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Plan du cours
I. Généralités sur la communication
II. Les écrits professionnels
BIBLIOGRAPHIE
1
ALMERAS I. et Furio (1973) : méthodes de réflexion et techniques
d’expression, Collection ‘’U’’, éds Colin, 1973, Paris.
ARMOGATHE D. (1986) : La synthèse de documents, DUNOD, Paris.
ARRIVE M., et al. (1986) : la grammaire d’aujourd’hui, éds Flammarion, 1986.
BARIL D. (2002) : Techniques de l’expression écrite et orale, éds Daley, Paris.
BEAUD M. (1998): L’art de la thèse, éds de la découverte, Paris.
BUTTNER T. Frings A. (2000) : guide des auteurs, éds Alpha, Niamey.
CATACH M. (1986): l’orthographe française, Nathan université, 1986.
DUNAUD M. (1965) : Documents et exposé efficaces, éds d’organisation,
Paris.
FARGINIERE, J P. (1986) : Comment réussir aux mémoires, DUNOD, Paris.
GABAY, M. (1988) : Guide d’expression écrite, Larousse, 1988.
LE TOURNEAU, J. (1989) : Le coffre à outils de recherche documentaire
débutant, Oxford, University press, Toronto.
MILLET G. (1981) : La stratégie du verbe, DUNOD, Paris.
SIMONET R. (1989) : L’exposé oral- Méthode sup., éds d’organisation, Paris.
VANOYE, F. (1990): Expression – Communication, éds colin, 1990, Paris
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I. Généralités sur la communication
La communication est le fait d’établir une relation avec autrui. Elle consiste à
transmettre, recevoir, échanger des informations. Mais depuis lors, les différents
théoriciens de la communication ont montré qu’elle ne peut pas être réduite au
simple transfert de l’information. Le modèle de Shannon Weaver a été depuis
lors contesté et complété par différents théoriciens. On note le schéma suivant :
Encodage décodage
Emetteur récepteur
Canal
Récepteur émetteur
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- la fonction phatique centrée sur le canal qui établie un contact avec le
destinataire.
A l’oral, on utilise souvent des mots vides de sens pour conserver le
contact.
- la fonction métalinguistique porte sur le code. Elle permet de définir,
d’expliquer un mot avec d’autres mots.
- la fonction poétique porte sur le message lui-même. Elle permet d’en faire un
objet de plaisir esthétique.
a. Le respect de la hiérarchie
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L’administration se compose de nombreuses structures qui peuvent
entretenir entre elles des relations de types différents : des relations de
subordinations, de hiérarchisation, de collaboration. La hiérarchisation doit être
respectée.
b. La dignité
L’agent qui rédige une correspondance administrative ne le fait pas à son
nom propre ni pour ses propres intérêts mais au nom du service. Il importe donc
que toute la dignité qui s’impose transparaisse dans les documents qu’il produit.
Ce souci de la dignité se manifeste en premier lieu par la politesse et la
courtoisie. Ainsi, doivent être banni des écrits administratifs, les injures, les
expressions désobligeantes et les appréciations blessantes. On peut utiliser les
expressions telles que : j’ai le regret de …, j’ai l’honneur de …, je vous serais
obligé, … La correction de la langue doit être une préoccupation constante. Pour
se faire, on peut se référer au dictionnaire chaque fois que le besoin se fera sentir
afin d’éviter les vulgarités, les fautes de grammaire ou de conjugaison.
c. La responsabilité
Le sens de la responsabilité se manifeste à travers le refus de l’anonymat.
La correspondance est rédigée à la première personne du singulier pour montrer
l’engagement et la responsabilité de celui qui s’exprime. L’emploi du pronom
indéfini « on » est à proscrire en ce qui concerne les correspondances
administratives autres que les actes règlementaires (décrets et arrêtés).
d. La prudence
Le sens de la responsabilité va de paire avec la prudence car l’écrit
administratif engage la responsabilité de l’entreprise et toutes fautes, erreurs ou
négligences pourraient être imputables à l’ensemble de l’entreprise par les
usagers. La prudence peut se traduire à l’écrit par l’emploi du conditionnel,
notamment lorsque la décision à prendre ne dépend pas de l’auteur de la
correspondance.
e. L’objectivité
L’administration représentant l’intérêt de l’entreprise doit rester impartial
et objective. Le rédacteur s’abstiendra de laisser transparaître ses sentiments en
évitant les expressions présentant un caractère trop personnel, arbitraire,
émotionnel ou sentimental.
Ainsi :
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On évitera de d’écrire Mais on dira
1. je vous serais reconnaissant si vous 1. je vous serais obligé (je vous serais
pouvez me renvoyer ce dossier avant gré) de me renvoyer ce dossier avant
le… le…
f. La clarté et la précision
L’écrit étant une forme de communication différée, sa qualité première
réside dans la clarté et la précision de sa rédaction. Pour prévenir toute mauvaise
compréhension et toute interprétation laconique, le rédacteur doit veiller à être :
- Précis : il emploiera le mot exact, évitera les synonymes approximatif,
évoquera un seul sujet par lettre ;
- Concis : il ne s’éloignera pas du sujet mais traitera tout le sujet rien que le
sujet ;
- Claire : son style doit être simple et accessible. Il évitera les phrases longues,
les tournures alambiques, compliquées.
2. Le style administratif
Le style peut être considéré comme une manière de mettre de l’ordre ou
en mouvement la pensée. L’administration a une manière particulière d’écrire
et d’exprimer sa pensée et ses prises de décisions. Une originalité qui n’est pas
synonyme d’existence d’une terminologie propre à elle, mais l’expression d’un
goût pour un certain nombre d’expressions, ou de tournures souples.
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Première partie : l’expression écrite
Chapitre 1. : La lettre
La lettre est une communication écrite. Tel que défini, il existe une
pluralité de lettres à laquelle viennent s’ajouter celles relatives aux nouvelles
technologies (messages et e-mail). Dans ce cours, seules les correspondances
administratives attireront notre attention.
La lettre est la composante de la rédaction administrative qui n’est
distincte de toute autre que par l’emploi de certaines expressions, formes, règles
de présentations.
Les usages montrent que l’administration utilise deux types de lettres :
- la lettre à forme personnelle ou lettre personnelle ;
- la lettre entre administration ou lettre administrative.
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Madame Assétou SIA
Université de Ouagadougou
BP 7023 Ouagadougou, le 15 octobre 2012
A monsieur le Directeur,
Monsieur,
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- La date :
Elle est placé en haut à droite et à 15mm du bord supérieur de la page.
Elle est précédée du lieu où la lettre a été écrite :
Ouagadougou, le 06 novembre 2006
- Le corps de la lettre
Il est conseillé de ne pas commencer la lettre par «je» même si on admet
que la lettre peut commencer par j’ai l’honneur, votre sainteté, excellence.
- La formule de courtoisie
C’est la dernière phrase de la lettre dans laquelle on exprime au
destinataire ses sentiments. Elle est en harmonie avec la formule d’appel.
NB : ne pas confondre ‘’l’expression’’ et ‘’l’assurance’’
Le premier terme est employé lorsque vous vous adressez à une autorité
d’un rang supérieur. Le deuxième ne s’emploie qu’à l’égard d’un agent de rang
égal ou inférieur au signataire.
- La signature
Le fait qu’elle est souvent illisible, il est recommandé pour le signataire
d’écrire en dessous en caractère d’imprimerie la première lettre de son prénom
en majuscule et le reste en minuscule, le nom en majuscule.
1.1.2.1. La désignation
La désignation de l’autorité destinataire est placée en haut et en léger
décalage à droite. On retrouve la même disposition dans les lettres entre services
et dans ce cas, cette mention est appelée suscription ou réclame.
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La hiérarchisation de l’administration commande qu’un agent ne
corresponde pas directement avec une autorité supérieure sans passer par les
autorités intermédiaires.
1.1.2.3. L’objet
L’objet est un résumé succinct de la lettre.
1.1.2.4. La référence
C’est l’indication d’une correspondance précédente d’un texte dont le
rappel peut être utile à la compréhension de la présente lettre.
1.1.2.5. Le traitement
C’est la manière dont on traite dans le corps de la lettre et dans un
discours la personne à qui l’on s’adresse. On utilise généralement la deuxième
personne du singulier ou du pluriel (tu, vous). Il ne faut pas confondre la
formule d’appel et traitement de la lettre (dans le corps).
2. Le timbre
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C’est l’essentiel de l’entête imprimée contenant l’indication du service
émetteur du document. Il est toujours placé en haut et à gauche de la page. Il
indique la hiérarchie du service émetteur dont il est le reflet.
Service de recouvrement et
de l’organigramme
3. La suscription ou réclame
Elle est placée en haut et à droite sous la date. C’est la formule d’envoi au
destinataire, éventuellement complétée par la mention sous couvert. Elle est
composée de deux parties reliées par la préposition A.
Le chef de service
Suscription A
Madame la Directrice de la LONAB
5. La signature
C’est l’apposition manuscrite du nom de celui qui assure la responsabilité
de la lettre. Elle est précédée de la qualité du signataire. Elle se place au bas de
la lettre et à droite de la page. Indépendamment de la fonction qu’il occupe, le
signataire peut inscrire son corps de rattachement et les distinctions
hiérarchiques officielles.
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Ce sont des mentions qui servent à singulariser le document aussi bien
pour l’émetteur que pour le destinataire.
1.2.2.5. La référence
Elle n’est utile que lorsqu’on se réfère à un évènement ou à une
correspondance antérieure. Elle comporte le numéro d’enregistrement et/ou la
date, la date de la concertation ou de la communication, le numéro du dossier, le
numéro de la date ou du texte réglementaire.
Elle est placée en dessous de l’objet. On écrit Réf. :
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Il s’agit des pièces jointes, des ampliations, des mentions circonstancielles à
des caractères exceptionnels et des lettres de personnalités.
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A monsieur …
A madame …
Cependant, il faut donner les titres des destinataires, quand ceux-ci en ont.
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Le compte rendu est un document descriptif qui sert à relater des faits
que le rédacteur a pu observer (activités, réunions et missions). Il a pour objet
d’informer un supérieur ou conserver une trace écrite des neuvaines. Son
rédacteur doit le faire de la façon la plus objective et la plus facile possible. Il
doit être objectif et doit éviter toute conclusion personnelle. Ainsi, il doit être
exact et complet.
Eviter de prendre partie ne signifie pas qu’il ne doit pas juger, apprécier
les points qu’il relate, proposer des solutions. C’est là en effet aussi, la
différence entre le compte rendu et le procès verbal.
Quelle sera en effet la valeur d’un compte rendu de mission dans lequel
l’agent se tait dans l’intérêt de sa mission, du service ou omet de faire un bilan
ou des suggestions pour l’avenir. On peut distinguer deux principales catégories
de compte rendu : le compte rendu hiérarchique et le compte rendu de réunion.
Les comptes rendus hiérarchiques se subdivisent en comptes rendus
d’activité ou de mission et en compte rendu d’incident ou d’accident.
Toutefois, les comptes rendus de réunions sont soient des comptes rendus
intégraux ou des comptes rendus analytiques. Le compte rendu intégral qui est
assez proche du procès verbal est une reproduction mot à mot ( in extenso) de ce
qui a été dit et comment cela a été dit.
Le compte rendu analytique est un travail de synthèse qui fait une
distinction entre l’accessoire et l’essentiel. C’est ce dernier qui est généralement
prise en compte.
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Il ne faut pas systématiquement prendre en compte toutes les informations
recueillies. Il faut :
- Dégager le vrai du faux, le sûr du douteux et éviter de présenter comme établi
un fait dont vous n’avez pas la preuve ;
- Eviter de prendre la rumeur publique pour une vérité ;
- Dégager ce qui est important de ce qui est accessoire. Garder à l’esprit que
l’autorité qui lira le compte rendu dispose de très peu de temps, aller à
l’essentiel. Vos opinions personnelles ne sont formulées que dans la mesure où
elles présentent une utilité certaine à la compréhension du problème.
- Raisonner à partir de données retenues. Par exemple rétablir l’ordre des
évènements, rechercher leur cause, leur conséquence et leur preuve.
b. Le développement
Il s’agit de l’exposé des faits. On y relate ce qui est important et
uniquement cela. On va à la recherche de leur cause et de leur conséquence.
c. La conclusion
On fait la synthèse avant de suggérer les propositions essentielles.
d. Les annexes
Il faut parfois joindre certains documents au compte rendu pour aider à la
compréhension du problème posé.
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2.2.1. Le compte rendu de mission
On doit accorder à ce document le maximum de sérieux et d’objectivité
puisqu’il est souvent présenté au plus haut responsable de l’administration et de
l’entreprise. Le travail important à signaler est l’élaboration du plan.
On peut suivre la démarche suivante :
- L’introduction
Rappeler à ce niveau l’objet de la mission et les circonstances dans
lesquelles l’agent a été amené à la remplir.
- Le développement
Selon le cas, on peut adapter un plan chronologique ou un plan logique
synthétique. En général, ce type de compte rendu doit tenir en trois ou en quatre
pages dactylographiées. Il est exclu de relater des détails superflus tel les
conditions de voyage.
Il s’agit de rendre compte du travail réalisé. Néanmoins en fin d’exposé,
le rédacteur peut mentionner les différents contacts qu’il a pu prendre et les
points abordés à ces occasions. Il faut aussi mentionner les difficultés
(brièvement) rencontrées dans l’exécution de la mission. Cela peut aider
d’autres à prendre leur disposition pour les missions à venir.
Le rédacteur peut donner là une impression personnelle sur les résultats du
travail auquel il a participé et des initiatives prises. Dans tous les cas, il faut
rester modeste et ne pas chercher systématiquement à se faire valoir.
Objet :
Introduction
Développement (a, b, c, d)
Conclusion
Date
Prénom, NOM du rédacteur
Signature
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Le style d’écriture du compte rendu est celui de la narration. Le lieu et la
date de rédaction du compte rendu peuvent figurer aussi bien au dessus du texte
à droite du timbre ou en bas sur la signature.
Le compte rendu analytique : ce sont des comptes rendus plus brefs qui ne
retiennent de la réunion que les points essentiels. Ils sont rédigés au style
indirect et au présent de l’indicatif.
Exemple : Après avoir constaté que le quorum est atteint, le président déclare la
séance ouverte et donne la parole à monsieur Koné. Celui-ci commence par le
premier point portant sur la poursuite des cours après 15h.
Le présent de l’indicatif qu’utilise le compte rendu analytique est le
temps le plus intemporel et le plus simple, celui qui conserve l’actualité et la
permanence des évènements.
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Ces mentions sont :
- Le titre : l’intitulé du compte rendu est écrit en majuscule. On
mentionne la date et la nature de la réunion.
Exemples :
REUNION HEBDOMADAIRE…. des chefs de service
COMPTE RENDU de la séance…
- Introduction : le compte rendu commence par une phrase qui reprend la
nature, la date, le lieu et l’heure.
Exemple : le 09 octobre 06 à 9h s’est tenue dans la salle des fêtes de la mairie,
une réunion relative à…
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Chapitre 3. : Le procès verbal
Exemple :
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L’an deux mil douze et le seize avril à quatorze heure sept minute,
Oscar MILLOGO officier de police au commissariat central de police de
Ouagadougou, agit en vertu d’une réquisition de monsieur le procureur du Faso,
nous nous sommes rendus au secteur 30 pour y entendre monsieur Césaire
COMPAORE, commerçant de son état lequel nous a déclaré ce qui suit……..
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Après une réunion, alors qu’il peut y avoir autant de compte rendu que de
participants, il n’y aura qu’un seul procès verbal qui est la relation officielle de
la réunion. On établit le procès verbal d’une réunion lorsque d’importantes
décisions sont à prendre et on veut mettre des faits à l’abri des contestations
ultérieures d’un compte rendu.
Comme le compte rendu, la présentation formelle du procès verbal peut
être analytique ou intégrale. On y retrouve :
- le timbre du service ou de la collectivité,
- le titre « procès verbal » auquel est incorporé l’objet,
- la date de la réunion présentée solennellement,
- l’identité,
- la qualité du président et des personnalités présentes,
- l’identité du secrétaire de séance,
- la liste des participants présents ou absents,
- l’ordre du jour détaillé,
- la mention du caractère,
- la mention du quorum requis,
- la mention de la lecture et de l’approbation du procès verbal de la
séance précédente avec l’identification des rectifications éventuelles à y
apporter.
- La mention de l’ouverture, de la suspension et de la clôture avec
l’indication de l’heure.
- Les décisions prises et notées sont assorties de la mention des votes. Le
procès verbal de réunion doit obligatoirement recueillir la signature de
son rédacteur, celle du président de séance et celle de tous les membres
de l’assemblée.
Exemple :
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Ministère de la Fonction Publique République de la Côte d’Ivoire
--------- ---------
Union-Discipline-Travail
Ecole Nationale de l’administration ---------
---------- Procès verbal de la réunion du
Centre de formation continue Descartes 3 avril 1995 relative à la
préparation d’un séminaire
d’information sur le thème :
« promotion du monde rural ».
L’an mil neuf cent quatre vint quinze et le lundi 3 avril s’est tenue…….
La réunion était présidé par M Ali ZOMA, directeur de CFCC,
participaient également à cette réunion :
-------
------
---------
Absents excusés
--------
-----
-----
Le quorum étant atteint, le président déclare la séance ouverte. L’ordre du
jour suivant proposé par le président de séance a été adopté par l’assemblée et
comporte trois éléments.
(Au début on peut constater le passé mais dans le corps on utilise le
présent de l’indicatif).
Chapitre 4. : Le rapport
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Le rapport est proche du compte rendu parce qu’il présente à un supérieur
hiérarchique des informations pour lui permettre de prendre des décisions et
d’être informé. Cependant, il s’éloigne de celui-ci dans la mesure où :
1. il est exhaustif sur la question dont il fait l’objet.
2. il se présente comme un document plus personnalisé que le compte rendu.
C’est l’instrument par excellence pour l’agent afin d’exprimer ses points
de vue personnels et ses propositions.
Il est aussi proche de la note, car comme elle, il est souvent un document
de travail préparatoire à la décision. Il débouche sur un avis motivé et en
propose des solutions. Il se distingue de la note sur plusieurs points :
La note ne comporte pas d’exposé d’une question sur un point de vue générale.
Le rapport suppose un travail préalable important de l’étude approfondie
(collecte de données, informations, etc.) alors que la note présente un caractère
moins technique et succinct. Il existe plusieurs types de rapports : le rapport
simple ou d’étude, le rapport de mission, d’inspection, de présentation en conseil
de ministres.
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4.2. Le rapport de mission et d’inspection
De même qu’on rédige des comptes rendus de mission, il existe des
rapports de mission. On préfère dans la pratique rédiger le compte rendu en étant
plus succinct car son examen est plus aisé. Toutefois, lorsque l’agent a effectué
une mission d’étude (découvrir par exemple les systèmes d’organisation de
gestions dans les pays étrangers), il est indiqué pour lui de rédiger un document
plus complet c’est-à-dire un rapport de mission. Le rapport d’inspection est
établi par un supérieur ou par un agent d’un corps d’inspection à l’issue d’un
contrôle dans des services auprès d’agents subordonnés. Les faits relevés
doivent être relatés de façon objective et constructive. Après l’inspection, il est
d’abord établi un rapport provisoire dans lequel l’agent contrôleur est appelé à
formuler ses observations et réponses. Ce n’est que par la suite que l’agent
inspecteur dresse un rapport définitif qui a un caractère confidentiel.
Entête
COMMUNICATION EN CONSEIL DES MINISTRES
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Ministre de l’Administration Territoriale et de … Burkina Faso
Gouvernorat des Hauts Bassins Unité-Progrès-Justice
Province du Houet
n°
Bobo- Dioulasso, le 10 avril 2012
Rapport à monsieur le ministre.
Depuis le 1er mars, la province du Houet est frappée par une épidémie de
méningite qui va en s’aggravant en dépit du plan de riposte que j’ai fait
enclenché, si le préavis de grève de 5 jours que la centrale syndicale à laquelle
appartient le syndicat de la santé humaine venait à être effectif dans la province,
cela rendrait la situation beaucoup plus difficile. C’est pourquoi, j’ai rencontré le
mardi 04 mars la section syndicale en vue de trouver une solution. Au cours de
cette rencontre, la section syndicale a reconnu avec nous la particularité de la
situation de la province du Houet. Malheureusement, je n’ai pas pu obtenir
d’elle sa décision de non participation à la grève.
En conséquence, et pour mieux faire face à l’épidémie de méningite dans
la province, je suggère la réquisition de certains agents de la santé humanitaire
durant toute la période de la grève.
Si cette proposition recueille votre agrément, je vous serais très obligé de
bien vouloir me faire parvenir vos instructions.
Ou
Le haut commissaire
Oscar MANDE
Signature
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Pour rédiger un curriculum vitae capable de vous faire décrocher un
entretien, il vous faut adopter une démarche méthodique qui exclut le hasard. Le
curriculum vitae étant une entreprise de communication, il s’agit de vous
demander si vous avez réussi à faire passer les bons messages.
Quelque soit votre expérience professionnelle, vous avez sans doute
réalisé des projets, des opérations, des missions qui vous ont construit. Votre
capital (talents, atouts, expérience, savoir faire et savoir être) doit être mis en
relief par rapport à l’objectif que vous vous fixez. Il n’est pas question de tout
dire mais de dire l’essentiel. Il faut ensuite inscrire ses expériences autour de
verbe d’action.
Document indispensable à la recherche d’emploi, son but est de caractériser
le plus précisément possible le candidat en le distinguant des autres postulants.
C’est une sorte d’autobiographie résumée. On distingue :
- le curriculum vitae de compétence qui privilégie le savoir faire. Il est suivi
d’une présentation de la carrière. Il est plus indiqué pour des gens ayant exercé
plusieurs professions.
- le curriculum vitae chronologique. Il expose le parcours chronologique c’est-
à-dire de la plus ancienne expérience à la plus récente. Il convient mieux à un
jeune diplômé.
- le curriculum vitae anti-chronologique avec une accroche : il commence par le
poste occupé ou quitté, pour remonter dans le temps jusqu’aux études.
Le curriculum vitae comporte plusieurs rubriques.
5.2. L’accroche
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Il s’agit d’un petit texte qui se place après l’Etat civil. Elle donne des
informations sur le poste souhaité, les points forts et le projet professionnel.
Exemple :
Secrétaire de direction bilingue
Anglais – Français
Assistante commerciale
Mon projet : mettre mes cinq ans d’expérience bilingue, au service de votre
département d’exportation.
5.4. La formation
Dans cette rubrique, on expose non seulement la formation initiale reçue
mais aussi la formation continue. Pour un junior, un confirmé ou un senior, la
formulation ne se traite pas de la même manière. Pour les juniors cette rubrique
se présente après l’Etat civil. On y développe les diplômes obtenus, la faculté ou
l’institut fréquenté, la mention éventuelle obtenue. Il n’est pas utile de préciser
la mention passable ou même assez bien. Cette rubrique permet également
d’indiquer les mémoires et les spécialisations sur lesquels vous avez travaillé.
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5.5. Les divers
Ils précisent les occupations de la vie après le travail. Cette rubrique peut
comporter différents points notamment les loisirs, les activités extra
professionnelles, les langues, etc.
NB : le curriculum vitae peut être accompagné de photo d’identité.
Exemple :
CURRICULUM VITAE
ETAT CIVIL
NOM : SONDO
PRENOM : JACOB
AGE : 29 ans
NATIONALITE : BURKINABE
SITUATION MATRIMONIALE : Marié, un enfant
ADRESSE : 01 BP 1260 Ouagadougou
Tel : 76235153
COMPTABLE – GESTIONNAIRE
5 ans d’expérience
EXPERIENCE PROFESSIONNELLE
FORMATION INITIALE
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- 1999 : BTS finance comptabilité
FORMATION CONTINUE
DIVERS
30
Chapitre 6. : La lettre de motivation
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6.2. La structure de la lettre de motivation
Elle comporte :
- Les coordonnées du candidat (nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, …)
- Le lieu et la date de rédaction
- Le destinataire de la lettre
- L’objet : lettre de motivation
- Le corps de la lettre de motivation
Comme la lettre personnelle, elle se termine par une formule de politesse
et de courtoisie.
NB : il peut arriver qu’on demande de faire ressortir vos prétentions salariales.
C’est une situation qui met souvent dans l’embarras. Dans tous les cas, il faut
connaître les salaires pratiqués dans votre secteur d’activité. Si vous connaissez
votre valeur sur le marché du travail (qualification, ancienneté), vous devriez
donc être prêt à argumenter. Si vous ne devez pas trop élever la barre, vous ne
devez pas non plus descendre en dessous d’un certain montant.
- signature
32
Exemple :
SOMA Jacob Ouagadougou, le 15 Octobre
2012
01 BP : 1260 Ouagadougou 01
Tel : 50-38-25-81 A
Signature
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fortement conseillé l’usage du « je » et du « nous » dans la lettre de motivation.
Dans un premier temps, prenez soin de vous présenter en mettant l’accent sur
vos atouts.
Exemple 1. : candidats juniors
- Confirmés et seniors
Comme on le voit, le demandeur cherche à montrer que l’entreprise a été
choisie parmi tant d’entreprises. Il faut faire comprendre que les caractéristiques
de l’entreprise correspondent à votre idéal et à votre projet.
Naturellement dans cette partie, il s’agit de réussir le mariage entre
l’entreprise et vous. Il s’agit de mettre l’accent sur l’adéquation entre vous et
l’entreprise cible. A vous d’indiquer pourquoi cette entreprise est faite pour vous
et vous pour elle.
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Exemple 4.: les juniors
Mettre mon enthousiasme au service d’une entreprise qui sait allier
efficacité et performance, cela répond bien à nos aspirations. Je serai heureux de
pouvoir développer ces différents points lors d’un prochain entretien à votre
convenance.
Vous pouvez opter pour la variante, je, vous, nous. Dans tous les cas, il faut
garder à l’esprit que la présente proposition de schéma n’a pour objectif que de
vous aider à structurer votre proposition.
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2e partie
Expression orale
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Chapitre 1. : L’exposé oral
Prononcer une allocution, présenter un exposé lors d’un examen, faire
une conférence, proposer de vive voix les résultats de recherches sur différents
thèmes, c’est faire un exposé oral. L’exposé oral rentre dans le cadre de ce qu’on
appelle la communication orale. Son succès est fonction de l’érudition de
l’exposant sur son thème, de la bonne préparation de l’exposé en plus d’un bon
état d’âme de l’exposant.
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C’est un plan énumératif ou cumulatif, partant de l’argument le plus
simple à l’argument le plus complexe ou vice versa. Ces arguments sont
regroupés selon leur nature.
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1.3. Présentation de l’exposé oral
Elle prend en compte des préoccupations d’ordres matériels et de
l’excellence de la communication.
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Chapitre 2. : Les débats : définition et organisation
2.1. Définition
Un débat peut être appréhendé comme une situation de communication
orale avec des échanges. Il peut porter sur un ou plusieurs sujets et est dirigé par
un animateur appelé aussi facilitateur ou coordinateur. Il obéit à un certain
nombre de principes et se distingue par son organisation matérielle et les
modalités de son déroulement.
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2.3. Le déroulement
La présence d’un coordinateur est très importante. Il a pour rôle :
- d’ouvrir le dialogue : il montre l’intérêt du sujet et ouvre des perspectives de
discussions en posant une ou deux questions. Il peut alors annoncer ou inscrire
au tableau les principaux problèmes à aborder.
- de favoriser les échanges en donnant la parole aux différents participants ;
d’empêcher les interruptions en limitant le temps de parole des bavards, de
solliciter l’intervention des silencieux.
- de faire progresser la réflexion en mettant fin au dérapage ; en ramenant le
groupe aux questions posées initialement ou relancer le débat par de nouvelles
perspectives. Il peut formuler des synthèses partielles.
- de conclure le débat, c’est-à-dire présenter à la fin une synthèse des différentes
opinions exprimées, des solutions apportées et des questions laissées sans
réponses.
Dans la conduite du groupe, on peut remarquer plusieurs attitudes. Ainsi,
on peut avoir affaire à un animateur autoritaire (influençant directement sur les
débats, imposant) ; démocrate (privilégie la libre expression) ou manipulateur
(qui influence indirectement sur les débats à travers des manœuvres habiles).
Que ce soit chez l’animateur ou les participants dans les débats, on doit
tenir compte de la dynamique de groupe. En effet, dans un groupe quelconque
on a affaire à des individus venus d’horizons différents et ayant des
comportements différents.
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2.4. Quelques attitudes perceptibles sur le plan individuel
On peut percevoir les attitudes suivantes chez les individus :
- l’agressivité
- le leadership (tendance à diriger le groupe)
- le silence
- le conformisme
- le déviationnisme
C’est pourquoi il faut :
- prendre conscience des autres et adopter un comportement en conséquence,
- réduire les tensions inter- individuelles et élucider les conflits,
- prendre conscience de l’existence du groupe en tant que tel et faire en sorte de
s’y insérer et de l’aider à réaliser ses objectifs.
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Il s’agit de la réunion-discussion ; du brain - storming (résumé –
ménage) ; de la méthode des cas ; et de l’exposé -participant.
a- La réunion / discussion
Elle est dirigée par un animateur, chargée de donner vie au groupe et de faire
en sorte que les échanges s’opèrent bien. La personnalité de l’animateur est un
peu effacée. Il cherche avant tout à stimuler le groupe dans sa recherche de
solutions.
d- l’exposé – participant
L’animateur dans un premier temps présentera son sujet tout en montrant
son importance. Ensuite, il ouvrira le dialogue par une réquisition
judicieusement choisie. Enfin, il orientera les réponses, les interventions et dans
une conclusion, il récapitulera les principaux points traités avec des
compléments au besoin.
NB : comme dans les débats, il y a lieu de tenir compte de la dynamique du
groupe, mais aussi de la disposition spatiale, afin de favoriser les échanges.
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