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République de côte d’ivoire

Année académique 2021-2022

BTS-2
TERTIARES ET INDUSTRIELLES

TECHNIQUE D’EXPRESSION ÉCRITE


ET ORALE FRANÇAISE

CHARGÉ DE COURS
M. ABOUAH

1
PREMIÈRE PARTIE
PERFECTIONNEMENT DE LA LANGUE

2
Chapitre I : l’accord du verbe

Le verbe est un élément constitutif de la phrase qui se conjugue et présente des formes
variables selon les catégories du nombre, de la personne et de genre.
I- L’accord du verbe avec le sujet
L’accord, ici, est lié à la personne ; on parle de la forme personnelle du verbe
Un seul verbe
Règle : le verbe s’accorde en nombre et en personne avec son sujet.
Je parl…. ; tu parl….. ; nous parl…...
Cas particulier

- Qui, sujet : le verbe s’accorde, par référence, (en personne et en nombre) avec
l’antécédent de qui
C’est moi qui……… son frère (être)
Je suis celle qui l’………. (voir)

- Le sujet est un adverbe de quantité : beaucoup, peu, plus, moins, combien, la


plupart, etc. suivis ou non d’un complément, le verbe se met au pluriel sauf si le
complément est au singulier ; mais l’accord son complément déterminatif est
possible.

Peu de monde…………. présent (être)


La plupart d’entre nous……….. d’accord (être) …………. Compris (avoir)

- Le peu de admet le singulier ou le pluriel selon le sens de la phrase.

Le peu d’informations recueillies nous………..… (les quelques informations)


(suffire)

Le peu de souci qu’il se fait prouve bien que la question n’est pas difficile
3
- Le verbe reste au singulier lorsque le sujet est aucun, chacun, avec ou sans
complément de détermination
Chacun des travailleurs…………… en congé. (aller)
- Plus d’un admet le singulier et moins de deux le pluriel.
- Le sujet est un nom de sens collectif : foule, multitude, infinie, groupe, partie,
employé seul, le verbe se met au singulier

La troupe………… en fête (être)

Suivi d’un complément de nom au pluriel, le verbe se met au singulier au pluriel


selon que l’accent est mis sur l’ensemble ou au contraire sur les individus

Un peuple d’abeilles…………………. le stade (envahir)


Une centaine de gestes………justifier l’amour (pouvoir)
Plusieurs sujets

Règle : l’accord du verbe à plusieurs sujets admet le pluriel sauf les cas
particuliers

Cas particuliers

Sujets juxtaposés ou coordonnés

- Quand ils désignent un même référent, le verbe s’accorde au singulier.


C’est une amie et une confidente qui lui………chère (être)

- Quand ils forment une gradation de termes exprimant différentes nuances ou


intensité d’un sentiment, d’une qualité, d’une attitude etc., le verbe reste au
singulier

La quiétude, la paix ………….. progressivement (s’installer)

- Quand ils sont énumérés et repris (ou parfois annoncés) par un pronom indéfini
(aucun, chacun, rien, nul, personne, tous…), le verbe s’accorde avec ce pronom

Chant, danse, transe, rien ne l’………………….( impressionner)


Hommes, femmes, enfants, tous…………. au rendez-vous (être)

4
Sujets coordonnés

- Par et : l’un et l’autre s’accorde librement au singulier ou au pluriel. Cependant


quand il y a emploi de verbe pronominal le pluriel est plus usuel

L’un et l’autre se sont………………(taire)

- Par ou, par ni, le verbe se met au singulier si les sujets s’exclus et au pluriel
quand ils s’ajoutent

Ni l’un ni l’autre ne nous………… partir (voir)


Ni l’or ni la grandeur ne nous………… heureux (La Fontaine) (rendre)
Sa réussite ou son échec………….. de son travail (dépendre)

- Par comme, ainsi que, avec, aussi, bien que, autant que…le verbe se met au pluriel
si l’on considère que les termes du syntagme s’additionnent, se renforcent mais le
verbe se met au singulier quand les termes de coordination et les mots qu’ils
introduisent sont placés en incise.

Sa femme comme lui……….. bavards. (être)


Sa femme, comme lui,…… Bavard…. (être)

II- L’accord du participe passé


Le participe passé peut s’employer avec un auxiliaire ou seul. Dans cet exposé, nous
insisterons sur les cas d’emploi particuliers aux différentes règles.
1. Participe passé employé sans auxiliaire

Règle : le participe passé employé sans auxiliaire s’accorde avec le nom (ou le
pronom) dont il dépend dans les mêmes conditions qu’un adjectif.

Un espoir perd….
Des valeurs retrouv…..

Cas particuliers

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- Placés devant un groupe nominal ou un nom, certains participes passés se
comportent comme des prépositions et restent invariables : attendu, y compris,
excepté, passé, supposé, vu etc…
Except…. les enfants, tous étaient présents
- Placés après le nom ou le pronom, ils s’accordent
Tous étaient présents, les enfants except….
- Il en va de même pour les expressions : ci-annexé, ci-joint et ci-inclus qui sont
invariables en tête de phrase ou devant un nom sans déterminant.
Ci-join…, la photocopie d’une pièce d’identité.

2- participe passé employé avec l’auxiliaire être

Règle : Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire être s’accorde en genre


et en nombre avec le sujet du verbe.
Elles sont…………….ce matin (rentrer)
- Avec les verbes d’état comme rester, demeurer, paraître ; sembler, avoir l’air,
le participe passé s’accorde avec le nom auquel il se rapporte.
Ces femmes paraissent troubl…… par la nouvelle.

3- participe passé employé avec l’auxiliaire avoir

Règle : Le participe passé conjugué avec l’auxiliaire avoir s’accorde en genre


et en nombre avec le complément d’objet direct placé avant le verbe. S’il n’y
a pas de complément d’objet direct, ou si celui-ci est placé après le verbe, le
participe passé reste invariable.

Les mangues que j’ai ……………. sont mûres. (manger)

Cas particuliers

En dehors du pronom relatif « que » le COD peut être un pronom personnel


« le, la, les, me, te, nous, vous » remplaçant un nom.

Cette fille, je l’ai ………… ce matin.(voir)

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Lorsque le pronom personnel « l’ » a le sens de « cela » et représente toute une
proposition, le participe passé reste invariable.
Elle a fait preuve de courage comme nous l’avons…………….. (souhaiter)

- Le pronom adverbial « en », signifiant de lui, d’elle, d’eux, d’elles, puisqu’il


n’est pas un complément d’objet direct, la règle admise est de ne pas accorder
le participe passé.
- Des oranges ? J’en ai…………….(manger)

- Les verbes tantôt transitifs, tantôt intransitifs : coûter, peser, valoir, vivre,
régner, dormir, courir, reposer, mesurer…leur participe passé à l’état
intransitif est invariable.

La somme que ces livres m’ont ……….(coûter)

- Mais si ces verbes sont employés transitivement au sens de provoquer, causer,


faire obtenir, passer, ils admettent un complément d’objet et le participe passé
s’accorde selon la règle.

Les difficultés que cette union lui a……………(coûter)

- Participes passés suivis d’un infinitif : vu, regardé, aperçu, attendu, écouté,
(verbes de perception) envoyé, amené, laissé, suivis d’un infinitif Si le nom (ou
le pronom) qui précède est sujet de l’infinitif, ce nom est senti comme
complément d’objet direct du participe et celui-ci s’accorde.

La fille que j’ai………partir.(voir)

Si le nom (ou le pronom) qui précède est complément d’objet et non sujet de
l’infinitif, le participe reste invariable puisqu’il a comme complément l’infinitif
lui-même.

Les arbres que j’ai …….abattre. (voir)

- Les participes passés exprimant une opinion (cru, pensé, reconnu…) ou une
déclaration (dit, affirmé, supposé…) suivi d’un infinitif sont invariables.

Les enfants que tu as …….. voir dorment. (croire)

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Ces participes passés sont également invariables même quand ils ont pour
complément d’objet un infinitif sous-entendu

Je n’ai pas fait toutes les démarches que j’aurais………..(devoir)


Elle a donné tous les cadeaux qu’elle a ……………..(vouloir)

- Fait suivi d’un infinitif est toujours invariable. Ces livres qu’il m’a fait lire
m’ont instruit.

- Les participes passés des verbes impersonnels ou employés à la forme


impersonnelle restent invariables. Les deux jours qu’il
a……………….(pleuvoir)

4- le participe passé des verbes pronominaux

- Règle : Le participe passé se conjugue avec l’auxiliaire « être » et s’accorde


avec le sujet :
a- Lorsqu’il s’agit de verbes essentiellement pronominaux
Ils se sont ……………….(se repentir)
Sauf : s’arroger qui s’accorde avec le complément d’objet direct

Les pouvoirs qu’il s’est…………………..

Ou que le verbe change de sens à la forme pronominal

Ils se sont……………. de leur ruse( s’apercevoir)

b- Lorsqu’il s’agit de verbes pronominaux de sens passif

Les tickets se sont…………..facilement. (s’écouler)

- Règle : dans le cas des verbes de sens réfléchi ou réciproque :

a- Le participe passé s’accorde avec le pronom réfléchi quand il est COD :

Elle s’est…………………………………..(se regarder)


8
Elles se sont comprises.

Avec un autre COD placé avant le verbe, quand le pronom réfléchi est COI.
La chemise qu’il s’est……………………………………(s’acheter)
Elles se sont ……………………………………………(se laver)

NB : toutes les fois que dans un verbe pronominal on peut remplacer


l’auxiliaire « être » par l’auxiliaire « avoir », il y a accord du participe passé
avec le complément d’objet direct s’il est placé avant le verbe.

La robe qu’elle s’est………………………………(se confectionner)

Le participe passé de certains verbes intransitifs employés pronominalement


(se complaire, se nuire, se parler, se plaire, se rire, se succéder…) est toujours
invariables (ces verbes ne peuvent admettre de complément d’objet direct).

Elles se sont …….. (nuire)


Ils se sont …… de nous. (rire)

TRAVAUX DIRIGÉS
EXERCICE I

Faites l’accord qui convient


1- C’est moi qui (descendre passé composé)
2- Vous serez celui qui (aller
3- Une partie des biens (être futur) vendu
4- Un groupe d’amis (se rendre-présent) à la plage
5- Bon nombre d’étudiants ne (être - passé composé) pas au cours
6- Ni lui ni moi ne lui (parler-passé composé)
7- Peu d’enseignants (se rendre-passé composé) à la réunion
8- Son père, autant que sa mère, le (savoir-présent) menteur
9- Toi de même que lui (partager-futur) la même chambre
10- Amis, parents, collègues, tous (l’injurier – présent)

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EXERCICE II

Justifier l’accord des participes passés des verbes pronominaux dans les
phrases suivantes.

Au cours du match deux joueurs se sont blessés. Les deux équipes se sont
battues très loyalement. Le lion a abandonné les restes de sa proie que les
hyènes se sont disputés. Nous ne nous sommes pas bien expliqué ces
difficultés. Les deux chiens se sont observés puis se sont lancé des aboiements
furieux. Les histoires que se sont racontées les garçons les ont effrayés. Elles
se sont servies copieusement.

Exercice III

Mettez au passé composé les verbes qui sont au passé simple dans ce
texte, attention à l’accord des participés.
Bilé mit quelques charbons ardents dans un tesson de marmite et Adjo les porta
à la mère de Akissi à travers le domaine bien balayé. Adjo lui proposa de faire
le feu. Elle sortit et rapporta quelques petites branches d’un énorme fagot de
bois à brûler. Elle les brisa en petits morceaux sur sa plante de pied et se mit à
bâtir un feu, soufflant dessus avec sa bouche. La mère de Akissi lui conseilla de
prendre l’éventail. Adjo se leva et tira l’éventail attaché à l’une des poutres.
Quand elle se leva, la biquette qui broutait les pelures d’igname planta ses dents
dans l’igname elle-même, en arracha deux bouchées et s’enfuit de de la hutte
pour aller ruminer. La mère de Akissi lui lança des jurons et se remit à peler. Le
feu d’Adjo dégageait maintenant d’épais nuages de fumée. La mère de Akissi
la remercia et retourna à la case.

D’après Chinua Achebe, le monde s’effondre


Editions Présence Africaine.

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EXERCICES IV

Mettez ces phrases au passé composé

1- Que de choses il (voir)


2- Peu de touristes (venir)
3- Certains parmi vous (se souvenir) de la réunion)
4- Plusieurs d’entre nous (se laver) avant le repas
5- Ces affaires leur (coûter)
6- Les heures qu’elle (vivre)
7- Je les (faire partir)
8- Cette fille, vous l’(sauver) de la mort.
9- Pierre et toi, (s’entendre) bien.
10- J’ai interrogé l’un de ceux qui (être) témoins de la scène.

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CHAPITRE II : LA TYPOLOGIE DES FAUTES DE
CONSTRUCTION VERBALE

Il existe une certaine récurrence de fautes liées à l’emploi des verbes dans la
phrase. En dehors des règles d’accord du verbe et de la concordance des temps
dans la phrase, les verbes admettent d’autres propriétés syntaxiques qui
définissent leur aptitude à certaines constructions. En effet, toute construction
verbale doit, par exemple, prendre en compte le sens du verbe, vérifier sa
propriété de transitivité – c’est-à-dire savoir s’il admet un complément d’objet
ou non et si ce dernier est précédé ou non d’une préposition - et contôler le
lien syntaxique du verbe d’avec son ou ses compléments. Ainsi, la non
observation de ces dispositions peut entrainer certaines fautes d’où la
classification suivante.

I- Faute de l’emploi du verbe et du pronom lié au verbe

1- Le choix erroné de la construction

a- Te rappelles-tu de moi ?
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………
b- On l’a retiré son permis de conduire.
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………

c- Il réussira à la mécanique .Il réussira dans la mécanique


………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
d- Il veut la nuire
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………

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2- La non répétition de la préposition.
Lorsque les noms coordonnés ne renvoient pas à une personnalité
(entreprise ou société) ni à un couple matrimonial, la non répétition de la
préposition est incorrecte

a- J’ai parlé aux parents et leurs enfants


…………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………….

b- Je reviens du village et non la ville.


…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………

II- Faute relative à l’emploi du complément du verbe


Ici nous notons, par exemple, l’attribution d’un même complément à deux
verbes qui n’ont pas la même construction. Les enfants doivent respecter et
obéir à leurs parents
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………
je protège et tiens à ma dignité
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………

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CHAPITRE III: L’EMPLOI DES CONNECTEURS LOGIQUES

Les connecteurs logiques ou les mots de liaison sont des mots qui permettent
d’organiser les textes en ce sens qu’ils explicitent le rapport que l’on établit entre
deux faits, deux idées, deux arguments. On les regroupe selon leur sens. Cet exposé
mettra plus en lumière les mots liaison à connaître pour mieux structurer,
argumenter et rédiger.

1. Pour introduire une explication


- Introduire une nouvelle idée : aussi – également – d’ailleurs – de plus – de
surcroît – en outre – ensuite – en second lieu – par ailleurs – quant à.
- Introduire une analogie, donner une information complémentaire : ainsi – à ce
propos – notamment – par exemple – en effet – en fait – en d’autres termes –
en ce qui concerne

2. Pour exprimer une opinion


- Exprimer l’opposition : au contraire – mais en réalité
- Exprimer la restriction : dans la mesure où – en dépit de – cependant – mais -
toutefois
- Exprimer la concession : bien sûr…mais - certes
- Exprimer l’alternative : ou – ou…ou – ou au contraire – soit…soit –
tantôt…tantôt

3. Pour marquer les étapes du raisonnement


- Marquer les étapes du raisonnement : tout d’abord – en premier lieu, en second
lieu – ensuite – d’une part, d’autre part – en outre – par ailleurs – en revanche

4. Pour justifier son raisonnement


- Exprimer la condition : en particulier – en principe – entre autres –
notamment – de surcroît – sans doute
- Exprimer le but (résultat désiré, conséquence voulue) : c’est pourquoi – afin
de – en vue de
- Exprimer la conséquence (résultat obtenu ou prévu) : ainsi – aussi – c’est
pourquoi – dès lors – donc – par conséquent – en conséquence

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5. Pour préciser sa pensée
- Préciser une idée : en raison de – en vertu de – étant donné – eu égard à - outre
- Exprimer son opinion : à mon avis – à mon sens – pour ma part – en ce qui me
concerne

6. Pour conclure

- Conclure une idée, une argumentation, une rédaction : en conséquence – en


vue de – à cet effet – par suite – ainsi – aussi – enfin - pour terminer – en
conclusion – en définitive – en résumé

7. L’expression de cause et ses nuances

• Répond à la question «
• Le pourvoi est rejeté parce que
Pourquoi ? »
le
Parce que • Donne une explication
dossier n’est pas complet.
• Introduit la cause d’un fait, d’un
explication
événement, d’un phénomène
• Ne répond pas à la question
« Pourquoi ? » • Il n’y aura pas de pourvoi
• Introduit l’explication, la puisque le
Puisque
justification, d’un fait déjà dossier n’est pas complet.
évoqué dans la première partie justification
de la phrase
• Introduisent la raison, la
Car justification d’une affirmation, • Le pourvoi est rejeté car le
(= parce que) d’une hypothèse qui vient d’être dossier
En effet formulée dans la première partie n’est pas complet.
(= puisque) de la phrase ou de la phrase explication
précédente
• Comme le dossier n’est pas
• Introduit une cause dont l’effet
complet,
Comme est inévitable. Il est placé de
le pourvoi a été rejeté.
préférence en tête de phrase
cause

8. L’expression de conséquence et ses nuances


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• Vous avez dépassé le délai
• Introduit une conséquence
prévu par l’ordonnance. En
En avec une
conséquence, le Conseil
conséquence relation logique avec la
phrase précédente d’État pourra rejeter votre
requête.
• Vous n’aviez pas répondu à
notre
• Introduit une conséquence lettre du 5 janvier. Dès lors,
Dès lors (dès
qui prend
ce moment, afin de
appui sur un fait souvent
en
daté dans la phrase régler ce litige, vous avez dû
conséquence) vous
précédente
adresser à notre service
contentieux.
• Le processus de
• Introduit une conséquence recouvrement était déjà
qui donne
engagé. C’est pourquoi, il
C’est une explication de la phrase
leur était
pourquoi précédente
• Introduit une conséquence impossible d’obtenir un délai
déductive de
paiement.
• Ont une valeur déductive.
Ils terminent • Nous nous voyons donc
Donc une démonstration en
contraints de vous demander
Ainsi montrant
Aussi l’évidence, le caractère de régler votre dette
logique de la par retour de courrier.
conséquence
• Il a omis de mettre des mots
• Introduit la conséquence
de liaison.
Par d’une explication donnée
Par conséquent, il est difficile
conséquent dans la phrase
précédente de comprendre le but de sa
lettre

9- quelques règles propres à l’emploi de certains connecteurs


L’utilisation de certains connecteurs implique quelques règles
Car
Cette conjonction de coordination, qui introduit une cause, n’est pas mobile dans
une phrase. Elle n’est jamais placée en tête de phrase quand bien même qu’elle soit
synonyme du connecteur « puisque » qui, lui est mobile.
Aussi

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Cet adverbe, lorsqu’il est placé en tête de phrase, apporte une conclusion. Il
demande alors l’inversion du pronom sujet et du verbe.
D’où
Ce connecteur, qui exprime la conséquence, introduit un substantif.
Comme
La proposition causale avec « comme » précède toujours la principale ; c’est-à-dire
que la cause est introduite avant les faits observés.
Etant donné, du fait de, vu …
Ces locutions causales ne s’accordent ni en genre ni en nombre. Les locutions
prépositives causales sont suivies d’un nom.
Grâce à et à cause de
Ces locutions causales sont suivies d’un substantif, d’un pronom personnel tonique et
d’une nominalisation.
NB : d’une façon générale, lorsqu’un connecteur est placé en tête de phrase, il est suivi
d’une virgule.

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DEUXIÈME PARTIE :
L’ÉPREUVE DE TECHNIQUES D’EXPRESSION
FRANÇAISE A L’EXAMEN DU BREVET DE
TECHNICIEN SUPÉRIEUR.

CHAPITRE I : LA QUESTION DE VOCABULAIRE

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I – GENERALITES
La question de vocabulaire est la première rubrique de l’épreuve de Techniques
d’expression française à l’examen du BTS. Il consiste à expliquer des mots et/ou
expressions extraits du texte, selon leur contexte d’emploi. La réussite de cet
exercice nécessite au préalable une connaissance du vocabulaire qui est le résultat
d’un processus d’apprentissage.
Pour enrichir son vocabulaire, il faut avoir de bons réflexes et penser aux côtés
pratiques ! Que ce soit dans les textes lus et étudiés en cours d’année, ou lors des
informations, ou au cours d’une discussion, ne jamais laisser passer un mot inconnu
ou mal connu, sans en chercher ou en vérifier le sens. Le meilleur réflexe est d’avoir
recours au dictionnaire, d’autant plus que vous verrez son utilité pour accroître vos
connaissances à partir d’un seul mot que vous auriez pensé chercher. Si vous n’en
avez pas sous la main, notez le mot sur votre agenda ou tout autre carnet où vous
pourrez le retrouver. Faites l’effort d’aller le rechercher ensuite.

II – APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pendant l’épreuve, comme vous n’aurez ni dictionnaire, ni carnet, ni fiche de
vocabulaire sous la main, il va falloir vous débrouiller seul avec quelques
connaissances de base qui vous permettront d’analyser les mots et d’élucider au
moins certains éléments, et un peu de bon sens. Vous pouvez procéder par la
décomposition ou par l’étymologie. Il arrive que les mots inconnus ne comportent
rien de connu. Dans ce cas, il faut se laisser guider par son intuition et le bon sens,
en observant le contexte, c’est-à-dire le reste de la phrase ou du texte. Il y a une
certaine cohérence dans le texte. Le mot inconnu doit donc être plus ou moins en
rapport avec ce qui l’entoure. Bien souvent, le candidat a compris les mots et/ou
expressions, mais il est pénalisé dans la rédaction de l’explication par manque de
rigueur ou par maladresse. Pour cela, les réponses doivent être soigneusement
rédigées, de façon claire, précise et sans développement inutile. Toutefois, il faut
éviter les réponses mécaniques et expéditives. Deux à quatre lignes suffisent en
général. Comme nous l’avons dit précédemment, il est souvent demandé au candidat
d’expliquer le sens des mots, des expressions, voire des phrases entières tirés du
texte à étudier. A ce niveau, il faut se figurer le mot selon deux aspects : son sens
général et son sens contextuel. En effet, le mot n’a de sens que dans un contexte
donné.
1) La définition générale d’un mot
Pour pénétrer la définition générale d’un mot, le dictionnaire est indispensable.
C’est pourquoi, chaque fois qu’on lit un texte et qu’on y découvre un mot inconnu
ou mal connu, il faut d’abord essayer d’en rechercher la signification en interrogeant
les éléments qui l’environnent : le sens général de la phrase, les éléments qui
constituent le mot (préfixe, radical, suffixe…) pourraient y aider. Si, avec tous ces
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éléments l’on n’arrive pas à éclairer la signification du mot, il faut recourir au
dictionnaire. Il convient toutefois de savoir que le dictionnaire ne fournit que des
matériaux pour une réflexion personnelle. En effet, le dictionnaire est un document
métalinguistique sensé proposer du mot une définition valable dans toutes les
situations. Dans cette perspective, il ne donne qu’un sens rapproché, un sens trop
général. Il revient donc au lecteur de repenser ces indications et de les éclairer par
des exemples en vue de les adapter au sens précis des mots dans la phrase ou dans
l’énoncé. En d’autres mots, le dictionnaire livre d’un mot donné, toutes les
significations possibles, ses acceptions et, c’est parmi ces divers sens proposés qu’il
faut rechercher celui qui correspond au sens du mot dans le texte. Le plus important
ici, c’est qu’il faut savoir passer du sens du mot dans le dictionnaire au sens du mot
dans le texte. En fait, il ne s’agit pas de relever la définition du dictionnaire mais de
la refondre et de la préciser selon son contexte d’emploi.
2) Le sens contextuel d’un mot ou d’une expression

C’est le sens que revêt le mot ou l’expression dans une situation d’emploi
spécifique. Pour débusquer ce sens, il faut d’abord, sans soucis de rédaction, noter
les éléments d’explication au brouillon. Si l’on demande, par exemple, d’expliquer
le sens du syntagme « esprits blasé » dans l’énoncé suivant : « La bande des curieux
qui s’étaient enthousiasmés au départ, regardent désormais les FRCI en esprit
blasé. Pour eux, ils ne représentent plus que de vils soldats mus par des intérêts
égocentriques ». L’on peut noter en vrac au brouillon, les éléments suivants : blasé
= indifférent, devenu incapable d’émotion, d’enthousiasme, dépourvu d’intérêt,
d’attraction … Il faut ensuite rédiger l’explication à partir de ces éléments, en
dégageant le sens particulier que prend le mot dans le contexte. On peut procéder
comme dans le tableau ci-dessous.

Noter d’abord au brouillon 1 ou Préciser ensuite le sens du mot dans le


2 synonymes contexte
Blasé signifie : indifférent, devenu incapable Les gens ne regardent plus les FRCI comme des
d’émotion, d’enthousiasme, dépourvu d’intérêt, soldats extraordinaires, ils sont désormais
d’attraction, de curiosité… dépourvus d’admiration pour les FRCI.

Il convient de noter que la réponse (l’explication) peut être formulée de plusieurs


manières, pourvu qu’elle restitue l’idée de l’auteur dans ce contexte précis !

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CHAPITRE II : LE RÉSUME
Résumer un texte, c’est en présenter le contenu sous une forme réduite tout en conservant
les informations essentielles du texte.
I- LES REGLES GENERALES DU RESUME
1- Le résumé doit garder le contenu et la logique du texte : l’auteur du résumé doit
rester fidèle au texte en ne retenant que les idées et les affirmations contenues dans le
texte sans rien ajouter ni rien supprimer. De même l’auteur doit s’abstenir de tout
jugement. ; on résume les idées dans l’ordre où ils s’enchainent ; l’organisation du texte
doit y apparaitre avec ses principaux liens logiques.
2- Le résumé doit être facile à lire
On reformule les idées de manière cohérente ; en supprimant les mots, on procède à une
réécriture.
II- TRAVAIL PREPARATOIRE
1- La lecture préalable du texte à résumer avec crayon à la main ; on entoure les mots
de liaison, et les formules de transition et on annote les paragraphes.
2- repérer le thème principal du texte : s’aider des champs lexicaux et encadrer les
mots clés
3- dégager la thèse du locuteur ou la thèse qu’il réfute : les termes modalisateurs ou
évaluatifs renseignent sur l’adhésion plus ou moins grandes du locuteur à l’idée
qu’il développe.
4- Les différentes parties ainsi définies sont numérotées ; on isole entre parenthèses
les phrases redondantes qu’il n’y a pas lieu de reprendre dans le résumé.
5- Chaque partie numérotée est alors résumée ; on n’oublie pas les articulations
logiques

III- LA REDACTION DU RESUME


1- Résumer à peu près au quart du texte initial : on compte le nombre de mots d’une
ligne moyenne, articles et prépositions élidés compris, puis on le multiplie par le
nombre de lignes du texte initial ; on détermine enfin le nombre approximatif de
mots que doit contenir le résumé (quatre fois moins que le texte initial).
Exemple : résumer le texte proposé en 300 mots avec une marge de tolérance de
plus ou moins de 10%.
Le calcul de la marge : 300 10% 30
300-30 300 300 30
270 300 330
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2- Reformuler en évitant de reprendre les phrases du texte ; on ne garde que les mots
clés.
3- Supprimer les illustrations, les citations, les répétitions, les périphrases, les
parenthèses, les arguments mineurs.
4- Condenser l’expression :
- En remplaçant une relative par un adjectif ou un complément du non.
- En substituant une phrase à deux phrases et en utilisant des synonymes
- En englobant par une seule expression toute une série
5- Marquer clairement les liens logiques en évitant la simple juxtaposition des idées.

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CHAPITRE III : LA DISCUSSION
DÉFINITION
La discussion est une réflexion critique qui vise à défendre une « thèse », une affirmation
qu’on ne se contente pas d’énoncer mais qu’on s’efforce à démontrer à l’aide
d’« arguments » ; l’argument est l’idée , le raisonnement que l’on fournit à l’appui de ce
que l’on dit dans le but de convaincre le lecteur.
Un ensemble organisé d’arguments forme une argumentation ; une bonne argumentation
doit être cohérente et ne doit souffrir d’aucune contradiction ; les idées doivent être
classées par ordre d’importance, par thèmes, etc. selon un raisonnement logique.
I- LE TRAVAIL AU BROUILLON

1- La recherche des idées


L’exercice de la discussion demande de produire un texte argumentatif
Il s’agit d’examiner méthodiquement, de manière objective, sans idée préconçue, un
problème ou un ensemble de problème dans le but de faire partager au lecteur le jugement
que l’on s’est ainsi formé.
l’étude du sujet
*définir d’abord le « champ » du sujet (permet d’éviter les devoirs « hors sujet »)
*lire lentement l’énoncé du sujet tout en soulignant les « mots clés »
*dégager les mots amène à faire ressortir le thème
*souligner la question posée par le sujet (le sujet nous demande de faire quoi ?)
la recherche des idées et arguments
*poser des questions sur le sujet qui oriente la réflexion ; une fois posées, les questions
qui orientent la réflexion, on cherche et on met en forme les idées et les arguments
possibles, assortir d’exemples tels qu’ils se présentent à l’esprit sans souci d’ordre.
*certains arguments sont à proscrire parce qu’ils ne sont pas pertinents. Les arguments
qui reposent sur la constatation générale que « beaucoup de gens » « la majorité des
gens » ; des faits généraux et les arguments qui déduisent des cas particuliers, une loi
générale.

23
b- Illustrer des arguments par des exemples et des citations
L’exemple accompagne l’idée ou l’argument pour le conforter, l’aider à le comprendre
même paragraphe ; l’exemple est introduit par une formule appropriée « par
exemple », « ainsi » , « c’est ainsi que » , « il arrive souvent que » ,« en effet »
, « comme », « tel (le) (s) que » , «dont » , « parmi lesquels (le) (s) » ou « de même »
pour relier un second exemple au premier.
c-Classer ses arguments et établir le « plan » du développement
On regroupe les arguments selon une même unité de sens en tenant compte d’un
principe d’organisation logique ; le regroupement d’arguments et d’idées forme
chacune des parties du développement.
Établir le plan
*il s’agit de trouver l’ordre (la disposition) dans lequel on présentera au lecteur les
résultats de sa réflexion ; le libellé du sujet pourrait donner une indication du plan à
suivre.
LE CHOIX DU TYPE DE PLAN
LES TYPES DE PLAN.
Le choix du plan se fait en fonction du sujet à traiter.
*Le plan analytique.
Le développement consiste à décrire un phénomène, et ensuite à en analyser.
Exemple : la violence, la drogue.
1- La violence dans notre vie.
a. Définition.
b. Les différents types de violence.
c. Les manifestations de la violence dans notre société.
2- Pourquoi la violence ?
a.
b.
c.
3- Les conséquences de la violence.
a.
b.
c.
24
* Le plan critique (dialectique)
Ce type de développement consiste à examiner successivement les arguments en faveur
de la « thèse » puis ceux de l’« antithèse » et enfin à utiliser arguments et contre
arguments pour donner un point de vue personnel (la synthèse) ; ce qui donne « Thèse »
Exemple : Le progrès.
1- Les dangers du progrès
a.
b.
2- Les avantages du progrès
a.
b.
3- Maitriser le progrès
a.
b.
*Le plan binaire
A la différence du plan critique, il ne comprend pas de synthèse ; il examine seulement
les avantages et les inconvénients d’une pratique, d’une situation, d’un choix de vie dans
un ordre qu’on voudrait pertinent

*Le plan par thèmes


On procède par étude successive de différents thème liés au sujet
2-LA REDACTION
*L’introduction
L’objectif de l’introduction est d’exposer la question examinée dans le développement
et de faire comprendre le chemin que l’on propose
Elle comprend trois parties :
-on part d’une idée ou d’une constatation pour amener le sujet
-l’idée débouche sur une ou plusieurs questions simples, précises qui permettent de
poser le problème, définir le sujet
-après avoir défini le sujet, un court paragraphe annonce au lecteur le plan du texte
25
*Le développement

Il expose les idées et arguments dans l’ordre défini par le plan ; chaque idée ou argument
complétés par des exemples forment un paragraphe marqué par un alinéa. Les
paragraphes sont reliés par un mot de liaison ; chaque partie se termine par une
conclusion partielle (on indique brièvement à quel point de vue on aboutit).

*La conclusion : (elle résume l’argumentation développée)

-Elle résume très brièvement toutes les conclusions partielles (en une phase de
préférence).

-Elle peut être suivie d’un paragraphe d’« ouverture » qui permet de relier le problème
à une question plus vaste

26
TROISIÉME PARTIE
LES ÉCRITS PROFESSIONNELS

27
28
29
40
41
42
43
34
CHAPITRE VIII :
LA LETTRE DE MOTIVATION

I – GENERALITES
Chercher un stage ou un emploi s'apparente, d'une certaine manière, à la pratique
d'un sport. Pour gagner, il faut un bon équipement et une bonne préparation
physique et psychologique. La lettre de motivation fait partie de l'équipement.
Elle est indispensable dans la quête d'emploi en tant que document.
La lettre de motivation est une correspondance qu'un demandeur d'emploi ou de
stage adresse à un employeur pour lui montrer son aptitude et sa détermination
(volonté) à assumer une fonction dans l'entreprise de celui-ci. A cet effet, il ne
suffira pas pour le candidat de se "glisser" dans les modèles de lettres proposées
dans diverses revues ou magazines. Il lui faudra réaliser un véritable travail
d'analyse sur lui-même pour arriver à mettre en évidence ce qui le caractérise le
mieux. La réalisation de ce document obéit à un certain nombre de principes tant
du point de vue du contenu que de la présentation.

II – LE CONTENU DE LA LETTRE DE MOTIVATION


Le contenu de la lettre de motivation doit tendre à persuader l'employeur que le
candidat réuni toutes les qualités et les compétences requises pour être le meilleur
parmi plusieurs demandeurs. A ce titre, le rôle de cette lettre est de mettre l'accent
sur les critères subjectifs qui s'opposent aux critères objectifs.

II. 1 – LES CRITERES OBJECTIFS


Ces critères renferment la formation du demandeur, les diplômes obtenus, le
nombre d'années et le genre d'expérience acquise. En somme, il s'agit des
compétences de celui-ci. Un employeur n'embauchera un candidat pour ce qu'il a
fait, car il préfère juger sur des acquis plutôt que sur des promesses, même s'il ne
doute pas de sa bonne foi.
Il est donc très important de relever, dans son parcours, tous les points forts et
d'établir le lien avec les besoins de l'entreprise. Le candidat doit exprimer ce qu'il
peut lui apporter de manière factuelle et précise. Inutile donc de mettre en avant
ses connaissances de l'arabe si on s'adresse à une PME qui ne travaille pas avec le
monde arabe.

II. 2 – LES CRITERES SUBJECTIFS

35
Il s'agit ici des qualités que possède le candidat. Certaines qualités sont
séduisantes pour tous les recruteurs, quels que soient le secteur d'activité, le
niveau de poste ou la taille de l'entreprise : le dynamisme, la persévérance, la
capacité d'adaptation, une certaine dose d'ambition. Mais il ne suffit pas d'écrire
"Dynamique et persévérant, je pense être le candidat qu'il vous faut". On serait
tenté de répondre à ce candidat "Prouvez-le!". Il faut dire plutôt comment se sont
jusqu'alors exprimés son dynamisme et sa persévérance dans la vie : dans sa vie
professionnelle en priorité, dans sa vie personnelle, dans ses activités
extraprofessionnelles (si on est débutant ou si ses expériences ont été courtes ou
peu probantes). Il faut toujours justifier par des faits concrets ce qu'on avance.
En revanche, d'autres qualités, indispensables dans certains métiers, ne sont pas
essentielles dans d'autres. Rigoureux et méthodique, on fait bon juriste ou bon
comptable. Mais, serait-on un bon styliste ? Il faut donc exploiter en priorité les
qualités en rapport avec le poste recherché.
Il est indispensable pour certains postes qui exigent des horaires lourds ou décalés,
des déplacements, une éventuelle mutation, etc. de justifier sa disponibilité. La
prétention salariale est un élément à préciser lorsque le candidat répond à une
annonce qui l'exige. Toutefois, il est préférable de ne pas en parler dans le cas
d'une candidature spontanée.

III – LA STRUCTURE DE LA LETTRE DE MOTIVATION

Une lettre de motivation efficace est courte. Elle se limite à quatre paragraphes,
sur une seule page. Leur contenu varie selon le type de lettre.

III. 1 – LA LETTRE DE MOTIVATION EN


REPONSE A UNE ANNONCE

Le texte de l'annonce est le fil conducteur de la lettre de motivation. Décryptezle


soigneusement afin de répondre le plus complètement possible aux critères de
sélection. La phase préliminaire est l'analyse de l'annonce. Il faut relever dans le
texte les caractéristiques du profil du candidat demandé. A cet effet, il faut séparer
les critères objectifs (formation, expérience, niveau de langues, etc.) des critères
subjectifs (qualités).
Exemple:

36
CIE Service RELANCE CLIENTS
RechercheJeune femme
25 30 ans, dynamique, organisée, sens des contacts,
pour relance clients et suivi règlements
Maîtrise Word et Excel
Envoyer lettre manuscrite CV
- Paragraphe §1 : Il faut indiquer, aussi précisément que possible, les
données de l'annonce : le nom du journal, la date de parution et le poste
qui vous intéresse, si l'annonce en propose plusieurs, ainsi que le
numéro de référence indiqué. Le candidat peut aussi reprendre les
principaux traits du profil demandé pour enchaîner sur son propre
parcours.
- Paragraphe §2 : Faire ressortir l'adéquation de son propre profil avec
celui du candidat recherché. Reprendre point par point les éléments de
l'annonce et essayer toujours de démontrer ce que l'on avance, résultat
à l'appui. Si l'annonce l'exige, indiquer, à la fin du paragraphe, ses
prétention salariales.
- Paragraphe §3 : Annoncer son CV et faire part de son intention de
reprendre contact quelques jours plus tard (un délai d'une semaine est
raisonnable).
- Paragraphe §4 : Prendre congé par une formule de politesse.

III. 2 LETTRE DE MOTIVATION SPONTANEE

La démarche est un peu différente, puisque le candidat ne sait pas précisément,


a priori, quel profil peut intéresser l'entreprise. Pour ce fait, il ne peut donc pas
répondre à ses attentes. Sa lettre doit seulement expliquer qui il est, et en quoi il
peut être une valeur sûre pour l'entreprise, le jour où un poste correspondant au
sien sera libre.

- Paragraphe §1 : Il faut exprimer la raison pour laquelle on a choisi


de contacter cette entreprise. C'est ici que le candidat se montre
informé sur la société.
- Paragraphe §2 : Le candidat met en valeur ses points forts, en
fonction des activités de l'entreprise ou du poste recherché.
- Paragraphe §3 : Le demandeur d'emploi annonce son CV et
sollicite un entretien.
- Paragraphe §4 : Il prend congé à travers une formule de politesse.

37
III. 3 LETTRE DE MOTIVATION EN VUE DE L'OBTENTION D'UN

STAGE

- Paragraphe §1: Indiquons les études suivies, le diplôme préparé et


le motif de notre stage :
Stage d’observation (au cours d’un cycle) ;
Stage de mise en pratique de certaines connaissances
(diplômes professionnels et études supérieures) ;
Stage obligatoire dans le cursus scolaire ou universitaire ;
Stage facultatif cherché à titre personnel pour diversifier
ses expériences et enrichir son CV.
Indiquons également la durée et, éventuellement, les dates
prévues.
- Paragraphe § 2 : Comme dans toute candidature spontanée, expliquons la
raison qui nous a conduits à choisir cette entreprise, le lien entre son activité
et nos études. Evoquons ensuite l’expérience que nous avons acquise dans
nos précédents stages. Parlons professionnels. Citons ce que nous pensons
pouvoir apporter à l’entreprise.
- Montrons notre bonne volonté. Un stagiaire est, souvent, une charge pour
un service. En effet, il faut l’informer, lui expliquer l’organigramme, le
fonctionnement de l’entreprise, etc.
- Paragraphe § 3 : Annonçons notre CV
- Paragraphe § 4 : Prendre congé par une formule classique.
Remarque:
Mettre un pied dans une entreprise, c'est courir la chance d'y être embauché. A
condition d'être ce stagiaire dont on vante la bonne volonté, dont on admire la
rapidité d'assimilation, la discrétion et l'autonomie, et qu'on déplore de voir partir
une fois le stage terminé.
IV LA REALISATION DE LA LETTRE DE MOTIVATION

Le contenu de notre lettre étant défini, le brouillon étant mis au point, il est temps
de passer à la réalisation pratique. Ce n’est pas un point de détail. En effet, nous
le savons, la présentation a une influence évidente. Un mets savoureux est encore
bien meilleur servi sur une belle assiette. Un cadeau offert dans un bel emballage
fait encore plus plaisir. La lettre de motivation ne déroge pas à ce principe.
Procurons-nous d'abord de bons outils. Respectons une présentation homogène.
Soignons notre style et choisissons soigneusement notre vocabulaire. Soyons
rigoureux dans les moindres détails. Le soin que nous apporterons à la réalisation
de votre lettre plaidera en votre faveur.
38
IV. 1 - Les outils
Procurons-nous des outils de bonne qualité. L'investissement est justifié.
Le papier et l'enveloppe

La simplicité recueille tous les suffrages. Achetons un bloc de papier blanc uni de
grammage 80 g minimum, avec un guide-ligne. Le papier de couleur est à
proscrire. Un document sans pliage est toujours plus agréable à lire. Il faut déposer
sa lettre accompagnée de son CV et, éventuellement, d'une liste de références.
Le stylo
Utilisons de l'encre noire ou bleu foncé. Réservons les encres verte, violette et
rouge à notre usage privé.
Le brouillon

A moins d'être particulièrement doué, il est rare de pouvoir rédiger sa lettre de


motivation sans hésitations ni ratures. Le brouillon papier présente l'immense
avantage de garder la trace de ce que l'on a écrit. Puis rayé. Ces premiers jets sont
parfois les meilleurs, dans le fond, si ce n'est dans la forme.
Ne craignons pas de noircir du papier. C'est en travaillant et retravaillant son
texte que l'on parvient à un bon résultat : une lettre bien structurée et claire.

L'écriture
L'usage veut que les lettres de motivation soient manuscrites. Cette coutume est
souvent mal ressentie par certains candidats. La plupart assurent d'ailleurs avoir
une écriture difficilement lisible. Or, une lettre illisible est le signe d'un manque
de respect total envers l'employeur.
Que faire si on écrit vraiment très mal lorsque l'annonce à laquelle on répond
demande impérativement une lettre manuscrite ? Appliquons-nous le plus
possible.
Mais attention, par souci de bien faire, ne commettons pas ces maladresses :
- travestir complètement son écriture,
- rédiger sa lettre en caractères majuscules,
- faire écrire sa lettre de motivation par une tierce personne, sous prétexte
qu'on écrit mal.
- Ces procédés tiennent de la duperie risquent de vous faire éliminer.

39
Sachons que la maladie, la lassitude et tous les sentiments intenses (colère,
passion, joie, dépression, etc.) se traduisent dans l'écriture. Evitons donc d'écrire
nos lettres de motivation si nous sommes grippé, fatigué ou sous le coup d'une
émotion.
N'envoyons pas de copies de notre lettre. C'est incorrect à l'égard de
l'employeur. De plus, les graphologues, dans les structures qui les utilisent, ne
travaillent que sur des originaux.
La graphologie est un outil de conseil souvent utilisée par certaines entreprises,
pour établir un avis de concordance entre les caractéristiques d'un poste et le
profil d'un candidat. Le graphologue n'émet pas de jugement de valeur dans
l'absolu, mais seulement par rapport à des critères bien précis.
L'employeur qui commande l'étude y trouve un intérêt certain. Et le candidat ? Il
ne peut s'opposer à l'analyse graphologique de sa lettre. Mais, il peut en
demander les résultats. Ce n'est pas inutile. Cela peut, lui permettent de mieux se
connaître, et par conséquent, de mieux cibler sa recherche ou d'éviter certains
écueils.

IV2 - La rédaction
Dressons d'abord la liste de tous les messages à faire passer dans notre lettre.
Exprimons-les dans nos termes, en style télégraphique, pêle-mêle, au fur et à
mesure que les idées nous viennent à l'esprit. Dans ce premier temps, ne cherchons
surtout pas à ordonner nos idées.
Classons ensuite ces idées dans un ordre logique :
- les raisons pour lesquelles l'annonce ou l'entreprise nous intéresse ;
- la concordance de votre profil avec l’annonce ;
- les points forts de notre parcours professionnel ou de notre
personnalité (si nous faisons une candidature spontanée).
Retravaillons ensuite chaque phrase et chaque paragraphe.
Elaguons les mots inutiles qui alourdissent la lettre. Remplaçons les
mots vagues par des termes plus précis ; les répétitions. Par des
synonymes.
Relisons attentivement notre texte pour vérifier que les idées s'enchaînent bien,
que nos propos sont cohérents. L'intérêt de cette démarche est de savoir si nous
répondons bien aux critères annoncés (dans le cadre d'une réponse à une annonce)
ou supposés (si nous faisons une candidature spontanée) par l'entreprise.
L'usage des mots

Nous n'avons pas la plume alerte. Qu’importe ! Le talent littéraire


n'est pas nécessaire pour rédiger une lettre de motivation percutante.

40
Le style
Le style doit être simple, direct, précis. Pour donner cette impression
de clarté :
- rédigeons des phrases courtes, de deux lignes maximum ;
- résumons nos idées, ne délayons pas ;
- évitons le je à chaque début de paragraphe ;
- privilégions les expressions toniques, les chiffres précis, les exemples positifs.

Le vocabulaire
Notre lettre doit être courte. Nous disposons de quatre paragraphes pour faire
passer nos atouts. Il faut donc utiliser des mots précis et appropriés à notre
situation. Evitons les répétitions. Elles dénotent un manque de réflexion. Evitons
les barbarismes et les fautes de grammaire. -Ils révèlent un manque de
vocabulaire ou d'attention. Pour donner à notre lettre de motivation une image
tonique, utilisons des expressions actives, positives.
Consultons un dictionnaire de synonymes. Il nous aidera à trouver le
mot juste, à éviter les répétitions. A chaque phrase, interrogeons-nous
: quelle impression dégage-t-elle ? Donne-t-elle l'image de quelqu'un
de positif, d'optimiste, de combatif ?
Si elle laisse une impression de morosité ou de nonchalance,
corrigeons-en les termes.
Evitons : Préférons :
Le style administratif Le style tonique
Ex. : Je vous adresse, par la présente, mon CV... Ex : le CV que je joins à cette lettre vous
donnera un aperçu de mon parcours.
Le style plaintif Le style positif
Ex. : Au chômage depuis plus et un an, je ne sais Ex : je suis disponible immédiatement.
plus vers qui me tourner. (Vous transformez un handicap
en
avantage pour l’employeur)
Le style agressif Le style constructif
Ex : Comment se fait-il que vous n’ayez pas pu Ex : J’aimerais vous soumettre quelques
conquérir le marché de la Chine ? idées au sujet de l’ouverture du marché en
Chine.
Quel recrutement n’aurait pas envie de nous
rencontrer ?

41
Le devoir La motivation
Ex : Ex : Ma personnalité est faite pour ce poste.
Je dois trouver un emploi.
Il faut que je trouve un emploi.
Le style pompeux Le style direct
Ex :-j’ai l’honneur de solliciter de votre Ex : Je me propose de vous contacter la
bienveillance un entretien. semaine prochaine pour prendre
rendezvous.
Le style vantard Les preuves
Ex : Je suis un battant et j’atteins toujours les Ex : En cinq ans, j’ai augmenté le chiffre
objectifs que je me suis fixés. d’affaires de la structure de 30%.
Le style quémandeur L’optimisme
Ex : je vous prie instamment d’examiner ma Ex : Persuadé que ma candidature vous
candidature intéressera…

Le style négatif Le style positif


Ex : je n’ai pas réussi à juguler le déficit du Ex : Dans une conjoncture très difficile, je
service. suis parvenu à limiter le déficit du service.
Les termes passifs Ex : Les verbes d’action
Dans l’espoir de votre appel…. Ex : Je me permettrai de vous appeler dans
une semaine pour prendre des nouvelles de
ma candidature.
Le style dubitatif Le style assuré
Ex : Je pense pouvoir exercer cette fonction. Ex : je suis certain de pouvoir être efficace
dans cette fonction.
Cela ne laisse pas de doute sur vos capacités

Les adjectifs exagérés Des termes mesurés


Ex : Ex :
Une expérience grandiose Une expérience fort intéressante,
Un stage hyper intéressant. Un stage très formateur
Ces termes sont plus crédibles.

V - LA PRESENTATION DE LA LETTRE DE MOTIVATION


Pour que notre lettre soit agréable à l’œil et prédispose favorablement l’employeur
à notre égard, elle doit être bien présentée. En effet, le texte doit être
harmonieusement rédigé. Certaines mentions indispensables doivent aussi y
figurer.
V. 1 - L’en-tête
Elle donne note identité. Elle est essentielle, puisqu’elle permet de
nous identifier. Ne l’oublions pas. Même si notre lettre est agrafée à
notre CV. L’en-tête se place au haut et à gauche de la page.

42
Exemple :
KONE Bruno
Ingénieur en Télécommunications
B.P.: 00 Abidjan 00
E.mail : abc@def
Tel: 00 00 00 00
V. 2 - Le lieu et la date
En haut et à droite de la feuille, indiquons la ville d’envoi et la date, en toutes
lettres.
Exemple : Abidjan, le 6 décembre 20XX
VI. 3 - Le destinataire de la lettre de motivation
Si nous répondons à une annonce, la fonction de la personne à joindre est le plus
souvent mentionnée. Dans le cadre d’une candidature spontanée, nous n’avons
pas toujours connaissance de la fonction de la personne qui sera concernée par
notre lettre. Il est indispensable de la chercher. Un courrier qui n’est pas ciblé
risque de passer de service en service sans que personne ne le lise.
Ecrivons soit au Directeur des Ressources humaines, qui est le premier concerné
par une mutation, une démission, un licenciement, un départ à la retraite, etc., soit
au chef du service qui nous concerne, le premier à connaître besoins en personnel.
Soyons attentifs aux titres. Certaines personnes sont très pointilleuses sur le sujet
et pourraient se vexer si nous leur attribuions une appellation qui ne leur revient
pas.
Remarque :
L'appellation Messieurs trop généraliste fait penser à une circulaire. Nous
connaissons, en principe, le poste de la personne à laquelle nous écrivons.
V. 5 - Les marges et les alinéas
Respectons des marges égales pour chaque ligne :
- 3 cm à gauche au minimum
- I cm à droite
Commençons chaque paragraphe un peu plus en retrait, à 5 cm environ du bord
gauche de la feuille. Laissons environ 1,5 cm entre deux paragraphes. Cette
disposition du texte sur la feuille donnera une impression de clarté très agréable à
œil.
V. 6 - La formule de politesse
Soyez sobre : Je vous prie d'agréer, Monsieur (Madame), l'expression
de mes salutations distinguées. Cela est la formule la plus neutre.

43
Evitez les sentiments dévoués, les très respectueux hommages. Ces formules sont
un peu excessives. Cependant, il est courtois pour un apprenant qui cherche un
stage d'adresser ses respectueuses salutations au chef d'entreprise qu'il sollicite.
V. 7 - La signature
Apposons notre signature environ 2 cm après la dernière ligne du texte,
légèrement à droite de la page. Notre signature doit être simple.
V. 8 - Les pièces jointes
Envoyons nos lettres et CV, et parfois une liste de références. La mention Pièces
jointes signale au destinataire de l'envoi que des documents sont annexés à la
lettre. C'est une mesure de prudence appréciable dans les grandes entreprises où
le courrier n’est pas ouvert par son destinataire ou sa secrétaire, mais par un
service général. Le CV peut se détacher de la lettre et être égaré.
SCHEMA DE PRESENTATION DE LA LETTRE DE
MOTIVATION

Nom et Prénom(s) Lieu, date

Destinataire

Objet de la lettre

Formule d’appel

Formule d’attaque

Corps de la lettre ou développement

Formule finale ou formule de politesse

Signature
44
CHAPITRE IX: LE RAPPORT DE STAGE

I - GENERALITES
Les rapports de stage sont des documents rédigés à la suite de stages. Ils sont de
trois ordres :
- rapport à la suite d'un stage effectué dans un service pour acquérir l'expérience
d'un produit, d'une procédure, etc. ;
- rapport d'évaluation sur un stage suivi dans un Centre de formation ou animé au
sein de l'entreprise par des formateurs extérieurs ;
- rapport d’un stage effectué dans une entreprise, administration ou toute autre
organisation dans le cadre d'une formation initiale ou en alternance.
Les derniers sont les plus fréquents. Ils peuvent être rédigés par des
apprenants en formation, avec pour perspective une note finale, comptant
généralement pour l'obtention d'un diplôme. Ils peuvent être également des
documents conçus, en cours de carrière professionnelle, pour évoluer au sein d'une
entreprise ou pour obtenir un certificat de formation continue. Ces rapports
présentent les diverses tâches réalisées au cours du stage pour en faire ressortir
une ou deux jugées particulièrement intéressantes. Leur analyse sera alors
effectuée dans la perspective de mettre en valeur un dysfonctionnement, un besoin
ou une amélioration et de proposer des solutions pour y remédier ou y répondre.
La mise en place de celles - ci doit être fortement explicitée.

Les rapports d'évaluation, rédigés à la suite d'une session de formation, sont


plus rares. Ils concernent, en effet, des dispositifs importants, englobant plusieurs
matières, généralement lors de reconversion du personnel.
Le rapport est un document transcrit après analyse d'une réflexion étayée et
argumentée, qui permettra ensuite la résolution des problèmes de manière très
concrète, en prévoyant, dans certains cas, des modalités d’application.

Il est un document intelligent, plus autonome, plus puissant qui participe à


l'intelligence d'un sujet et qui, par le pouvoir de leur force argumentaire, peuvent

45
modifier l'opinion de leurs lecteurs. Par une volonté de dépassement de la simple
information, le rapport se veut, en fait, un document convaincant ayant pour
principal objectif d'appuyer la qualité .de la prise de décision.
Le rapport est donc construit selon la volonté d'un « metteur en scène», son
rédacteur. Ce dernier détient la liberté de diriger à sa manière tant la réflexion de
fond que celle de la forme.
Le rapport réclame un fort investissement personnel. Il exige une maturité
des connaissances, maturité forgée au contact de nombreuses sources
documentaires pour certains rapports.
Les objectifs d'un rapport de stage sont :
- analyser et produire une réflexion sur un sujet afin de favoriser, par la suite, les
prises de décisions,
- proposer des solutions applicables permettant de faire avancer l'action.
Avoir un sujet et un professeur encadreur est le cas idéal. Mais, dans la
pratique, le professeur encadreur est de plus en plus rare. Et, même quand il a été
désigné par l’établissement, il est souvent indisponible ou non spécialiste du sujet
retenu. Le stage s'effectuera autour d'un sujet qu'il convient de trouver. Il peut
être proposé par le service d'accueil du stagiaire ou par l'apprenant après une
analyse de l’entreprise ou du service.
La deuxième formule est celle que nous recommandons aux stagiaires. En
effet, elle permet à l’apprenant de travailler sur un sujet qu’il aura su faire
ressortir. Ce sujet, s’il est accepté par le service d’accueil, c’est qu’il présente pour
son responsable un intérêt certain et pourrait permettre au stagiaire d’intégrer
l’entreprise. Pour que le thème de recherche soit bon, il doit respecter plusieurs
critères. Il faut que :
- le thème vous intéresse, vous motive ;
- le sujet ne soit pas rebattu, c'est-à-dire que plusieurs travaux aient déjà traité le
sujet d’une manière ou d’une autre ;
- le sujet ne soit pas impossible à traiter, c'est-à-dire absence de matériaux et
d’informations, documentation inaccessible, matière inexistante.
Une fois le thème choisi, reste encore à formuler le sujet. Le sujet doit être formulé
d’une manière simple et claire. Evitez, comme le SIDA, les titres longs, les titres
à tiroirs, les titres évoquant plusieurs niveaux d’une question. En effet, il y aura
toujours un niveau qu’on vous reprochera d’avoir mal traité.

46
II - LES DIFFERENTES PARTIES DU RAPPORT DE STAGE

Le rapport de stage doit comporter les parties suivantes:


- une page de couverture (obligatoire) ;
- une, page de-garde (obligatoire) ;
- une page de dédicace (facultative) ;
- une page de remerciements (facultative) ;
- une page de sommaire (en début de document ou une table des matières en fin de
document) ;
- une page d'avant-propos (facultative) ; - une introduction (obligatoire):
- une première partie de présentation de l'entreprise d'accueil et de description des
tâches du stagiaire (obligatoire);
- une deuxième partie relative à l’étude du sujet (obligatoire) ;
- une troisième partie formulant des critiques et suggestions tendant à améliorer
l'existant (obligatoire) ;
- une conclusion (obligatoire) ;
- une bibliographie et / ou une webographie (obligatoire):
- une ou plusieurs annexes (facultatives).
II. 1 - La page de couverture
Elle comprend les logotypes de l’établissement scolaire d’origine du
stagiaire et de son entreprise d’accueil. On y inscrit également le sujet et les noms,
prénoms et titres de l’auteur du rapport du maître de stage et du professeur
encadreur. Cette page doit être imprimée en couleur sur papier cartonné.
II. 2 -La page de garde
C'est une copie en noir et blanc de la page de couverture.
II. 3 - La page de dédicace

C'est une page qui sert à dédier le travail à un être cher ou respecté. Il faut être
sobre. Il faut éviter de faire une litanie où seraient énumérés tous les membres de
votre famille, tous vos amis et tous les enseignants que vous avez eus depuis
l'école primaire.

47
II. 4 - La page de remerciements
C'est l'espace indiqué pour exprimer sa reconnaissance à l'endroit de personnes ou
de structures que l'on voudrait mettre en valeur. Les remerciements sont toujours
en début de rapport. Les rapports de stage en entreprise comportent toujours des
remerciements, généralement destinés aux équipes enseignantes et d'accueil du
stagiaire sur le terrain professionnel.

II. 5 - La page de sommaire


C'est une vue synoptique des grandes parties avec des repères (numéros de pages).
Son nom est explicite. Le sommaire est plus succinct qu'une table des matières.
En début de lecture, il s'agit de présenter le plan de votre travail.
Vous y reporterez les grands titres et les sous-titres de premier niveau.
II. 6 - La page d'avant-propos
Comme son nom l'indique. L’avant-propos est un texte que l'auteur de la
monographie rédigé en termes d'avertissement pour faciliter la compréhension de
ses propos aux lecteurs. Mais, très souvent, le candidat se contente de présenter
l'établissement dans lequel il a obtenu son diplôme :
- sa situation géographique ;
- sa date de création ;
- ses filières enseignées ;
- les conditions d'entrées dans cet établissement, etc.

II. 7 - L'introduction
L'introduction générale doit accrocher l’intérêt du lecteur. Le sujet doit être
amené, présenté, situé dans son contexte. Il est souvent recommandé, dès ce stade,
de survoler, d'évoquer, de présenter l'état de la réflexion ou de l'analyse, les débats
en cours, les enjeux. Il faut aussi, par touches successives, présenter les grandes
lignes de la problématique adoptée pour ensuite dégager la démarche d'exposition
qui a été choisie et, finalement, annoncer le plan.
Le rapport porte toujours sur un thème. Le rôle de l'introduction est de poser
le problème. Quand vous posez ce problème, il faut toujours partir du postulat que
votre lecteur ne connaît pas le sujet. Agissez comme si vous vous adressiez à un
public neuf. Cette exigence n'est aberrante qu'en apparence. Elle a pour but de
vous donner de bonnes habitudes pour l'avenir. Imaginez toujours que vous vous

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adressez à un public non prévenu. Il est plus habile de lui montrer dans quel
contexte un problème s'insère que de lui en assener brutalement l'énoncé.
Afin de développer un thème avec intelligence et efficacité, il est essentiel de
définir au préalable l'angle de recherche et de travail le plus pertinent au regard
du contexte traité.
II. 8 – Le corps du rapport

Le corps du rapport comprend 3 parties :


- la première partie : présentation de l'entreprise
- la deuxième partie : étude du sujet
- la troisième partie : critiques et suggestions

Première partie : Présentation de l'entreprise

La première partie est toujours un peu formelle. Mais, elle permet aux membres
d'un jury de situer rapidement le candidat dans son secteur et son contexte
professionnel. Elle est également intéressante pour ceux-ci, car ils peuvent en
retirer un intérêt personnel par une meilleure connaissance des entreprises. Ici, le
stagiaire peut étudier d'une part, l'organisation et le fonctionnement de
l'entreprise. D'autre part, il peut s'intéresser à la description des activités
quotidiennes auxquelles il a participé.

Deuxième partie : Etude du sujet ou analyse d'une opération effectuée

Le stagiaire choisira, parmi les opérations effectuées, une qui lui paraît la plus
caractéristique. II doit expliquer à fond les travaux. Il est conseillé de représenter
ou de reproduire les documents en les illustrant.
Troisième partie : Critiques et suggestions
La troisième partie, plus dynamique, répertorie les propositions. Il s'agit, après
avoir effectué un réel diagnostic de l'existant dans la deuxième partie, de proposer
des solutions.
Présentez habilement ensuite vos propositions d'amélioration en mettant ou en
faisant appel à une entrée, sans cesse, dans le concret et à aborder, avec précision,
les mises en place pratiques.

49
Evitez, toutefois, de faire apparaître dans la troisième partie des mots négatifs
comme «problèmes» ou «dysfonctionnements».

II. 9 - La conclusion générale


La conclusion générale doit reprendre les principaux apports qui auront été
dégagés au cours des différents chapitrés du développement. Il faut souligner leur
intérêt, mais aussi les incertitudes ou les insuffisances. Il faut indiquer les
principales questions qui restent à résoudre. La conclusion n'est pas le résume du
rapport. Elle en est la fin. Elle est formée de deux éléments qui sont la
récapitulation des conclusions partielles et des propositions. Elle reprend les
conclusions partielles et montre leur enchaînement. Elle révèle au lecteur le point
où l'auteur voulait aboutir. La conclusion porte sur l'impression d'ensemble qui
résulte de l'organisation décrite. Mais, surtout l’intérêt pris au stage et aux
enseignements qu'on a pu en tirer.

II. 10 - La bibliographie
Pour la présentation de la bibliographie, l'ordre à respecter diffère selon les
sources. Cependant, nous retiendrons ce qui suit:

Pour les ouvrages généraux a- nom et prénoms de l'auteur, b- titre de l'œuvre (à


souligner), c- lieu de publication, d- éditeur, e- année de publication. Pour les
articles de périodiques a- nom et prénoms de l'auteur, b- titre de l'article (entre
griffes), c- nom du périodique (à souligner), d- date exacte et numéro du volume,
e- éditeur, f- pages de début et de fin de l'article.

11 - Les annexes
Ce sont des documents qui servent de référence (graphiques, pièces
administratives. organigrammes, photos, images, schéma, tableaux, etc.) et qui
sont utiles à la bonne compréhension du rapport. Les annexes se mettent à la fin
du texte.

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CHAPITRE X : LA SOUTENANCE

I – LE JURY DE SOUTENANCE
Il est composé d'au moins deux enseignants. Généralement, l'un est spécialiste de
la discipline du candidat ; l'autre, non. Ils sont chargés d'évaluer le savoir, le
savoir-faire et le savoir-être du candidat.
II - L'EXPOSE LIMINAIRE OU PROPOS INTRODUCTIF
Dans le cadre d'une soutenance, présenter un exposé liminaire n'est pas une activité
facile à réaliser. Nous pensons qu'il est possible de se préparer à cette situation par
des exercices d'improvisation brève au cours desquels on s'affrontera
progressivement au déblocage de la parole et à la mise en place des idées.

1 - Le style de l’exposé
Il se caractérise par une sorte de compromis entre la langue parlée et la langue
écrite. Par son contenu, sa structure et la nature de sa préparation, l'exposé
liminaire du candidat s'apparente à la communication écrite. Il suppose, en effet :
- une présentation sérieuse, la réunion et la mise au point d'une
documentation, l'élaboration d’un plan :
- une recherche de la correction du vocabulaire et de la syntaxe, la
suppression des négligences de style des formes trop familières, voire
vulgaires de la langue parlée courante.
Mais, dans sa réalisation, l'exposé est bien une communication orale.
D’abord, il est dit, mais non lu. La lecture d’un exposé ne peut être suivie
de l'auditoire :
- parce que les informations apportées par un texte écrit sont beaucoup

trop nombreuses alors que les informations apportées par un texte parlé
sont délayées dans les redondances, les répétitions, les pauses et, par là
même, beaucoup plus accessibles ;

- parce que la lecture efface la personnalité de l'orateur, qui ne regarde plus


son public et se coupe du groupe ;

51
- parce que la lecture exclut les modes de communication non verbaux
indispensables pour maintenir le contact : regards, gestes, expression
corporelle. Ensuite, il comprend certains éléments expressifs propres à
la langue parlée : intonation, accents, pauses, etc. En somme, le caractère
écrit de l'exposé doit être corrigé par le souci apporté à rétablir sa nature
orale.

II. 2 - Conseils pratiques

2. 1 - Préparation
- choisir un sujet ;
- rassembler une documentation ;
- définir les limites du sujet ;
- établir un plan ;
- ne pas rédiger l'exposé : établir, en style télégraphique, le plan détaillé de
l'exposé ; écrire ce plan sur une feuille de grand format (21/27) dont on ne
remplira que le recto (le verso sera barré d'une grande croix). Les moments où
l'on prévoit de recourir à des documents (citations, graphiques, photographies.
documents sonores, etc.) seront marqués sur ce plan (d'une encre différente) ;
- préparer la documentation : marquer d’un repère au crayon les citations, classer
les documents à part dans l’ordre où ils seront utilisés, prévoir le mode de
présentation de ces documents ;
- s'assurer que l'exposé ne dépassera pas les 10 ou 15 minutes généralement
imparti.
2. 2 - Au moment de l'exposé
Avoir le plan du rapport sur une affiche à placarder au tableau a- se présenter et
présenter son thème et son sujet.
b- introduire le sujet : susciter l’inintérêt en en soulignant
l'importance ou l’originalité. Montrer qu'il concerne l'auditoire ;
intéresser le groupe à la façon dont vous avez abordé le problème. c-
mener l'exposé en soulignant les articulations du plan.
d- conclure en récapitulant ce qu'on se proposait de faire et en exprimant
l'intérêt qu'on a trouvé au travail.

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En cours d'exposé :
- être vivant, concret, convaincu
- Contrôler l’auditoire, son comportement, ses réaction ; y adapter son
débit, ses intonations, ses attitudes :
- si possible, favoriser le feed-back, surtout en fin d'exposé.

2. 3 - Le plan
Le plan est capital pour la réussite de l'exposé. Du plan dépendent la réception et
la compréhension des informations et des idées exprimées.
Les différentes parties du plan doivent s’enchaîner :
- de façon logique :
- de manière à opérer une progression dans le développement du sujet.
La façon la plus claire et la plus suggestive de bâtir un plan est de partir d'une
question ou de l’énoncé d'un problème. A partir de cette question ou de l'énoncé
de ce problème, le plan sera construit sur les réponses apportées, réponses qui
s'enchaîneront logiquement et conduiront à un approfondissement progressif de
la question.
2. 4 - Voix, articulation, regards du candidat
Afin de prendre conscience du rôle de la respiration et de la concentration dans
l'énonciation orale, on peut, individuellement ou en groupe, s’amuser à faire varier
des sons ou des mots en s’efforçant d'explorer les ressources d'énergie venant du
ventre (concentration sur la respiration « ventrale » et émission d'un son E-O-A
par exemple), de la poitrine et de la tête (même temps de concentration et même
son). On peut émettre ensuite des sons continus et variés en reprenant sa
respiration et en changeant de hauteur et d'intensité.
On peut ainsi jouer avec des mots : renouveau, échalas, etc. Quelques phrases
pour travailler l'articulation. Les prononcer plusieurs fois, se concentrer sur leur
sens, sur la manière de les segmenter. Faire varier la vitesse d'émission, du plus
lent au plus rapide, puis les voix. Dire ces phrases à quelqu'un, avec une intention,
etc.
Exemples
• Trois petites truites cuites, trois petites truites crues.
• Je vais chez ce cher Serge si sage et si chaste

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• Le fisc fixe exprès chaque taxe fixe excessive, exclusivement au luxe et à
l’exquis
• Seize jacinthes sèches ensachées dans seize sachets sales.
• Si six cents scies scient six cents cigares, six cent six scies scieront six
cent six cigares.
• Donnez, lui à minuit huit fruits cuits, et si ces huit fruits lui nuisent
donnez lui huit fruits crus.
• Petit pot de beurre, quand te dé-petit-pot de beurreriseras-tu ? Je me
dé-pers-pot de beurreriserai quand tous es petits pots de beurre se dé-
petit-pot de beurreriseront.

III - QUELQUES CRITERES D'OBSERVATION ET L'ÉVALUATION DE


LA PRESTATION DU CANDIDAT
1 - La voix
- respiration,
- articulation,
- volume sonore
- variation de l'intonation et des accents.

2 - L’attitude
- regard,
- postures et mouvements,
- déplacement dans l'espace, mobilité,
- gestes et mimiques expressives,
- déconcentration, calme/ rigidité, nervosité, - énergie, chaleur, degré
d'implication.
- présence aux autres, écoute.

3 - L’exposé
- clarté et cohérence,
- quantité d'idées ou d'arguments,
- enchaînement, progression des idées,
- impact de l'introduction et de la conclusion,

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- précision (faits, exemples. contextes etc.), - correction syntaxique,
niveau de langue, - mots ou expressions parasites.
4-La situation
- utilisation de supports.
- gestion du temps,

IV. Supplément (La juste expression)

Il faut dire et non


J’ai l’impression J’ai comme l’impression
Pallier un problème Pallier à un problème
Je passe le pont Voter un candidat Je traverse le pont Voter pour un candidat
C’est où ? Ça y est où ?
Malgré Malgré que
Tous et chacun Tout un chacun
Chaque fois A chaque fois
Abonder… Déjeuner avec un poulet rôti Aborder dans le même sens Déjeuner d’un poulet rôti
Cette maison là Maison ça là
A dire vrai A vrai dire
J’ai rencontré un ami J’ai croisé un ami
Il fréquente le lysée moderne Il fréquente au lysée moderne
Trouver une solution Solutionner
On va grever On va se mettre en grève
Soit disant femme Soit disante femme*
Rendre sa démission Démissionner
C’est une vaut rien C’est une vaurienne
Elle est au courant Elle est au courante

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