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CPGE - Sciences Industrielles de l’Ingénieur ATS

Sources d’énergie Cours

CI3 : Chaînes d’énergie > ALIMENTER v5.1


Lycée Jules Ferry - 82 Bd de la République - 06400 CANNES

Compétences visées :
Compétence Intitulé
Associer les grandeurs physiques aux échanges d’énergie et à la
B1-03
transmission de puissance.
B2-01 Associer un modèle aux constituants d’une chaîne d’énergie.
Proposer une méthode de résolution permettant la détermination des
C1-06 courants, des tensions, des puissances échangées, des énergies
transmises ou stockées.
C2-29 Déterminer les courants et les tensions dans les composants.
C2-30 Déterminer les puissances échangées.

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Sources d’énergie
Version 5.1 du 23/09/20

Table des matières

1 Généralités 3

2 Sources de tension sinusoïdale 3


2.1 Réseau monophasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1.1 Paramètres caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.1.2 Représentation d’un signal sinusoïdal par diagramme de Fresnel . . . . . . . . . 4
2.1.3 Représentation d’un signal sinusoïdal par nombres complexes . . . . . . . . . . 7
2.1.4 Puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Réseau triphasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2.2 Puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 Transformateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.1 Relation entrée-sortie d’un transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3.2 Symbole d’un transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

3 Source de tension continue 15


3.1 Accumulateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.1.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.1.2 Caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.1.3 Couples électrochimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.2 Puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

4 Source de tension non sinusoïdale 17


4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.2 Décomposition en série de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.3 Valeurs efficaces en régime non sinusoïdal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.4 Puissances en régime non sinusoïdal monophasé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.5 Qualité du signal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

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1 Généralités

L’énergie électrique peut se présenter sous différentes formes :


• tension ou courant continu,
• tension ou courant alternatif.

Figure 1 – Sources d’énergie

Dans la figure précédente :


• (1) est un signal continu
• (2) est un signal sinusoïdal
• (3) est un signal continu ondulé
• (4) est un signal continu ondulé
Attention à ne pas confondre un régime sinusoïdal et un régime alternatif.

2 Sources de tension sinusoïdale

Cette source d’énergie est majoritaire, produite en grande partie par des alternateurs reliés à des
machines tournantes.
Les sources monophasées sont exploitées dans le cas d‘installations de faible ou moyenne puissance.
En revanche, on privilégiera les sources triphasées dans le cas des fortes puissances.

2.1 Réseau monophasé

2.1.1 Paramètres caractéristiques

2.1.1.1 Forme d’onde

Un signal sinusoïdal est caractérisé par son amplitude VM , sa pulsation ω et sa phase ϕ.

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ω
On trouve également comme autre paramètre la fréquence f = .

Figure 2 – Signal sinusoïdal

2.1.1.2 Valeur moyenne - Valeur efficace

La valeur moyenne d’une variable x, aussi appelée composante continue, est définie par :

Valeur moyenne d’une variable

1
Z t
< x >= x(t)dt (1)
T 0

La valeur efficace d’une variable est définie par :

Valeur efficace d’une variable


s
1
Z T √
Xef f = x2 (t)dt = < x2 > (2)
T 0

Dans le cas des signaux électriques, cette valeur efficace correspond au signal continu qui provo-
querait le même échauffement dans une résistance.
Un signal sinusoïdal d’amplitude X a le même comportement qu’un signal continu d’amplitude
X
Xef f = √ .
2

2.1.2 Représentation d’un signal sinusoïdal par diagramme de Fresnel

Représenter une grandeur sinusoïdale par ses variables temporelles n’est pas la solution la plus
pratique pour l’étude des réseaux électriques. En effet, additionner des tensions (par application des
lois de mailles de Kirchhoff par exemple) n’est dans ce cas pas simple.

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2.1.2.1 Principe de la représentation vectorielle

Une première solution est la représentation vectorielle. Un signal sera représenté par les deux
grandeurs caractéristiques d’amplitude et de phase :

Figure 3 – Représentation vectorielle d’un signal sinusoïdal V = VM sin (ωt − ϕV )

Représentation temporelle Représentation vectorielle

V = VM sin (ωt − ϕV )

Somme de tensions

V1 +V2 = VM1 sin (ωt + ϕV1 )+VM2 sin (ωt + ϕV2 )

Dérivée d’un signal vectoriel


(exemple d’un condensateur)
π
Rotation +
i = C dV 2
dt = CVM ω cos (ωt +ϕV )
= CVM ω sin ωt + ϕV + π2 Hométhétie Cω
π
Déphasage −
2
Le courant capacitif est avance sur la tension.

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Représentation temporelle Représentation vectorielle

Intégration d’un signal vectoriel


(exemple d’une inductance)
1 t VM π
R
i= L 0 u(t)dt = − Lω cos (ωt + ϕV ) Rotation −
VM π 2

= Lω sin ωt + ϕV − 2
1
Hométhétie

π
Déphasage +
2
Le courant inductif est retard sur la tension.

2.1.2.2 Exemples d’étude : circuit RL


On considère le circuit RL ci-dessous, dont la tension sinusoïdal d’entrée est prise comme référence :
Déterminer le courant I dans le circuit se résout à
l’aide du diagramme de Fresnel en écrivant que :

→ − →
• →−e = VL + VR
di −→ →

• VL = L , donc VL se déduit de i par une
dt
π
rotation de +
2

Figure 4 – Circuit RL

Figure 5 – Diagramme de Fresnel

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2.1.2.3 Exemples d’étude : circuit RC


On considère cette fois le circuit RC ci-dessous, où la tension sinusoïdale E est prise comme référence
de phase :
Déterminer le courant I dans le circuit se résout à
l’aide du diagramme de Fresnel en écrivant que :

− −→ −→
• E = UC + UR
dUC −→ →

• I=C , donc UC se déduit de i par une
dt
π
rotation de −
2

Figure 6 – Circuit RL
Figure 7 – Diagramme de Fresnel

2.1.3 Représentation d’un signal sinusoïdal par nombres complexes

2.1.3.1 Généralités
Les diagrammes de Fresnel sont une façon efficace de visualiser le déphasage entre tension et courant,
mais ne sont pas adaptés aux calculs.
Une autre représentation possible est la modélisation par nombres complexes.

On associe à chaque grandeur sinusoïdale x = X 2 sin (ωt + ϕ) (où X représente la valeur efficace)
un nombre complexe X tel que :

√ √
X = X 2 [cos (ωt + ϕ) + j sin (ωt + ϕ)] = X 2ej(ωt+ϕ) (3)

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Représentation temporelle Représentation complexe

V = VM sin (ωt − ϕV ) V = VM ej(ωt+ϕ)

Somme de tensions
VM = V1 + V2
V1 +V2 = VM1 sin (ωt + ϕV1 )+VM2 sin (ωt + ϕV2 )

Dérivée d’un signal vectoriel


1
(exemple d’un condensateur) i = jCωVM ej(ωt+ϕ) = jLω VM
i = jCωVM ej(ωt+ϕ) = jCωVM

Intégration d’un signal vectoriel


(exemple d’une inductance) i= 1 j(ωt+ϕ) 1
Rt jLω VM e = jLω VM
i = L1 0 u(t)dt = − VLω
M
cos (ωt + ϕV )
VM π

= Lω sin ωt + ϕV − 2

2.1.3.2 Notion d’impédance complexe

Pour tout dipôle d’un circuit, caractérisé par une tension complexe V à ses bornes, et un courant
complexe I le traversant, on peut définir une relation similaire à une loi d’Ohm :
V = Z.I où Z est appelée impédance complexe du dipôle. On définit l’admittance complexe par
1
Y = .
Z
Ainsi :

Impédances complexes

1
• l’impédance complexe d’un condensateur est Z = , et son admittance complexe est
jCω
Y = jCω,
• l’impédance complexe d’une inductance est Z = jLω, et son admittance complexe est Y =
1
,
jLω
• l’impédance complexe d’une résistance est Z = R, et son admittance complexe est Y = G.

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2.1.3.3 Exemple de calcul d’une impédance complexe équivalente

On considère le réseau ci-contre, représentant une


ligne de transmission haute fréquence (du type
câble coaxial TV).
V2
On cherche à déterminer le rapport V1 afin d’esti-
mer l’atténuation de ligne.

On se retrouve avec un diviseur de tension, tel que :

V2 Z 0eq R2
= =
V1 Zeq + Z 0eq R2 + (1 + jR2 Cω) (R1 + jLω)
Figure 8 – Transmission HF

2.1.4 Puissances

2.1.4.1 Généralités
La puissance instantanée à un instant t est définie par p(t) = v(t).i(t).
Comme il s’agit de signaux sinusoïdaux, la puissance instantanée est fluctuante et donc peu exploi-
table. Nous préférerons alors définir la puissance moyenne :

1
Z T 1
Z T
P =< p >= p(t)dt = v(t)i(t)dt (4)
T 0 T 0

Or, en prenant la tension comme référence de phase, on a :



v(t) = V 2 sin (ωt)

i(t) = I 2 sin (ωt − ϕ)
Alors l’équation (4) devient :
RT √ √ RT
P = T1 0 V 2 sin (ωt) I 2 sin (ωt − ϕ) dt = 2VT I 0 sin (ωt) sin (ωt − ϕ) dt
 T 
I T T
= 2V VI
R 1
2T 0 [cos (ϕ) − cos (2ωt − ϕ)] dt = T cos ϕ [t] 0 − 2ω sin (2ωt − ϕ) 0

Soit au final :

Puissance active

P = V I cos ϕ (5)

Cette puissance active, exprimée en Watt, correspond à la puissance réellement disponible pour
une conversion d’énergie (mécanique, thermique, ...).

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2.1.4.2 Puissances réactive - apparente

Puissance réactive

On définira également la puissance réactive Q = V I sin ϕ (unité : volt-ampère-réactif VAR).

Cette puissance, qui circule entre générateur et récepteurs, n’est pas convertie.
Enfin, on définit la puissance apparente S = V I (unité : volt-ampère VA).
La puissance apparente S a, dans le plan complexe, une com-
posante réelle P et une composante imaginaire Q : S = P +jQ.
On en déduit S 2 = P 2 + Q2 .
La puissance réactive est produite ou consommée par les di-
pôles capacitifs ou inductifs :
• un dipôle capacitif produit de la puissance réactive (ϕ <
0),
• un dipôle inductif consomme de la puissance réactive
Figure 9 – Triangle des puissances (ϕ > 0).

P
On appelle facteur de puissance le rapport . Il traduit la qualité d’utilisation de l’énergie
S
électrique. En pratique, on cherche à obtenir un FP au moins égal à 0,9 (faible consommation de
puissance réactive).
Q
Dans le cas particulier d’un régime sinusoïdal, F P = cos ϕ et tan ϕ = .
P

Puissance Puissance ϕ
Dipôle
active P réactive Q (i par rapport à u)

Résistance P = RI 2 Q=0 ϕ=0

π
Inductance P =0 Q = LωI 2 ϕ=+
2

1 2 π
Condensateur P =0 Q = − Cω I ϕ=−
2

2.1.4.3 Théorème de Boucherot


Dans une installation comportant plusieurs circuits en parallèle, la puissance active totale est la somme
des puissances actives de chacun de ce circuits. Il en est de même pour la puissance réactive.
P P
Pt = Pi et Qt = Qi .
i i
En revanche, cette égalité n’est pas applicable à la puissance apparente :
q
Pt2 + Q2t

St =

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Le courant efficace total se calcule en passant par la puissance apparente :


St
It =
V

2.1.4.4 Exemple : compensation de puissance réactive

Les installations qui consomment de la puissance réactive (utilisation de machines à induction telles
que moteurs, alternateurs, ...) induisent une diminution du facteur de puissance. Or le fournisseur
d’énergie électrique pénalise les clients qui ont un facteur de puissance trop faible, car pour une même
puissance active consommée ceci entraine un surdimensionnement des câbles et des transformateurs.
Il faut donc, pour ces clients, compenser la puissance réactive en en injectant dans le réseau.Pour
cela, il leur faudra installer des batteries de condensateurs, qui produisent de la puissance réactive.
On considère un poste de travail sous une tension efficace de 230V 50 Hz, est constitué de 10 lampes
à incandescence de 100W chacune, et d’un moteur de puissance utile Pu = 3680W . Le rendement de
ce moteur est égal à η = 0, 75, et son facteur de puissance F P = 0, 707.
Le fournisseur d’énergie impose un facteur de puissance minimum cos ϕ = 0, 88 pour ne pas appli-
quer de pénalités.
L’installation nécessite-t-elle l’adjonction de condensateurs de compensation de puissance réactive ?

Calcul de la puissance absorbée par le moteur

Pu
Pa = η = 4907W

Calcul du facteur de puissance de l’installation

Puissance active totale : P = 10.100 + 4907 = 5907W


Puissance réactive totale : Q = Pa tan ϕ = 4908V AR
P P
D’où le facteur de puissance global : Fp = S =√ = 0, 707
Q2 +P 2
P
L’installation consomme alors : I = V cos ϕ = 30.2A

Dimensionnement de la batterie de condensateurs

Il faut donc injecter de la puissance réactive, puisque F P < 0, 88.


P
Les condensateurs doivent injecter Qc tel que √ = 0, 88.
(Q+QC )2 +P 2

On en déduit Qc = −2259V AR.


1 2
Or la puissance d’un condensateur a pour expression QC = jCω I = jCωV 2 , donc QC = −CωV 2 .
Soit, pour finir, la capacité totale des condensateurs à installer :
QC
C= 2πf V 2
= 136 µF .

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Conclusion

P
Après ajout de ces condensateurs, l’installation consommera I = V cos ϕ = 24.2A.
Le courant de ligne consommé est plus faible, traduisant le fait que, pour la même puissance active,
il y a moins de puissance réactive à faire transiter dans l’alimentation.

2.2 Réseau triphasé

2.2.1 Généralités

L’alimentation triphasée sinusoïdale est très répandue dans le domaine industriel. Les alimentations
monophasées sont en fait issues de ces réseaux triphasés.
Une alimentation triphasée est constituée de trois câbles dans lesquels transitent un signal sinusoï-
dal, chacun de ces signaux étant déphasé de 2π3 (1/3 de période).

Figure 10 – Tensions triphasées

Un régime sera dit équilibré si la somme des trois tensions (ou des trois courants) est nulle. Seuls
les régimes équilibrés seront abordés dans ce cours.

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Figure 11 – Tensions simples et composées

Le dessin ci-contre montre la construction par re-


présentation de Fresnel des tensions
√ composées.

En valeur efficace, on vérifie U = 3V et I = 3J.

Figure 12 – Diagrammes de Fresnel des tensions


triphasées

2.2.2 Puissances

2.2.2.1 Théorème de Boucherot

Le théorème de Boucherot s’applique également pour les régimes triphasés sinusoïdaux.

2.2.2.2 Puissance active

Dans le cas d’une alimentation triphasée, la puissance instantanée est :


p(t) = v1 (t)i1 (t) + v2 (t)i2 (t) + v3 (t)i3 (t)
La puissance moyenne - dite active - est alors donnée par l’expression :

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Puissance active en triphasé


P = 3V I cos ϕ = U I 3 cos ϕ (6)

2.2.2.3 Puissances réactive - apparente

Puissances réactive et apparente en triphasé

La puissance réactive, exprimée en VAR, a pour expression :



Q = 3V I sin ϕ = U I 3 sin ϕ (7)

La puissance apparente, exprimée en VA, a quant à elle pour expression :



S = 3V I = U I 3 (8)

2.3 Transformateurs

Le transport de l’énergie électrique nécessite, pour des raisons de coût, d’abaisser le courant car
c’est la valeur du courant qui dimensionne les câbles.
Pour transporter la même puissance en abaissant le courant, il est donc nécessaire d’élever la
tension : c’est le rôle des transformateurs.

2.3.1 Relation entrée-sortie d’un transformateur

Un transformateur est constitué de N1 spires sur


l’enroulement primaire (entrée), et de N2 spires sur
l’enroulement secondaire (sortie).
On retient la convention récepteur pour l’enrou-
lement primaire, et la convention générateur pour
l’enroulement secondaire.
Dans le cas d’un transformateur parfait, la loi de
Lentz énonce que le rapport des tensions suit la
relation suivante :
V2 N2
=− = −m (9)
V1 N1
M est appelé rapport de transformation du
Figure 13 – Structure d’un transformateur transformateur.

La relation sur les courants d’un transformateur parfait est quant à elle :
I2 N1 1
I1 = −N 2
= −m (les courants sont donc en opposition de phase).

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2.3.2 Symbole d’un transformateur

Le primaire (1) est en convention récepteur.


Le secondaire (2) est en convention générateur.
Les deux cercles représentent les bobinages.
Les deux points désignent les «bornes homoloques»,
qui fournissent une indication sur le sens du cou-
rant. Les tensions sont en phase si elles pointent
chacune vers les bornes homologues.

Figure 14 – Symbole d’un transformateur

3 Source de tension continue

Une source de tension sera dite continue si elle fournit une tension invariante dans le temps.

3.1 Accumulateurs

3.1.1 Généralités

Les piles ou les accumulateurs (qui sont des piles rechargeables) sont des systèmes basés sur le
transfert d’électrons dans une réaction chimique.
Dotés d’une très faible résistance interne, les accumulateurs peuvent être assimilés à des sources de
tension.

3.1.2 Caractéristiques

Un accumulateur peut être défini par :


• sa tension à vide (fém),
• sa capacité en Ah (Ampère.heure) : il s’agit de l’énergie disponible,
• sa résistance interne.

3.1.3 Couples électrochimiques

3.1.3.1 Plomb-Acide

Il s’agit du couple le plus ancien. La tension nominale d’un élément est 2,1 V.
Une telle batterie a une faible énergie massique, mais une forte densité de courant, autorisant ainsi
les pics de courant (démarrage moteur par exemple).

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3.1.3.2 Nickel-Cadmium

Sa tension nominale vaut 1,2 V.


L’effet mémoire se manifeste sur ce couple électrochimique (une recharge avant d’avoir une batterie
complétement déchargée diminue sa capacité)

3.1.3.3 Nickel-métal hydrure (NiMH)

Sa tension nominale vaut également 1,2 V.


Un tel accumulateur est doté d’une énergie massique 40

3.1.3.4 Lithium ion ou Lithium métal

Sa tension nominale vaut 3,7 V.


Technologie récente, elle dispose d’une forte densité énergétique.

Figure 15 – Performances des couples électrochimiques

3.2 Puissance

En régime continu, la puissance transmise par un générateur est égale à :

P = U.I (10)

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4 Source de tension non sinusoïdale

4.1 Introduction

Les sources d’énergie abordées précédemment étaient continues ou sinusoïdales. Mais les signaux
électriques peuvent présenter des caractéristiques qui, bien que périodiques, ne sont pas sinusoïdales.

C’est le cas par exemple avec l’utilisation de ha-


cheurs ou de redresseurs.
Par définition, un récepteur sera dit "non li-
néaire" s’il prélève un signal courant de forme dif-
férente que la tension qui lui est appliquée.
Malgré tout, les deux variables conservent leur pé-
riodicité.

Figure 16 – Exemple de signaux d’un récep-


teur non linéaire

4.2 Décomposition en série de Fourier

On montre que tout signal périodique f (t) peut se décomposer en une somme infinie de signaux sinusoïdaux :
il s’agit de la décomposition de Fourier.

+∞
X
f (t) = a0 + [an cos (nωt) + bn sin (nωt)] (11)
n=1

RT
avec a0 = T1 0 f (t)dt : moyenne du signal (comopsante continue)
RT RT
an = T2 0 f (t) cos (nωt) dt et bn = T2 0 f (t) sin (nωt) dt
Les termes de rang n sont appelés harmoniques de rang n.
En outre, l’harmonique de rang 1 est appelé fondamental.
Si la fonction est symétrique sur une demi période, la décomposition de Fourier ne fait intervenir
que des rangs impairs.
Prenons par exemple le signal ci-dessous :

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Figure 17 – Signal périodique non sinusoïdal


Il est en réalité la somme de trois sinu-
soïdes pures, de fréquences 5 Hz, 20 Hz
et 70 Hz et d’amplitudes respectives 1, 1
et 0.5.
Le spectre de Fourier, qui affiche
les fréquences et amplitudes des dif-
férentes sinusoïdes qui décomposent
le signal, sera alors comme suit :

Figure 19 – Décomposition du signal précédent

Figure 18 – Spectre de Fourier

4.3 Valeurs efficaces en régime non sinusoïdal

La décomposition de Fourier ne fait intervenir que des grandeurs sinusoïdales, et rend ainsi aisé le
calcul des valeurs efficaces :
Valeur efficace du fondamental :
√ 2 2
amplitude a +b
F1 = √
2
= √12 1
Valeur efficace du rang n :
√ 2 2
a +b
Fn = √n2 n
La valeur efficace de l’ensemble du signal a donc pour expression :
s
+∞
a20 + (a2n +b2n )
P
n=1
Fn = √
2

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4.4 Puissances en régime non sinusoïdal monophasé

La puissance instantanée a pour expression p(t) = u(t).i(t).


On se place dans l’hypothèse où u(t) est purement sinusoïdal, tandis que i(t) est non sinusoïdale,
et donc décomposable en série de Fourier.
Par définition, les puissances active et réactive ne sont véhiculées que par les harmo-
niques de u(t) et de i(t) de même rang. Par conséquent, dans notre cas, la puissance active n’est
véhiculée que par u(t) et le fondamental de i(t) :

P = U.I1 cos ϕ1 (12)


où ϕ1 désigne le déphasage du fondamental du courant par rapport à la tension.
De même, la puissance réactive a pour expression :

Q = U.I1 sin ϕ1 (13)

Les autres harmoniques génèrent une puissance qui circule, mais sans être échangée entre le
générateur et le récepteur. Ils génèrent une puissance déformante D.
Le bilan des puissances s’écrit alors finalement :

Bilan des puissances en régime non sinusoïdal

P = U.I1 cos ϕ1
Q= U.I1 sin ϕ1
(14)
S= U.I
p
D= S 2 − P 2 − Q2

4.5 Qualité du signal

La qualité du signal peut être définie avec le taux de distorsion harmonique, qui est le rapport
entre la valeur efficace de l’ensemble des courants harmoniques et la valeur efficace du fondamental :

s
+∞
In2
P
n=2
T HD = (15)
I1

http://tsi.ljf.free.fr/ATS/ Page 19 / 19

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