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COURS & TD
ELECTROCINETIQUE
Auteur
Toussaint D. OKE
Avant-Propos
D’un point de vue microscopique, tout circuit alimenté par un générateur, en son
sein, est soumis à un movement perpétuel de particules chargées en grande partie des
électrons, générant ainsi le courant électrique. Cet ouvrage permet de mieux com-
prendre cette partie de la Physique, l’Electrocinétique, via les questions de modéli-
sation. Il s’adresse préférentiellement aux étudiants de première, deuxième et troisième
année de Physique, soit en MPSI-PCSI-PTSI, soit pour une éventuelle préparation de
concours aux grandes écoles techniques de l’Enseignement Supérieur.
De nos jours, il est inévitable de se passer de l’utilisation des "appareils" électriques,
électroniques sous leurs différentes formes. Dans leurs conceptions, divers composants
sont donc utilisés : résistance, condensateur, bobine, diodes, transitors, etc. Il est fon-
damentalement question de décrire le mouvement des charges à l’intérieur de ceux-ci à
l’aide des grandeurs électriques suivant les lois de l’électrocinétique. Cette description
requiert une bonne connaissance en Mathématiques, des notions relatives à la déter-
mination des équations différentielles, leurs résolutions, la représentation graphique
des fonctions et aussi la résolution numérique de certaines situations physiques. Nous
nous retrouvons alors dans un environnement illustré par la théorie mais soutenue par
des pratiques expérimentales et des simulations. Il est donc nécessaire de concillier
les calculs et mesures afin de trouver des lois universelles selon des conditions très
appropriées.
Le présent document est composé de cinq chapitres qui soutendent la description
du mouvement des porteurs de charge dans un conducteur. Le premier chapitre parle
des généralités sur le courant électrique en se basant particulièrement sur des lois de
Kirchhoff. Le deuxième pose les bases des questions de modélisations linéaires d’un
dipôle. En régime variable, la réponse des dipôles est étudiée dans le chapitre 3 suite à
une tension variable. Pour mieux comprendre les circuits RLC, son étude est effectuée
en association série en régime transitoire. Son extension en circuit RLC parallèle est
prévue à travers les exercices. Le dernier chapitre est consacré à une généralisation de
la notation complexe à tout circuit sous un régime sinusoïdal forcé. Chaque chapitre,
dans son développement est suivit par une série d’exercices accompagnée de quelques
indications dans leur résolution.
Tout en remerciant le lecteur, vos critiques et suggetions seront utiles pour amé-
liorer ce document.
Avant-Propos i
6 Travaux dirigés 63
Références 79
Sommaire
1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Effets du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Nature du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Intensité du courant électrique . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.2 Signe du courant et sens des charges . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.3 Expression de l’intensité : Relation Charge-Courant . . . . . 5
1.4.4 Mesure expérimentale de l’intensité du courant . . . . . . . 6
1.5 Vecteur densité surfacique du courant . . . . . . . . . . . . 6
1.5.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5.2 Calcul de la densité de courant . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Equation de conservation d’électricité . . . . . . . . . . . . 7
1.7 Première loi de Kirchhoff ou loi des nœuds ou loi de
conservation de la charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.8 Deuxième loi de Kirchhoff ou loi des mailles . . . . . . . . 9
1.9 Caractère générateur et caractère récepteur . . . . . . . . 10
1.10 Puissance électrique d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.1 Définitions
• Un circuit électrique est constitué de divers composants électriques reliés entre
eux par des fils conducteurs d’électricité.
• Un interrupteur permet de fermer (laisser passer le courant) ou d’ouvrir le
circuit (empêcher le passage du courant).
• Un dipôle électrique est un composant ayant deux bornes. Exemples : Généra-
teurs, résistances, condensateurs, bobines, diodes · · · On distingue les dipôles
actifs (qui sont capables de fournir de l’énergie électrique au circuit : géné-
rateurs) et les dipôles passifs (qui sont en général des récepteurs : reçoivent
l’énergie électrique).
Exemples de dipôles actifs : Accumulateurs, piles, condensateurs chargés, · · ·
Exemples de dipôles passifs : Résistances, condensateurs en charge, bobines,
diodes, · · ·
• On appelle nœud d’un circuit électrique un point de celui-ci qui relie entre eux
trois dipôles ou plus.
• On appelle branche d’un circuit l’ensemble des dipôles compris entre deux
nœuds consécutifs.
• Une maille est un ensemble de branches formant un contour fermé.
Exemples :
D G
C
A B
E F
Nœuds : A, B, C, D et E
Branches : (AB) ; (BC) ; (CE) ; (CD) ; (DE) ; (F G)
Mailles : (ABA) ; (CDEC) ; (DEF G) ; (DGF ED)
1.4.1 Définition
L’intensité d’un courant est la quantité algébrique d’électricité (c’est-à-dire de
charges électriques) traversant la section du circuit orienté par unité de temps.
Orientation du
circuit
Section
Sens du courant
d’intensite positve
dq
i= (1.1)
dt
∆Q
Pour les courants permanents, on écrit I = ∆t
ou plus simplement
Q
I= (1.2)
t
− →
→ −
di = j .d S (1.3)
→
− −
I = j .→
nS (1.4)
j S=S n
I n
(S)
→
−
Remarque : L’intensité n’est rien d’autre que le flux de j à travers la section du
− →
R→ −
conducteur : i = j .d S
→
−
j = ρm →
−
v (1.5)
→
− →
−
j = neµ E (1.6)
→
− X→
−
ρk →
−
X
j = jk= vk (1.7)
k k
− →
→ − →
−
ZZ ZZ
j .d S = ρ→
−v .d S (1.8)
S S
Ce flux représente la quantité d’électricité qui sort par unité de temps du volume (V )
limité par (S). Si on désigne par Q la quantité d’électricité relative aux charges mobiles
contenues dans V , alors la quantité d’électricité qui sort par unité de temps est
ZZZ
dQ dρ
− =− dτ (1.9)
dt V dt
ρdτ . La quantité − dQ
RRR
car la quantité d’électricité Q vaut Q = V dt
est le courant sor-
tant, et du fait que cela traduit la même quantité de la relation (4.24), par conséquent
on a :
→
−
ZZ ZZZ
→
− dρ
ρ v .d S = − dτ (1.10)
S V dt
→
− →
− →
ZZ ZZZ
→
−
ρ v .d S = ∇.(ρ−
v )dτ (1.11)
S V
d’où
→
− →
ZZZ ZZZ
∂ρ
∇(ρ−
v )dτ = − dτ. (1.12)
V V ∂t
Cette relation étant valable quelque soit le point appartenant à V et sur S, il en résulte
→
− → ∂ρ
∇(ρ−
v)=− (1.13)
∂t
→
−
De plus j = ρ→
−
v donc
→
− →
− ∂ρ
∇. j + =0 (1.14)
∂t
est égale à la somme des intensités Ij des courants algébriques qui partent de ce nœud.
X X
Ii = Ij (1.15)
i j
UAB = V A −V B
UAB
ddp ou tension
entre A et B
B
VB
C
• Loi d’additivité des tensions Dans un circuit électrique les ddp sont additives.
Par exemple UAC = UAB + UBC = UAB − VB = −VA .
• La loi des mailles peut être considérée comme celle d’additivité des tensions
lorsque le point de départ et le point d’arrivée sont confondus.
Enoncé : Dans une maille, la somme algébrique des tensions mesurées lorsqu’on
parcourt complètement cette maille, dans un sens donné est nulle.
X
Ui = 0 (1.16)
i
A B I=I AB
DIPOLE
U AB = U g
A B
RECEPTEUR
UAB = U r
Pg = Ug I (1.17)
Pr = Ur I (1.18)
Sommaire
2.1 Caractéristiques d’un dipôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.2 Dipôle passif et dipôle actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 Point de fonctionnement d’un circuit . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Conducteurs ohmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3.2 Caractéristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.4 Effet Joule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.5 Forme microscopique de la loi d’Ohm . . . . . . . . . . . . 14
2.6 Application au conducteur cylindrique homogène : Rela-
tion entre résistance et résistivité . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7 Association de conducteurs ohmiques . . . . . . . . . . . . 16
2.7.1 Associations séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.7.2 Associations parallèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.8 Théorème de Millman . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.9 Modélisation des dipôles générateurs . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.1 Caractéristique d’un générateur . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.2 Générateurs idéaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.9.3 Association de générateurs idéaux . . . . . . . . . . . . . . 20
2.10 Modélisations linéaires d’un générateur réel . . . . . . . . 20
2.10.1 Représentation de Thévenin . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.10.2 Représentation de Norton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.11 Passage d’une représentation Thévenin↔Norton . . . . . . 22
2.12 Puissance fournie par un générateur réel . . . . . . . . . . 22
2.13 Modélisation des dipôles récepteurs autres que le conduc-
teur ohmique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
i
u
R
G
u M : Point de
M
fonctionnement
O i i
M
R
A B I
U
AB
Symbole ou schema normalise
O I
Caracteristique tension−intensite
d’un conducteur ohmique
2.3.2 Caractéristique
• La caractéristique d’un conducteur ohmique est une droite passant par l’origine
des axes (Voir figure (Fig.2.2))
• La loi physique qui soutend la caractéristique d’un conducteur est la loi d’Ohm
sous sa forme macroscopique :
u = Ri (2.1)
1
G= (2.2)
R
Pr = Ri2 (2.3)
→
− →
−
v = kE (2.4)
où k est une constante qui caractérise la mobilité des électrons. En fait, tout se passe
comme si une force résistante (dûe aux frottements visqueux) s’oppose au mouvement
des électrons.
→
−
f r = −a→
−
v (2.5)
où a est une constante supérieure à zéro. En définitive, les deux forces auxquelles est
soumis l’électron de conduction dans le métal s’écrivent :
( →
− →
−
f e = qe E
→
− (2.6)
f r = −a→ −
v
d’où
→
− e→−
v = − E. (2.8)
a
Par comparaison des équations (2.4) et (2.8), on identifie :
e
k=− . (2.9)
a
→
−
On sait que j = ρ→ −
v où ρ = densité volumique de charges mobiles. Si on pose n, le
nombre de particules (porteuses de charge) par unité de volume, on a : ρ = n|qe | = ne
→
−
j = ne→
−
v (2.10)
ou
( →
− →
−
j = nek E
→
− 2→− (2.11)
j = −n ea E .
En posant :
e2
γ = nek = −n (2.12)
a
→
− →
−
j = γE (2.13)
1
ρ0 = appelée la résistivité de la substance. (2.14)
γ
1L
UAB = I. (2.15)
γS
U
AB
A B
I
R R R R R
i 1 2 k n eq
u u u u u
1 2 k n
u
n
X
Req = Rk (2.19)
k=1
Rk Rk
uk = u= X u
Req Rk (2.20)
k
i
i
i i i in
1 2 k
u R R R Rn u R
1 2 k eq
on obtient :
1 X 1
= (2.21)
Req k
Rk
X X 1
Geq = Gk = (2.22)
k k
Rk
Gk Gk
ik = X i = i (2.23)
Gk Geq
k
A1 R Rn
1 N A
n
R2 R
k
u
k A
k
A
2
VA1 V VAn
R1
+ RA22 + ··· Rn
VN = 1 (2.24)
R1
+ R12 + ··· 1
Rn
E E
O i u=E
Caracteristique d’un generateur Symbole
Figure 2.7 – Caractéristique et symbole d’un générateur idéal de tension.
Pg = Ei (2.25)
i= η
u
η i
Caracteristique d’un generateur ideal Symbole
de courant
Pg = ηu (2.26)
i i
E E E E E
1 2 k n eq
Figure 2.9 – Générateurs idéaux de tension.
n
X
Eeq = Ek (2.27)
k=1
u η η
n u eq
η
1 η2 ηk
X
ηeq = ηk (2.28)
k
u = E − Ri (2.29)
E : f.é.m du générateur
R : Résistance interne du générateur
• Association série de générateurs linéaires
Considérons n générateurs linéaires de f.é.m Ek et de résistance interne Rk
montés en série et donc parcours par le même courant i.
u=E−Ri
E
R
O E/R i
u=E−Ri
X
Eeq = Ek (2.30)
k
et
X
Req = Rk (2.31)
k
i = η − Gu (2.32)
O u
η R R G
1 2 u eq
1 η η
2 eq
X
ηeq = ηk (2.33)
k
et
X
Geq = Gk (2.34)
k
E = Rη (2.35)
Pg = Ei − Ri2 (2.36)
Pg = ηu − Gu2 (2.37)
u
i i
Pente=1/R
d
O U u O U u
d d
u = E 0 + R0 i (2.38)
i=−η+ Gu
E
R
i u
R
u=E+Ri η= E/R
(a) (b)
Pr = E 0 i + R 0 i 2 (2.39)
Sommaire
3.1 Quelques notions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2 Condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.2 Relation entre la tension et le courant . . . . . . . . . . . . 27
3.2.3 Associations de condensateurs parfaits . . . . . . . . . . . . 28
3.2.4 Modélisation d’un condensateur réel . . . . . . . . . . . . . 28
3.3 Les bobines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.1 Bobines parfaites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.2 Bobines réelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4 Associations de dipôles lináires . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.4.2 Association de dipôles linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . 31
u = u(t); i = i(t)
3.2 Condensateur
3.2.1 Rappels
Un condensateur est constitué d’un ensemble de deux conducteurs (armatures) en
position d’influence totale séparés par un isolant (diélectrique : mica, papier huilé,
polystyrène, polyester, polycarbonate, verre, · · · ). Lorsque le condensateur est chargé
ou lorsqu’il est soumis à une ddp uAB , les armatures A et B portent la charge qA = q
et qB = −qA = −q.
+ −
A + B
−
+ −
+ −
U
AB
q = CuAB = Cu (3.1)
dq du
i(t) = =C (3.2)
dt dt
1
E = Cu2 (3.3)
2
1 X 1
= (3.4)
C k
Ck
• Association parallèle
Considérons n condensateurs associés en parallèleX de capacité Ck , de même
tension u et traversés par le courant ik tels que i = ik . Pour le condensateur
k
de capacité C pouvant remplacer cet ensemble, i = C du
dt
. On a : u = uk et
X duk du
ik = Ck du
dt
k
=⇒ i = Ck =C d’où
k
dt dt
X
C= Ck (3.5)
k
du u
ic = C et iR = (3.6)
dt Rf
• Bilan énergétique
u2
La puissance reçue par un condensateur réel est Pr = ui = Rf
+ Cu du
dt
or
i
u
i
R R
f
Figure 3.2 – Modèle de condensateur réel.
R tu
mathcalPr = dE
dt
=⇒ dE = Pr dt, E = 0
Pr dt où tu est l’instant où la tension
vaut u.
tu
u2
Z
1
E= dt + Cu2 (3.7)
0 Rf 2
Le premier terme est l’énergie dissipée par effet Joule dans la résistance Rf .
Le deuxième est celle sous forme d’énergie électrostatique emmagasinée dans le
condensateur C.
• Association parallèle de condensateurs réels
Considérons n condensateurs réels de capacité Ck et de résistance de fuite Rk
montés en parallèles de tension u et traversés par le courant ik . Le condensateur
X association est de capacité C et de résistance de fuite Rf . On
équivalent à cette
a donc : i = ik et u = uk .
k
X 1 X 1
C= Ck et = (3.8)
k
Rf k
Rk
L
A i B
u
Figure 3.3 – Bobines de Helmoltz.
di
u=L (3.9)
dt
1
Emag = Li2 (3.10)
2
1 X 1
= (3.12)
L k
Lk
u u
Figure 3.4 – Bobines réelles.
di
u=L + ri (3.13)
dt
• Bilan énergétique
la puissance reçue par une bobine est : Pr = ui = ri2 + Li dt
di
= dE
dt
=⇒ E =
R t0
0
Pr dt
Z ti
1
E= ri2 dt + Li2 (3.14)
0 2
u u2
1
u
di
u1 = L dt + ri ; u = u1 + u2
• Association parallèle
C
i i
r
L
u = L didt1 + ri1 et i2 = C du
dt
Sommaire
4.1 Circuit RC série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.1.1 Circuit RC série avec un générateur continu : Charge d’un
condensateur à travers une résistance . . . . . . . . . . . . . 33
4.1.2 Décharge du condensateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.2 Circuit RL série avec un générateur continu . . . . . . . . 36
4.2.1 Etude du circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
4.2.2 Arrêt du courant dans la bobine : Equivalent de la décharge
pour la bobine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
4.3 Circuit RLC série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.3.1 Montage expérimental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.3.2 Evolution de la tension uc : Equation différentielle . . . . . 39
4.3.3 Résolution de l’équation différentielle . . . . . . . . . . . . . 39
4.3.4 Utilisation des variables réduites . . . . . . . . . . . . . . . 40
4.3.5 Différents régimes et solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
4.3.6 Lois d’évolution de l’intensité du courant . . . . . . . . . . . 43
4.4 Analogie avec l’oscillateur mécanique linéaire . . . . . . . 44
4.5 Etude de la résonance du circuit RLC série . . . . . . . . . 45
4.5.1 Etude de la tension uc (t) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
4.5.2 Etude de la résonance tension . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
4.5.3 Etude de phase φ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.5.4 Solution complète de l’équation différentielle . . . . . . . . . 49
4.6 Etude du courant dans le circuit . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.6.1 Régime transitoire-Régime permanent . . . . . . . . . . . . 51
4.6.2 Introduction des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . 51
4.6.3 Etude de la résonance intensité . . . . . . . . . . . . . . . . 51
(C) i
i R u
R
E C u
u c
c
Dans le circuit, on a : uR = Ri et i = dq
dt
= C du
dt
c
donc uR = RC du
dt
c
. D’après la 2eme
loi de Kirchhoff on a : E = uR + uc d’où
duc
RC + uc = E (4.1)
dt
CE t E t
i(t) = exp − = exp − (4.3)
τ τ R τ
i(A)
E E/R
E/R
E/Re
O τ t(s) O τ t(s)
i( )=0
8
i(0)=E/R
R u (0)=E u ( ) =0
8
R R
E E
C u ( )=E
8
u (0)=0
c c
d
Pg = P J + Eelect (4.6)
dt
L’énergie électrostatique Eelect = 21 Cu2c est celle emmagasinée sous forme élec-
trostatique dans le condensateur.
u C u R
c R
duc
RC + uc = 0 (4.7)
dt
u
c U /R
0
Ο τ t(s) O τ t(s)
Bilan énergétique
D’un point de vue énergétique, l’énergie électrostatique emmagasinée dans le conden-
sateur est entièrement dissipée par effet Joule dans le conducteur ohmique :
PJ + dtd (Eelect ) = 0
d
− Eelect = PJ (4.10)
dt
R u
R
E
L u
L
L di E
+i= (4.11)
R dt R
L
=τ (4.12)
R
di E
τ +i= . (4.13)
dt R
La solution de cette équation est donnée par :
E t
i(t) = 1 − exp − (4.14)
R τ
di
et la tension uL = L dt aux bornes de la bobine est :
t
uL (t) = E exp − (4.15)
τ
Bilan énergétique :
• Pg = Ei : Puissance fournie par le générateur
i
E
E/R
E/e
O τ t(s) O τ t(s)
8
R
R u (0)=0 u ( )=E
8
R R
E E
L L
u (0)=E u ( )=0
8
L L
d
Pg = PJ + Emag (4.16)
dt
L di
+i=0 (4.17)
R dt
L
Soit τ = R
, la solution de cette équation est donnée par :
t
i(t) = I0 exp − (4.18)
τ
1
E K
2
R u
R
L u
L
di
La tension uL = −L dt aux bornes de la bobine est :
t
uL (t) = RI0 exp − (4.19)
τ
i(t) RI
I 0
0
O τ t(s) O τ t(s)
dEmagn
− = PJ (4.20)
dt
R u
R
E L uL
C
u
c
d2 uC duC
LC + RC + uC = E (4.21)
dt2 dt
d2 u1 R du1 1
+ + u1 = 0. (4.22)
dt2 L dt LC
L’équation caractéristique est donnée par :
R 1
r2 + r+ =0 (4.23)
L LC
Remarque : soit l’équation suivante
R 1
ü1 + u̇1 + u1 = 0 (4.24)
L LC
1
ω0 = √ . (4.25)
LC
R
λ= (4.26)
2L
Adimensionnement du problème
Cœfficient d’amortissement α
λ
Soit λ = αω0 =⇒ α = ω0
r
R C
α= (4.27)
2 L
c- Facteur de qualité Q
1
Soit α = 2Q
1 Lω0
Q= = (4.28)
RCω0 R
uc (t = 0) = 0
duc (4.31)
dt
(t = 0) = 0
q
r1,2 = r± = −λ ± λ2 − ω02 (4.34)
u
c
E
O t(s)
Figure 4.12 – Evolution temporelle de la tension uc : régime apériodique
u
c
E
O t(s)
Figure 4.13 – Evolution temporelle de la tension uc : régime critique
r1,2 = −λ ± jω où j 2 = −1 (4.39)
λ
uc (t) = E 1 − exp(−λt) cos(ωt) + sin(ωt) (4.40)
ω
u
c
O t(s)
Figure 4.14 – Evolution temporelle de la tension uc : régime pseudo-périodique
ω02
i(t) = CE exp(−αω0 t) sinh(ωt) (4.42)
ω
√
où ω = ω0 α2 − 1
• Régime critique (α = 1)
ω 2 + λ2
i(t) = CE exp(−λt) sin(ωt) (4.44)
ω
√
où ω = ω0 1 − α2 et λ = αω0
i(0)=0 i( )=0
8
u (0)=0 u ( )=0
8
R R
u ( )=0
8
E (0)=E
uL L
u ( )=E
8
u (0)=0 c
c
Bilan énergértique :
• La puissance fournie par le générateur : Pg = Ei
• La puissance dissipée par effet Joule dans la résistance : PJ = Ri2
• L’énergie emmagasinée dans la bobine sous forme magnétique : Emagn = 12 Li2 ,
sa puissance correspondante vaut Pmagn = dEmagn dt
• L’énergie emmagasinée dans le condensateur sous forme électrostatique : Eelect =
1
2
Cu2c , sa puissance correspondante vaut Pelect = dEdt
elect
dEmagn dEelect
Pg = PJ + + (4.45)
dt dt
mẍ + f ẋ + kx = F (4.47)
2
avec ẋ = dx
dt
= v et ẍ = ddt2x = dv
dt
. L’équation (4.47) est formellement identique à celle
de l’équation homogène de l’oscillateur électrique étudié précédemment. Bien que les
oscillateurs électrique et mécanique correspondente à des situations physiques a priori
très différentes, leurs comportements, décrits par un même "squelette algébrique", sont
les mêmes. Le tableau (4.1) ci-dessous définit les grandeurs analogues.
1 Lω0
RCω0
= R
Equation différentielle du circuit Equation différentielle de l’oscillateur
2 2
LC ddtu2c + RC du
dt
c
+ uc = E mécanique m ddt2x + f dx
dt
+ kx = F
Energie magnétique Emagn = 12 Li2 Energie cinétique Ec = 12 mv 2
2
Energie électrostatique Eelect = 12 qC Energie potentielle élastique Ep = 12 kx2
Pertes par effet Joule PJ = Ri2 Pertes par frottement Pf = f v 2
q
k f
Pour l’oscillateur mécanique, on peut alors poser : ω0 = m et λ = αω0 = 2m .
En fonction de la valeur de α, on retrouve trois régimes d’oscillations : le régime
apériodique (α > 1), le régime critique (α = 1) et le régime pseudo-périodique (α < 1).
i(t) i(t)
K e(t) K
e(t)
C R C R
M
M
L L
u Y Y Y Y
c 1 2 1 2
(a) (b)
Figure 4.16 – Visualisation simultanée (a) de e(t) et uc (t) (b) de e(t) et uR (t).
d2 uc duc
LC + RC + uc = E0 cos(ωt) (4.48)
dt dt
d2 u 2 du
LC 2 + RC 2 + u2 = E0 exp(jωt) (4.49)
dt dt
La solution u2 est sous la forme :
E0 exp(jωt)
u2 (t) = (4.52)
−LCω 2 + jRCω + 1
E0
U0 (ω) = (4.53)
−LCω 2 + jRCω + 1
E0
U0 (ω) = p (4.54)
(1 − LCω 2 )2 + (RCω)2
1 − LCω 2
π
φ(ω) = − + arctan (4.55)
2 RCω
r
E0 L
uc (t) = sin(ω0 t) (4.56)
R C
E0
U0 (x) = (4.57)
1 − x2 + 2jαx
E0
U0 (x) = p (4.58)
(1 − x )2 + 4α2 x2
2
et
1 − x2
π
φ(x) = − + arctan (4.59)
2 2αx
d2 uc duc
LC + RC + uc = E0 cos(ωt) (4.60)
dt2 dt
pour l’oscillateur électrique et
d2 X dX
m 2
+f + kX = F0 cos(ωt) (4.61)
dt dt
pour l’oscillateur mécanique. Le tableau ci-dessous permet de faire une corres-
pondance entre les grandeurs électriques et mécaniques.
décroissante.
2e cas : α < √1 ou α < 0.7
2
0
√
La dérivée f s’annule pour x = 0 et x = 1 − 2α2 ; elle est négative pour
√ √
x ∈]0; 1 − 2α2 [ (f est décroissante) et positive pour x ∈] 1 − 2α2 ; ∞[ (f est
croissante). La fonction U0 croît donc jusqu’à un maximum Umax atteint en
√
xmax = 1 − 2α2 , puis décroît vers 0. La valeur du maximum est :
E
Umax = U0 (xmax ) = √ 0 . (4.63)
2α 1 − α2
x 0 xmax +∞
Umax
U0 (x)
0 0
Remarque :
Si le cœfficient d’amortissement α < √12 , c’est-à-dire si le facteur de qualité Q
est élevé (Q > √12 ), alors l’amplitude U0 de la tension passe par un maximum
(Umax > E0 ) pour une pulsation ωmax voisine de la pulsation propre ω0 (ωmax <
ω0 et ωmax → ω0 quand α → 0) : On dit que l’oscillateur entre en résonance
tension.
On peut tracer le réseau de courbes y = EU00 = gα (x) paramétrée par le cœfficient
d’amortissement α, c’est-à-dire par le facteur de qualité Q. Dans tous les cas,
on a : y(0) = 1 et y(1) = Q.
c- Courbe des maxima
U0/E0
2 g 1/4
1.5
g0.7
1
g1
0.5
0
0 1 2 3 4 5 6
x
ω
Figure 4.17 – Courbes de l’amplitude réelle g 1 , g √1 , g1 en fonction de x = ω0
.
4 2
U /E
max 0
0 0.9
x
max
Figure 4.18 – Courbe des maxima Umax (xmax ) au facteur E0 près.
E
Umax = √ 0 , (4.64)
2α 1 − α2
√
avec x = xmax = 1 − 2α2 .
x 0 1 +∞
φ(x) 0 − π2 −π
uc
En posant x = ω0 t, on peut tracer la courbe d’équation y = E0
:
√ √ !
2 3 1 3
y = sin x − exp − x sin x . (4.68)
2 2 2
y 1
(a)
0.5
-0.5
-1
0 5 10 15 20 x 25
0
φ (rad) (b)
-1
h1
-2 h 0.7
h 1/4
-3
0 1 2 3 4 5 6
x
jCωE0
(
I0 (ω) = −LCw2 +jRCω+1
1−LCω 2
(4.70)
φ0 (ω) = arctan RCω
E0
R
I0 (x) = 1
(4.71)
1 + jQ x − x
E0
R
I0 (x) = q (4.72)
1 2
1+ Q2 x− x
E0
Imax = (4.74)
R
x 0 1 +∞
E0
I0 (x) R
0 0
I0
On peut tracer le réseau de courbes y = Imax = gQ (x) paramétrée par le facteur de
qualité Q. De même, le réseau de courbes donnant φ0 (φ0 = π2 + φ) suit cette variation :
x 0 1 +∞
π
φ0 (x) 2
0 − π2
Imax
I0 (x) = √ (4.75)
2
E0 E0
E0 ω
avec Imax = R
et x = ω0
. on a : I0 = q R
2 = R
√
2
d’où l’équation
1+Q2 (x− x1 )
x
x2 ± −1=0 (4.76)
Q
1
I0 /Imax
g 1/4 (a)
0.8
0.6
g 0.7
0.4
0.2 g
1
0
0 1 2 3 4 5 6
x
2
φ (rad) (b)
1 h
1/4
0
h1
h
-1 0.7
-2
0 1 2 3 4 x 5 6
1 hp i 1 hp i
x1 = 1 + 4Q2 − 1 et x2 = 1 + 4Q2 + 1 . (4.77)
2Q 2Q
ω0 hp i ω0 hp i
ω1 = 1 + 4Q2 − 1 et ω2 = 1 + 4Q2 + 1 (4.78)
2Q 2Q
ω0 R
∆ω = = (4.79)
Q L
Plus le facteur de qualité Q est élevé, plus la bande passante en pulsation ∆ω est petite
(ou la bande passante en fréquence ∆N est petite) et la résonance intensité du
circuit est aiguë. Dans le cas contraire, la bande passante est large et la résonance
est floue.
Généralisation de la notation
complexe à tout circuit : Le
régime sinusoïdal forcé
Sommaire
5.1 Notation complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.1.1 Régime sinusoïdal forcé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
5.1.2 Utilisation des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . 55
5.2 Impédance et admittance complexe . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.2.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
5.3 Loi d’Ohm en notation complexe . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.1 Loi d’Ohm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.2 Impédance et admittance réelles . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.3.3 Déphasage entre u et i . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
5.4 Lois de l’électrocinétique en notation complexe . . . . . . 58
5.4.1 Loi des nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.4.2 Loi des mailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
5.4.3 Associations parallèle/série d’impédances . . . . . . . . . . 58
5.4.4 Diviseurs de tension et de courant . . . . . . . . . . . . . . 58
5.5 Théorème de Millman : Loi des nœuds en termes de po-
tentiel (LNTP) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.6 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.7 Etude énergétique en notation complexe . . . . . . . . . . 60
5.7.1 Puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5.7.2 Valeurs efficaces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.7.3 Facteur de puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
R i
R
i
C
i
c
u
D’après la première loi de Kirchhoff (loi des nœuds), on a : i = R
+ C du
dt
. En
notation complexe, on a l’équation suivante :
u
i= + jCωu (5.1)
R
avec
u = U0 exp[j(ωt + ϕ)]
(5.2)
i = I0 exp[j(ωt + ϕ0 )]
u
Z= (5.3)
i
avec Z exprimé en Ω, u en V et i en A.
b- L’admittance complexe notée Y du circuit homogène à une conductance, est
définie comme l’inverse de l’impédance complexe Z.
i
Y= (5.4)
u
5.2.2 Exemples
a- Résistance
L’impédance Z n’est rien d’autre que la résistance R et l’admittance Y est son
inverse.
u 1
Z= = R et Y = (5.5)
i R
b- Capacité
u 1
Z = ic = jCω
j
Z = − Cω
(5.6)
Y = jCω
Z = jLω
j (5.7)
Y = − Lω
u=Ri u
u L
c
(a) (b) (c)
Figure 5.2 – Schéma normalisé : (a) Résistance, (b) Condensateur, (c) Bobine
u = Z.i
(5.8)
i = Y.u
Z = |Z|
(5.9)
Y = |Y|
U0 = Z.I0
(5.10)
I0 = Y.U0
φ = arg(Z)
(5.12)
φ = −arg(Y)
où k est l’ensemble des branches par lesquelles arrivent le courant et l celui des courants
sortant.
Z
uk = Z k u
eq
ou
Z (5.15)
uk = Xk u
Zk
k
Y
ik = Y k
eq
ou
Y (5.16)
ik = X k i
Yk
k
Z
k
Z
2 i
k
A A
2 k X
La loi des nœuds est exprimée en termes de potentiel au point N : ik = 0
k
VN −VA1 VN −VA2 V −V V −V
Z1 + Z2 + · · · + N Z Ak · · · + N Z An = 0 d’où
k n
X VA
k
k
Zk
VN = X (5.17)
1
k
Zk
5.6 Application
N
Pour le circuit ci-contre, c’est
un montage en parallèle com-
portant deux générateurs de R
1 C R
2
f.e.m E1 et E2 .
E i E
Montrons que : 1 2
i = jCωu =
R2 E1 +R1 E2
jCω R1 +R2 +jR1 R2 Cω .
Indications : Plusieurs méthodes peuvent être utilisées
a- Transformation de Thévenin-Norton
b- Théorème de superposition
1
p(t) = U0 I0 [cos(2ωt + ϕ + ϕ0 ) + cos(ϕ − ϕ0 )] (5.19)
2
1
P = U0 I0 cos φ (5.20)
2
b- Exemples :
2 2
Pour la tension u(t) on a : Uef f = hu(t) i
2 2
Pour le courant i(t) on a : Ief f = hi(t) i
NB : Les valeurs efficaces sont définies uniquement à partir des grandeurs réelles.
c- Cas des grandeurs sinusoïdales
Si g(t) est sinusoïdale, alors on montre que gef f = √g02 avec g0 l’amplitude réelle
de g(t). Ainsi pour les tension et courant sinusoïdaux on a :
U0
Uef f = √ 2
(5.22)
Ief f = √I02
les pertes d’énergie en ligne par effet Joule. On dit alors que l’on relève le cos φ.
R
Un moteur d’inductance L = 1H et de résis-
220v
tance R = 10Ω est alimenté par un courant 50 Hz C
L
220V .
1. Quel est le facteur de puissance du moteur ?
2. Pour "relever le cosφ", on place en parallèle au moteur un condensateur de
capacité C. Déterminer la valeur de C pour que le facteur de puissance de
l’association soit égal à 1.
Solution :
1. Facteur de puissance du moteur :
L’impédance du moteur est Z = R + jLω et comme φ = arg(Z), le facteur de
puissance vaut :
R
cos(φ) = √
R2 + L2 ω 2
AN : cos(φ) = 0.032
2. L’admittance équivalente à l’association parallèle du moteur et du condensateur
2 +jRCω
1
est : Yeq = jCω + R+jLω = 1−LCωR+jLω
.
Le cos(φ) de l’association est égal à 1, donc φ = arg(Yeq ) = 0 et Yeq est
réel. L’argument du numérateur (1 − LCω 2 + jRCω) est égal à l’argument du
RCω Lω
dénominateur R + jLω. On a donc : 1−LCω 2 = R
L
C=
R 2 + L2 ω 2
AN : C = 1.0110−5 F = 10µF
Travaux dirigés
TD N o 1
Les liaisons électriques sur les cartes des circuits impprimés se font grâce à de fines
couches de cuivre d’épaisseur 0, 1mm et de largeur 1mm.
Le composant électrique placé sur le circuit débite dans la fine couche un courant
de 10mA.
a- Quelle est la densité de courant ?
b- Comparer cette densité de courant à celle d’une alimentation domestique dont
les fils de section 1mm2 sont parcourus par un courant d’intensité 1A.
Indications :
a- j = 1.105 A.m−2
b- j = 1.106 A.m−2
La densité de courant est plus grande dans l’alimentation domestique que dans le
semi-conducteur.
Indications :
→
−
j = ρ+ →
−v + + ρ− →
−
v − , soit : v+ = 5ρ2j+ ; v− = 32 v+
v+ = 2, 42.10−8 m.s−1 et v− = 3, 65.10−8 m.s−1
Exercice 3 : Semi-conducteur
I-
1. Un électron de masse m, de charge e, se déplace dans le vide sous l’action d’un
→
−
champ électrique E . Calculer sa vitesse et son accélération.
2. L’électron se déplace maintenant dans un solide soumis à un champ électrique
→
−
E.
ZPar analogie avec la résistance de l’air : il est soumis à une force de frottement
→
− →
−
proportionnelle à la vitesse : f = − m τ
v.
Ecrire l’équation du mouvement. Montrer qu’il existe une vitesse limite → −vl qu’on
→
− →
−
peut mettre sous la forme : vl = µ E . Donner les dimensions de µ et de τ .
→
− →
−
3. En déduire que le vecteur densité de courant peut s’écrire j = σ E où σ est
une constante qu’on calculera en fonction de µ.
AN : Calculer µ dans le cuivre sachant que σ = 6.105 (Ω.cm)−1 et que la densité
cubique des électrons libres est n = 8, 5.1022 électrons/cm3 .
Quelle est la vitesse des électrons dans un champ de 104 V /cm ?
Indications :
→
− −
→ − e→−
1. →
−
γ = me E = cte ; →v = m
Et
→
−
2. →
−
v = eτ E ; µ = eτ
l m m
3. µ = σ
ne
= 5.10 m2 V −1 s−1 ; v = µE = 50.105 m/s.
−3
II-
→
−
1. Ecrire l’equation du mouvement d’un électron soumis à un champ électrique E
→
− −
→
et à une force de frottement f = − mτv .
2. Intégrer l’équation et montrer qu’un régime permanent peut s’établir. Donner
la dimension et la signification physique de τ .
→
−
3. Lorsque le régime permanent est établi, calculer la densité de courant j sachant
→−
que la densité d’électrons dans le milieu conducteur est n. Montrer que j =
→
−
σ E . Calculer σ.
AN : Calculer τ pour le cuivre avec les données numériques précédantes.
e = 1, 6.10−19 C et m = 9.10−31 kg
TD N o 2
3. i = 15mA et u = 1, 5V
Modélisation de Thévenin
ZDéterminer le générateur de Thévenin équivalent au réseau dipolaire entre les
bornes A et B ci-contre.
Données : η = 1A, R = 6Ω et E = 24V .
Indications : Req = R2 = 3Ω et ET h = 2Rη + E4 = 18V
1. Enoncer la loi des nœuds en termes de potentiels (LNTP ) pour le nœud N dans
le montage ci-contre. En déduire le courant i dans la résistance R.
1 E1
indications : i = (
6R 2
+ E2 )
Ι 2R R Ι
1 2R 2
Déterminer les courants I1 et I2 pour R
E η
le réseau représenté ci-contre. On utili- 1 E
2
sera trois méthodes différentes :
a) Théorème de superposition,
b) Transformations Norton↔Thévenin,
c) Loi des nœuds en termes de potentiels (LNTP ).
E1 E2 E1 E2
Indications : I1 = 3R
− 6R
− 61 η ; I2 = 6R
+ 6R
− 13 η
TD N o 3
TD N o 4
1. Un condensateur de capacité C K R
i
étant chargé sous la tension U0 , à
t = 0s on ferme l’interrupteur du C u
E
circuit.
ZCalculer le courant i(t) à travers
C. A K R A R
0 1 A
2
2. On associe à la première cellule i
i1 2
(R, C) une seconde cellule (R, C) C u C u
E 1 2
comme indiqué ci-dessous. A t = 0s,
les deux condensateurs ont la même
B B B
tension U0 à leurs bornes. 0 1 2
K
R C
E
L
On suppose que RC = R = τ.
ZCalculer l’intensité i du courant traversant l’inductance au cours du temps.
E − τt
Indications : i(t) = 2R e (− cos τt + sin τt ) + 2R
E
(Lois de Kirchhoff)
E
t → ∞, i∞ = 2R
Z Lors d’une excitation l’interrupteur Ke est fermé, lors d’une inhibition l’inter-
rupteur Ki est fermé et lors d’un état de repos (désexcitation) Ke et Ki sont
ouverts.
Z Lors d’une excitation de durée finie, on observe une diminution exponentielle
de la différence de potentiel u(t) avec une constante de temps de τe = 2ms et
lors d’une désexcitation un retour à e1 = 70mV avec une constante de temps
τe0 = 10ms.
Z Déduire de ces valeurs la réponse u(t) du neurone à un signal d’inhibition
de durée 5ms :
a- lorsque la cellule est au départ au repos (Ke toujours ouvert) ;
b- lorsque la cellule est au départ excitée (Ke s’ouvrant à t = 0).
Indications : Utiliser le modèle équivalent de Norton-Thévenin et la continuité sur
u(t) dans chaque état du système
−t t
a- u(t) = Ae 2 + 78, u(t) = Be− 2 + 70 en mV avec A = −8mV et B = 88, 9mV
−t −t
b- u(t) = Ae 2 + 78, u(t) = Be 2 + 70 en mV avec A = −64mV et B = 32, 9mV
Solution :
tion, le circuit e E
1 eq
équivalent est :
Le générateur de Thévenin équivalent (e1 , R1 ) est transformé en générateur de
Norton (η1 = Re11 , R1 ), puis en regroupant R1 et R2 en Req = RR11+R R2
2
et enfin en
transformant le générateur de Norton (ηeq , Req ) en générateur de Thévenin.
On obtient donc : Req = RR11+R
R2
2
et Eeq = e1 R1R+R
2
2
.
La constante de temps du circuit est : τe =
Req C. Pendant la désexcitation, le circuit R
1
0 C
est celui-ci. Sa constante de temps est : τe = u(t)
0
R1 C. Donc ττee = 1 + RR1
2
= 5 d’où R1 = 4R2 e
1
et Eeq = 14mV .
R R R
1 2 eq
u(t)
Z Lors de l’inhibition, le cir- u(t) C
C
de tension continue E.
1. Déterminer la tension u(t) aux bornes de l’interrupteur après l’ouverture de
celui-ci. On considérera que l’interrupteur ouvert équivaut á une très faible
capacité C en série dans le circuit.
TD N o 5
fonction de Q et de δω ω0
= ω−ωω0
0
,
Pourquoi ce circuit est-il appelé circuit "bouchon" ?
Indications :
rQ 1
a- L = 2πf0
' 64µH ; C = 2πf0 rQ
' 400pF
Lω0 jLω0
b- r = Q
Lω0 donc Z0 ' jrCω0
= rQ2
c- IL = √ E
= 25µA ; Ic = Cω0 E = 25µA ; I = E
Z0
= 125nA ; IL = Ic = QI
r2 +(Lω0 )2
d- ZZ(ω
(ω)
)
1
= 1+j2Q δω
0
1
δω ; au voisinage de ω = 2Q on a |
Z(ω) | = √1 et |Z(ω)| > Z(ω
Z ω 2
√0 .
2
)
0 ω0 0
L
On étudie la réponse du circuit repré-
i
senté sur la figure ci-contre pour une C
u u
explication sinusoïdale qui commence e s
à la date t = 0 s.
On notera que ce circuit idéal ne comporte aucune résistance.
ue (t) = 0 pour t < 0
ue (t) = U0 cos(ωt) pour t > 0.
On posera ω0 = √1 .
LC
1. Premier cas : ω 6= ω0
Déterminer la solution complète us (t). Peut-on parler ici de régime transitoire ?
2. Deuxième cas : ω = ω0
a- Pourquoi ne peut-on pas appliquer la solution précédente ?
b- Vérifier que pour t > 0 la solution est de la forme :
us (t) = αt cos(ω0 t + φ)
Solution :
1. Premier cas : ω 6= ω0
Solution complète de us (t) :
D’après la 2e loi de Kirchhoff :
uL + us = Ue
di 2
On a : uL = L dt or i = C du
dt
s
donc uL = LC dtd 2 us
2
LC dtd 2 us + us = ue
Solution homogène de l’équation :
2 d2
LC dtd 2 u1 + u1 = 0 Soit u
dt2 1
+ ω02 u1 = 0
u1 (t) = A exp(jω0 t) + B exp(−jω0 t)
2
Solution de l’équation à second membre : LC dtd 2 us + us = ue . Introduisons la
notation complexe :
2
LC dtd 2 u2 + u2 = ue
Soit ue (t) = U0 exp(jωt) et u2 (t) = U2 exp(jωt)
U2 = ω2ω−ω
0
2 U0 , la solution est us = u1 + u2 donc us (t) = A exp(jω0 t) +
0
B exp(−jω0 t) + ω2ω−ω
0
2 U0 exp(jωt).
0
La solution physique est la partie réelle de us (t).
ω02 ω2
us (t) = A cos(ω0 t) + U
ω02 −ω 2 0
cos(ωt). A t = 0, us (0) = 0 =⇒ A = − ω2 −ω
0
2 U0
0
d’où
ω02
us (t) = U0 [cos(ωt) − cos(ω0 t)]
ω02 − ω 2
us (t) = αt cos(ω0 t + φ)
α
P(t) = CU0 [cos(2ω0 t + φ) + cos(φ) − tω0 (sin(2ω0 t + φ) + sin φ)]
2
30
20
Courbe en noir : Puissance
instantanée P(t) 10