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Université d’Abomey-Calavi (UAC)

Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques (IMSP)


The Abdus Salam International Centre for Theoretical Physics (ICTP)

MPSI - PCSI & Filières Technologiques


CLASSES PREPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES DE L’IMSP

COURS & TD
ELECTROCINETIQUE

Auteur
Toussaint D. OKE

Année académique : 2021-2022

• Formation Continue • Formation Présentielle


Avant-Propos i

Avant-Propos
D’un point de vue microscopique, tout circuit alimenté par un générateur, en son
sein, est soumis à un movement perpétuel de particules chargées en grande partie des
électrons, générant ainsi le courant électrique. Cet ouvrage permet de mieux com-
prendre cette partie de la Physique, l’Electrocinétique, via les questions de modéli-
sation. Il s’adresse préférentiellement aux étudiants de première, deuxième et troisième
année de Physique, soit en MPSI-PCSI-PTSI, soit pour une éventuelle préparation de
concours aux grandes écoles techniques de l’Enseignement Supérieur.
De nos jours, il est inévitable de se passer de l’utilisation des "appareils" électriques,
électroniques sous leurs différentes formes. Dans leurs conceptions, divers composants
sont donc utilisés : résistance, condensateur, bobine, diodes, transitors, etc. Il est fon-
damentalement question de décrire le mouvement des charges à l’intérieur de ceux-ci à
l’aide des grandeurs électriques suivant les lois de l’électrocinétique. Cette description
requiert une bonne connaissance en Mathématiques, des notions relatives à la déter-
mination des équations différentielles, leurs résolutions, la représentation graphique
des fonctions et aussi la résolution numérique de certaines situations physiques. Nous
nous retrouvons alors dans un environnement illustré par la théorie mais soutenue par
des pratiques expérimentales et des simulations. Il est donc nécessaire de concillier
les calculs et mesures afin de trouver des lois universelles selon des conditions très
appropriées.
Le présent document est composé de cinq chapitres qui soutendent la description
du mouvement des porteurs de charge dans un conducteur. Le premier chapitre parle
des généralités sur le courant électrique en se basant particulièrement sur des lois de
Kirchhoff. Le deuxième pose les bases des questions de modélisations linéaires d’un
dipôle. En régime variable, la réponse des dipôles est étudiée dans le chapitre 3 suite à
une tension variable. Pour mieux comprendre les circuits RLC, son étude est effectuée
en association série en régime transitoire. Son extension en circuit RLC parallèle est
prévue à travers les exercices. Le dernier chapitre est consacré à une généralisation de
la notation complexe à tout circuit sous un régime sinusoïdal forcé. Chaque chapitre,
dans son développement est suivit par une série d’exercices accompagnée de quelques
indications dans leur résolution.
Tout en remerciant le lecteur, vos critiques et suggetions seront utiles pour amé-
liorer ce document.

Djidjoho Toussaint OKE


Enseignant-Chercheur à l’IMSP, Bénin
oketous3@gmail.com
toussaint.oke@imsp-uac.org

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Table des matières

Avant-Propos i

1 Généralités sur le courant électrique : Lois de Kirchhoff 2


1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Effets du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Nature du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Intensité du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.2 Signe du courant et sens des charges . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.3 Expression de l’intensité : Relation Charge-Courant . . . . . . . 5
1.4.4 Mesure expérimentale de l’intensité du courant . . . . . . . . . . 6
1.5 Vecteur densité surfacique du courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5.2 Calcul de la densité de courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Equation de conservation d’électricité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.7 Première loi de Kirchhoff ou loi des nœuds ou loi de conservation de la
charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.8 Deuxième loi de Kirchhoff ou loi des mailles . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.9 Caractère générateur et caractère récepteur . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.10 Puissance électrique d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2 Modélisations linéaires d’un dipôle 11


2.1 Caractéristiques d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.2 Dipôle passif et dipôle actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 Point de fonctionnement d’un circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Conducteurs ohmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3.2 Caractéristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Effet Joule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

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TABLE DES MATIÈRES iii

2.5 Forme microscopique de la loi d’Ohm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14


2.6 Application au conducteur cylindrique homogène : Relation entre résis-
tance et résistivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7 Association de conducteurs ohmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7.1 Associations séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7.2 Associations parallèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.8 Théorème de Millman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.9 Modélisation des dipôles générateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.1 Caractéristique d’un générateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.2 Générateurs idéaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.3 Association de générateurs idéaux . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.10 Modélisations linéaires d’un générateur réel . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.10.1 Représentation de Thévenin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.10.2 Représentation de Norton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.11 Passage d’une représentation Thévenin↔Norton . . . . . . . . . . . . . 22
2.12 Puissance fournie par un générateur réel . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.13 Modélisation des dipôles récepteurs autres que le conducteur ohmique . 23
2.13.1 Caractéristique d’un récepteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.13.2 Représentation d’un récepteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.14 Puissance reçue par un récepteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.15 Détermination pratique du générateur (Thévenin ou Norton) équivalent
à une association de dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.15.1 Théorème de superposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.15.2 Modèle de Thévenin équivalent à un réseau . . . . . . . . . . . . 25
2.15.3 Modèle de Norton équivalent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

3 Réponse des dipôles linéaires à une tension variable 26


3.1 Quelques notions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2 Condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.2 Relation entre la tension et le courant . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.3 Associations de condensateurs parfaits . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2.4 Modélisation d’un condensateur réel . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.3 Les bobines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.1 Bobines parfaites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.2 Bobines réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4 Associations de dipôles lináires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.2 Association de dipôles linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

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TABLE DES MATIÈRES iv

4 Circuits RLC série en régime transitoire 32


4.1 Circuit RC série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.1.1 Circuit RC série avec un générateur continu : Charge d’un conden-
sateur à travers une résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.1.2 Décharge du condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.2 Circuit RL série avec un générateur continu . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.2.1 Etude du circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.2.2 Arrêt du courant dans la bobine : Equivalent de la décharge pour
la bobine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.3 Circuit RLC série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.3.1 Montage expérimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.3.2 Evolution de la tension uc : Equation différentielle . . . . . . . . 39
4.3.3 Résolution de l’équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.3.4 Utilisation des variables réduites . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.3.5 Différents régimes et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.3.6 Lois d’évolution de l’intensité du courant . . . . . . . . . . . . . 43
4.4 Analogie avec l’oscillateur mécanique linéaire . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.5 Etude de la résonance du circuit RLC série . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.5.1 Etude de la tension uc (t) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.5.2 Etude de la résonance tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.5.3 Etude de phase φ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.5.4 Solution complète de l’équation différentielle . . . . . . . . . . . 49
4.6 Etude du courant dans le circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.6.1 Régime transitoire-Régime permanent . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.6.2 Introduction des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.6.3 Etude de la résonance intensité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.6.4 Etude de I0 et de la phase φ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.7 Bande passante du circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

5 Généralisation de la notation complexe à tout circuit : Le régime


sinusoïdal forcé 54
5.1 Notation complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.1.1 Régime sinusoïdal forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.1.2 Utilisation des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.2 Impédance et admittance complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.3 Loi d’Ohm en notation complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.1 Loi d’Ohm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.2 Impédance et admittance réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.3 Déphasage entre u et i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

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TABLE DES MATIÈRES v

5.4 Lois de l’électrocinétique en notation complexe . . . . . . . . . . . . . . 58


5.4.1 Loi des nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.4.2 Loi des mailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.4.3 Associations parallèle/série d’impédances . . . . . . . . . . . . . 58
5.4.4 Diviseurs de tension et de courant . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.5 Théorème de Millman : Loi des nœuds en termes de potentiel (LNTP) . 59
5.6 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.7 Etude énergétique en notation complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.7.1 Puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.7.2 Valeurs efficaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.7.3 Facteur de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

6 Travaux dirigés 63

Références 79

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Table des figures

1.1 Circuit électrique et ses caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3


1.2 Courant électrique à travers un conducteur. . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Porteurs de charge dans un conducteur électrique. . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Vecteur densité et lignes de courant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Vecteur densité en courant continu. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2.1 Point de fonctionnement M du circuit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13


2.2 Caractéristique tension-intensité et symbole d’un conducteur ohmique. 13
2.3 Conducteur cylindrique homogène. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.4 Conducteurs ohmiques en série. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.5 Conducteurs ohmiques en parallèle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.6 Potentiel en un nœud N d’un circuit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.7 Caractéristique et symbole d’un générateur idéal de tension. . . . . . . 19
2.8 Caractéristique et symbole d’un générateur idéal de courant. . . . . . . 19
2.9 Générateurs idéaux de tension. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.10 Générateurs idéaux de courant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.11 Caractéristique et modèle de Thévenin associé. . . . . . . . . . . . . . . 21
2.12 Association de générateurs en série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.13 Caractéristique et modèle de Norton associé. . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.14 Générateurs de courant en dérivation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.15 Caractéristique et symbole d’une diode. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.16 (a) Modèle de Thévenin (b) Modèle de Norton. . . . . . . . . . . . . . 24

3.1 Condensateur plan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27


3.2 Modèle de condensateur réel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3 Bobines de Helmoltz. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.4 Bobines réelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.5 Bobine et condensateur en série. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.6 Bobine et condensateur en parallèle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

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TABLE DES FIGURES vii

4.1 Condensateur et circuit RC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33


4.2 Evolution temporelle de la tension uc et du courant i. . . . . . . . . . . 34
4.3 Etats initial et final du circuit RC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.4 Condensateur à la décharge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.5 Evolution temporelle de uc et i. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
4.6 Circuit RL série. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.7 Evolution temporelle de l’intensité i du courant et de la tension uL aux
bornes de la bobine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.8 Etats initial et final du circuit RL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.9 Equivalent de la décharge d’une bobine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.10 Evolution temporelle de l’intensité i du courant et de la tension uL aux
bornes de la bobine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.11 Circuit RLC série. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.12 Evolution temporelle de la tension uc : régime apériodique . . . . . . . 41
4.13 Evolution temporelle de la tension uc : régime critique . . . . . . . . . . 42
4.14 Evolution temporelle de la tension uc : régime pseudo-périodique . . . . 42
4.15 Etats initial et final du circuit RLC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.16 Visualisation simultanée (a) de e(t) et uc (t) (b) de e(t) et uR (t). . . . . 45
4.17 Courbes de l’amplitude réelle g 1 , g √1 , g1 en fonction de x = ωω0 . . . . . . 49
4 2
4.18 Courbe des maxima Umax (xmax ) au facteur E0 près. . . . . . . . . . . . 49
4.19 Evolution temporelle (a) de la tension uc , (b) de la phase φ (h 1 , h √1 , h1 ) 50
4 2
4.20 Evolution temporelle (a) de l’intensité du courant (g 1 , g √1 , g1 ), (b) de
4 2
la phase φ (h 1 , h √1 , h1 ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4 2

5.1 Circuit RC en parallèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55


5.2 Schéma normalisé : (a) Résistance, (b) Condensateur, (c) Bobine . . . . 57
5.3 (a) Diviseur de tension, (b) Diviseur de courant . . . . . . . . . . . . . 59

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Liste des tableaux

4.1 Analogie entre les grandeurs électriques et mécaniques . . . . . . . . . 44


4.2 Analogie des grandeurs électriques et mécaniques en régime sinusoïdal
forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

5.1 Impédance et admittance d’une résistance R, d’une inductance L et


d’une capacité C. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

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Chapitre Un

Généralités sur le courant


électrique : Lois de Kirchhoff

Sommaire
1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Effets du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Nature du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Intensité du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.2 Signe du courant et sens des charges . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.3 Expression de l’intensité : Relation Charge-Courant . . . . . 5
1.4.4 Mesure expérimentale de l’intensité du courant . . . . . . . 6
1.5 Vecteur densité surfacique du courant . . . . . . . . . . . . 6
1.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5.2 Calcul de la densité de courant . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Equation de conservation d’électricité . . . . . . . . . . . . 7
1.7 Première loi de Kirchhoff ou loi des nœuds ou loi de
conservation de la charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.8 Deuxième loi de Kirchhoff ou loi des mailles . . . . . . . . 9
1.9 Caractère générateur et caractère récepteur . . . . . . . . 10
1.10 Puissance électrique d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . 10

L’ électrocinétique concerne l’étude du mouvement de particules chargées dans la


matière sous l’action d’un champ électrique. Dans ce chapitre, nous définissons les no-
tions fondamentales comme le courant et la tension et nous précisons les lois générales
de l’électricité dans le cadre de l’approximation des régimes quasi-stationnaires.

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Effets du courant électrique 3

1.1 Définitions
• Un circuit électrique est constitué de divers composants électriques reliés entre
eux par des fils conducteurs d’électricité.
• Un interrupteur permet de fermer (laisser passer le courant) ou d’ouvrir le
circuit (empêcher le passage du courant).
• Un dipôle électrique est un composant ayant deux bornes. Exemples : Généra-
teurs, résistances, condensateurs, bobines, diodes · · · On distingue les dipôles
actifs (qui sont capables de fournir de l’énergie électrique au circuit : géné-
rateurs) et les dipôles passifs (qui sont en général des récepteurs : reçoivent
l’énergie électrique).
Exemples de dipôles actifs : Accumulateurs, piles, condensateurs chargés, · · ·
Exemples de dipôles passifs : Résistances, condensateurs en charge, bobines,
diodes, · · ·
• On appelle nœud d’un circuit électrique un point de celui-ci qui relie entre eux
trois dipôles ou plus.
• On appelle branche d’un circuit l’ensemble des dipôles compris entre deux
nœuds consécutifs.
• Une maille est un ensemble de branches formant un contour fermé.
Exemples :
D G

C
A B

E F

Figure 1.1 – Circuit électrique et ses caractéristiques

Nœuds : A, B, C, D et E
Branches : (AB) ; (BC) ; (CE) ; (CD) ; (DE) ; (F G)
Mailles : (ABA) ; (CDEC) ; (DEF G) ; (DGF ED)

1.2 Effets du courant électrique


Lors du passage d’un courant électrique, on distingue principalement trois effets :
a- effets électromagnétiques ou électromécaniques : déviation de l’aiguille aimantée
placée au voisinage d’un circuit ou interaction mécanique entre deux points d’un
circuit électrique.
b- effets calorifiques : échauffement des fils conducteurs par effet joule.
c- effets électrochimiques : électrolyse.

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Intensité du courant électrique 4

1.3 Nature du courant électrique


Un courant électrique prend naissance du fait du déplacement de particules char-
gées. En général, on distingue :
• Le courant de conduction qui correspond au déplacement de charges électriques
dans un conducteur appelées porteurs de charge.
Exemple : Dans les métaux, les porteurs de charge sont des électrons "libres"
de charge q = −e
— Dans les semi-conducteurs, les porteurs de charge sont soit des électrons
(espèces majoritaires dans les semi-conducteurs dopés n), soit des "trous"
de charge q = +e (espèces majoritaires dans les semi-conducteurs dopés p).
— Dans les électrolytes, les porteurs de charge sont des ions (en solution).
• Le courant de convection provient du déplacement d’un objet chargé.
• Le courant de particules est dû aux déplacements de particules chargées dans
le vide, par exemple l’électron dans le tube cathodique d’un téléviseur ou d’un
oscilloscope.
• Le courant de déplacement naît de la propagation des ondes électromagnétiques
(effets antennes).
NB : Le passage d’un courant électrique crée toujours un champ magnétique (confert
Expérience d’Œrsted Hans Christian 1777-1851). Physicien Danois, dans une célèbre
expérience découvrit en 1820 l’existence du champ magnétique créé par les courants
électriques.
Dans ce cours, seul le courant de conduction sera étudié.

1.4 Intensité du courant électrique


Un courant électrique est d’autant plus intense que ses effets sont plus marqués.

1.4.1 Définition
L’intensité d’un courant est la quantité algébrique d’électricité (c’est-à-dire de
charges électriques) traversant la section du circuit orienté par unité de temps.

Orientation du
circuit

Section

Figure 1.2 – Courant électrique à travers un conducteur.

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Intensité du courant électrique 5

Autrement dit, c’est le débit des charges à travers la section du circuit.


Unité : L’intensité du courant s’exprime en ampère(A) alors que la quantité d’électricité
est le coulomb (C) et le temps en seconde (s).

1.4.2 Signe du courant et sens des charges


Par convention, le sens du courant positif (intensité positive) correspond au sens
contraire de celui des porteurs de charge négative ou au même sens que celui des
porteurs de charge positives (électrolytes). Toutefois, lors de l’étude d’un circuit, on
peut être amené à imposer un sens de parcours du courant dans une branche de celui-ci.
Dans ce cas, l’intensité du courant calculé est :
— positive si ce courant est orienté dans le même sens que le courant positif défini
ci-dessus.
— négatif si ce courant est orienté dans le sens contraire de celui du courant positif.

Sens du courant
d’intensite positve

Porteur de charge positve

Porteur de charge negative

Figure 1.3 – Porteurs de charge dans un conducteur électrique.

1.4.3 Expression de l’intensité : Relation Charge-Courant


• En régime permanent, l’intensité du courant est constant notée I.
Une section quelconque du circuit est traversée par la charge algébrique Q =
I × t pendant le temps t.
• En régime variable, l’intensité du courant est variable et est notée i.
Sur un intervalle de temps court δt, une section quelconque du circuit est tra-
versée par la quantité d’électricité δq telle que δq = iδt, car on peut supposer
que i est constant.
En général

dq
i= (1.1)
dt

L’intensité i est en Ampère (A), la charge q en Coulomb (C) et le temps t en seconde


(s).

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Vecteur densité surfacique du courant 6

∆Q
Pour les courants permanents, on écrit I = ∆t
ou plus simplement

Q
I= (1.2)
t

1.4.4 Mesure expérimentale de l’intensité du courant


On mesure l’intensité d’un courant avec un ampèremètre qui se branche toujours
en série dans la branche du circuit où on veut déterminer l’intensité.
a- Les milliampèremètres sont des ampèremètres sensibles capables de déceller des
courants de l’ordre du milliampèremt̀re (mA).
b- Les galvanomètres sont analogues aux ampèremètres mais en plus très sensibles
au point, parfois de détecter des microcourants de l’ordre de microampère.

1.5 Vecteur densité surfacique du courant


1.5.1 Définitions


• Le vecteur densité de courant j caractérise le mouvement d’ensemble des por-
teurs de charges dans un cicuit électrique.
• On appelle lignes de courant, les trajectoires des barycentres des porteurs de
charges électriques.
• On appelle tube de courants, l’ensemble des lignes de courant qui passent à
l’intérieur d’une courbe fermée.
dS
θ
j
o
Ligne de courant
dS

Figure 1.4 – Vecteur densité et lignes de courant.




Le vecteur densité de courant en O est j tel que

− →
→ −
di = j .d S (1.3)

Son intensité est j = dS di


cos θ
Cas du courant permanent à travers une section plane


− −
I = j .→
nS (1.4)

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Equation de conservation d’électricité 7

j S=S n

I n
(S)

Figure 1.5 – Vecteur densité en courant continu.



Remarque : L’intensité n’est rien d’autre que le flux de j à travers la section du
− →
R→ −
conducteur : i = j .d S

1.5.2 Calcul de la densité de courant


• Lorsque le courant est créé par un seul type de porteurs de charges on montre
que :



j = ρm →

v (1.5)

où ρm : densité volumique de charges mobiles (C.m−3 )



−v : vitesse moyenne des porteurs de charges (m.s−1 )


N B : Le vecteur densité de courant j a toujours le même sens que le courant
dans le circuit.
ρm > 0 car ρm = n|q| = ne où n est le nombre de particules (porteuses de


charge) par unité de volume. Il est également fonction du champ électrique E
donné par


− →

j = neµ E (1.6)

avec →−v = µE où µ est la mobilité des particules porteuses de charges.


• S’il est créé par différents types de porteurs de charges, on a :


− X→

ρk →

X
j = jk= vk (1.7)
k k

1.6 Equation de conservation d’électricité




Interessons nous au flux du vecteur densité de courant j à travers une surface (S)
limitant un volume fini (V )

− →
→ − →

ZZ ZZ
j .d S = ρ→
−v .d S (1.8)
S S

Ce flux représente la quantité d’électricité qui sort par unité de temps du volume (V )
limité par (S). Si on désigne par Q la quantité d’électricité relative aux charges mobiles

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Première loi de Kirchhoff ou loi des nœuds ou loi de conservation de la charge 8

contenues dans V , alors la quantité d’électricité qui sort par unité de temps est
ZZZ
dQ dρ
− =− dτ (1.9)
dt V dt

ρdτ . La quantité − dQ
RRR
car la quantité d’électricité Q vaut Q = V dt
est le courant sor-
tant, et du fait que cela traduit la même quantité de la relation (4.24), par conséquent
on a :


ZZ ZZZ

− dρ
ρ v .d S = − dτ (1.10)
S V dt

D’après le théorème d’Ostrogradsky, on a :


− →
− →
ZZ ZZZ


ρ v .d S = ∇.(ρ−
v )dτ (1.11)
S V

d’où

− →
ZZZ ZZZ
∂ρ
∇(ρ−
v )dτ = − dτ. (1.12)
V V ∂t

Cette relation étant valable quelque soit le point appartenant à V et sur S, il en résulte


− → ∂ρ
∇(ρ−
v)=− (1.13)
∂t


De plus j = ρ→

v donc


− →
− ∂ρ
∇. j + =0 (1.14)
∂t

Cette relation est appelée la relation de conservation de matière ou relation de


conservation d’électricité.

− →−
NB : En régime permanent, ∂ρ ∂t
= 0 =⇒ ∇. j = 0. On dit que le vecteur densité
de courant est à flux conservatif.

1.7 Première loi de Kirchhoff ou loi des nœuds ou loi


de conservation de la charge
Enoncé :
La somme des intensités Ii de courants algébriques arrivent à un nœud d’un circuit

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Deuxième loi de Kirchhoff ou loi des mailles 9

est égale à la somme des intensités Ij des courants algébriques qui partent de ce nœud.
X X
Ii = Ij (1.15)
i j

1.8 Deuxième loi de Kirchhoff ou loi des mailles


Rappel de l’électrostatique :

− →

Dans un circuit, le mouvement des porteurs de charges q est dû à la force f = q E
créé par la charge électrique. Cette force dérive d’une énergie potentielle qV définie à
une constante additive près.
En absence de générateur, les charges évoluent spontanément dans le sens des
potentiels décroissants.
Analogie : L’eau coule du point le plus haut (pot de pesanteur plus élevé) vers le
point le plus bas (pot de pesanteur plus bas).
Quelques propriétés
• Dans un circuit électrique, le potentiel électrique en un point noté V , défini
à une constante additive près est exprimé en volt (V ). Il est à l’origine du
mouvement des porteurs de charge.
La différence de potentiel (dpp) entre deux points ou tension est une grandeur
algébrique mesurée à partir de l’origine des potentiels électriques.
• En pratique, la tension ou plus précisement le potentiel en point d’un circuit
se détermine par rapport à un point de référence appelé masse qui est par
convention au potentiel nu ou zéro. Ainsi, le pot en un point donné est la dpp
entre ce point et la masse.
A

UAB = V A −V B
UAB
ddp ou tension
entre A et B

B
VB
C

• Loi d’additivité des tensions Dans un circuit électrique les ddp sont additives.
Par exemple UAC = UAB + UBC = UAB − VB = −VA .
• La loi des mailles peut être considérée comme celle d’additivité des tensions
lorsque le point de départ et le point d’arrivée sont confondus.
Enoncé : Dans une maille, la somme algébrique des tensions mesurées lorsqu’on
parcourt complètement cette maille, dans un sens donné est nulle.
X
Ui = 0 (1.16)
i

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Puissance électrique d’un dipôle 10

1.9 Caractère générateur et caractère récepteur


a- Un dipôle AB possède un caractère générateur si le courant circule dans le sens
des potentiels croissants à travers le dipôle.
Exemples : Piles et accumulateurs électrochimiques
b- Un dipôle AB possède un caractère récepteur si le courant circule dans le sens
des potentiels décroissants.
Exemples : Conducteurs ohmiques, diodes, condensateur en charge, les moteurs,
···

A B I=I AB
DIPOLE

U AB = U g

A B
RECEPTEUR

UAB = U r

1.10 Puissance électrique d’un dipôle


Un générateur fournit de l’énergie au circuit dans lequel il est placé tandis qu’un
récepteur en consomme. La puissance électrique mise en jeu dans un circuit électrique
est exprimée en W att (W ).
• Puissance fournie par un générateur

Pg = Ug I (1.17)

• Puissance reçue par un récepteur

Pr = Ur I (1.18)

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Chapitre Deux

Modélisations linéaires d’un


dipôle

Sommaire
2.1 Caractéristiques d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.2 Dipôle passif et dipôle actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 Point de fonctionnement d’un circuit . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Conducteurs ohmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3.2 Caractéristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Effet Joule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.5 Forme microscopique de la loi d’Ohm . . . . . . . . . . . . 14
2.6 Application au conducteur cylindrique homogène : Rela-
tion entre résistance et résistivité . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7 Association de conducteurs ohmiques . . . . . . . . . . . . 16
2.7.1 Associations séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7.2 Associations parallèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.8 Théorème de Millman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.9 Modélisation des dipôles générateurs . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.1 Caractéristique d’un générateur . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.2 Générateurs idéaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.3 Association de générateurs idéaux . . . . . . . . . . . . . . 20
2.10 Modélisations linéaires d’un générateur réel . . . . . . . . 20
2.10.1 Représentation de Thévenin . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.10.2 Représentation de Norton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.11 Passage d’une représentation Thévenin↔Norton . . . . . . 22
2.12 Puissance fournie par un générateur réel . . . . . . . . . . 22
2.13 Modélisation des dipôles récepteurs autres que le conduc-
teur ohmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

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Point de fonctionnement d’un circuit 12

2.13.1 Caractéristique d’un récepteur . . . . . . . . . . . . . . . . 23


2.13.2 Représentation d’un récepteur . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.14 Puissance reçue par un récepteur . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.15 Détermination pratique du générateur (Thévenin ou Nor-
ton) équivalent à une association de dipôle . . . . . . . . . 24
2.15.1 Théorème de superposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.15.2 Modèle de Thévenin équivalent à un réseau . . . . . . . . . 25
2.15.3 Modèle de Norton équivalent . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

2.1 Caractéristiques d’un dipôle


2.1.1 Définition
On appelle caractéristique d’un dipôle la courbe représentant la tension u à ses
bornes en fonction de l’intensité i du courant i qui le traverse. Il existe deux types de
caractéristiques :
• la caractéristique tension-courant u = f (i) : intensité i en abscisse, tension u
en ordonnée.
• la caractéristique courant-tension i = g(u) : tension u en abscisse, intensité i en
ordonnée.
Remarque : Lorsque la courbe représentant la caractéristique est une droite, on dit
qu’elle est linéaire. On parle de dipôle linéaire.

2.1.2 Dipôle passif et dipôle actif


• Un dipôle est dit passif si sa caractéristique tension-intensité u = f (i) passe
pa l’origine des axes. L’énergie électrique reçue est totalement transformée en
énergie thermique : c’est un récepteur. La puissance reçue est inférieure à zéro
(ui < 0).
• Un dipôle est dit actif si sa caractéristique tension-intensité u = f (i) ne passe
par l’origine des axes. Concrètement une partie de l’énergie fournie au milieu
extérieur n’est pas thermique : c’est générateur. La puissance fournie est supé-
rieure à zéro (ui > 0).

2.2 Point de fonctionnement d’un circuit


Soit le circuit suivant :
Le point M est le point de fonctionnement où la résistance est traversée par le
courant i débité par le générateur et ayant à ces bornes la tension u de celle-ci.

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Conducteurs ohmiques 13

i
u
R
G

u M : Point de
M
fonctionnement

O i i
M

Figure 2.1 – Point de fonctionnement M du circuit.

2.3 Conducteurs ohmiques


2.3.1 Définition
Un conducteur ohmique est un dipôle récepteur dont la caractéristique essentielle
est de dissiper l’énergie électrique reçue sous forme de chaleur. Son symbole est donné
par la figure (Fig.2.2).
U

R
A B I

U
AB
Symbole ou schema normalise
O I
Caracteristique tension−intensite
d’un conducteur ohmique

Figure 2.2 – Caractéristique tension-intensité et symbole d’un conducteur ohmique.

2.3.2 Caractéristique
• La caractéristique d’un conducteur ohmique est une droite passant par l’origine
des axes (Voir figure (Fig.2.2))
• La loi physique qui soutend la caractéristique d’un conducteur est la loi d’Ohm
sous sa forme macroscopique :

u = Ri (2.1)

u : tension ou ddp aux bornes du conducteur ohmique (V ).


i : intensité du courant en ampère (A).
Le cœfficient de proportionalité est une constante physique caractéristique du
dipôle, appelé sa résistance notée R. Son unité est en ohm (Ω).
La résistance caractérise l’opposition du dipôle au passage du courant. La
conductance est l’inverse de la résistance exprimée en siemens (S).

1
G= (2.2)
R

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Forme microscopique de la loi d’Ohm 14

2.4 Effet Joule


L’effet Joule est l’effet physique par lequel un conducteur ohmique dissipe la puis-
sance électrique reçue sous forme de chaleur. La puissance reçue exprimée en W att,
est donnée par :

Pr = Ri2 (2.3)

Remarque : Cette puissance peut être exprimée en fonction de la conductance :


Pr = Gu2 .

2.5 Forme microscopique de la loi d’Ohm


Il s’agit d’établir, pour tout conducteur, une relation locale reliant la cause du


courant que l’on suppose exclusivement être le champ E (qui dérive de la ddp à
laquelle on soumet le conducteur) à son effet qui est caractérisé localement par le


vecteur densité de courant j .
NB : La vraie loi d’Ohm est celle sous forme microscopique.
Les porteurs de charge dans les métaux sont les "électrons libres". Faisons l’hy-
pothèse fondamentale selon laquelle la vitesse du mouvement d’ensemble des électrons
est invariante dans le temps et proportionnelle au champ électrique :


− →

v = kE (2.4)

où k est une constante qui caractérise la mobilité des électrons. En fait, tout se passe
comme si une force résistante (dûe aux frottements visqueux) s’oppose au mouvement
des électrons.


f r = −a→

v (2.5)

où a est une constante supérieure à zéro. En définitive, les deux forces auxquelles est
soumis l’électron de conduction dans le métal s’écrivent :

( →
− →

f e = qe E

− (2.6)
f r = −a→ −
v

L’électron prenant au bout du temps court une vitesse constante, on a :



− →
− →
− →
− →

f e + f r = 0 =⇒ −e E − a→

v = 0 (2.7)

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Forme microscopique de la loi d’Ohm 15

d’où

− e→−
v = − E. (2.8)
a
Par comparaison des équations (2.4) et (2.8), on identifie :
e
k=− . (2.9)
a


On sait que j = ρ→ −
v où ρ = densité volumique de charges mobiles. Si on pose n, le
nombre de particules (porteuses de charge) par unité de volume, on a : ρ = n|qe | = ne


j = ne→

v (2.10)

ou
( →
− →

j = nek E

− 2→− (2.11)
j = −n ea E .

En posant :

e2
γ = nek = −n (2.12)
a

On obtient la loi d’Ohm sous sa forme microscopique :


− →

j = γE (2.13)

γ est une constante physique caractéristique du métal appelée conductivité de la sub-


stance. A l’opposé on a :

1
ρ0 = appelée la résistivité de la substance. (2.14)
γ

NB : Ne pas confondre avec ρ, la densité de charge.

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Association de conducteurs ohmiques 16

2.6 Application au conducteur cylindrique homogène :


Relation entre résistance et résistivité
Considérons un conducteur de section S et de longueur L = AB traversé par un
courant d’intensité I. La tension UAB entre les points A et B est donnée par :

1L
UAB = I. (2.15)
γS

U
AB
A B
I

Figure 2.3 – Conducteur cylindrique homogène.

Par ailleurs, la forme macroscopique de la loi d’Ohm permet d’écrire :

UAB = RI. (2.16)

Par comparaison de ces deux relations, on obtient :


(
R = γ1 LS ou
(2.17)
R = ρ0 LS

Instrument de mesure : On mesure en pratique une résistance à l’aide d’un ohm-


mètre ou d’un multimètre utilisé comme ohmmètre.

2.7 Association de conducteurs ohmiques


2.7.1 Associations séries
Considérons n conducteurs ohmiques montés en série, de résistance Rk , traversés
par le même courant d’intensité ik = i.

R R R R R
i 1 2 k n eq

u u u u u
1 2 k n
u

Figure 2.4 – Conducteurs ohmiques en série.

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Association de conducteurs ohmiques 17

En convention récepteur, la loi d’additivité des tensions et la loi d’Ohm donnent :


n n
!
X X
u= uk = Rk i (2.18)
k=1 k=1

Par ailleurs, on a : u = Req i d’où

n
X
Req = Rk (2.19)
k=1

Conséquence : Loi de diviseur de tension


La tension aux bornes d’un conducteur ohmique de résistance Rk s’écrit :
Rk
uk = Rk ik or ik = i = Xu =⇒ uk = Rk Xu =X u.
Rk Rk Rk
k k k
Enoncé :
Dans une association série de n conducteurs ohmiques, la tension uk aux bornes
du conducteur ohmique de résistance Rk est donnée par :

Rk Rk
uk = u= X u
Req Rk (2.20)
k

2.7.2 Associations parallèles


Considérons n conducteurs ohmiques montés en parallèle ou en dérivation, de X résis-
tance Rk , traversés respectivement par le courant d’intensité ik = i tels que i = ik
k
et soumis à la même ddp.

i
i

i i i in
1 2 k

u R R R Rn u R
1 2 k eq

Figure 2.5 – Conducteurs ohmiques en parallèle.


!
X X u X 1
On a : i = ik = = u or i = Rueq = R1eq u. Par identification,
k k
Rk
k
Rk

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Théorème de Millman 18

on obtient :

1 X 1
= (2.21)
Req k
Rk

Remarque : En termes de conductances, on a :

X X 1
Geq = Gk = (2.22)
k k
Rk

Conséquence : Loi de diviseur de courant


L’intensité ik dans le k eme conducteur s’écrit :
ik = Rukk = Ruk = Gk u or u = Xi 1 = Xi =⇒ ik = X Gk
i.
Gk Gk
k
Rk k k
Enoncé : Dans une association parallèle de n conducteurs ohmiques, l’intensité ik
du courant traversant le k eme conducteur ohmique est donnée par :

Gk Gk
ik = X i = i (2.23)
Gk Geq
k

2.8 Théorème de Millman


Considérons n conducteurs ohmiques concourant en un point commun N et dont
les potentiels VAi des autres extrémités par rapport à une référence commune (géné-
ralement la masse) sont connus. Ce théorème permet d’exprimer la loi des nœuds en
termes de potentiel.

A1 R Rn
1 N A
n

R2 R
k
u
k A
k
A
2

Figure 2.6 – Potentiel en un nœud N d’un circuit.

VA1 V VAn
R1
+ RA22 + ··· Rn
VN = 1 (2.24)
R1
+ R12 + ··· 1
Rn

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Modélisation des dipôles générateurs 19

2.9 Modélisation des dipôles générateurs


2.9.1 Caractéristique d’un générateur
En convention générateur, la caractéristique d’un générateur est une courbe quel-
conque difficilement exploitable. Cependant, en pratique, les conditions d’utilisation
sont telles que seule une petite partie de la caractéristique est concernée. Cette partie
est modélisée par une droite.

2.9.2 Générateurs idéaux


• Un générateur idéal de tension délivre une tension constante E quelque soit le
courant i, positif ou négatif, débité par ce dernier.
u

E E

O i u=E
Caracteristique d’un generateur Symbole
Figure 2.7 – Caractéristique et symbole d’un générateur idéal de tension.

La puissance fournie par un tel générateur est :

Pg = Ei (2.25)

• Un générateur idéal de courant délivre un courant d’intensité constante η quelle


que soit la tension, positive ou négative, aux bornes de ce dernier.

i= η

u
η i
Caracteristique d’un generateur ideal Symbole
de courant

Figure 2.8 – Caractéristique et symbole d’un générateur idéal de courant.

La puissance fournie est donnée par :

Pg = ηu (2.26)

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Modélisations linéaires d’un générateur réel 20

2.9.3 Association de générateurs idéaux


• Association série de générateurs de tension idéaux

i i

E E E E E
1 2 k n eq
Figure 2.9 – Générateurs idéaux de tension.

n
X
Eeq = Ek (2.27)
k=1

• Association parallèle de générateurs de courant idéaux


i

u η η
n u eq
η
1 η2 ηk

Figure 2.10 – Générateurs idéaux de courant.

X
ηeq = ηk (2.28)
k

2.10 Modélisations linéaires d’un générateur réel


2.10.1 Représentation de Thévenin
• Modèle de Thévenin
Dans un domaine où elle est linéaire, la caractéristique u = f (i) d’un générateur
réel a pour équation, en convention générateur :

u = E − Ri (2.29)

E : f.é.m du générateur
R : Résistance interne du générateur
• Association série de générateurs linéaires
Considérons n générateurs linéaires de f.é.m Ek et de résistance interne Rk
montés en série et donc parcours par le même courant i.

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Modélisations linéaires d’un générateur réel 21

u=E−Ri
E
R

O E/R i
u=E−Ri

Figure 2.11 – Caractéristique et modèle de Thévenin associé.


E
1 R E Rn
1 n

Figure 2.12 – Association de générateurs en série

X
Eeq = Ek (2.30)
k

et
X
Req = Rk (2.31)
k

2.10.2 Représentation de Norton


• Modèle de Norton
Dans un domaine où elle est linéaire, la caractéristique i = g(u) d’un générateur
réel à pour équation en convention générateur :

i = η − Gu (2.32)

où G = R1 . η est le courant électromoteur du générateur en Ampère (A), appelé


courant de court-circuit.
G est la conductance interne du générateur en Siemens (S).
i= η− Gu
i
η
i= η− Gu
R u
η

O u

Figure 2.13 – Caractéristique et modèle de Norton associé.

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Puissance fournie par un générateur réel 22

• Association parallèle de générateurs de courant


Considérons n générateurs de courant montés en dérivation, de courant de court-
circuit ηk et de resistance Rk sous la même tension u.
i= η i=η
eq eq

η R R G
1 2 u eq
1 η η
2 eq

Figure 2.14 – Générateurs de courant en dérivation.

X
ηeq = ηk (2.33)
k

et
X
Geq = Gk (2.34)
k

2.11 Passage d’une représentation Thévenin↔Norton


Les modèles de Thévenin et de Norton sont équivalents. On passe de l’une à l’autre
par la relation :

E = Rη (2.35)

E : Tension à vide en (V ) du générateur


R : Résistance interne en ohm (Ω)
η : Courant de court-circuit en ampère (A)

2.12 Puissance fournie par un générateur réel


• En représentation de Thévenin
u = E − Ri =⇒ Pg = ui = Ei − Ri2

Pg = Ei − Ri2 (2.36)

où Ei est la puissance fournie par le générateur idéal et Ri2 représente la puis-


sance dissipée par effet Joule à travers la résistance.
• En représentation de Norton

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Modélisation des dipôles récepteurs autres que le conducteur ohmique 23

Le courant est donné par i = η − Gu et la puissance s’écrit : Pg = ui

Pg = ηu − Gu2 (2.37)

où ηu est la puissance fournie par le générateur idéal de courant et Gu2 celle


dissipée par effet Joule dans la résistance interne.

2.13 Modélisation des dipôles récepteurs autres que


le conducteur ohmique
2.13.1 Caractéristique d’un récepteur
En général, la caractéristique d’un récepteur n’est pas une droite. Toutefois, les
caractéristiques de beaucoup de récepteurs peuvent être linéarisés par morceau. Par
exemple la caractéristique courant-tension i = f (u) d’une diode est constituée, en
convention récepteur, par deux portions de droites.
i

u
i i

Pente=1/R
d

O U u O U u
d d

Figure 2.15 – Caractéristique et symbole d’une diode.

• Lorsque u < Ud , l’équation de la pente de droite est i = 0, la diode est équi-


valente à un court-circuit (interrupteur ouvert), aucun courant ne circule et la
diode est bloquée.
• Lorsque u > Ud , l’équation de la droite est u = Ud + Rd i. La diode se comporte
comme un générateur idéal de tension u = Ud en série avec une résistance
R0 = Rd .

2.13.2 Représentation d’un récepteur


Dans un domaine où elle est linéaire, la caractéristique u = f (i) d’un récepteur réel
a pour équation (en convention récepteur)

u = E 0 + R0 i (2.38)

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Détermination pratique du générateur (Thévenin ou Norton) équivalent à une
association de dipôle 24

où E 0 : force-contre-électromotrice (f.c.e.m) du récepteur en vol (V ) et R0 est la résis-


tance interne du récepteur en ohm (Ω).

i=−η+ Gu

E
R
i u
R

u=E+Ri η= E/R
(a) (b)

Figure 2.16 – (a) Modèle de Thévenin (b) Modèle de Norton.

NB : E 0 est la force-contre-électromotrice f.c.e.m car elle s’oppose au passage du


courant.

2.14 Puissance reçue par un récepteur


La puissance électrique reçue par un récepteur s’écrit : Pr = ui

Pr = E 0 i + R 0 i 2 (2.39)

— Le terme E 0 i est puissance utile du récepteur


— Le terme R0 i2 est la puissance dissipée dans la résistance interne du récepteur.

2.15 Détermination pratique du générateur (Théve-


nin ou Norton) équivalent à une association de
dipôle
2.15.1 Théorème de superposition
Le principe ou théorème de superposition consiste à décomposer le réseau électrique
en réseaux simples comportant chacun en général un seul générateur que l’on traite
séparemment, puis on superpose les résultats pour aboutir au résultat relatif au réseau
initial.
Remarque : Tout ceci est possible du moment où chaque dipôle du réseau est déja
linéarisé.

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Détermination pratique du générateur (Thévenin ou Norton) équivalent à une
association de dipôle 25

2.15.2 Modèle de Thévenin équivalent à un réseau


Rappel : Le modèle de Thévenin est une association série d’un générateur idéal de
tension avec une résistance.
• La résistance est obtenue en remplaçant les générateurs de tension idéaux par
des interrupteurs fermés (court-circuit).
• La f.e.m ET h ou eT h est obtenue par application des lois électrocinétiques, à
partir de la configuration qui a permis de calculer RT h .

2.15.3 Modèle de Norton équivalent


Rappel : Le modèle de Norton est une association en parallèle d’un générateur idéal
de courant et d’une résistance.
• La résistance se détermine de la même façon que celle de Thévenin RN = RT h
(les générateurs de courant idéaux sont remplacés par des interrupteurs).
• Le courant électromoteur (c.e.m) débité par le générateur est la valeur du cou-
rant qui circule dans le court-circuit qui relie les deux bornes du réseau. Pour
le calcul de ce courant c.e.m, on applique les lois électrocinétiques, à partir de
la configuration donnant RN c- à -d on court-circuite les générateurs de tension
et on ouvre les générateurs de courant.

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Chapitre Trois

Réponse des dipôles linéaires à


une tension variable

Sommaire
3.1 Quelques notions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2 Condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.2 Relation entre la tension et le courant . . . . . . . . . . . . 27
3.2.3 Associations de condensateurs parfaits . . . . . . . . . . . . 28
3.2.4 Modélisation d’un condensateur réel . . . . . . . . . . . . . 28
3.3 Les bobines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.1 Bobines parfaites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.2 Bobines réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4 Associations de dipôles lináires . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.2 Association de dipôles linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . 31

3.1 Quelques notions


• Les lois de l’électrocinétique énoncées jusqu’ici le sont en régime permanent, c-
à-d celui pour lesquels la tension aux bornes des dipôles et le courant qui les
traverse ne varies pas.
En réalité, le régime permanent idéal n’existe pas. Toutefois dans l’approximation
des régimes quasi-stationnaires (ARQS), les tensions et les courants varient très
lentement et les lois de Kirchhoff restent valables.
• La réaction de certains dipôles à une tension variable telle qu’un echelon de
tension n’est pas instantanée. Ils mettent souvent du temps dans la réponse qui
est fonction dépendante du temps. C’est ainsi que la tension u et le courant i

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Condensateur 27

sont des fonctions du temps :

u = u(t); i = i(t)

Leur loi d’évolution est régie par une équation différentielle.


Exemple : Le condensateur et la bobine
• Lorsque l’équation différentielle est linéaire, on parle de dipôle linéaire.
NB : Ne pas faire la confusion avec la modélisation linéaire des dipôles en
régime permanent.

3.2 Condensateur
3.2.1 Rappels
Un condensateur est constitué d’un ensemble de deux conducteurs (armatures) en
position d’influence totale séparés par un isolant (diélectrique : mica, papier huilé,
polystyrène, polyester, polycarbonate, verre, · · · ). Lorsque le condensateur est chargé
ou lorsqu’il est soumis à une ddp uAB , les armatures A et B portent la charge qA = q
et qB = −qA = −q.
+ −
A + B

+ −
+ −
U
AB

Figure 3.1 – Condensateur plan.

q = CuAB = Cu (3.1)

où C est la capacité du condensateur.

3.2.2 Relation entre la tension et le courant


En convention récepteur,

dq du
i(t) = =C (3.2)
dt dt

En régime permanent, un condensateur ne conduit pas le courant continu (i = 0).

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Condensateur 28

L’énergie emmagasinée sous forme électrostatique dans le condensateur est :

1
E = Cu2 (3.3)
2

3.2.3 Associations de condensateurs parfaits


• Association série
Considérons n condensateurs associés en série de capacité Ck , de tensionXuk et
duk
traversés par le même courant d’intensité i. On a : i = ik = Ck dt or u = uk .
k
Pour le condensateur de capacité C pouvant remplacer cet ensemble, i = C du
dt
X 1
du 1
=⇒ dt = C i = ik or i = ik d’où
k
Ck

1 X 1
= (3.4)
C k
Ck

• Association parallèle
Considérons n condensateurs associés en parallèleX de capacité Ck , de même
tension u et traversés par le courant ik tels que i = ik . Pour le condensateur
k
de capacité C pouvant remplacer cet ensemble, i = C du
dt
. On a : u = uk et
X duk du
ik = Ck du
dt
k
=⇒ i = Ck =C d’où
k
dt dt

X
C= Ck (3.5)
k

3.2.4 Modélisation d’un condensateur réel


• Le diélectrique qui se trouve entre les armatures d’un condensateur peut dé-
velopper une résistance lorsqu’il laisse passer le courant électrique légèrement.
Dans le cas idéal, c’est un isolant parfait.
Ainsi un condensateur réel est modélisé par l’association en parallèle d’un
condensateur idéal de capacité C avec une "résistance de fuite" Rf .
En convention récepteur, on a :

du u
ic = C et iR = (3.6)
dt Rf

• Bilan énergétique
u2
La puissance reçue par un condensateur réel est Pr = ui = Rf
+ Cu du
dt
or

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Les bobines 29

i
u

i
R R
f
Figure 3.2 – Modèle de condensateur réel.
R tu
mathcalPr = dE
dt
=⇒ dE = Pr dt, E = 0
Pr dt où tu est l’instant où la tension
vaut u.
tu
u2
Z
1
E= dt + Cu2 (3.7)
0 Rf 2

Le premier terme est l’énergie dissipée par effet Joule dans la résistance Rf .
Le deuxième est celle sous forme d’énergie électrostatique emmagasinée dans le
condensateur C.
• Association parallèle de condensateurs réels
Considérons n condensateurs réels de capacité Ck et de résistance de fuite Rk
montés en parallèles de tension u et traversés par le courant ik . Le condensateur
X association est de capacité C et de résistance de fuite Rf . On
équivalent à cette
a donc : i = ik et u = uk .
k

X 1 X 1
C= Ck et = (3.8)
k
Rf k
Rk

3.3 Les bobines


3.3.1 Bobines parfaites
Une bobine est constituée par l’enroulement régulier d’un fil métallique conduc-
teur. La bobine peut être plate c- à -d que l’épaisseur de l’enroulement est petit
devant le rayon de la bobine. La bobine est longue lorsque le fil conducteur est
enroulé en hélice (spires jointives ou non jointives) sur un cylindre.

L
A i B

u
Figure 3.3 – Bobines de Helmoltz.

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Les bobines 30

• La bobine est caractérisée par son inductance propre L. En convention récep-


teur, on a :

di
u=L (3.9)
dt

où L est en Henry (H).


• L’énergie emmagasinée par la bobine est donc

1
Emag = Li2 (3.10)
2

• Association de bobines parfaites


Considérons n bobines d’inductance Lk montée en série donc parcourue par le
même courant d’intensité i. La bobine équivalente d’inductance L est :
X
L= Lk (3.11)
k

Pour les mêmes considérations en association parallèle, la bobine équivalente


est déduite de la forme :

1 X 1
= (3.12)
L k
Lk

3.3.2 Bobines réelles


Une bobine réelle est modélisée par une bobine parfaite montée en série avec
résistance r. La tesion u à ces bornes est :
(L,r) L
r

u u
Figure 3.4 – Bobines réelles.

di
u=L + ri (3.13)
dt

• Bilan énergétique
la puissance reçue par une bobine est : Pr = ui = ri2 + Li dt
di
= dE
dt
=⇒ E =

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Associations de dipôles lináires 31

R t0
0
Pr dt
Z ti
1
E= ri2 dt + Li2 (3.14)
0 2

où t0 est l’instant au bout duquel la bobine est traversée par le courant i.


• Association de bobines réelles
Considérons une association série de n bobines réelles d’inductance L et de
résistance rk , l’ensemble est traversé par un courant d’intensité i soumis à la
tension u. La bobine équivalente d’inductance L et de résistance r est :
X X
L= Lk et r = rk (3.15)
k k

3.4 Associations de dipôles lináires


3.4.1 Définition
Un dipôle est linéaire lorsque la tension à ses bornes u(t) et l’intensité i(t) du cou-
rant qui le traverse vérifient une équation différentielle linéaire à cœfficients constants.

3.4.2 Association de dipôles linéaires


• Association série

u u2
1
u

Figure 3.5 – Bobine et condensateur en série.

di
u1 = L dt + ri ; u = u1 + u2
• Association parallèle
C

i i

r
L

Figure 3.6 – Bobine et condensateur en parallèle.

u = L didt1 + ri1 et i2 = C du
dt

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Chapitre Quatre

Circuits RLC série en régime


transitoire

Sommaire
4.1 Circuit RC série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.1.1 Circuit RC série avec un générateur continu : Charge d’un
condensateur à travers une résistance . . . . . . . . . . . . . 33
4.1.2 Décharge du condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.2 Circuit RL série avec un générateur continu . . . . . . . . 36
4.2.1 Etude du circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.2.2 Arrêt du courant dans la bobine : Equivalent de la décharge
pour la bobine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.3 Circuit RLC série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.3.1 Montage expérimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.3.2 Evolution de la tension uc : Equation différentielle . . . . . 39
4.3.3 Résolution de l’équation différentielle . . . . . . . . . . . . . 39
4.3.4 Utilisation des variables réduites . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.3.5 Différents régimes et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.3.6 Lois d’évolution de l’intensité du courant . . . . . . . . . . . 43
4.4 Analogie avec l’oscillateur mécanique linéaire . . . . . . . 44
4.5 Etude de la résonance du circuit RLC série . . . . . . . . . 45
4.5.1 Etude de la tension uc (t) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.5.2 Etude de la résonance tension . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.5.3 Etude de phase φ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.5.4 Solution complète de l’équation différentielle . . . . . . . . . 49
4.6 Etude du courant dans le circuit . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.6.1 Régime transitoire-Régime permanent . . . . . . . . . . . . 51
4.6.2 Introduction des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . 51
4.6.3 Etude de la résonance intensité . . . . . . . . . . . . . . . . 51

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Circuit RC série 33

4.6.4 Etude de I0 et de la phase φ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51


4.7 Bande passante du circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52

4.1 Circuit RC série


4.1.1 Circuit RC série avec un générateur continu : Charge d’un
condensateur à travers une résistance
Rappels
i = dq
dt
et q = Cuc , i = dq
dt
et q = Cuc .

(C) i
i R u
R
E C u
u c
c

Figure 4.1 – Condensateur et circuit RC.

Dans le circuit, on a : uR = Ri et i = dq
dt
= C du
dt
c
donc uR = RC du
dt
c
. D’après la 2eme
loi de Kirchhoff on a : E = uR + uc d’où

duc
RC + uc = E (4.1)
dt

Soit τ = RC la constante de temps du circuit exprimée en seconde (s). La solution de


l’équation différentielle est donnée par :
  
t
u(t) = E 1 − exp − (4.2)
τ

L’intensité du courant est i = C du


dt
c
:

   
CE t E t
i(t) = exp − = exp − (4.3)
τ τ R τ

NB : La charge du condensateur correspond à un régime transitoire c’est- à-dire


que le courant dans le circuit varie pour un temps. Lorsque le condensateur est chargé,
au bout d’un temps théoriquement infini (t → ∞), le régime permanent est atteint.
On a alors :

uc = E
(4.4)
i=0

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Circuit RC série 34

i(A)
E E/R
E/R

E/Re

O τ t(s) O τ t(s)

Figure 4.2 – Evolution temporelle de la tension uc et du courant i.

i( )=0

8
i(0)=E/R

R u (0)=E u ( ) =0

8
R R
E E

C u ( )=E

8
u (0)=0
c c

Figure 4.3 – Etats initial et final du circuit RC.


Etude énergétique du circuit RC série lors de la charge du condensateur
D’après la deuxième loi de Kirchhoff on a : E = uR + uc = Ri + uc . La puissance
développée par le circuit est : Ei = Ri2 + uc or i = C du
dt
c
=⇒ Pg = Ei = Ri2 + Cuc du
dt
c
.
 
d 1 2
Pg = Ei = Ri + 2
Cu (4.5)
dt 2 c

Pg = Ei est la puissance fournie par le générateur de tension idéal.


• PJ = Ri2 est la puissance reçue par le conducteur ohmique et dissipée par effet
Joule dans la résistance R.
• dtd 12 Cu2c = dtd (Eelect ) est la puissance reçue par le condensateur et emmagasi-


née dans la capacité C sous forme électrostatique.

d
Pg = P J + Eelect (4.6)
dt

L’énergie électrostatique Eelect = 21 Cu2c est celle emmagasinée sous forme élec-
trostatique dans le condensateur.

4.1.2 Décharge du condensateur


Considérons un condensateur de capacité C initialialement chargé sous la tension
U0 = cste alimente le circuit ci-dessous comportant une résistance R. A la fermeture
de l’interrupteur K, le circuit est traversé par un courant d’intensité i.
D’après la 2e me loi de Kirchhoff on a : uc + uR = 0 or uR = Ri = RC du dt
c
d’où

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Circuit RC série 35

u C u R
c R

Figure 4.4 – Condensateur à la décharge.

l’équation différentielle suivante :

duc
RC + uc = 0 (4.7)
dt

La résolution de cette équation différentielle conduit à :


 
t
uc (t) = U0 exp − (4.8)
τ

Le courant traversant le circuit i = −C du


dt
c
est de la forme :
 
U0 t
i(t) = exp − (4.9)
R τ

u
c U /R
0

Ο τ t(s) O τ t(s)

Figure 4.5 – Evolution temporelle de uc et i.

Bilan énergétique
D’un point de vue énergétique, l’énergie électrostatique emmagasinée dans le conden-
sateur est entièrement dissipée par effet Joule dans le conducteur ohmique :
PJ + dtd (Eelect ) = 0

d
− Eelect = PJ (4.10)
dt

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Circuit RL série avec un générateur continu 36

4.2 Circuit RL série avec un générateur continu


4.2.1 Etude du circuit
Concidérons le montage suivant constitué d’une bobine et un conducteur ohmique
de résistance R, monté en série, l’ensemble est alimenté par un générateur de f.e.m E.
K

R u
R
E
L u
L

Figure 4.6 – Circuit RL série.

A la fermeture de l’interrupteur K, les dipôles R et L de ddp nulle sont soumis à


di
une tension E > 0. On parle d’échelon de tension. A t > 0 on a : uR = Ri et uL = L dt .

L di E
+i= (4.11)
R dt R

Une analyse dimensionnelle de cette équation montre que :

L
=τ (4.12)
R

à la dimension d’un temps et est appelée constante de temps.

di E
τ +i= . (4.13)
dt R
La solution de cette équation est donnée par :
  
E t
i(t) = 1 − exp − (4.14)
R τ

di
et la tension uL = L dt aux bornes de la bobine est :
 
t
uL (t) = E exp − (4.15)
τ

Bilan énergétique :
• Pg = Ei : Puissance fournie par le générateur

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Circuit RL série avec un générateur continu 37

i
E
E/R

E/e

O τ t(s) O τ t(s)

Figure 4.7 – Evolution temporelle de l’intensité i du courant et de la tension uL aux


bornes de la bobine.
i(0)=0 i ( )=E/R

8
R
R u (0)=0 u ( )=E

8
R R
E E
L L
u (0)=E u ( )=0

8
L L

Figure 4.8 – Etats initial et final du circuit RL.

• PJ = Ri2 : Puissance dissipée par effet Joule dans la résistance


• Emag = 21 Li2 : Energie emmagasinée sous forme magnétique. La puissance cor-
respondante est Pmag = dtd Emag .
On montre que :

d
Pg = PJ + Emag (4.16)
dt

4.2.2 Arrêt du courant dans la bobine : Equivalent de la dé-


charge pour la bobine
Considérons le montage suivant comportant une bobine d’inductance L et un
conducteur ohmique de résistance R en série. Lorsque l’interrupteur K est dans la
position 1, le générateur de f.e.m E alimente le circuit. A t = 0s, i(0) = I0 , l’inter-
rupteur est basculé sur la position 2.
di
On a donc uR + uL = 0 =⇒ Ri + L dt = 0. L’équation différentielle associée à ce
circuit est :

L di
+i=0 (4.17)
R dt
L
Soit τ = R
, la solution de cette équation est donnée par :
 
t
i(t) = I0 exp − (4.18)
τ

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Circuit RLC série 38

1
E K
2

R u
R
L u
L

Figure 4.9 – Equivalent de la décharge d’une bobine.

di
La tension uL = −L dt aux bornes de la bobine est :
 
t
uL (t) = RI0 exp − (4.19)
τ

i(t) RI
I 0
0

O τ t(s) O τ t(s)

Figure 4.10 – Evolution temporelle de l’intensité i du courant et de la tension uL aux


bornes de la bobine.
Bilan énergétique :
A l’arrêt du courant, l’énergie magnétique Emagn initialialement emmagasinée dans
la bobine est entièrement dissipée par effet Joule dans le conducteur ohmique.

dEmagn
− = PJ (4.20)
dt

4.3 Circuit RLC série


4.3.1 Montage expérimental
Considérons un circuit RLC série alimenté par un générateur de f.e.m E. A t < 0,
l’interrupteur K est ouvert et le condensateur de capacité C est déchargé. A t = 0s,
K est fermé et le générateur débite alors un courant dans le circuit.

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Circuit RLC série 39

R u
R

E L uL

C
u
c

Figure 4.11 – Circuit RLC série.

4.3.2 Evolution de la tension uc : Equation différentielle


di
D’après la 2eme loi de Kirchhoff, on a : uR + uL + uC = E or uR = Ri, uL = L dt et
duC
i = C dt d’où

d2 uC duC
LC + RC + uC = E (4.21)
dt2 dt

4.3.3 Résolution de l’équation différentielle


Posons uc = u1 + u2 avec u1 la solution de l’équation homogène et u2 = E = cste
celle de l’équation à second membre.
Solution de l’équation homogène

d2 u1 R du1 1
+ + u1 = 0. (4.22)
dt2 L dt LC
L’équation caractéristique est donnée par :

R 1
r2 + r+ =0 (4.23)
L LC
Remarque : soit l’équation suivante

R 1
ü1 + u̇1 + u1 = 0 (4.24)
L LC

Par simple observation de l’équation (4.24), le terme R u̇ empêche le système d’être


L 1
un oscillateur harmonique. Pour un oscillateur harmonique (circuit oscillant) R = 0
1
et le terme LC serait alors identifié au carré de la pulsation ω 2 .

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Circuit RLC série 40

4.3.4 Utilisation des variables réduites


Introduisons donc des grandeurs suivantes :
a- Pulsation propre du circuit LC

1
ω0 = √ . (4.25)
LC

Elle correspond à la pulsation des oscillations du système en l’absence d’amor-


tissement (R = 0).
Application : Montrons que ω0 est en rad.s−1 ou en s−1 .

Soit T la période de l’oscillation exprimée en seconde : T = ω
donc ω est en
rad.s−1 .
L
Posons τ1 = R et τ2 = RC la constante de temps du circuit RL et RC série,
respectivement. On alors : τ1 × τ2 = LC = ω12 =⇒ ω0 = √τ11 .τ2 or τ1 et τ2 sont
0
exprimés en seconde (s) d’où ω0 est en s−1 .
b- Facteur d’amortissement

R
λ= (4.26)
2L

Adimensionnement du problème
Cœfficient d’amortissement α
λ
Soit λ = αω0 =⇒ α = ω0

r
R C
α= (4.27)
2 L

c- Facteur de qualité Q
1
Soit α = 2Q

1 Lω0
Q= = (4.28)
RCω0 R

Le polynôme caractéristique s’écrit alors :

r2 + 2λr + ω02 = 0 ou (4.29)


2
r + 2αω0 r + ω02 =0 (4.30)

Conditions initiales sur uc :

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Circuit RLC série 41


uc (t = 0) = 0
duc (4.31)
dt
(t = 0) = 0

∆0 = λ2 − ω02 = ω02 (α2 − 1) (4.32)

4.3.5 Différents régimes et solutions


• Régime apériodique (∆0 > 0)
∆0 > 0 =⇒ λ > ω0 , soit :
r
L
α>1 ou R>2 (4.33)
C

Les solutions de l’équation caractéristique sont de la forme :

q
r1,2 = r± = −λ ± λ2 − ω02 (4.34)

On obtient la tension uc par uc = u1 + u2 = A1 exp(r1 t) + A2 exp(r2 t) + E où


A1 et A2 sont des constantes déterminées par la condition de continuité.
 
r2 r1
uc (t) = E exp(r1 t) − exp(r2 t) + 1 (4.35)
r1 − r2 r1 − r2

u
c
E

O t(s)
Figure 4.12 – Evolution temporelle de la tension uc : régime apériodique

• Régime critique (∆0 = 0)


On a : λ = ω0
r
L
α=1 et Rc = 2 : Résistance critique (4.36)
C

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Circuit RLC série 42

uc (t) = E (1 − (λt + 1) exp(−λt)) (4.37)

u
c
E

O t(s)
Figure 4.13 – Evolution temporelle de la tension uc : régime critique

• Régime pseudo-périodique (∆0 < 0)


On a : λ < ω0
r
L
α<1 et R<2 (4.38)
C

Les solutions de l’équation caractéristique sont :

r1,2 = −λ ± jω où j 2 = −1 (4.39)

  
λ
uc (t) = E 1 − exp(−λt) cos(ωt) + sin(ωt) (4.40)
ω

On parle aussi de régime oscillatoire amorti ou pseudo-périodique. La pseudo-


pulsation est définie par :

ω = ω0 1 − α 2 (4.41)

où ω0 est la pulsation propre.

u
c

O t(s)
Figure 4.14 – Evolution temporelle de la tension uc : régime pseudo-périodique

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Circuit RLC série 43

4.3.6 Lois d’évolution de l’intensité du courant


On a : i(t) = C du
dt
c

• Régime apériodique (α > 1)

ω02
i(t) = CE exp(−αω0 t) sinh(ωt) (4.42)
ω

où ω = ω0 α2 − 1
• Régime critique (α = 1)

i(t) = CEω02 t exp(−ω0 t) (4.43)

• Régime pseudo-périodique (α < 1)

ω 2 + λ2
i(t) = CE exp(−λt) sin(ωt) (4.44)
ω

où ω = ω0 1 − α2 et λ = αω0
i(0)=0 i( )=0
8

u (0)=0 u ( )=0
8

R R

u ( )=0
8

E (0)=E
uL L

u ( )=E
8

u (0)=0 c
c

Figure 4.15 – Etats initial et final du circuit RLC.

Bilan énergértique :
• La puissance fournie par le générateur : Pg = Ei
• La puissance dissipée par effet Joule dans la résistance : PJ = Ri2
• L’énergie emmagasinée dans la bobine sous forme magnétique : Emagn = 12 Li2 ,
sa puissance correspondante vaut Pmagn = dEmagn dt
• L’énergie emmagasinée dans le condensateur sous forme électrostatique : Eelect =
1
2
Cu2c , sa puissance correspondante vaut Pelect = dEdt
elect

dEmagn dEelect
Pg = PJ + + (4.45)
dt dt

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Analogie avec l’oscillateur mécanique linéaire 44

4.4 Analogie avec l’oscillateur mécanique linéaire


Dans un circuit RLC série, l’équation différentielle vérifiée par la charge q du
condensateur s’écrit :
q
Lq̈ + Rq̇ + =E (4.46)
C
2
avec q̇ = dq
dt
= i et q̈ = ddt2q = dt
di
. En exprimant l’équation (4.46) en fonction de la
tension uc , on obtient : LC dt + RC du
duc
dt
c
+ uc = E.
En mécanique, l’équation différentielle de l’oscillateur linéaire sous une source de
force F est :

mẍ + f ẋ + kx = F (4.47)
2
avec ẋ = dx
dt
= v et ẍ = ddt2x = dv
dt
. L’équation (4.47) est formellement identique à celle
de l’équation homogène de l’oscillateur électrique étudié précédemment. Bien que les
oscillateurs électrique et mécanique correspondente à des situations physiques a priori
très différentes, leurs comportements, décrits par un même "squelette algébrique", sont
les mêmes. Le tableau (4.1) ci-dessous définit les grandeurs analogues.

Grandeurs électriques Grandeurs mécaniques


Charge du condensateur q ou la ten- Déplacement de la masse x
sion uc
Intensité du courant i Vitesse de la masse v = dx
dt
Inductance L Masse m
Résistance R Cœfficient de frottement f
1
Capacité C du condensateur Inverse de la constante de raideur q
k
k
Pulsation propre du circuit LC, ω0 = pulsation propre l’oscillateur ω0 = m
√1
LC
Facteur d’amortissement du circuit Facteur d’amortissement mécanique
R f
λ = 2L q λ = 2m
Cœfficient d’amortissement α = R2 CL Cœfficient d’amortissement α = f2 √km
1

Facteur de qualité du circuit Q = 2α 1


= 1
Facteur de qualité Q = 2α = f kω0 = mω
f
0

1 Lω0
RCω0
= R
Equation différentielle du circuit Equation différentielle de l’oscillateur
2 2
LC ddtu2c + RC du
dt
c
+ uc = E mécanique m ddt2x + f dx
dt
+ kx = F
Energie magnétique Emagn = 12 Li2 Energie cinétique Ec = 12 mv 2
2
Energie électrostatique Eelect = 12 qC Energie potentielle élastique Ep = 12 kx2
Pertes par effet Joule PJ = Ri2 Pertes par frottement Pf = f v 2

Table 4.1 – Analogie entre les grandeurs électriques et mécaniques

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Etude de la résonance du circuit RLC série 45

q
k f
Pour l’oscillateur mécanique, on peut alors poser : ω0 = m et λ = αω0 = 2m .
En fonction de la valeur de α, on retrouve trois régimes d’oscillations : le régime
apériodique (α > 1), le régime critique (α = 1) et le régime pseudo-périodique (α < 1).

4.5 Etude de la résonance du circuit RLC série


Le circuit est soumis à un régime sinusoïdal permanent de f.e.m e(t) = E0 cos(ωt)

i(t) i(t)

K e(t) K
e(t)
C R C R
M
M
L L
u Y Y Y Y
c 1 2 1 2
(a) (b)

Figure 4.16 – Visualisation simultanée (a) de e(t) et uc (t) (b) de e(t) et uR (t).

4.5.1 Etude de la tension uc (t)


a- Equation différentielle du circuit
D’après la loi des mailles (2eme loi de Kirchhoff), on a :

d2 uc duc
LC + RC + uc = E0 cos(ωt) (4.48)
dt dt

b- Introduction de la notation complexe


En introduisant la notation complexe, la résolution de l’équation (4.48) est tech-
niquement facile. Soit u2 une solution particulière de cette équation.

d2 u 2 du
LC 2 + RC 2 + u2 = E0 exp(jωt) (4.49)
dt dt
La solution u2 est sous la forme :

u2 (t) = U0 exp(jωt) (4.50)


u2 (t) = Re[u2 (t)] (4.51)
= U0 cos(ωt + φ)

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Etude de la résonance du circuit RLC série 46

D’après l’équation (4.48), on obtient respectivement :

E0 exp(jωt)
u2 (t) = (4.52)
−LCω 2 + jRCω + 1

E0
U0 (ω) = (4.53)
−LCω 2 + jRCω + 1

On peut montrer que :

E0
U0 (ω) = p (4.54)
(1 − LCω 2 )2 + (RCω)2

1 − LCω 2
 
π
φ(ω) = − + arctan (4.55)
2 RCω

avec U0 = |U0 | et φ = arg(U0 ).


 
π 1−LCω 2
Remarque : Si u2 (t) = U0 sin(ωt+ϕ), on peut écrire : ϕ = +φ
= arctan
2 RCω
Application : Tension uc à la résonance (ω = ω0 )
q
uc (t) = u2 (t) = U0 cos(ωt + ϕ) =⇒ uc (t) = ER0 CL cos(ωt − π2 ) d’où

r
E0 L
uc (t) = sin(ω0 t) (4.56)
R C

c- Utilisation des variables réduites


En introduisant les variables réduites on a :
x = ωω0 avec ω0 = √LC
1
pulsation propre du circuit. Le cœfficient d’amortisse-
R RC
ment est α = 2Lω0 = 2 L et on peut écrire :

E0
U0 (x) = (4.57)
1 − x2 + 2jαx

E0
U0 (x) = p (4.58)
(1 − x )2 + 4α2 x2
2

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Etude de la résonance du circuit RLC série 47

Grandeurs électriques Grandeurs


q mécaniques
1 k
Pulsation propre ω0 = LC ω0 = m
R f 1f
Cœfficient d’amortisse- α = 2Lω 0
= 12 RCω0 α= 2mω0
= ω
2k 0
ment
1 1 1 mω0
Facteur de qualité Q= 2α
= RCω0
Q= 2α
= f
F0
E0 exp(jωt) exp(jωt)
Solution particulière uc (t) = −LCω 2 +jRCω+1
X(t) = −m
k
ω 2 +j fk ω+1
k
F0
E0
Amplitude complexe U0 = 1−x2 +2jαx
X0 = 2
k
1−x +2jαx
avec x = ωω0
F0
E0
Amplitude réelle U0 = √ X0 = √ k
(1−x2 )2 +4α2 x2 (1−x2 )2 +4α2 x2
   
1−x2 1−x2
Phase à l’origine des φ= − π2 + arctan 2αx
φ= − π2 + arctan 2αx
temps
Régime sinusoïdal per- uc (t) = U0 cos(ωt + φ) X(t) = X0 cos(ωt + φ)
manent

Table 4.2 – Analogie des grandeurs électriques et mécaniques en régime sinusoïdal


forcé

et

1 − x2
 
π
φ(x) = − + arctan (4.59)
2 2αx

d- Analogie avec l’oscillateur mécanique linéaire


Les équations différentielles des oscillateurs en régime forcé sont :

d2 uc duc
LC + RC + uc = E0 cos(ωt) (4.60)
dt2 dt
pour l’oscillateur électrique et

d2 X dX
m 2
+f + kX = F0 cos(ωt) (4.61)
dt dt
pour l’oscillateur mécanique. Le tableau ci-dessous permet de faire une corres-
pondance entre les grandeurs électriques et mécaniques.

4.5.2 Etude de la résonance tension


a- Définition
Etudier la résonance tension aux bornes du condensateur du circuit RLC série
consiste à étudier les variations de l’amplitude réelle U0 et de la phase φ en

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Etude de la résonance du circuit RLC série 48

fonction de la pulsation ω de la source de tension excitatrice, donc en fonction


de x = ωω0 .
b- Etude de U0
L’amplitude réelle de la tension aux bornes du condensateur est :
E0
U0 (x) = √
(1−x2 )2 +4α2 x2
(4.62)
= √E0
f (x)

U0 varie inversement en fonction de f (x). Soit f 0 (x) = 4x(x2 − 1 + 2α2 ), la


fonction dérivée de f
1er cas : α > √1 ou α > 0.7
2
Q< f (0) = 0 et f 0 (x) positive pour x ∈]0, ∞[, c-à-d f croissante =⇒ U0
√1 ,
2
0

décroissante.
2e cas : α < √1 ou α < 0.7
2
0

La dérivée f s’annule pour x = 0 et x = 1 − 2α2 ; elle est négative pour
√ √
x ∈]0; 1 − 2α2 [ (f est décroissante) et positive pour x ∈] 1 − 2α2 ; ∞[ (f est
croissante). La fonction U0 croît donc jusqu’à un maximum Umax atteint en

xmax = 1 − 2α2 , puis décroît vers 0. La valeur du maximum est :

E
Umax = U0 (xmax ) = √ 0 . (4.63)
2α 1 − α2

L’abscisse xmax croît vers 1 quand α → 0. La pulsation correspondante ωmax


croît donc vers la pulsation propre ω0 du circuit.

x 0 xmax +∞

Umax
U0 (x)
0 0

Remarque :
Si le cœfficient d’amortissement α < √12 , c’est-à-dire si le facteur de qualité Q
est élevé (Q > √12 ), alors l’amplitude U0 de la tension passe par un maximum
(Umax > E0 ) pour une pulsation ωmax voisine de la pulsation propre ω0 (ωmax <
ω0 et ωmax → ω0 quand α → 0) : On dit que l’oscillateur entre en résonance
tension.
On peut tracer le réseau de courbes y = EU00 = gα (x) paramétrée par le cœfficient
d’amortissement α, c’est-à-dire par le facteur de qualité Q. Dans tous les cas,
on a : y(0) = 1 et y(1) = Q.
c- Courbe des maxima

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Etude de la résonance du circuit RLC série 49

U0/E0
2 g 1/4

1.5

g0.7
1

g1
0.5

0
0 1 2 3 4 5 6
x
ω
Figure 4.17 – Courbes de l’amplitude réelle g 1 , g √1 , g1 en fonction de x = ω0
.
4 2
U /E
max 0

0 0.9
x
max
Figure 4.18 – Courbe des maxima Umax (xmax ) au facteur E0 près.

Pour α < √1 (ou Q > √1 ), la courbe U0 (x) passe par un maximum :


2 2

E
Umax = √ 0 , (4.64)
2α 1 − α2

avec x = xmax = 1 − 2α2 .

4.5.3 Etude de phase φ


La phase φ à l’origine des temps s’exprime en fonction de x comme suit :
(  2
φ(x) = − π2 + arctan 1−x
2αx (4.65)
1 1

f (x) = 2α x − x

L’étude des variations de la fonction φ = hα (x) ou α est le cœfficient d’amortissement,


donne :

x 0 1 +∞

φ(x) 0 − π2 −π

4.5.4 Solution complète de l’équation différentielle


Il y a trop de paramètres et il est difficile de déterminer la solution de l’équation
différentielle en toute généralité. Toutefois, pour une source sinusoïdale ω = ω0 et pour

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Etude de la résonance du circuit RLC série 50

un cœfficient d’amortissement α = 12 , on a l’équation différentielle :


(
d2 uc
+ ω0 du
dt2 dt
c
+ ω02 uc = ω02 E0 cos(ω0 t)
(4.66)
LC = ω12 ; RC = ω10
0

et la solution prend la forme


" √   √ !#
2 3 1 3
uc (t) = E0 sin(ω0 t) − exp − ω0 t sin ω0 t (4.67)
3 2 2

uc
En posant x = ω0 t, on peut tracer la courbe d’équation y = E0
:
√   √ !
2 3 1 3
y = sin x − exp − x sin x . (4.68)
2 2 2

y 1
(a)
0.5

-0.5

-1
0 5 10 15 20 x 25
0
φ (rad) (b)

-1
h1

-2 h 0.7

h 1/4
-3

0 1 2 3 4 5 6
x

Figure 4.19 – Evolution temporelle (a) de la tension uc , (b) de la phase φ (h 1 , h √1 , h1 )


4 2

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Etude du courant dans le circuit 51

4.6 Etude du courant dans le circuit


4.6.1 Régime transitoire-Régime permanent
D’après la décomposition de la tension sous deux formes uc = u1 + u2 où u1 est
suivant le régime transitoire et u2 est celle du régime permanent, on peut écrire donc :
i = i1 + i2 = C du dt
1
+ C du
dt
2
où i1 (t) est donné par les expressions (4.42,4.43,4.44) et
0
i2 (t) = I0 cos(ωt + φ ).

4.6.2 Introduction des nombres complexes


Le courant i2 est de la forme i2 (t) = I0 cos(ωt + φ0 ) = Re[i2 (t)] =⇒

i2 (t) = I0 exp(jωt) et I0 = I0 exp(jφ0 ) (4.69)

où I0 = |I0 | et φ0 = arg(I0 ). On montre que :

jCωE0
(
I0 (ω) = −LCw2 +jRCω+1

1−LCω 2
 (4.70)
φ0 (ω) = arctan RCω

4.6.3 Etude de la résonance intensité


ω
En introduisant les variables réduites x = ω0
et α (ou Q), on a :
E E0
2jαx R0
I0 = 2 = 1 1
R
. Soit
1−x +2jαx
2jα ( x
−x )+1

E0
R
I0 (x) = 1
 (4.71)
1 + jQ x − x

4.6.4 Etude de I0 et de la phase φ


Le module de l’amplitude complexe du courant donne le courant réel en intensité
I0 = |I0 | :

E0
R
I0 (x) = q (4.72)
1 2

1+ Q2 x− x

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Bande passante du circuit 52

De même, on obtient la phase φ0 sous la forme :


  
0 1
φ (x) = arctan Q −x (4.73)
x

Une analyse montre que l’amplitude I0 de l’intensité est maximale pour ω = ω0


pulsation propre. On dit que l’oscillateur entre en résonance intensité. On a :

E0
Imax = (4.74)
R

Les variations de I0 en fonction de x se présente donc comme suit :

x 0 1 +∞
E0
I0 (x) R

0 0

I0
On peut tracer le réseau de courbes y = Imax = gQ (x) paramétrée par le facteur de
qualité Q. De même, le réseau de courbes donnant φ0 (φ0 = π2 + φ) suit cette variation :

x 0 1 +∞
π
φ0 (x) 2
0 − π2

4.7 Bande passante du circuit


On appelle bande passante d’un circuit, la différence ∆ω = ω2 − ω1 où ω1 et ω2 sont
les pulsations de coupure du circuit (ou la différence ∆N = N2 − N1 avec N1 et N2 les
fréquences de coupure du circuit). On cherche alors à résoudre l’équation suivante :

Imax
I0 (x) = √ (4.75)
2
E0 E0
E0 ω
avec Imax = R
et x = ω0
. on a : I0 = q R
2 = R

2
d’où l’équation
1+Q2 (x− x1 )

x
x2 ± −1=0 (4.76)
Q

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Bande passante du circuit 53

1
I0 /Imax
g 1/4 (a)
0.8

0.6
g 0.7
0.4

0.2 g
1

0
0 1 2 3 4 5 6
x
2
φ (rad) (b)
1 h
1/4

0
h1
h
-1 0.7

-2
0 1 2 3 4 x 5 6

Figure 4.20 – Evolution temporelle (a) de l’intensité du courant (g 1 , g √1 , g1 ), (b) de


4 2
la phase φ (h 1 , h √1 , h1 )
4 2

Seules les racines positives sont solutions de cette équation :

1 hp i 1 hp i
x1 = 1 + 4Q2 − 1 et x2 = 1 + 4Q2 + 1 . (4.77)
2Q 2Q

Les pulsations de coupure sont alors :

ω0 hp i ω0 hp i
ω1 = 1 + 4Q2 − 1 et ω2 = 1 + 4Q2 + 1 (4.78)
2Q 2Q

Pour le circuit RLC série, on a :

ω0 R
∆ω = = (4.79)
Q L

Plus le facteur de qualité Q est élevé, plus la bande passante en pulsation ∆ω est petite
(ou la bande passante en fréquence ∆N est petite) et la résonance intensité du
circuit est aiguë. Dans le cas contraire, la bande passante est large et la résonance
est floue.

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Chapitre Cinq

Généralisation de la notation
complexe à tout circuit : Le
régime sinusoïdal forcé

Sommaire
5.1 Notation complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.1.1 Régime sinusoïdal forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.1.2 Utilisation des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . 55
5.2 Impédance et admittance complexe . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.3 Loi d’Ohm en notation complexe . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.1 Loi d’Ohm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.2 Impédance et admittance réelles . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.3 Déphasage entre u et i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.4 Lois de l’électrocinétique en notation complexe . . . . . . 58
5.4.1 Loi des nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.4.2 Loi des mailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.4.3 Associations parallèle/série d’impédances . . . . . . . . . . 58
5.4.4 Diviseurs de tension et de courant . . . . . . . . . . . . . . 58
5.5 Théorème de Millman : Loi des nœuds en termes de po-
tentiel (LNTP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.6 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.7 Etude énergétique en notation complexe . . . . . . . . . . 60
5.7.1 Puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.7.2 Valeurs efficaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.7.3 Facteur de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

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Notation complexe 55

Nous généralisons l’utilisation de la notation complexe à tout circuit électrique


en régime sinusoïdal forcé. Nous définissons les notions d’impédance et d’admittance
complexes et généralisons les lois de l’électrocinétique en notation complexe.

5.1 Notation complexe


5.1.1 Régime sinusoïdal forcé
On appelle régime sinusoïdal forcé, le régime sinusoïdal permanent associé à la
solution particulière sinusoïdale de l’équation différentielle. Les grandeurs électriques
i et u sont des fonctions sinusoïdales de même pulsation ω que le générateur.

5.1.2 Utilisation des nombres complexes


En régime sinusoïdal forcé, on remplace l’équation différentielle linéaire caractéri-
sant l’évolution du courant par une relation linéaire entre la tension complexe u à ses
bornes et l’intensité complexe i du courant le traversant.
Exemple : Circuit RC en parallèle

R i
R
i
C

i
c

Figure 5.1 – Circuit RC en parallèle .

u
D’après la première loi de Kirchhoff (loi des nœuds), on a : i = R
+ C du
dt
. En
notation complexe, on a l’équation suivante :

u
i= + jCωu (5.1)
R
avec

u = U0 exp[j(ωt + ϕ)]
(5.2)
i = I0 exp[j(ωt + ϕ0 )]

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Impédance et admittance complexe 56

5.2 Impédance et admittance complexe


5.2.1 Définitions
a- L’impédance complexe Z d’un circuit, homogène à une résistance, est définie
comme le rapport de la tension complexe u aux bornes du circuit par l’intensité
complexe i du courant qui le traverse :

u
Z= (5.3)
i

avec Z exprimé en Ω, u en V et i en A.
b- L’admittance complexe notée Y du circuit homogène à une conductance, est
définie comme l’inverse de l’impédance complexe Z.

i
Y= (5.4)
u

NB : Le circuit est en convention récepteur.

5.2.2 Exemples
a- Résistance
L’impédance Z n’est rien d’autre que la résistance R et l’admittance Y est son
inverse.

u 1
Z= = R et Y = (5.5)
i R

b- Capacité
u 1
Z = ic = jCω

j
Z = − Cω
(5.6)
Y = jCω

L’intensité du courant le traversant en convention récepteur est i = C du


dt
c
. En
duc
notation complexe, on a : i = C dt =⇒ i = jCωuc .
c- Inductance L
On a : uL = L ddti = jLωi donc Z = uiL et Y = ui
L

Z = jLω
j (5.7)
Y = − Lω

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Loi d’Ohm en notation complexe 57

Résistance R Inductance L Capacité C


1
Impédance complexe Z R jLω jCω
1
Admittance complexe Y G jLω
jCω

Table 5.1 – Impédance et admittance d’une résistance R, d’une inductance L et d’une


capacité C. R
i i i

u=Ri u
u L
c
(a) (b) (c)
Figure 5.2 – Schéma normalisé : (a) Résistance, (b) Condensateur, (c) Bobine

5.3 Loi d’Ohm en notation complexe


5.3.1 Loi d’Ohm
Les impédances complexes Z (admittance Y) des dipôles linéaires en régime sinu-
soïdal forcé se comportent comme les résistances R (Conductance G) des conducteurs
ohmiques en courant continu. D’après la loi d’Ohm on a :

u = Z.i
(5.8)
i = Y.u

5.3.2 Impédance et admittance réelles

Z = |Z|
(5.9)
Y = |Y|

Conséquence : On peut calculer les amplitudes de i et u qui sont I0 et U0 respecti-


vement. En effet |u| = |Z| × |i|

U0 = Z.I0
(5.10)
I0 = Y.U0

5.3.3 Déphasage entre u et i


Le déphasage entre u et i est la différence de phase entre les deux grandeurs élec-
triques. C’est plus exactement l’avance de phase de la tension u sur l’intensité i du
courant.
u = U0 exp [j(ωt + ϕ)] =⇒ arg(u) = ωt + ϕ

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Lois de l’électrocinétique en notation complexe 58

i = I0 exp [j(ωt + ϕ0 )] =⇒ arg(i) = ωt + ϕ0 .


Or d’après la loi d’Ohm, on a : u = Z × i doù

arg(Z) = arg(u) − arg(i) (5.11)

On en déduit, en régime sinusoïdal forcé, l’avance de phase φ = ϕ − ϕ0 de la tension


u sur l’intensité i est l’argument de l’impédance complexe :

φ = arg(Z)
(5.12)
φ = −arg(Y)

5.4 Lois de l’électrocinétique en notation complexe


Les lois étudiées antérieurement restent variables :

5.4.1 Loi des nœuds


En notation complexe on a :
X X
ik = il (5.13)
k(arrivant) l(sortant)

où k est l’ensemble des branches par lesquelles arrivent le courant et l celui des courants
sortant.

5.4.2 Loi des mailles


Dans une maille on a :
X
uk = 0 (5.14)
maille

5.4.3 Associations parallèle/série d’impédances


Exemple : Circuit RC en parallèle (Fig.5.1)
Déterminons l’impédance du circuit dont le schéma est ci-dessous.
R
Z = 1+jCω

5.4.4 Diviseurs de tension et de courant


a- Diviseur de tension (Fig.5.3a)
Z
u1 = Z +1Z u ou plus généralement :
1 2

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Théorème de Millman : Loi des nœuds en termes de potentiel (LNTP) 59
i i2
Z Z i1
1 2
Z Z
u 1 2
u1
u
(a) (b)
Figure 5.3 – (a) Diviseur de tension, (b) Diviseur de courant

Z
uk = Z k u
eq

ou
Z (5.15)
uk = Xk u
Zk
k

b- Diviseur de courant (Fig.5.3b)


Y Y Z
i1 = Y 1 i = Y +1Y i = Z +2Z i. En généralisant on a :
eq 1 2 1 2

Y
ik = Y k
eq

ou
Y (5.16)
ik = X k i
Yk
k

5.5 Théorème de Millman : Loi des nœuds en termes


de potentiel (LNTP)
Z Zn
A 1
N A
1 n

Z
k
Z
2 i
k
A A
2 k X
La loi des nœuds est exprimée en termes de potentiel au point N : ik = 0
k
VN −VA1 VN −VA2 V −V V −V
Z1 + Z2 + · · · + N Z Ak · · · + N Z An = 0 d’où
k n

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Etude énergétique en notation complexe 60

X VA
k

k
Zk
VN = X (5.17)
1
k
Zk

5.6 Application
N
Pour le circuit ci-contre, c’est
un montage en parallèle com-
portant deux générateurs de R
1 C R
2

f.e.m E1 et E2 .
E i E
Montrons que : 1 2

i = jCωu =
R2 E1 +R1 E2
jCω R1 +R2 +jR1 R2 Cω .
Indications : Plusieurs méthodes peuvent être utilisées
a- Transformation de Thévenin-Norton
b- Théorème de superposition

5.7 Etude énergétique en notation complexe


5.7.1 Puissances
a- Puissance instantanée
La puissance instantanée p d’un dipôle est la puissance reçue par ce dipôle à
l’instant t. En régime sinusoïdal forcé, elle s’écrit :

p(t) = u(t) × i(t) (5.18)

avec u(t) = U0 cos(ωt + ϕ) et i(t) = I0 cos(ωt + ϕ0 ) d’où

1
p(t) = U0 I0 [cos(2ωt + ϕ + ϕ0 ) + cos(ϕ − ϕ0 )] (5.19)
2

Remarque : La période de p(t) est T 0 = T


2
car T 0 = 2π

= 12 ( 2π
ω
) = 21 T
b- Puissance moyenne
RT
P = hp(t)i = T1 0 p(t)dt soit

1
P = U0 I0 cos φ (5.20)
2

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Etude énergétique en notation complexe 61

avec φ = arg(Z) = ϕ − ϕ0 avance de phase de u sur i.

5.7.2 Valeurs efficaces


a- Définition
Le carré de la valeur efficace gef f de la grandeur périodique g(t) de période
T , exprimée dans la même unité que g, est la valeur moyenne du carré cette
grandeur :
Z T
2 2 1
gef f = hg(t) i = g(t)2 dt (5.21)
T 0

b- Exemples :
2 2
Pour la tension u(t) on a : Uef f = hu(t) i
2 2
Pour le courant i(t) on a : Ief f = hi(t) i
NB : Les valeurs efficaces sont définies uniquement à partir des grandeurs réelles.
c- Cas des grandeurs sinusoïdales
Si g(t) est sinusoïdale, alors on montre que gef f = √g02 avec g0 l’amplitude réelle
de g(t). Ainsi pour les tension et courant sinusoïdaux on a :

U0
Uef f = √ 2
(5.22)
Ief f = √I02

5.7.3 Facteur de puissance


En régime sinusoïdal forcé, la puissance moyenne P s’écrit :

P = Uef f Ief f cos φ (5.23)

On définit ainsi le facteur de puissance par la quantité cos φ


Application 1 : Montrer que le facteur de puissance pour
1. une résistance pure R est 1
2. un condensateur C est 0
3. une bobine pure L est 0
Application 2 :
Les circuits industriels doivent avoir un facteur de puissance proche de 1 pour
que l’intensité du courant dans le réseau EDF soit la plus faible afin de réduire

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Etude énergétique en notation complexe 62

les pertes d’énergie en ligne par effet Joule. On dit alors que l’on relève le cos φ.
R
Un moteur d’inductance L = 1H et de résis-
220v
tance R = 10Ω est alimenté par un courant 50 Hz C
L

de fréquence 50Hz sous une tension efficace de MOTEUR

220V .
1. Quel est le facteur de puissance du moteur ?
2. Pour "relever le cosφ", on place en parallèle au moteur un condensateur de
capacité C. Déterminer la valeur de C pour que le facteur de puissance de
l’association soit égal à 1.
Solution :
1. Facteur de puissance du moteur :
L’impédance du moteur est Z = R + jLω et comme φ = arg(Z), le facteur de
puissance vaut :

R
cos(φ) = √
R2 + L2 ω 2

AN : cos(φ) = 0.032
2. L’admittance équivalente à l’association parallèle du moteur et du condensateur
2 +jRCω
1
est : Yeq = jCω + R+jLω = 1−LCωR+jLω
.
Le cos(φ) de l’association est égal à 1, donc φ = arg(Yeq ) = 0 et Yeq est
réel. L’argument du numérateur (1 − LCω 2 + jRCω) est égal à l’argument du
RCω Lω
dénominateur R + jLω. On a donc : 1−LCω 2 = R

L
C=
R 2 + L2 ω 2

AN : C = 1.0110−5 F = 10µF

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Chapitre Six

Travaux dirigés

TD N o 1

Exercice 1 : Densité de courant

Les liaisons électriques sur les cartes des circuits impprimés se font grâce à de fines
couches de cuivre d’épaisseur 0, 1mm et de largeur 1mm.
Le composant électrique placé sur le circuit débite dans la fine couche un courant
de 10mA.
a- Quelle est la densité de courant ?
b- Comparer cette densité de courant à celle d’une alimentation domestique dont
les fils de section 1mm2 sont parcourus par un courant d’intensité 1A.
Indications :
a- j = 1.105 A.m−2
b- j = 1.106 A.m−2
La densité de courant est plus grande dans l’alimentation domestique que dans le
semi-conducteur.

Exercice 2 : Vitesse des porteurs de charge

On dissout une masse m = 20g de chlorure de sodium Na Cl dans un bac élec-


trolytique de longueur l = 20cm et de section S = 10cm × 10cm rempli d’eau. La
dissolution est totale. On fait passer un courant d’intensité I = 100mA entre deux
électrodes situées aux extrémités de la cuve.
Données :
Masses molaires : M (Cl) = 35, 5g.mol−1 et M (Na ) = 23g.mol−1 .
Nombre d’Avogadro est N = 6, 02.1023 mol−1 ; charge élémentaire est e = 1, 6.10−19 C.
ZSachant que les vecteurs vitesse des ions chlorure et des ions sodium sont de sens
opposés et dans le rapport 32 , déterminer la vitesse et le sens de déplacement de ces
ions.

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Etude énergétique en notation complexe 64

Indications :


j = ρ+ →
−v + + ρ− →

v − , soit : v+ = 5ρ2j+ ; v− = 32 v+
v+ = 2, 42.10−8 m.s−1 et v− = 3, 65.10−8 m.s−1

Exercice 3 : Semi-conducteur

Les semi-conducteurs sont des matériaux utilisés en électronique et dont la conduc-


tion varie fortement avec la température ou avec la présence d’impureté. Dans un
semi-conducteur, il existe deux types de porteurs de charge :
Z les électrons, de charge qe = −e, de densité ne ;
Z les trous, de charge qp = +e, de densité np .
A une température donnée, du fait des propriétés dues aux liaisons internes au
semi-conducteur, le produit ne np = n2i est constant.
La présence d’impuretés (= atomes étrangers au réseau) permet de modifier ne et
np tout en maintenant le produit ne np constant. En l’absence d’impuretés, ces deux
valeurs sont égales : ne = np = ni .
Pour le silicium, nous avons : ni = 1, 5.1016 m−3 . Dans les conditions d’ étude, la
vitesse des électrons est ve = 12cm.s−1 et celle des trous vp = 5cm.s−1 .
1. Déterminer la densité de courant du silicium dans les conditions d’étude.
2. Comment varie la densité de courant j avec ne ? Tracer l’allure de la courbe
correspondante j = j(ne ) et expliquer l’intérêt de la présence d’impuretés dans
le silicium utilisé en électronique.
Indications :
1. j = 4, 08.10−4 A.m−2
q
−4 −2 vp
2. jmin = j0 = 3, 7.10 A.m pour ne = ni ve
= 9, 7.1015 m−3
Z La courbe admet deux asymptotes : asymptote verticale en 0 et asymptote oblique
d’équation j = ne ve e.
Z La densité de courant est presque minimale pour le silicium pur. La présence
d’impuretés permet d’augmenter la conduction.

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Etude énergétique en notation complexe 65

Exercice 4 : Conservation de charges dans un conducteur

Un conducteur contient ρ charges mobiles par unité de volume.




1. On appelle j le vecteur densité de courant dans le conducteur, donner l’ex-
pression du courant I qui traverse une surface (S) délimitant un volume V du
conducteur.
2. Déterminer la charge dq contenue dans un élément de volume dV du conduc-
teur. En dérivant l’expression de q par rapport au temps, en déduire une autre
expression de I.
3. Montrer que la conservation de la charge dans le milieu permet de trouver une


relation entre j et ρ à déterminer.
Indications :
R → − → −
1. I = (S) j .d S
dq dρ
R
2. dq = ρdV ; I = dt
= (V ) dt
dV


3. div j + dρ
dt
=0

Exercice 5 : Mouvement de charges

I-
1. Un électron de masse m, de charge e, se déplace dans le vide sous l’action d’un


champ électrique E . Calculer sa vitesse et son accélération.
2. L’électron se déplace maintenant dans un solide soumis à un champ électrique


E.
ZPar analogie avec la résistance de l’air : il est soumis à une force de frottement

− →

proportionnelle à la vitesse : f = − m τ
v.
Ecrire l’équation du mouvement. Montrer qu’il existe une vitesse limite → −vl qu’on

− →

peut mettre sous la forme : vl = µ E . Donner les dimensions de µ et de τ .

− →

3. En déduire que le vecteur densité de courant peut s’écrire j = σ E où σ est
une constante qu’on calculera en fonction de µ.
AN : Calculer µ dans le cuivre sachant que σ = 6.105 (Ω.cm)−1 et que la densité
cubique des électrons libres est n = 8, 5.1022 électrons/cm3 .
Quelle est la vitesse des électrons dans un champ de 104 V /cm ?
Indications :

− −
→ − e→−
1. →

γ = me E = cte ; →v = m
Et


2. →

v = eτ E ; µ = eτ
l m m
3. µ = σ
ne
= 5.10 m2 V −1 s−1 ; v = µE = 50.105 m/s.
−3

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Etude énergétique en notation complexe 66

II-


1. Ecrire l’equation du mouvement d’un électron soumis à un champ électrique E

− −

et à une force de frottement f = − mτv .
2. Intégrer l’équation et montrer qu’un régime permanent peut s’établir. Donner
la dimension et la signification physique de τ .


3. Lorsque le régime permanent est établi, calculer la densité de courant j sachant
→−
que la densité d’électrons dans le milieu conducteur est n. Montrer que j =


σ E . Calculer σ.
AN : Calculer τ pour le cuivre avec les données numériques précédantes.
e = 1, 6.10−19 C et m = 9.10−31 kg

Exercice 6 : Loi d’Ohm



− →

Montrer que pour un conducteur cylindrique, la loi d’Ohm microscopique j = σ E
est équivalente à la loi macroscopique V = RI avec R = ρ Sl .

TD N o 2

Exercice 1 : Réseau à deux mailles

Déterminer, pour le circuit ci-contre, l’intensité i que traverse la résistance R2 et


la tension u aux bornes de la résistance R3 :

1. En faisant des associations de résistances et en appliquant le diviseur de tension.


2. En faisant une transformation Thévenin → Norton et en appliquant le diviseur
de courant.
3. Application numérique pour E = 6V , R1 = 100Ω, R2 = R3 = R4 = 50Ω.
Indications :
R3 E
1. i = R1 R3 +(R1 +R3 )(R2 +R4 )
;
R3 (R2 +R4 )E
2. u = R1 R3 +(R1 +R3 )(R2 +R4 )

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Etude énergétique en notation complexe 67

3. i = 15mA et u = 1, 5V

Exercice 2 : Circuit linéaire

Dans le circuit ci-contre :


1. Calculer UEF ,
2. Calculer l’intensité I0 circulant dans la branche principale ;
3. Calculer l’intensité I 0 circulant dans la branche contenant le générateur E 0 (pré-
ciser son sens) ;
4. Calculer les intensités i1 , i2 et i3 .
Données :
R = 1Ω, E = 5V et E 0 = 3V .
Indications :
1. UEF ' 1V ;
2. I0 ' 0, 83A ;
3. I 0 ' 0, 17A ;
4. i1 = i3 ' 0, 33A ; i2 ' 0, 17A

Exercice 3 : Association de générateurs

Modélisation de Thévenin
ZDéterminer le générateur de Thévenin équivalent au réseau dipolaire entre les
bornes A et B ci-contre.
Données : η = 1A, R = 6Ω et E = 24V .
Indications : Req = R2 = 3Ω et ET h = 2Rη + E4 = 18V

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Etude énergétique en notation complexe 68

Exercice 4 : Théorème de Millman ou la LNTP

1. Enoncer la loi des nœuds en termes de potentiels (LNTP ) pour le nœud N dans
le montage ci-contre. En déduire le courant i dans la résistance R.

2. Trouver cette même intensité i en utilisant les transformations Thévenin↔Norton.


E1 R2 R3 +E2 R1 R3 +E3 R1 R2
Indications : i = R1 R2 R3 +R(R2 R3 +R1 R2 +R1 R3 )

Exercice 5 : Théorème de superposition et LNTP

ZDéterminer l’intensité i du courant qui circule dans la branche B2 M A2 en consi-


dérant deux états successifs du circuit et en appliquant le théorème de Millman ou la
LNTP.

1 E1
indications : i = (
6R 2
+ E2 )

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Etude énergétique en notation complexe 69

Exercice 6 : Circuit linéaire avec plusieurs générateurs

Ι 2R R Ι
1 2R 2
Déterminer les courants I1 et I2 pour R
E η
le réseau représenté ci-contre. On utili- 1 E
2
sera trois méthodes différentes :
a) Théorème de superposition,
b) Transformations Norton↔Thévenin,
c) Loi des nœuds en termes de potentiels (LNTP ).
E1 E2 E1 E2
Indications : I1 = 3R
− 6R
− 61 η ; I2 = 6R
+ 6R
− 13 η

TD N o 3

Exercice 1 : Alimentation d’un moteur

Un moteur est un récepteur actif de résistance R0 et de f.é.m E 0 = kN , où N


est la vitesse de rotation du moteur. La puissance motrice fournie par le moteur est
Pm = E 0 i, où i est l’intensité du courant circulant en convention récepteur dans le
moteur.
Le moteur est alimenté par un générateur de f.é.m E et de résistance interne R.
a- Déterminer l’intensité i circulant dans le moteur.
Donner son expression en fonction de E, R, R0 et kN .
b- Quelle est la puissance motrice Pm ?
c- Tracer la courbe donnant Pm en fonction de N .
Pour quelle valeur N0 de la vitesse de rotation du moteur la puissance motrice
est-elle maximale ?
Indications :
E−kN
a- i = R+R0
(Loi des mailles)
b- Pm = k R+R0
N (E−kN )

c- La courbe de Pm = f (N ) est une parabole : En N0 = E


2k
la puissance maximale
E2
vaut : Pmax = 4(R+R 0)

Exercice 2 : Transfert de charges entre deux condensateurs


Un condensateur de capacité C est
chargé sous une d.d.p. E, puis, à t = 0, i(t) R
est relié, par fermeture de l’interrup-
teur K, à un circuit (R, C 0 ) série (le C C’
u(t) u’(t)
condensateur de capacité C 0 est initia-
lement non chargé).

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Etude énergétique en notation complexe 70

1. Déterminer les variations du courant i(t) de décharge du condensateur C.


2. Calculer la variation d’énergie ∆E du système constitué par la résistance R et
les deux condensateurs C et C 0 .
3. Démontrer que ∆E est aussi dissipée par effet Joule dans la résistance R.
4. L’expression de ∆E étant indépendante de R, que se passe-t-il lorsque R tend
vers zéro ?
Indications :
E − τt 1 1 1
1. i(t) = R
e ; soit
R C
( + C10 )
τ
=
CC 0
2. ∆E = E(∞) − E(0) = − 12 C+C 0E
2
< 0.
R∞ CC 0
3. ER = 0 Ri2 dt = 12 C+C 0E
2

Exercice 3 : Annulation de la surtension aux bornes d’un circuit (R, L) commuté


Un circuit de commutation, modélisé K

par un interrupteur K et un conden-


sateur de capacité C, relie un circuit L
E uc
(R, L) série à un générateur de tension R
continue de f.é.m. E.
1. A t = 0, on ferme l’interrupteur K.
Z Déterminer l’intensité i(t) dans l’inductance sachant que sa valeur initiale
est nulle.
Z A quelle date peut-on assurer, à mieux de 1%, que le régime permanent est
atteint ?
2. Le régime permanent étudié précédemment étant établi, on ouvre l’interrupteur
K.
Z A quelle condition sur C le courant d’ouverture i(t) décroît-il uniformément
jusqu à s’annuler sans qu’aucune surtension n’apparaisse aux bornes de l’in-
terrupteur ?
Z Représenter, dans ces conditions, les variations de i(t) et celles de uc (t).
3. Expliquer qualitativement ce que l’on aurait observé, à l’ouverture de l’inter-
rupteur, en l’absence de la capacité C.
Indications :
t ilim−i(t) −t
1. i(t) = E
R
(1 − e− τ ) ;
= e τ = 10−2 , soit t0 = 4, 6τ
ilim
q
2. Régime apériodique ⇒ Q = R CL ≤ 12 donc C ≥ R
1 4L
2 ; uc (t) = E − E(1 +
1
w t)e−w0 t
2 0
3. La présence du condensateur à l’ouverture du circuit est une mesure de sécurité
afin d’éviter les surtensions.

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Etude énergétique en notation complexe 71

TD N o 4

Exercice 1 : Cellules (R, C) soumises à un échelon de tension

1. Un condensateur de capacité C K R
i
étant chargé sous la tension U0 , à
t = 0s on ferme l’interrupteur du C u
E
circuit.
ZCalculer le courant i(t) à travers
C. A K R A R
0 1 A
2
2. On associe à la première cellule i
i1 2
(R, C) une seconde cellule (R, C) C u C u
E 1 2
comme indiqué ci-dessous. A t = 0s,
les deux condensateurs ont la même
B B B
tension U0 à leurs bornes. 0 1 2

A t = 0s, on ferme l’interrupteur K.


a- Déterminer les valeurs initiales des courants i1 (t) et i2 (t).
b- Etablir et résoudre l’équation différentielle donnant le courant i2 (t) dans la
seconde cellule.
Indications :
E−U0 −t
1. i(t) = R
e τ (Loi des mailles)
a- i1 (0) = E−U R
0
, i2 (0) = 0
2
b- τ 2 ddti2 + 3τ didt2 + i2 = 0 avec τ = RC ;
−3t

Solution : i2 (t) = √25 e 2τ E−U R
0
sinh( 2τ
5t
)

Exercice 2 : Réponse d’un circuit (R, L, C)

On considère le circuit représenté ci-dessous alimenté par un générateur de force


électromotrice constante E. On ferme l’interrupteur K à l’instant t = 0s, le conden-
sateur étant initialement non chargé.
L R
i

K
R C

E
L
On suppose que RC = R = τ.
ZCalculer l’intensité i du courant traversant l’inductance au cours du temps.
E − τt
Indications : i(t) = 2R e (− cos τt + sin τt ) + 2R
E
(Lois de Kirchhoff)
E
t → ∞, i∞ = 2R

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Etude énergétique en notation complexe 72

Exercice 3 : Modélisation d’un neurone


Exterieur

La membrane d’un neurone peut être Ki


Inhibition
K
e Excitation
grossièrement représentée par le mo- R
1 C R2
dèle électrique suivant, où e1 = 70mV R
2
u(t)
e e
et e2 = 80mV (les valeurs numériques 1 2

sont approximatives). Interieur du neurone

Z Lors d’une excitation l’interrupteur Ke est fermé, lors d’une inhibition l’inter-
rupteur Ki est fermé et lors d’un état de repos (désexcitation) Ke et Ki sont
ouverts.
Z Lors d’une excitation de durée finie, on observe une diminution exponentielle
de la différence de potentiel u(t) avec une constante de temps de τe = 2ms et
lors d’une désexcitation un retour à e1 = 70mV avec une constante de temps
τe0 = 10ms.
Z Déduire de ces valeurs la réponse u(t) du neurone à un signal d’inhibition
de durée 5ms :
a- lorsque la cellule est au départ au repos (Ke toujours ouvert) ;
b- lorsque la cellule est au départ excitée (Ke s’ouvrant à t = 0).
Indications : Utiliser le modèle équivalent de Norton-Thévenin et la continuité sur
u(t) dans chaque état du système
−t t
a- u(t) = Ae 2 + 78, u(t) = Be− 2 + 70 en mV avec A = −8mV et B = 88, 9mV
−t −t
b- u(t) = Ae 2 + 78, u(t) = Be 2 + 70 en mV avec A = −64mV et B = 32, 9mV

Solution :

Calcul des constantes de temps relatives aux différents états.


R R
1 R eq
Z Lors de l’excita- u(t) C
2 u(t)
C

tion, le circuit e E
1 eq
équivalent est :
Le générateur de Thévenin équivalent (e1 , R1 ) est transformé en générateur de
Norton (η1 = Re11 , R1 ), puis en regroupant R1 et R2 en Req = RR11+R R2
2
et enfin en
transformant le générateur de Norton (ηeq , Req ) en générateur de Thévenin.
On obtient donc : Req = RR11+R
R2
2
et Eeq = e1 R1R+R
2
2
.
La constante de temps du circuit est : τe =
Req C. Pendant la désexcitation, le circuit R
1
0 C
est celui-ci. Sa constante de temps est : τe = u(t)
0
R1 C. Donc ττee = 1 + RR1
2
= 5 d’où R1 = 4R2 e
1
et Eeq = 14mV .

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Etude énergétique en notation complexe 73

R R R
1 2 eq
u(t)
Z Lors de l’inhibition, le cir- u(t) C
C

cuit électrique équivalent e


1
e
2
E’
eq
est :
Les deux générateurs de Thévenin (e1 , R1 ) et (e2 , R2 ) sont transformés en
générateurs de Norton (η1 = Re11 ) et (η2 = Re22 ), on regroupe les deux résistances R1 et
R2 en Req = RR11+R
R2
2
et les deux générateurs de courant en un seul (η = η1 + η2 ) et
enfin le générateur de Norton (η, Req ) est transformé en son moèle de Thévenin
e1 e R
+ R2 e1 + R1 e2
0 R1
équivalent (MTE). On obtient donc : Eeq = 1
+ R1
2
= R
2
= 78mV . Au cours de
R1 2
1+ R1
2
0
l’inhibition, léquation différentielle vérifiée par u(t) est : Req C du
dt
+ u = Eeq dont la
0 t
solution est : u(t) = Eeq + A exp(− τe ).
Z Lors du retour au repos, l’équation différentielle vérifiée par u(t) est : R1 du
dt
+u =
e1 . Elle admet, pour t > 5ms, une solution de la forme : u(t) = e1 +B exp(− τte ).
Z Pour déterminer la réponse du neurone, il suffit de déterminer les constantes
A et B dans les deux cas proposés en utilisant la continuité de la tension aux
bornes du condensateur.
a- A t = 0, le condensateur est chargé avec la tension u(0) = e1 = 70mV , d’où
A = −8mV . Pendant l’inhibition : u(t) = 78 − 8 exp(− 2t ) (u en mV et t en
ms). A t = 5ms, il vient u(5) = 77, 3mV . La désexcitation débute alors et
77, 3 = 70 + B exp(− 25 ), d’où B = 88, 9mV .
b- A t = 0, le condensateur est chargé sous la tension u(0) = Eeq = 14mV , d’où
A = −64mV . Pendant l’inhibition : u(t) = 78 − 64 exp(− 2t ) (u en mV et t en
ms).
A t = 5ms, on a u(5) = 72, 7mV . Au début du retour à l’état de repos, on a :
72, 7 = 70 + B exp(− 25 ) d’où B = 32, 9mV .

Exercice 4 : Surtension à l’ouverture d’un interrupteur

Le circuit d’une lampe à incandescence L

allumée peut être schématisé par une


résistance et une inductance alimentées
E R
en régime stationnaire par une source u(t)

de tension continue E.
1. Déterminer la tension u(t) aux bornes de l’interrupteur après l’ouverture de
celui-ci. On considérera que l’interrupteur ouvert équivaut á une très faible
capacité C en série dans le circuit.

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Etude énergétique en notation complexe 74

2. Calculer la constante de temps du circuit, la période des oscillations non amor-


ties et la valeur maximale Um atteinte par u(t) en fonction de E.
On donne : R = 100Ω, L = 10−5 H, C = 10−13 F .
Indications :
d2 u t
1. Eq. diff. : dt2
+R du
L dt
u
+ LC 1
= E (Loi des mailles) ; u(t) = E(1 + RCω sin(ωt))e− τ
2. τ = soit τ = 10−7 s
L
R
1

ω = √LC , T0 = 2π LC < τ ⇒ régime pseudo-périodique.
1
Um ' E(1 + RCω
) soit Um ' 100E.

TD N o 5

Exercice 1 : Circuits alimentés en parallèle


E
K
On considère le circuit ci-dessous com- i
posé de deux branches comportant
R
i2
l’une, une résistance r et une induc- A
C
B
tance L et l’autre, une résistance R et i1 L r
un condensateur de capacité C.
ZElles sont alimentées par un générateur de tension continue de force électromotrice
E et de résistance interne négligeable. Le condensateur étant déchargé, on ferme à
l’instant t = 0s l’interrupteur K. On désignera respectivement par i1 et par i2 les
intensités dans la branche contenant l’inductance et dans la branche contenant le
condensateur, et par i l’intensité dans le générateur.
1. Déterminer par un raisonnement physique, les valeurs de i1 , i2 et i immédia-
tement après la fermeture de l’interrupteur K et une fois le régime permanent
établi.
2. Déterminer en fonction du temps les régimes transitoire de i1 (t) et i2 (t) et tracer
l’allure des courbes correspondantes.
3. En déduire l’expression de i(t). Que devient ce résultat si les conditions R = r
et CL = R2 sont vérifiées ?
ZOn supposera dans toute la suite que R = r et CL = R2 . On considère toujours
le même circuit alimenté par le même générateur. K étant fermé, le régime
permanent précédent est établi. A un instant que l’on choisira comme nouvelle
origine des temps, on ouvre l’interrupteur K.
4. Etablir l’équation différentielle vérifiée par q(t).
5. Montrer que juste après l’ouverture i2 = − Er et q = CE.
6. Déterminer complètement l’expression de i2 (t) en fonction de E, R, C, et t.

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Etude énergétique en notation complexe 75

7. Déterminer, de deux manières différentes, l’énergie dissipée par effet Joule au


bout d’un temps très long après l’ouverture de l’interrupteur K.
Indications :
1. Continuité de i dans L et de charge dans C : i1 (0+ ) = i1 (0− ) = 0, i2 (0+ ) =
i2 (0− ) = E
R
; i(0+ ) = E
R
. Régime permanent : i1 (∞) = Er ; i2 (∞) = 0 ; i(∞) = Er .
−t −t
2. i1 (t) = Er (1 − e τ1 ), τ1 = L
r
; i2 (t) = E τ2
R
e , τ2 = RC. τ1 et τ2 sont des constantes
du temps.
2
2. L ddt2q + (R + r) dq
dt
+ q
c
= 0 (Loi des mailles)
3. Continuité de i2 grâce à la bobine i2 (0+ ) = −i1 (∞) = − Er ; q = CE
−t
4. Discriminant nul de l’équation caractéristique : i2 (t) = − E
R
e RC
R∞
5. Première méthode : ER = 0 2Ri22 (t)dt = CE 2 (Energie dissipée dans les résis-
tances) ;
Deuxième méthode :W = 21 Li2 (0)2 + 1
2C
q(0)2 = CE 2 (Energies initiales dans
(L, C))

Exercice 2 : Etude d’un circuit bouchon

Un circuit bouchon est constitué d’une i(t)


bobine (r, L) montée en parallèle sur
un condensateur C. Le circuit, de fré- i (t)
L i (t)
c
quence propre f0 = 1M Hz, de facteur
L
de qualité : Q = Lωr 0 = rCω1
0
= 200, C
e(t)
est attaqué en tension par un généra- r

teur de f.é.m efficace E = 10mV et de


pulsation ω.
L’impédance en continu du circuit est r = 2Ω.
Déterminer :
a- la valeur de l’inductance L de la bobine et celle de la capacité C du condensa-
teur ;
b- l’impédance Z0 = |Z(ω0 )| de ce circuit à la résonance (ω = ω0 ) ;
c- la valeur efficace, à la fréquence f0 des intensités IL et IC dans les deux branches
du circuit ainsi que celle du courant I débité par le générateur ;
d- le rapport ZZ(ω (ω)
pour | ω−ω
ω0
0
|  1 et montrer qu’il s’exprime simplement en
0)

fonction de Q et de δω ω0
= ω−ωω0
0
,
Pourquoi ce circuit est-il appelé circuit "bouchon" ?
Indications :
rQ 1
a- L = 2πf0
' 64µH ; C = 2πf0 rQ
' 400pF

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Etude énergétique en notation complexe 76

Lω0 jLω0
b- r = Q
 Lω0 donc Z0 ' jrCω0
= rQ2
c- IL = √ E
= 25µA ; Ic = Cω0 E = 25µA ; I = E
Z0
= 125nA ; IL = Ic = QI
r2 +(Lω0 )2

d- ZZ(ω
(ω)
)
1
= 1+j2Q δω
0
1
δω ; au voisinage de ω = 2Q on a |
Z(ω) | = √1 et |Z(ω)| > Z(ω
Z ω 2
√0 .
2
)
0 ω0 0

Au voisinage de la fréquence f0 , ce circuit est donc très sélectif et "bloque" le


passage du courant (claquage du condensateur).

Exercice 3 : Puissance absorbée en régime variable

Le circuit représenté sur le schéma ci- L


1
contre est alimenté par une source de
tension de force électromotrice sinusoï- L
0 R
E C
dale de fréquence f = 50Hz et de va- 0

leur efficace E0 = 220V .


La résistance R est variable et L0 = 1H.
1. Exprimer la puissance moyenne fournie par le générateur au circuit sur une
période. On pourra montrer que la puissance moyenne absorbée par un dipôle
2 1
d’impédance Z vaut Uef f icace .Re( Z ).

2. Calculer la valeur R0 de R pour laquelle la puissance P est maximale. Exprimer


Pmax .
3. Calculer L1 lorsque P a sa valeur maximale, sachant que R = 12Ω. En déduire
la valeur numérique de Pmax .
4. Pour une valeur R1 de R (avec R1 > R0 ), la puissance délivrée par le générateur
vaut P1 = 1936W ; calculer R1 en prenant la valeur de L1 trouvée en 3.
5. Calculer la valeur de C pour que, lorsque R = R1 , la tension aux bornes du
générateur soit en phase avec le courant qu’il débite.
Indications :
RE02
1. Puissance moyenne : P = R2 +(L1 ω)2
;
E02
2. R0 = L1 ω et Pmax = 2R0
;
R0
3. L1 = = 38mH ; Pmax = 2017W ;
ω

E 2 + E04 −4P12 (L1 ω)2
4. R1 = 0 2P1
;
1 1
5. L’impédance ou admittance du dipôle réelle : Y = jL0 ω
+ jCω + R1 +jL1 ω
d’où
L1
C = L01ω2 + L0 (R2 +(L 2 = 106µF
1 ω) )
1

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Etude énergétique en notation complexe 77

Exercice 4 :Réponse d’un circuit (L, C)

L
On étudie la réponse du circuit repré-
i
senté sur la figure ci-contre pour une C
u u
explication sinusoïdale qui commence e s

à la date t = 0 s.
On notera que ce circuit idéal ne comporte aucune résistance.


ue (t) = 0 pour t < 0
ue (t) = U0 cos(ωt) pour t > 0.

On posera ω0 = √1 .
LC
1. Premier cas : ω 6= ω0
Déterminer la solution complète us (t). Peut-on parler ici de régime transitoire ?
2. Deuxième cas : ω = ω0
a- Pourquoi ne peut-on pas appliquer la solution précédente ?
b- Vérifier que pour t > 0 la solution est de la forme :

us (t) = αt cos(ω0 t + φ)

c- Calculer la puissance instantanée délivrée par la source. Commenter son


évolution au cours du temps.

Solution :

1. Premier cas : ω 6= ω0
Solution complète de us (t) :
D’après la 2e loi de Kirchhoff :
uL + us = Ue
di 2
On a : uL = L dt or i = C du
dt
s
donc uL = LC dtd 2 us
2
LC dtd 2 us + us = ue
Solution homogène de l’équation :
2 d2
LC dtd 2 u1 + u1 = 0 Soit u
dt2 1
+ ω02 u1 = 0
u1 (t) = A exp(jω0 t) + B exp(−jω0 t)
2
Solution de l’équation à second membre : LC dtd 2 us + us = ue . Introduisons la
notation complexe :
2
LC dtd 2 u2 + u2 = ue
Soit ue (t) = U0 exp(jωt) et u2 (t) = U2 exp(jωt)

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Etude énergétique en notation complexe 78

U2 = ω2ω−ω
0
2 U0 , la solution est us = u1 + u2 donc us (t) = A exp(jω0 t) +
0
B exp(−jω0 t) + ω2ω−ω
0
2 U0 exp(jωt).
0
La solution physique est la partie réelle de us (t).
ω02 ω2
us (t) = A cos(ω0 t) + U
ω02 −ω 2 0
cos(ωt). A t = 0, us (0) = 0 =⇒ A = − ω2 −ω
0
2 U0
0
d’où

ω02
us (t) = U0 [cos(ωt) − cos(ω0 t)]
ω02 − ω 2

On ne peut pas parler de régime transitoire, car le système oscille indéfiniment.


2. Deuxième cas : ω = ω0
a- us est non défini en ω = ω0 pour l’expression précédente.
b- Vérifions que pour t > 0 la solution est de la forme :

us (t) = αt cos(ω0 t + φ)

En remplaçans l’expression de us (t) dans l’équation différentielle, on obtient :


ω0
sin(ω0 t + φ) = − 2α U0 cos(ω0 t)
ω0
Soit φ = −π/2 et α = 2 0
U.
c- Calcul de la puissance instantanée délivrée par la source

α
P(t) = CU0 [cos(2ω0 t + φ) + cos(φ) − tω0 (sin(2ω0 t + φ) + sin φ)]
2

30

20
Courbe en noir : Puissance
instantanée P(t) 10

Courbe en rouge : Tension


0
us (t)
Commentaire : Pour t ≥ 0 la -10

puissance instantanée suit les -20

mêmes variations de us (t) telle


que sa période Tp = T2u où Tu -30
0 10 20 t (s) 30

est celle de la tension us .

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Bibliographie

[1] Marie-Noëlle Sanz, Anne-Emmanuelle Badel, François Clausset, Physique Tout-


En-Un, 1ere année MPSI-PCSI-PTSI, 3e Editions Dunod 2008
[2] Jean-Marie BREBEC, Tania CHABOUD, Thierry DESMARAIS, Alain FA-
VIER, Marc MENETRIER, Regine NOEL, H PREPA, Physique, Exercices et
Problèmes MPSI-PCSI-PTSI 1ere année, Hachette Livre 2010, 43 quai de Gre-
nelle, 75905 Paris, Cedex 15.
[3] Emile Anzallag, Josep Cipriani, Josseline Ben Aïm, Norbert Piccioli, La PHY-
SIQUE EN FAC, Electrostatique et Electrocinétique, Cours et Exercices corrigés,
2e Editions Dunod, Paris, 2006.
[4] Laurent GAUTRON, Christophe BALLAND, Alain ANGELIÉ, Cyrille SYL-
VESTRE, Jean-Luc BATTAGLIA, Jean DENAPE, Laurence FERRAND-
TANAKA, Laurent CIRIO, Yves BERTHAUD, Arnault MONAVON, Jean-Yves
PARIS, Physique Tout-En-Un pour la Licence, Cours, applications et exercices
corrigés, Dunod, Paris, 2010.
[5] G. ROSSET, Les nouveaux Précis, Electrocinétique, MPSI, Editions Bréal 2003,
1, rue de Rome - 93561 Rosny-Sous-Bois Cedex.
[6] Luc ALLAY, Jean-Pierre DUBOS, Jacques LAFARGUE, Robert LE GOFF, Ro-
bert MERAT, Réné MOREAU, Physique appliquée, Electricité - Electronique,
Editions Nathan, 1993.

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References 80

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