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CHAPITRE 1 : LES MACHINES A COURANT CONTINU

(MCC)
Introduction
La machine à courant continue est une machine électrique qui fonction grâce au
courant continue (moteur) ou qui génère le courant continu lorsqu’elle est entrainée
(génératrice). Elle est constituée de trois parties principales à savoir : l’inducteur, l’induit et le
collecteur avec les balais. C’est une machine réversible qui peut fonctionner soit en moteur
(machine qui transforme l’énergie électrique en énergie électrique), soit en génératrice
(machine qui permet de transformer l’énergie électrique en énergie mécanique). Leur usage
est en régression nette en particulier en tant que génératrice car on utilise de préférence les
redresseurs à semi-conducteurs alimentés par les alternateurs. Par ailleurs, les moteurs à
courant continu restent très utilisés dans le domaine de l’automobile (ventilateur, lève vitre,
…) ainsi qu’en tant que moteur universel dans l’électroménager et l’outillage. Dans ce cour,
nous allons dans un premier temps présenter les différents éléments constitutifs d’une
machine à courant continu ainsi que son principe de fonctionnement, ensuite nous allons faire
l’étude de la machine à courant continu fonctionnant en moteur et enfin nous allons faire
l’étude de la mcc dans son fonctionnement en génératrice.

Figure 1: classification des machines électriques.

L’étude des génératrices et des moteurs constitue le but de notre cour.

Rédigé par GANMO RONALD ING en énergie électrique


I Présentation générale de la machine à courant continu
I.1 Symbole
Plusieurs symboles permettent de représenter la machine à courant continu en fonction de
son mode de fonctionnement (génératrice ou moteur) et en fonction de son mode d’excitation
(seie ou parallèle). Ces symboles sont les suivants :

Figure 2: différents symboles des MCC

I.2 constitution
La machine à courant continu est constitué d deux circuits magnétiques appelé stator (partie
fixe) et rotor (partie mobile). Le stor est encore appelé l’inducteur et le rotor l’induit.

Figure 3: Symbole de l'inducteur et de l'induit

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I.2.1 L’inducteur ou stator

Le bobinage inducteur, traversé par le courant inducteur Ie, produit le flux magnétique
dans la machine. Il est constitué d’un électro-aimant qui engendre la force magnétomotrice
(F.M.M.) nécessaire à la production du flux. Dans les machines bipolaires (à deux pôles),
deux bobines excitatrices sont portées par deux pièces polaires montées à l’intérieur d’une
culasse. La culasse est généralement en fonte d’acier, tandis que les noyaux polaires sont
formés de tôles d’acier doux. Les bobines magnétisantes sont alimentées en courant continu et
le courant qui les traverse porte le nom de courant d’excitation. Ces bobines sont composées
de plusieurs centaines de spires et sont traversées par un courant relativement faible. Dans
certaines machines, les bobines et les pièces polaires sont remplacées par des aimants
permanents. Le champ magnétique créé par la F.M.M. des bobines traverse les pièces
polaires, la culasse, l’induit et l’entrefer. L’entrefer est l’espace d’air séparant la surface de
l’induit de celle des pièces polaires : il est de l’ordre de 1,5 à 5 mm pour les machines de
faible et moyenne puissance. Comme l’induit et l’inducteur sont construits avec des matériaux
de faible réluctance, la majeure partie de la F.M.M. sert à «pousser» le flux à travers
l’entrefer. Celui-ci doit donc être aussi peu long que possible. Le nombre de pôles que porte
l’inducteur d’une machine à courant continu dépend surtout de la grosseur de la machine. Plus
une machine est puissante et plus sa vitesse est basse, plus grand sera le nombre de pôles. Les
bobines excitatrices d’un inducteur multipolaire sont connectées de façon à ce que les pôles
adjacents soient de polarités magnétiques opposées.

I.2.2 L’induit ou rotor


L’induit constitue l’ensemble des conducteurs qui coupent le flux magnétique. Ces
conducteurs sont enroulés sur un noyau cylindrique (fig.1.5a) formé d’un assemblage de tôles
en fer doux. Ces tôles sont isolées les unes des autres et portent des encoches destinées à
recevoir les conducteurs Les conducteurs de l’induit sont parcourus par le courant débité par
la machine. Ils sont isolés du noyau par plusieurs couches de papier ou de mica. Pour résister
aux forces centrifuges, ils sont maintenus solidement en place dans les encoches au moyen de
cales en fibre. Si le courant est faible, on emploie des conducteurs ronds, mais s’il dépasse
une cinquantaine d’ampères, on se sert de conducteurs rectangulaires qui permettent une
meilleure utilisation du volume de l’encoche.

L’induit est monté sur un arbre et tourne entre les pôles de l’inducteur.

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I.2.3 Le collecteur et les balais
Le collecteur est un ensemble cylindrique de lames de cuivre isolées les unes des autres
par des feuilles de mica. Le collecteur est monté sur l’arbre de la machine, mais isolé de celui-
ci. Les deux fils sortant de chaque bobine de l’induit sont successivement et symétriquement
soudés aux lames du collecteur. Dans une machine bipolaire, deux balais fixes et
diamétralement opposés appuient sur le collecteur. Ainsi, ils assurent le contact électrique
entre l’induit et le circuit extérieur. La construction du collecteur relève de la mécanique de
précision. Les machines multipolaires ont autant de balais que de pôles.

Les balais permettent l’injection ou la collecte du courant sur le collecteur. Lors de la


construction des premières machines à courant continu, les balais étaient constitués de fils de
cuivre disposés comme la paille de riz ou les branches sur les balais pour nettoyer, d’où le
nom de balais. Les balais (aussi appelés « charbon ») sont en carbone (on choisit souvent du
graphite). D’une part, ce matériaux possède une bonne conductivité d’autre part, le frottement
du couple cuivre/carbone est faible et ainsi, le collecteur ne s’use pas prématurément. La
pression des balais sur le collecteur peut être réglée par des ressorts ajustables. Pour les
intensités très importantes, on utilise plusieurs balais connectés en parallèle

Figure 4: Constitution d'une machine à courant continu

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I.3 Principe de fonctionnement de la MCC
I.3.1 Création du flux
Par suite de la rotation, les conducteurs actifs coupent les lignes du champ magnétique: ils
sont donc siège de f.é.m. induites. Il est facile de constater que les f.é.m. induites dans tous les
faisceaux appartenant à une même voie sont de même sens le long de cette voie: la f.é.m. E
dans une voie est la somme des f.é.m. induites dans tous les conducteurs actifs de cette voie.
La f.é.m. d’une voie retrouve la même valeur lorsque le rotor a tourné d’un pas d’encoche:
cette f.é.m. ondule très peu autour de sa valeur moyenne E (on confond désormais E et E).
Les 2a voies de l’enroulement d’induit étant en parallèle, E est aussi la f.é.m; de la machine.
Lorsqu’un conducteur actif passe d’une ligne neutre à la suivante, il coupe un flux Φ; si ∆t est
le temps correspondant, la f.é.m. e induite dans un tel conducteur a pour valeur moyenne

e = Φ / ∆t

Or, si la fréquence de rotation est n tours/seconde, la durée de 1 tour a pour expression


1 seconde / n = 1 / n [s] .
Le passage d’un conducteur sous un pôle étant 2p fois plus bref, l’intervalle de temps
∆t est égal à
∆t = (1/n) / 2p = 1 / 2pn
d’où: e = Φ / (1/2pn) = 2 p n Φ
Chacune des 2a voies comporte N / 2a conducteurs actifs, si bien que
E = (N / 2a) e = (N / 2a) 2p n Φ
p
E= NΦn où: Φ est le flux en Wb; n la vitesse de rotation en tr/s; E la force
a
électromotrice en V.
I.3.2 La réaction magnétique d’induit
Jusqu’à présent nous avons supposé que seule la f.m.m. de l’enroulement inducteur agisse
sur le circuit magnétique d’une machine à courant continu. Cependant, Le passage du courant
I produit une force magnétomotrice perpendiculaire à l’axe des pôles qui modifie la
topographie des lignes d’induction. En fonctionnement moteur, l’induit constitue une bobine
qui crée le flux de réaction d’induit Φ r. La ligne neutre est décalée en sens inverse de la
rotation et les balais ne recueillent plus la f.é.m. maximale : la réaction magnétique de l’induit
entraîne donc une réduction de f.é.m. en charge. Pour rendre cet effet négligeable devant la
chute ohmique, on utilise des pôles auxiliaires, excités par le courant de l’induit et qui créent
une force magnétomotrice opposée à celle de l’induit. Dans les machines tournant toujours

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dans le même sens ou fonctionnant toujours en génératrice ou en moteur, on put décaler les
balais d’un angle α : dans le sens de rotation s’il s’agit d’une génératrice ou dans le sens
inverse de rotation s’il s’agit d’un moteur.

La réaction magnétique d’induit a donc pour effet :

- De diminuer le flux traversant l’induit et par suite la f.e.m.


- De décaler la ligne neutre dans le sens de rotation de la machine. La f.e.m est encore

plus diminuée, en allant d’un balai à l’autre on ne collecte plus certaines des f.e.m induites
dans les conducteurs présentant le même signe, au contraire on met en série avec les sections
sièges de f.e.m positives des sections sièges de f.e.m négatives.

- Rendre difficile la commutation car la f.e.m induite dans les sections mises en court-
circuit sous les balais n’est pas nulle

I.3.3 Réaction longitudinale


La f.m.m de la réaction longitudinale se soustrait directement des ampères tours crées par
l’inducteur. Elle diminue fortement le flux Φ. Si on veut maintenir Φ constant il faut
augmenter le courant d’excitation.

I.3.4 Les pôles de commutation


Pour compenser l’effet de la réaction d’induit, on dispose entre les pôles ordinaires des
machines à courant continu des pôles auxiliaires, ou pôles de commutation, calculés pour
développer une f.m.m. égale et opposée en tout temps à la f.m.m. de l’induit. L’enroulement
des pôles de commutation est donc raccordé en série avec l’induit de façon à ce qu’il soit
traversé par le même courant et qu’il développe une f.m.m. proportionnelle au courant
d’induit.

La f.m.m. des pôles de commutation s’oppose à la f.m.m. de l’induit, et annule ainsi l’effet de
celle-ci. Par conséquent, les bobines qui sont momentanément court-circuitées par les balais
se trouvent toujours dans une zone où la densité du flux est nulle. Il n’est donc plus nécessaire
de déplacer les balais au fur et à mesure que la charge varie.

I.4 Les différents types d’excitations des MCC


On distingue plusieurs modes d’excitation de la machine à courant continu selon qu’elles
fonctionnent en génératrice ou en moteur. On distingue entre autres : Le moteur à excitation
série, le moteur à excitation indépendante, le moteur à excitation shunt, moteur à excitation
composé. Les figures ci-dessous représentent les différents modes d’excitation des machines à
courant continu.

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- La machine à excitation indépendante

Figure 5 : la machine à excitation indépendante

Dans ce mode d’excitation, il faut deux alimentations (une pour l’inducteur et une autre pour
l’induit).
- Le moteur à excitation shunt

Figure 6 : Le moteur à excitation shunt (excitation en dérivation)

- Le moteur à excitation série

Figure 7: Moteur à excitation série

- Le moteur compound (excitation composée) : montage courte dérivation

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Figure 8 : moteur à excitation compound (excitation composée)

- Le moteur à aimant permanent

Figure 9: Moteur à aimant permanent

I.5 Réversibilité de la machine à courant continu


La machine à courant continu peut fonctionner en moteur (si elle est alimentée) ou en
génératrice si le rotor est entrainé. Dans ce cas il produit une tenson continu. N dit donc que la
machine à courant continu est réversible.

Figure 10: Réversibilité de la MCC

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CHPITRE 2 : LE MOTEUR A COURANT CONTINU
Comme nous l’avons vu dans le chapitre précèdent, le moteur à courant continu est une
machine électrique qui transforme l’énergie électrique en énergie mécanique. On le rencontre
dans plusieurs équipements (TGV, jouets, voiture en jouet, drone, …). On distingue plusieurs
modes d’excitations du moteur à courant continu

II.1 Le moteur à excitation indépendante


Pour ce mode d’excitation, il faut deux alimentations : une pour l’inducteur et l’autre pour
l’induit. Les grandeurs qui déterminent le fonctionnement du moteur sont : E, U, I et Φ. Le
schéma éqivalent est le suivant

II.1.1 Schéma équivalent

Figure 11 : Le moteur à excitation indépendante

Ue = re Ie U=E+RI

La machine est constituée d’un circuit inducteur et de l’induit alimenté séparément.


L’inducteur est constitué par une résistance re alimenté par une tension variable et parcouru
par un courant inducteur Ie. L’induit est constitué par une bobine de résistance R et
d’inductance L parcouru par un courant d’induit constant et alimenté par une tension continu
U.

II.1.2 Quelques remarques sur le fonctionnement


Pour les conditions d’utilisation fixées, le flux Φ est constant, dans ce cas on a :
Tem = K Φ I

E=KΩ

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En première approximation, on peut négliger les pertes ; dans ce cas le couple
électromagnétique Tem est égal au couple utile Tu et donc au couple résistant Tr imposé par
la charge.

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