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Partie 1 : Ondes et Signaux PTSI Bamana - 2023/2024

OS3 : Circuits électriques dans l’ARQS


Contexte
L’électrocinétique concerne l’étude du mouvement de particules chargées dans la matière. Dans
ce chapitre, on définit les notions fondamentales comme le courant et la tension et on précise les lois
générales de l’électricité, dans le cadre de l’approximation des régimes quasi-stationnaires (ARQS).

Contenu du programme officiel


Notions et contenus Capacités exigibles
Charge électrique, intensité du courant. Potentiel, ré- Justifier que l’utilisation de grandeurs électriques
férence de potentiel, tension. Puissance. continues est compatible avec la quantification de
la charge électrique. Exprimer l’intensité du courant
électrique en termes de débit de charge. Exprimer la
condition d’application de l’ARQS en fonction de la
taille du circuit et de la fréquence. Relier la loi des
nœuds au postulat de la conservation de la charge.
Utiliser la loi des mailles. Algébriser les grandeurs
électriques et utiliser les conventions récepteur et gé-
nérateur. Citer les ordres de grandeur des intensités et
des tensions dans différents domaines d’application.
Dipôles : résistances, condensateurs, bobines, sources Utiliser les relations entre l’intensité et la tension. Ci-
décrites par un modèle linéaire. ter des ordres de grandeurs des composants R, L, C.
Exprimer la puissance dissipée par effet Joule dans
une résistance. Exprimer l’énergie stockée dans un
condensateur ou une bobine. Modéliser une source en
utilisant la représentation de Thévenin.
Association de deux résistances. Remplacer une association série ou parallèle de deux
résistances par une résistance équivalente. Établir et
exploiter les relations des diviseurs de tension ou de
courant.
Résistance de sortie, résistance d’entrée. Évaluer une résistance d’entrée ou de sortie à
l’aide d’une notice ou d’un appareil afin d’ap-
préhender les conséquences de leurs valeurs
sur le fonctionnement d’un circuit.
Étudier l’influence des résistances d’entrée ou
de sortie sur le signal délivré par un GBF, sur
la mesure effectuée par un oscilloscope ou un
multimètre.

Table des matières


1. Grandeurs électriques 3
1.1. Charge et courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1. Porteurs de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.2. Courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.3. Mesure de l’intensité d’un courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2. Origines physiques du courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1. Analogie hydraulique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.2. Potentiel électrique et tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.3. Mesure d’une tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

. Sources : Champion, Fleck, Fréjacques, Malka, Manuel, Melzani, Pernette, Rigaut, Thibierge, Valade, Van Brackel, ainsi que les manuels de
CPGE.
Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

2. Dipôles électriques 7
2.1. Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.1.1. Conventions d’orientation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.1.2. Aspects énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.1.3. Caractéristique statique d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.4. Loi de comportement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2. Récepteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.1. Fil idéal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.2. Interrupteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.2.3. Résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.4. Condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.5. Bobine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3. Sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3.1. Sources idéales de tension et courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.2. Modèle de Thévenin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3. Circuits électriques 15
3.1. Notion de circuit électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.2. Approximation des régimes quasi-stationnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.2.1. Vitesses mises en jeu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.2.2. ARQS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.3. Lois de Kirchhoff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.4. Étude d’un circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.4.1. Point de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.4.2. Méthodes de simplification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.5. Résistance d’entrée d’appareils de mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Appendices 21

Annexe A. Exercices d’application 21


1. Justification de l’approximation de grandeurs électriques continues . . . . . . . . . . 21
2. Utilisation de la caractéristique d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3. Preuve de l’expression de la puissance dissipée par effet Joule . . . . . . . . . . . . . 21
4. Preuve de l’expression de l’énergie électrique stockée dans un condensateur . . . . . 21
5. Preuve de l’expression de l’énergie électrique stockée dans une bobine . . . . . . . . 21
6. Vocabulaire : dipôles, mailles, nœuds, branches . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
7. Approximation des Régimes Quasi-Stationnaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
8. Utilisation de la loi des nœuds et de la loi des mailles . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
9. Point de fonctionnement d’un circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
10.Résistances équivalentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
11.Preuve de l’expression du pont diviseur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
12.Preuve de l’expression du pont diviseur de courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
13.Effet de la résistance d’entrée d’un voltmètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Annexe B. Méthodes 25
B.1. Lois de Kirchhoff . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
B.2. Convention générateur/récepteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
B.3. Associations de dipôles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
B.4. Ponts diviseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Annexe C. Difficultés 26

Annexe D. Khôlles : Liste des questions de cours 27


1. Grandeurs électriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

2. Caractéristiques de dipôles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3. Condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4. Bobine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5. ARQS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
6. Utilisation de la loi des nœuds et de la loi des mailles . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
7. Point de fonctionnement d’un circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
8. Pont diviseur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
9. Association de résistances en série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
10.Association de résistances en parallèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

1. Grandeurs électriques

1.1. Charge et courant électrique

1.1.1. Porteurs de charge


Bien que la matière soit globalement électriquement neutre, on sait depuis le XVIIe siècle et les
travaux de Coulomb qu’elle est composée d’éléments possédant une charge électrique. Une
charge électrique se mesure en coulomb (C) et est quantifiée : elle est un multiple entier de la
charge élémentaire e = 1,6 · 10−19 C.
Outre les électrons de charge −e et les protons de charge +e, d’autres porteurs de charges sont
observables à l’échelle microscopique :
— un ion en solution aqueuse ou dans un plasma
— une lacune au sein d’un semi-conducteur (encore appelé trou) : elle résulte d’une perte d’élec-
tron par un atome au sein d’un réseau cristallin, laissant derrière lui une charge positive.
À l’échelle microscopique, ces porteurs de charges ont un mouvement aléatoire et désordonné
appelé mouvement brownien : on parle d’agitation thermique. En moyenne, la position des
porteurs est fixe.

1.1.2. Courant électrique


Cependant on peut rencontrer des cas où le déplacement de porteurs de charge suit un mou-
vement d’ensemble ordonné (voir figure 1) : on parle alors de courant de charge, ou courant
électrique.

électron
Mouvement désordonné (i = 0) Mouvement ordonné (i Ó= 0)

Figure 1 – Représentations du mouvement microscopique d’électrons dans un métal.

< Définition : Courant électrique


Le courant électrique est un mouvement d’ensemble de porteurs de charges électriques
qui se déplacent.

Afin de mesurer le débit des charges à travers la section S d’un conducteur (voir figure 2), on
introduit la notion d’intensité du courant électrique.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

fil électrique section S


+ __
+ _ _
++ _ _
+ + _
+
sens du courant électrique
Figure 2 – Représentations des charges d’un conducteurs traversant l’une de ses sections S. Celles
traversant dans le sens définit positif sont représentées en rouges, les autres en bleu.

< Définition : Intensité électrique


L’intensité électrique d’un courant électrique permanent I correspond à la charge
∆q traversant la section du conducteur par unité de temps ∆t dans un certain sens, choisi
arbitrairement.
∆q
I=
∆t
Dans le cas où le courant varie dans le temps, on définit l’intensité instantanée i(t)
comme la limite à chaque instant du courant électrique permanent lorsque ∆t → 0 :

dq
i(t) =
dt

Le sens choisi est représenté par une flèche sur le schéma des fils électriques :

L’intensité électrique s’exprime en ampères a , de symbole A :

1 A = 1 C · s−1
a. L’ampère est une unité de base du système international, ainsi nommée en hommage à André-Marie
Ampère, physicien lyonnais ayant vécu entre 1775 et 1836. Autodidacte, il est très reconnu pour ses travaux
sur l’électricité et le magnétisme. C’est par exemple lui qui a proposé les noms « courant » et « tension ».

< Sens du courant


Le sens d’orientation choisi pour l’intensité est arbitraire : s’il n’est pas précisé par l’énoncé,
on choisi celui que l’on veut. L’intensité électrique sera alors :
— positive si les charges positives se déplacent dans le même sens que celui choisi, on
parle alors de sens conventionnel ;
— négative sinon.

< sens conventionnel


Sens des électrons

L’intensité électrique est donc une grandeur algébrique :

i
=
−i

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Notation
On écrit souvent en électrocinétique les grandeurs constantes en majuscule (par exemple
I ou U ) et celles susceptibles de varier au cours du temps en minuscule (par exemple
i ou u).

Quantification de la charge et grandeurs électriques continues


Le nombre d’électrons en mouvement lors d’un courant électrique est tellement important que
chaque électron individuel est très difficilement observable. Les grandeurs électrique ma-
croscopiques peuvent donc être considérées comme continues malgré le fait qu’elles
proviennent du mouvement de charges quantifiées.

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 1.

1.1.3. Mesure de l’intensité d’un courant électrique

< Ampèremètre
Une intensité se mesure à l’aide d’un ampèremètre branché en série le long du fil à
travers lequel passe le courant dont on veut mesurer l’intensité.

i COM
A

Ordres de grandeur de courants

Domaine Ordre de grandeur

Électroniques 10 à 100 mA

Électroménager 1 à 10 A

Industrie/électrotechnique 102 à 103 A

Éclairs d’orage 104 A

Seuil de perception par le corps humain 1 mA

Seuil létal 40 mA pendant 3 s, 300 mA pendant 0,1 s

1.2. Origines physiques du courant

L’intensité électrique quantifie le mouvement des charges, mais n’explique pas pourquoi les charges
se mettent à se déplacer.

1.2.1. Analogie hydraulique


Le courant électrique dans un fil est analogue à un courant d’eau dans un tuyau entièrement
rempli. Ce courant d’eau entre deux récipients n’existe spontanément que s’il existe une différence
de niveau entre les deux surfaces et donc une différence de pression (voir figure 3).

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

D
B

Figure 3 – Analogie hydraulique : débit d’eau engendré par une différence de pression.

Courant électrique Canalisation d’eau

Déplacement de charges électriques Déplacement de molécules d’eau


Débit de charges électriques I (unité : ampère A) Débit d’eau (unité : m3 · s−1 )
Tension U (unité : volt V) Différence de pression (unité : pascal Pa)

Table 2 – Analogie hydraulique

1.2.2. Potentiel électrique et tension


Par analogie, un courant électrique est dû à la présence d’un excès de charges électriques : les
charges se mettent en mouvement pour rétablir la neutralité électrique.
L’attraction entre les charges électriques se quantifie avec le potentiel électrique V (en volt
V) : plus un corps est à un potentiel élevé, plus il va attirer les charges négatives (voir la figure 4).

V+ > V− V−
⊕ courant



électrons

Figure 4 – Expérience de la machine de Wimshurst : https://www.youtube.com/watch?v=


Zilvl9tS0Og. Deux sphères se chargent, l’une négativement, l’autre positivement,
créant ainsi des zones de potentiel différent. Lorsque la différence de potentiel est suffi-
samment importante, les charges négatives (les électrons) peuvent "sauter" sur la sphère
de potentiel le plus élevé (apparition d’un éclair). Un courant électrique apparaît donc
dans l’autre sens.

C’est donc la différence de potentiel qui est importante. Cette différence de potentiel est
appelée tension électrique.

< Tension électrique


On appelle tension électrique entre deux points A et B, et on note UAB la différence de
potentiel entre les points A et B :

UAB = VA − VB

La tension électrique s’exprime en volts, de symbole V. Elle est représentée par une flèche
sur les schémas électriques :

UAB
× ×
A B

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

La tension électrique est une grandeur algébrique :

UAB = −UBA

Attention
La différence de potentiel se mesure entre n’importe quels points, même s’il n’existe pas
de chemin physique pour les porteurs de charges entre ces deux points. Il y a alors une
tension sans courant électrique.
Par contre, si un chemin physique existe, alors les charges auront tendance à transiter entre
ces points d’autant plus vite que la tension est élevée. Il y a alors un courant électrique.

1.2.3. Mesure d’une tension

< Voltmètre
Une tension se mesure à l’aide d’un voltmètre, qui se branche entre les points A et B où on
veut mesurer la tension, donc en parallèle du ou des dipôles qui s’y trouvent déjà :

A B

UAB

COM
V

Figure 5 – Branchement d’un voltmètre afin de mesurer la tension UAB .

Ordres de grandeur de tensions

Domaine Ordre de grandeur

Électronique de signal quelques dizaines de mV

Tension domestique nominale 230 V

TGV ∼ 25 kV

Éclairs d’orage jusqu’à 500 MV

< Mesure d’un potentiel - Masse


Pour avoir accès au potentiel électrique en un point donné, on doit mesurer la tension avec un
certain potentiel de référence. Ce potentiel de référence est généralement noté la masse
ou la Terre. Le potentiel de ces points est fixé à 0 V.

masse : Terre :

2. Dipôles électriques

Voyons maintenant le comportement de composants usuels rencontrés en électrocinétique, qui


seront ensuite connectés entre eux par le biais de fils pour former un circuit. Dans toute la suite on

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

va s’intéresser à des dipôles, composants présentant deux bornes (d’autres types de composants
pourront néanmoins être rencontrés en TP). Les dipôles seront dit symétriques si les deux bornes
sont identiques, et polarisés sinon.

2.1. Généralités

2.1.1. Conventions d’orientation

< Conventions générateur et récepteur


Il existe deux conventions d’orientation de fléchage de courant et tension aux bornes d’un
dipôle (voir figure 6) :
— Convention générateur : la tension et le courant sont fléchés dans le même sens ;
— Convention récepteur : la tension et le courant sont fléchés en sens opposés.

A A

I I

UAB UAB

B B
générateur récepteur

Figure 6 – Conventions d’orientation possibles des dipôles. Attention : La convention choisie


ne détermine nullement le fonctionnement réel, qui sera éventuellement
dépendant des autres composants d’un circuit électrique.

Les conventions générateur et récepteur s’expliquent par le sens des échanges énergétiques entre
le dipôle et l’extérieur

2.1.2. Aspects énergétiques

< Définition : Puissance et énergie électrique


Pour un dipôle électrique entre deux points A et B parcouru par un courant I, on quantifie
les échanges énergétiques avec le reste du circuit électrique par la puissance P (en watts
W) définie par :

P = UAB × i

Elle quantifie « la vitesse » à laquelle se font les échanges d’énergie (en joules J) :

dE
P(t) =
dt

Remarque
P et E sont des grandeurs algébriques. Ainsi :
— en convention générateur, P correspond à la puissance fournie au circuit par le

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dipôle ;
— en convention récepteur, P est la puissance reçue par le dipôle de la part du circuit.
Si P > 0 le rôle du dipôle est le même que le nom de la convention.

Ordres de grandeur

Domaine Ordre de grandeur

Circuit électronique quelques dizaines de ∼ mW

Ampoule ∼ 10 W
Appareil électrique chauffant (grille pain,
1 kW
etc.)
Réacteur nucléaire (une centrale en
jusqu’à 1 GW
compte plusieurs)

2.1.3. Caractéristique statique d’un dipôle

< Définition : Caractéristique statique d’un dipôle


On appelle caractéristique statique a d’un dipôle la représentation graphique de l’intensité
I le traversant en fonction de la tension U à ses bornes. Selon son allure, on distingue dit que
le dipôle est :
— passif si le point de coordonnées (0, 0) fait partie de sa caractéristique (voir par exemple
la figure 7), actif sinon ;
— linéaire si sa représentation est affine, non-linéaire sinon (voir par exemple la figure
7). il est actif.
a. « Statique » sous-entend que l’on se place en régime continu : le courant et la tension sont supposés
constants.

Intérêt et limitations : Une caractéristique statique est assez simple à déterminer expérimenta-
lement, mais cet outil n’est pas toujours suffisant, par exemple si le comportement du dipôle dépend
du temps ou de la fréquence des signaux.

I I
I

U U

Figure 7 – Caractéristique d’une diode (gauche) et différentes modélisations affines par morceaux.

Attention : Donner une caractéristique n’a de sens que si elle est accompagnée d’un schéma
précisant les conventions d’orientation de U et I. Changer de convention change la carac-
téristique.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 2.

2.1.4. Loi de comportement


Au lieu d’une représentation graphique de I en fonction de U , on peut aussi donner une équation
qui relie entre elles I et U . L’intérêt est qu’on peut aussi la donner pour i et u qui dépendent du
temps.

< Définition : Loi de comportement


On appelle loi de comportement ou relation constitutive ou équation caractéristique
d’un dipôle l’équation qui relie le courant i le traversant et la tension u à ses bornes.
Au même titre qu’une caractéristique, une loi de comportement n’a de sens que si les conven-
tions d’orientation de u et i sont précisées.

Exemple : Diode :

NA le nombre d’Avogadro



e la charge élémentaire




NA eu
    
I = I0 exp −1 avec

R la constante des gaz parfaits
RT
T la température





I0 une caractéristique de fabrication du composant


Intérêt et limitations : Une loi de comportement est souvent plus simple à utiliser qu’une
caractéristique. Mais il faut la connaître ! Elle n’est pas toujours accessible expérimentalement : une
loi de comportement est issue d’une modélisation idéalisée du dipôle, qui n’est valable que dans un
certain domaine de tension/courant/fréquence.

2.2. Récepteurs

2.2.1. Fil idéal

< Fil idéal


La tension aux bornes d’un fil idéal est nulle, quel que soit le courant qui le traverse :

u = 0 ∀i

2.2.2. Interrupteur

< Interrupteur
Un interrupteur fermé se comporte exactement comme un fil :

u = 0 ∀i

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Le courant qui traverse un interrupteur ouvert est nul, quelle que soit la tension à ses
bornes :

i = 0 ∀u

2.2.3. Résistance

< Résistance
La loi d’Ohm indique que la tension aux bornes d’une résistance et le courant la traversant
sont proportionnels :

R la résistance en ohms Ω



u = Ri ⇔ i = Gu avec G = 1/R la conductance en siemens S
en convention récepteur ! !

La puissance électrique dissipée par effet Joule dans une résistance vaut :

u2
PJ = Ri2 =
R
Cette puissance est convertie en puissance thermique. i

R
i u
u

La résistance est un dipôle linéaire.

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 3 pour la preuve.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Ordres de grandeur
Les valeurs typiques de résistance atteignables en TP sont comprises entre 1 Ω et 1 MΩ.

2.2.4. Condensateur
Un condensateur est fait de deux armatures conductrices qui se font face, séparées par un isolant
(voir figure 11). Si on applique une tension u, alors des électrons quittent une armature, ce qui
entraîne un mouvement de proche en proche dans le circuit, et par conservation de la charge autant
d’électrons rejoignent l’armature opposée : il y a accumulation de charges opposées ±qC sur chacune
des armatures tel que :

qC = Cu avec C la capacité du condensateur.

Comme c’est la même charge qui arrive d’un côté et part de l’autre, tout se passe comme si un
courant « traversait » le condensateur avec une intensité
dqC
iC =
dt

u
+ −
+ −
iC + − iC
+ −
+ −
+ −
+qC −qC

Figure 11 – Schéma d’un condensateur.

< Condensateur
Le courant « traversant » un condensateur idéal est proportionnel à la dérivée de la tension
à ses bornes

du
i=C avec C la capacité du condensateur, exprimée en farad (symbole F).
dt

i
u

L’énergie stockée dans un condensateur est :

1
EC = Cu2
2

Cas particulier : En régime continu (u = constante et donc i = 0), un condensateur est


équivalent à un interrupteur ouvert.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Remarque : Le farad est ainsi nommé en hommage à Michael Faraday, l’un des fondateurs de
l’électromagnétisme.

Ordres de grandeur
1 F est une unité énorme : l’ordre de grandeur des capacités courantes va de 1 pF à 1 mF.
Le flash d’un smartphone est branché à une capacité de l’ordre de 100 µF.

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 4 pour la preuve.

2.2.5. Bobine
Il s’agit simplement de l’enroulement d’un long fil conducteur, parfois autour d’un matériau
magnétique. Le principe de fonctionnement sera expliqué dans le cours d’induction.

< Bobine
La tension aux bornes d’une bobine idéale est proportionnelle à la dérivée du courant la
traversant :

di
u=L avec L l’inductance de la bobine, exprimée en henry (symbole H).
dt
L
i u

L’énergie stockée dans une bobine est :

1
EL = Li2
2

Cas particulier : En régime continu (i = constante et donc u = 0), une bobine est équiva-
lente à un fil.

Remarque : Le henry est ainsi nommé en hommage à Joseph Henry, qui a compris le principe
de fonctionnement d’une bobine.

Ordres de grandeur
Les inductances des bobines qu’on rencontre habituellement vont de 1 mH à 10 H.

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 5 pour la preuve.

2.3. Sources

Habituellement les générateurs sont orientés en convention générateur. Les lois de compor-
tement et les caractéristiques le sont donc aussi. Attention aux signes si exceptionnellement un
générateur venait à être orienté en convention récepteur.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

2.3.1. Sources idéales de tension et courant

< Source idéale de courant


Une source idéale de courant impose une valeur fixe de courant dans sa branche,
appelée courant de court-circuit, souvent notée I0 ou η, et ce quelle que soit la tension à
ses bornes :

i = I0 ∀u

i
I0

u
i
u

< Source idéale de tension


Une source idéale de tension impose une tension fixe entre ses bornes, appelée tension
à vide ou force électromotrice (fem), notée E, et ce quelle que soit l’intensité dans sa
branche :

u=E ∀i

i
E

i u
u

2.3.2. Modèle de Thévenin


Une pile électrochimique ou un générateur de tension continue ne peuvent pas toujours être
modélisés comme une source de tension idéale. On peut affiner le modèle :

< Modèle de Thévenin


Modélisation d’une source de tension en mettant en série une source idéale de tension de
fem E en série avec une résistance r appelée résistance interne

u = E − ri

E est également appelée tension à vide (lorsque le générateur ne débite pas de courant) ;
l’intensité maximale que peut délivrer ce générateur est Imax = E/r.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

E i
r
E/r
i
u u
E

Généralement r ∼ 50 Ω pour les générateurs basses fréquences (GBF).

Référence
Voir l’animation : https://phyanim.sciences.univ-nantes.fr/Elec/Circuits/
thevenin_norton.php

3. Circuits électriques

Maintenant que nous avons différents composants, voyons comment les faire interagir au sein de
circuits électriques.

3.1. Notion de circuit électrique

Plusieurs des dipôles précédents peuvent être reliés entre eux pour former un circuit électrique.

< Circuit électrique


Un circuit électrique est un ensemble de composants électronique reliés entre eux par des fils :
— Un nœud est un point où se rencontrent au moins trois fils.
— une branche est une portion de circuit reliant deux nœuds consécutifs.
— une maille est un circuit électrique formant un contour fermé ne repassant pas deux
fois par le même point .

Exemple : voir la figure 15.

fil maille

nœuds branche
Figure 15 – Exemple de circuit électrique.

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 6.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

< Reconnaître deux dipôles en série et en parallèle


— Deux dipôles sont en série si la borne de sortie du premier est uniquement reliée à la
borne d’entrée du second. Le courant qui parcourt des dipôles en série est identique.
— Deux dipôle sont en parallèle si les bornes d’entrée des deux dipôles sont reliées par un
fil et que leurs bornes de sortie sont également reliées par un fil. La tension aux bornes
de dipôles en parallèle est identique.

3.2. Approximation des régimes quasi-stationnaires

3.2.1. Vitesses mises en jeu


Au sein d’un conducteur, il faut distinguer plusieurs vitesses associées aux porteurs de charges :
— la vitesse d’agitation thermique de l’ordre de 106 m · s−1 à température ambiante
— la vitesse de dérive correspondant à la vitesse moyenne du mouvement ordonné : elle est de
l’ordre de 1 mm · s−1 ;
— la vitesse de propagation de l’information 2 , correspondant à la vitesse à laquelle une
onde électromagnétique se propage dans le conducteur, « informant » par là-même les porteurs
de charge qu’il faut se mettre en mouvement ou s’arrêter. Elle est inférieure à la vitesse de la
lumière, de l’ordre de 2 · 108 m · s−1 .
Retenons donc que vdérive ≪ vagitation ≪ vinformation .

3.2.2. ARQS
En régime stationnaire, le courant est par définition indépendant du temps, il est le même dans
toute section d’un conducteur électrique. En régime variable, ce résultat a priori ne s’applique plus
puisque les variations du signal se propagent à la vitesse de l’information le long des conducteurs, et
mettent donc un certain temps pour parcourir le circuit. Sous certaines conditions, il est néanmoins
possible de négliger ce temps de propagation devant les autres durées, ce qui simplifie le problème.

< Approximation des Régimes Quasi-Stationnaires (ARQS)


L’approximation des régimes quasi-stationnaires (ARQS) consiste à pouvoir négliger
le temps de propagation d’un signal τ devant son temps caractéristique d’évolu-
tion T .
Si par exemple l’intensité du courant est sinusoïdale de période temporelle T , le temps de
propagation d’une période vaut τ = ℓ/cm avec ℓ la taille typique du circuit et cm la célérité
des ondes électromagnétiques dans le conducteur. La condition définissant l’ARQS s’écrit :


τ= ≪ T ⇔ ℓ ≪ cm T = λ
cm

avec λ la longueur d’onde des ondes de tension et d’intensité dans le conducteur. En pratique,
cm = 2 · 108 m · s−1 .

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 7.

2. On peut prendre l’image d’une foule à la sortie du stade après un match de rugby. Les spectateurs (porteurs de
charges) sont très proches les uns des autres. Un spectateur bouscule un autre spectateur, le phénomène de bousculade
se propage très vite (courant) alors, que les spectateurs ne se sont pas beaucoup déplacés.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Ordres de grandeur
— La fréquence réglementaire du réseau national est 50 Hz. L’ARQS est donc valide jusqu’à
une distance de l’ordre de 4000 km, distance comparable à la taille de la France.
— Les signaux radio FM arrivant sur une antenne ont une fréquence comprise entre
87,5 MHz et 108 MHz. L’ARQS est valide jusqu’à une distance de l’ordre du mètre
comparable à la taille d’une antenne. Des effets sortant du cadre de cette approxima-
tion peuvent être observés, tels que l’apparition d’un courant au sein de l’antenne alors
qu’elle constitue un circuit ouvert.

3.3. Lois de Kirchhoff

Dans la suite, nous nous placerons toujours dans l’ARQS, ce qui nous permettra d’utiliser les trois
lois de Kirchhoff énoncées ci-dessous :

< Loi des branches


Au sein d’une branche d’un circuit, l’intensité i(t) est uniforme. Elle peut cependant dépendre
du temps.

Cette loi est une conséquence directe de l’ARQS. Une variation temporelle de i(t) se répercute
instantanément en tout point de la branche.

< Loi des mailles


Dans une maille d’un circuit, la somme algébrique des tensions composant cette maille est
nulle :

Ui = 0
X

Pour l’appliquer il suffit d’orienter arbitrairement la maille et compter positivement les tensions
orientées dans le même sens que la maille, et négativement les autres.
Exemple : voir la figure 16.

U
UE
A • BA
A

• •
E B
UED

C
UB

D• •
C
UCD

Figure 16 – Illustration de la loi des mailles : −UBA + UEA − UED + UCD + UBC = 0.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

< Loi des nœuds


Au niveau d’un nœuds, les intensités des courants électriques entrants et sortants sont égales :

Ie =
X X
Is
entrant sortant

Exemple : voir la figure 17.

i2
i3
i1
i4
i5

Figure 17 – Illustration de la loi des nœuds : i1 + i3 + i4 = i2 + i5 .

Cette dernière loi est une conséquence de la conservation de la charge (une charge électrique
ne peut être ni créée, ni détruite, seulement échangée) et du fait qu’elle ne se stocke pas. Ainsi tout
ce qui arrive à un nœud en repart.

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 8.

3.4. Étude d’un circuit

3.4.1. Point de fonctionnement


Afin de vérifier si un circuit joue bien le rôle qui lui est attribué, il faut pouvoir prévoir quelles
seront les tensions et intensités électriques au sein du circuit. On peut schématiser la situation de la
manière suivante, et l’on verra par la suite qu’il est souvent possible de s’y ramener : on va étudier
la connexion de deux dipôles l’un à l’autre. Seule une tension et un courant peuvent être
représentés, l’un des dipôles est fléché en convention générateur, l’autre en récepteur (voir figure
18).

I I

E/r
r
U
E IF point de
fonctionnement
U
générateur récepteur 0 UF E

Figure 18 – Générateur de tension réel relié à une diode. On constate qu’il n’existe qu’un point
de fonctionnement possible à l’intersection des deux caractéristiques.

Le fait de connecter ces deux dipôles impose nécessairement la même tension à leurs bornes,
et le même courant doit les traverser : cela définit un point de fonctionnement que l’on peut
déterminer graphiquement à l’aide des la superposition des caractéristiques.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 9.

3.4.2. Méthodes de simplification

< Associations de résistances


— Une association en série de résistances {Ri } peut être remplacée par une résistance
équivalente de valeur :

Réq =
X
Ri
i

— Une association en parallèle de résistances {Ri } peut être remplacée par une
résistance équivalente de valeur :

1 X 1
=
Réq i
Ri

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 10 pour la preuve.

Interpétation : analogie thermique : résistance = couche d’isolant


— l’association série correspond à la superposition de plusieurs couches d’isolants. L’isolation
totale augmente.
— l’association en parallèle peut être vue comme deux fenêtres au sein d’une pièce complètement
isolée : le fait de multiplier les ouvertures, va diminuer l’isolation totale. L’isolation totale est
au moins aussi mauvaise que la plus mauvaise des deux.

< Pont diviseur de tension


Pour une association en série, la tension aux bornes d’une des résistance est inférieure à la
tension du générateur :

R1 R2
U1 = E et U2 = E
R1 + R2 R1 + R2
U1

R1
E R2 U2

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 11 pour la preuve.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

< Pont diviseur de courant


Pour une association en parallèle, l’intensité traversant l’une des résistance est inférieure à
celle du générateur :

R2 R1
I1 = I et I2 = I
R1 + R2 R1 + R2

I I1 I2

R1 R2 U

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 12 pour la preuve.

3.5. Résistance d’entrée d’appareils de mesure

Un dispositif électrique, comme un ordinateur (pour son alimentation électrique), un moteur élec-
trique, une lampe, peut être compliqué. Toutefois, dans tous les cas, un générateur extérieur impose
une certaine tension et le dispositif électrique, qui constitue le récepteur, laisse circuler un certain
courant à travers lui afin de fonctionner. On peut alors définir le rapport entre la tension impo-
sée et l’intensité du courant, homogène à une résistance. Cette résistance est nommée résistance
d’entrée du dispositif électrique.

< Résistance d’entrée


La résistance d’entrée d’un dipôle passif est la résistance équivalente vue de l’extérieur.
Elle modélise électriquement le comportement du dipôle.

Ie

Ue

Û Exercice d’application
Voir l’exercice d’application 13.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Annexe A Exercices d’application

1 Justification de l’approximation de grandeurs électriques continues

1. Calculer le nombre d’électrons traversant le circuit sous 1 A pendant 1 s.


2. Justifier que l’intensité peut être considérée comme continue.

2 Utilisation de la caractéristique d’un dipôle

On considère une cellule photovoltaïque de caractéristique suivante :

Figure 19 – Caractéristique statique d’une cellule photovoltaïque, établie en convention récepteur.

1. Comment est modifiée la caractéristique si on change le sens du courant ? de la tension ? si on


intervertit les bornes du composant ?
2. La caractéristique statique d’une cellule photovoltaïque est donnée sur la figure 19. Indiquer
le(s) domaine(s) de courant et tension où elle se comporte en générateur ou récepteur.

3 Preuve de l’expression de la puissance dissipée par effet Joule

1. Établir l’expression de la puissance dissipée par effet Joule.

4 Preuve de l’expression de l’énergie électrique stockée dans un condensa-


teur

1. Établir l’expression de l’énergie électrique stockée dans un condensateur.

5 Preuve de l’expression de l’énergie électrique stockée dans une bobine

1. Établir l’expression de l’énergie magnétique stockée dans une bobine.

6 Vocabulaire : dipôles, mailles, nœuds, branches

On considère le circuit électrique suivant :

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Figure 20 – Exemple de circuit électrique.

1. Dénombrer le nombre de dipôles.


2. Dénombrer le nombre de mailles.
3. Dénombrer le nombre de nœuds.
4. Dénombrer le nombre de branches.

7 Approximation des Régimes Quasi-Stationnaires

1. Vérifier que dans les conditions de TP, avec des câbles de 1 m et des fréquences de l’ordre de
1 kHz, la condition de l’ARQS est respectée.
2. Pour quelle fréquence ne l’est-elle plus ?

8 Utilisation de la loi des nœuds et de la loi des mailles

On considère les deux circuits électriques suivant :

U1=-1V U3=5V

D1 D3
I8
D1 D2
I5 I3 U5 D5
I0=4A I1=1A I6
D3 D2
I2 D4
I7 I4=2A
D5 D4 U2=4V U4
D6

U6

Figure 21 – Déterminer les grandeurs inconnues.

1. Déterminer les grandeurs inconnues du circuit de gauche.


2. Même question pour le circuit de droite.

9 Point de fonctionnement d’un circuit

On considère le circuit suivant :

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

I ⊕ I
R I I
I AS

U U
AS U R U U
U0
I0

(a) Schéma du circuit (b) Caractéristique de la résistance (c) Caractéristique de


l’alimentation stabilisée

1. Déterminer graphiquement son point de fonctionnement.

10 Résistances équivalentes

Prouver l’expression de la résistance équivalente dans le cas de deux résistances :


1. en série :
A R1 R2 B A Réq B

2. en parallèle :
R1

A B A Réq B

R2

11 Preuve de l’expression du pont diviseur de tension

1. Établir l’expression du pont diviseur de tension.

12 Preuve de l’expression du pont diviseur de courant

1. Établir l’expression du pont diviseur de courant.

13 Effet de la résistance d’entrée d’un voltmètre

On considère un voltmètre branché en dérivation dans un circuit :

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

I I

R1 U1 R U1

E ⇔ E
R2 U2 V R2 U2

Rv

Figure 22 – Mesure au voltmètre d’une tension d’un diviseur de tension (gauche), avec le schéma
électrique équivalent (droite).

Données : R1 = R2 = 100 kΩ, E = 10 V.


1. Prévoir la valeur de U1 et de U2 dans l’hypothèse que le voltmètre n’a aucune influence sur le
circuit.
2. En considérant maintenant que le voltmètre possède une résistance d’entrée de 1 MΩ, déter-
miner l’erreur relative commise en réalité sur la mesure.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Annexe B Méthodes
B.1 Lois de Kirchhoff

Comment utiliser la loi des nœuds ?


Les intensités entrantes sont égales aux intensités sortantes (voir l’application 8).

Comment utiliser la loi des mailles ?


Une même différence de potentiel peut être écrite par deux chemins différents, en tenant
compte de l’orientation des tensions (voir l’application 8).

B.2 Convention générateur/récepteur

Comment orienter un dipôle en convention récepteur ?


U et I de sens opposé (voir la section 2.1.1).

Comment orienter un dipôle en convention générateur ?


U et I de même sens (voir la section 2.1.1).

B.3 Associations de dipôles

Comment reconnaître deux dipôles en série ou en parallèle ?


Voir la section 3.1.

Comment associer deux résistances en série ?


Voir l’application 10 :
RS = R1 + R2

Comment associer deux résistances en parallèle ?


Voir l’application 10 :
1 1 1
= +
RP R1 R2

B.4 Ponts diviseurs

Comment utiliser la formule du pont diviseur de tension ?


Voir l’application 11 :
R1
U1 = E
R1 + R2

Comment utiliser la formule du pont diviseur de courant ?


Voir l’application 12 :
1
R2
I1 = 1
R1
1 I ou I1 = I
R1 + R2
R1 + R2

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Annexe C Difficultés

Intensité
Sur le schéma d’un circuit électrique, les flèches d’intensité ne présument pas du sens de
circulation des porteurs de charge.

Intensité
L’intensité est constante au sein d’une branche.

Conventions générateur/récepteur
Ne pas confondre convention générateur et convention récepteur.

Association de dipôles
Deux dipôles peuvent être en série, en parallèle ou ni l’un, ni l’autre.

Lois de comportement
Les lois de comportement des récepteurs sont établies en convention récepteur. Celle des
générateurs en convention générateur.

Grandeurs électriques
Toutes les grandeurs nécessaires à la résolution d’un problème ne sont pas toujours introduites
dans l’énoncé. Il faut alors les définir, généralement à l’aide d’un schéma électrique.

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

Annexe D Khôlles : Liste des questions de cours

1 Grandeurs électriques

1. Quelles sont les grandeurs auxquelles on s’intéresse dans un circuit électrique ? À quoi
correspondent-elles ? Comment sont-elles mesurées ?
2. Qu’est-ce que la puissance électrique ? l’énergie électrique ? Dépendent-elles de la convention
utilisée ?

2 Caractéristiques de dipôles

Représenter les caractéristiques statique des dipôles suivants (en précisant le schéma électrique
du dipôle associé) :
1. fil
2. interrupteur ouvert
3. interrupteur fermé
4. résistance
5. générateur de courant idéal
6. générateur de tension idéal
7. générateur de tension de Thévenin

3 Condensateur

1. Quelle est la loi de comportement d’un condensateur ?


2. Quelle est l’énergie stockée dans un condensateur ? Établir cette relation.

4 Bobine

1. Quelle est la loi de comportement d’une bobine ?


2. Quelle est l’énergie stockée dans une bobine ? Établir cette relation.

5 ARQS

On considère un circuit de taille caractéristique L. Un signal périodique de période T se propage


dans ce circuit.
1. Énoncer l’approximation des régimes quasi-stationnaires.
2. Vérifier que l’ARQS est vérifiée en TP avec des signaux de l’ordre de 1 kHz.
3. À partir de quelle fréquence ne l’est-elle plus ?

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Partie 1 : Ondes et Signaux OS3 : Circuits électriques

6 Utilisation de la loi des nœuds et de la loi des mailles

Voir l’exercice d’application 8

7 Point de fonctionnement d’un circuit

Voir l’exercice d’application 9

8 Pont diviseur de tension

1. Faire le schéma d’un pont diviseur de tension.


2. Énoncer la tension aux bornes de l’une des deux résistances en fonction des autres grandeurs.
3. Démontrer cette expression.

9 Association de résistances en série

On considère deux résistance R1 et R2 montées en série.


1. Qu’elle est l’expression de la résistance Réq équivalente ?
2. Établir cette expression.

10 Association de résistances en parallèle

On considère deux résistance R1 et R2 montées en parallèle.


1. Qu’elle est l’expression de la résistance Réq équivalente ?
2. Établir cette expression.

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