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K K;9NAB8
2 F
Contents
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K ;A< J
K K;9NAB8
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Chapter 1
1.1.1 Définition
Un diélectrique est un milieu qui possède l’une des propriétès suivantes:
2. Tout élément de volume, dv, du milieu est susceptible d’acquérir sous l’action d’un champ électrique
extérieur, E, un moment dipolaire d~p. Dans ce cas, on dit que le diélectrique possède un moment
dipolaire induit.
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suivantes:
Galvanomètre
1. La ciculation du courant électrique témoigne du déplacement I
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Electrostatique des milieux diéletriques
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1.2.2 Le diélectrique polarisé Particule polaire
+ + + + + +
Contrairement au cas précédent les deux centres de gravité
ne coincident plus. Ceci entraine l’apparition, autour des + + + + + +
particules, de deux centres de charge, un positif et l’autre + + + + + +
négatif. Chaque atome ou molécule se voit associé un dipôle + + + + + +
électrique. On schématise cette situation par la figure 1.3: Le
centre de gravité des charges positives ne coïncide pas avec le + + + + + +
centre de gravité des charges négatives. Il s’agit par exemple
des molécules: H2O, CO2, NH3, HCl. Les particules polaires Figure 1.3:
ont un moment dipolaire permanent. Cas des particules polarisées
d~
p(M )
P~ (M ) = (1.1)
dv
où d~
p(M ) est le molment dipolaire que contient l’élement de volume dv autour du point M . De l’équation
précédente on peut écrire: n
p(M ) = P~ (M )dv
d~ N’
M (1.2)
(S)
(D) Ν
Soit un milieu diélectrique occupant le domaine D de l’espace.
On définit le vecteur polarisation en tout point M du P (Ν)
diélectrique par le vecteur P~ (M ). Le milieu peut en outre être
chargé électriquement, dans ce cas on lui associe en tout point
M la densité de charge volumique libre ρ(M ). Figure 1.5:
Notion des charges de polarisation
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0
−−−→0
où r est la distance entre M et M : r = kM M k
1 d~p(M ).~u
dVP~ (M ‘ ) = (1.4)
4π0 r2
−−−→0
où ~u est le vecteur unitaire de la direction M M . Avec l’équation préc4́edente, le potentiel total créé par le
0
diélectrique en M est:
ˆˆˆ
1 P~ (M ).~u
VP~ (M ‘ ) = dv (1.5)
D 4π0 r2
Le potentiel V (M ‘ ) que cré ce diélectrique chargé est donc la somme des deux potentiels précédents:
ˆˆˆ ˆˆˆ
1 ρ(M ) 1 P~ (M ).~u
V (M ‘ ) = dv + dv (1.6)
D 4π0 r D 4π0 r2
P~ (M )
!
1 −−→ 1
divM = divM P~ (M ) + P~ (M )gradM (1.7)
r r r
avec
−−→ 1 ~u
gradM = (1.8)
r r2
1.7 devient:
P~ (M ) ~ (M ) ~u
!
1 P
divM = divM P~ (M ) + (1.9)
r r r2
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Electrostatique des milieux diéletriques
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Ainsi on peut réécrire le potentiel de polarisation sous la forme:
ˆˆˆ ˆˆˆ
~
P~ (M ) 1 divM P (M )
!
1
VP~ (M ‘ ) = divM dv − dv
D 4π0 r D 4π0 r
(1.10)
où S(D) est la surface qui délimite le domaine, D, du diélectrique. MS est un point de la surface S et le
vecteur ~n est la normale à S en MS .
Le potentiel de l’équation (1.10) devient alors:
" ˆˆˆ
1 P~ (MS )~n 1 divM (P~ (M ))
VP~ (M ‘ ) = ds − dv
S(D) 4π0 r D 4π0 r
(1.12)
En posant:
σS (MS ) = P~ (MS ) ~n
et
ρV (M ) = −divM (P~ (M ))
Les deux dernières distributions de charges, définies par les équations (1.14) et (1.15), sont dites charges de
polarisation car elles sont dues à la polarisation du milieu diélectrique.
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~ ρ(M )
divM (E(M )) = (1.16)
0
ce qui donne:
~
divM (E(M )) = 0 (1.17)
ρT (M ) = ρ(M ) + ρV (M ) (1.18)
où ρ(M ) est la densité volumique des charges libres et ρV (M ) est la densité volumique des charges
de polarisation.
~ ρ(M ) + ρV (M )
divM (E(M )) = (1.19)
ε0
Par analogie avec l’équation locale du champ électrique, on peut interpréter la relation (1.20) comme
l’équation locale d’un champ composé du champ électrique et de la polarisation. On définit ce champ
composé comme le champ excitation ou déplacement électrique du milieu diélectrique. On le note D(M~ )
et on l’écrit:
~
D(M ~
) = ε0 E(M ) + P~ (M ) (1.21)
ce qui donne:
~
divM (D(M )) = ρ(M ) (1.22)
Pour déterminer le champ déplacement, D(M ~ ), on peut appliquer le théoreme de gauss à partir de
l’équation (1.22) et en ne considérant que les charges libres dans le diélectrique.
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Electrostatique des milieux diéletriques
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1.4 Conditions aux limites
n
(VIDE) D(Mo)
Soit une surface S chargée de densité surfacique σ(M ). 00000000
Mo .
00000000 ds
S sépare deux milieux différents. Pour simplifier on 00000000
00000000
Le milieu diélectrique n’étant pas chargé, le vecteur déplacement électrique vérifie selon l’équation (1.22) la
relation suivante:
~
div(D(M 1 )) = 0 (1.23)
~
D(M 0) ~
~
nds + D(M nds) + dΦL = σ(M )ds
1 ) (−~ (1.24)
~
dΦL → 0 D(M ~ ~ ~
0 ) → D0 (M ) D(M1 ) → D1 (M ) (1.25)
~ 0 (M ) ~nds − D
D ~ 1 (M ) ~nds = σ(M )ds (1.26)
Soit encore:
~ 0 (M ) − D
D ~ 1 (M ) ~n = σ(M ) (1.27)
ce qui établit la discontinuité de la composante normale du vecteur déplacement à la traversée d’une surface
chargée separant deux milieux différents. La surface de séparation est appelée dioptre:
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Cette égalité est vraie quelque soit le point M de la surface S. Ce qui montre la continuité de la composante
normale du vecteur déplacement électrique à la traversée de la surface de séparation S non chargée.
1.4.2 ~
Condition de continuité du champ électrique E
(VIDE) n E (Mo)
rot ~
~ E(M ) = ~0 (1.30) (S)
M
.
nulle. C E(M1)
(DIELECTRIQUE)
Soit la figure (1.7) où les milieux diélectriques et la
surface de séparation sont les même que ceux du paragraphe Figure 1.7:
précédent. On considère le contour fermé ABCDA orienté Conditions aux limites du vecteur champ
selon le sens trigonometrique. Ce parcours a des cotés ~
électrique E
~ = d~l
parallèles et perpendiculaires à la surface S, on pose AB
~ = −d~l. Ainsi la circulation de E
et CD ~ peut être décomposée
sur les quatres côtés, ce qui nous donne:
~
E(M ~ ~ ~
0 ) dl − E(M1 ) dl + δC = 0 (1.31)
~ sur les côté BC et DA.
où δC est la circulation de E
Lorsque M0 et M1 tendent vers M on obtient les limites suivantes:
~
δC → 0 E(M ~ ~ ~
0 ) → E0 (M ) E(M1 ) → E1 (M ) (1.32)
d’où
~ 0 (M ) d~l − E
E ~ 1 (M ) d~l = 0 (1.33)
d~l étant tangent à la surface S, ce qui nous donne la continuité de la composante tangentielle du champ
électrique lors de la traversée de la surface de séparation S, d’où la relation pour les composantes
~
tangentielles de E:
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Electrostatique des milieux diéletriques
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1.5 Milieu diélectrique parfait
[ε(M )] est dite matrice permittivité diélectrique au point M , ses élements εij i.j = x, y, z ne dépendent que
du point M , on réécrit la relation matricielle locale de l’expression (1.35):
~
D(M ~
) = [ε(M )] E(M ) (1.37)
D1 (M ) = ε1 E1 (M )
D2 (M ) = ε2 E2 (M ) (1.40)
D3 (M ) = ε3 E3 (M )
1. Les axes Mx1 , Mx2 , Mx3 sont dits les axes principaux ou les axes électriques du milieu.
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ε1 = ε 2 = ε3 = ε (1.43)
ce qui implique que les trois directions principales sont identiques. En conséquence, selon la relation (1.39)
~
les vecteurs D(M ~
) et E(M ) sont colinéaires en tout point M du milieu.
~
D(M ~
) = εE(M ) (1.44)
avec l’équation 1.42 et en posant:
ε − ε0 = ε0 χ (1.45)
on obtient:
P~ (M ) = ε0 χE(M
~ ) (1.46)
où χ est la susceptibilité diélectrique du milieu. Les vecteurs P~ et E
~ sont aussi colinéaires. Pour le vecteur
déplacement électrique on obtient la relation:
~
D(M ~
) = ε0 (1 + χ)E(M ) (1.47)
à partir des équations (1.44) et (1.47) on obtient:
ε = ε0 (1 + χ) (1.48)
on pose:
ε
εr = =1+χ (1.49)
ε0
εr définit la permittivité relative du diélectrique. On demontre par ailleurs que χ > 0 ce qui conduit à
ε > ε0 . On définit un milieu diélectrique parfait par un milieu diélectrique linéaire, homogène et isotrope.
Le tableau suivant donne
Substance vide Air sec Eau Verre Nylon Huile Plexiglas
quelques valeurs de la
εr 1 1.0006 78.5 4-7 3.5 2.2 2-4
constante diélectrique relative
εr pour différentes substances isolantes (à pression et température ambiantes).
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Electrostatique des milieux diéletriques
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1.6 Milieu diélectrique linéaire, homogène et anisotrope
Di = ε0 Ei + Pi Figure 1.8:
X
= (ε0 Ej δij + ε0 (χe )ij Ej ) (1.51) Représentation graphique des champs
j=x,y,z électrique et excitation dans le cas d’un milieu
X
= εij Ej non parfait
j=x,y,z
où
et:
(
1 si i = j
δij = (1.53)
0 si i 6= j
1. Si la dégénérescence est égale à trois alors il s’agit de milieux dits cubiques. Ce qui signifie que
toutes les directions sont identiques et les axes principaux sont n’importe quels trois directions
indépendantes. Le milieu est dit isotrope.
2. Si la dégénérescence est égale à deux alors l’isotropie concerne le plan propre dégénéré. Il s’agit dans
ce cas d’un milieu biaxe.
3. Si la dégénérescence est simple alors le milieu est anisotrope dans toutes les directions. il s’agit dans
ce cas d’un milieu uniaxe.
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~
E(M ~ d (M ) + E
)=E ~ e (M ) (1.54)
(S)
n
1.7.2 Le champ électrique microscopique ds P
~ e (M ) + ~eq (M )
~e(M ) = E (1.55)
Considérant un petit volume τ autour du point M . dτ est l’élément de volume infiniment petit mais contient
un grand nombre de particules. Exprimant la valeur moyen du champ ~eq dans le volume τ :
ˆˆˆ
¯ 1
~e(M ) = ~e(M ) dτ (1.56)
τ τ
~
La résultante, E(M ), des champs ~e¯(M ) et E
~ e (M ):
ˆˆˆ
~ 1 ~ e (M )
E(M ) = ~e(M ) dτ + E (1.57)
τ τ
est définie comme le champ macroscopique. Nous admettons que ce dernier est identique à celui obtenu à
partir de la polarisation dont l’expression est donnée par (1.54).
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Electrostatique des milieux diéletriques
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1.8 Exemples du calcul du champ dépolarisant
~
~ d (M ) = − P
E (1.60)
ε0
P= P e x
~ d (M ) est de sens opposé à celui de la polarisation P
Le cahmp E
P~ , ce qui signifie que le champ électrique s’oppose à X
la polarisation qui lui donne naissance. D’où l’appelation
du champ électrique du à la polarisation champ électrique
dépolarisant. n n
2 1
Ed
Figure 1.11:
Champ dépolarisant dans une lame diélecrique
rectangulaire
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1.9.1 Définition
D’où:
~ l (M ) = E
E ~ e (M ) + E
~ 0 (M ) + E
~ Σ (M ) (1.61)
D
0
Vu la dimension du volume D par rapport à celle du volume (S) n
s
0
Σ, les charges de D peuvent être considérées comme étant
ds P
suffisament éloignées du point M de quelques dizaines de
distances interatomiques ce qui nous permettera avec une σ
S
champ électrique E ~ Σ (M ).
D
Figure 1.13:
Calcul du champ dépolarisant créé au centre
d’une cavité creuse de forme sphérique dans
un milieu diélecrique
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Electrostatique des milieux diéletriques
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1.9.2 Calcul du champ électrique local pour une cavité sphérique
Soit une cavité sphérique Σ délimité par la surface s, de centre ds θ
M et de rayon r0 . La polarisation P~ étant uniforme, alors les .
0I
0
n0
P
0
charges de polarisation sont de type surfacique. Le domaine 0
0 ro 0
D porte alors deux charges surfaciques: σS = P~ ~nS sur la .u 0
0
X
0
surface S et σs = P~ ~ns sur la surface s. ex 0
0
.
0
1. Le champ, E~ S (M ), créé par la charge de la surface S 0
0
d 0
I’
découle de l’expression du champ dépolarisant, ce qui
donne:
ˆˆ Figure 1.14:
~ S σS dS Calcul du champ dépolarisant créé au centre
Ed (M ) = 2
~u (1.62)
S 4πε 0r d’une cavité creuse de forme sphérique dans
un milieu diélecrique
σs = P~ ~n = −P cosθ (1.63)
Le champ électrique élémentaire de la charge contenue sur l’élément de surface ds au point I est:
~ I (M ) = σs ds
dE ~n
4πε0 r02
σs ds
= (−~u) (1.64)
4πε0 r02
P cosθds
= ~u
4πε0 r02
0
Par raison de symètrie, le champ électrique créé par la bande II de largeur r0 dθ est porté par la
direction M X est vaut:
~ 0 (M ) = P 2 cos2 θ
dEII 2πr0 sinθr0 dθ~ex (1.65)
4πε0 r2
D’où pour l’ensemble des charges de polarisation:
ˆ
~ s (M ) =
E ~ 0 (M )
dEII
s
= Es~ex (1.66)
où:
ˆ π
P cos2 θ
Es = sinθdθ
0 2ε0
P cos3 θ π
= − ( ) (1.67)
2ε 3 0
P
=
3ε0
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~
~ s (M ) = P
E (1.68)
3ε0
3. Le champ créé par les charges contenues dans le volume Σ, E ~ Σ . On montre que pour un diélectrique
isotrope, par exemple un liquide ou un cristal cubique le champ E ~ Σ est nul.
~ l (M ) = E
E ~ e (M ) + E
~ d (M ) + E
~ s (M ) + E
~ Σ (M ) (1.69)
~ Σ (M ) = 0 (milieu isotrope)
avec E
~ l (M ) = E
E ~ e (M ) + E~ d (M ) + E
~ s (M )
~
~ e (M ) + E
= E ~ d (M ) + P (1.70)
| {z } 3ε0
champ macroscopique
On montre que:
~
E ~Σ = P
~s + E (1.71)
3ε0
~ Σ = 0 pour le volume Σ sphérique, ce qui est le cas précédement
avec en particulier: E
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Soit un élement de volume dτ autour d’un point M , le nombre de moments dipolaires dont les
directions sont contenues dans l’angle solide dΩ dans la direction ~u est dN donné par la relation:
dN = N λdΩ (1.72)
où N est le nombre de moments électriques par unité de volume, et λ est un coefficient indépendant
de la direction ~u. En sommant la relation (1.72) sur tout l’espace on doit trouver N . Ce qui donne:
N = N λ4π (1.73)
d’où
1
λ= (1.74)
4π
N
dN = dΩ (1.75)
4π
où λ(~u) est la loi de distribution des directions des moments dipolaires. Cette loi doit satisfaire la
condition de normalisation:
ˆ
λ(~u)dΩ = 1 (1.77)
espace
Dans la suite nous allons étudier le cas où λ(~u) est la loi de Boltzmann.
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W (M ) = −~ ~ l (M )
p(M )E (1.78)
avec:
p~(M ) = p0 ~u (1.79) ξ
~
El (M ) = El e~z (1.80)
Figure 1.15:
l’énergie d’interaction devien3t: Représentation schématique de la fonction
de Langevin
W (M ) = −p0 El ~u.e~z (1.81)
| {z }
W0
(1.82)
A l’équilibre thermodynamiqu la loi de Boltzmann est définie par la loi λ(~u) donnée par:
W (M )
λ((~u) = λ0 exp −
kT
W0
= λ0 exp − ~u.~ez (1.83)
kT
dN (~u) = N λ(~u)dΩ
W0
= N λ0 exp − ~u.~ez dΩ (1.84)
kT
La condition de normalisation nous permet de determiner λ0 , en effet:
En posant:
W0
ξ=− (1.85)
kT
avec la condition de normalisation (1.77), on obtient:
ˆ
1 = λ(~u)dΩ
espace
ˆ π
= 2πλ0 exp(ξcosθ)sinθdθ
0
2πλ0 π
= − exp(ξcosθ)
ξ 0
(exp(−ξ) − exp(ξ))
= −2πλ0 (1.86)
ξ
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Electrostatique des milieux diéletriques
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ce qui donne pour λ0 :
ξ
λ0 = (1.87)
4πsh(ξ)
d’où la loi de distribution:
Nξ
dN (~u) = exp(ξ~u.~ez )dΩ (1.88)
4πsh(ξ)
La contribution des moments à la composante selon la direction du champ électrique, ~ez , est:
dP = p0 cosθdN (~u)
N ξp0
= exp(ξcosθ)cosθ |{z}
dΩ
4πsh(ξ)
2πsinθdθ
N ξp0
= exp(ξcosθ)cosθsinθdθ (1.89)
2sh(ξ)
d’où la polarisation:
ˆ π
N ξp0
P = exp(ξcosθ)cosθsinθdθ (1.90)
2sh(ξ) 0
on pose X = ξcosθ ce qui donne après intégration par partie en X:
1
P = N p0 cothξ − (1.91)
ξ
On pose:
1
L(ξ) = cothξ − (1.92)
ξ
que l’on définit par la fonction de Langevin En introduisant la fonction de Langevin dans 1.91, on
obtient:
p0 El
P = N p0 L (1.93)
kT
(a) lorsque le champ local est grand et/ou la température est basse:
ξ → ∞ et P → N p0 (1.94)
ce qui donne que tous les moments dipolaires sont orientés dans le sens du champ électrique.
(b) Lorsque le champ local est faible et/ou la température est élevée:
p0 El p2 El
ξ → 0 et P → N p0 =N 0 . (1.95)
3kT 3kT
On peut associer à chaque particule une contribution moyenne à la polarisation totale dans le
sens du champ électrique. On peut la définir par le dipôle moyen:
p2 ~
p~∗ = 0 E l (1.96)
3kT
On pose:
p20
α= (1.97)
3kT
que l’on définit par la polarisabilité dipolaire du milieu diélectrique.
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K ;A< J
(a) Des charges négatives qui sont les contributions des électrons.
(b) Des charges positives associées au noyaux atomiques.
En l’absence du champ électrique les barycentres de ces charges moyennes au niveau de chaque
particule coincident. Ce qui signifie que chaque particule se trouve avec un moment dipolaire moyen
nul. C’est la situation dans les diélectriques non polarisés.
Sous l’action d’un champ électrique le nuage électronique se déforme au niveau de chaque particule
ce qui entraine le déplacement relatif des deux centres des charges (+) et (−) au niveau de chaque
particule ce qui attribue à chaque particule un moment dipolaire moyen non nul. C’est la polarisation
induite.
Si N est le nombre de particules par unité de volume et p~ le moment dipolaire électrique moyen par
particule le vecteur polarisatioon P~ est donné par:
P~ = N p~ (1.98)
P~ =
X
Nk p~k (1.99)
k
2. La polarisation ionique
Soit un cristal ionique. On désigne par Ai et Bj les positions respectives des ions négatifs de charge,
−q, et des ions positifs de charge, +q. On note O l’origine du réseau cristallin du cristal. En l’absence
du toute perturbation extérieure les ions occupent des sites du réseau tels que:
X −→ X −−→
−q OAi + q OB j = ~0 (1.100)
i j
en effet,
X X −
−−→
p~i = q Ai B i
i i
X −−→ −−→
= q(Ai O + OBi )
i
X −−→ X −−→
= −q OAi + q OBi
i i
La perturbation du systeme par exemple par l’application d’un champ électrique extérieur provoque
0 0
une déformation du réseau cristallin. Soit Ai et Bj les nouvelles positions des ions. Le moment
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Electrostatique des milieux diéletriques
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dipolaire total est:
−−→0 X −−→0
P~t =
X
−q OAi + q OBi
i i
X −−→ −−−→0 X −−→ − −−→0
= −q(OAi + Ai Ai ) + q(OBi + Bi Bi )
i i
−−→ X −−→
q~bi
X X X
= −q(OAi ) + q(OBi ) + −q~ai +
i i i i
| {z }
~0
q~bi
X X
= −q~ai + (1.101)
i i
−−−→0 −−−→0
où ~ai = Ai Ai et ~bi = Bi Bi on admet que les déplacement relatifs des ions de chaque type sont
identiques: ~ai = ~a et ~bi = ~b étant donné que le nombre de chaque type d’ion est N , la relation (1.101)
devient:
Il faut ajouter à cette polarisation la polarisation électronique. Comme exemple considérons le cristal
du chlorure de sodium N aCl la polarisation totale du cristal est:
2
P~ = ~ l + N p0 E
~l
X
Nk αk E (1.103)
k
3kT
P~ = N ᾱE
~l (1.104)
P N p20
Nk αk +
k 3kT
ᾱ = (1.105)
N
~
E ~e + P
~l = E (1.106)
3ε0
avec:
P~ = N ᾱE
~l (1.107)
ce qui donne:
~
!
~e + P
P~ = N ᾱ E (1.108)
3ε0
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d’où:
N ᾱ
P~ = ~
E (1.109)
N ᾱ e
1−
3ε0
avec la relation (1.46) on obtient:
N ᾱ
χ =
N ᾱ
1− ε0
3ε0
N ᾱ
= (1.110)
N ᾱ
ε0 −
3
or d’après la relation (1.49) on obtient:
N ᾱ
(εr − 1)(ε0 − ) = N ᾱ (1.111)
3
d’où:
εr − 1
ε0 (εr − 1) = N ᾱ(1 − ) (1.112)
3
d’où la relation de Clausius-Mossotti:
εr − 1 N ᾱ
= (1.113)
εr + 2 3ε0
cette relation donne les variations de la permittivité relative en fonction de la température par l’intermidiaire
de ᾱ.
où φ est le potentiel électrostatique associé à la distribution ρ. En fait, l’acroissement δρ est lié à la variation
du vecteur déplacement, D, ~ selon la relation:
~ = ∇(δ D)
δρ = δ(∇ D) ~ (1.115)
Soit encore:
~
φ∇(δ D) ~ − δ D∇φ
= ∇(φ δ D) ~
~ + E.δ
= ∇(φ δ D) ~ D ~ (1.116)
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Electrostatique des milieux diéletriques
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ce qui donne pour l’équation (1.114):
ˆ ˆ
δU = ~ Ddv
E.δ ~ + ~
∇(φ δ D)dv (1.117)
ˆ ˆ
= ~ Ddv
E.δ ~ + ~ S
φ δ D.d ~ (1.118)
V S
On montre que
ˆ
~ S
φ δ D.d ~→0 (1.119)
S
en effet, le choix de S est fait de sorte que celle ci s’étende à l’infini, où l’intégrand tend vers zero du fait
1 ~ varie comme 1 , alors que la surface
que le potentiel φ se comporte comme et le vecteur déplacement D
r r2
1
est en r2 ce qui donne l’intégrand en de dr diminue en . Ce qui donne pour la variation de l’énergie
r
électrostatique:
ˆ
δU = ~ Ddv
E.δ ~ (1.120)
V
~ Ce qui donne:
Pour intégrer (1.120) il va faloir intégrer sur les variations du vecteur déplacement D.
ˆ ˆ ~
D
U= ~ Ddv
E.δ ~
V 0
(1.121)
~ ε ~2
EδD = δE (1.122)
2
Soit
ˆ
1 ~2
U = εE (1.123)
2 V
ˆ
1 ~D~
= E (1.124)
2 V
8CAM:<J J
F 27