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RÉSUMÉ / METHODE

Deux banques d’épreuves proposent un résumé dans leur concours d’admission : CCP ET CENTRALE

CONCOURS C.C.P. Centrale


DUREE 4 heures 4 heures
Autres exercices dissertation dissertation
longueur du Entre 700 et 1200 à 1500 / 200ou
texte/longueur du 900 / environ 250
résumé 100
Coefficient de
l’épreuve 9/58 17/100 à 20/100

Principe et objectifs

Le résumé est une contraction : il « consiste à réduire un texte portant sur le thème au programme. »
L’exercice est avant tout technique : une fois la méthode assimilée, on peut résumer tout type de texte ; mais puisque
l’extrait porte sur le programme, un travail en amont sur les œuvres et la problématique peut permettre d’éviter des
contre-sens ou de mieux saisir des allusions.

« Cette épreuve permet au jury de vérifier la capacité du candidat à comprendre un texte et à restituer de
manière exacte l'essentiel de son argumentation dans une langue correcte. »

Elle exige donc une bonne compréhension de la pensée d'autrui et une grande rigueur dans sa restitution, ainsi
que des qualités d'expression (maîtrise et concision). Ces capacités s'acquièrent par l'entraînement. Cette rigueur et cette
efficacité dans l'approche de la pensée d'autrui, cette capacité à présenter l'essentiel d'une argumentation, seront
ultérieurement des qualités précieuses dans le contexte professionnel. »

Trois critères ou trois exigences : dégagement des idées principales, mise au jour de leur enchaînement et
reformulation concise et explicite.

Les règles

1. Donner une version condensée mais fidèle du texte : le résumé est un exercice de compréhension et de
restitution de l’essentiel des idées et du raisonnement d’un extrait.
Il s’agit donc de bien distinguer ce qui est important, à conserver absolument, de ce qui est accessoire et
susceptible d’être éliminé. Il faut être complet ; on ne peut être exhaustif.
Une contraction suppose des suppressions et des condensations.

2. Rester objectif. D’une part, ne pas prendre de distance avec le texte en introduisant des formules de
présentation : « l’auteur dit que ». Vous êtes à la place de l’auteur, vous adoptez son point de vue, parfois et
éventuellement son ton. D’autre part, ne faire aucun commentaire ni ajout.

3. Suivre le fil du texte, respecter l’ordre des idées, la hiérarchie des arguments. Il faut rendre le schéma logique
en marquant efficacement les principales étapes du raisonnement

4. Reformuler la pensée de l’auteur sans la trahir, c’est-à-dire éviter aussi bien le montage de citations que la
« translation » mécanique et maladroite du moindre mot. Reformuler, c’est expliciter, non « traduire ».

5. Respecter les limites prescrites qui comprennent toujours une marge de tolérance de + ou – 10 %. Indiquer le
nombre de mots utilisés ; placer éventuellement une barre ou un autre signe distinctif tous les X mots.
(« c’est-à-dire » compte pour 4 mots ; ne pas oublier les articles élidés !)

Les étapes

1. LECTURE : on lit une première fois le texte dans sa globalité sans rien souligner d’emblée pour en l’opinion ou
l’intention centrale

2. ANALYSE on se livre ensuite au travail d’analyse qui consiste à dégager les idées essentielles et leurs articulations,
c’est-à-dire à mettre au jour le raisonnement, ou schéma argumentatif de l’auteur :
 On définit le THEME et la THESE de l’auteur.
 On identifie les marques d’énonciation et le temps auquel le texte est écrit.
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 on repère les mots-clefs, on distingue les idées principales des idées secondaires et des pures illustrations
(attention, des exemples argumentatifs doivent être conservés et cités, des références peuvent être
synthétisées).
 on repère les liens logiques explicites ou implicites, en s’aidant de la disposition typographique ;
 bref, on dégage la progression schématique et hiérarchique du texte, en modifiant éventuellement l’ordre de
présentation de deux idées contiguës pour des raisons de formulation, pourvu qu’on laisse toujours apparaître
le rapport qui les unit.

3. ELABORATION D’UN TABLEAU SYNTHETIQUE : cela permet de mettre au clair l’ossature du texte et
l’enchaînement des idées.

4. REDACTION : c’est à partir de ce canevas qu’on passe à la rédaction ; en un sens, on « met en phrases »
l’organisation dégagée, de façon claire, logique et personnelle :
 on évite, en général, de reprendre les mots du texte ; mais il ne faut pas à tout prix chercher de mauvais
équivalents lorsqu’un terme unique (celui du texte) existe. Le résumé n'est pas un exercice de traduction ;
 il faut surtout éviter d'imiter et de reprendre des phrases entières, des tournures particulières du texte. Le
résumé n’est pas un collage de phrases toutes faites, un montage d'extraits ;
 la reformulation est un travail d’explicitation concise : il s’agit de rendre l’esprit sans être prisonnier de la
lettre ;
 l’expression doit être claire, logique (éviter le morcellement en pensant aux transitions) et concise (supprimer
les redondances, employer des termes synthétiques ou génériques).

 . si le résumé est trop court : enrichir le fond, en rajoutant telle idée secondaire ou tel exemple (du
texte) ; enrichir la forme, en explicitant davantage, par une formulation plus précise telle idée. Si le
résumé est trop long : alléger la forme en condensant telle expression, en éliminant des mots ; alléger
le fond en éliminant tel exemple ou telle idée secondaire.
 éviter deux défauts de présentation :
 le résumé « bétonné » constitué d’un seul paragraphe ;
 le résumé « émietté » qui cherche à décalquer aveuglément la disposition typographique du texte, en reprenant
le nombre exact de ses paragraphes dont on réduit la taille de façon mécaniquement proportionnelle.
L’important, c’est de respecter l’équilibre d’ensemble des différentes parties du texte, des étapes de son
raisonnement, qui correspondront d’ailleurs à vos propres paragraphes.

5. une fois achevé, comparer son résumé avec le texte de départ pour vérifier qu’il lui est fidèle (complet et proposant
une articulation logique identique) ; il doit former un tout cohérent et autonome, intelligible en lui-même (on n’a pas
à se reporter au texte d’origine pour le comprendre) et apte à souligner les étapes de la pensée.

COMMENT COMPTER LES MOTS ?


Le terme « mot » n’a pas, dans un résumé, son sens grammatical habituel : il s’agit de toute lettre ou groupe de lettres
séparés des autres par deux blancs, par deux signes typographiques, par un signe typographique et un blanc ou
l’inverse.

c’est-à-dire : 4 mots
non-sens : 2 mots

Mais :
- socio-éducatif : 1 mot
- aujourd’hui : 1 mot
Car un des deux éléments typographiques du mot n’a pas de signification propre.
La même règle selon laquelle un mot est une unité de sens permet de bien comprendre que :
- Je t’embrasse : 3 mots
- Qu’espère-t-il : 3 mots
Dans le premier exemple, « t’ »est la forme élidée du pronom te : c’est un mot.
Dans le deuxième exemple « qu’ » est la forme élidée du pronom que : c’est un mot. Le « t »entre tirets par contre n’a
aucun sens propre. Il n’est là que pour faciliter la prononciation ; il ne compte donc généralement pas.
Cas particuliers :
Les noms propres composés comptent pour un mot : Claude Levi-Strauss (2 mots)
Termes étrangers admis dans la langue française : a priori (1 mot), week-end (1 mot)
les dates, les sigles, les pourcentages ne comptent que pour un mot.
- 1947 : 1 mot
Les nombres autres que des dates doivent être écrits en lettres et chaque unité compte :
- trois cent vingt : 3 mots.
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