> La va est calculée sur le NB total de titres à l’inventaire ; idem pour le prix d’achat.
Au niveau de la dépréciation il existe une exception qui permet de ne pas la comptabiliser en
totalité => En cas de baisse anormale et momentanée des cours, l’entreprise n’est pas obligée
de constater la dépréciation s’il existe des PV latentes normales constatées sur d’autres titres.
Cette exception ne vaut que pour les autres titres immobilisés et les VMP.
La possibilité de compensation ne s’applique qu’aux titres côtés et ne peut être mise en pratique
que pour des autres titres immo de même catégorie (un titre immo peut être une action, une
obligation ou des autres titres)
=> La notion de PV latente normale correspond à la différence entre le coût d’achat et le plus bas
entre le cours moyen et le cours moyen corrigé.

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36
Obligations à coupon zéro
Ces obligations ne comportent pas de taux d’intérêt mais la valeur de remboursement prévue
dans le contrat est nettement supérieure au prix d’émission.
Pour les obligations à coupon zéro émises à compter du 01/01/1993 : Si la prime de
remboursement est supérieure à 10% du prix d’achat du titre et que le prix d’émission est inférieur
ou égal à 90% de la valeur de remboursement les produits financiers doivent être rattachés au
résultat de chaque exercice comptable.

2 méthodes d’enregistrement possibles


1) On applique le principe de prudence => On constate le produit financier qu’au moment du
remboursement de l’obligation. Il faudra donc procéder à des réintégrations fiscales chaque
année. La dernière année il faudra déduire EC la totalité de 764 afin d’éviter une double
imposition.

2) On estime que les produits financiers qui sont perçus au moment du remboursement
constituent une somme d’intérêts capitalisés* => Donc à la fin de chaque exercice il faut compta
les produits courus non échus qui se rapportent à l’exercice.
5088 X
764 X

*Exemple intérêts capitalisés

Il faut actualiser pour déterminer un taux d’intérêt annuel théorique afin de rattacher les produits
financiers au bon exercice.
VO = valeur de remboursement x (1 + i)^-n

A la date de remboursement
512 Valeur de remb
506 Vo
764 intérêts
764 intérêts
5088 intérêts
[Extourne des intérêts courus sur obligation]
=> Pas de contrepassation chaque année du 764/5088 mais juste à la date de remboursement
pour la totalité.
Avec cette méthode aucun retraitement à effectuer.

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37
La cession des titres
 TP et titres immobilisés : compte 675 pour la sortie des titres et 775 pour la vente des titres.
 VMP : Avant toute écriture comptable, il faut d’abord calculer le résultat de cession :
> Résultat de cession positif : compte 767 pour la sortie et la vente.
> Résultat de cession négatif : compte 667 pour la sortie et la vente.

=> Pour calculer le résultat de cession, compte en T du 667 ou 767.


En matière de titres, la dépréciation se calcule grâce à la technique de l’ajustement.

Ex : S’il y a une provision existante au 01/01/N (celle du 31/12/N-1) et qu’elle n’a plus lieu d’être
au 31/12/N, elle doit être reprise.

Cession des droits de souscription


La vente des droits de souscription entraine une P ou MV. Pour calculer le résultat de cession on
connait le prix de vente des droits mais pas le prix d’achat puisque lors de l’achat les DS ont été
comptabilisés en frais accessoires.

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38
Cession d’immo en devise
C’est uniquement au moment de la cession que le résultat de change est définitivement dégagé. A
ce moment-là il faut distinguer 2 éléments :
- Résultat de change
- Résultat de cession
Le résultat de change sera comptabilisé soit au 666 soit au 766.
Le résultat de cession sera comptabilisé via les comptes 675 et 775.

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39
Sortie d’actif avec indemnité d’assurance
Ce cas concerne les problèmes de sinistre.

2 cas de figure :
1) L’immobilisation sinistrée est totalement irrécupérable
Sortie classique d’actif. Soit on utilise le compte 675 pour la sortie d’actif soir on décide d’amortir
intégralement le bien pour la VNC restante car le bien est détruit. Dans ce cas :
687 X
28 X

=> Au niveau du produit de l’indemnité d’assurance. Il faut examiner le contrat d’assurance, 3


scénarios possibles :
- La compagnie d’assurance est d’accord avec le principe d’indemnisation et en fixe le
montant => Le produit est rattaché à l’exercice comptable.
478 / 467 X
775 X
- La compagnie d’assurance n’a pas fixé le montant de l’indemnité mais l’entreprise est
capable d’évaluer une indemnité => Même écriture cas précédent. Pb : Le produit est
certain dans son principe mais pas dans son montant donc déduction fiscale du produit
comptable et réintégration fiscale du produit au cours de l’exercice au cours duquel
l’indemnité sera fixée par la compagnie.
- Le contrat ne prévoit pas le mode de calcul de l’indemnisation et aucune proposition de la
compagnie d’assurance au 31/12/N => Aucun enregistrement comptable lié au produit n’est
possible. Seules les charges seront enregistrées en compta, le produit étant incertain à
la fois dans son principe et son montant.

2) L’immobilisation est partiellement sinistrée


Ici l’immobilisation va être récupérable. Les charges seront inscrites dans leur compte respectif et
le produit sera lui enregistré en produit d’exploitation.
467 X
791 X
=> On utilise cette écriture pour la perte d’exploitation.

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Réévaluation des immo
L’entreprise peut librement pratiquer une réévaluation, c’est la réévaluation libre. Cette opération
est taxée comme un produit imposable donc réintégration fiscale.
Lorsque l’entreprise pratique la réévaluation libre elle doit porter obligatoirement sur l’ensemble
des immo corporelles et financières. La réévaluation des immo incorporelles est interdite
(donc impossible de réévaluer un fond commercial, des brevets et des marques).
La valeur réévaluée doit correspondre à la valeur d’utilité.
Pour comptabiliser cet écart :
- A l’actif augmenter la valeur d’origine des biens sans toucher le montant des amort et des
dépréciations.
- Au passif il faut utiliser un compte de capitaux propres 1052 – Écart de réévaluation libre.

Le bien réévalué connait une dépréciation


L’entreprise va constater la dépréciation
687 X
29- X
Le 1052 a été réintégré fiscalement donc la dotation dépréciation sera déductible fiscalement.
1052 à réintégrer / 687 déductible

Amortissements ultérieurs des biens réévalués


Pour calculer les amortissements on applique à la nouvelle VNC le même plan d’amortissement
que celui fixé avant. Les dotations vont donc augmenter puisque le VNC a été réévaluée.
L’écart de réévaluation a été imposable donc le supplément d’amortissement provenant de la
réévaluation sera déductible.
Il faut pratiquer au même rythme que l’amortissement provenant de la réévaluation une affectation
de l’écart de réévaluation en réserve libre.
=> La nouvelle VNC est amortie sur la durée restante.

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41
Cession d’un bien réévalué
Phase 1 : Amortissement complémentaire => Neutraliser le supplément d’amortissement
provenant de la réserve libre via l’affectation de l’écart de réévaluation en autres réserves et ce
pour un montant identique.

Phase 2 : Sortie de l’actif => Le solde de l’écart de réévaluation (1052) restant sera transféré
intégralement en autres réserves.

28 -> Tiens compte des amortissements avant et après réévaluation


675 -> Valeur d’origine réévaluée (compte en T du « 2 ») - le 28
2 -> Valeur d’origine réévaluée ((valeur d’utilité (réévaluée) + Σ amort à la date de réévaluation)

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Crédit-bail
6122 – Redevance crédit-bail mobilier
6125 – Redevance crédit-bail immobilier
VP loyers compta TTC (TVA non récupérable)

Contrats de crédit-bail immobilier signés à partir du 01/01/1996


Les loyers comptabilisés au cours des exercices ne sont pas tous intégralement déductibles.
A l’intérieur de la redevance il y a 2 composantes : Amort théorique du bien pris en crédit-bail /
charge financière.

=> Cette formule permet de déterminer le taux d’intérêt grâce à l’interpolation linéaire.
Les intérêts se calculent toujours sur le KRD (1ère colonne => 1 ère ligne = valeur du bien pris en
crédit-bail => 2ème ligne = ligne 1 – amort théorique)
Montant de la redevance = charge financière + amortissement théorique
Les charges financières sont toujours déductibles. Mais l’amortissement théorique qui
correspond à la valeur du terrain n’est pas déductible.

Il faut donc affecter l’amortissement théorique


- Affecté au montant des frais d’acquisition de l’opération (amort entièrement déductible)
=> Affecté jusqu’à atteindre le montant des frais d’acquisition
- Puis affecté à la valeur de la construction
- Puis affecté à la valeur du terrain (dernière ligne partagée entre construction et terrain)
=> C’est cet amortissement qui n’est pas déductible

Affectation de l’amort théorique


Année Base de calcul Montant Amort Frais Valeur de la Valeur du
des intérêts intérêts théorique du d’acquisition construction terrain
bien pris en 1 2 3
crédit-bail

Lors de la levée d’option


Si VNC théorique* > levée d’option => Réintégration fiscale de la différence
(* On prend la durée réelle d’utilisation au dénominateur X durée du crédit-bail. On ne calcule que
la VNC d’une construction (on ne tient pas compte des frais d’acquisition) Attention VNC terrain =
prix d’achat de départ)

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Donc 2 réintégrations fiscales
- 1ère = fraction de l’amortissement théorique du terrain) => Dernière ligne du tableau
(réintégration = valeur du terrain – option d’achat si ellle concerne exclusivement le terrrain)
- 2ème = au moment de la levé d’option : VNC théorique de l’ensemble immobilier – montant
de levée d’option
VNC ensemble immo – option d’achat = Réintégration totale
Réintégration totale => 1ère réintégration = amort théorique du terrain
=> 2ème réintégration = Différence entre réintégration totale et 1ère réintégration

Sort des réintégrations fiscales


1ère étape : calculer la valeur fiscale de l’ensemble immobilier lors de la levée d’option.
Valeur fiscale = option d’achat + 2 réintégrations (= VNC de l’ensemble immobilier)
Valeur fiscale de la construction = valeur fiscale – valeur du terrain

A partir de la valeur fiscale de la construction on va calculer pour chaque année restante un AD


calculé sur la durée résiduelle d’utilisation et déductible fiscalement.
Par exemple au 31/12/N on calcule l’amortissement déductible lié à la construction : amort
comptable = 0 car construction inscrite à 0 à l’actif. Au niveau fiscal, valeur fiscale construction =
valeur fiscale – valeur du terrain donc :
687 (VFC x 1/durée résiduelle) x
145 x

Contrat de crédit-bail mobilier


Loyers normalement déductibles au cours de la durée du bail sauf VP.
Si dépôt de garantie : enregistré en 275 au départ et restitué en fin de bail.

Contrat de cession (lease-back)


=> L’entreprise vend à un établissement financier l’immo dont elle est propriétaire puis elle signe
avec lui un contrat de crédit-bail. De cette façon l’entreprise continue à disposer du bien en payant
des redevances. A la fin du contrat elle peut lever l’option d’achat et redevenir propriétaire.
1er contrat = contrat de vente
2ème contrat = contrat de crédit-bail / on constate normalement les redevances dans les comptes
L’entreprise dégage immédiatement du cash bancaire MAIS la PV est imposable.

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44
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Différences de change
Dettes et créances en devise sont converties en euros sur la base du dernier cours de change.
> A la date d’inventaire
- 476 ECA : Pertes latentes => + Comptabilisation prov pour risques (principe de prudence)
du même montant que le 476 (sauf cas de couverture de change)
31/12/N 476 X
411/401/164* X
686 X (= 476)
1515 X
(*411 = Si diminution par rapport à la comptabilisation de la facture / 401/164 = Si augmentation
par rapport à la date de comptabilisation de la facture fournisseur ou de l’emprunt)
01/01/N+1 411/401/164 X
476 X
[Contrepassation écriture d’inventaire]
- 477 ECP : Gains latents
31/12/N 411/401/164 X
477 X
(*411 = Si augmentation par rapport à la comptabilisation de la facture / 401/164 = Si diminution
par rapport à la date de comptabilisation de la facture fournisseur ou de l’emprunt)

> Au dénouement de l’opération (= règlement de la créance ou de la dette)


- 666 Perte définitive
- 766 Gain définitif
Exemple : Paiement au 31/03/N+1 (1er cas encaissement client / 2ème cas regl frs/emprunt)
31/03/N+1 512 X
411 X
666 X
OU 766 X
31/03/N+1 401/164 X
512 X
666 X
OU 766 X

1515 X
786 X
[Annulation dépréciation car dénouement] => Seulement si 686 à l’inventaire 31/12/N

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Couverture de change
Le cours de change à l’échéance n’est pas connu (cas classique)
Une couverture de change correspond à une opération symétrique (ex : achat et vente dans la
même devise) qui couvre la fluctuation des cours.
=> Il est possible de limiter le montant de la dépréciation puisque la partie qui sera compensé par
la différence de change va réduire la dépréciation.
Comptabilisation : 4768 ou 4778 – Différence compensée par couverture de change (pour le
montant compensé)

La couverture de change fixe le cours de change au dénouement de l’opération


Le cours de la devise à l’échéance est connu à l’avance. Pour cette raison on va constater une
différence de change définitive dès le début de l’opération pour le montant qui correspond à la
couverture de change.
L’opération couverte est convertie au cours de la couverture. Il n’y a donc plus de risque à
l’inventaire et aucun écart de conversion ne doit être constaté.
Ex : Achat de marchandises le 05/03 au E-U = 1 500$ / échéance 60 jours.
Le 20/03 l’entreprise pratique une opération de couverture de change et achète 1 500 $ de devise
à terme fixe (= taux de conversion garanti quelle que soit la fluctuation des cours).
05/03 : 1€ = 0,90$
20/03 : 1€ = 0,85$

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Emprunt en devise affecté à l’achat d’une immo dans un pays ayant la même devise
Il est possible de mettre en place un étalement de la dépréciation sur la durée la plus courte entre
la durée de l’emprunt et la durée de vie de l’immo (prorata temporis la 1ère année).

Emprunt en devise inférieur au taux d’emprunt en euro


Il est possible de limiter la dépréciation à la différence entre :
- Les charges d’intérêts calculées sur l’emprunt au taux applicable en France
(KRD au 31/12 x taux i en France => On prend le cours à la souscription de l’emprunt)
ET
- Les charges réellement supportées par l’emprunt en devise
(661 à 1688 du 31/12 avec cours au 31/12 x taux i emprunt)

Position globale de change


C’est le cas où l’entreprise est en relation suivie d’affaires avec l’étranger (= clients et fournisseurs
avec mouvements récurrents). Il est possible d’établir une position globale de change.
Conditions
- Les devises doivent être identiques
- Même date d’échéance
=>Le but est de limiter le montant de la dépréciation au montant non compensé.

Taux de change de la TVA


Ex : 01/10/2015 une entreprise achète des marchandises pour 10 000 $ (1$ = 1,20€). Pour se
couvrir du risque de change, elle achète le même jour 10 000 $ au cours ferme de 1$ = 1,25€).
01/10/2015 6072* (10 000 x 1,20) 12 000
445662* (10 000 x 20% x 1,20) 2 400
4012 12 000
4452 2 400
Taux de change de la TVA : Taux de change de la date du FG de la TVA (= la livraison).
Taux de change 607 : En présence d’une couverture de change fixant le cours de change
au dénouement de l’opération, l’opération couverte est convertie au cours de la couverture.

Résumé
Les raisons de la limitation du montant de la provision pour perte de change :
- Lorsque le taux d’emprunt en devise est inférieur au taux d’emprunt en euro, il est possible
de limiter la dépréciation à la différence entre les charges calculées et les charges
réellement supportées.
- Lorsque des pertes latentes sont attachées à une opération affectant plusieurs exercices,
l’entreprise peut procéder à l’étalement de ces pertes.
- Lorsque pour des opérations dont les termes sont suffisamment voisins, les pertes et les
gains latents peuvnt être considérés comme concourant à une position globale de change,
le montant de la dotation peut être limité à l’excèdent des pertes sur les gains.

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48
Contrats à LT
Il y a contrat à LT lorsque ce contrat se poursuit sur 2 exercices différents au moins et qu’il est
négocié dans le cadre d’un projet unique portant sur la construction ou la réalisation d’un bien ou
d’un service.
Le contrat à LT doit présenter 3 caractéristiques
- Porter sur des opérations techniques
- Porter sur des opérations complexes
- Comporter une notion d’aléa
Normalement, seuls les bénéfices réalisés à la clôture d’un exercice peuvent être inscrits dans les
comptes annuels mais il existe une exception ; lorsqu’il est possible d’évaluer avec une sécurité
suffisante le bénéfice global de l’opération on peut rattacher dans les comptes le bénéfice se
rapportant aux opérations partiellement exécutées.

Méthode dite « à l’achèvement »


Le résultat du projet n’est constaté qu’à la fin du projet. Pour tous les exercices qui précèdent, le
résultat sera donc de 0. Les charges de l’exercice devront être neutralisées par une écriture de
variation de stock :
34 x
7134 x
=> On aura donc un résultat = 0 grâce à cette technique.
Principe comptable mis en œuvre = principe de prudence
En conséquence
- Des stocks d’en-cours sont inscrits à l’actif du bilan
- Des variations de stocks apparaissent dans le compte de résultat
- Le résultat, en cours d’opération est nul

Le contrat à LT dans la méthode de l’achèvement est déficitaire


Le plan comptable indique qu’à l’instant où l’entreprise a la connaissance de la perte globale du
projet, cette perte doit obligatoirement être provisionnée dans les comptes.
Il faut faire la distinction entre la perte de l’exercice et le supplément de perte pour atteindre la
perte globale.
- Pour la perte de l’exercice => compte de dépréciation de stock
68173- x
39- x
- Pour le supplément de perte qui permet d’atteindre la perte globale => Dotation aux
dépréciations pour risques et charges.
6815 x
1518 x

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Méthode dite de l’avancement
Sur le plan comptable = méthode préférentielle
Cette méthode consiste à comptabiliser à la fin de chaque exercice un bénéfice partiel qui sera
déterminé en fonction d’un pourcentage d’avancement.
Principe comptable mis en œuvre : Indépendance des exercices
En conséquence
- Des créances clients (FAE) sont inscrites à l’actif du bilan
- Un CA partiel apparait en produit dans le compte de résultat
- En cours d’opération un résultat partiel à l’avancement est constaté au compte de résultat

=> 2 cas :
1) Le résultat du projet peut être déterminé de manière fiable
Pour déterminer le pourcentage d’avancement du contrat, l’entreprise peut se référer à 2
méthodes :
- Un ratio ; pourcentage d’avancement = coût des travaux à la fin de l’exercice ÷ coût total
des travaux (estimé)
- L’entreprise peut recourir aux mesures d’ingénieurs qui évaluent le degré d’avancement
Ajustement entre résultat réel provisoire et résultat à l’avancement
> Si résultat réel provisoire < résultat à l’avancement = ajustement positif

> Si résultat réel provisoire > résultat à l’avancement = ajustement négatif

2) Le résultat n’est pas déterminé de manière fiable


Aucun bénéfice partiel ne peut être constaté (résultat à l’avancement = 0 / pourcentage
d’avancement = 0 / ajustement négatif)
Pour chaque exercice il faut donc comptabiliser les produits à hauteur des charges engagées (487
produit constaté d’avance).
=> Si au cours d’un prochain exercice les incertitudes sont levées on doit revenir à la méthode de
l’avancement. A ce moment-là le pourcentage d’avancement sera calculé avec les charges de
l’année où les incertitudes sont levées et les charges précédentes des exercices incertains.
Ex : Comptabilisation du CA à l’avancement

Exercice Charges prises % d’avancement Bénéfice partiel CA à compta


en compte
2004 300 000 37,5% 41 250 341 250
2005 577 500 70% 59 500 637 000

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50
Le contrat est déficitaire dans la méthode à l’avancement
Comme pour la méthode à l’achèvement il faut constater dans les comptes la perte globale du
projet dès qu’on en a connaissance afin de respecter le principe de prudence.
- On constate la perte de l’exercice par la méthode de l’avancement (ajustement habituel :
FAE ou produit constaté d’avance)
- Pour le supplément de perte qui permet d’atteindre la perte globale, il faut utiliser un
compte de provision pour risques et charges.

=> Il faudra reprendre la dépréciation à la fin du projet.

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Emprunts obligataires
Émission d’obligations possibles sous 3 conditions
- Sociétés par actions
- Qui ont établis au moins 2 bilans
- Le capital doit être entièrement libéré (SA/SAS)
=> Pour les SARL l’émission d’obligations est possible si les 3 derniers exercices ont été
approuvés par un CAC.
=> Le porteur d’obligation est un simple créancier (et non un actionnaire).

Comptabilisation de l’emprunt
Ex : VN = 100 / prix d’émission = 90 / prix de remboursement = 105

L’émission d’obligation peut s’accompagner de frais, ces frais peuvent être étalés sur plusieurs
exercices. 2 manières de procéder à l’étalement :
- Par fractions égales sur la durée de l’emprunt (pas de prorata temporis la 1 ère année)
- Au prorata des intérêts compta dans l’exercice (Il faut calculer les intérêts totaux sur
toute la durée de l’emprunt pour le dénominateur)

=> La prime de remboursement suit les 2 mêmes méthodes d’étalement (mais prorata temporis la
1ère année)
686 x
169 x

Au 31/12 de chaque année l’emprunt obligataire entraine 3 écritures d’inventaire


- Amortissement de la prime de remboursement
- Étalement des frais d’émission des emprunts
- Enregistrement des ICNE
Rappel : Les intérêts se calculent toujours sur le KRD et seulement sur la VN

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52
La société rachète ses propres obligations
Opération intéressante pour la société dans 2 conditions
- Cours de cotation des obligations inférieur à la VR des obligations
- Taux d’intérêt de l’emprunt obligataire est nettement supérieur au taux d’intérêt moyen
2 précisions sur le rachat
- Le prix de rachat se fait en pourcentage de la VN
- La société doit payer les intérêts intercalaires aux porteurs actuels des obligations

Au niveau de l’amortissement de la prime de remboursement il y a une notion


d’amortissement minimum : Il faut que les obligations remboursées soient intégralement
amorties en ce qui concerne la prime de remboursement.

Ex : 1 000 obligations au 01/01/N. VN = 100 / px émission = 96 / VR = 100. Le 30/04/N+4, 800


obligations rachetées par l’entreprise. Durée emprunt = 8 ans.
Au 31/12/N+3
Σ amort comptabilisés = Prime remb X 1 000 X 5/8 = (100-96) X 1000 X 5/8 = 2 500
Amort minimum = obligations rachetées X prime remb = 800 X 4 = 3 200
Pour respecter cet amort minimum il faut passer une écriture de dotation complémentaire :
31/12/N+4 686 700 (3 200 – 2 500)
169 700

Emprunt obligataire convertible en actions


La majorité des obligations sera convertie en actions car ce type d’emprunt n’offre pas un
rendement intéressant et les investisseurs voudront principalement la conversion de l’obligation
en actions. Pour cette raison on ne comptabilise pas de prime de remboursement.
En contrepartie il faut comptabiliser une provision pour risques pour prévenir le cas du paiement
des obligations. Provision comptabilisée nette d’impôt car déductible fiscalement.
En début d’emprunt il faut comptabiliser une provision totale pour l’ensemble des obligations

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53
Au cours des exercices suivants cette provision sera reprise en fonction des obligations
converties. Et à la fin de la durée de l’emprunt on reprendra le solde de la provision qui
concernera mes obligations non converties.

Cas particuliers des emprunts obligataires


Bons de Souscription d’Actions (BSA)
Ils donnent la possibilité de souscrire à des actions.
Au niveau comptable la somme encaissée est assimilée à une prime d’émission.
Au niveau fiscal les bons non utilisés seront imposés extra-comptablement.
Ex : Une société émet 9 000 BSA le 01/08/N, prix d’émission = 30. Le 31/08/N+4, 8 700 BSA sont
exercés. Pour chaque BSA le porteur peut obtenir une action nouvelle au prix de 250 (VN = 100).
Le capital est entièrement libéré.

=> Au 31/12/N+4 300 BSA ne seront pas exercés donc : 300 x 30 = 9 000 à réintégrer extra-
comptablement.
Chez l’acheteur
Une entreprise achète 200 BSA de cette société.

Petits porteurs => Compte 5


Gros porteurs => Compte 26
H1 : L’entreprise utilise tous ses bons.

H2 : L’entreprise n’utilise aucun bon et la période d’exercice des bons est finie.

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54
Bons de Souscription d’Obligations (BSO)
Ex : Le 01/08/N, une société émet 10 000 BSO à 5€ l’un. Au 31/07/N+3 un BSO permet de
souscrire à une obligation (prix d’émission = 98, VN = 100).
L’emprunt est remboursable in fine le 31/07/N+8. 9 500 BSO ont été remboursés, VR au pair (=
VN). Le 31/07/N+3 constitue la fin de période d’exercice des bons.

=> Au 31/12/N+3 il reste 45 000 de produits financiers à étaler.

Chez l’acheteur
Une entreprise achète 300 BSO de cette société.

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55
Actions à Bons de Souscription d’Actions (ABSA)
Il y a deux augmentations de capital. La valeur du bon est nulle pour la société émettrice mais elle
sera prise en compte dans la prime d’émission de la 2ème augmentation.
Le souscripteur devra lui, faire apparaitre la valeur du bon (pas de changement).
=> La valeur actuelle de l’action correspond à son cours de bourse.
Ex : Le 01/01/N, une société émet 10 000 ABSA (VN = 100, prix d’émission = 260). Il faut 2 BSA
pour souscrire à une action nouvelle (VN = 100, prix d’émission = 250) 8 500 bons ont été
exercés, cours de l’action = 255. La 2éme augmentation a lieu en N+3.

Chez l’acheteur
Une entreprise achète 500 ABSA de cette société.

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Obligations à Bons de Souscription d’Obligations (OBSO)
Ex : Le 01/06/N, une société émet 5 000 OBSO (VN = 100, prix d’émission = 96, valeur de
remboursement in fine 6 ans plus tard = 105)
Taux d’intérêt du 1er emprunt = 5%
Le 01/08/N+2 un 2ème emprunt peut être souscrit, à chaque obligation ancienne est attaché un
BSO qui permet de souscrire à une obligation (VN = 200, émise au pair et remboursée au pair 4
an plus tard).
Taux d’intérêt du 2ème emprunt = 8%
En Juin N : taux de rendement moyen des obligations émises sur le marché = 7%

Calcul de la valeur du bon attaché à l’obligation

=> Sans le calcul de la valeur du bon, prime de remboursement = (105 – 96) x 5 000 = 45 000
La comptabilisation du bon permet de majorer de 11 000 € le montant de la prime de
remboursement. Les charges financières (686) vont donc être majorées chaque année.
Normalement on enregistre chaque année 7 500 (45 000 / 6) d’amortissement de la prime.
Alors qu’ici l’amortissement de la prime = 9 333 (56 000 / 6) donc les charges financières sont
majorées de 1 833 par an.
=> Cette charge est transférée du 2ème emprunt vers le 1er. Ces produits financiers seront dans le
487.

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Chez l’acheteur
Une entreprise achète 200 OBSO de cette société.

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Obligations à Bons de Souscription d’Actions (OBSA)
Les OBSA ont un taux d’intérêt inférieur au taux du marché mais les détenteurs pourront souscrire
à une augmentation de capital future.
Il ne faut pas comptabiliser de bons pour la société émettrice car on considère que la valeur du
bon est incluse dans la prime d’émission de l’augmentation de capital future.
Le souscripteur devra lui faire apparaitre la valeur du bon qui correspondra au calcul de la valeur
actuelle de l’obligation.
Ex : Le 01/08/N, une société émet 10 000 OBSA (VN = 100, prix d’émission = 94, remboursement
au pair (= VN) 6 ans plus tard, taux intérêt = 5%). A chaque obligation est attaché un BSA
permettant de souscrire à une action. Il faut 4 BSA pour souscrire à une action (VN = 60, prix
d’émission = 86). Les actions sont intégralement libérées. 9 400 bons sont exercés.
Taux de rendement moyen des obligations émises sur le marché = 8%

Chez l’acheteur
Une entreprise a souscrit à 1 000 OBSA de cette société.

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60
Abondements de charges et de produits
Le but pour l’entreprise est de suivre son résultat sur des périodes plus courtes que l’exercice
comptable. Par exemple reporting mensuels, trimestriels ou semestriels. Il faut étudier les charges
et les produits de l’ex précédent et préparer l’abondement de toutes les charges et de tous les
produits qui pour l’instant n’ont pas de périodicité mensuelle.
La comptabilisation se fait par des comptes de régularisation : 4886 Répartition périodique de
charge / 4887 Répartition périodique de produit
Ex : La société clôture ses comptes au 31/12 mais elle a décidé d’établir des situations
trimestrielles et veut abonder des intérêts sur emprunt. Le 01/07/N elle a un nouvel emprunt =
90 000 € / durée = 10 ans / remb par amort constant / taux intérêt = 4% / 1ère échéance annuelle le
01/07/N+1.

KRD = 81 000 / Intérêts annuels = 81 000 x 4% = 3 240

=> A l’inventaire, si la charge est payée au début alors 486 à 4886 (charge constatée
d’avance) et si le produit est reçu au début de l’étalement 4887 à 487 (produit constaté
d’avance)
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61
Rémunération du personnel
Engagement à LT : Provision pour engagement retraite
On parle d’engagement dans les entreprises qui attribuent à leurs salariés une indemnité au
moment du départ à la retraite.
Les entreprises doivent renseigner le montant des engagements retraites dans l’Annexe des
comptes.
> Sur option elles peuvent comptabiliser la provision pour engagement retraite (= méthode
préférentielle).

31/12/N 6815 X
153 X
[Provision pour engagement retraite]
La 1ère année de la comptabilisation de la provision pour engagement retraite : Il faut en premier
calculer le montant des engagements retraites à la fin de l’exercice précédent puis passer une
écriture en passant par la situation nette. Donc au 31/12/N seule la variation de la provision
retraite sera inscrite dans les charges.

Ex : Une entreprise met en place pour la 1ère fois une provision pour engagement retraite. Au
31/12/N-1 elle est évaluée à 90 000 €. Au 31/12/N montant des engagements = 100 000 €.
01/01/N 110 90 000
153 90 000
[Enreg au 01/01/N de la prov engagement retraite du 31/12/N-1] => Écriture de situation nette
La dotation est non déductible donc à sa création il n’y a pas de créance d’IS. L’éventuelle
reprise sera donc non imposable.
31/12/N 6815 10 000
153 10 000
[Ajustement de la provision pour engagement retraite à 100 000 €]

Provision pour congés payés


Chaque salarié a le droit à 2,5 jours de congés par mois de travail effectif.
> 2 méthodes de calcul
- Méthode du 1/10ème : Il faut prendre 1/10ème de la période de référence (= 7 mois)
- Méthode du maintien de salaire : Il faut déterminer le salaire de référence des 3 derniers
mois. Ce salaire représente celui des 26 jours ouvrables donc on applique le ratio
= nb jours acquis ÷ 26
=> L’entreprise doit toujours appliquer la méthode la plus favorable.

Intéressement des salariés


C’est un régime facultatif signé entre l’employeur et le salarié et valable pour une période de 3
ans.
Le montant global de l’intéressement ne peut pas excéder 20% des salaires bruts annuels.

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Il y a une limite d’intéressement par salarié qui ne peut pas excéder la moitié du plafond annuel de
la sécurité sociale.

Participation des salariés


OD 31/12/N 691 X
4284 X
=> Cette charge devient déductible lorsqu’elle a été approuvée en AGO annuelle, donc on l’a
réintégré en N et on l’a déduit en N+1.
06/N+1 4284 X
4246 X
4246 X
1662 Fond de participation X
OU
1661 Si fond bloqué X

Plan d’épargne entreprise (PEE)


Il s’applique à tous les salariés. Les salariés effectuent des versements volontaires sur un plan
d’épargne (montant plafonné à 25% de la rémunération annuelle). L’employeur doit au minimum
prendre en charge les frais de gestion du plan. Il peut aussi en plus effectuer un abondement (=
versement complémentaire en faveur du salarié). L’entreprise peut abonder jusqu’au triple du
versement de salarié dans la limite de 8% du plafond annuel de la sécurité sociale.
Les sommes versées au titre de l’abondement sont soumises au forfait social. Le salariés devra
donc prendre en charge les prélèvements sociaux sur l’abondement réalisé en sa faveur (98,25%
x montant abondement x 8%)

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Quotas de gaz à effet de serre
Un quota représente une tonne de dioxyde de Carbonne.
Ces quotas peuvent être acquis, détenus ou cédés par toute PP ou PM.
Les quotas ne sont ni détruits ni transformés par le processus de production. La matière conso =
dioxyde de carbone par le processus de production émetteur de gaz à effet de serre.

Les 2 régimes
Les quotas sont donc considérés comme des stocks car ils sont détenus
- Soit pour être vendus au cours de l’ex
- Soit conso dans le processus de fabrication

Les quotas sont détenus soit


- Pour se conformer aux obligations relatives aux émissions de gaz à effet de serre = modèle
économique « production »
- À des fins de négoce = modèle économique « négoce »
=> Les 2 modèles peuvent être mis en place au sein d’une même entreprise.

Modèle économique Production Négoce


Achat Imposé Volontaire
=> Lié à l’activité de prod => Distinct de l’activité de prod
Finalité de l’achat Être conforme aux obligations Faire des plus-values
liées aux l’émissions
Effet de l’achat Fige le coût de prod Ne fige pas le coût de prod
=> Assure la conformité => Dégage une marge
Restitution des quotas à l’État Preuve de la conformité aux
obligations liées aux émissions

Fonctionnement
1 - Pour le modèle de production (concerne les entreprises ind et commerciales qui émettent du
CO2) : Les quotas sont attribués gratuitement par l’État en fonction du volume d’émission de gaz
à effet de serre autorisé. L’entreprise doit les restituer en fin d’exercice. La valeur des quotas
attribués gratuitement est nulle mais la quantité devra être prise en compte dans le calcul de
valorisation du stock à la clôture.
Les quotas d’émission sont évalués selon la méthode FIFO ou CUMP. Ils sont consommés par les
émissions de gaz : Il faut donc sortir du stock les quotas conso.
Les quotas ne sont pas soumis à TVA.
L’entreprise peut acquérir plus de quotas si elle pense en conso plus sur l’année.

A la clôture
- Un passif est compta si émissions de gaz à effet de serre supérieures aux quotas
d’émission détenus par l’entité.
- Si l’entreprise a encore des quotas à la clôture, elle peut soit les conserver soit les céder.

2 - Pour le modèle de négoce (concerne les entreprises qui n’émettent pas de CO2) : Dans ce
cas, l’entreprise peut simplement acheter et revendre les quotas sur le marché pour faire une PV
(qui sont compta en résultat d’exploitation).

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64
Comptabilisation
Achat
601 X
512 X

Vente
512 X
70 X

Clôture
311 X
6031 X

Les évènements postérieurs à la clôture de l’exercice


Ce sont les évènements intervenus au cours de l’exercice mais qui ne sont connus qu’entre la
date de clôture et la date d’arrêté des comptes. Il faut qu’il existe un lien de causalité direct et
prépondérant entre la situation existant à la clôture de l’exercice et l’évènement survenu entre la
date de clôture et la date d’arrêté des comptes.
Ex : La décision d’un fournisseur de la société de cesser son activité ne nécessite aucun
ajustement dans les comptes de cette entreprise. Par contre si cet évènement est de nature à
compromettre la continuité de l’exploitation, une information devra être fournie dans l’annexe des
comptes de la société au 31/12/N.
Ex : Une créance de 100 000 HT est détenue sur un client depuis le 15/12/2010. Le 15/01/2011 ce
même client a déposé son bilan avec un passif net lourd. La société A est créancier
chirographaire et il est probable qu’elle ne pourra récupérer que 5% de sa créance.
 La vente effectuée au profit de ce client est antérieure à la clôture de l’exercice 2010. Il existe
donc un lien de causalité direct et prépondérant entre l’évènement (dépôt de bilan) et la
situation existant avant la clôture de l’exercice (créance sur le client). En conséquence il
convient de constater une dépréciation au titre de l’exercice N. Son montant doit être
déterminé selon ce que la société estime pouvoir recouvre sur ce client. Ici dépréciation = 95%

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65
Changements de méthode comptable
Résulte soit d’un changement de méthode proprement dit (ex : l’entreprise recherche une
meilleure info par l’application d’une méthode préférentielle ou un changement exceptionnel est
intervenu dans la situation de l’entreprise) soit d’un changement de réglementation.
Exemples de choix de méthodes comptables :
- Contrats à LT (soit méthode avancement soit méthode à l’achèvement)
- Engagements de retraite (inscrits uniquement dans l’Annexe ou enregistrés en charges)
- Frais d’augmentation de capital (3 choix de méthode)
Au niveau comptable on ne peut pas modifier les exercices précédents (principe d’intangibilité du
bilan d’ouverture)
L’impact de changement de méthode sera porté sur l’exercice N. Le changement de méthode
provoque une déduction comptable admise sur le plan fiscal.
 Le PCG définit 4 catégories de changements comptables
- Changement de méthodes comptables (lorsqu’il s’agit d’une méthode
préférentielle le changement est irréversible)
- Changement d’estimations et de modalités d’application
- Corrections d’erreurs
- Changements d’options fiscales
 Si les changements de méthode sont significatifs, l’information dans l’Annexe est
obligatoire ; dans ce cas il faudra présenter les comptes de N-1 comme s’ils avaient été
rectifiés. Ces comptes N-1 rectifiés s’appellent les comptes « pro-format »

Ex : Une entreprise change le calcul d’une provision. La méthode repose sur des règles
statistiques et est donc admise sur le plan fiscal. Ce changement de méthode provoque une
hausse de la dépréciation de 20 000 €.
6815 20 000
1512 20 000
=> Si l’information provoquée par le changement de méthode est significative on devra
obligatoirement fournir une info dans l’Annexe

Ex : Une entreprise change de méthode en N-1. Elle corrige les provisions


pour risques non déductibles fiscalement. Les provisions étaient de 20 000 en N-2, elles sont
portées à 30 000 en N-1.
01/01/N-1 110 RAN 10 000
15 10 000
=> On passe une écriture de situation nette

N 15 30 000
7815 20 000
110 10 000
=> Les risque disparait en N, la provision sera donc reprise en N.

Corrections d’erreurs de comptabilisation


Elles portent forcément sur des opérations passées. Si elles sont significatives, l’incidence de
l’erreur doit apparaître sur une ligne séparée du compte de résultat.

 Les erreurs sont jugées peu significatives

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66
Ex : En N-1 une entreprise a oublié de comptabiliser une vente à l’exportation qui fait 200 000 €. Il
y a aussi une erreur de comptage de stock de marchandise qui a été majoré de 80 000 €.
01/01/N VT 411 200 000
707 200 000
[Oubli de compta de facture de vente N-1]
01/01/N OD 6037 80 000
37 80 000
[Stock N-1 sur évalué : correction erreur en N]

 Les erreurs sont jugées significatives


01/01/N VT 411 200 000
707 200 000
OD 6037 80 000
37 80 000
707 200 000
6037 80 000
772 120 000

772 – Produits exceptionnels sur exercices antérieurs


672 – Charges exceptionnelles sur exercices antérieurs

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67
Engagements financiers et passifs éventuels
Ce sont « les droits et obligations dont les effets sur le montant ou la composition du patrimoine
sont subordonnés à la réalisation de conditions ou d’opérations ultérieures »
Dans le cas des engagements « hors bilan » c’est le principe d’importance relative qui conduit ou
non à fournir une information en annexe.
Contenu du principe : L’information n’est répertoriée que si elle présente un caractère significatif.
Utilité des engagements « hors bilan » : Il peut exister des opérations non encore réalisée ou non
traduites en comptabilité mais qui ont une importance pour l’appréciation de la situation financière
d’une entité. Il est donc nécessaire d’en faire mention dans l’annexe afin de donner la meilleure
information possible.
Les engagements regroupent notamment les passifs éventuels.
Un passif éventuel est :
- Soit une obligation potentielle de l’entité à l’égard d’un tiers résultant d’évènements dont
l’existence ne sera confirmée que par la survenance, ou non d’un ou plusieurs évènements
futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l’entité.
- Soit une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il n’est pas probable (ou certain)
qu’elle provoquera une sortie de ressources sans contrepartie au moins équivalente
attendue de celui-ci.
=> Un passif éventuel n’est pas comptabilisé au bilan, il est simplement mentionné en annexe.
On distingue parmi les engagements « hors bilan » :
- Les engagements de garantie donnés (aval, cautions, garanties) qui ont pour but de
garantir un tiers créancier contre la défaillance éventuelle de son débiteur.
- Les engagements de garantie reçus.
- Les engagements réciproques : Dans le contrat, les 2 parties ont un engagement l’un
envers l’autre.
=> Ils comptent toujours :
- Un engagement donné par l’entreprise à son cocontractant
- Un engagement reçu par l’entreprise de ce même cocontractant

Comptabilisation
Engagements donnés
8091- X
801 X
Engagements reçus
802 X
8092- X
Engagements réciproques
802- X
801- X

Exemples
L’aval accordé est un engagement reçu.
Les effets escomptés sont à la fois des engagements donnés et des engagements reçus.
L’hypothèque est un engagement donné.
Les commandes en cours d’immo et de marchandises sont des engagements réciproques
(engagement reçu d’être livré / engagement donné de payer)

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68
La réglementation comptable
Le droit comptable a définit les objectifs à atteindre pour toutes les comptabilités : régularité et
sincérité / Image fidèle.
Les normes IFRS (International Financial Reporting Standards)
Ce sont des normes à caractère international mises au point par l’IASB (International Accounting
Standards Board). Il est chargé : D’élaborer les normes comptables / D’approuver les
interprétations.
=> Les normes IFRS sont établies et publiées par l’organisme IFRS depuis le 1er Juillet 2010.
Les normes IFRS sont obligatoires en France pour l’établissement des comptes consolidés
des sociétés cotées. Elles sont autorisées sur option pour l’établissement des comptes
consolidés des autres sociétés.
Les normes IFRS sont interdites pour l’établissement des comptes individuels.

Le droit comptable en France


Directive du Conseil de l’Union Européenne
Le conseil de l’UE élabore des directives dont la finalité est de parvenir à une harmonisation du
droit des sociétés.
Notamment : 4ème directive (1978) -> Comptes annuels des sociétés (rapport de gestion)
7ème directive (1978) -> Comptes consolidés
Code général des impôts
En France le droit fiscal est autonome par rapport à la comptabilité. Le but du CGI est d’assurer
les ressources de l’Etat et des collectivités publiques.
Code du commerce
En 1983 il a été réformé par « la loi comptable ».
Le code du commerce a défini les obligations comptables générales du commerçant (PP et PM) :
- Procéder à l’enregistrement comptable dans un ordre chronologique
- Au moins une fois tous les 12 mois il faut contrôler la valeur des éléments d’actif par le biais
d’un inventaire.
- Établir les comptes annuels (Bilan, compte de résultat, Annexe) à la clôture de l’exercice.
Règlement du CRC (Comité de la Réglementation Comptable)
Crée en 1998, sa mission est d’établir des prescriptions comptables qui s’imposent à toutes les
entreprises.
Le règlement du CRC de 1999 a réformé le PCG après avis du CNC.
Ce règlement a défini 5 grands titres du PCG :
- Objectif et principes de la comptabilité
- Définition des actifs/passifs ; produits/charges
- Règles de comptabilisation et d’évaluation
- Tenue, structure et fonctionnement des comptes
- Documents de synthèse
Avis et recommandations du CNC
La loi du 26 Août 1996 avait créé un comité d’urgence au sein du CNC qui été chargé de donner
un avis dans un délai de 3 mois maximum sur toute question relative à l’interprétation ou à
l’application d’une norme comptable.
=> Depuis 2009, l’ANC a été créé en remplacement du CRC et du CNC.

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69
Règlements de l’ANC (Autorité des Normes Comptables)
Elle émet des règlements, donne des avis sur les dispositions législatives et réglementaires et
propose des études et des recommandations.
Elle est composée d’un collège comprenant des membres du Conseil d’Etat, de la cour de
cassation et de l’AMF.
L’AMF
Crée en 2003 en remplacement de la COB (Commission des Opérations de Bourse).
L’AMF publie des textes aillant force juridique :
- Effectue des règlements sur les marchés financiers
- Publie des instructions
- Effectue des recommandations
Avis et recommandations de la CNCC et de l’OEC
La CNCC est chargée du bon exercice de la profession et de la défense de ses membres, elle
publie des bulletins trimestriels sur des solutions comptables.
L’OEC a une mission essentiellement déontologique et c’est dans ce cadre qu’il élabore des
recommandations.
En droit français, la hiérarchie traditionnelle à respecter dans un ordre décroissant :
- Traités internationaux
- Textes législatifs (lois et ordonnances)
- Textes réglementaires (règlements de l’ANC)
- Jurisprudence
- Avis de la doctrine (circulaires, réponses ministrerielles)

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70
Une profession libérale se caractérise par l’absence de lien de subordination et par la pratique
personnelle et en toute indépendance d’une science, d’une technique, d’un art ou l’activité
intellectuelle joue un rôle principal. On y trouve plusieurs sous catégories :
- Les titulaires de charge et offices (huissiers de justice, notaires..)
- Les professions organisées en ordre pro (EC, avocats, architecte, médecin)
- Les professions règlementées qui ne sont pas organisée en ordre pro (orthophoniste..)
Il n’y a pas de cadre comptable spécifique pour les professions libérales. Elles ont des obligations
comptables mais celles-ci dépendent du régime fiscal plus particulièrement des régimes
d’impositions des revenus pro.
- Régime de droit commun = Déclaration contrôlée
- Régime déclaratif spécial = Micro BNC

Les obligations comptables de la déclaration contrôlée


Il y a 2 obligations comptables : Tenue d’un livre journal et tenue d’un registre des immo,
déclaration fiscale 2035.

 La tenue d’un livre journal


Il faut que le détail des recettes et dépenses soient enregistrées chronologiquement et faire
apparaitre directement les opérations imposables à la TVA.
Principe d’une comptabilité de trésorerie : On comptabilise une charge non pas à la date de la
facture mais à la date de paiement. On va de la charge à la trésorerie. On comptabilise les
produits à la date de l’encaissement des clients.
Les professions libérales ont la possibilité d’opter pour la comptabilité d’engagement (dans ce cas
ce sont les règles du plan comptable général qui s’appliquent)
Les modalités d’utilisation du compte de l’exploitant (108)
Prélèvements : Du compte pro au compte privé Apports : Comptes privés au compte pro (512 à
(108 à 512) 108)
Ex : Loyer intégral (613 à 512) Les charges pro payées avec un compte privé
Loyer à caractère pro (108 à 613) (6 à 108)

 La tenue d’un registre des immobilisations


Composition du patrimoine pro du BNC : Par nature certains biens sont affectés à certaines
activités. Les biens qui sont néanmoins utilisé dans le cadre de l’activité pro (utilisation mixte). On
va déclarer ainsi ces biens dans la déclaration 2035.

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71
Ce sont des sociétés qui ne sont pas régies par le code du commerce mais qui sont constituées et
organisées par le code civil.
La société civile de droit commun
Article 1832 du code civil : « La société est instituée par 2 ou plusieurs personnes qui conviennent
par un contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager
le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter ». Elle peut être instituée, dans les
cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une seule personne. Les associés s’engagent à
contribuer aux pertes.
Les sociétés civiles particulières
 Les SCP « Sociétés Civiles Professionnelles » = Sociétés entre des personnes exerçant
une même profession (avocats, notaires, EC, CAC..)
 Les SCM « Sociétés Civiles de Moyens » = Les associés mettent en commun les matériels,
les locaux et les personnes utiles à l’exercice de leur profession.
 Les SCI « Sociétés Civiles Immobilières »
 Les SCA « Sociétés Civiles Agricoles »
Obligation de tenir une comptabilité ?
Aucun texte ne prescrit la tenue d’une comptabilité mais les statuts en prévoient très souvent
l’obligation.
Les sociétés civiles importantes
L’article L.612-1 du code du commerce oblige les PM de droit privé non commerçantes exerçant
une activité économique d’établir chaque année un bilan, un compte de résultat et une annexe
(=tenir une comptabilité) dès lors que 2 des 3 seuils suivants sont dépassés :
- 50 salariés
- CA = 3 100 000 €
- Total bilan = 1 550 000 €

Concerne les régions, les départements et les communes.


Le budget est l’acte par lequel sont prévues et autorisées par l’assemblée délibérante les
dépenses et les recettes pour l’année à venir.
Le budget comporte 2 sections :
- Une section de fonctionnement qui retrace les dépenses et les recettes nécessaires au
fonctionnement de la collectivité.
- Une section d’investissement qui retrace les dépenses et les recettes relatives aux
opérations qui modifient le patrimoine de la collectivité
On distingue 2 personnages :
- L’ordonnateur : Il constate, liquide et ordonne le recouvrement des recettes et le paiement
des dépenses votées par l’assemblée délibérante.
- Le comptable public : Il est chargé du recouvrement des recettes et du paiement des
dépenses dans le contrôle de la régularité budgétaire des opérations.
Le contrôle externe de la comptabilité des collectivités territoriales : Deux types de contrôle
externe peuvent être exercés :
- Le contrôle de l’État : Le préfet exerce un contrôle de légalité portant sur les conditions
d’élaboration, d’adoption et de présentation des docs budgétaires.
- Le contrôle exercé par la cour des comptes : qui porte sur la régularité et a qualité de la
gestion des collectivités territoriales.

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72
Le CAC exerce des missions d’intérêt général, de sécurisation des transactions financières, de
transparence des états financiers.
Le CAC exerce une profession règlementée
Les normes comptables et les normes d’audit :
- Les normes comptables sont les normes communes à tous ceux qui utilisent les comptes.
- En France les normes d’audit constituent les règles pour ceux qui contrôlent (NEP).

Les principales dispositions du CAC


- Intégrité (faire preuve d’honnêteté)
- Impartialité (faire preuve d’objectivité)
- Indépendance
- Compétence (diplôme et formation pro continue)
- Discrétion (secret pro)
- Confraternité (ne pas ternir l’image de la profession)
- Conflit d’intérêt

L’indépendance
Elle se caractérise par l’exercice en toute liberté, en réalité et en apparence, des pouvoirs et des
compétences qui lui sont confiés par la loi. Il doit être indépendant de la société qu’il contrôle. Le
code de commerce prévoit un certain nombre d’incompatibilité :
- Absence de lien personnel financier et pro avec l’entité contrôlée
- Non immixtion dans la gestion de l’entreprise (un CAC ne peut pas participer à l’élaboration
des comptes de la société qu’il contrôle que ce soit de près ou de loin. Un CAC ne peut pas
conseiller l’entité qu’il contrôle)

Sa mission générale est une mission d’audit


- Il certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image
fidèle du résultat, de la situation financière et du patrimoine de la société. Soit il certifie les
comptes, soit il refuse, soit il certifie en émettant des réserves.
- Il vérifie les valeurs et les documents comptables.
- Il s’assure que l’égalité a été respectée entre les actionnaires de la société.
- Il relève au procureur de la république les faits délictueux dont il a eu connaissance. S’il ne
le fait pas il s’expose à des sanctions pénales.

Modalités de nomination (Lorsque le contrôle des comptes par un CAC est obligatoire la mission
est donc légale, sinon contractuelle)
- SA : CAC obligatoire sans obligation de seuil
- SAS : Pour les SAS détenues par des PP lorsque 2 des 3 seuils suivants sont dépassés :
> Total bilan = 1 000 000 €
> CA = 2 000 000 €
> Effectif salariés = 20
- SARL, SNC (+ toutes les SC) : Lorsque 2 des 3 seuils suivants sont dépassés :
> Total bilan = 1 550 000 €
> CA = 3 100 000 €
> Effectif salariés = 50
- CAC obligatoire pour :
- Les associations qui reçoivent des subventions publiques annuelles qui dépassent
153 000 €.
- Les GIE qui émettent des obligations ou qui comptent au moins 100 salariés.
=> Le CAC titulaire est nommé pour 6 exercices par l’AGO
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73
Le contrôle interne
C’est l’ensemble des procédures mises en place par la direction afin de s’assurer de la fiabilité
des enregistrements et des comptes annuels qui en découlent. Il doit permettre notamment :
- Le contrôle du travail comptable (exhaustivité, réalité, exactitude)
- Le contrôle du personnel de l’entreprise (respect du principe organisationnel de séparation
des fonctions : de décision, de contrôle, d’enregistrement)
- De garantir la sauvegarde des actifs
- La fiabilité de l’information financière
- La conformité aux lois et règlements
- La tenue régulière d’une comptabilité

Rapprochement de documents
Le rapprochement de documents consiste à confronter 2 documents dans le but de s’assurer de
leur concordance.

Il exerce son activité avec compétence, conscience professionnelle et indépendance d’esprit :


- Il complète et met à jour régulièrement sa culture professionnelle et ses connaissances
générales.
- Il prend soin d’examiner chaque cas afin de renforcer ses certitudes avant de faire une
proposition à son client.
- Il est libre de donner son avis, il doit être sincère et objectif.
- Il ne doit jamais se mettre dans une situation pouvant nuire à son libre arbitre.
- Il ne doit jamais être en situation de conflit d’intérêt.

Code déontologique pour la profession comptable


- Devoirs généraux : Respect de la profession / Sens de l’honneur / Respect de lettre de
mission / Devoir de discrétion.
- Devoir de confraternité : Assistance et courtoisie réciproque envers les membres de l’ordre.
- Devoirs envers l’ordre : Le membre doit informer l’ordre lorsqu’il pratique la rétention de
dossiers comptables suite à un litige client.

L’EC dépend du ministre du budget qui lui-même dépend du ministère de l’économie et des
finances. Le CAC dépend lui du ministère de la justice. Les deux professions sont indépendantes
et ne pas être liées.
Le CAC a une mission légale pour un mandat de 6 exercices / L’EC a lui une mission contractuelle
avec son client.
Le CAC a pour cœur de métier le contrôle des comptes dans le but de les certifier. C’est un
contrôleur externe de la société qui exerce une profession libérale.

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74
Affectation du résultat de l’exercice
Dans le cadre d’une association la distribution est imposable légalement. Toutefois, après
affectation du résultat aux réserves prévues par les statuts, le solde peut être affecté pour tout ou
partie à un projet associatif. Lorsque le résultat est positif donc excédentaire ; le résultat
définitivement acquis peut être affecté (hormis le résultat sous contrôle) en réserves ou report à
nouveau. Aucun résultat ne peut être attribué aux adhérents qui n’ont aucun droit individuel sur
celui-ci car toute association est sans but lucratif.

Subventions de fonctionnement (74)


Lorsqu’une subvention de fonctionnement inscrite, au cours de l’exercice, au compte de résultat
dans les produits, n’a pas pu être utilisée en totalité, l’engagement d’emploi pris par l’organisme
envers le tiers financeur est inscrit en charge sous la rubrique « engagements à réaliser sur
ressources affectées » 689 et au passif du bilan sous le compte « fonds dédiés » 19.
Les sommes inscrites au 19 sont reprises en produits au compte de résultat au cours des
exercices suivants, au rythme de réalisation des engagements par le crédit du compte « report
des ressources non utilisées des exercices antérieurs » 789.

Apport avec (et sans) droit de reprise


Les biens apportés, devenant la propriété de l’association ou fondation, sont enregistrés à l’actif
du bilan : la contrepartie est comptabilisée dans des subdivisions du compte « fonds associatifs
avec droit de reprise » 103.
Les amortissements sont comptabilisés normalement. Si le bien ne doit pas être renouvelé par
l’organisme, la contrepartie de la valeur d’apport inscrite aux « fonds associatifs avec droit de
reprise » doit être diminuée pour un montant égal à celui des amortissements, par le crédit du 75
« autres produits de gestion courante ».

Legs et donations
Les legs et donations qui correspondent à des biens durables mis à disposition de l’association ou
de la fondation pour réalisation de son objet social sont considérés comme des apports au fonds
associatif 1025 « fonds associatifs sans droit de reprise » ou 1035 « fonds associatif avec droit de
reprise ».

Commodat (ou prêt à usage)


Certaines associations ou fondations bénéficient d’une mise à disposition gratuite de biens
immobiliers, à charge pour elles d’utiliser ces biens conformément aux conventions et d’en
assurer l’entretien pendant la durée du prêt à usage (ou commodat).
Afin d’informer les tiers sur leur origine, ces biens sont inscrits au compte d’actif 228 « Immo
grevées de droit » en contrepartie du 229 « Droit des propriétaires ». L’amortissement de ces
biens est constaté en débitant le 229 par le crédit du 228.

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75
Contributions volontaires en nature
Les contributions volontaires sont par nature, effectuées à titre gratuit (bénévolat, mises à
dispositions de personnes par des entités tierces)
Comptes : 86 « emplois de contributions volontaires en nature »
87 « contributions volontaires en nature »

>> L’impact de l’enregistrement des contributions volontaires en nature sur


les documents de synthèse :
- Au bilan : L’écriture n’a aucun impact
- Au compte de résultat : L’écriture ne modifie pas le résultat puisque les contributions volontaires
en nature ne sont inscrites ni en produit ni en charge. Par contre elle fait l’objet d’une information
au pied du compte de résultat.
- Dans l’annexe : Les contributions volontaires en nature font l’objet d’une information dès qu’elles
présentent un caractère significatif.

Les fonds associatifs


Les comptes de fonds associatifs enregistrent les mouvements relatifs au « capital » de
l’association.
Il faut distinguer :
- Les fonds associatifs sans droit de reprises 102, constitués de fonds qui ne peuvent être repris
par les membres de l’association.
- Les fonds associatifs avec droit de reprise 103, constitués des apports des membres qui peuvent
être repris dans les conditions prévues par la convention d’apport.
Les apports à une association sans droit de reprise impliquent la mise à disposition d’un bien au
profit de l’organisme. Cet apport doit correspondre à un bien durable utilisé pour les besoins
propres de l’association. Dans le cas contraire, il est inscrit en compte de résultat (Subvention
d’exploitation).
Les apports avec droit de reprise impliquent la mise à disposition provisoire d’u bien au profit de
l’association. La convention fixe les conditions et les modalités de reprise du bien.

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76
Comptabilité des associations
Cette comptabilité peut être tenue sur la base de la comptabilité d’engagements mais aussi selon
la méthode d’une comptabilité de trésorerie (recettes – dépenses)
Associations ayant une activité économique
L’établissement de comptes annuels est obligatoire pour toutes les PM de droit privé non
commerçantes ayant une activité économique et dépassant à la fin de l’année de 2 des 3 seuils
suivants :
- 50 salariés
- 3 100 000 € CAHT
- 1 550 000 € total bilan
Associations recevant des subventions publiques
Toute les associations recevant des subventions publiques dont le montant annuel dépasse
153 000 € (+ les associations faisant appel à la générosité publique, associations couvrant des
activités physiques et sportives, émettant des obligations…) sont tenues à certaines obligations :
- Elles doivent établir des comptes annuels comprenant un bilan, un compte de résultat et une
annexe.
- Elles doivent nommer au moins un CAC et un suppléant.

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77
Référentiel comptable applicable pour la présentation des comptes consolidés des sociétés
cotées : Il s’agit du référentiel IFRS qui est obligatoire pour les sociétés cotées sur un marché
réglementé.
La consolidation est obligatoire dès lors que la société contrôle de manière exclusive ou conjointe
une ou plusieurs entreprises ou qu’elle exerce une influence notable sur celles-ci. Pour les
comptes consolidés la société mère doit désigner au moins 2 CAC.

Le périmètre de consolidation
C’est l’ensemble formé par les sociétés qui peuvent être consolidées. Toutes les entreprises
contrôlées (contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou sous influence notable doivent être
consolidées.
Les entreprises à retenir en vue de l’établissement de comptes consolidés sont :
- L’entreprise consolidante
- Les entreprises contrôlées de manière exclusive
- Les entreprises contrôlées conjointement
- Les entreprises sur lesquelles est exercée une influence notable

Les méthodes de consolidation


 L’intégration globale (IG) -> pour les sociétés ouvertes
Elle consiste à :
- Intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante les éléments des comptes des
entreprises consolidées, après retraitement éventuels.
- Répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts de l’entreprise consolidante et
les intérêts des autres actionnaires ou associés dits « intérêts minoritaires ».
 L’intégration proportionnelle (IP) -> pour les sociétés fermées
Elle consiste à :
- Intégrer dans les comptes de l’entreprise consolidante la fraction représentative de ses
intérêts dans les comptes de l’entreprise consolidée, après retraitement éventuels ; aucun
intérêt minoritaire n’est donc constaté.
 La mise en équivalence (MEE) -> pour les sociétés ouvertes
Elle consiste à :
- Substituer à la valeur comptable des titres détenus, la quote-part des capitaux propres, y
compris le résultat de l’exercice déterminé d’après les règles de consolidation.
=> La méthode de consolidation appliquée dépend du taux de contrôle (ou droit de vote)

Les taux de contrôle


 Le contrôle exclusif (de droit si >50% / de fait si <50% mais >42% si tous les autres
actionnaires ont chacun moins de 10% de droits de vote)
Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle d’une
entreprise afin de tirer avantage de ses activités.
= Taux > 50% donc IG
 Le contrôle conjoint (toutes les sociétés ont le même taux de contrôle)
Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un
nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les décisions résultent de leur accord.
= 20% < taux < 50% donc MEE
Si taux < 20% pas de consolidation en principe.
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78
Pourcentage de contrôle et pourcentage d’intérêt
 Pourcentage de contrôle
Il représente le pourcentage de droits de vote que peut avoir la société consolidante, soit
directement, soit indirectement sur une filiale ou une participation.
=> Le pourcentage de contrôle permet de déterminer si une société entre dans le périmètre de
consolidation et quelle méthode lui est applicable.
 Pourcentage d’intérêt
Il représente la quote-part du patrimoine de la filiale ou de la participation que possède la société
consolidante.
=> Le pourcentage d’intérêt permet de déterminer les intérêts majoritaires et minoritaires directs
ou indirects, en particulier dans le cas d’une consolidation directe.
=> Lorsqu’une entreprise est en IP (contrôle conjoint) ou en MEE (influence notable), son taux de
contrôle n’est pas pris en compte sur les autres entreprises mais il est pris en compte pour le
calcul du taux d’intérêt.
=> Les actions à droit de vote double et les ADP sans droit de vote modifient le taux de
contrôle mais pas le taux d’intérêt.

Cas de dispense de tenue des comptes consolidés


 La société n’est pas une société consolidante : elle ne contrôle pas de manière exclusive ou
conjointe d’autres sociétés ou elle n’exerce pas d’influence notable sur elles.
 Exemption pour les petits groupes : pour els sociétés non cotées quand le groupe ne dépasse
pas au cours des 2 exercices précédents, 2 des 3 critères suivants :
- CAHT : 48 000 000 €
- Bilan : 24 000 000 €
- Nombre moyen de salariés : 250
 Cas des sous-groupes : si la société et ses filiales constituent un sous-groupe d’un ensemble
plus vaste qui établit et publie des comptes consolidés conformes à la directive européenne, le
sous-groupe est dispensé d’établir et publier les comptes consolidés.

Mission générale du CAC


Il doit certifier que les comptes consolidés sont réguliers, sincères et qu’ils donnent une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière, ainsi que du résultat de l’exercice.

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79
Création d’un GIE
Il a pour but de faciliter ou de développer l’activité économique de ses membres, d’améliorer ou
d’accroitre le résultat de leur activité par la mise en commun de moyens. Il n’est pas de réaliser
des bénéfices pour lui-même. C’est un groupement de moyens crée par des entreprises
indépendantes qui existent déjà.
Responsabilité des membres : indéfinie et solidaire (société de personnes)
La nomination d’un CAC est obligatoire pour :
- GIE qui émettent des obligations
- Si au moins 100 salariés à la clôture de l’exercice
Un GIE peut être composé avec ou sans capital (peut avoir un capital = 0)

Modalités de financement d’un GIE sans capital


 Versement de cotisations par les membres (la cotisation initiale est assimilée à une avance LT)
ET/OU
 Facturation des services rendus par le GIE
Chez le GIE Chez le membre
K => [101] ---------------> [266]
Sans K => [171] -------> [2676]
Exemple : 3 sociétés se sont associées en 2016 pour créer un GIE qui réalise des travaux de
recherche pour les 3 sociétés. GIE constitué le 01/04/2016 avec un K de 50 000€ entièrement
libéré. K détenu à :
- 50% société PRIMO
- 20% société BLUNA
- 30% société SOLDI
Dans le GIE
01/04/2016 512 50 000
101-1 K PRIMO (50%) 25 000
101-2 K BLUNA (20%) 10 000
101-3 K SOLDI (30%) 15 000

Chez PRIMO
01/04/2016 266 25 000
512 25 000

Participation financière à un GIE (postérieure à la constitution)


Avances de fonds réalisés par les membres
Chez le GIE Chez le membre
Avances à LT [171] [2676]
Avances à CT (<1 an) [455]

Suite exemple : Le 15/06/2016 les associés ont réalisé une avance LT au GIE :
- PRIMO : 10 000 €
- BLUNA : 5 000 €
- SOLDI : 5 000 €

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Dans le GIE
15/06/2016 512 20 000
171-1 10 000
171-2 5 000
171-3 5 000
Chez PRIMO
15/06/2016 2676 10 000
512 10 000

Versement de cotisations
512 X
706 X

Valorisation à l’inventaire de la participation financière


Si le total du coût historique de l’apport + avances de fons est supérieur à la QP de capitaux
propres débiteur dans le GIE alors on constate une provision pour dépréciation.
Ordre à respecter pour la constitution des provisions :
[6865] à : => [2966] DP et autres formes de participation
=> [29676] DP des avances consolidables
=> [4955] DP comptes courants
=> [1518] DP R et C si dépassement
La provision pour risques correspond au risque de devoir répondre aux dettes sociales du GIE au-
delà du montant des apports du fait de la responsabilité indéfinie et solidaire du GIE.

Suite exemple : Au 31/12/2016 le GIE dégage un déficit de 80 000 €


Capitaux propres au 31/12/2016 : Capital = 50 000 €
Déficit 2016 (80 000 €)
(30 000 €)

A B C Dépréciation (A – B)

PRIMO (30 000) X 50% = 25 000 10 000 (40 000)*


(15 000)

BLUNA (30 000) X 20% = 10 000 5 000 (16 000)


(6 000)

SOLDI (30 000) X 30% = 15 000 5 000 (24 000)


(9 000)
Σ= (30 000) 50 000 20 000 (80 000)**

Déficit : QP des membres K apport origine Avances


(* 40 000 => titres = 25 000 / Avances LT = 10 000 / Prov = Différence de 5 000) (** Déficit)
Chez PRIMO
31/12/2016 512 40 000
2966 25 000
29676 10 000
1518 5 000

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Participation au résultat du GIE
Les résultats (bénéfices ou pertes) ne sont appréhendés chez le membre qu’au moment où la
distribution du résultat est décidée en AG N+1.

Le résultat est bénéficiaire


Il est distribué [7616] à la date de l’AG N+1.
Exemple : Le résultat de l’exercice 2016 est un bénéfice de 20 000 € (aucune dépréciation n’a été
constatée dans les comptes des 3 sociétés au 31/12/2016). L’AG décide de distribuer ce résultat.
Dans le GIE
120 Rt ex (benefice) 20 000
455-1 (50% X 20 000) 10 000
455-2 (20% X 20 000) 4 000
455-3 (30% X 20 000) 6 000
Chez PRIMO
455-1 (ou 267) (50% X 20 000) 10 000
7616 10 000

Le résultat est déficitaire


Il y a un appel de fond ou un RAN pour couvrir la perte.
Exemple : L’AG décide de réclamer aux membres la totalité du montant de la perte de 80 000 €.
Que la perte soit définitive ou pas on passe la même écriture dans le GIE :
455 Comptes courants membres 80 000
129 Rt ex (perte) 80 000
512 80 000
455 80 000

Le résultat est reporté en RAN


Le GIE peut décider de maintenir le résultat en RAN, il n’y a aura donc aucune écriture à passer
chez les membres.
Exemple : L’AG décide de reporter la perte en RAN

119 RAN D 80 000


129 Rt ex (perte) 80 000

=> Aucune écriture chez les 3 membres.

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Traitement de la valeur résiduelle
Le PCG prescrit ce traitement lorsque cette valeur est significative et mesurable.
La VR est le montant net des couts de sortie attendus, qu’une entité obtiendrait de la cession de
l’actif sur le marché à la fin de son utilisation.

Amortissement dégressif
Pour en bénéficier il faut acheter un bien neuf qui soit amortissable sur une durée au moins égale
à 2 ans et que le bien soit inscrit sur une liste exhaustive du PCG (VU exclu)

Cas des amortissements dérogatoires


- Lorsque le fiscal est un dégressif
- Lorsque l’AFD est un amort exceptionnel (logiciel 12 mois)
- Lorsque les durée ne sont pas les mêmes (durée d’utilisation et durée d’usage)

Provision réglementée
C’est une provision qui ne correspond pas à l’objet normal d’une provision. Elle est enregistrée en
fonction de dispositions légales.

Règle comptable qui permet de définir la date du début de la phase d’amort


L’amortissement traduit sur le plan comptable la consommation des avantages économiques
attendus. La date de départ de l’amortissement est la date qui marque le début de la
consommation des avantages économiques qui sont attachés à l’immo en général la mise en
service.

Test de dépréciation
Définition : Un test de dépréciation consiste en la comparaison de la valeur actuelle d’un actif avec
sa valeur comptable afin de déterminer une éventuelle dépréciation.
Condition préalable : Un test de dépréciation suit la détection d’un indice de perte de valeur.
Il y a dépréciation si la valeur actuelle (max entre la valeur d’usage et la valeur vénale) est
inférieure à la VNC après amortissement maos avant dépréciation.

Modifier sa méthode de valorisation des stocks chaque année pour améliorer


son résultat
Selon le principe de permanence des méthodes, il ne peut être dérogé à une méthode comptable
qu’exceptionnellement. La valorisation en CMP ou PEPS de la sortie des stocks est une méthode
comptable. Il est donc impossible de changer de méthode : Ni chaque année / Ni pour le motif
indiqué.

Actif et passif
Actif : Un actif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entité,
c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés
et dont elle attend des avantages économiques futurs.
Passif : Un passif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour
l’entité, c’est-à-dire une obligation de l’entité à l’égard d’un tiers dont il est probable ou certain
qu’elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie au moins
équivalente attendue de celui-ci.

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Charge et produit
Charge : En comptabilité elle doit être nécessairement passée pour constater le cout de l’emploi
ou de la consommation d’une ressource. Toute charge doit être imputée à un exercice comptable.
Elle se traduit par la diminution du patrimoine.
Produit : En comptabilité il crée une augmentation du résultat de l’entreprise. Il se traduit par une
augmentation du patrimoine de l’entreprise.

Immo corporelle et incorporelle


Immo corporelle : Actif physique d’utilisation durable qui assure une certaine pérennité de
l’entreprise. Actif physique identifiable dont l’utilisation s’étend sur plus d’un exercice et ayant une
valeur économique positive pour l’entité. La notion de contrôle l’emporte sur celle de propriété
dans cette définition.
Immo incorporelle : Actif non monétaire sans substance physique.

Principe comptable en normes IFRS qui permet d’inscrire les biens pris en
crédit-bail au bilan
Il s’agit de la prééminence de la réalité économique sur la forme juridique ou l’apparence. Un bien
pris en crédit-bail fournit des avantages économiques au même titre qu’un actif dont on a la
propriété.

Conditions de la présentation d’une annexe simplifiée


Selon le code de commerce une présentation simplifiée de l’annexe est possible lorsque les
sociétés ne dépassent pas à la clôture de l’exercice 2 des 3 seuils suivants :
- Total bilan ≤ 4 000 000 €
- CA ≤ 8 000 000 €
- Salariés ≤ 50

Capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social


En aucun cas les capitaux propres ne peuvent devenir inférieurs à la moitié du capital social. Si
c’est le cas, il faut une AGE qui va se réunir dans les 4 mois de l’approbation des comptes. L’AGE
va se prononcer sur la dissolution de la société et la réponse doit être « non », s’ouvre alors un
délai de 2 ans pour la régularisation des capitaux propres.

ECA (476) et ECP (477)


Dans le tableau de détermination du bénéfice fiscal :
> Réintégration du 477
> Déduction du 476 et réintégration de la provision pour perte de change : Dotation non déductible
(686) et la reprise sera non imposable (786).

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