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PLAN

INTRODUCTION

I- LES DIFFERENTS TYPES DE GISEMENTS AU BENIN

II-LES QUALITES GEOLOGIQUES D’UN AQUIFERE ET TYPES DE NAPPES

III-L’ALIMENTATION DES AQUIFERES ET

MECANISME DE RENOUVELLEMENT

IV-LA GESTION DES NAPPES D’EAU SOUTERRAINE ET PROBLEME LIES A


L’EXPLOTATION DES AQUIFERE AU BENIN

CONCLUSION

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INTRODUCTION

Pour répondre à des besoins de consommation en eau


croissants, qu’ils soient agricoles, industriels ou domestiques,
l’homme puise l’eau superficielle ou l’eau souterraine qu’il
stocke dans des réservoirs naturels ou construits. Le
traitement de l’eau des cours d’eau étant coûteux, il essaye
d’exploiter tant que possible des gisements d’eau
souterraine, soit en prenant l’eau à l’endroit où elle sort
naturellement (les sources, qui sont les exutoires naturels de
ces gisements), ou en la captant directement en profondeur.

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I- LES DIFFERENTS TYPES DE GISEMENTS AU BENIN

Le Bénin dispose d’importantes potentialités en ressources minérales qui ont


fait l’objet durant des décennies de plusieurs programmes d’exploration. Le
gisement est une accumulation naturelle de minéraux dans le sous-sol,
susceptible d’être exploitée. Par exemple : le Gisement de pétrole, de houille,
etc.
Les principales ressources identifiées à l’issue des travaux effectués par le
ministère des mines, de l’énergie et de l’eau, sont l’or, les matériaux de
construction (le calcaire, le marbre, les argiles, le kaolin, les sables siliceux, les
graviers, le fer, le phosphate,). Des indices de nickel, de rutile, de zircon et de
diamant constituent de sérieuses cibles de recherche pour le pays.Notons que
le plus grand des gisements au monde et particulièrement au BENIN est l’eau.
Ce sont masses d’eau qui constitue les eaux superficielles et les eaux
souterraines ainsi que l’eau en tant qu’élément des écosystèmes terrestres et
aquatiques. Les eaux souterraines sont des eaux se trouvant sous la surface du
sol dans la zone de saturation et en contact direct avec le sol ou le sous-sol

II-. LES QUALITES GEOLOGIQUES D’UN AQUIFERE ET LES TYPES DE NAPPES

Qu’est-ce qu’un aquifère ?


Un aquifère : couche souterraine unique ou multiple de roches d'une porosité
et d’une perméabilité suffisantes pour permettre soit un courant significatif
d'eau souterraine, soit le captage de quantités importantes d'eau souterraine.
Un aquifère est une formation géologique ou une roche, suffisamment poreuse
et/ou fissurée (qui peut stocker de l'eau) et perméable (où l'eau circule
librement).
Un aquifère est un milieu solide contenant de l’eau pouvant circuler de façon
naturelle ou être mobilisée de façon artificielle (pompage). La présence d’une
nappe d’eau souterraine dans le sous-sol est révélée par le recoupement d’un
plan d’eau lors du forage de puits ou par la présence de sources. L’eau

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souterraine circule aisément lorsque le milieu qui la contient est suffisamment
perméable.
Dans les aquifères, la zone « saturée » est l’ensemble du milieu solide et de
l’eau. L’aquifère est suffisamment conducteur d’eau souterraine pour
permettre l’écoulement d’une nappe souterraine et le captage de quantités
d’eau appréciables. Au-dessus de la zone saturée, l’aquifère peut comporter
une zone « non saturée » où la présence d’eau peut être épisodique (au cours
de la saison pluvieuse par exemple).
L'aquifère est caractérisé par :
• sa configuration (contours, dimensions, limites),
• sa localisation dans le sous-sol (profondeur, épaisseur)
• ses propriétés intrinsèques (granulométrie, pétrologie, géochimie, fissuration,
déformation...).
Les conditions aux limites conditionnent les échanges entre l'aquifère et son
environnement : limites imperméables (argiles, socle granitique non fissuré...)
ou limites perméables responsables d'apports ou de pertes.

Différence entre aquifères et nappes


L’eau souterraine est contenue dans des couches géologiques appelées
aquifères (du grec aqua : eau et fere : transporter), en fait elle occupe les
espaces, fissures et pores, des roches – réservoirs qui constituent l’aquifère.
Celui-ci est donc un réservoir souterrain naturel d’eau. Il se remplit en
accumulant l’eau d’infiltration, et est situé au-dessus d’une couche
imperméable qui empêche la fuite de l’eau vers les profondeurs. L’eau qui
s’écoule n’est pas stagnante, et s’écoule en fait lentement.
L’eau contenue dans un aquifère est une nappe. Une nappe peut être libre,
c’est à dire que son niveau supérieur n’est pas limité par une couche
géologique imperméable, Elle est alors alimentée directement par les
précipitations atmosphériques et par l’infiltration des cours d’eau. Une nappe
libre est aussi appelée phréatique (du grec phréa : puits) lorsqu’elle est au
niveau le plus superficiel. Une nappe peut aussi être captive, c’est à dire que
son niveau supérieur est limité par une couche imperméable, et que l’eau s’y
trouve sous pression parfois, lorsque la nappe est suffisamment alimentée.
Un aquifère possède deux caractéristiques essentielles, qui font que la nappe
existe et est exploitable :
• La porosité : c’est la quantité d’eau que contient un volume d’aquifère donné

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lorsqu’il est saturé. De cela, et donc du type de roche que représente
l’aquifère, et du volume de l’aquifère, va dépendre la capacité de stockage de
l’aquifère, qui a bien une fonction d’accumulation.
• La perméabilité : la roche laisse circuler l’eau entre ses pores et ses fissures,
qui communiquent entre eux. La perméabilité se mesure par le débit d’eau, en
litres par heure, obtenu à travers une surface d’un mètre carré de nappe, avec
une circulation verticale du liquide
Différents types d'aquifères
On distingue les aquifères poreux des aquifères lamellés
_ Dans les aquifères poreux (aquifères libres), l'eau est contenue dans les pores
ouverts de la roche et peut y circuler librement (sables, craie, graviers, grès,
scories volcaniques, etc.). La perméabilité est matricielle.
_ Dans les aquifères fissurés, l'eau est contenue et circule dans les failles,
fissures ou diaclases de la roche (calcaires, granites, coulées volcaniques etc.).
La perméabilité est fissurale. Ces aquifères sont libres ou captifs selon s'ils sont
recouverts ou non de couches sédimentaires argileuses OU marneuses.
_ Les aquifères karstiques sont des systèmes complexes particuliers associant
une zone superficielle plus ou moins fissurée et insaturée (en eau) servant de
zone d'infiltration, et une zone inférieure fissurée, présentant également des
conduits, grottes etc. Cette zone est saturée en dessous d'un certain niveau et
l'eau circule avec de grandes vitesses comparativement aux systèmes poreux.
Les argiles sont des roches qui peuvent contenir une grande quantité d'eau du
fait de leur porosité élevée.

III-. Alimentation aquifère et les nécessaires de renouvellement


La pluie alimente la plupart des nappes et aquifères.

Les processus d’alimentation varient beaucoup suivant les régions et


dépendent de trois facteurs principaux :
- le climat (pluviométrie et température)
- le sol (topographie, nature pédologique, couverture végétale)
- le sous-sol (nature et structure géologique).

1. Le climat
Il existe deux facteurs essentiels du climat conditionnant l’alimentation des
nappes ; ce sont : la pluviométrie et la température. Dans un même pays, le

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total des pluies varie selon la région. L’alimentation des nappes reste précaire
tant que les pluies ne dépassent pas 800 mm par an (steppe et savane) ou 1200
mm (en zone forestière), (DUQUENNOIS ,1997).
La température conditionne le taux d’évaporation. En fait, on ne tient compte
de la température que pendant la saison des pluies, seule période où
l’évaporation est importante. Une grande partie de l’eau infiltrée n’est pas
utilisable pour la réserve renouvelable (recharge occulte). Puis qu’elle se
soustrait à la force attractive des racines. Aussi, la hauteur d’eau
correspondante à la recharge n’est pas toujours suffisante pour éviter le
dénoyage de l’aquifère poreux et l’exploitation optimale de la réserve utile que
demande l’implantation des ouvrages en grand nombre à débit moyen plutôt
qu’un ouvrage à gros débit ;
2. Le sol
La nature du sol conditionne aussi l’alimentation des nappes aquifères. Sur un
sol imperméable, le ruissellement se produit pour des pluies de faible intensité.
En terrain sableux ou argilo sableux les gouttes s’infiltrent à leur point de chute.
Il n’y a alors ruissellement qu’à partir d’une certaine intensité de la pluie et
d’une certaine saturation du sol. Dans de nombreux cas, la végétation limite
singulièrement les possibilités d’alimentation des nappes souterraines. Les
plantes peuvent évaporer ou transpirer 200 à 300 mm de hauteur d’eau par
mètre de terre saturée en racines (M. DUQUENNOIS,
1957). L’eau contenue dans le sol ne peut être totalement récupérée, seule
l’eau de saturation est drainable. L’eau de rétention (eau d’imprégnation,
d’imbibition ou hygroscopique) est utilisable par les plantes jusqu’à un certain
point (point de flétrissement) où il reste encore
265 % d’eau dans le sol. Ce pourcentage peut aller jusqu’à 40 % dans les argiles
et rarement inférieur à 10 %, même dans les sables grossiers. Cependant,
aucune alimentation des nappes aquifères en eau de saturation ne peut avoir
lieu tant que toute l’épaisseur du terrain en Cependant, aucune alimentation
des nappes aquifères en eau de saturation ne peut avoir lieu tant que toute
l’épaisseur du terrain en surface du sol et celle de la nappe n’est pas imprégnée
en eau de rétention.
3. Le sous-sol
La structure géologique du sous-sol, dans l’alimentation des nappes aquifères a
pour rôle essentiel de conditionner la mise en réserve de l’eau infiltrée. Une

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nappe permanente n’existe que si :
- l’épaisseur de la roche perméable est suffisante pour que l’eau infiltrée puisse
se soustraire au moins en partie aux appels de l’évaporation et de
l’évapotranspiration. Cette épaisseur devait être en principe supérieure à la
longueur des racines
- l’écoulement de la nappe est limité par :
_ la perméabilité de la roche
_ la pente du substratum imperméable
_ un seuil imperméable ou un barrage souterrain
_ une contre-pression hydrostatique (nappe en équilibre avec la mer).

Enfin l’exploitation et les fluctuations saisonnières du niveau des nappes


aquifères influent beaucoup sur le débit des ouvrages. Le cycle alimentation-
vidange se traduit en effet par des variations du niveau considérable qui
handicapent les travaux et faussent les prévisions de débit. En saison des
pluies, on note une montée sensible du niveau des nappes aquifères.
L’amplitude de fluctuations naturelles varie suivant les lieux de 2 à 7 m entre la
saison des pluies et la saison sèche. Notons que le niveau maximum est atteint
d’autant plus tardivement que la nappe est plus profonde.
En saison sèche, le niveau hydrostatique baisse, que la nappe soit exploitée ou
non. Lorsqu’une exploitation est pratiquée, ce niveau baisse plus rapidement et
peut entraîner le tarissement des ouvrages de captage peu profonds.

IV- . LA GESTION DES NAPPES D’EAU SOUTERRAINE ET LES PROBLEMES LIES A


L’EXPLOITATION DES AQUIFERES AU BENIN

La gestion des nappes d’eau souterraine se repartie :


Prélèvements de l’eau
Au niveau agriculture (irrigation, drainage, forage, puits)
Au niveau industriel (fabrication de boissons, agro-alimentaires, etc.)
Au niveau usage domestique (cuisine, douche, lessive, etc.)
Au niveau Conchyliculture et pêche
Au niveau de production d’énergie (Géothermie)
Au niveau loisirs, tourisme
Au niveau transports

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Au niveau Aménagements et urbanisation
Les problèmes liés à l’exploitations des aquifères sont :
L’érosion
La pollution des eaux souterraines
La diminution entraine des conflits
L’inondation
Explication :
Lorsque les nappes superficielles sont surexploitées ou polluées (nitrates,
insecticides…), la tendance est de solliciter des aquifères plus profonds. La
question de la ressource se pose également en terme d'inégalité de répartition
géographique
Les risques associés à l’exploitation des aquifères sont quantitatifs (baisse de
niveau) et qualitatifs (pollution, réchauffement/refroidissement…).
Pour les nappes captives il faut également prendre en compte les
conséquences des modifications de pression sur les échanges entre aquifères.
Les anciennes exploitations et leurs puits abandonnés sont également un
facteur de risques.
La dégradation des ressources en eau souterraine peut également impacter les
eaux de surface et les écosystèmes, particulièrement en période estivale.
La multiplication actuelle et à venir des activités en lien avec les aquifères pose
inévitablement le problème des conflits d’usage, accentué lorsque les projets
impactent les aquifères à grande échelle.

Conclusion

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Les aquifères sont fortement sollicités pour la ressource en eau, la géothermie,
le stockage de gaz, la production d’hydrocarbures et le seront davantage si de
nouvelles activités sont développées comme le stockage d’énergie, de CO2 ou
la production des réservoirs d’hydrocarbures non-conventionnels.
Le réchauffement climatique est également un facteur qui risque de
contraindre fortement la ressource en eau : augmentation du besoin
(irrigation…) et diminution des ressources renouvelables.

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