Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
scientifique
Avant propos
Ce manuel cours et des travaux dirigés corrigés, est un outil nécessaire pour les
étudiants du réseau I.S.E.T, désirant améliorer, approfondir ses connaissances en
matière électricité générale.
Il permet aux étudiants d’acquérir les notions de base tout en s’appuyant sur des
exemples et exercices pratiques et réels, faciles à mettre en ouvre permettant
d’assimiler les connaissances acquises.
Sommaire
Liste de matières
i
Sommaire
1. Introduction_____________________________________________________________ 35
1. Introduction_____________________________________________________________ 57
4. Etude de différentes liaisons entre un réseau et une charge, en régime triphasé équilibré ___ 61
ii
Sommaire
6. Etude de la liaison d’un réseau et d’une charge, en régime triphasé déséquilibré _________ 69
6.1. Etude de la liaison d’un réseau et d’une charge, en régime triphasé déséquilibré, avec
neutre relié ______________________________________________________________ 70
6.2. Etude de la liaison d’un réseau et d’une charge, en régime triphasé déséquilibré, neutre non
relié______________________________________________________________________71
8. Théorème de Boucherot____________________________________________________ 73
Bibliographie ___________________________________________________________ 86
iii
Chapitre 1: Notions de base d’électricité
1. Différence de potentiels
La différence de potentiels (ou tension) est une différence entre deux points électriques, de
charge de nature différente.
i vA vB
v=v A -v B
2. Courant électrique
Le courant électrique est définit comme étant le déplacement des charges électroniques entre
deux points électriques. Il né suite à une application d’une différence de potentiel à une charge
dq
électrique. Il est définit par: i= . Avec:
dt
dq: Charge élémentaire en coulomb (C),
i: Courant électrique en ampères (A),
dt:Temps infiniment petit en secondes (S)
4. Dipôle électrique
4.1. Définition
On appelle dipôle électrique tout système formé par de deux bornes.
Le comportement d'un dipôle est caractérisé par la relation entre la tension à ses bornes et le
courant qui le traverse.
Il existe deux possibilités pour le choix des sens conventionnels de la tension et du courant.
A i D B A i D B
v v
Convention générateur:
Le courant et la tension du dipôle, sont orientés dans le même sens, il en résulte que ce dipôle
fournit de la puissance.
Convention générateur:
Le courant et la tension du dipôle, sont orientés dans le sens opposé, il en résulte que ce dipôle
reçoit de la puissance.
4.2.Dipôle actif
Un dipôle actif est capable de fournir de l’énergie électrique à une charge.
E I
Générateur de courant:
Il est composé d’une source de courant en parallèle avec une résistance interne.
I
i
4.3.Dipôle passif
Un dipôle est dit passif, s’il est incapable de fournir de l’énergie électrique à un récepteur
électrique.
Exemples de dipôles:
Résistance:
La résistance (R) d'un fil conducteur d’électricité dépend de plusieurs paramètres:
La section du fil conducteur (S),
La longueur du fil conducteur (L),
La résistivité électrique (ρ),
La température du climat (T).
Symbole:
R
R i
i
v v
Fig.1.6: Symbole d’une résistance
Expressions:
v L
Elle est définie par: R= =ρ et elle s’exprime aussi par:
i S
R=R 0 .(1+a1T+a 2 T 2 +...+a n T n ) . Avec:
Condensateur:
Il est formé par deux armatures séparées par un isolant (diélectrique). Il peut être de type
chimique (polarisé) ou de type céramique non polarisé. La capité d’un condensateur s’exprime
en Farad (F), ou en sous multiples de l’unité Farad. Suivant la forme géométrique du
condensateur, elle dépend de plusieurs paramètres:
Symbole:
V V
i i
C
C
Fig.1.7: Symbole du condensateur
dq
La capacité du condensateur est définie par: C= .
dv
Exemples de types de condensateurs:
Plan εr ε 0 .ε r
e C .S
e
Cylindrique R2 R1 2.ε 0 .ε r
C .h
R
h
Log( 2 )
R1
Exemple:
Fig.1.9: Bobine
Symbole:
i L
dΦ N 2S
Elle est définie par: L= =μ 0 . Avec:
di
Φ: Flux magnétique (Wb); i:Courant électrique (A);
L:Inductance (H); μ :Perméabilté du vide;
0
2
S:Section (m ); N:Nombre de conducteurs;
: Longueur de la bobine (m).
4.4.Dipôle linéaire
Un dipôle est dit linéaire s’il est décrit par une équation différentielle linéaire à coefficients
constants. i i
v L v C
dv
Le condensateur est un accumulateur de tension, son loi de variation est exprimée par : i C .
dt
di
L’inductance est un accumulateur de courant, son loi de variation est exprimée: v L .
dt
D
i
v
Fig.1.12: Dipôle non linéaire
n n n
On a donc: v= vK = R K .i=R.i , par conséquent on obtient: R= R K =R1 +R 2 +...+R n .
K=1 K=1 K=1
i1 R1
A i i2 R2 B i R
A B
in Rn
v
v
Fig.1.14: Groupement des résistances en parallèle
n n
v 1 n 1 1 1 1
On a donc : i= i K = , par conséquent on obtient: = = + +....+ .
K=1 K=1 R K R K=1 R K R1 R 2 Rn
L1 L2 Ln L
A i A2 A n -1 B A i B
v1 v2 vn v
v L1 L2 Ln v L
B B
v1 v2 vn v
B B
Fig.1.18: Groupement des condensateurs en parallèle
E1 R1 En Rn E
A I B A R I B
UAB UAB
1
interne : R= n
.
1
K=1 R K
A A
I1 I2 In I
R1 R2 Rn R
U AB U AB
E1 E2 En E
B B
RK=1
K .I K
Le générateur de courant équivalent est définit par un courant: I N = n
et une résistance
R
K=1
K
n
interne: R N = R K .
K=1
I1 In IN
A I B A I B
R1 Rn RN
U AB U AB
1
interne : R N = n
.
1
K=1 R K
I A I A
I1 In IN
R1 Rn U AB RN U AB
B B
Fig.1.22: Groupement des sources de courant en parallèle
7. Théorème de Kennely
Il est relatif à la transformation des charges passives couplées en triangle en leurs équivalents
couplées en étoile, et inversement.
Transformation triangle étoile:
I1
A
R1
r1
r3
I2 R2 R3
C I
3
B r2
Démonstration :
On a : RAB=r1//(r2 +r3 )=R1+R2 ;
d’écrire: R 1 =S-R BC et la même démarche pour retrouver les valeurs des autres résistances.
A I B D I C
R1 R2 R1 R2
A I B
R1 N'1 R2 N' n Rn
3. Transformation Triangle–étoile
A
A
R1
r1
r2
R2
B C R3
r3
B C
R1
I A B
R2
R1 R2
D R2 C
b. Etoiletriangle
r1.r2
R 1 =
r1 +r 2 +r3
r1.r3
R 2 =
r1 +r 2 +r3
r .r
R 3 = 2 3
r1 +r2 +r3
1. Circuit électrique
Il est composé par un ou plusieurs dipôles électriques qui sont reliés entre eux par des fils
conducteurs offrant au moins un trajet fermé, dans lequel circule un courant électrique.
Exemple:
Il est formé par un ensemble de dipôles reliés entre eux.
B1 B2 B3
I1 R1 N1
U1 M3
E M1 R2 U2 M2 R3 U3
I2 I3
N2
2.1.Lois de Kirchoff
I1
I2 N I4 I1 +I 2 +I 3 -I 4 =0
I3
U1
I R1 N1
M3
U2 R2 U3 R3
E
M1 M2
N2
Fig.2.3: Maille électrique
La tension aux bornes de deux résistors est donnée par: U=(R1 +R 2 )I . La tension aux bornes de
R1
(R1) est donnée par: U1= U.
R1+R2
R2
La tension aux bornes de (R2) a pour expression : U 2 =R 2 I= U.
R1+R2
Pont diviseur de courant:
Il est symétrique au pont précédent, il est destiné à calculer le courant dans une résistance, sans
faire intervenir la tension à ses bornes.
I1 R1
I2 R2
U U1 U 2
R1
I2 I.
R1 R2
2.3.Théorème de Thévenin
Un circuit électrique bipolaire linéaire et actif, vu entre les bornes A et B est équivalent à un
générateur de tension de f.é.m.:
ETh =VA0 -VB0 =U AB0 , à vide (charge déconnectée), en série avec une résistance interne: R Th =R AB ,
en annulant toutes les sources (en court-circuitant toutes les sources de tension et en ouvrant
toutes les sources de courant).
-N.B : Les sources éteintes doivent être indépendantes.
I
A
I
A
R Th
Circuit U U
linéaire
B ETh
B
Fig.2.6: Dipôle de Thévenin
Exemple:
On considère le circuit électrique suivant, on veut calculer le courant (I) dans la branche AB,
moyennant le théorème de Thévenin. On donne les valeurs des paramètres suivants: E=12V et
R1=R2=R3=1k.
R1
I A
E R2 U R3
R1
Tension de Thévenin: I A
R2
On trouve: U AB0 =E Th = E=6V
R1+R2 E R2 U
Résistance de Thévenin: R1
A
RR 1
On trouve R AB =R Th = 1 2 = kΩ
R1+R2 2
R2
E Th
B
2.4.Théorème de Norton
Un circuit électrique bipolaire linéaire et actif, vu entre les bornes A et B est équivalent à un
générateur de courant: IN =Icc (en court-circuitant les points A et B), c’est à dire pour U=0V), en
parallèle avec une résistance interne R N =R AB vue entre les points A et B (en annulant toutes les
sources).
I
A
I A
Réseau U U
linéaire
IN RN
B
B
Exemple:
On garde le même exemple, on veut calculer le courant (I) dans la branche AB, en utilisant le
théorème de Norton, on prend les valeurs suivantes: E =12V et R1=R2=R3=1k.
R1
I A
E R2 U R3
E
Courant de Norton : On trouve I N =ICC= =12mA .
R1
R1
A
I cc
E
B
R1.R 2
Résistance de Norton: On trouve R N =R Th =R AB = =0.5kΩ .
R1 +R 2
R1
A
R2 U
B
IN RN U R3
RN
Le courant dans la charge (R3) vaut alors: I= I N =4mA .
R 3 +R N
2.5.Théorème de Superposition
Un circuit électrique linéaire et actif comprenant plusieurs sources indépendantes (plus de deux
sources), l’intensité du courant électrique dans une branche est égale à la somme algébrique des
intensités des courants produites dans cette même branche par chacune des sources considérées
seules, lorsque les autres étant éteintes.
Exemple:
Soit le circuit électrique suivant, on veut calculer le courant (I) dans la branche (AB) en utilisant
le théorème de Superposition.
A
I
R1 1k R 2 1k
U R 2k
E1 10V E2 5V
B
I
R1 1k
U R 2k R 2 1k
E 1 =10V
B
U R eq 2
On trouve: I1 = = E1 =2mA , avec R eq =(R//R 2 )= kΩ .
R R(R1 +R eq ) 3
I
R 2 1kΩ
R 1 1kΩ U
R 2kΩ
E 2 5V
B
U R eq 2
On trouve: I2 = =- E 2 =-1mA ; avec R eq =(R//R 1 )= kΩ .
R R(R 2 +R eq ) 3
2.6.Théorème de Millman
Un circuit électrique linéaire et actif comportant (n) générateurs en parallèle de f.é.m. Ej et de
résistance interne Rj, avec ( 1 j n ), vu entre les points A et B est équivalent à un générateur de
n
EK
R 1
tension de f.é.m. E= K=1
n
K
et de résistance interne R= n
.
1 1
K=1 R K
K=1 R K
-N.B : La somme sur les f.é.m. (Ej) est une somme algébrique.
A A
I1 I2 In I
R1 R2 Rn R
U AB U AB
E1 E2 En E
B B
Démonstration:
Il suffit d’écrire que la somme algébrique des courants au nœud A est nulle.
Exemple1:
Soit le circuit électrique de l’exemple vu précédemment, on veut calculer le courant (I) dans la
branche AB en utilisant le théorème de Millman.
A
I
R1 1k R 2 1k
U R 2k
E1 10V E2 5V
B
Solution 1:
R 2 E1 -R 1E 2
La valeur de la f.é.m. est donnée par: E Th = =2.5V , et la valeur de la résistance a pour
R 1 +R 2
R 1R 2 1 E Th
valeur: R Th = = kΩ . Le courant dans la branche (AB), vaut alors: I= =1mA .
R1 +R 2 2 R Th +R
Solution 2:
On calcule directement la tension de charge (UAB) moyennant le théorème de Millman,
E1 E 2
-
R1 R 2 U
soit : U AB = =2V et I= AB =1mA
1 1 1 R
+ +
R1 R 2 R
Exemple 2:
On garde le même circuit de l’exemple1, sauf on inverse les polarités de la source (E1).
Alors la tension et le courant de charge, valent respectivement :
E1 E 2
+
R1 R 2 U
U AB = =6V et I AB 3mA .
1 1 1 R
+ +
R1 R 2 R
R 1 =10kΩ U1
E 30V
R 2 =20kΩ U2
I0 6mA R1 R2 R3
I1
I0 R1
E1
R2 U
Exercice 4:
Soit le circuit électrique de la figure suivante :
1. Déterminer le générateur équivalent de ce circuit vu entre les bornes A et B.
I0 =1mA R1 =5kΩ
A
E1 10V
R 2 =5kΩ
U
E 2 =5V
B
R1 R2 R4 R3
V
E1 E2 E3
R1 R2
R1 R2
E1 E2
R1 R1 R2 R1
E1 E2
I
B
1. Déterminer les éléments du générateur de Thévenin RTh et ETh du circuit vu entre les
points A et B,
2. Calculer le courant (I) dans la branche AB,
3. En déduire les éléments du générateur de Norton du circuit entre les points A et B.
Exercice 8:
On considère le circuit électrique de la figure ci-dessous, on donne les valeurs d’éléments
suivants: R 1 =R 2 =2R 3 =4kΩ ; R=R 0 =1kΩ et E1=32V et I0=2mA.
A I R B
R1 R2 R3
R0
I0
E1
R2
I2
U
R1 R3 R4
E1 E3
Exercice 1:
1. Expressions et valeurs de tensions:
R1 R2
U1 = E=10V et U 2 = E=20V .
R1 +R 2 R1 +R 2
Exercice 2:
1. Expressions et valeurs des courants électriques :
R 23
I1 = I0 =3mA
R1 +R 23
R13
I2 = I0 =1.5mA
R 2 +R13
R12
I3 = I 0 =1.5mA
R 3 +R 12
Exercice 3:
1. Expression et valeur du courant en utilisant la transformation Norton-Thévenin:
E+I0 .R1
I= =4mA .
R 1 +R 2
R1
L’effet de la source du courant « I0 » toute seule : I2 = I 0 =2mA ,
R1 +R 2
E+R1I0
Enfin, on obtient la valeur alors: I=I1 +I2 = =4mA .
R1 +R 2
Exercice 4:
1. Les éléments du générateur équivalent :
E Th =U AB0 =2.5V ; R Th =R AB =2.5kΩ .
Exercice 5:
1. Valeur de courant I, en utilisant Les lois de Kirchoff
I=I1 +I2 +I3 E1 E3 1 1 1
+ +E 2 .( + + )
V E1 -V E 3 -V R1 R 3 R1 R 3 R 4
I2 = ; I1 = ; I3 = I=
R2 R2 R2
=5.5mA
R4 R1 R3 1+ + +
V=-E 2 +R 2 .I R1 R 3 R 4
R eq 1 V
V E 3 ; R eq kΩ ; I 3 1.5mA .
R 3 R eq 2 R2
E2 1
I2 2mA ; R eq kΩ ;
R 2 R eq 2
Exercice 6:
1. Les éléments du générateur de Thévenin
E1 E 1 1
VA0 = ; VB0 = 2 . Soit E Th =VA0 -VB0 = (E1 -E 2 )=5V et R Th = (R 1 +R 2 )=3kΩ .
2 2 2 2
ETh
2. Valeur de courant: I= =1mA .
R Th +R
5
3. Les éléments du générateur de Norton: R N =3kΩ ; I N = mA .
3
Exercice 7:
R1
1. Les éléments du générateur de Thévenin : E Th = E1 =20V et R Th =5Ω .
3R1 +2R 2
E Th -E 2
2. Valeur du courant: I= =1A .
R Th +R 2
Exercice 8:
1. Les éléments du générateur de Thévenin
R 2R 3 R 1R 2 R 3
E Th = E1 -R 0 I 0 =6V R Th = +R 0 =2kΩ .
R1R 2 +R 1R 3 +R 2 R 3 R 1R 2 +R 1R 3 +R 2 R 3
ETh
2. Valeur du courant (I) dans la branche (AB) : I= =2mA .
R Th +R
3. R=2k.
4. Valeur du courant dans la branche (AB) en utilisant le théorème de Superposition.
8
Courant produit par la source (E1), on trouve: I1 = mA .
3
2
Courant produit par la source (I0), on trouve: I 2 = mA .
3
Le courant dans la branche (AB) vaut alors: I=I1 -I2 =2mA
Exercice 9:
20 2
1. Les paramètres du générateur de Thévenin: E Th V ; R Th kΩ .
3 3
1. Introduction
Les théorèmes vus dans le chapitre2, resteront applicables pour l’étude et l’analyse des circuits
en régime sinusoïdal variable, à condition d’utiliser les outils suivants:
La représentation vectorielle du Fresnel,
La méthode symbolique (notions complexes).
Un signal est dit périodique s’il se répète identiquement à lui-même au cours d’un intervalle de
temps (T) régulier. Il est définit par: v(t)=v(t+nT) ; avec nZ et T: période. Par contre un signal
est dit alternatif s’il est formé par deux alternances.
Exemples des signaux alternatifs:
Signal périodique en dent de scie
1
Amplitude
-1
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
-1
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1
Temps(s)
Valeurs cractéristiques:
Un signal varaiable est carcérisé par :
1 t 0 +T
Une valeur moyenne définie par: (v) moy = v(t)dt .
T t 0
1 t 0 +T
Une valeur efficace définie par: (v)eff = v(t)dt .
T t 0
3. Signal sinusoïdal
C’est un signal alternatif et périodique, définit par fonction de type: v(t)=Vm sin(wt+ ) , où
1
w=2πf=2π . Avec:
T
Vm : amlitude; w: pulsation (rad/s);
f: fréquence (Hz); T: période (S) ;
wt+ : phase intanatannée;
: phase à l'origine.
Exemple:
v
Vm
t
0 T T
2
Elle permet d’additionner des grandeurs instantanées sinusoïdales de même fréquence, mais
d’amplitudes et de phases différentes. Dans le plan ( Oxy ), on choisit un axe fixe et un sens de
rotation positif, comme l’indique la figure 3.3.
On associe à la fonction: v(t)=Vm cos(wt ) , un vecteur ( OM ) appelé vecteur de Fresnel
tournant autour du point (0), à la vitesse angulaire constante: w(rad/s) ; Avec:
OM=Vm : Amplitude et θ(t)=wt+ =(Ox ; OM) : Phase.
y
M
w
θ
x
0
Dans le plan ( Oxy ), pour tout point de coordonnées (a, b), on associe le nombre
b
d’affixe V=a+jb=Vm e jφ : appelé amplitude complexe. Avec φ=arctang( ) : Phasage à l’origine
a
et Vm = a 2 +b 2 : Amplitude.
y
. M
b
V
x
0 a
b M
Vm +w
x
0 a
Fig.3.5: Vecteur tournant
j(wt+φ)
Le signal a pour expression: v(t)=Re[Vm e ]=Vm cos(wt+φ) .
dv π
=Vm wcos(wt+φ+ ) .
dt 2
π
Et l’amplitude complexe lui associée est donnée par: Vm w e j(wt+φ+ ) =jwV . D’une manière
2
dv n
générale, on associe à v V , on obtient alors: n
(jw)n V .
dt
Vm π
L’intégrale lui associé est : vdt= cos(wt+φ- ) , et l’amplitude complexe associée à cette
w 2
Vm j(wt+φ- π ) V
intégrale vaut :
jw
e 2 = jw .D’une manière, on associe à v V , on obtient alors:
V
vdt jw .
Exemple 1:
On veut additionner les deux signaux suivants:
v1 =30.cos(wt) et v 2 =20.sin(wt) .
Le module du vecteur somme vaut : V = 30 2 +20 2 =36 et la valeur d’angle du vecteur somme
20
vaut alors: φ=arctang( )=0.8rad .On obtient donc v=v1 +v 2 =36cos(wt+0.8) .
30
y
v2 V
x
0 v1
Exemple 2:
On veut additionner les courants dans les deux dipôles en parallèles suivants. Sachant que leurs
expressions des courants instantanées sont exprimées par: i1 =I m1cos(wt+1 ) et i 2 =I m2cos(wt+ 2 ) .
i1 Dipôle 1
i
Dipôle 2
i2
i=i1 +i 2 =I m cos(wt+φ) .
Elle est définie pour un dipôle linéaire comme étant égale au rapport des amplitudes complexes
V jφ
de la tension sur le courant : Z= =Ze . Avec Z: amplitude et φ : phase.
I
I Z
i L
Inductance di V=jLwI jLw
v v=L
dt
i C
Condensateur 1 1 1
v= idt V= I
v C jCw jCw
Soit un dipôle électrique linéaire (D), alimenté par une tension sinusoïdale. Il réclame un courant
^
sinusoïdal: i(t)=I msin(wt+φ) , on appelle φ=(V ; I) , le déphasage entre la tension et le courant.
A I D V
B
V
I
v
Vm i V
Im π
Inductance t
2
0 I
T T T
4 2
v
Vm i
I
Im
t
π
Condensateur
0 2 V
T T
4 2 T
v1 v2
v v3 C
1
L’impédance complexe du circuit est la somme des impédances élémentaires : Z=R+j(Lw- ).
Cw
Courant efficace en fonction de la pulsation réduite:
V j(wt- ) .
Le courant instantané complexe est donné par: I(t)= =I m e
Z
V -jφ
Le courant efficace complexe a pour valeur: I= e , dont sa valeur efficace est donné
Z
V 1 w
par: I= ; avec u= : pulsation réduite ; w 0 = 1 : pulsation de résonance et
R 1 w0 LC
1+Q 2 (u- )2
u
Lw 0
Q= : facteur de qualité.
R
4
I(A)
0
0 1 2 3 4 5
100
-100
0 1 2 3 4 5
u
9.1.Définition
I Z
En valeurs efficaces, on a:
v Récepteur
V
Exercice 1:
On considère le circuit électrique série de type (RC), alimenté par une tension sinusoïdale dont la
valeur efficace est de 230V-50Hz.
On donne R=1k et C=1F.
1. Etablir l’expression de l’impedance complexe et sa valeur,
2. En déduire l’expression et la valeur de déphasage du courant par rapport à la tension,
3. En déduire le courant complexe.
i R
v C
Exercice 2:
Soit le circuit electrique de la figure suivante. Etablir l’expression de l’impédance complexe, en
déduire le déphasage de courant par rapport à la tension d’alimentation.
I R
C
Exercice 3:
V
On considére le circuit électrique de la figure ci-contre. Déterminer le rapport complexe ( ),
E
appelé fonction de transfert (ou transmittance).
L
I R
E C V
Exercice 4:
On considère le circuit électrique série de type (RLC), alimenté par un générateur de tension de
1
type: e=E 0 .cos(wt) avec (w) : pulsation ; w 0 = : pulsation propre du circuit (RLC) ;
LC
L.w
Q= =τ.w : facteur de qualité. En régime permanent l’intensité du courant dans le circuit
R
éclectique est de la forme i=I 0 .cos(wt+φ) .
R2
Z2
V
C
E C V
1. Déterminer les paramètres du modèle de Thévenin équivalent à ce circuit vu entre les points
A et B,
2. On branche entre les points A et B un récepteur dont son impédance complexe
vaut: Z(Ω)=5+j20 , calculer le courant efficace complexe qui traverse ce circuit,
3. En déduire la tension efficace complexe aux bornes de la charge.
Exercice 7:
On considère le circuit électrique ci-dessous, il est alimenté par une source de tension
alternative : v(t)=V 2.cos(wt) . La fréquence du générateur est réglée de façon à
1
avoir: Lw= =R . On donne les valeurs des grandeurs suivantes: V=240V et R=10.
Cw
1. Déterminer les paramètres du modèle de Thévenin vu entre les points M et N,
4
2. Calculer le courant complexe de la charge, pour: Z= R ,
5
v ~ C L Z u
N
Exercice 8:
Soit le circuit électrique de la figure suivante, il est alimenté par un transformateur à point
milieux, qu’il n’est y pas représenté et il délivre entre les points 1et 2 une tension sinusoïdale de
la forme: v(t)=230 2.cos(100πt) , pris comme référence. On donne la valeur des éléments:
1
R= =Lw=50Ω .
Cw
1 I1
I1M
V1 R
R
V M IM
L
V2 C
I 2M I 12
I2
2
Parie I:
1. Donner les expressions complexes des tensions efficaces V 1 ; V 2 et V ,
2. Calculer les expressions complexes des courants efficaces I 1M ; I 2M et I 12 ,
Parie II :
On conserve le même circuit électrique, mais on supprime la masse du transformateur, donnée
par la figure ci-dessous : 1
I1
I12
R R
V
L
C
I2 I'12
2
Exercice 1:
1
1. L’expression de l’impédance complexe : Z=R+ .
jCw
1 2
La valeur du module de l’impédance complexe vaut: Z= R 2 +( ) =3.336KΩ ,
Cw
2. L’expression et la valeur de déphasage du courant par rapport à la tension vaut alors:
1
φ=arg(Z)=-arctang( )=-72.6° ,
RCw
V -jφ +j72.6°
3. Le courant complexe vaut alors: I= e =69e (mA) .
Z
Exercice 2:
1. Les expressions du module de l’impédance et du déphasage:
Lw jφ
La tension complexe est définie par: V=(R+j 2
) I=ZI=ZIe .
1-LCw
Lw
L’expression du module de l’impédence complexe vaut : Z= R 2 +( 2
)2 .
1-LCw
Lw
L’angle vaut alors : φ=arg(Z)=arctan( ).
R(1-LCw 2 )
Exercice 3:
V
1. Le rapport complexe :
E
1
La tension complexe est définie par: E=(R+jLw-j ) I=ZI .
Cw
E
Le courant complexe a pour expression: I= et la tension complexe de sortie a pour
1
R+j(Lw- )
Cw
E
expression: V= .
1-LCw 2 +jRCw
V 1
Par conséquent le rapport complexe vaut : H= = 2
.
E 1-LCw +jRCw
Exercice 4:
E E
1. L’expression du courant complexe: I= = .
Z R+j(Lw- 1 )
Cw
E E0
Son module est donné par : I= = .
Z 2 1 2
R +(Lw- )
Cw
1-LCw 2
Alors que son déphasage vaut alors : =arg( I)= .
RCw
w0 Lw 0 1
En posant x ; Q= et w 0 .
w R LC
E0 1
Les nouvelles expressions du courant et de déphasage sont données par: I= et
R 1
1+Q (x- ) 2
2
x
1
φ=Q( -x) .
x
2. Graphes du courant et de déphasage en fonction de la pulsation réduite
50
45
40
35
30
I(A)
25
20
15
10
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
x
1.5
0.5
0
-0.5
-1
-1.5
-2
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
x
3. Pulsations w1 et w2
E0
A la résonance on a I 0 pour x =1 ou w= w0.
R
E0 1 E0 1
Pour I= = . On obtient alors : 1+Q 2 (x- ) 2 =2 . Les solutions possibles
R 1 R 2 x
1+Q 2 (x- ) 2
x
1 1 1 1
sont: x=± ± 2
+1 . Les solutions acceptables (x>0) sont : x1 1 et x 2 1 .
2Q 4Q 2Q 2Q
4. Bande passante
w0 R Lw 0
La bande passante est définie par: BP=w 2 -w1 =w 0 (x1 -x 2 )= = . Avec Q= , soit la
Q L R
w0 w0
nouvelle valeur: Q= = .
BP w 2 -w1
Exercice 5:
1. L’impédance complexe du circuit électrique:
1
On a Z1 (Ω)=R 1 +jLw=150+j157 et Z 2 (Ω)=R 2 -j =200-j212 . D’où : Z(Ω)=Z1 +Z 2 =350-j55 .
Cw
V j j8.93°
2. Le courant complexe qui traverse le circuit a pour valeur: I(A)= =Ie =0.649e .
Z
-j37.74°
Récepteur 2: V 2 =Z2 I=189.15e V
-j8.93°
Ou bien, la puissance apparente complexe vaut: S=V. I * =P+jQ=151.06e VA .
Exercice 6:
1. Les paramètres du modèle de Thévenin équivalent du circuit vu entre les points A et B:
1 -j90°
E Th (V)=- jE=115 2e et ZTh (Ω)=5-j10 .
2
E Th -j135°
2. Valeur du courant efficace complexe: I(A)= =11.5e et Z(Ω)=5+j20
ZTh +Z
-j59°
3. Valeur efficace complexe aux bornes de la charge : V(V)=ZI=237e
Exercice 7:
V 2
1. Les paramètres de Thévenin: E Th (V)= (1-2j) et ZTh (Ω)= R(1+3j) .
5 5
E Th V -j108.35°
2. Courant complexe dans la charge: I(A)= =- (1+3j) , I(A)=6.324e .
Z+ZTh 12R
3. L’expression du courant instantané dans la charge: i(t)=8.944cos(wt-1.89)
Exercice 8:
Parie I :
1. Tensions efficaces complexes: V1 =-V 2 =115V et V 230V
-j45°
2. Courants efficaces complexes: I1M =2.3A ; I 2M =-j.2.3A et I12 =3.2527e (A)
-j26.57°
3. Courants efficaces complexes: I1 =5.143e (A) et I 2 -2.3 (A) et I M I12 .
4. Puissance fournie et facteur de puissance: P=793.5W ; Q=264.5VAR et cos( ) 0.949 .
Parie II :
5. Courants efficaces complexes: I1 =-I2 =4.6A
1. Introduction
Les réseaux électriques triphasés sont très utilisés dans l’industrie pour leurs nombreuses
propriétés apportées à la production, au transport de l’énergie électrique en haute ou très haute
tension (HT et THT) pour réduire les pertes par effet joules dans les lignes.
iN Réseau 3~ couplé en
Réseau 3~ couplé en Y
U=V 3 ; U m =U 2= 3Vm =V 6 .
Remarque:
Un système, de tensions ou de courants d’un générateur ou d’un récepteur, est équilibré, si on a
en valeurs instantanées ou en valeurs complexes, on a : e1 +e 2 +e3 =0 et i1 +i 2 +i3 =0 . Il en résulte
V3
U 31 π 2π
6 3 U12
π
6
0 V1
2π
3
π
V2 6
U23
200
U31
100
0 U23 V1
-100
U12
-200
V2
-300
-200 -100 0 100 200 300 400
400
v1 v2 v3
-200
-400
-600
0 1 2 3 4 5 6 7
(rad)
On va étudier la liaison entre un réseau triphasé et une charge, triphasés couplés en étoile. On
suppose de plus que les deux systèmes sont symétriques
e1
i1 Z
~
u12 v1
e2
i2 Z
~
N O
u 23 u 31 v2
e3
i3 Z
~
v3
iN
Les courants de lignes ( I1 , I 2 et I3 ) sont déphasés d’un angle de (–), par rapport aux tensions
V
simples. Ils ont même valeurs efficaces: I=J= . Alors que le courant dans le neutre est nul:
Z
IN = I1 + I2 +I3 =0 . Donc pour cette liaison, il est inutile de connecter les neutres de la source et de
la charge.
Représentation vectorielle des courants et des tensions:
U31 E3
I3 U12
π
N 6 E1
I2
I1
E2
U 23
On va étudier la liaison entre un réseau triphasé couplé en étoile et une charge triphasée couplée
en triangle. Ils sont de plus équilibrés.
e1
I1
~
J1
e2 U12 Z
I2 Z
N ~
J2
U31
U 23 Z J3
e3
I3
~
Fig.4.7: Liaison entre source couplée en étoile à une charge couplée en triangle
Par application de la loi de mailles, les expressions des courants dans les phases du récepteur
sont fournies par:
π
U12 j(wt- + )
6
J1 = =J 2e
Z
π
U 23 j(wt- - )
J2 = =J 2e 2
Z
7π
U 31 j(wt- - )
6
J3 = =J 2e
Z
Les courants dans les phases ( J1 , J 2 et J 3 ) sont décalés d’un angle ( - ) par rapport aux tensions
2π
j(wt- - )
3
I 2 =J2 -J1 =I 2e
4π
j(wt- - )
I 3 =J3 -J2 =I 2e 3
3V
Tous les courants dans les lignes ont même valeur efficace: I J 3 .
Z
Représentation vectorielle des courants et des tensions:
U 12
π
0 6 E1
J1
I1
U 23
e1
J'1 I1
~
J1
e2 U12 Z
J'2 I2 Z
~
J2
U31
U23 Z J3
e3
J'3 I3
~
Les tensions simples et les tensions composées sont égales et sont décrites par:
e1 (t)=u12 (t)=V 2cos(wt)
2π
e 2 (t)=u 23 (t)=V 2cos(wt- )
3
4π
e3 (t)=u 31 (t)=V 2cos(wt- 3 )
Par application de la loi de mailles, les expressions des courants complexes dans les phases du
récepteur sont données par:
U12 j(wt-φ)
J1 = Z =J 2e
2π
U 23 j(wt-φ- )
3
J2 = =J 2e
Z
4π
U31 j(wt-φ- )
3
J3 = =J 2e
Z
Les courants ( I1 , I 2 et I3 ) dans les lignes se déduites à partir des courants dans les phases, ils
π
sont eux même déphasés d’un angle de ( -(φ+ ) ) par rapport aux tensions simples.
6
π
j(wt-φ- )
6
I1 =J1 -J3 =I 2e
π
j(wt-φ- )
I 2 =J2 -J1 =I 2e 2
7π
j(wt-φ- )
I3 =J3 -J2 =I 2e 6
Les courants, dans les phases et dans les lignes, ont respectivement pour valeurs efficaces:
V et V
J= I= 3 .
Z Z
Représentation vectorielle des courants et des tensions:
0 U 12 = E 1
π J1
6
I1
U 23
On va étudier la liaison entre un réseau triphasé couplé en triangle et une charge triphasée
couplée en étoile.
e1
J'1 I1 J1 Z
~
v1
e2 U12
J'2 I2 Z
~ O
v2
U31 U23
e3
J'3 I3 Z
~
v3
Fig.4.11: Liaison entre source couplée en triangle à une charge couplée en étoile
Les expressions des tensions simples au niveau de la charge sont exprimées par :
2 π
v1 (t)=V cos(wt- )
3 6
2 5π
v 2 (t)=V cos(wt- )
3 6
2 3π
v3 (t)=V cos(wt- )
3 2
Par application de la loi de mailles, les expressions des courants complexes dans les phases du
récepteur (ou bien de lignes) sont données par :
π
V1 j(wt-φ- )
6
I1 =J1 = =I 2e
Z
5π
V2 j(wt-φ- )
I 2 = =I 2e 6
Z
3π
j(wt-φ- )
2
I3 = V3 =I 2e
Z
Les courants, dans les phases et dans les lignes, ont pour valeurs efficaces: I=J= V .
Z 3
U 23
Pour un réseau et une charge, triphasés équilibrés, les impédances sont identiques et de même
nature. e1
J1 Z
~
v1
e2 U12
J2 Z
~ O
v2
U31 U 23
e3
J3 Z
~
v3
On suppose que la charge est à caractère inductif, les expressions instantanées, de la tension et du
courant, pour la première phase, sont donnés par:
v1 (t)=V 2cos(wt)
j1 (t)=J 2cos(wt- )
Puissance active: Tout calcul fait, on montre que la puissance instantanée, c’est aussi la
2
puissance moyenne (ou active), elle est définie par : P=3VJcos(φ)=P=3 V cos(φ)
Z
v1 W A
v2
Récepteur
triphasé
V
v3
v3
π
La puissance mesurée par le wattmètre 1 : P1 =U13 .I1 =UIcos(φ- ) ,
6
P1 +P2
Le déphasage vaut alors: φ=arctang( ).
3(P1 -P2 )
6.1. Etude de la liaison d’un réseau et d’une charge, en régime triphasé déséquilibré,
avec neutre relié
iN
Fig.4.16: Charge triphasée déséquilibrée couplée en étoile avec neutre relié
Il peut être aussi exprimé en fonction des angles de charge et des valeurs efficaces des courants
2π 4π
-(2 + ) -(3 + )
par: (jwt) -(1 ) 3 +I e 3 ] . La tension entre les neutres a pour
IN = 2.e [I1e +I 2 e 3
expression: V NO =0 .
Représentation vectorielle des courants et des tensions:
E3
I3
3
O E1 =V1
1
IN
I1
2
I2
E2
Fig.4.17: Représentation vectorielle des tensions et des courants d’un récepteur déséquilibré
couplé en étoile avec neutre relié
6.2. Etude de la liaison d’un réseau et d’une charge, en régime triphasé déséquilibré,
neutre non relié
Si les neutres ne sont pas reliées entre eux, par conséquent, il existe une tension entre les points
N et O notée par: V ON .
e1 Z1
i1
~
v1
e2 u12
i2 Z2
N ~
v2 O
u 23 u 31
e3
i3 Z3
~
v3
VON
U 31
V3
O
V ON V1
U 23 N
V2 U12
Fig.4.19: Représentation vectorielle des tensions et des courants d’un récepteur déséquilibré
couplé en étoile sans neutre relié
Conclusion:
Pour le régime triphasé déséquilibré, on doit relier les neutres du réseau de la charge, s’ils sont
couplés en étoile.
Puissance apparente: S= P 2 +Q 2 .
P
Facteur de puissance: f= .
S
8. Théorème de Boucherot
La puissance active totale consommée par une installation électrique est égale à la somme des
puissances actives consommées par chaque élément électrique de cette installation, on a donc:
n
P= Pk =P1 +P2 +...Pn
k=1
La puissance réactive consommée par une installation électrique est égale à la somme des
puissances réactives consommées par chaque élément électrique de cette installation, on a donc :
n
Q= Q k =Q1 +Q 2 +...Q n
k=1
Ce théorème ne s’applique pas aux puissances apparentes, que l’on ne peut pas les cumuler.
Pour une installation électrique, on est amené parfois à améliorer le facteur de puissance, pour ne
pas avoir une pénalité de la part de la société de distribution de l’énergie électrique.
Il existe alors plusieurs façons de coupler les capacités, pour une ligne triphasée, à savoir:
Source Récepteur
triphasée triphasé
C C
C
La tension efficace aux bornes d’un condensateur est notée par (V), il absorbée une puissance
réactive: Q C =-CwV 2 .
P[tang(φ)-tang(φ')]
La capacité du condensateur est exprimée par: C= .
3wV 2
Source Récepteur
triphasée triphasé
C C C
Exercice 1:
On considère une charge résistive triphasée, alimentée par un réseau de tension triphasé
équilibré, dont la valeur efficace de la tension simple est de l’ordre de V=220V-50Hz. Les
résistances ont pour valeurs: R1=R2=R3=R=100.
I1
1
V1 R1
IN
N
V2 R2 R3
I2
2
V3
I3
3
V1 R1
IN
N
V2
I2 R2
2
I3
3
Entre la phase 1 et le neutre, on connecte un radiateur électrique dont la puissance active est de
3kW. Entre la phase 2 et le neutre, on connecte une lampe de 100W.
4. Calculer les intensités des courants dans les récepteurs et les courants en ligne.
Prendre la tension U12 comme référence de phase,
5. Tracer le diagramme de Fresnel des tensions et courants.
Exercice 4:
Le circuit électrique suivant est alimenté par une source de tension triphasée équilibrée directe,
dont la tension efficace a pour valeur 400V. On donne les valeurs des paramètres suivants :
1 I1
R= =Lw=40Ω . 1
Cw J1
U 12 R
I2 C
2 R
R
U 23 U 31 J3
L
I3 J2
3
1. Calculer les courants complexes dans les phases et les lignes et tracer leur diagramme
vectoriel,
2. Calculer les puissances, active et réactive, absorbée par ce circuit.
Exercice 5:
Un système de tensions triphasées directes équilibrées, couplé en étoile de pulsation (w),
alimente un récepteur triphasé couplé en étoilé comprenant deux résistors de résistance (R) et un
1
condensateur de capacité (C), tel que: R= =100Ω . La valeur efficace des tensions simples
Cw
est V=230V.
I1 R
1
I2 R
2 O
I3 C
3
k
IN
N
Exercice 1 :
V
1. Courant efficace de ligne : I= =2.2A , le courant complexe du neutre : IN I1 I2 I3 0
R
V V V
2. Courants efficaces des lignes : I1= =2.2A , I2= =1.1A , I3= =0.55A .
R1 R2 R3
3. Courant efficace dans le neutre IN :
Méthode graphique :
On trouve IN =1.455A.
I2
I1
I3
IN
Méthode Analytique:
R 2 V1 +R 1 V 2 +j61.68° .
Tension efficace complexe du neutre: V ON = =209.45e
R 1 +R 2
Exercice 2:
1. Schéma de montage d’éléments couplés en étoile
I1
1
R
U31 U12 V1
L
IN
N
R R
L L
I2 V2 V3
2
U 23
I3
3
V
2. Courant efficace des lignes : I J 6.67A ;
Z
^ ^ ^
(U12 ; I1 )=(U12 ; V1 )+(V1 ; I1 )=30°+ =102° .
π
6 V1
I1
I1
1
J1
R
U12 R
I2 L
2
J2 L
R
J3
L
I3
3
V
Courant efficace des phases et des lignes : J= =11.52A ; I=J 3=20A .
Z
6. Représentation vectorielle de la phase 1
U12 V1
π
6 J1
I1
Exercice 3:
Récepteur couplé en étoile avec neutre:
1. Courants complexes de lignes
Calcul des impédances complexes :
Z1 (Ω)=125+j62.83 ; Z 2 (Ω)=125-j530.5 et Z3 (Ω)=220 .
+j120°
I1 =1.644e -j26.68° A ; I 2 =0.422e -j43.26°A et I3 =1.0454e A.
Puissances: P 600.53W ; Q 75.34VAR et S 605.23VA .
P
2. Facteur de puissance: cos( )= =0.99 .
s
1
I1
I2
2
I3
V3
V2
U31
I3
J3
J1
φ U12
N
I1
J2 I2
U23
Exercice 4:
1. Courants complexes dans :
+j45° +j75° +j120°
Les phases : J1 (A)=5 2e ; J 2 (A)=5 2e et J 3 (A)=10e .
-j20° +j150° +j.165°
Les lignes : I1 (A)=10.65e ; I2 (A)=3.66e et I3 (A)=7.07e .
90 15
120 60
10
J3
150 30
J2
5 J1
I3 I2
180 0
I1
210 330
240 300
270
Exercice 5:
1. Interrupteur k est fermé :
Courants complexes efficaces:
V1
I1 (A)= =2.3
R
2π
V2 -j
I 2 (A)= =2.3 e 3
R
7π
V3 +j
I3 (A)=j =2.3 e 6
R
17π
+j
Et IN (A)=I1 + I2 + I3 =3.25e 12 .
90 4
120 60
3
150 2 30
180 I1 0
I3
I2
210 330
IN
240 300
270
Et I N 0 .
90
4
120 60
I3 3
150 2 30
1 I1
180 0
I2
210 330
240 300
270
Bibliographie
[1] Précis d’électrotechnique Tome 1 et Tome 2, Auteur : Michel Pinard, éditions : Bréal.
[2] Physique appliqué, Auteur : Alexandre Wozniak, éditions : Educalivre.
[3] Fonctions de base à éléments passifs, Auteur : Michel Girard, éditions : Ediscience
international.
[4] Fondements d’électricité et électromagnétisme, Auteur : Jaques Laroche, éditions : Dunod.
[5] Electrocinétique, Auteur : Hubert Lumbroso, éditions : Dunod.
[6] Electricité Electromagnétisme, Auteur : Frédéric Bancel, éditions : Dunod.
[7] Amplificateurs opérationnels 2, Auteur : Michel Girard, éditions : Dunod.