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On prendra comme exemple du circuit du second ordre le
circuit RLC, excité par un signal sinusoïdal pur.
Tension
transitoire permanent
0 2 4 6 8 10 12 14
Temps (ms)
Û Régime forcé d’un oscillateur
Figure 1 – Réponse d’un circuit
En régime sinusoïdal forcé et après un régime transitoire, RLC à une excitation sinusoïdale :
un régime permanent suit le ré-
le régime permanent est sinusoïdal, de même fré- gime transitoire mais il n’est pas
quence que l’excitation, mais d’amplitude et de pha- constant. Il oscille à la même fré-
sage à l’origine différent. Ce résultat est indépendant quence que l’excitation.
des conditions initiales.
uc(t)
— pour une fréquence proche de la fréquence propre
de l’oscillateur (ω ≃ ω0 ) : l’amplitude de la tension du
condensateur passe de manière surprenante par un maxi-
mum supérieur à l’amplitude de l’oscillateur : il s’agit ω = 11 krad·s−1
du phénomène de résonance.
Interprétation : l’énergie du générateur est apportée au bon
moment1
— hautes fréquences (ω > ω0 ) : le condensateur ne se
ω = 22 krad·s−1
charge presque plus du fait de son « inertie » : il n’a pas le
temps de suivre les modifications de tension du générateur.
On constate de plus que les signaux sont quasiment en
opposition de phase ; Temps (ms)
Figure 2 – Réponse d’un circuit
Étude du régime sinusoïdal forcé RLC à des excitation sinusoïdale
1.2. de fréquences différentes.
1.2.1. Équation différentielle
On part de l’équation différentielle sur la tension uc aux 1: Il est possible de faire l’analogie
avec une balançoire sur laquelle
bornes du condensateur (voir chapitre précédent pour la mise en est un enfant : si on le pousse aux
équation), mais où la tension aux bornes du générateur s’écrit bons moments, la balançoire a une
oscillation d’amplitude bien plus
élevée que celle de chaque poussée.
E0 cos(ωt) :
d2 uc ω0 duc
+ + ω0 2 uc (t) = ω0 2 E0 cos(ωt) (1)
dt2 Q dt
1.2.2. Résolution
< Exercice
Voir l’exercice d’application 1.
2π
T=
uc(t1)
Uc,0
uc(t2)
t1 t2
Im
uc(t2)
uc(t1)
t2 + 2
t1 + 1
Re
Uc,0 cos( 2t + 2) Uc,0 cos( 1t + 1)
Û Interprétation de U C,0
Attention notation
En physique, on note j l’imaginaire pur : j 2 = −1.
< Exercice
Voir l’exercice d’application 2 pour la preuve.
d2 uc ω0 duc
+ + ω0 2 uc (t) = ω0 2 E0 cos(ωt)
dt2 Q dt
d2 u ω0 duc
→ 2c +
− + ω0 2 uc (t) = ω0 2 E0 ejωt
C dt Q dt
ω0 2
U C,0 = E0
(ω0 2 − ω 2 ) + j ωω
Q
0
< Exercice
Voir l’exercice d’application 3 pour la preuve.
On en déduit que :
ω02 E0
UC,0 = U C,0 = r 2
(ω0 2 − ω 2 )2 + ωω
0
Q
et :
π ω ω0
φ = arg U C,0 = − − arctan Q
−
2 ω0 ω
Nous étudierons ces expressions dans la partie 2. Pour l’instant,
poursuivons la démarche d’utilisation des nombres complexes.
Û Définition : Impédance
Z
On appelle impédance complexe d’un dipôle, notée Z, i(t)
le rapport :
u u(t)
Z=
i Figure 4 – Schéma d’un dipôle
quelconque et de son impédance.
avec :
— u la tension complexe aux borne du dipôle (en V)
— i l’intensité complexe le traversant (en A)
— Z l’impédance du dipôle (en Ω)
Attention
La notion d’impédance complexe n’a de sens qu’en régime
forcé.
Conséquence
< Exercice
Voir l’exercice d’application 4 pour la preuve.
Intérêt
La notation complexe peut être un moyen commode
pour déterminer une équation différentielle a priori
difficile à obtenir (plusieurs mailles, par exemple).
< Exercice
Voir les exercices d’application 5 et 6.
2. Phénomènes de résonance
Û Définition : Résonance
Lorsqu’un système est soumis à une excitation sinusoïdale,
une ou plusieurs réponses (tension, intensité, déplacement,
etc.) peuvent présenter un maximum pour une ou
plusieurs fréquences : c’est le phénomène de résonance.
ω
x= la pulsation réduite
ω0
E0
Uc,0 = r 2
(1 − x2 )2 + Q
x
1 1
s
si Q≥ √ alors x= 1− <1
2 2Q2
et donc :
1
s
ω = ω0 1 − < ω0
2Q2
6 Q=6
Q=3
5 Q=2
Q=1
Q = 0.71
4
Q = 0.2
Q = 0.1
3
Uc,0
E0
Q = 0.05
2
< Exercice
Voir l’exercice d’application 7 pour le détail des cal-
culs.
0 Q=6 Q=3
Q=2 Q=1
−50 Q = 0.71 Q = 0.2
Q = 0.1 Q = 0.05
ϕ
−100
−150
< Exercice
Voir l’exercice d’application 8 pour la preuve.
ω0 Im
∆ω = pour I0 = √
Q 2
0.5
Im
I0
0
Q=6 Q=3 Q=2 Q=1
Q = 0.71 Q = 0.2 Q = 0.1 Q = 0.05
−0.5
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
x
1
Figure 7 – Amplitude réduite de l’intensité IIm0 en fonction de la pulsation
0.8
réduite x = ωω0 pour différentes valeurs du facteur de qualité mécanique Q. 1
√
0.6 2 ∆ω
Im
I0
0.4
0.2
0 0.5 1 1.5 2
x
1. Calculer la dérivée de u.
2. Calculer la primitive de u.
d2 uc ω0 duc
+ + ω0 2 uc (t) = ω0 2 E0 ejωt
dt2 Q dt
de solution :
Annexe B Méthodes
B.1 Comment manipuler des nombres complexe
x2 + y 2 ej arctan( x )
q y
z = x + jy =
z = a + jb
b
arg z = arctan si a > 0
a
B.3 Résonance
Annexe C Difficultés
Pulsation - Fréquence
Ne pas confondre la pulsation ω d’un signal (en rad · s−1
avec sa fréquence f (en Hz ou s−1 ) :
ω = 2πf
Attention
Parfois le passage en complexe n’est pas explicité
par le sujet. Il faut alors prendre l’initiative de le
faire.
Grandeurs complexes
Ne pas confondre les grandeurs réelles avec les grandeurs
complexes. Par exemples :
uc ̸= uc mais uc = Re{uc }
Amplitudes complexes
Ne pas confondre les amplitudes réelles des grandeurs avec
les amplitudes complexes. Par exemples :
U0 ̸= U 0 mais U0 = |U 0 |
d2 uc ω0 duc
+ + ω0 2 uc (t) = ω0 2 E0 cos(ωt)
dt2 Q dt
1. En déduire la tension complexe uc . Faire apparaître l’am-
plitude complexe U0 .
2. Mettre l’équation différentielle ci-dessus sous forme com-
plexe.
3. En déduire l’expression de U0 .
avec :
— E0 l’amplitude de la tension aux bornes du GBF et ω sa
pulsation
— Q le facteur de qualité du circuit et ω0 sa pulsation propre.
— x = ω/ω0 la pulsation réduite.
1. Donner l’allure
√ de U0 en √fonction de x. Distinguer deux
cas : Q > 1/ 2 et Q < 1/ 2
2. Démontrer que le système présente un pic de résonance si
pour certaines valeur de Q. Calculer ces valeurs.