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Filière d’Ingénieur
« Ingénierie en mécatronique » IMT2
SOMMAIRE
Introduction
I. Constitution d’une machine à courant continu
I.1 Stator
I.2 Rotor
II. Principe de fonctionnement
III. F.e.m et couple
III.1 Machine bipolaire
III.2 Machine multipolaire
III.3 schéma équivalent
IV. Réaction magnétique d’induit et commutation
V. caractéristiques selon le mode de fonctionnement
V.1 Caractéristique générale
V.2 Génératrice à excitation séparée
V.3 Génératrice à excitation shunt
V.4 Moteur shunt
V.5 moteur à excitation série
VI. Bilan des puissances et rendement
Introduction
I. Champ tournant
I.1 répartition de l’induction dans l’entrefer
I.2 Champ crée par un système triphasé équilibré
II. Machines synchrones
II.1 Principe
II.2 Constitution
II.3 Fonctionnement à vide : calcul de la f.e.m
II.4 Fonctionnement en charge : Diagramme de Behn-Echenburg
II.5 Prise en compte de la saturation : Diagramme de Potier
II.6 Couplage d’un alternateur sur le réseau
II.7 Procédés de démarrage d’un moteur synchrone
Pr. Hamedi- 2019-2020 Page 2
Machines à courant continu
Introduction :
Les machines à courant continu apportent une très grande souplesse de
fonctionnement, elles sont très utilisées dans les processus à vitesse variable. Malgré le
développement des convertisseurs statiques facilitant la variation de vitesse des moteurs a
courant alternatif, les systèmes électroniques associés aux moteurs à courant continu
restent plus simples.
Une armature externe fixe appelé stator formé d’un ensemble d’électro-aimants
alternativement N et S dont les bobines magnétisantes sont parcourus par un courant
continu : c’est l’inducteur de la machine .
Une armature interne mobile appelé rotor à la périphérie de laquelle sont logés des
conducteurs dans des encoches (rainures) : c’est l’induit de la machine .
culasse
encoche collecteur
Bobine
magnétique
Ligne de
champ
Épanouissement Balais
polaire
I .1 Stator : (inducteur)
On peut retenir trois parties : la culasse, les pôles et les bobines magnétisantes .
Culasse ou carcasse : Elle assure simultanément deux fonctions :
Magnétique : Elle permet aux lignes de champ magnétique de se refermer,
d’ou une section minimale à respecter et l’emploi de matériaux tels que l’acier
moulé ou l’acier forgé.
Mécanique : c’est le bâti de la machine sur lequel viennent se fixer les pôles,
les flasques, la plaque à bornes, etc.
Pôles : ce sont les noyaux polaires et les épanouissements polaires (figure2). Le noyau
du pôle peut être massif car il est parcouru par un flux constant, mais le passage de la
denture de l’induit provoque une pulsation de flux dans la partie des épanouissements
polaires. Pour cette raison, on préfère réaliser le pôle en un assemblage de tôles
20
magnétiques (l’acier à 3.5 de silicium) . Dans les petites machines le stator comporte en
plus des pôles principaux des pôles auxiliaires ou de commutation .
Faisceau
Faisceau retour
aller
Lame du collecteur
21
On rencontre deux sortes de bobinages :
Enroulement imbriqué : les sections se chevauchent, on dit qu’elles
s’imbriquent les unes dans les autres. (figure4)
Enroulement ondulé : c’est un enroulement en série, les sections sont reliées à
la suite les unes des autres sans revenir en arrière, il s’en suit une forme
ondulée du bobinage sur le schéma panoramique. (figure5)
y1
y2
yc
Figure4 : bobinage imbriqué
y1
y2
yc
Figure5 : bobinage ondulé
(y1) Largeur de sections ou pas arrière : nombre de faisceaux pour aller d’un faisceau
à l’autre d’une même section.
(y2) Pas avant : nombre de faisceaux pour aller du faisceau sortie d’une section au
faisceau d’entrée de la section suivante.
(yc) Pas au collecteur : ces trois pas sont reliés par la relation : Yc Y1 Y 2
Collecteur : placé à l’extrémité de l’induit et calé sur le même arbre, il est formé de
lames de cuivres isolées les unes des autres par des feuilles de mica. À l’arrière de la
lame se trouve une ailette dans laquelle sont soudées l’entrée d’une section et la sortie de
la section suivante. L’enroulement est ainsi fermé sur lui même. Il comporte autant de
sections que de lames du collecteur. (figure6)
Lames
Feuilles
de mica 22
Figure6 : lame et montage du collecteur
Balais et porte balais : ils assurent un contact glissant entre le collecteur entraîné en
rotation et les conducteurs allant à la plaque à bornes. Le balais réalise le contact glissant,
il est à base du graphite, sa pression est assurée par un ressort. (figure7)
balais
23
Le déplacement du conducteur AB (de longueur L), sous l’action de la force F, à la
vitesse v, engendre dans le circuit fermé une variation de flux
d B ds B L v dt , donc une f.e.m e B L v . Cette f.e.m induit un courant
dans la résistance R.
Réciproquement, si on supprime F et on remplace R par un générateur, le passage d’un
courant i dans le circuit fermé et la présence de l’induction B, engendrent une force qui
tend à déplacer la barre AB (force de Laplace) : F B i L .
Ce phénomène réversible est à la base de la conception des machines à courant continu.
0
pôle
24
O et définissent la ligne neutre (ligne d’induction nulle).
25
Figure12 : redressement de la f.e.m par le collecteur
Dans la position 1, la lame I du collecteur est négative, ainsi que le balais de gauche, la
lame II est positive ainsi que le balais de droite. Dans la position 2, les lames ont
changées de polarité, mais aussi de balais. Il en résulte que les balais conservent toujours
la même polarité et que la tension entre les deux bornes des balais reste unidirectionnelle
(figure13) bien que les f.e.m induites soient alternatives.
26
Au lieu de disposer un seul faisceau
dans chaque encoche, on en dispose
deux : les faisceaux 1 et 4 constituent
une première section et les faisceaux 3
et 2 constituent une deuxième section.
L’ensemble des faisceaux 1,4,3 et 2
forment un circuit fermé. On peut aller
du balais b1 au balais b2 :
soit par les faisceaux 1 et 4;
soit par les faisceaux 2 et 3.
On dit que l’enroulement est à 2 voies
connectées en parallèle aux bornes de la
machine.
couple :
27
2a : le nombre de voies d’enroulements 2a balais, 2 p 2a pour un
enroulement imbriqué et 2a 2 pour un enroulement ondulé.
En un tour un conducteur coupe le flux 2 p fois au lieu de 2 fois, il y a
n n
conducteurs par voie au lieu de . Donc :
2a 2
E K pn
avec K
KI 2a
Fonctionnement
Moteur
Fonctionnement
Générateur
28
flux imposé par l’inducteur (i) ;
flux imposé par le courant d’induit (I ) .
Figure14 :
flux résultant en
présence de la R.M.I
Le flux résultant (figure14) r (i, I ) (i) . Donc : pour une machine en charge :
E K(i, I ) K (i) (i, I ) soit E E0
E 0 : f.e.m à vide et : chute de tension due à la réaction magnétique d’induit.
L’équation électrique d’une machine à cc est : U E0 RI
La réaction magnétique d’induit à pour effet de diminuer le flux traversant l’induit et par
suite la f.e.m E. Il faut donc la compenser et cela se fait grâce à :
a) Enroulement de compensation :
b) Entrefer variable :
L’épaisseur de l’entrefer augmente au fur et à mesure qu’on s’éloigne de l’axe
des pôles. Cette technique est utilisée dans les petites machines.
29
IV.2 Commutation :
Dans un fonctionnement en charge d’une machine à courant continu on constate
l’apparition sur le collecteur d’étincelles qui peuvent amener à une usure relativement
rapide à la fois du collecteur et des balais. Ces étincelles sont dues au phénomène de
commutation c.à.d inversion du courant dans une section.
Pour améliorer la
commutation on utilise des
pôles auxiliaires. Ils sont
placés au stator entre les pôles
principaux et sont connectés
en série avec l’induit. Ils
limitent la production
d’étincelles entre le collecteur
et les balais par annulation du
courant dans la section où le
courant s’inverse.
Pour des machines de petite
puissance (1 à 10 kW), on
utilise cet enroulement pour
faire la compensation de la
réaction magnétique d ’induit.
Figure17
V.1.1 Caractéristique à vide E0 f () à = constante :
De O à A, la caractéristique est linéaire,
E0 K ' (avec K' K ) .
31
L’utilisation d’une telle génératrice est aisée :il n’y a pas de
problèmes d’amorçage. Le courant inducteur est fourni par
une source préexistante, ou bien à partir d’un montage
redresseur.
U E0 RI si la machine est compensée
U E0 RI E RI si la machine est non compensée
V.4.2 Couple :
33
Pour une machine compensée le couple
s’écrit : KI
V.4.5 Démarrage :
Un E Un
Au démarrage : 0 E 0 et I d . Donc le courant dans le
R R
moteur n’est limité que par la résistance de l’induit généralement faible. Ainsi, le courant
au démarrage peut être 10 fois I n pour cela il faut :
Soit alimenter le moteur par une tension progressive;
Ou bien si le réseau est à tension constante, on introduit en série avec l’induit
un rhéostat de démarrage, de résistance Rd, qu’on élimine progressivement au fûr et à
mesure que le moteur commence à tourner et une f.e.m apparaît. En pratique, on choisit
Rd pour avoir 1.5I n I d 2.5I n .
Remarque :
U RI
donc si l’excitation disparaît ( 0 ) alors , le moteur
K
s’emballe. Le rhéostat de démarrage à l’avantage de protéger le moteur contre une
éventuelle coupure d’excitation.
34
V.5 Moteur à excitation série :
Couple / vitesse :
35
La puissance électromagnétique est :
Pem EI
Pu P Pe
G e
Pa Pm Pe pertes
Pu Pm Pe pertes
M
Pa Pe Pe
36
Machines à courant alternatif
Introduction:
Contrairement aux machines à courant continu qui sont à des champs fixes, les machines à
courant alternatif sont des machines à champ tournant.
Ce champ peut être obtenu de deux façons différentes :
soit par la mise en rotation d’un rotor portant des pôles alternativement Nord et Sud
(enroulement tournant parcouru par un courant continu)
soit par un enroulement fixe convenablement répartis au stator et parcouru par des courants
alternatifs triphasé équilibré (ou polyphasé).
Dans les machines à courant alternatif les flux statoriques et rotoriques tournent. Il est donc
important de voir comment un enroulement fixe peut créer un champ tournant.
I . CHAMP TOURNANT :
I .1 Répartition de l’induction dans l’entrefer :
Considérons, par exemple, une armature
cylindrique portant une seule bobine de n tours occupant
les encoches 1 et 1’ et parcourue, à l’instant étudié, par le
courant i ayant le sens indiqué (figure1). On caractérise un
point M de l’entrefer par son écart angulaire avec l’axe
0x de la bobine. La courbe Be dépend de la forme et de
la position du fer rotorique.
Dans notre cas, l’entrefer est constant. Si on néglige les ampères-tours dans le fer devant les A.T
d’entrefer, la courbe Be présente un palier positif pour et un palier négatif pour
2 2
3
. D’ou la courbe tracée (figure2).
2 2
Figure2
37
Pour avoir Be quasi sinusoïdale il suffit d’augmenter le nombre d’encoches. Si on répartit une bobine
entre plusieurs encoches, l’induction totale s’obtient en ajoutant les inductions élémentaires (figure3).
On a encore une induction bipolaire mais sa forme se rapproche d’une sinusoïde.
Figure3
On dit que l’enroulement génère un champ à répartition sinusoïdale dans
l’entrefer : H ( ) Ai cos( ) .
I.2 Champ crée par un système triphasé équilibré :
* Bobinage bipolaire :
38
3
Le champ résultant en M est : H H 1 H 2 H 3 H m cos(t ) c’est un champ de module
2
3
H m tournant à la vitesse .
2
* Bobinage multipolaire :
Pour créer une f.m.m tournante de 2p pôles il suffit de placer dans les encoches statoriques p
groupes identiques de trois bobines c.à.d on doit avoir 3p bobines réparties sur l’armature statorique : p
2
bobines parcourues par le courant i1 , p bobines décalées par rapport au premier de et parcourus par
3
2
i 2 , p bobines décalées par rapport aux secondes de et parcourus par i3 .
3
2
L’angle entre deux encoches successives est :
6p 3p
La figure5 montre une armature triphasée
tétrapolaire à une encoche par pôle et par phase. Les trois
2
bobinages sont décalés deux à deux de . L’enroulement
6
d’une phase se reproduit quand on avance de . Dans ce
cas, les champs crées par les trois bobines sont :
H1 ( ) AI m cos(t ) cos p
2 2
H 2 ( ) AI m cos(t ) cos( p( ))
3 3p
4 4
H 3 ( ) AI m cos(t ) cos( p( ))
3 3p
3
Le champ résultant en M est : H H m cos(t p ) c’est un champ à 2p pôles tournant à la
2
vitesse .
p
39
Machines Synchrones
1- Principe :
Un aimant ou un électro-aimant, alimenté en courant continu, entraîné en rotation, produit
un champ magnétique tournant. Chaque spire d’une bobine soumise à l’action de ce champ tournant est
le siège d’une force électromotrice induite alternative dont la fréquence est :
f pn avec :
f : en Hetz (Hz)
p : nombre de paires de pôles
n : tours par secondes (tr/s)
Le champ tournant du stator accroche le champ inducteur solidaire du rotor. Le rotor ne peut
donc tourner qu’à la vitesse de synchronisme s = /p.
2 - Constitution :
Stator : le stator porte dans des encoches convenablement réparties, un enroulement triphasé. Il
est le siège de courants alternatifs monophasés ou triphasés induit par la variation du flux du
rotor.
Rotor : le rotor porte un enroulement inducteur parcouru par un courant d’excitation I e . Cet
enroulement crée un champ magnétique 2p polaire. Il faut apporter le courant à l’inducteur par
l’intermédiaire de bagues et de balais.
Représentation des deux types de machines synchrones :
40
3 - Fonctionnement à vide : calcul de la f.e.m : (Alternateur)
Le rotor qui porte l’enroulement inducteur, est parcouru par un courant continu, il crée
donc par rotation, une induction à répartition sinusoïdale dans l’entrefer. Si le rotor tourne à la vitesse
, le champ tournant à une vitesse ( t ) M cos .
d
La f.e.m induite par ce champ dans une spire du stator est : es M sin(t ) .
dt
Donc : un champ tournant à 2
Si le rotor est à 2p pôles pôles, de vitesse , induit dans la
M cos( p ) M cos(t ) avec : p , la f.e.m bobine (une phase) une f.e.m sinusoïdale
induite dans une phase constituée de p bobines contenant de pulsation .
chacune n s spires est : e ph ns M sin(t ) . La valeur
efficace de la f.e.m à vide d’un alternateur s’écrit donc :
n n M
E ph s M avec : n : est le nombre de
2 2 2
conducteurs actifs par phase, M étant le flux maximal
sous un pôle. La f.e.m par phase est donc :
Eph ≈ 2,22 n f M
Avec f = /2
41
On suppose que la machine est à pôles lisse et non saturée.
Considérons une phase pour laquelle la f.e.m à vide est E ph ( I e ) . Soit g : le flux global
traversant une phase de la machine (alternateur) de résistance Rs .
d g
v Rs i , g r f avec r : flux résultant
dt
traversant le stator et le rotor. f l i : flux de fuites.
r I ( RMI ) e (éxcitation ) . I L i L est l’inductance
équivalente d’une phase (du stator).
di d e di
D’ou : v R si L l
dt dt dt
En régime permanent : V Rs I j ( L l ) I je or - j e E ph f.e.m à vide.
On pose : X s ( L l ) : la réactance synchrone ou réactance de Behn-Eschenburg .
Donc : E ph V Rs I jX s I
D’ou le schéma équivalent de Behn-Eschenburg et son diagramme vectoriel correspondant :
E ph MP
Xs
I cc MN
Il faut prendre les points P et N sur les parties
linéaires des caractéristiques puisque X s est la réactance
définit en l’absence de saturation.
5 - Prise en compte de la saturation : Diagramme de Potier :(pôles lisses)
Lorsque l’alternateur est branché sur une charge équilibrée, les bobines statoriques seront
parcourus par des courants, donc créent à leur tour un flux dans l’entrefer. Ce flux n’atteint pas
42
entièrement le rotor à cause des fuites. r I ( RMI ) e (éxcitation ) I est le flux créé par le
courant I parcourant l’induit. Soit I le courant d’excitation qui crée le même flux que I . Et soit
d r
I er I e I le courant d’excitation qui va créer la fmm résultante : E r
dt
g r f et f I , Potier désigne par : inductance de fuites.
E g Er jI qui s’écrit aussi : E g rI V .
Donc : le modèle d’une machine saturée (modèle de Potier) est donné par les équations
suivantes :
E r V rI j I
I er I e I
E r ( I er ) E ( I e )
43
Dans les grands réseaux, l’ensemble des alternateurs débite en parallèle sur l’ensemble
des charges. Cela permet de réduire la puissance installée dans les centrales et de ne faire travailler les
groupes que dans la zone voisine de la pleine charge ou leur rendement est élevé. Plus le réseau est
puissant moins il est perturbé par une variation donnée de la consommation.
Les deux lampes entre AAr sont soumises à une tension dont le module varie de 0 à deux fois la
tension simple. Le couplage nécessite d’avoir des tensions homologues identiques (au moment du
couplage : V A V Ar , VB VBr , VC VCr ). Si tel n’est pas le cas il s’en suit la circulation d’un courant
important dans l’alternateur, ce qui provoquerait le déclenchement des appareils de protection. Un
couple électromagnétique important qui, à cause de l’inertie de la partie tournante (rotor + turbine), peut
engendrer la rupture de l’accouplement.
Pour effectuer le couplage quatre conditions doivent être satisfaites :
même fréquence
même amplitude des tensions
même ordre de succession des phases (feux battants)
même déphasage pour les tensions homologues.
Le système des lampes représentées (figure7) permet de vérifier la totalité des conditions, à
l’extinction simultanée des 6 lampes on peut procéder au couplage.
Pour les gros alternateurs, les lampes n’ont plus la précision requise. On fait appel à un
synchroscope, qui est un petit moteur asynchrone branché entre deux phases homologues. On procède
au couplage à l’arrêt complet du moteur. Le moteur s’arrête à la même fréquence, sinon il indique par
son rotation le signe et l’écart de fréquence.
44
de façon électronique
la machine synchrone est plus facile à réaliser et plus robuste que le moteur à courant continu ;
Son rendement est proche de 99 ;
On peut régler son facteur de puissance cos en agissant sur le courant d’excitation ;
Possibilité de fonctionnement en compensateur synchrone (fournit de l’énergie réactive).
Inconvénients :
un moteur auxiliaire de démarrage est souvent nécessaire ;
il faut une excitation, c’est à dire une deuxième source d’énergie ;
si le couple résistant dépasse une certaine limite, le moteur décroche et s’arrête.
45
Machines Asynchrones
1 - CONSTITUTION :
La machine asynchrone est constituée de deux armatures :
- Stator (primaire) : consiste en un empilage de tôles d’acier. Les pôles comportent a leur
périphérie intérieure des encoches dans lesquelles sont placés, à 120° l’un par rapport à l’autre,
les enroulements d’un bobinage triphasé. Ces enroulements peuvent se raccorder en Y ou en .
Le stator est l’inducteur de la machine.
- Rotor (secondaire) : est constitué d’une pile de tôles formant un cylindre plein, ces tôles
comportent à leur périphérie extérieure des encoches destinées à recevoir les conducteurs. Le
rotor est l’induit de la machine.
Selon que les enroulements du rotor sont accessibles de l’extérieur ou sont fermés sur eux même en
permanence, on a un rotor bobiné (à bagues) ou un rotor à cage d’écureuil.
46
2 - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT :
Si on alimente les enroulements statoriques par un système de tensions triphasé équilibré de pulsation ,
ils créent p paires de pôles d’un champ magnétique tournant à la vitesse s (pour une machine à
p
2p pôles).
Supposons que le rotor tourne à la vitesse . Le champ tournant voit les enroulements du rotor défiler à
la vitesse relative s . Ces enroulements voient donc apparaître à leurs bornes un système de f.e.m
induites de pulsation p(s ) . Si ces enroulements sont fermés sur des impédances ou court-circuités,
ils sont alors parcourus par des courants de même pulsation. On sait que la présence simultanée de
courants triphasés et d’un champ magnétique tournant est à l’origine de l’existence d’un couple
électromagnétique.
Ce couple tend, du fait de la loi de Lenz, à réduire la cause qui a donné naissance aux courants, c.à.d la
rotation relative du champ tournant par rapport au rotor.
Pour cela il doit :
Entraîner le rotor à la suite du champ tournant si s fonctionnement en moteur
asynchrone ;
Freiner le rotor si s fonctionnement en génératrice asynchrone.
Remarque :
Si s pas de courants dans le rotor donc, le couple est nul. Il n’y a de transfert d’énergie que si
s donc lorsqu’on est en dehors du synchronisme, d’ou le nom : machine asynchrone.
47
g 0s couple nul ;
0g1s correspond au fonctionnement moteur ;
g 10 rotor bloqué ;
1g 0 correspond au fonctionnement frein.
E1 jn1
E2 jn2
I 2' mI2
r
r2' 22
m
l2
l2'
m2
Le transformateur représenté ici n’est utilisé que pour des raisons d’analogie : on voit que la
machine asynchrone a des rapports de transformation différents pour les courants (m) et pour les
tensions (gm), cette propriété provenant du fait que c’est aussi un transformateur de fréquence.
48
4 - BILAN DES PUISSANCES :
Pour un moteur monté en Y on a :
r2 2
Puissance électrique absorbée : Pa 3UI cos 3V1 I1 cos 3(r1 I12 I )
g 2
Pertes par effet joule au stator : Pjst 3r1 I12
r
Puissance transmise ou électromagnétique : Pt Pa Pjst si on néglige les pertes fer Pt 3 2 I 22
g
Pertes joule rotor : Pjrt 3r2 I 2
2
5 - COUPLE ELECTRMAGNETIQUE :
La puissance électromagnétique (ou transmisse au secondaire) à travers l’entrefer est celle qui traverse le
transformateur parfait du schéma équivalent , il s’écrit, pour une machine 3 :
Pem Pt 3E2 I2 cos2 2 est le déphasage de I 2 sur E2
Cette puissance est apporté par un champ tournant de vitesse par rapport au rotor r s gs , d’ou
3E2 I 2 cos2
le couple électromagnétique exercé par le champ tournant sur le rotor : Pem
r gs
V1 jn1 r1 I1 jl1I1 (mV1 ) 2 (mgV1 ) 2
mV1
On sait que : r I2 I2
2
0 jn2 ( 2 jl2)I 2 r2 r2 2 Z 22
g jl2 ( ) (l ) 2
g g
2
si on néglige les effets de l’impédance de fuites primaires ( r1 I1 jl1I1 V1 ) on peut écrire :
V n2
j 1 E2 jn2 gV1 mgV1 soit : E2 mgV1
n1 n1
r2 r
E2 (r2 jl2 g)I2 et cos2 2
r22 (l2 g)2 Z2
3(mV1 )2 r2 g
avec : s , le couple s’écrit donc :
p r22 (l2 g)2
p
49
3(mV1 )2
max 1 gc
r2
2l2 l2
p
3(mV1 )2 r2
d g1 ( 0 )
r (l2)2
2
2
p
Le couple () présente deux branches, l’une stable lorsque cs ( 0ggc ) et l’autre instable
lorsque 0c ( gc g1 ).
0' r J d r 0 d 0 diminue. point stable
dt dt
0' r J d r 0 d0 augmente. point stable
dt dt
donc, pour un couple résistant donné, correspond deux points de fonctionnement dont seul est stable.
(point situé à droite du max).
50
Id
le plus petit possible ;
In
d
le plus grand possible (mais 1 ), en tenant compte de la tenue mécanique de
max
l’accouplement et sans compromettre la stabilité de fonctionnement.
2) Démarrage statoriques :
Ce type de démarrage consiste à réduire I d en réduisant la tension statorique. Les procédés utilisés
sont :
a) Impédance variable montée en série avec le stator.
b) Démarrage au moyen d’un autotransformateur.
c) Démarrage étoile-triangle :
Ce type de démarrage diminue le couple et le courant de 1 par rapport au démarrage direct. Le courant
3
appelé au démarrage est 3 fois plus faible pour le groupement Y que pour le groupement .
Malheureusement, le couple qui est proportionnel à V 2 est également 3 fois plus faible au décollage.
I
J et (à démontrer)
3 3
En conclusion, tous les démarrages statoriques conduisent à une réduction du couple moteur. Ces
procédés ne sont donc utilisables que dans le cas de la mise en marche à vide d’une machine de faible
inertie. Les machines devant démarrer en charge, devront être lancées par d’autres procédés.
3 -Démarrages rotoriques :
On se limitera, dans ce paragraphe, au cas des machines à rotor bobiné.
Ce type de démarrage permet d’augmenter le couple moteur au démarrage, tout en réduisant
l’intensité du courant appelé. Son principe consiste en l’insertion d’un rhéostat variable dans le circuit
rotorique.
r r
Vérifier que si r2'r2 d' d r2 r2 rh gmax 2 h le maximum du couple se déplace vers
l2
la gauche d augmente. r2 augmente I d diminue.
51
On se propose de démarrer la machine avec un couple compris entre m et M
52
Au décollage ( g1 ), il faudra que la résistance totale d’un des enroulements rotoriques ait une valeur
convenable r2 Ri qu’il s’agit de calculer de manière que M . Alors le moteur démarre, accélère,
le glissement diminue et se fixe à une valeur g1 , tandis que le couple prend la valeur m . En passant
sur le plot suivant du rhéostat, si chaque phase du
Circuit rotorique prend la nouvelle résistance r2 R3 R2 convenable, le couple reprend la valeur
M , le rotor accélère à nouveau, son glissement passe de la valeur g1 à la valeur g 2 quand le couple
prend la valeur m et proche en proche on arrive au régime normal avec suppression du rhéostat.
Pour calculer les résistances du rotor, on utilise la relation fondamentale qui résulte de
r2
l’expression du couple : Cste pour Cste
g
r2 R3 R2 R1 r2 R3 R2 r2 R3 r2
Soit :
1 g1 g2 g3
Utilisation du MAS :
Le moteur asynchrone triphasé, dont la puissance varie de quelques centaines de watts à
plusieurs mégawatts est le plus utilisé de tous les moteurs électriques. Son rapport coût/puissance est le
plus faible.
Associés à des onduleurs de tension, les moteurs asynchrones de forte puissance peuvent fonctionner à
vitesse variable dans un large domaine (TGV ….)
Toutefois l’emploi de ce type de moteur est évité en très forte puissance (P > 10 MW) car la
consommation de puissance réactive est alors un handicap.
Remarque : en électroménager (exemple : lave-linge) la vitesse des moteurs asynchrones n’est pas
réglée par un onduleur, mais ces moteurs possèdent plusieurs bobinages. Il est alors possible de changer
le nombre de paires de pôles et donc la vitesse.
53
Synthèse Moteur à courant continu-Moteur asynchrone à cage:
Indice de protection IP
premier chiffre = degré de protection des personnes contre l’accès aux parties dangereuses
et la protection des matériels contre la pénétration des corps étrangers
deuxième chiffre =degré de protection contre les effets nuisibles de la pénétration de l’eau
protection maximum = IP 66
IP 54 = protection contre la pénétration des poussières et protection contre les projections d’eau
54
55