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L’EPREUVE ECRITE DE TEEO AU BTS

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CHAPITRE I: LES QUESTIONS DE VOCABULAIRE ET LE RESUME DE TEXTE
L’épreuve écrite de TEEO à l’examen du BTS comporte trois (03) exercices : les questions de
vocabulaire, le résumé de texte et la discussion.
I/LES QUESTIONS DE VOCABULAIRE
C'est le premier exercice de l'épreuve écrite de TEEO au BTS. Il consiste, pour le candidat, à
trouver le sens d’un mot ou d’un groupe de mots, généralement contenu dans une phrase,
en fonction du contexte dans lequel il est utilisé.
Cet exercice a pour but de tester les connaissances de l’étudiant en vocabulaire.
Il est de notoriété qu’un mot, en français, ne pourrait avoir un sens figé ; il varie (ou change
de sens) en fonction de ses emplois. C’est pourquoi, pour l’expliquer, on doit tenir compte de
son environnement, c’est-à-dire de tous les autres mots ou expressions qui l’entourent.
Toutefois, une bonne explication demande une maîtrise parfaite des notions comme la
dénotation, la connotation, la synonymie, la polysémie, l’homonymie…
NB: Il est déconseillé de procéder à une explication mot à mot, car cela amènerait à faire
ressortir le sens erroné du groupe de mots ou de la phrase.
II/ LE RESUME DE TEXTE
A- PRESENTATION DE L’EXERCICE
Le résumé de texte est le deuxième exercice de Techniques d’Expression Française, proposé
à l’épreuve du BTS. Il s’organise autour d’un texte argumentatif de deux à trois pages
environ, choisi en fonction de la qualité de la langue et de la cohérence de la pensée.
Le résumé de texte est l’exercice qui consiste à donner une version condensée, en un
nombre de mots précis, d’un texte initial qui traite d’un thème d’ordre général. En clair, c’est
la réduction du volume initial d’un texte en vue d’en retenir les idées essentielles et les
grandes articulations de la pensée de l’auteur.
B- SPECIFICITE DU RESUME DE TEXTE.
Le texte se résume selon des règles strictes:
- respecter le nombre de mots indiqué avec une marge approximative de plus ou moins 10%
- résumer selon l’organisation du texte initial ;
- conserver le système d’énonciation du texte initial : écrire avec le pronom personnel
dominant dans le texte initial ainsi que les circonstances dans lesquelles le discours est
énoncé. Mais si le texte lui-même est écrit à la première personne, il faut le transposer à la
troisième personne. Pour éviter toute ambiguïté d’attribution des propos, on conserve la
première personne parfois ;
- faire un résumé qui ne doit, en aucun cas, changer le sens du texte initial ;
- s’interdire de tout commentaire, de tout jugement ou de toute interprétation des idées du
texte
- ne reproduire que la pensée de l’auteur sans ajouter ou retrancher une idée exprimée dans
le texte initial ;
- utiliser un style simple de sorte à permettre au correcteur de comprendre sans avoir besoin
de recourir au texte ;

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- éviter de faire un résumé qui n’est qu’un montage des phrases les plus importantes du
texte initial.
C- APPROCHE GLOBALE DU TEXTE
C-1 Lecture du texte à résumer.
En réalité, il n’existe pas de méthode magique pouvant permettre à un lecteur de cerner le
message, le contenu d’un texte à résumer. Toutefois, pour les spécialistes de la lecture, trois
étapes sont à observer :
- Première étape : cette première lecture appelée lecture d’ensemble doit se faire assez
rapidement. En effet, le candidat survolera le texte: il ne s'attardera pas à un mot inconnu, à
une construction inhabituelle.
Au terme de cette lecture, il doit être à mesure de savoir de quoi il est question dans le
texte, quelle est l’idée principale; en un mot, il doit pouvoir saisir le sens global du texte et
les intentions de l’auteur. De ce fait, le lecteur est invité à repérer mentalement les mots-
clés, les phrases importantes (essentielles), à saisir les articulations et la structure du texte.
En outre, la première lecture donne les références sur le texte et l’auteur. C’est une lecture
sans prise de notes. Mais avant cette étape, l’étudiant doit procéder à la numérotation des
lignes du texte.
- Deuxième étape : c’est le cadre où se fait la lecture d’analyse (ou lecture analytique).
C’est une lecture approfondie; elle doit se faire lentement, attentivement. Au cours de celle-
ci, le candidat soulignera les expressions porteuses d’idées importantes, cochera les
passages significatifs, numérotera, dans la marge, les faits ou les arguments qui se
succèdent, entourera les mots et les formules de liaison (articulations logiques), éclairera,
selon le contexte, le sens ou la signification de mots plus difficiles. Elle permet de passer de
l’appréciation générale du texte à une analyse minutieuse, et d’éliminer les erreurs
d’interprétation
- Troisième étape : c’est la lecture de relevé: le candidat reviendra sur chaque unité de
sens importante du texte afin d’en relever l’essentiel et de reformuler son contenu sous
forme de titres ou de phrases nominales.
Cette lecture permet d’écarter les contresens. Elle doit également permettre de dresser la
liste des unités de signification (idées principales) du texte.
NB : ce travail préliminaire se fait sur une feuille de brouillon, à l’aide d’un crayon.
C-2-Repérage de la structure du texte
Très importantes dans l’optique d’un résumé, les articulations logiques, qu’elles soient
explicites ou implicites, doivent être repérées car elles donnent au texte de départ sa
structure et son organisation. Il est nécessaire de les repérer et de trouver un moyen lexical
ou non de les transposer pour respecter cette structure dans le résumé.
C-2-1-Repérage des idées essentielles
Le texte à résumer étant un texte argumentatif, il répond à une structure logique rigoureuse
qu’il faut respecter. Cela signifie qu’il faut rendre le sens de chaque étape de la réflexion et
tenir compte des liens qu’ils soient sémantiques (au niveau du sens) ou logiques

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(connecteurs). Il est donc conseillé, avant de se lancer dans la rédaction du résumé,
d’élaborer un plan du texte initial dans lequel apparaîtront les étapes du texte,
l’enchaînement des idées et les articulations logiques.
Cette schématisation du plan du texte qui permet d’en avoir une vision générale ne respecte
pas impérativement le nombre initial de paragraphes. Certains paragraphes ne comportent
pas d’idée essentielle nécessitant d’apparaître dans le résumé.
Les textes qui servent de base au résumé étant souvent des textes d’idées argumentatifs, ils
proposent souvent une réflexion appuyée d’exemples.
Ces exemples peuvent être de plusieurs formes et selon leur forme leur traitement dans le
résumé sera différent :
- les exemples illustratifs ou les exemples à valeur illustrative, qui servent
simplement à illustrer un argument en lui donnant une justification plus concrète, qui
permettent de démontrer logiquement la thèse. Ils peuvent être supprimés dans le résumé ;
- les exemples argumentatifs ou les exemples à valeur démonstrative, qui servent
de base à l’argumentation (ils servent de preuve directe dans la réflexion) doivent être
conservés pour ne pas rompre la structure de la réflexion. Ils jouent le rôle d’arguments
- certains exemples sous forme d’énumération peuvent être remplacés par une expression
générique.
NB: Sélectionner une idée essentielle consiste à repérer ou à identifier une phrase ou un
groupe de phrases porteuses d’une information capitale en rapport avec la thèse de l’auteur
du texte. Une idée essentielle, en réalité, n’est autre qu’un argument.
La sélection des idées essentielles doit consister :
- en l’identification des parties du texte correspondant à une unité de sens,
- au relevé des idées fortes
- en la suppression des citations,

C-2-2-- Reformulation des idées essentielles


La reformulation des idées essentielles, c’est la réécriture ou la reprise des idées du texte
dans une expression personnelle; la reproduction des idées principales du texte en
s’éloignant le plus possible de l’expression de l’auteur. Pour réussir cette étape, l’on doit :
- procéder par des synonymes, par des mots génériques… ;
- transformer les phrases complexes en phrases simples;
- éviter le plagiat des phrases, des formules de l’auteur et la traduction mot par mot….
Dans le cas du résumé définitif, les éléments suivants sont à considérer comme secondaires
et donc ne doivent pas être pris en compte. Ce sont :
- les noms propres de personnes, de choses et d’animaux ;
- les événements datés – les citations – les nombres…
D-COMMENT FAIRE L’ÉCONOMIE DE MOTS
On peut condenser l’expression par:
- l’élimination des adjectifs superflus, des redites, des insistances inutiles, des périphrases,
des passages «creux »;

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Exemple: M. NAHI est un homme gentil, généreux, sensible... → un homme decœur.
- l’omission des références, des allusions qui ne sont pas indispensables;
- le remplacement d’un tour prépositionnel par une construction directe ;
Exemple: C'est l'immeuble qui est à côté de l'école → l 'immeuble voisin/avoisinant...
- le remplacement d’un complément ou d’une préposition relative par un adjectif ;
Exemple: Des fautes de grammaire → des fautes grammaticales.
- le remplacement d’une énumération par un terme collectif ;
Exemple: Le Directeur général, les Directeurs des Etudes, les conseillers, les surveillants et
les secrétaires de l'Institut FAMAH→ tout le personnel de l'Institut FAMAH.
- le remplacement d’une formule de présentation par un signe de ponctuation ;
Exemple: Les causes de l'évolution du taux d'échec sont légions. On peut citer, entre autres,
le désintérêt des étudiants pour les études, les effectifs pléthoriques dans les salles de
classes, l'inadéquation des programmes dans des filières, la démission de certains
parents...→ Les causes de l'évolution du taux d'échec sont légions: désintérêt des
étudiants pour les études, effectifs pléthoriques dans les salles de classes,
inadéquation des programmes dans des filières, démission de certains parents.
- le remplacement de deux propositions par une seule.
• Soit avec nominalisation
Exemple: ASSIBA parle du voyage qu'elle effectuera dans les jours à venir →
ASSIBA parle de son prochain voyage.
• Soit sans nominalisation
Exemple: Les applications de l'informatique ont une grande portée. Elles apportent une
accélération des possibilités de progrès
→ l'informatique appliquée apporte une accélération des possibilités de progrès.

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Texte 1 : LE TSUNAMI NUMERIQUE
Dans l’histoire des civilisations, on pouvait retenir jusqu’ici deux « actes fondateurs » de la
culture: la naissance de l’alphabet ; l’invention de l’imprimerie par Gutenberg et la
propagation des livres imprimés. Aujourd’hui, une troisième révolution culturelle, celle du
numérique, ébranle les fondements de cette civilisation du livre. L’apparition de l’Internet et
du numérique a changé nos habitudes à un point tel que nous sommes devenus
véritablement dépendants de ces outils.
L’un des atouts majeurs de ces nouvelles technologies est d’avoir (ré) introduit la
correspondance (par les mots via les touches alphanumériques ou par l’image via Skype)
dans une société où la conversation téléphonique était le moyen de communication
privilégié. L’e-mail ou courriel par exemple mérite tous les éloges parce qu’il a permis de
renouer avec la forme épistolaire qu’on croyait dépassée et d’échanger propos, documents,
photos et fichiers en temps record, sans coût, quelle que soit la distance séparant les
correspondants. Aussi les tablettes sont-elles devenues des bureaux ambulants, des
bibliothèques portatives, des juke-box en miniature et des vidéothèques capables de
concurrencer la télévision !
Mais ces instruments nouveaux ne sont pas aussi inoffensifs qu’ils n’y paraissent
sournoisement, ils sapent les fondements de la culture traditionnelle et remettent en
question les pratiques millénaires qu’on croyait intouchables…
Le support papier est en voie d’extinction puisque les gens lisent de plus en plus sur leur
ordinateur, leur tablette ou leur liseuse. Pour faire face à la chute de leurs ventes, les
journaux se résignent à investir dans l’information en ligne. Même les bibliothèques s’y
mettent : considérées comme un temple de conservation des imprimés, elles numérisent en
masse leurs collections pour ensuite les diffuser via des bases de données consultables à
distance. Une étude présentée dans le cadre de la foire du livre de Francfort considère que
2018 sera l’année charnière où les ventes de livres numériques dépasseront celles des
ventes papier. Faut-il s’en émouvoir ? Les acteurs de la chaine du livre vont certainement
payer le prix de cette mutation : imprimeurs, relieurs, éditeurs, classiques, diffuseurs, voire
bibliothécaires… sont menacés de disparition. Mais les écologistes applaudissent puisque ce
phénomène épargnera des forêts entières en mettant fin au gaspillage du papier.
Les apôtres de « la religion de la technologie » défendent, pour leur part, le numérique
permet la démocratisation de l’accès aux connaissances, la réduction des coûts d’impression
et une diffusion universelle des œuvres, une meilleure lecture pour les non-voyants (en
agrandissant la taille des caractères ), un recours plus large aux images et aux vidéos,
l’expérimentation de modes d’écriture inédits et de nouveaux rapports interactifs avec le
lectorat, le remplacement des volumineux cartables par une simple tablette contenant tout le
programme scolaire, une recherche plus rapide que dans les encyclopédies traditionnelles, et
une mise à jour facile, « en temps réel », pour les ouvrages qui nécessitent une actualisation
régulière.
Quant aux optimistes et aux amoureux nostalgiques du papier, ils répliquent que le livre «
ne peut pas mourir », qu’il est en tout cas incontournable dans les pays pauvres démunis
d’outils informatiques et qu’il est plus pratique, plus flexible, que les liseuses ou les tablettes
- ce qui est faux : celles-ci sont de plus en plus commodes, et l’encre électronique d’un e-
book offre désormais un confort visuel appréciable. Certains intellectuels avertis se montrent

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plus nuancés et affirment que le livre et le numérique sont appelés à cohabiter car il ne s’agit
pas là d’un « monothéisme », mais plutôt d’un « polythéisme »…
Mais d’autres problèmes se posent, qui n’ont pas encore trouvé de solutions satisfaisantes :
la protection des droits d’auteur à l’ère du numérique, les relations auteur/ éditeur, et la
montée en puissance des grands opérateurs américains qui, en s’emparant des supports
numériques, peuvent contrôler l’ensemble des outils de diffusion de la culture et qui, en
profitant de cette situation d’abus de position dominante, menacent la diversité culturelle et
linguistique !
Aujourd’hui, on écrit de moins en moins à la main : la plupart des gens, écrivains compris,
n’utilisent plus que leur clavier. Les écoles de demain, comme nombre d’universités à l’heure
actuelle, adopteront l’« e-learning » et demanderont à l’élève de taper sa composition et de
l’envoyer par mail à l’enseignant qui la corrigera aussi sur son écran avant de la renvoyer.
Dans un avenir proche, on n’aura plus besoin de stylo, même pour signer une formalité,
puisque l’identification de l’individu se fera grâce à un code ou par un contrôle biométrique
(reconnaissance des empreintes digitales ou de l’iris…). En usage depuis des temps
immémoriaux, l’écriture à la main n’aura bientôt plus de raison d’être. En outre, la
transcription de la voix par les ordinateurs et les dictaphones numériques montre que
l’oralité (qui dispense d’utilisateur le savoir lire et écrire) finira probablement par prendre le
dessus sur la graphie. Il y aurait alors là un retour à la tradition orale chère à Socrate et
Homère Bienvenue dans l’Antiquité.
Tant qu’elles nous facilitent la vie, les nouvelles technologies doivent être encouragées
certes. Mais ce constat ne nous dispense pas de rester vigilants, de mesurer l’ampleur des
dégâts qu’elles peuvent causer à la culture, aux langues, à la lecture, aux livres et à
l’écriture. En outre, le support numérique est instable. Tous les deux ans, nous remplaçons
nos ordinateurs pour rester à la page, au risque de perdre des données importantes,
sachant, du reste, que les virus, les bugs, les pannes de réseau sont autant de menaces que
le livre ignore. Si la technologie change radicalement qu’adviendra-t-il de tous les livres
numériques, des images ou des fichiers stockés dans nos futurs « ordinosaures »?
Passeront-ils à la trappe ? Deviendront-t-ils muets et illisibles ? Chaque nouvelle technique
chasse impitoyablement la précédente sans se soucier des dommages collatéraux qu’elle
provoque, et exige une nouvelle phase d’adaptation et l’acquisition d’un nouveau langage. Or
supprimer le livre-papier, objet durable, par le livre numérique, objet éphémère et
dématérialisé, est un risque dont on ne mesure pas encore toutes les conséquences. Les
effets des nouvelles technologies sur les habitudes culturelles traditionnelles et sur
l’éducation des « natifs du numérique » peuvent également se révéler dangereux : les
individus deviennent moins sociables, plus solitaires ; ils se transforment en consommateurs,
adeptes de l’information rapide et du zapping, voire en technophiles incultes. Dans les
écoles, tous les enseignants le confirment, on assiste à une véritable « catastrophe cognitive
» avec des élèves dont les capacités à mémoriser, à se concentrer et à assimiler ont été
profondément altérées par les industries culturelles…
Face au « flux numérique » qui balaie tout sur son passage, la prudence est de mise. Il ne
s’agit pas ici d’organiser une résistance rétrograde et technophobe, mais d’ouvrir les yeux
pour mieux évaluer les bouleversements qui guettent notre civilisation et d’inviter à
l’élaboration d’une pensée critique et constructive, capable de jugement et de discernement.

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Pour ne pas mourir – et vivre ! Idiots, gardons toujours à l’esprit ce conseil avisé de Casimir
Delavigne : « Aimons les nouveautés en novateurs prudents » !

Alexandre NAJJAR,
L’ORIENT LITTERAIRE de janvier 2013.
QUESTIONS
I- VOCABULAIRE
Expliquer les expressions suivantes celons le contexte :
- Saper les fondements de la culture traditionnelle (§ 5 l. 2)
- Une résistance rétrograde et technophobe (§ 5 l. 2)
II- RESUME
Résumez le texte proposé en 200 mots avec une marge de tolérance de plus ou moins 10%.
Vous indiquerez à la fin du résumé, le nombre de mots utilisés.
REPONSE AUX QUESTIONS

I- VOCABULAIRE
- Saper les fondements de la culture traditionnelle : détruire, remettre en cause les bases de
la culture traditionnelle, saborder.
- Une résistance rétrograde et technophobe : une résistance inappropriée, dépassée, qui
rejette la technologie.

- SÉLECTION ET REFORMULATION DES IDÉES ESSENTIELLES


Paragraphe 1 (L1 à L 16)
Idée essentielle : « L’apparition de…………………………………de ces outils »
Reformulation : L’avènement des nouvelles technologies a influencé considérablement nos
vies et surtout dans le domaine de la communication.
Paragraphe 2 (L17 à L50)
Idée essentielle 1 : « Mais ces instruments……..on croyait intouchables »
Reformulation : cependant, les nouvelles technologies ne sont pas exemptes de
conséquences, car elles remettent en cause les bases de la culture traditionnelle.
Idée essentielle 2 : « Le support papier……………………………..ou leur liseuse »
Reformulation : le support papier est menacé de disparition.
Idée essentielle 3 : « Mais les écologistes…………………….gaspillage du papier »
Reformulation : réjouissant les écologistes.
Idée essentielle 4 : « Les apôtres de…………………....une actualisation régulière »
Reformulation : Les adeptes de la technologie louent l’accès facile à l’éducation, à la
connaissance.
Idée essentielle 5 : « Quant aux optimistes………………....d’outils informatiques »
Reformulation : les amoureux du papier soutiennent qu’il est incontournable dans les pays
en voie de développement.
Idée essentielle 6 : « Certains intellectuels avertis………………d’un polythéisme »

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Reformulation : Des intellectuels avancent la nécessaire cohabitation entre le livre et le
numérique.
Paragraphe 3 (L51 à L69)
Idée essentielle : « Mais d’autres………………………culturelle et linguistique »
Reformulation : Toutefois, les difficultés subsistent.
Paragraphe 4 (L70 à L91)
Idée essentielle : « Tant qu’elles……………………………………….à l’écriture. »
Reformulation : les nouvelles technologies méritent une attention particulière tant qu’elles
simplifient notre quotidien. Cependant, méfions-nous des bouleversements qu’elles semblent
créer à nos langues, à nos cultures et à l’éducation de nos enfants.
Paragraphe 5 (L92 à L98)
Idée essentielle : « Face au « flux numérique »……………en novateurs prudents. »
Reformulation : devant la rapide avancée du numérique, prenons des dispositions en ayant
un esprit de synthèse et d’ouverture en lieu et place d’une vaine résistance.

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Texte 2 : LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Les changements climatiques ne datent pas d’hier. Les modifications de notre climat sont en
effet aussi anciennes que notre planète Terre. Les grandes tendances de la température
planétaire au cours des temps géologiques montrent que le climat a été généralement plutôt
chaud, hormis au cours des cinq ères glaciaires. La dernière étant celle du quaternaire, dans
laquelle nous vivons actuellement. Le changement climatique actuel n’est cependant pas à
considérer comme une modification ordinaire. Par son ampleur et sa rapidité, le
réchauffement de notre climat peut être réellement qualifié d’extraordinaire dans l’histoire de
notre planète.
Le changement climatique actuel est principalement lié à l’émission des gaz à effet de serre
provenant des activités humaines. Ces émissions d’origine anthropique sont dues pour plus
de ¾ au seul dioxyde de carbone (CO2). La consommation des énergies fossiles (production
d’énergie, carburant des véhicules, chauffage de l’habitat, industrie) est de loin, le secteur le
plus incriminé. Mais il ne faut surtout pas oublier le changement d’occupation des terres,
incluant la déforestation, qui se situe à la seconde place en terme de responsabilité dans
l’augmentation des émissions mondiales de gaz à effet de serre (17% des émissions
mondiales).
Le réchauffement planétaire introduit un facteur supplémentaire d’inégalité et de disparité
entre les différentes zones géographiques du globe. Les populations des pays les plus
pauvres du monde sont les plus vulnérables face aux effets du changement climatique, alors
qu’ils sont les moins responsables. Les pays en développement ne sont en effet pas en
mesure de se prémunir contre les impacts du phénomène et de s’y adapter. Le changement
climatique accentue les situations précaires des populations les plus démunies (sécurité
alimentaire, accès aux soins, à l’eau et à l’énergie, logement…), renforçant encore un peu
plus la fracture sociale et économique entre le Nord et le Sud. En raison de leur localisation,
de la faiblesse de leur revenu, de l’insuffisance de leurs ressources et capacités
institutionnelles, et du fait qu’ils misent davantage sur des secteurs dépendants du climat
tels que l’agriculture, les populations des pays les plus défavorisés sont les premières
victimes des actuels et futurs changements climatiques.
En conséquence, les tendances à la déforestation donc à la désertification ont une incidence
sur les réservoirs et les puits mondiaux de carbone. A ce titre, la désertification contribue au
réchauffement de la planète. D’après les prévisions, une élévation de la température
mondiale de 1 à 2°C entre 2030 et 2050 se soldera par des changements climatiques dans
les régions touchées par la désertification, entraînant donc plus d’évaporation, une baisse de
l’humidité des sols et une aggravation de la dégradation des terres. Les causes et les
conséquences de la désertification accentuent elles aussi, à leur tour, les changements
climatiques à l’échelle de la planète, principalement par leur effet sur la végétation et les
océans.
Les deux causes principales de la montée du niveau de la mer sont la dilatation thermique
des océans (l’eau se dilate à mesure qu’elle réchauffe) et la fonte, désormais plus rapide,
des glaces continentales. En Afrique, l’élévation du niveau de la mer pourrait notamment
provoquer des inondations graves particulièrement le long des littoraux de l’Afrique orientale.
Ce qui augmenterait la vulnérabilité socio- économique et physique, déjà importante, des
villes côtières, et se répercuterait sur la santé des populations. Enfin, l’aggravation des

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inondations côtières, de la salinisation et l’érosion sous l’effet du relèvement du niveau des
mers et des activités humaines pourrait contaminer et réduire les superficies agricoles
productives et, de ce fait, menacer la sécurité alimentaire des ménages et des
communautés.

En outre, le régime des pluies se dérègle. Des climatologues indiens ont en effet montré
dans la revue Science, que le réchauffement global actuel accentuait la fréquence et
l’amplitude des précipitations au moment de la saison des pluies sur le continent indien
depuis cinquante ans. En effet, les moussons indiennes franchissent désormais l’Himalaya,
endommageant les cultures et l’habitat, et accélèrent l’érosion. La mousson africaine semble,
elle aussi, faire l’objet de dérèglements depuis quelques années. Depuis deux ans
l’affaiblissement de la mousson africaine est tel que le lac Tchad ne parvient même plus aux
frontières du Niger et du Nigeria, privant ces pays de leur accès à l’eau.
Selon le GIEC, la hausse globale des températures et la fréquence des événements extrêmes
pourraient aggraver les maladies liées au climat, et l’évolution à venir du climat continuera
probablement de nuire à la santé des populations humaines d’Asie. Certaines études
montrent que l’incidence du paludisme risque de se propager en Afrique australe et dans les
hautes terres d’Afrique orientale.
Avec le changement climatique, les agriculteurs seront confrontés à des incertitudes et
variabilité croissantes des disponibilités d’eau, ainsi qu’à la fréquence accrue des sécheresses
et des inondations. Toutefois, ces impacts seront extrêmement variables d’un lieu à l’autre.
Les scientifiques estiment que des températures élevées favoriseront l’agriculture aux
latitudes septentrionales, tandis que de vastes zones des tropiques arides et semi – arides
connaîtront une baisse des précipitations et des ruissellements. D’autre part, en raison de
l’élévation du niveau de la mer, la salinité des terres agraires augmente dans les régions
côtières, réduisant ainsi à la fois la qualité et la quantité des récoltes vivrières en Afrique.
D’après la FAO et d’ici 2080, les changements climatiques auront vraisemblablement les
conséquences suivantes : 75% de la population africaine pourrait être exposée à la faim, 75
millions d’hectares de terre actuellement adaptés à l’agriculture fluviale disparaîtraient et le
PIB agricole régressera tandis que la demande d’irrigation progressera considérablement.

Gaël DRIVE,
L’Odyssée du climat, Ed. Terre vivante, 2008

QUESTIONS

I- VOCABULAIRE

Expliquez les expressions suivantes selon le contexte


- Ces émissions d’origine anthropique.
- Ce qui augmenterait la vulnérabilité… des villes côtières.
II- RESUME
Résumez le texte proposé en 200 mots avec une marge de tolérance de plus ou moins 10%.
Indiquez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés.

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REPONSES AUX QUESTIONS
I- VOCABULAIRE
- Ces émissions d’origine anthropique : ces productions de gaz à effet de serre provoquées
par les actions de l’homme.
- Ce qui augmenterait la vulnérabilité des villes côtières : les inondations provoquées par
l’élévation du niveau de la mer accentueraient la dégradation des zones urbaines situées au
bord de la mer.
II- RESUME
SELECTION ET REFORMULATION DES IDEES ESSENTIELLES
Paragraphe 1
Idée essentielle 1:«  Les changements climatiques……………………..notre planète Terre »
Reformulation : Les changements climatiques sont un phénomène très ancien.
Idée essentielle 2 : « Le changement climatique……………………………..de notre planète »
Reformulation : Celui qui a cours actuellement est anarchique.
Paragraphe 2
Idée essentielle : « Le réchauffement climatique…………………….des activités humaines »
Reformulation : Le réchauffement climatique est essentiellement dû aux émissions de gaz à
effet de serre provoquées par l’action de l’homme.
Paragraphe 3
Idée essentielle :« Les populations des………………………………………………….et le Sud »
Reformulation : Malgré la grande part de responsabilité des pays riches, ce sont les pays
pauvres qui paient le plus lourd tribut du réchauffement climatique, aggravant ainsi leur
condition de vie déjà précaire.
Paragraphe 4 à 8
Idée essentielle 1 : « En conséquence, les……………………………….mondiaux de carbone »
Reformulation : La déforestation et son corollaire la désertification entrainent la destruction
du sol,
Idée essentielle 2 : « En Afrique, l’élévation…………………………………….l’Afrique orientale.
Reformulation : L’élévation du niveau de la mer due à la dilation thermique des océans et la
fonte des glaces, causant l’inondation des villes situées en bordure de mer,
Idée essentielle 3 : « En outre, le…………………………………………….pluies se dérègle »
Reformulation : Le rythme des pluies vacille,
Idée essentielle 4 : « Selon le GIEC…………………………………….d’Afrique orientale »
Reformulation : La hausse des températures expose les habitants des pays pauvres à
des maladies tropicales comme le paludisme avec une résurgence accrue,
Idée essentielle 5 : « Les scientifiques estiment……………………….et des ruissellements »
Reformulation : L’agriculture n’est pas épargnée. Les récoltes vivrières baissent.
Idée essentielle 6 « 75% de la……………………..irrigationprogressera considérablement »
Reformulation : Vers la fin du XXI siècle, la majorité des Africains seront menacés par la
famine avec la raréfaction des terres arables.

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Texte 3 : BATIR UN SECTEUR INDUSTRIEL PRODUCTIF :
LE VRAI ENJEU DE L’AFRIQUE.

L’économie numérique reste l’un des rares secteurs dans lesquels l’Afrique a réussi à réduire
son retard par rapport aux pays développés. De fait, le continent a extraordinairement réussi
à s’accrocher au rythme phénoménal de la croissance de ce secteur au cours des dernières
années en s’appropriant les solutions qu’il offre. Selon le rapport 2012 de l’Observatoire de la
téléphonie mobile en Afrique subsaharienne, le taux de pénétration de la connexion mobile
en Afrique est passé d’à peine 2 % en 2000 à plus de 63 % en 2013. Une tendance qui est
confirmée par McKinsey Global Institute (MGI) dans son rapport de novembre 2013 intitulé «
Les lions passent au numérique : le potentiel de transformation d’internet en Afrique », qui
souligne que la contribution d’internet au PIB de l’Afrique passerait de 18 Mds USD en 2013
à 300 Mds USD en 2025.
Derrière ces chiffres mirobolants, se cachent de grosses multinationales et surtout de
nombreuses PME locales détenues par des nationaux. En effet, au cours de la dernière
décennie, l’on a assisté à une floraison de petites entreprises qui opèrent dans le secteur de
l’économie numérique. Ces « business de stars » se développent généralement à l’initiative
de jeunes africains issus de la diaspora qui essaient de dupliquer des « business model »
qu’ils ont eu l’opportunité de découvrir en Occident. Ainsi, sans avoir la prétention d’être
exhaustif, on peut classer les business du numérique en Afrique en trois grands groupes.
D’abord, la création de site internet qui proposent différents services dont : l’information
grand public, le commerce en ligne et les réseaux sociaux. Le site de vente en ligne « JUMIA
» et le site d’information « Abidjan.net » qui ont le vent en poupe actuellement en sont une
parfaite illustration. Ensuite, le développement d’applications et plateformes informatiques :
il s’agit de programmes adaptables à différents supports (ordinateur, smartphone, tablette,
etc.) qui proposent entre autre des services de géolocalisation et de traçabilité aux
particuliers et entreprises. Enfin, le déploiement de systèmes d’information et de gestion :
logiciels clé en main de gestion d’activité proposés aux entreprises.
Le succès enregistré par les entreprises de ce secteur s’explique sans doute par le fait que
les barrières à l’entrée sont très faibles. En effet, ce type d’activités est peu exigeant en
investissement et en ressources humaines. Avec un ordinateur et une seule personne
disposant d’une bonne maitrise de l’informatique, on peut lancer un business de ce type en
quelques mois. Par ailleurs, ces entreprises offrent une grande flexibilité dans leur gestion.
La plupart des grosses entreprises du numérique (Google, Microsoft, Facebook, etc.) qui
dominent le monde actuellement sont nées dans des chambres d’étudiant ou des garages.
Au regard de cette forte capacité du continent à absorber les nouvelles technologies, l’on a
tendance à oublier que l’Afrique accuse un retard séculaire dans le secteur de l’industrie, qui
reste incontournable dans la construction d’une économie stable et durable, et qui se
manifeste par une importation massive de produits manufacturés, notamment dans les
secteurs de l’agro-industrie, des électro-ménagers et électronique, du BTP, de l’industrie
automobile, de l’industrie textile, de l’énergie, de l’eau et assainissement. Bien que le
numérique offre des solutions permettant d’accroître l’efficacité de l’activité économique, il
ne peut être considéré comme un socle sur lequel repose l’économie d’un pays. Il sert
simplement de catalyseur pour les secteurs fondamentaux qui constituent les principaux

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 13


leviers du développement. A ce titre, il ne génère pas suffisamment d’emplois, canal principal
de distribution des revenus, et n’a qu’un effet très limité sur les autres secteurs d’activités.
Ainsi, il est urgent que les pays africains arrêtent de s’auto-satisfaire du succès du « soft
business » pour se recentrer sur la construction d’un vrai secteur industriel (chaînon
manquant de nos économies) afin d’inonder le marché local et international de produits
manufacturés « made in Africa ». Ce n’est que par ce canal que l’Afrique pourra
véritablement faire face aux réels défis, à savoir : la création d’emplois pérennes, la
réduction de la dépendance vis-à-vis de l’extérieur, de la réduction de la dépendance vis-à-
vis de l’extérieur, la réduction du coût de la vie, l’amélioration des conditions de vie des
ménages, etc. Compte tenu de sa complexité, le développement du secteur secondaire
requiert une forte implication de l’Etat qui doit créer toutes les conditions pour accompagner
les entrepreneurs. Ainsi, la révolution industrielle africaine passera nécessairement par des
étapes.
Premièrement, l’acquisition du savoir et du savoir-faire : développer des écoles spécialisées
et refonder la formation de sorte à permettre aux jeunes apprenants de s’approprier les
fondamentaux des sciences et de la technologie. Les pays développés regorgent de
nombreuses personnes qui disposent d’un savoir-faire avéré dans divers domaines et qui
sont aujourd’hui hors du système après avoir fait valoir leur droit à la retraite. Les Etats
africains pourraient collaborer avec ces derniers en les recrutant comme formateurs afin
qu’ils transmettent leur savoir-faire aux jeunes africains. L’objet de cette approche de
collaboration « Etat à individus » est de contourner le schéma industriel de collaboration «
Etat à Etat » (coopérants) qui, en raison d’enjeux stratégiques, a été nuisible aux pays
africains au cours du dernier demi-siècle.
Deuxièmement, s’inscrire résolument dans une logique de transfert de technologie. Dans la
réalisation des grands projets publics, les Etats africains ont généralement recours à des
multinationales qui interviennent comme des prestataires de services, qui une fois le projet
achevé, empochent leur dû et disparaissent. Il faudrait que désormais, les Etats africains
mettent à profit ces projets structurants pour aider les PME nationales à devenir de
véritables champions. Pour ce faire, les termes des contrats liant les Etats à ces sociétés
étrangères doivent inclure entre autre des closes suivantes : recruter des nationaux à des
postes de direction, travailler en partenariat avec des PME locales, s’engager à transmettre le
savoir-faire de manière transparente à l’acteur local, etc.
Troisièmement, opter sans complexe pour un protectionnisme intelligent : pour protéger les
PME locales face à la concurrence des multinationales, les Etats africains doivent
courageusement opter pour un protectionnisme intelligent visant à leur accorder un accès
privilégié au marché national, notamment les contrats publics. De nombreux pays émergents
d’Asie et d’Amérique latine régulièrement cités en exemple pour leur performance
économique ont bâti leurs fondamentaux à partir d’un fort protectionnisme. La Corée du Sud
par exemple, sous la houlette du Général Park qui régna de 1962 à 1979, a mis en place une
politique de protectionnisme qui impose des barrières à l’entrée aux entreprises étrangères ;
ce qui a permis d’accélérer le développement de petites entreprises locales (les chaebol).
Aujourd’hui, on compte entre autres parmi ces sociétés, de grandes marques comme
Hyundai, LG, Samsung, etc.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 14


En définitive, au-delà de l’enthousiasme suscité par l’économie numérique, le développement
d’un tissu industriel fort et durable doit être la priorité de l’Afrique au cours des années à
venir. C’est uniquement à ce prix qu’elle pourra véritablement obtenir son indépendance
économique. Cet objectif ne pourra être atteint, s’il n’est soutenu par un mécanisme de
financement adéquat, et ce dans la mesure où il est envisagé dans un modèle pseudo-
protectionniste.

Lagassane OUATTARA,
L’Afrique des idées, 9 février 2015.
QUESTIONS
I- VOCABULAIRE
Expliquez les expressions suivantes selon le contexte :
• Une floraison de petites entreprises (§ 2 l 3) ;
• Emplois pérennes (§ 5 l 18).
II- RESUME
Résumez le texte proposé en 150 mots avec une marge de tolérance de ± 10%.
Vous indiquerez à la fin du résumé, le nombre de mots utilisés.

REPONSES AUX QUESTIONS


I- VOCABULAIRE
- une floraison de petites entreprises: ces dix dernières années, l’Afrique aconnu un
accroissement de petites sociétés opérant le domaine dunumérique ;
- emplois pérennes: l’Afrique doit bâtir un vrai secteur industriel afin d’offrir des activités
professionnelles durables
II- RESUME
IDEES REFORMULEES
Première partie (Paragraphes 1, 2, 3 et 4)
Idée essentielle 1
L’économie numérique est le domaine dans lequel l’Afrique est parvenue à atteindre son
retard face aux pays du Nord.
Idée essentielle 2
Cette dynamique est autant le fait des multinationales que d’entreprises locales regroupées
en trois catégories importantes : la création de sites Web, le développement d’applications et
l’installation de logiciels de gestion.
Idée essentielle 3
La réussite de ces entreprises est due au faible coût d’investissement financier, humain et à
la souplesse dans la gestion.

Deuxième partie (Paragraphe 5)

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 15


Idée essentielle 1
L’Afrique est encore à la traîne dans le domaine industriel, pourtant gage d’une économie
prospère.
Idée essentielle 2
Le développement du numérique ne saurait combler de ce déficit.
Troisième partie (Paragraphes 5, 6, 7, 8 et 9)
Idée essentielle 1
L’Afrique doit faire du développement industriel une réalité. Pour ce faire, ilfaut:
-développer des compétences à travers la formation et la collaboration
- assurer le transfert des technologies ;
- protéger les entreprises locales.
Idée essentielle 2
Ces mesures aboutiront à une réelle indépendance de l’Afrique.

Texte 4 : LA FUITE DES CERVEAUX

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 16


En début du 21ème siècle, le monde a fait un bond prodigieux dans le développement de la
science et technologie. Ce bouleversement n’est pas prêt de s’arrêter. Cependant, l’Afrique
continue d’afficher un important retard dans tous les domaines, notamment dans les
secteurs clés du développement tels que l’éducation, la santé, l’environnement, le transport,
le logement…L’Afrique est en crise et ne dispose pas des hommes clés en quantité suffisante
pour penser son développement et travailler aux chantiers prioritaires : construction de
routes et de ponts, exploitation des richesses du sous-sol, préservation des paysages,
formation, sécurité, éducation, autosuffisante alimentaire…
On pourrait se poser la question suivante : comment un continent si riche en est-il arrivé là ?
Il nous paraît intéressant d’axer notre réflexion sur l’importance que peut avoir les
ressources humaines dans le processus de développement et singulièrement en Afrique. En
Afrique, la famille compte sur chacun de ses enfants, l’Etat contribue à cette prise en charge
qui est de plus en plus onéreuse pour les pays en crise depuis plus de 30 ans.
En Afrique,ces investissements ont encore malheureusement un rendement trop faible en
raison des contingences négatives comme la grande mortalité infantile, les guerres et toutes
sortes d’instabilité sociopolitique, la famine et le Sida. Pour ceux des enfants africains qui
arrivent à échapper à toutes ces difficultés et à parvenir à obtenir un diplôme, c’est une
grande victoire et surtout une grande responsabilité. Car ceux qui peuvent se prendre en
charge doivent, également, prendre en charge tous les autres membres de leur famille et/ou
de leur communauté. Et c’est là que se trouve l’un des nœuds gordiens du problème de la
fuite des cerveaux africains. Car chacun de nous est un maillon essentiel de la chaîne des
générations qui fait de ce continent ce qu’il est.
Les institutions étatiques africaines, notamment les administrations publiques n’arrivent pas
toujours à organiser la mise à disposition des ressources humaines africaines pour servir au
progrès et au développement. Les témoignages en ce sens sont légion. Entre cet
immobilisme des institutions étatiques et le désir de chaque Africain d’obtenir une
amélioration conséquente et progressive (de sa situation personnelle, familiale et
professionnelle), il y a un fossé qui ne cesse de se creuser. Cette situation crée un malaise,
sinon un mal être ou un mal vivre, qui ouvre la voie au projet de départ vers des horizons
estimés plus cléments.
Il peut s’agir d’un mouvement à l’intérieur du même Etat ou au niveau de la sous-région,
parfois combiné à une reconversion professionnelle. Ainsi, il n’est pas rare de voir des
enseignants reconvertis aux métiers du monde rural, dans les pays africains où les écoles
nationales manquent cruellement d’enseignants. Mais, le plus souvent, et l’information
récente en témoigne, on voit naître et se concrétiser des projets de partir de l’Afrique.
Souvent, au péril de sa vie. Lorsqu’un tel projet se réalise, dans l’ombre se dessinent deux
intervenants antagonistes. Le pays de départ et le pays d’arrivée. Tandis que l’attitude du
premier n’a guère évolué depuis le début de ce phénomène, le second a profondément
modifié son attitude.
En effet, pendant très longtemps, entre les années 1950 et 1970,les pays d’accueil
affichaient une attitude passive parce que le phénomène en question leur était totalement
profitable. Avec la détérioration de l’environnement économique mondial, les pays hôtes ont
changé leur attitude à partir des années 1980. Et ce, malgré l’aggravation de la crise
socioéconomique en Afrique. De la passivité complice, ils sont passés à une attitude active,

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 17


voire offensive. Ils ont alors procédé à des études pour mieux comprendre l’importance de
ce flux migratoire afin de mieux en tirer parti. C’est ainsi qu’ils ont mis en place diverses
procédures qu’il s’agisse de tombola ou de vraie politique gouvernementale de type
immigration choisie dans le but de piéger les ressortissants des pays sous-développés qui
veulent franchir leurs frontières.
Dans son rapport de 1992 sur le développement humain, le PNUD faisait ce constat
éloquent : le Ghana avait perdu 60% de ses médecins formés dans la décennie 80, le
Soudan, 17% de ses médecins et chirurgiens-dentistes, 20% de ses professeurs d’université,
30% de ses ingénieurs et 45% de ses géomètres experts. Pour compenser cette perte de
personnel qualifié, l’Afrique est obligé de recruter chaque année plus de 100 000 expatriés
non Africains pour un coût de plus de 4 milliards de dollars. Ce montant est directement
prélevé sur l’aide au développement accordée à l’Afrique et vient s’ajouter aux 50% de cette
même aide déjà prévus pour le remboursement des créances antérieures, aggravant ainsi
l’endettement de l’Afrique et ouvrant la porte à une nouvelle vague de départs.
Devant ce phénomène qui prend chaque jour des proportions inquiétantes et compromet
l’avenir de tout un continent, chaque pays africain doit prendre la mesure du retard
accumulé dans son développement, et mettre en place des structures socioéconomiques
modernes pour la formation du personnel nécessaire au fonctionnement de l’Etat et des
collectivités, pour la gestion et la planification des ressources et la définition des priorités
dans tous les secteurs de la vie nationale. La première richesse du continent africain n’est ni
l’or, ni le coton, ni le maïs, ni le diamant, ni le coltran, ni le pétrole…c’est l’homme africain  !
C’est pour lui, avec lui et par lui que viendra le développement. Tout autre schéma est
illusoire.
Seule satisfaction sur ce tableau, les Africains d’Afrique et de la diaspora commencent à se
concerter. A la fin février 2008 s’est tenue au Mali la huitième édition du Forum de Bamako
sur le thème : « L’Afrique un nouveau pôle géostratégique : les enjeux ». Avec le processus
de démocratisation en cours partout en Afrique, les Etats vont se heurter au désir croissant
des peuples à une amélioration rapide de leurs conditions de vie et de travail. On peut alors
espérer qu’ils prendront rapidement la mesure de leurs responsabilités au plan national,
régional et international pour devenir des acteurs efficaces de cette lutte contre la fuite des
cerveaux.
Nathan MUSENGESHI
Afrique Compétences, Mai-Juillet 2008, N° 001

QUESTIONS

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I- VOCABULAIRE
Expliquez les expressions suivantes selon le contexte
- immobilisme des institutions étatiques
- passivité complice
II- RESUME
Résumez le texte proposé en 150 mots avec une marge de tolérance de ± 10%. Vous
indiquerez à la fin du résumé, le nombre de mots utilisés.
REPONSES AUX QUESTIONS
I- VOCABULAIRE
- immobilisme des institutions étatiques : le manque d’initiative des dirigeants, l’attitude
attentiste des Etats, le refus des Etats de changer et d’innover ce qui existe, l’absence de
progrès dans nos pays.
- passivité complice : l’inactivité provoquée par l’accord profond des autorités ; le silence des
Africains assimilable à une approbation de ce qui arrive à l’Afrique.
II- RESUME
SELECTION ET REFORMULATION DES IDEES ESSENTIELLES
Paragraphe 1
Idée essentielle 1 :« En ce début………………………………..tous les domaines »
Reformulation : Le monde est en pleine progression, mais l’Afrique régresse sur tous
les plans.
Idée essentielle 2 : « L’Afrique est……………………………..aux chantiers prioritaires »
Reformulation : Absence de compétences africaines capables de concevoir son
développement.
Paragraphe 2
Idée essentielle : « Il nous paraît………………………………….singulièrement en Afrique »
Reformulation : Pour parvenir au développement en Afrique, l’on ne peut ignorer
l’importance des ressources humaines.
Paragraphe 3
Idée essentielle : « En Afrique, ces………………………….des contingences négatives »
Reformulation : A cause de certains facteurs naturels et sociaux, les efforts dans la
formation semblent vains.
Paragraphe 4 & 5
Idée essentielle 1 : « Les institutions étatiques……………….et au développement »
Reformulation : Les autorités africaines sont encore incapables de permettre à leurs citoyens
de se mettre réellement au service de l’évolution de leur continent.
Idée essentielle 2 : « Cette situation crée………………………de sa vie ».
Reformulation : Cette incapacité pousse les Africains à l’immigration et souvent au
changement d’activité, malgré les risques encourus.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 19


Paragraphe 6
Idéeessentielle : « En effet, pendant…………………………………active, voire offensive ».
Reformulation : Les pays occidentaux étaient jusque-là indifférents à cette
immigration, mais ils ont changé d’attitude pour la règlementer.

Paragraphe 7
Idée essentielle 1: « Devant ce phénomène…………………………………la vie nationale ».
Reformulation : Les Etats africains doivent prendre conscience de leur retard et
chercher à travailler pour adapter les offres de formation à leurs besoins.
Idée essentielle 2 : « La première richesse…………………………………l’homme africain ».
Reformulation : L’Africain demeure la principale ressource du développement de son
continent.
Paragraphe 8
Idée essentielle 1 : « Seule satisfaction sur…………………………………à se concerter ».
Reformulation : Il est heureux de voir que des Africains s’organisent afin de lutter
contre ce phénomène.
Idée essentielle 2 : « Avec le processus……………………..fuite des cerveaux ».
Reformulation : Face à la prise de conscience évidente des peuples déclenchée par le
processus de démocratisation, il y a espoir que des stratégies de développement du
continent seront mises sur pied.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 20


CHAPITRE II : LA DISCUSSION

I. NATURE
Imposée à l’examen du B.T.S., l’exercice de Discussion est la troisième étape de l’épreuve de
TEEO. On demande au candidat de réfléchir sur un aspect du texte (affirmation,
jugement...). Elle lui commande donc de faire preuve d’esprit critique, d’ouverture d’esprit,
et d’analyse. Il devra exprimer ses idées sur un problème posé d’après son expérience
personnelle, ses lectures... Tout cela doit se faire dans un ordre clair et dans une langue
correcte.
II. LES ÉTAPES
Le traitement de cet exercice exige une méthode rigoureuse. La démarche minimale suivante
doit être observée;
- lecture méthodique du sujet;
- analyse du sujet;
- la recherche des idées
II.1. Lecture du sujet
La compréhension du sujet nécessite une lecture sans laquelle le candidat ne pourra le
traiter. Il devra accorder une importance capitale à cette étape d’où lecture et relecture du
sujet.
II.2. Analyse du sujet
Il est ici question de souligner les mots et expressions dont le sens pose ou peut poser
problème au candidat, les expliquer selon le contexte et par rapport au sujet.
II.3. Recherche des idées
Les sujets sur lesquels le candidat est amené à réfléchir sont simples. Ce ne sont pas des
discussions sur des auteurs, des œuvres ou courants littéraires. Puisque l’exercice diffère de
l’essai littéraire, l’on ne jugera pas les connaissances littéraires du candidat, mais la manière
dont il organise ses idées pour construire un devoir cohérent. Les exemples et illustrations
peuvent être non seulement pris dans la vie courante mais aussi et surtout dans la
littérature. En outre, ils devront être hiérarchisés et organisés. Une fois le sujet compris, les
idées trouvées (dans le texte, les médias, dans notre vie de tous les jours, dans notre
culture...) devront être notées au brouillon.

III – LA CONSIGNE ET LES PRINCIPAUX PLANS


Le plan concerne l’organisation des matériaux à l’intérieur de ce qui est appelé le corps du
devoir. Il existe plusieurs formes de plans.
a. Le plan dialectique : C’est le fameux plan Thèse! Antithèse! Synthèse. Les consignes
pour ce plan sont les suivantes : discutez ;, que pensez-vous de… ; expliquez et discutez
… ; dans un développement composé à l’aide d’exemples, expliquez et discutez … ; … Ce
plan permet d’examiner la ou les thèses, de présenter ensuite des arguments opposés et de
dégager enfin un point de vue personnel. Il procède à un examen critique.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 21


- thèse première / initiale / soutenue : on examine, on explicite la thèse proposée, on
défend l’opinion exposée;
- thèse adverse / antithèse : on prend le contre-pied de la thèse ; c’est un exposé d’un
point de vue opposé ou différent;
- thèse finale / synthèse : on concilie les deux thèses opposées, établissement d’une
position moyenne ou d’un dépassement de l’opposition des deux points de vue précédents.
b. Le plan analytique : il fait le point sur une question.
a) les faits, les circonstances; b) les causes, les origines; c) les conséquences, les solutions.
c. Le plan comparatif : il confronte deux thèses. La réflexion s’organise de deux manières.
a) examen de la première thèse; b) examen de la seconde thèse; c) points communs et
différences ou bien a’) les points communs entre les deux thèses; b’) les différences entre les
deux thèses; c’) la refonte des deux thèses en une troisième.
d. Le plan explicatif ou inventaire : ce plan organise la réflexion autour de quelques
axes. Chaque axe de réflexion constitue une partie du plan.
Le candidat doit savoir qu’un plan inventaire de rédaction du développement lui est demandé
s’il aperçoit dans la consigne, des expressions telles que, expliquez… ; justifiez…  ;
montrez… ; étayez… ; réfutez…  ; commentez…
Ici le candidat doit trouver quelques paragraphes argumentatifs complémentaires, formés
d’idées essentielles, d’arguments et d’exemples susceptibles d’expliquer le bien fondé de
l’information véhiculée par le sujet.
e. Le plan problème/causes/ Solutions : Ce plan convient à l’étude de sujets d’ordre
général
- les problèmes: identification, description
- les causes: on y distingue les causes proches et les causes lointaines
- solutions et remèdes
f. Le plan suggéré parle sujet : il convient à tous les sujets dont le libellé contient
àl’avance les éléments qui devront être développés.
g. Le plan explication, illustration d’une formule et commentaire : Il convient aux
sujets présentant par une formule d’auteur un sujet moral ou psychologique que l’on ne
discute pas.
-étude d’un premier aspect de la formule avec exemples
-étude d’un second aspect de la formule avec exemples
-élargissement en forme de synthèse.
IV. LA RÉDACTION
Quel que soit le plan, le devoir comporte trois parties: introduction, corps du devoir ou
développement, conclusion.
IV.1.L’Introduction
Elle inaugure le devoir et, à ce titre, elle est primordiale. Elle donne la mesure, une idée du
style, de l’expression, de la faculté du candidat à exposer ses idées avec clarté.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 22


Toutefois il ne faudrait pas focaliser toute son attention à cette partie du devoir. Elle
comporte trois étapes:
- la perspective générale ou généralités;
- la citation du sujet et la problématique;
- l’annonce du plan.
La perspective générale ou généralités : Elle est brève et ouvre l’introduction. On en
distingue deux types:
- la perspective générale partisane
- la perspective générale neutre
La perspective générale partisane: on l’appelle ainsi lorsqu’elle prend relativement position.
Elle énonce une pensée que confirme le sujet ou qui lui est contraire.
La perspective générale neutre : elle ne prend ni position ni ne cite aucun point de vue. On
procède soit:
- par définition des termes clés:
- par une mise en situation historique ou contextuelle
- enfin par une mise en situation événementielle en citant donc un événement particulier, un
fait historiquement vérifiable en rapport avec le thème.
La citation du sujet et la problématique
- la citation: elle est nécessaire, voire indispensable. On la formule d’au moins de trois
manières:
Si elle est brève, il faut la donner intégralement entre guillemets «... »; si elle est longue,
soit on la reformule et la donne sans guillemets «... » ; Soit on cite les premiers mots et les
derniers mots entre guillemets «... ».
Remarque: lorsqu’on ne connaît pas l’auteur, on se garde de dire « un auteur célèbre a
dit...».
La problématique : il s’agit du/des problème(s) (ou questions) que soulève le sujet. Il n’est
pas fait obligation de présenter la problématique sous forme interrogative, les phrases
affirmatives étant plus explicites et sans équivoque. Ce qui importe, c’est le problème, le
reste étant une question de style.
L’annonce du plan : Elle est importante et doit être, à ce titre soignée. Il y a deux
exigences majeures et impératives.
- toutes les parties figurant dans le corps du devoir doivent être annoncées. Ici les formules
vagues sont à proscrire. Ce sont entre autres: « cette assertion est-elle toujours vérifiée?
N’a-t-elle pas de limites? Qui à la vérité admettent ou semblent faire admettre un
raisonnement en deux temps alors même qu’on en a plus.
- de plus, chaque partie doit être annoncée selon la place qu’elle occupe dans le
développement.
IV.2. Le Corps du devoir
C’est le lieu d’exposition des idées du candidat. Ces idées doivent être en rapport avec le
sujet et suivre une exposition hiérarchisée et organisée avec respect du plan préalablement
établi. Il doit exceller et convaincre par la force des arguments avancés.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 23


Il faut exclure les injures, les a priori, les diffamations et surtout le fanatisme. Le
développement se fait avec rigueur et ouverture d’esprit.
Pour ce faire, l’on pourrait annoncer une idée directrice au début de la première partie. Puis,
dans chaque paragraphe, développer un argument, illustré par (une citation ou) des
exemples du corpus, et des lectures personnelles. Il ne faut pas oublier que chaque
paragraphe se termine par une phrase conclusive qui se veut un bref bilan partiel du
paragraphe en cours et fait le lien avec le paragraphe suivant.C’est le lieu de noter que le
développement ne se construit pas en désordre. C’est dire qu’il existe bien une méthode de
rédaction des paragraphes argumentatifs et des phrases de transition les reliant entre eux.
a.La construction du paragraphe argumentatif
Chaque paragraphe argumentatif devrait être valablement constitué de :
- une idée directrice,
- un ou deux exemples illustratifs en rapport avec l’idée avancée plus haut,
- une phrase conclusive du paragraphe argumentatif constitué (en une phrase déclarative
simple et concise, si possible).
b. La construction des phrases de transitions :
Une phrase de transition permet de relier, de façon logique, les différentes grandes
parties du développement. Il s’agit généralement d’une phrase déclarative comportant des
bribes d’informations de chacune des grandes parties du développement à relier. La phrase
de transition doit donc servir à annoncer qu’une première partie du développement s’achève
et qu’une autre s’ensuivra.
IV.3. La Conclusion
Elle est détachée du corps du devoir.
C’est la dernière étape du devoir. Elle se fait comme suit:
- bilan qui est un petit résumé de tout ce qui a été dit.
- appréciation personnelle, qui consiste à donner son point de vue sur le sujet étudié.
- ouverture, qui consiste en l’ouverture d’un débat suscité par la résolution du sujet, à
élargir, approfondir pour d’autres pistes de réflexion.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 24


SUJET DE DISCUSSION :
«Les populations des pays les plus pauvres du monde sont les plus vulnérables face aux
effets du changement climatique, alors qu’ils sont les moins responsables. »
Dans un développement structuré et à l’aide d’exemples précis, dites si vous partagez cette
affirmation.
I- ANALYSE DU SUJET
1- Explication des mots clé du sujet
-plus vulnérables face aux effets du changement climatique : plus touchés par les
conséquences désastreuses du réchauffement climatique.
-alors qu’ils sont les moins responsables : ils représentent une faible part de responsabilité.
2- Reformulation du sujet
Malgré leur faible responsabilité dans la pollution de l’environnement, leshabitantsdes pays
du tiers-monde sont les plus touchés par les conséquences désastreuses du réchauffement
climatique.
3- Problématique
Dans quelle mesure les pays du tiers-monde sont les plus touchés par le réchauffement
climatique malgré leur faible responsabilité dans la pollution de l’environnement ? Les pays
riches ne subissent-ils pas aussi les effets négatifs du réchauffement climatique ?

II- RECHERCHE DES IDEES


1re partie : LA THESE
Les pays du tiers-monde polluent peu mais sont les plus impactés par le
réchauffement climatique.
Argument 1 : les habitants des pays très pauvres émettent très peu de gaz à effet de serre
dans l’atmosphère.
Exemple : - le nombre d’usines est négligeable
- l’agriculture, encore traditionnelle, utilise peu d’engrais chimiques
Argument2 :cependant ils subissent de plein fouet les inconvénients du
réchauffementclimatique
Exemple : - la déforestation, la désertification
- les pluies irrégulières, les inondations inhabituelles
- l’aggravation des maladies déjà endémiques (paludisme, fièvre typhoïde, fièvre
jaune)
Transition

2ème partie : L’ANTITHESE


Les pays riches qui sont les plus grands pollueurs, subissent aussi les effets
négatifs du réchauffement climatique.
Argument 1 : le climat est constamment déréglé dans beaucoup de pays industrialisés.
Exemple : - les cyclones violents aux USA : Katrina

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 25


- les étés de plus en plus chauds : la canicule, en France en 2003, causant
plus de 30 000 morts essentiellement du troisième âge.
- la fonte des glaciers, d’où la montée des eaux et la disparition de certains
animaux comme l’ours polaire.

Argument 2 : réfugiés climatiques en plus des immigrés politiques et économiques.


Exemple :- En Europe, flux de réfugiés fuyant les inondations et les tsunamis d’Asie.
- En Amérique du Nord, afflux de migrants cubains et haïtiens,victimes des typhons,
tempêtes et cyclones fréquents dans leur pays.

3ème partie : LA SYNTHÈSE


Mesures à prendre pour un environnement viable, vivable et sain.
Argument 1 : réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre.
Exemple : en remplaçant les énergies fossiles par des énergies durables et renouvelables.
Argument 2 : aider financièrement pays les plus touchés à faire face aux catastrophes
naturelles.

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SUJET DE DISCUSSION :

«Les effets des nouvelles technologies sur les habitudes culturelles traditionnelles et sur
l’éducation des « natifs du numérique » peuvent également se révéler dangereux ».

Dans un développement composé, à l’aide d’exemple précis, dites ce que vous pensez de
cette affirmation.

I- ANALYSE DU SUJET
1- Explication des mots pertinents
- les effets des nouvelles technologies : les impacts, les influences des nouvelles
technologies.
- les habitudes culturelles traditionnelles : les pratiques sociales anciennes
-éducation des « natifs du numérique » : la formation des nouvelles générations.
- peuvent également se révéler dangereuses : sont parfois nuisibles.
2- Reformulation du sujet
Les nouvelles technologies ont parfois des retombées néfastes sur les pratiques sociales
anciennes et sur la formation des nouvelles générations.

3- Problématique
Les nouvelles technologies ont-elles toujours des retombées néfastes sur les pratiques
sociales anciennes et sur la formation des nouvelles générations ?

II- RECHERCHE DES IDEES


1re partie : LA THESE
Les nouvelles technologies ont parfois des retombées néfastes sur les pratiques
sociales anciennes et sur la formation des nouvelles générations.
Argument 1 : les nouvelles technologies favorisent une formation au rabais
Exemple 1 : rabaissement du niveau de langue dû à l’utilisation abusive des sms
Exemple 2 : perte de la culture de la lecture et de l’écriture.
Argument 2 : les nouvelles technologies incitent à la facilité et à la dépravation des mœurs.
Exemple 1 : prostitution, pédophilie, cybercriminalité
Exemple 2 : laxisme, voire démission des parents dans l’éducation de leurs enfants.
Argument 3 : les nouvelles technologies impactent négativement le tissu social.
Exemple 1 :culte de l’individualisme
Exemple 2 : perte des valeurs sociales (respect, solidarité…)

Transition
2ème partie : L’ANTITHESE
Les nouvelles technologies ont aussi des retombées positives sur les pratiques
sociales anciennes et sur la formation des nouvelles générations.
Argument 1 : les nouvelles technologies facilitent l’instruction.
Exemple : E-learning, Webothèque, etc.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 27


Argument 2 :les nouvelles technologies sont facteurs de rapprochement des individus
(village planétaire)
Exemple : les moyens de communication tels que les réseaux sociaux (Facebook, Whatsapp,
Instagram, Youtube…)
Argument 3 : les nouvelles technologies développent l’économie numérique.
Exemple : E-commerce, E-Banking, télé-achat…

3ème partie : LA SYNTHÈSE


Les mesures à prendre pour l’utilisation rationnelles des nouvelles technologies.
Argument 1 : mesures préventives
Exemple : information, sensibilisation, formation, éducation à très les médias et le hors
média.
Argument 2 : les mesures coercitives
Exemple : légifération, sanctions, emprisonnements…

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 28


SUJET DE DISCUSSION
« Le développement d’un tissu industriel fort et durable doit être la priorité de
l’Afrique pour son indépendance économique ».
Dans un développement composé et à l’aide d’exemples précis, dites si vous
partagez cette affirmation de l’auteur.
A- ANALYSE DU SUJET
1-Explication des mots pertinents
- le développement d’un tissu industriel : l’industrialisation solide ; la création des
industries en Afrique.
- la priorité : la préoccupation majeure.
- l’indépendance économique : la souveraineté économique.
2- Reformulation (02 propositions)
- l’industrialisation doit être la priorité de l’Afrique pour sa souveraineté économique ;
- l’Afrique sera économiquement souveraine lorsqu’elle fera de l’industrialisation sa
préoccupation majeure.
3- Problématique
La souveraineté économique de l’Afrique dépend-elle de son industrialisation ?
II- RECHERCHE DES IDEES
1ère partie : LA THESE:
L’industrialisation de l’Afrique doit être la priorité pour son indépendance
économique.
Argument 1 : la transformation des matières premières entraînant une plus-value.
Exemple : la transformation du cacao en produits finis (chocolat)
Argument 2 : l’industrialisation de l’Afrique favorise la création d’emplois.
Exemple : une main-d’œuvre abondante dans les différents secteurs d’activités
Argument 3 : l’industrialisation va permettre une économie compétitive et prospère
Exemple : satisfaction des marchés internes et conquête des marchés internationaux.
Transition
2ème partie : L’ANTITHÈSE
Les autres priorités pour la souveraineté économique de l’Afrique
Argument 1 : la stabilité des Etats africains doit être une priorité
Exemple: lutte contre les rebellions, les coups d’Etat
Argument 2 : l’Afrique doit faire de la bonne gouvernance une préoccupation
majeure.
Exemple : la Haute autorité de la bonne gouvernance en Côte d’Ivoire.
Argument 3 : l’Afrique doit opter pour une formation de qualité de sa jeunesse.
Exemple : la création d’écoles de spécialisation
3ème partie : LA SYNTHESE

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 29


L’indépendance économique repose sur la conjugaison de plusieurs
facteurs.
Argument 1 : le développement du tissu industriel en Afrique doit se faire dans un
climat de stabilité pour une économie compétitive.
Argument 2 : l’adéquation formation/emploi concourt à la souveraineté
économique des Etats.

SUJET DE DISCUSSION
« C’est pour lui (l’homme africain), avec lui et par lui que viendra le développement.
Tout autre schéma est illusoire. »
Dans un développement composé,à l’aide d’exemples précis, discutez ces propos de
l’auteur.
A- ANALYSE DU SUJET
1-Explication des mots pertinents
- l’homme africain : ressortissant d’Afrique ; les Africains.
- le développement : la sortie du sous-développement, l’essor, le progrès, la
prospérité…
- tout autre schéma est illusoire : toute autre solution est chimérique, toute autre
solution n’est pas possible…
2- Reformulation
Le développement de l’Afrique se fera avec seulement les Africains. Aucune autre
solution n’est possible.
3- Problématique
- Seuls les Africains pourront-ils mettre en œuvre le développement de l’Afrique ?
- Le développement de l’Afrique se fera-t-il exclusivement avec les Africains ?
L’apport d’une aide extérieure n’est-elle pas utile ?
II- RECHERCHE DES IDEES
1ère partie : LA THESE:
Les Africains seuls peuvent mettre en œuvre le développement de
l’Afrique.
Argument 1 : le territoire africain comporte toutes les richesses dont il a besoin pour
progresser dans tous les domaines.
Exemple : pétrole, or, diamant, cobalt, cuivre…
Argument 2 : les Africains constituent une main-d’œuvre importante et une
expertise.
Exemple : une immense population ; des diplômés et qualifiés de plus en plus
nombreux
Argument 3 : les fils d’Afrique doivent rompre avec la tradition de dictature, des
coups d’Etat et des rebellions.
Exemple : En RDC, au Soudan, au Mali…
Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 30
Transition :
2ème partie : L’ANTITHÈSE
Les Africains peuvent s’enrichir de l’expérience venue d’ailleurs et solliciter
l’aide de l’expertise étrangère.
Argument 1 : l’Afrique doit changer en s’inspirant des modèles de développement qui
ont réussi à l’étranger.
Exemple : les modèles coréen, japonais…
Argument 2 : les Africains peuvent surmonter leur retard à l’aide de partenariat avec
des pays développés.
Exemple : pour les problèmes d’infrastructures (barrages, routes…), ils peuvent faire
appel à cespays pour s’équiper en matériels de construction.
Argument 3 : l’Afrique vit dans un environnement mondialisé. Elle peut donc
s’enrichir des apports technologiques, culturels et scientifiques venus d’ailleurs.
Exemple : la médecine, les tracteurs…

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 31


EXPOSE ORAL

CHAPITRE I : LE RAPPORT DE STAGE

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 32


I. PRESENTATION
Le rapport de stage est un document qui met en relation la théorie et la pratique. Un
étudiant, sous la direction d'un professeur, visite une entreprise pendant un temps
limité, un à six mois ; il est reçu par un chef de service ou maître de stage.
Ce sont ces trois personnes (Directeur de stage, maître de stage et l’étudiant) qui
sont engagés ensemble, avant, pendant le stage et au cours de la soutenance. Il
s’agira donc pour l'étudiant de préparer un travail écrit sous la forme d'un rapport
dactylographié (20 à 50 pages; format A4) et de le soutenir devant un jury.
II. L’ÉLABORATION DU RAPPORT DE STAGE
II-1- Préparation à la rédaction
II-1.1-La connaissance du sujet
La première condition pour bien écrire c'est d'avoir une idée nette de ce que l'on veut
exposer. Cette idée quelque fois assez vague à l'origine doit être précisée et enrichie.
Pour cela, il faut mettre toutes les idées sur une feuille de papier, les regrouper et les
classer. Mais auparavant, il faut en cas de nécessité faire des recherches de
documents, de dossiers ou prendre des contacts susceptibles de fournir des éléments
à une réflexion critique en référence avec l'objet du rapport qui doit être circonscrit
avec précision. On ne retiendra donc que les éléments ou idées en relation précise
avec la question traitée.
II-1.2- Le classement des idées
Le rapport de stage doit être un document constructif, c'est-à-dire qu'il doit fournir
les conditions d'une action ou d'une activité. C'est pourquoi, il importe de classer les
éléments à exposer, d'ordonner les idées en fonction de leur importance, de faire un
plan.
Le lecteur du rapport doit pouvoir suivre sans difficulté le développement du
raisonnement jusqu'aux conclusions présentées. Ces conclusions ne seront acceptées
que si elles paraissent logiquement amenées par une argumentation sans faille,
c'est-à-dire qui ne soulève de la part du lecteur aucune réserve, aucune objection,
aucune réticence.
II-1.3- L'établissement du plan
C'est un travail essentiel dont dépendent en grande partie la valeur et la portée de
la rédaction. Le contenu doit être structuré et organisé d'une manière
conventionnelle. Nous donnerons plus de détails dans les lignes à venir. Toutefois, il
faut être critique. Ne pas faire un documentaire sur une entreprise mais une analyse
poussée de l'entreprise et de vos missions. Critiquer avec intelligence les processus
de travail comme par exemple l'organigramme de l'entreprise.
Tout en remettant en question, il faut proposer de nouvelles solutions. Il faut mettre
en valeur les missions, les activités que vous avez remplies. Ne pas faire un cours sur
l'informatique, le marketing, le secrétariat ou la mécanique par exemple, il faut

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 33


analyser l'entreprise, les missions et vos compétences en entreprise. C'est pendant le
stage qu'il faut prendre des notes et commencer à rédiger. Tout compte fait, votre
plan doit obligatoirement comprendre une introduction, un développement et une
conclusion que nous expliquerons dans la structure du rapport de stage.

II-2-Les différentes parties d'un rapport de stage.


II est possible de diviser le rapport de stage en trois grandes parties : les pages
préliminaires, le contenu et les pages de la fin.
II-2-1-Les pages préliminaires
Les pages préliminaires sont les pages qui précèdent le contenu du rapport. En
d'autres termes, ce sont les pages qui viennent avant le sommaire. Ce sont des
pages qui sont comptées et non foliotées (numérotées), il est nécessaire de
retrouver parmi les pages préliminaires les éléments suivants :
II-2-2- La page couverture
La page couverture donne les informations suivantes :
- les mentions du ministère, de l'établissement d'où émane le rapport et de
l'entreprise avec leurs logos ; les mentions de l'Etat et si besoin en est de la devise ;
le titre du rapport ; le nom du directeur de stage ; le nom du stagiaire ; la date de
publication. N.B : Ne pas remplir la page couverture d'éléments inutiles.
II-2-3- La page de garde
La page de garde suit immédiatement la page de couverture. Elle demeure blanche
sans aucune mention. L'examinateur peut s'en servir pour faire des annotations.
II-2-4- La page de titre
Elle comporte au minimum les mêmes informations que la page de couverture. Elle
peut donc être identique à celle-ci mais doit être débarrassée des logos. Le titre et la
date de publication doivent obligatoirement y figurer.
II-2-5- La page de dédicace
La dédicace est un hommage que l'impétrant fait de son œuvre à quelqu'un ou à une
entité par une inscription, une phrase en tête d'ouvrage. Plus marquée par
l'affectivité, la dédicace à un autre ton que les remerciements. Elle doit être brève,
courte et concise.
II-2-6- La page de remerciements
Sur cette page, le stagiaire remercie explicitement et nommément (donne les noms)
de quelques personnes qui ont aidé (de près ou. de loin) à l'élaboration du rapport.
Les autres personnes sont remerciées collectivement ou par groupe. Les
remerciements ont leur importance puisqu'ils expriment publiquement la
reconnaissance .pour les aides reçues, et révèlent du même coup l'existence de
celles-ci. Enfin, les personnes remerciées apprécient que leur aide soit publiquement
reconnue.
II-2-7- Le sommaire
Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 34
Le sommaire énumère les grandes parties, les titres et certaines subdivisions du
rapport avec le numéro de la page où ils commencent. II est inutile d'inscrire le mot
"page" au-dessus de la colonne des numéros de pages. Il n'est pas nécessaire
d'inclure toutes les subdivisions du contenu mais il faut veiller à l'uniformité.
N'incorporez pas les pages préliminaires qui précèdent le sommaire. Le sommaire
doit en d'autres termes comporter lesgrandes parties, les principaux titres et les
sous-titres uniformisés, ainsi que les pages de la fin.

Exemple

SOMMAIRE

Avant-propos ---------------------------------------------------------------------------------------7

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 35


Introduction -----------------------------------------------------------------------------------------8

Première Partie : Présentation de la structure d'accueil -------------------------------------9

I-Présentation --------------------------------------------------------------------------------------10

1-Historique ----------------------------------------------------------------------------------------10

2- Localisation -------------------------------------------------------------------------------------11

3- Organigramme ----------------------------------------------------------------------------------12

II- Le secteur d'activité ---------------------------------------------------------------------------14

1- Les services administratifs --------------------------------------------------------------------15

2-Les services de production --------------------------------------------------------------------18

3- Le service déjà maintenance ------------------------------------------------------------------19

Deuxième partie : Contenu du stage -----------------------------------------------------------20

I-Missions, objectifs et moyens -----------------------------------------------------------------21

1- Missions -----------------------------------------------------------------------------------------23

2- Objectifs -----------------------------------------------------------------------------------------24

3-Moyens -------------------------------------------------------------------------------------------25

II- Bilan ---------------------------------------------------------------------------------------------26

1- Productivité -------------------------------------------------------------------------------------28

2- Résultats obtenus ------------------------------------------------------------------------------30

3-Difficultés et suggestions ----------------------------------------------------------------------32

Troisième partie : critiques et suggestions -----------------------------------------------------33

I-critiques -------------------------------------------------------------------------------------------34

II-suggestions --------------------------------------------------------------------------------------35

Conclusion ------------------------------------------------------------------------------------------36

Annexes ---------------------------------------------------------------------------------------------37

Bibliographie ----------------------------------------------------------------------------------------39
II-3-Le contenu du rapport

II-3-1-L'avant-propos
L'avant-propos a pour but de dégager les grandes lignes du rapport, d'en donner la
philosophie générale voire d'exposer les méthodes de recherches. Cette rubrique vise

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 36


à informer le lecteur, avant d'entamer le vif du sujet, des conditions particulières,des
faits significatifs, des motifs ayant amené le lecteur à mettre en valeur ou à passer
sous silence certaines informations ou analyses.
La plupart de ces considérations pourraient être évoquées dans l'introduction, mais
celle -ci a un objet plus précis : elle est directement liée aux développements
principaux, alors que l'avant-propos retrace les relations de l'auteur au thème étudié
et les circonstances de l'étude.

II-3-2-L'introduction

Une introduction, si elle est courte, ne diffère guère de l’avant-propos. Toutefois,


si elle est longue par exemple lorsqu'elle donne un aperçu historique ou expose le
contexte du sujet elle pourra former le premier chapitre.
L'introduction a pour objet de préparer, de prévenir le lecteur, de le mettre au fait du
sujet. En d'autres termes, le stagiaire doit informer le lecteur sur le sujet, l'expliquer
en quelques lignes, montrer sa motivation et dégager les grandes articulations. Bien
avant, il prend le soin de présenter son établissement d'origine et d'exposer sur son
cycle de formation, sa spécialité.

II-3-3-Le développement

Cette partie est rédigée sous la conduite du directeur de stage et du maître. Le


développement doit se diviser en deux, trois ou quatre parties au maximum.
Il faut mettre en application les principes suivants:
Veillez à l’équilibre entre les différentes parties.
Ce qu'il faut retenir, c'est que le contenu d'un rapport doit être structuré et organisé
d'une manière conventionnelle. Le correcteur souhaite comprendre l’utilité de votre
stage.
Assurez-vous donc de démontrer lors de la rédaction du développement de votre
rapport que votre stage vous a permis de :

*acquérir une connaissance approfondie du thème développé;


* avoir une vision globale de l'entreprise, ses structures, ses activités ;
* approfondir les connaissances d'un métier et découvrir de nouveaux métiers ;
*assimiler des connaissances pratiques et des processus (de fabrication, de
production, d'administration)
* maîtriser et comprendre les enjeux des missions qu'on vous a confiées ;
* faire face et résoudre des situations de blocages, de difficultés ;
* développer des compétences (rigueur, esprit d'équipe, gestion, créativité).
En somme, votre développement doit répondre aux questions suivantes :
* Quelles conséquences ce stage a sur votre projet de carrière ?
*Allez-vous orienter votre recherche d'emploi ou votre formation
différemment à la suite de ce stage ?

II-3-4- La conclusion

Ce n'est pas parce qu'elle doit être brève qu'il faut la circonscrire en une ou deux
lignes. La conclusion est une petite synthèse, un bilan du travail de recherche. Elle
résume-les grandes articulations du rapport et ouvre une perspective.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 37


EXEMPLE DE DISPOSITION DES PAGES D'UN RAPPORT DE STAGE
Page de couverture (1 page)
Page de garde (1 page)
Page de titre (1 page)
Dédicace (1 page)
Remerciements (1 page)
Sommaire (I page)
Avant-propos (1 page)
Introduction (1 ou 2 pages)
Première partie : La structure d'accueil (10 pages plus ou moins)
Deuxième partie : Contenu de stage (10 pages plus ou moins)
Troisième partie : Bilan critiques et suggestions (2 ou 3 pages)
Conclusion (1 page)

*Style et forme du rapport de stage

Les phrases doivent être courtes, précises et riches en informations.


L'orthographe et la grammaire doivent être bien2sûr irréprochables. Le rapport est
le lieu indiqué pour mettre en évidence les connaissances acquises pendant le cours
de français, notamment en rédaction administrative et en perfectionnement du
langage. Il est bien d'utiliser des illustrations, des graphiques pour faciliter la lecture
du document, mais il ne faut pas alourdir le rapport par trop de chiffres ou de
documents non essentiels.
A titre indicatif, la longueur d'un rapport de stage se situe entre 20 et 50 pages.
L'idéal serait de faire la moyenne, c'est-à-dire environ 35 pages. Tout compte fait les
indications des maîtres de stage sont importantes à suivre.
Il faut éviter d’imprimer le rapport en recto-verso.
De même, n'utiliser pas à l'excès l'italique et le caractère gras. Il faut privilégier la
clarté et la simplicité.
Les pages préliminaires sont comptées mais non foliotées (numérotées), les
numéros de pages doivent être lisibles, en chiffres arabes. Ils seront centrés, soit
inscrits à gauche sur les pages paires et à droite sur les pages impaires, et placés
dans l'en-tête ou dans le pied de page.
II faut éviter les lignes creuses. On n’évitera en effet qu'une dernière ligne d'un
paragraphe soit imprimée toute seule en haut d'une page (ligne veuve), ou qu'une
première ligne d'un paragraphe soit imprimée toute seule en bas d'une page (ligne
orpheline).

II-4-Les pages de la fin

Les pages de la fin comprennent ce qui suit :


* les annexes, appendice (ensemble de notes et de remarques) et glossaire (liste
alphabétique donnant les mots du vocabulaire spécialisé utilisé dans le rapport) ;
* sources (documents ou textes originaux auxquels on a recours);
* la bibliographie (liste des références utilisées pour réaliser le rapport.
Les annexes comprennent toutes les informations complémentaires au texte
principal. Il s'agit souvent d'explication ou de démonstrations utiles pour éclairer le
lecteur, mais dont l'inclusion dans le texte principal romprait l'unité du discours. Les
annexes sont en particulier des textes de lois, des questionnaires de sondage, des
procès-verbaux de réunions, des tableaux statistiques, etc. Les annexes sont
numérotées en chiffres romains et sont toujours, présentés à la fin du document.

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 38


Lorsque dans le texte on renvoie à une annexe, le mot «annexe» prend la minuscule
Par exemple: voir l'annexe IV.
Quant à la présentation des références bibliographiques, elle est normalisée.
Les étudiants doivent s'y conformer. Exemple :
- nom + (prénom ou initiale)
- titre +sous-titre
- numéro d'édition (sauf pour la 1ère édition)
- lieu d'édition + nom de l'éditeur, date d'édition
GIRAULT (Odile), Correspondance et Techniques d'expression professionnelles,
Les Editions Foucher, Paris 1985

II-5-Errata (Erratum)

L’erratum (au singulier) est une faute signalée, l'errata (au pluriel) est la liste des de
toutes les erreurs constatées quand aucune correction n'est plus possible. '. L'errata
est remis aux membres du jury, ou bien dans le document. Le texte de l’errata est
disponible dans l'ordre croissant des pages concernées. Précisez ensuite : au lieu
de..... (faute commise), lire... (faute corrigée). L'errata montre le sérieux apporté à la
correction, mais il est peu utilisé. En effet, l'inconvénient de l'errata est justement
d'attirer l'attention sur vos erreurs. IL est indispensable cependant en vue d'énorme
erreur impardonnable que vous ne pouvez plus corriger. Un bon conseil : faites relire
votre rapport par une ou plusieurs personnes. Vous êtes votre pire relecteur. Une
personne extérieure détecte plus facilement les fautes et coquilles (erreurs de
frappe). N'oubliez pas de consacrer quelques mots à vos relecteurs ou
correcteurs dans les remerciements.

CHAPITRE II : LA SOUTENANCE DU RAPPORT DE STAGE

La soutenance est un exposé portant sur l’ensemble du rapport. C’est également un


discours ou une synthèse vivante que construit le candidat. Celui-ci doit présenter
son travail devant le jury qui l’examine. Cet exposé se structure de la façon suivante

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 39


-remercier le jury,
-présenter l’objet d’étude,
-présenter des grands axes du travail,
-présenter les résultats espérés, les acquis et les perspectives.

1. L’exposé du rapport de stage


1-1-La qualité de l’exposé

Lorsqu’on fait une soutenance, il y a quelques éléments importants que l’on


recherche. Ce sont entre autres :

- la richesse et la pertinence des informations,


- la logique et la clarté du plan,
- la qualité des illustrations,
- la force de l’argumentation.
2- La correction de la langue

Tout étudiant doit être capable de s’adresser à un public, et ce, de manière très
juste. Pour cela, il doit user de :

- un vocabulaire riche et varié,


- une bonne élocution et une bonne articulation,
- mobiliser l’attention de l’auditoire.

2. Conseils généraux
2.1- La tenue vestimentaire

Elle revêt un caractère très important raison pour laquelle l’impétrant doit s’y
soumettre. En effet, il est demandé aux exposants de soigner leur style
vestimentaire. Les ensembles tailleurs, les ensembles pagnes sont recommandés
pour les filles.
Les garçons doivent également porter un pantalon tissu et une chemise. Ces
vêtements doivent être bien repassés.
NB : les décolletés, les jeans, les tee-shirts, les maquillages trop voyants doivent
être évités.
2.2- le respect de l’heure

Il faut tenir compte de l’heure précisée sur la convocation ainsi que le jour de
passage sur la liste. Il est généralement demandé de prendre des dispositions
nécessaires pour arriver avant l’heure afin d’éviter d’éventuels désagréments.

2.3- La tenue lors de l’exposé

Dans la pratique de la communication orale, il est impossible d’éviter les gestes


maladroits que sont :

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 40


- se ronger les ongles, se gratter la tête, tourner la bague, garder la main dans la
poche,
- avoir un regard fuyant ou trop fixe,
- un débit trop rapide.
Par contre vous devez :
- attirer l’attention de l’auditoire en s’exprimant à haute et intelligible voix,
- saluer les membres du jury avec déférence et les remercier,
- se tenir droit,
-prendre des notes, lorsque le jury fera des remarques ou poser des questions.

CHAPITRE III : L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 41


I-DEFINITION

Selon Glossaire, « l’entretien d’embauche est un moment où le candidat et le


futur employeur se rencontrent. »

C’est un dialogue qui se déroule entre une personne en quête d’emploi et un


potentiel employeur ou des responsables d’une entreprise.

Au cours de cette rencontre, le candidat ou le demandeur d’emploi présente ses


parcours universitaire et professionnel, il est soumis à une série de questions
relatives à ses compétences, à ses capacités et à son parcours professionnel.

Son but est de vérifier l’adéquation entre les compétences du candidat et ses besoins
pour le poste à pourvoir. En d’autres termes, vérifier en quoi et comment les
compétences du candidat sont à même de répondre au poste à pourvoir.

II-LES DIFFERENTS TYPES D’ENTRETIENS

1/ L’entretien devant un comité de sélection (deux à quatre personnes)

Il n’est pas facile d’avoir à faire face à plusieurs individus en même temps. De ce fait,
il est important de :

- savoir qui l’on rencontre pour ne pas être pris au dépourvu,


- connaître les noms et titres de ceux à qui l’on s’adresse (se les faire indiquer
auparavant),
- se préparer activement : vous serez certainement soumis à un feu roulant de
questions,
- bien regarder dans les yeux les différents intervenants : non seulement celui qui
vous interroge, mais tour à tour, les autres participants,
- s’adresser à chacun des acteurs de la discussion, l’un après l’autre,
- serrer la main et sourire à tout le monde, au début et à la fin de l’entretien.

2/ L’entretien avec une autre personne de la même société

C’est un second entretien devant une autre personne de la même société. Il permet
à l’entreprise de multiplier les avis. Dans ce cas d’espèce, il est conseillé au candidat
de se présenter comme si celui qui le reçoit ne connaissait rien de lui, tout en

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 42


sachant qu’il aura sans doute à répondre aux mêmes questions qu’au cours de sa
première rencontre.
Il est déconseillé de répéter mot pour mot ce qu’il a dit précédemment. Ce second ou
troisième interlocuteur pourrait avoir une approche différente du poste et donc
d’autres attentes.
Ce deuxième entretien doit être une opportunité supplémentaire pour se vendre à
nouveau, et surtout, en apprendre encore plus sur le poste et la société.

3/ L’entretien collectif

On met dans une salle de réunion plusieurs candidats postulants au même poste,
face à un ou deux recruteurs.

C’est une technique principalement utilisée pour le recrutement de masse : jeunes


diplômés ou commerciaux. Il s’agira pour les candidats de débattre d’un thème. Cela
permet aux recruteurs d’analyser les réactions de chacun des participants et leur
personnalité.

Le candidat doit trouver un bon équilibre dans la prise du temps de parole. Il ne doit
intervenir dans la conversation que lorsqu’il a quelque chose d’intéressant et de
constructif à dire.

4/ L’entretien pour un premier emploi

 Se préparer

Il s’agira pour le candidat de s’entraîner à l’entretien chez lui ou dans son école en
sollicitant des personnes qui lui feront passer un entretien blanc
La préparation du candidat lui permet de faire face au trac.

 Déceler les points faibles dans le CV

Le candidat à l’entretien doit chercher à voir les éléments de son CV qui peuvent
intéresser son interlocuteur.

 Déceler les points forts

- son éventuelle connaissance du secteur d’activité de la société pour laquelle il


postule (stage)

Cours des Techniques d’Expression Ecrite et Orale – BTS 2 Page 43


- son éventuelle connaissance de la fonction pour laquelle il postule (stages,
compétences techniques et scolaires),
- ses connaissances linguistiques,
- son enthousiasme,
- son adaptabilité (facile à former, à manager)
- sa jeunesse : dynamisme, capacité à travailler longtemps, santé physique,
- sa curiosité,
- son envie de prouver ce qu’il vaut,
- ses hobbies,

NB : Apprêtez-vous à répondre aux questions sur votre personnalité : vos défauts,


vos qualités.

 Capacité de concision et de précision

Le candidat doit faire des recherches dur la fonction et la société. Il doit se


renseigner sur le produit, la taille de l’entreprise…

 Le type d’entretien

Généralement pour un premier emploi, les recruteurs choisissent l’entretien semi-


directif : ils demandent au candidat de se présenter (présentez-vous, présentez-moi
votre CV, parlez-moi de vous…) ; cette présentée est souvent entrecoupée de
questions. Le candidat doit éviter de paraphraser son CV, mais plutôt trouver les
éléments de son CV qui correspondent aux besoins de son interlocuteur.

Il doit centrer la discussion sur le poste, son contenu et l’entreprise.

NB : Le candidat doit prendre des notes au cours de l’entretien ; cela valorise son
interlocuteur.

 L’attitude à adopter

Le candidat doit cultiver l’humilité et la modestie, tout en faisant ressortir ses plus. Il
doit savoir mettre en valeur ses atouts dans la sobriété.

 Le salaire

Quel salaire souhaitez-vous est la question que les recruteurs posent régulièrement
aux candidats.

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Plusieurs réponses possibles :

- Je suis prêt à accepter le même salaire que vous donnez aux employés qui ont mon
niveau de diplôme et d’expérience,
- Bien que le salaire soit important pout tout employé, je pense que pour un
premier emploi c’est surtout l’intérêt du poste et son évolution qui me motive,
- Le candidat peut retourner la question : « Cela dépend de plusieurs facteurs,
pourriez-vous me donner une fourchette pour ce poste ? » « A combien évaluez-vous
mon salaire ? »

 Les tests de recrutement

Pour les débutants, les tests pratiqués par les recruteurs sont les tests de
personnalité, d’intelligence, et graphologiques.

 Les qualités recherchées chez les débutants

Dynamisme, adaptabilité, sens de responsabilité, sens de l’initiative, autonomie,


capacité à travailler en équipe, sens du service et du client, attitude positive,
ambition.

 Les questions pour un premier emploi

Le candidat n’ayant pas d’expérience, le recruteur se concentrera sur ses résultats


scolaires et universitaires, son potentiel, son dynamisme, son adaptabilité, sa
capacité / volonté à apprendre et à vous intégrer dans un nouvel environnement.

Le candidat doit mettre en relief les points qui le différencient des autres : les
langues, les activités extraprofessionnelles…

- Comment as-tu trouvé tes stages ou jobs de vacances ?

Par cette question, le recruteur recherche la créativité, l’ingéniosité, le culot chez le


candidat.

- Parmi les jobs que tu as eus, lequel t’a le moins intéressé ?

Le candidat doit éviter d’insister sur le côté négatif d’un poste, cela dévoilera sa
courte expérience. S’il insiste trop là-dessus, cela pourra dissuader son interlocuteur
de l’embaucher. Il peut répondre par exemple : « Bien sûr chaque poste a ses bons

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et mauvais côtés, toutefois à chaque job j’ai appris des choses intéressantes :
travailler en équipe, respecter la hiérarchie… »

- Nous avons déjà embauché des gens de votre école, cela n’a jamais marché. En
quoi êtes-vous différent. Le candidat doit retourner la question : « Puis-je vous
demander quels ont été les problèmes que vous avez pu rencontrer ? »

La réponse du recruteur donnera plus d’informations qui lui permettront de répondre


efficacement.

- Qu’as-tu appris durant ta formation qui puisse être utile dans le poste ?

Le candidat doit trouver les compétences qui sont directement en rapport avec le
poste : travail d’équipe, leadership, marketing, comptabilité…

- Est-ce tu aimes les tâches routières, les horaires réguliers ?

C’est une question piège. Tous les recruteurs savent que les débutants détestent la
routine et sont souvent impatients.

Répondez que vous comprenez bien qu’il faudra que vous fassiez vos preuves avant
que l’on ne vous confie des tâches intéressantes.

- Peux-tu me donner un exemple où tu as fait preuve d’initiative ?

Le candidat trouvera un exemple dans sa brève carrière ou scolarité où il a fait


preuve d’anticipation ou d’initiative.

- Acceptes-tu d’être commandé ?

Le candidat doit répondre par l’affirmative. Toutes les entreprises recherchent des
individus souples et adaptables.

- As-tu déjà eu des difficultés à t’entendre avec d’autres personnes ?

C’est une question fermée. Répondez : « Non » (rien d’autre, attendez la prochaine
question).

- A ton avis, quel est le but d’une entreprise ?

C’est une question générale ; le candidat doit éviter de faire une longue dissertation.
Ce qu’on attend de lui, c’est sa vision d’une entreprise et de la marche des affaires.

- Que connais-tu de notre société ?

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Le candidat sera aidé par son effort de recherches sur la société.

III- Les différents comportements adoptés par le recruteur lors d’un


entretien

Il existe autant de comportements différents qu’il y a d’interviewers.

 L’entretien idéal

- Durée 1h / 1h 30.
- Le recruteur commence par énoncer le plan de l’entretien au candidat
- Le candidat présente brièvement son curriculum vitae (5 à 10 minutes maximum)
- L’interviewer pose des questions sur le curriculum vitae,
- L’interviewer décrit le poste,
- L’interviewer demande au candidat s’il a des questions à poser sur le poste,
- Le candidat pose des questions sur le poste (il aborde éventuellement la
négociation de salaire),
- Conclusion : que pense le candidat du poste ?

 L’entretien où seul le candidat parle

Le recruteur se contente de poser une seule et unique question, très générale, au


début de l’entretien : « parlez-moi de vous » ou « présentez-votre CV » ou encore
« présentez-vous… »

Votre exposé ne doit excéder 10 mn. Il s’agira de développer votre curriculum vitae
et de convaincre le recruteur (ou l’interviewer) que vous êtes vraiment motivé. Faites
un récit vivant et attractif de ce que vous êtes ; ne vous contentez pas à énoncer
chronologiquement les événements de votre vie.

 L’entretien silencieux

Certains recruteurs recourent au silence afin de déstabiliser le candidat qui se trouve


en face d’eux. Décontenancé, le candidat est tenté de combler le vide en parlant
trop. On l’a vu, trop parler conduit à l’erreur.

Jouez le jeu, respectez, vous aussi, les moments de silence (pas plus de 10/15
secondes) et posez la question suivante pour valider ce que vous venez de dire :

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« Est-ce que ma réponse vous convient ou souhaitez-vous que je développe
davantage ? »

 L’entretien libre

Il ressemble à l’entretien précédent, à la différence près qu’on vous posera quelques


questions. Servez-vous de ces questions comme autant d’opportunités pour vous
vendre et faire passer votre message.

 L’entretien questions/réponses détendu

Il fonctionne comme un véritable échange : on vous pose des questions et vous y


répondez, tout en ayant la liberté de réagir sur tel ou tel point.

Méfiez-vous ! Ne perdez jamais de vue que vous êtes là pour vous vendre, et non
pas discuter gratuitement avec une personne qui vous est sympathique. Celle-ci peut
vous tendre un piège de temps en temps. Par conséquent, gardez l’esprit éveillé et
en alerte.

 L’entretien dirigiste

Si l’on impose un plan, respectez-le scrupuleusement. Tout écart sera durement


sanctionné par un retour aux réalités. Vous serez soumis à un grand nombre de
questions : pas de problème si vous êtes bien préparé.

 L’entretien sous pression

Il vise à vous placer sur la défensive et à analyser vos réactions. Vos résultats seront
minimisés, vos décisions critiquées, ainsi que vos qualités personnelles.

Ne vous laissez pas émouvoir et n’en tirez pas de conclusions hâtives. Ce n’est
qu’une technique d’entretien et d’autres sont logés à la même enseigne.

Les questions susceptibles d’être posées :

- Avez-vous de la chance dans la vie ?


- Etes-vous riche ?
- Expliquez-moi pourquoi vous êtes en face de moi ?

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 L’interview fondée sur le comportement

Ce type d’entretien est de plus en plus utilisé : il se fonde sur un principe qui consiste
à dire que le passé d’un individu permet bien souvent de prédire son avenir. Ce type
d’entretien vous propose de raconter des exemples de ce vous avez fait pour illustrer
vos réalisations : quel comportement avez-vous eu dans tel ou tel type de situation,
qu’avez-vous fait / quand… ? Que feriez-vous si… ? Racontez-moi quand…Décrivez-
moi…Comment ?...

Votre interlocuteur est plus intéressé par la façon dont vous raisonnez, dont vous
solutionnez vos problèmes que par l’histoire elle-même. D’où l’importance d’avoir
bien préparé son entretien, il est très difficile de raconter des expériences quand
vous n’y avez pas réfléchi au préalable.

IV-La présentation

Vous serez jugé sur votre présentation en un quart de seconde, et la première


impression sera déterminante.

Règle de base : la présentation doit correspondre à l’activité de l’entreprise et au


poste recherché ; dans le doute, soyez impeccable.

 Les vêtements

A tort ou à raison, les vêtements que vous vous portez produisent leur effet. La
tenue professionnelle est le porte-parole d’une identité publique : elle indique
l’apparence que nous voulons donner à la fonction que nous occupons. Par
conséquent, soignez votre look, il est signe de valorisation personnelle : évitez les
couleurs vives (rose bonbon, rouge écarlate…) ; préférez le gris clair, l’anthracite, les
couleurs crème, le noir…, évitez les décolletés, les minijupes, les chaussettes
blanches, jaunes ou rouge…

Choisissez des vêtements dans lesquels vous vous sentez bien.

N’oubliez pas : les vêtements que vous portez le jour de l’entretien doivent être
propres et repassés.
Le costume : il doit être bien adapté à votre taille.
Le pantalon doit casser sur la chaussure. Ni trop long, ni trop court.

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