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Sommaire
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Dénitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.1 Circuit électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2.2 Dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.3 Branche d'un circuit électrique . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.4 N÷ud . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.5 Maille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.6 Elément linéaire et élément non linéaire . . . . . . . . 4
1.3 Lois de Kirchho . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.1 Première loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.2 Deuxième loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Pont diviseur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.5 Pont diviseur de courant . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6 Théorème de superposition . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.7 Théorème de Thévenin . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.8 Théorème de Norton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.9 Equivalence Thévenin-Norton . . . . . . . . . . . . . . 22
1.10 Théorème de Millman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1.11 Théorème de Kennelly . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
1.11.1 Conversion triangle-étoile . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.11.2 Conversion étoile-triangle . . . . . . . . . . . . . . . . 25
1.12 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2 Chapitre 1. Régime continu et théorèmes fondamentaux
1.1 Introduction
En électricité et en électronique, on peut être amené à calculer
la diérence de potentiel VAB entre deux points A et B d'un circuit
électrique, ce qui revient à déterminer le courant IAB qui circule
dans la branche AB . Les deux grandeurs, tension et courant, sont
dépendantes.
Ce chapitre a pour objectif de présenter des notions fondamen-
tales sur des circuits électriques avant de donner les principales
méthodes de calcul qui se limitent uniquement au régime statique.
Dans ce cas, les sources fournissent des tensions et des courants
qui sont indépendants du temps. De ce fait, en régime statique les
condensateurs sont considérés comme des circuits ouverts et les bo-
bines comme des courts-circuits. Seules les résistances seront prises
en compte dans ce chapitre.
1.2 Dénitions
1.2.1 Circuit électrique
Un circuit électrique est une association de dipôles reliés par des
conducteurs. En général, le circuit comporte au moins une source
de tension ou de courant, des résistances et éventuellement un ou
plusieurs composants actifs, comme par exemple les transistors ou
les amplicateurs opérationnels.
((a)) ((b))
1.2.2 Dipôle
Un dipôle est un élément électrique, capable ou non de fournir
de l'énergie, relié avec l'extérieur par deux bornes. Il peut être
caractérisé par un courant I qui le traverse et une tension V entre
ses bornes.
On spécie deux catégories : les dipôles passifs comme les résis-
tances et les dipôles actifs comme les générateurs. Pour déterminer
la tension aux bornes d'un dipôle il faut choisir d'abord la conven-
tion : soit la convention récepteur, soit la convention générateur.
VAB = VA − VB (1.1)
Convention récepteur : les èches du courant et de la tension
sont en sens inverse (gure 1.2(a)).
Convention générateur : les èches du courant et de la tension
sont dans le même sens (gure 1.2(b)).
1.2.4 N÷ud
Un n÷ud est un point de connexion (raccordement) entre plu-
sieurs dipôles (éléments). Le n÷ud est souvent matérialisé dans un
schéma par un point lors du croisement de deux conducteurs. Ceci
revient à trouver au moins trois ls électriques qui viennent se rac-
corder au même point. Par exemple sur la gure 1.1(b) , les points
A, N, et M sont des n÷uds.
1.2.5 Maille
Une maille est un contour fermé. Elle est constituée par une
succession de branches qui ne passe jamais deux fois par la même
branche. Dans le schéma de la gure 1.1(b), l'exemple de maille
notée BN P OM B contient cinq branches ayant chacune un élé-
ment. ABM A est un autre exemple de maille constituée de trois
branches. La branche AM est soit la branche constituée par la
résistance, soit la branche constituée par la source de courant.
Figure 1.3: Caractéristiques d'un élément linéaire (a) et non linéaire (b).
n n
(1.2)
X X
Ie = Is
e=1 s=1
Avec :
Ie : Courant entrant, Is : Courant sortant.
I1 + I2 + I3 = I4 + I5 (1.3)
La somme algébrique des intensités des courants arrivant à
un n÷ud est nulle. Ceci est vrai si nous prenons la convention
selon laquelle tout courant entrant au n÷ud est positif et tout
courant sortant de celui-ci est négatif ou bien la convention
inverse.
n
(1.4)
X
Ik = 0
k=1
Dans ce cas (gure 1.4), on peut écrire :
I1 + I2 + I3 + (−I4 ) + (−I5 ) = 0 (1.5)
I1 + I2 + I3 − I4 − I5 = 0 (1.6)
nulle. Parmi ces tensions, certaines sont produites par des sources
et d'autres sont produites par le passage d'un courant dans des
récepteurs.
L'application de cette loi implique le respect de plusieurs règles :
La tension aux bornes d'un élément est marquée par une
èche conformément à la convention "générateur" ou "récep-
teur" en usage.
On choisit un sens de parcours de la maille.
On décrit l'équation de la maille dans le sens choisi.
On aecte le signe (+) aux tensions dont la èche indique le
même sens choisi et on aecte le signe (−) aux tensions dont
la èche indique le sens inverse.
La deuxième loi de Kirchho s'écrit sous la forme :
n
(1.7)
X
Vk = 0
k=1
Exemple
Soit le montage suivant (gure 1.5). On donne : R1 = R3 =
R4 = R5 = 1KΩ, R2 = 2KΩ, E1 = 24V et E2 = 12V
Calculer les intensités des courants I1 , I2 et I3 .
Solution
Selon la loi des n÷uds, on a :
I1 = I2 + I3
6I2 = 12 ⇒ I2 = 2mA
I3 = 8mA
I1 = 10mA
1.4. Pont diviseur de tension 9
Exemple
Calculer les tensions aux bornes des résistances R2 et R4 par
l'utilisation du théorème du diviseur de tension.
Suppose que : E = 20V , R1 = 10Ω, R2 = 30Ω, R3 = 5Ω et
R4 = 10Ω.
Solution
Pour calculer la tension V2 , nous devons trouver la résistance
équivalente des résistances R2 , R3 et R4 .
15.30
Req = (5 + 10)//30 = = 10Ω
15 + 30
V4 = V2 R3R+R
4
4
, 10
V4 = 10 5+10 = 20
3V
1.5. Pont diviseur de courant 11
Exemple
Calculer les intensités des courants I1 ,I2 et I3 par l'utilisation
du théorème du diviseur de courant. On donne :
I = 5mA, R1 = R3 = 5Ω, R2 = 10Ω.
Solution
On applique le diviseur de courant pour calculer I1 comme suit :
G1
I1 = I
G1 + G2 + G3
1
R1
I1 = I 1 1 1
R1 + R2 + R3
1
5
I1 = 5 1 1 1
5 + 10 + 5
I1 = 2mA
Même méthode pour calculer I2 et I3 :
I2 = 1mA I3 = 2mA
Exemple
Déterminer le courant I3 pour le circuit de la gure 1.12 en
utilisant le théorème de superposition. On donne :
E1 = 15V , E2 = 30V , R1 = 20Ω, R2 = R3 = 10Ω et J = 1A.
1.6. Théorème de superposition 13
Solution
En ce qui concerne le théorème de superposition pour le calcul
d'une grandeur électrique, on doit calculer les grandeurs de chaque
source à part puis faire leur somme algébrique.
On nous demande de calculer le courant circulant dans la résis-
tance R3 , on a trois sources, donc trois étapes de calcul :
Etape 1 : E1 6= 0, J = 0 et E2 = 0
Le circuit devient le suivant :
- Calcul de I1 :
R2 .R3
Req = = 5Ω
R2 + R3
On utilise la loi des mailles :
E1 − (R1 + Req )I1 = 0
E1
I1 =
R1 + Req
14 Chapitre 1. Régime continu et théorèmes fondamentaux
15
I1 = = 0.6A
25
On applique le diviseur de courant pour calculer I3 .
0
1
0 R3
I3 = I1 1 1
R2 + R3
1
0
10
I3 = 0.6 1 1 = 0.3A
10 + 10
Etape 2 : E1 = 0, J = 0 et E2 6= 0
On a le schéma suivant :
Avec
R1 .R2
Req1 = R1 +R2 = 6.6Ω
On utilise la loi des mailles :
00
E2 − (R3 + Req1 )I3 = 0
1.6. Théorème de superposition 15
00 E2
I3 =
Req1 + R3
00 30
I3 = = 1.8A
6.6 + 10
Etape 3 : E1 = 0, J 6= 0 et E2 = 0
On a le schéma suivant :
1
000
10
I3 = 1. 1 1 1
20 + 10 + 10
000
I3 = 0.4A
Exemple
Solution
Pour calculer le courant Ich il faut d'abord déterminer le modèle
équivalent de Thévenin et ensuite le calculer.
R2 2
Vth = VCO = VR2 = E. = 20. = 10V
R1 + R2 2+2
18 Chapitre 1. Régime continu et théorèmes fondamentaux
R1 .R2
Rth = R3 + = 4KΩ
R1 + R2
Vth
Ich = = 2mA
Rth + Rch
1.8. Théorème de Norton 19
Exemple
On considère le montage de la gure 1.24.
- Calculer le courant Ich par l'utilisation du théorème de Norton.
Avec : J = 3A, R1 = R2 = 2KΩ, R3 = 4KΩ et Rch = 1KΩ.
Solution
Pour calculer le courant Ich il faut d'abord déterminer le modèle
équivalent de Norton et ensuite le calculer.
G2
IN = ICC = J.
G1 + G2
1
R2
IN = ICC = J. 1 1
R1 + R2
IN = 1.5A
1.8. Théorème de Norton 21
(R1 + R2 ).R3
RN =
R1 + R2 + R3
RN = 2KΩ
Pour calculer le courant Ich on utilise le modèle équivalent du
Norton (gure 1.28) et le théorème du diviseur de courant.
1
Rch
Ich = IN 1 1
Rch + RN
Ich = 1A
22 Chapitre 1. Régime continu et théorèmes fondamentaux
Equivalence Thévenin-Norton :
Vth
IN = (1.13)
Rth
RN = Rth (1.14)
Equivalence Norton-Thévenin :
Vth = IN RN (1.15)
Rth = RN (1.16)
1.10. Théorème de Millman 23
Exemple
Considérons le circuit électrique suivant (gure 1.31 ). On
donne :
E1 = 2V , E2 = 12V , E4 = 4V , R1 = 1kΩ, R2 = 2kΩ, R3 =
R4 = 4kΩ.
- Calculer la tension VAB entre les points A et B par l'utilisation
du théàrème de Millman.
24 Chapitre 1. Régime continu et théorèmes fondamentaux
Solution
Pour calculer la tension VAB on utilise le théorème de Millman
comme suit :
Pn Ek
k=1 Rk
VAB = ± Pn 1
k=1 Rk
−E1 E2 0 E4
R1 + R2 + R3 − R4
VAB = 1 1 1 1
R1 + R2 + R3 + R4
−2
1 + 12 0
2 + 4 − 4
4
VAB = 1
1 + 12 + 14 + 41
3
VAB = V
2
Exemple
Déterminer la résistance équivalente vue entre A et D du circuit
suivant :
Solution
On commence par transformer les deux montages triangle ABC
et CDE en montages étoiles.
Avec
R1 R3 R1 R2 R2 R3
RA1 = ; RB1 = ; RC1 =
R1 + R2 + R3 R1 + R2 + R3 R1 + R2 + R3
1.11. Théorème de Kennelly 27
R6 R7 R7 R8 R6 R8
RC2 = ; RD2 = ; RE2 =
R6 + R7 + R8 R6 + R7 + R8 R6 + R7 + R8
Avec
1.12 Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté déférentes méthodes d'ana-
lyse de circuits. Ces méthodes permettent de simplier l'analyse
de circuits contenant plusieurs éléments. On a commencé par les
lois de Kirchho, le diviseur de tension, le diviseur de courant et
le principe de superposition. Ensuite, on a présenté deux autres
techniques d'analyse : les équivalents Thévenin et Norton qui per-
mettent de simplier les circuits avant d'en faire l'analyse. Enn,
on a terminé ce chapitre par les théorèmes de Millman et de Ken-
nelly.
Ces théorèmes seront utilisés dans les chapitres suivants.