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0 du 23/10/2013
2 - Constitution de la machine.
2.1 - Le Stator.
Que la machine fonctionne en moteur ou en génératrice, les principes physiques mis en évidence
ci-dessus montrent la nécessité de créer un champ magnétique
constant d’induction radiale. Deux moyens peuvent être utilisés
pour créer un champ magnétique :
- utiliser des aimants
- utiliser une bobine électrique.
Pour canaliser les lignes de
champ, un circuit ferromagnétique
sera utilisé.
Le champ magnétique sera créé
dans la partie fixe de la machine
appelé STATOR.
Si le champ est créé par un aimant on parle alors de stator à aimant
permanent.
Si le champ est créé par une bobine cette bobine prend l’une des
dénominations suivantes : bobine d’excitation, inducteur, bobine in-
ductrice, circuit de champ, ...
Remarque importante : Dans le cas d’une machine à aimant permanent il est impossible
d’inverser le sens du champ magnétique. Au contraire, dans le cas d’une machine à induc-
teur bobiné on peut inverser le sens du champ magnétique en inversant le sens du courant
dans la bobine inductrice.
Pour le moment, l’induction magnétique d’amplitude B est seulement canalisée par le circuit ferro-
magnétique statorique. Elle n’est donc pas radiale dans le cylindre entre le pôle nord et le pôle
sud du stator.
L’induction B dans le stator étant constante, celui-ci ne sera pas le siège de f.e.m. induites dans
sa masse (loi de lenz dans la structure conductrice métallique du stator). Il n’y aura donc pas de
courants de Foucault au stator et celui sera simplement réalisé à l’aide d’une tôle roulée et sou-
dée.
2.2 Le Rotor.
Dans l’espace cylindrique laissé vide entre les deux pôles
statoriques on place un cylindre d’acier doux monté sur des
roulements et porteurs de brins conducteurs longitudinaux.
Grace à un dispositif complexe de bobinage, de collecteur
et de balais en graphite, il est possible de faire en sorte que
tous les brins conducteurs placés sous un pôle de même
nom (nord ou sud) soient parcourus par un courant de
même sens.
L’ensemble de ce bobinage s’appelle l’induit du moteur.
Le cylindre rotorique ainsi constitué étant ferromagnétique,
il canalise les lignes d’induction. A la sortie du pôle nord et
Le rotor étant tournant sera le siège de courants à l’entrée dans le pôle sud l’induction B emprunte dans
de Foucault induits. Il devra donc être feuilleté l’entrefer le chemin le moins réluctant, c’est à dire la ligne
afin d’en diminuer les effets.
droite en sui-
vant un rayon.
L’induction au niveau des brins conducteurs est
donc radiale.
ce qui entraîne :
Cm = nIBSu/π
Cm = (nΦu/π).I
Cm = (nΦu/2aπ).Im
Si les moteurs possèdent p paires de pôles, alors la surface utile par pôle devient Su = lπr/p
Donc dans le cas le plus général d’un moteur à p
paires de pôles et a paires de voies d’enroulement,
le couple moteur a pour expression :
Cm = (pnΦu/2aπ).Im
Remarque importante :
Dans le cas d’un moteur à aimant permanent,
on peut écrire : Cm = K.Im
K étant une constante fixée une fois pour toute
pour un moteur donné.
Au contraire, pour un moteur à inducteur bo-
biné, il faut écrire Cm = kΦu.Im car le flux
dans l’entrefer dépend du courant d’excitation.
Cette puissance est alors transmise à l’arbre mécanique via une transformation électro-magné-
tique. La puissance mécanique récupérée vaut donc : P = Cm.Ω
IV - Fonctionnement en génératrice.
En mode de fonctionnement génératrice, la machine
à courant continu est entraînée par sa charge qui lui
fournit une puissance totale :
Pu = Cu.Ω
Une fois ôtées les pertes par frottement Cp.Ω, il
reste une puissance mécanique dans l’entrefer :
Pm = Cm.Ω
Chaque brin est donc le siège d’une force électromotrice e de valeur dΦ/dt, soit :
Si le moteur posséde n brins conducteurs actifs et a paires de voies d’enroulement, le bobinage
est réalisé de telle façon que n/2a brins soient mis en série dans chaque voie. Leurs f.e.m. s’ajou-
tent donc et la force électromotrice totale qui apparaît entre les balais du rotor vaut donc :
Pm = E.Im = Cm.Ω
ou C(N) si l’on se place du point de vue de l’utilisateur mécanicien ou les axes U(I) ou I(U) d’un
point de vue électricien. Dans tous les cas on se souviendra qu’au niveau de l’entrefer la transmis-
sion de l’énergie se fait sans perte et donc que :
Pm = E.Im = Cm.Ω
Le signe du produit U.Im est donc toujours celui du produit C.Ω.
pas de courant dans une charge elle n’oppose donc pas de couple résistant à la charge qui l’en-
traîne. l’arrêt de la machine n’est donc pas immédiat.
Pour freiner la machine il faut faire débiter un courant I à la génératrice. le courant sortira alors de
la borne + de la machine. Le signe de E étant lui fixé par le sens de rotation Ω n’a pas changé par
rapport au mode moteur qui
précédait le freinage.
Plusieurs solutions de freinage
sont envisageables :