3- Familles de convertisseurs statiques

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Cours Thème VIII.3
CONVERSION STATIQUE D'ÉNERGIE Suivant le type de machine à commander et suivant la nature de la source de puissance, on
distingue plusieurs familles de convertisseurs statiques (schéma ci-dessous):

OBJECTIFS www.doros-bac.com HACHEUR

Source (tension réglable) Récepteur
- Posséder des connaissances générales sur les convertisseurs statiques (classement par continue (=) continu (=)
familles).
- Etudier en détail deux convertisseurs (continu-continu et continu-alternatif).
- Connaître le comportement des interrupteurs commandés ou non commandés.
- Connaître quelques applications industrielles des convertisseurs statiques.
- Calculer des valeurs en sortie des convertisseurs (tension moyenne, tensions efficaces…).

I- LES CONVERTISSEURS STATIQUES – GÉNÉRALITÉS

1- Définition GRADATEUR
(tension efficace réglable
sans changement de fréquence)
Un convertisseur statique est un système permettant d'adapter la source d'énergie électrique Source Récepteur
à un récepteur donné. alternative (∼) alternatif (∼)
CYCLOCONVERTISSEUR
(tension efficace et fréquence
Exemples : réglables)

Une alimentation stabilisée transforme la tension alternative sinusoïdale du réseau
EDF en tension continue (famille des redresseurs).

Un onduleur de secours transforme la tension continue des batteries en tension
alternative pour alimenter, par exemple, du matériel informatique (famille des
onduleurs).
4- Symbole et exemples de signaux issus des convertisseurs

Hacheur : continu → continu (rapport cyclique α réglable)
ve vs
E E

2- Origine des convertisseurs de puissance électrique vs moyen = α .E

0 t ve vs 0
0 αT T 2T
t
0
Les premiers convertisseurs de puissance électrique ont été réalisés avec des machines Tension Tension de
électriques couplées mécaniquement. continue valeur moyenne
Une machine à courant alternatif d'une part (de type synchrone ou asynchrone) couplée au fixe réglable
réseau permettait de convertir l'énergie électrique en énergie mécanique à vitesse fixe.
Une machine à courant continu d'autre part dont l'excitation commandée permettait de
Onduleur : continu → alternatif (valeur moyenne = 0)
disposer d'une tension continue variable en sortie. vs
ve +E
E
Le développement des composants de puissance au milieu du 20° siècle (électronique de 0 T/2 T 2T
t
puissance) a permis de développer des convertisseurs de puissance électrique sans -E
machines tournantes. 0
0
t ve vs
La technologie des composants utilisés (semi-conducteurs) ne cesse d'évoluer :
Tension Tension alternative
- faible coût continue de fréquence
- puissances commutées élevées fixe f = 1/T réglable
- facilité de contrôle.
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Redresseur : alternatif → continu (valeur moyenne éventuellement réglable) II- LES INTERRUPTEURS DE L'ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE

ve www.doros-bac.com vs 1- Les interrupteurs parfaits

E +E
t v s moyen
0 T/2 T Un interrupteur parfait possède deux états : "Ouvert (OFF)" et "Fermé (ON)"
-E ve vs 0 α
t
T/2 T
Tension Tension redressée
Interrupteur ouvert (position OFF : i = 0)
alternative de valeur moyenne
réglable i=0 i=0

K u

Gradateur : alternatif → alternatif (valeur efficace réglable) u 0
(tension imposée
ve vs par le circuit
E +E
t extérieur) interrupteur ouvert
0 t

-E
T/2 T
ve vs 0 α T/2 T
-E
Tension Tension alternative
alternative de valeur efficace
Interrupteur fermé (position ON : u = 0)
réglable

i
(courant imposée i
par le circuit
extérieur) u=0
5- Réversibilité des convertisseurs
K u=0 0
Une notion importante en électronique de puissance comme en électrotechnique est la
notion de réversibilité. interrupteur fermé

Définition : Un convertisseur statique d'énergie est dit réversible lorsque l'énergie peut
transiter dans les deux sens (source→récepteur ou récepteur→source) de 2- Les interrupteurs à semi-conducteurs
manière naturelle ou commandée.

La diode idéale (interrupteur non commandé)
Diode idéale
Exemple : Lors du freinage d'une voiture électrique, l'énergie mécanique est transformée
i
en énergie électrique (moteur → génératrice) qui sert à recharger les
i passant
accumulateurs à travers le redresseur réversible (redresseur commandé).
www.doros-bac.com u=0
D u 0
u
bloqué
i=0

La diode passe de l'état bloqué à l'état passant lorsque u ou i change de signe (positif).
La diode passe de l'état passant à l'état bloqué lorsque u ou i change de signe (négatif).
www.doros-bac.com La commutation est spontanée car elle ne dépend que de signe du courant ou de la tension
du circuit extérieur.

Page 2 sur 12 Thème VIII-3 : Conversion statique


Le transistor bipolaire
Le thyristor

Cet interrupteur est commandable à l'ouverture et à la fermeture, la commutation se fait par Le thyristor est une diode commandée qui ne permet donc le passage du courant que dans
une action électrique (injection d'un courant de base iB). un sens. De plus il n'est commandable qu'à la fermeture. L'ouverture s'effectue lors de la
Transistor bloqué Transistor saturé disparition du courant direct (voir diode).
(interrupteur ouvert) (interrupteur fermé)
iC Le thyristor se comporte donc comme une diode dont la mise en conduction dans le sens
ic ic passant sera autorisée par une impulsion de courant sur la gâchette (retard α à l'amorçage
iB C C
blocage
C
saturation réglable).
vCE E
iB = 0 E iB > 0
B
E A
0 0
v CE ic < 0 interdit
v CE
Vce < 0 interdit
vd ve
iG E
Lorsque le transistor est saturé (interrupteur fermé) le courant iC et la tension vCE ne doivent t
0 T/2
pas être négatif. G T
K -E
Le transistor est donc un interrupteur commandé unidirectionnel en tension et en courant.
+E vs

Les transistors MOS et IGBT Prenons l'exemple du redressement commandé.
On retarde de α l'amorçage du thyristor pour v s moyen
Ces transistors, plus performants, ont le même comportement que le bipolaire à la régler la valeur moyenne (schéma ci-dessous): t
0 α
différence qu'ils se commandent avec une tension (le courant de commande est très faible). T/2 T

D iG

D Si vGS < VT ⇒ 0 T/2 T t

α α α
S retard à l'amorçage
G
D
vGS S
Si vGS > VT ⇒
Transistor NMOS
S

C
C
Si vGE < VT ⇒

E
G
C
vGE E
Si vGE > VT ⇒
Transistor IGBT
E
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III- LA CONVERSION CONTINU-CONTINU www.doros-bac.com
Calcul de vs moyen et i moyen

1- Généralités Le calcul se fait par la méthode des surfaces entre la courbe et l'axe du temps:
Surface E.αT
vs moyen =< vs >= = soit < vs >= Eα .
Un convertisseur continu-continu permet d’obtenir (avec éventuellement une isolation Période T
galvanique) une tension ondulée de valeur moyenne réglable à partir d’une source de
tension continue fixe. E
On a de même < i >= α.
R
ve vs
Tension Tension de La valeur moyenne de vs est donc réglable de 0 à E.
continue valeur moyenne
fixe réglable 3- Le hacheur série sur charge inductive

L'étude se limitera au hacheur série et au hacheur en pont dans lequel les interrupteurs
Schéma H : interrupteur commandé
(ouverture et fermeture)
(supposés parfaits) sont en série avec la source de tension.
Très souvent, le récepteur (charge) a i
2- Le hacheur série sur charge résistive un caractère inductif (moteur à
courant continu par exemple).
H : interrupteur commandé Le courant i ne pourra donc varier
R

Schéma (ouverture et fermeture) ve = E D
vs
brusquement et à l'ouverture de
i l'interrupteur le courant ne devra pas L
L'interrupteur H (de type transistor) iD
est commandé à la fréquence f être interrompu sous peine de
(période T = 1/f). surtension (auto-induction).
ve = E R
vs
Durant la période T, l'interrupteur est La diode D appelée "diode de roue libre" permettra le passage du courant lorsque
fermé pour une durée α.T l'interrupteur sera ouvert.
(rapport cyclique α avec 0 ≤ α ≤ 1).

Chronogrammes
vs
E

Chronogrammes
vs m oyen = α E
Les chronogrammes ci-dessous montrent l'allure de la tension v et du courant i pour un t
0
rapport cyclique α donné : 0 αT T 2T

vs i i
E
E E ∆ i (ondulation
R i m oyen = α R du courant)

vs m oyen i m oyen H D H D H D
éléments
t t conducteurs 0 t
0 0 0 αT T 2T
0 αT T 2T 0 αT T 2T

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Analyse des chronogrammes
Chronogrammes

Le caractère inductif de la charge ne change pas l'allure de vS et on a toujours vs

< vs >= EαT . +E
vs m oyen α −1)E
= (2α −1)
E 0 αT T 2T t
Le courant i ondule autour de la valeur moyenne < i >= α .
R -E
L'inductance n'a donc pas d'influence sur la valeur moyenne du courant.

Analysons les chronogrammes sur une période : i

+E
R
E
- de 0 à αT : H se ferme et le courant augmente (exponentielle) à travers H i m oyen = (2α −1)
R 0 t
⇒ dans cette phase, l'énergie provient de la source de tension E. αT T 2T

-E
- de αT à t : H s'ouvre et le courant décroît à travers le diode D R
⇒ c'est la phase de "roue libre" et l'énergie provient de l'inductance. éléments K1 K2 K1 K2 K1
conducteurs K4 K3 K4 K3 K4

Remarque : L'ondulation du courant ∆i diminue lorsque L augmente (lissage).

Calcul de vs moyen et i moyen

4- Le hacheur en pont sur charge résistive
Le calcul se fait par la méthode des surfaces entre la courbe et l'axe du temps:
L'étude du hacheur en pont se limitera à la charge résistive. Surface E.αT + (−E(T − αT))
vs moyen =< vs >= = soit < vs >= E(2α − 1) .
Période T

Schéma
E
La commande des interrupteurs respecte
K1 K2 On a de même < i >= (2α − 1) .
l'ordre suivant ( 0<α<1 ): R
i R
- de 0 à αT : K1 et K4 fermés La valeur moyenne de vs est donc réglable de -E à E.
ve = E
K2 et K3 ouverts
K3 vs K4 Prenons un exemple avec E = 10V et deux valeurs de α (0,2 et 0,6)
- de αT à T : K1 et K4 ouverts
K2 et K3 fermés
Vs (v) α = 0,2 Vs (v) α = 0,6
+10 +10



Remarque importante :
0 t vs m oyen = 2V 0 t
αT T 2T αT T 2T
La source de tension E ne doit pas être en "court-circuit", il est donc impératif de ne vs m oyen = -6V
-10 -10
jamais avoir K1 et K3 ou K2 et K4 fermés en même temps.

Vs moyen = 10 ( 2 × 0, 2 − 1) = −6V Vs moyen = 10 ( 2 × 0, 6 − 1) = 2V

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Analyse des chronogrammes 5- Etude spectrale des signaux

heg On est dans le cas d'un signal de sortie de type "continu", les fréquences autres que la
- de 0 à αT : K1 et K4 se ferment (K2 et K3 s'ouvrent) composante continue (f = 0) seront non désirables.
E
⇒ on a donc vS = +E et i = + (schéma ci-dessous) : Prenons le cas d'un hacheur série (α = 0,8) sur charge inductive et effectuons une analyse
R
fréquentielle des signaux :
Sens réel du courant

K1 Spectre de v s pour E = 10V et α = 0,8

E
i= R 8 vs(f) en volt
R
ve = E
4
vs = E K4
0 f en kHz
0 2 4 6 8 10 14 20

On constate que la tension vS présente de nombreux harmoniques d'amplitudes non

négligeables, ce qui est très éloigné d'un signal continu.
- de αT àT : K2 et K3 se ferment (K1 et K4 s'ouvrent)
E
⇒ on a donc vS = -E et i = − (schéma ci-dessous) :
R
Spectre de i pour
E = 10V ; α = 0,8 ; R = 10Ω
Ω et L = 2mH
Sens réel du courant
0,8 i(f) en ampère

K2 0,4
E
i=− R
R 0 f en kHz
ve = E 0 2 4 6 8 10 14 20

K3 Le spectre du courant i nous montre des harmoniques d'amplitudes réduites par rapport au
vs = -E cas de la tension.
Le courant est donc lissé car le circuit "RL" joue le rôle de filtre passe-bas pour le courant.

Les variations rapides de courant dans les interrupteurs (diodes et transistors) génèrent des
perturbations électromagnétiques. Il est donc préférable de placer le hacheur dans une
carcasse métallique reliée à la terre (blindage).

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6- Utilisation des hacheurs IV- LA CONVERSION CONTINU-ALTERNATIF

Alimentation et réglage de la vitesse d'un moteur à courant continu 1- Généralités

En utilisant une source de tension fixe, le hacheur est très utilisé pour faire varier la Un convertisseur continu-alternatif permet d’obtenir une tension alternative
vitesse des moteurs à courant continu à excitation séparée (schéma ci-dessous): (éventuellement réglable en fréquence et en amplitude) à partir d’une source de tension
continue.

ve vs
Diode de
Tension Tension alternative
roue libre M Vm moyen = α.E continue de fréquence et de
fixe valeur efficace
E réglable

Circuit de C
commande L'étude se limitera à l'onduleur autonome en pont (commande symétrique, décalée puis
B Transistor
α réglable)
(α
E bipolaire NPN MLI) dans lequel les interrupteurs seront supposés parfaits avec une charge inductive.

2- L'onduleur en pont à commande symétrique

La structure électrique est identique à celle du hacheur en pont et la commande se fait avec
le rapport cyclique α = 0,5.

Alimentation à découpage des ordinateurs

Les alimentations traditionnelles (alimentations linéaires) utilisent un transformateur
Schéma

encombrant ainsi qu'un régulateur au rendement très moyen.
L'intérêt de l'alimentation à découpage est de ne pas utiliser de transformateur ni de La commande des interrupteurs
régulateur linéaire. T1 T2
(transistors) respecte l'ordre suivant : D1 D2
Le principe de fonctionnement est simple; la tension du secteur est directement
redressée puis abaissée à l'aide d'un hacheur à inductances couplées (petit - de 0 à T/2 : T1 et T4 fermés i R L
transformateur) pour assurer l'isolation galvanique (schéma ci-dessous): T2 et T3 ouverts ve = E
Réseau - de T/2 à T : T1 et T4 ouverts T3 vs T4
monophasé Tension Tension D3 D4
Tension continue T2 et T3 fermés
ou triphasé continue
D C D C réglable
fixe "hachée"

Redressement Redressement
Hacheur (f > 20kHz)
+ filtrage + filtrage
+ transformateur
(isolation galvanique)

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Chronogrammes
Etude spectrale

On est dans le cas d'un signal de sortie de type "alternatif" et si possible, proche d'une
i sinusoïde. Les fréquences autres que le fondamental (harmonique 1) seront non
désirables.
T 2T
0
T/2 3T/2 t
Vs Analysons le spectre de la tension de sortie vS et du courant i :
éléments T1 T2 T1 T2 T1
+E
commandés T4 T3 T4 T3 T4
Spectre de v s pour E = 30V et f = 50Hz
0 T/2 T 3T/2 2T t
T1
-E T4 50 vs(f) en volt
D1
éléments D4
conducteurs T2 20
T3
D2
D3
t 0 50 f en Hz
t1 T/2 t2 T 150250 550

Analyse des chronogrammes pour 0 ≤ t < T :

- de 0 à t1 : T1 et T4 sont commandés,
⇒ vS = +E donc i augmente mais est encore négatif
⇒ le courant passe donc par les diodes D1 et D4
C'est la phase de récupération (l'énergie est renvoyée vers la source).
On constate que la tension vS ne possède pas de composante continue mais un fondamental
(50Hz) d'amplitude 35V.
Par contre, vs présente de nombreux harmoniques (150Hz; 250Hz …) d'amplitudes non
négligeables, ce qui est très éloigné d'un signal sinusoïdal pur.

- de t1 à T/2 : T1 et T4 sont toujours commandés, Spectre de i pour

⇒ le courant i est devenu positif Ω et L = 2H
E = 30V ; f = 50Hz ; R = 1kΩ
⇒ les transistors T1 et T4 sont conducteurs (D1 et D4 se bloquent).
C'est la phase d'alimentation (l'énergie est fournie par la source).
50 i en mA
- de T/2 à t2 : T2 et T2 sont commandés,
20
⇒ vS = -E donc i diminue mais est encore positif
⇒ le courant passe donc par les diodes D2 et D3.
0 50 f en Hz
C'est la phase de récupération (l'énergie est renvoyée vers la source). 150250 550

- de t2 à T : T2 et T3 sont toujours commandés,

⇒ le courant i est devenu négatif
⇒ les transistors T2 et T3 sont conducteurs (D2 et D3 se bloquent).
C'est la phase d'alimentation (l'énergie est fournie par la source).
On constate que le courant i ne possède pas de composante continue mais un fondamental
(50Hz) d'amplitude 35mA.
Par contre, i présente de nombreux harmoniques (150Hz; 250Hz …) d'amplitudes plus
faibles que pour la tension, on est donc plus proche d'un signal sinusoïdal pur.
Le circuit "RL" joue le rôle d'un filtre passe-bas (atténuation des hautes fréquences du
courant).

Les variations rapides de courant dans les interrupteurs (diodes et transistors) génèrent des
perturbations électromagnétiques et le fondamental est lui aussi perturbateur de
www.doros-bac.com l'environnement électromagnétique.
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3- L'onduleur en pont à commande décalée ⇒ vS = -E donc i diminue mais est encore positif
⇒ le courant passe donc par les diodes D2 et D3.
La structure électrique est identique à celle de l'onduleur en pont à commande symétrique. C'est la phase de récupération (l'énergie est renvoyée vers la source).
La commande des transistors présente un décalage de durée t0 (chronogrammes ci-
dessous): - de T/2+t2 à T : T3 et T2 sont toujours commandés,
⇒ le courant i est devenu négatif
vS ⇒ les transistors T2 et T3 sont conducteurs (D2 et D3 se bloquent).
C'est la phase d'alimentation (l'énergie est fournie par la source).
i
T t
Etude spectrale
0 t0 t1 T/2

On est toujours dans le cas d'un signal de sortie de type "alternatif" et si possible, proche
d'une sinusoïde. Les fréquences autres que le fondamental (harmonique 1) seront non
t0
désirables.
Eléments T3 T1 T3 T1 T3 T1
commandés T4 T2 T4 T2 T4 Analysons le spectre de la tension de sortie vS et du courant i pour un décalage de 60°:

Eléments T3 D T1 D T3 D T1 D T3
1 3 T1 1 3

passants
Spectre de v s pour E = 30V et f = 50Hz
D4 T4 D2 T2 D4 T4 D2 T2 D4 T4
50 vs(f) en volt

Analyse des chronogrammes pour 0 ≤ t < T :
20

- de 0 à t0 : T3 et T4 sont commandés,
0 50 f en Hz
⇒ vS = 0V donc i tend vers 0 mais est encore négatif 150250 550
⇒ le courant passe donc par T3 et D4
C'est la phase de roue libre (l'énergie est dissipée dans la résistance). On constate une amélioration par rapport à la commande décalée : l'harmonique 3 (150Hz)
a disparu. C'est une particularité de la commande décalée de 60°.
- de t0 à t1 : T1 et T4 sont commandés,
⇒ vS = +E donc i augmente mais est encore négatif
⇒ le courant passe donc par les diodes D1 et D4 Spectre de i pour
C'est la phase de récupération (l'énergie est renvoyée vers la source). Ω et L = 2H
E = 30V ; f = 50Hz ; R = 1kΩ

- de t1 à T/2 : T1 et T4 sont toujours commandés, i en mA

50
⇒ le courant i est devenu positif
⇒ les transistors T1 et T4 sont conducteurs (D1 et D4 se bloquent). 20
C'est la phase d'alimentation (l'énergie est fournie par la source).
0 50 f en Hz
- de T/2 à T/2+t0 : T1 et T2 sont commandés, 150250 550

⇒ vS = 0V donc i tend vers 0 mais est encore positif

⇒ le courant passe donc par T1 et T2 Les harmoniques indésirables du courant seront plus facile à filtrer car elles commencent à
C'est la phase de roue libre (l'énergie est dissipée dans la résistance). 250Hz.
La commande décalée de 60° est une première amélioration pour l'onduleur en pont
- de T/2+t0 à T/2+t1 : T3 et T2 sont commandés, (disparition de l'harmonique 3).

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4- L'onduleur en pont à commande MLI
Etude spectrale

La structure électrique est toujours la même (pont à 4 transistors et 4 diodes).
La commande est plus complexe, il s'agit d'une commande symétrique (pas de décalage)
présentant un grand nombre de commutations par période avec des ouvertures et des
fermetures d'interrupteurs de durées modulées.
La tension de sortie vS présente alors des "impulsions" de largeurs variables (Modulation
de Largeur d'Impulsion).
On est toujours dans le cas d'un signal de sortie de type "alternatif" et si possible, proche
d'une sinusoïde. Les fréquences autres que le fondamental (harmonique 1) seront non
désirables.
Analysons le spectre de la tension de sortie vS et du courant i pour une commande MLI
avec 10 impulsions par période:

Un exemple d'allure de vS et de i est représentée ci-dessous (on remarque que le courant est
Spectre de v s pour E = 100V et f = 50Hz
presque sinusoïdal):
vs(f) en volt
100
vs en volt i en (A)
150 0,04 50

0,03 f en Hz
100 0 50 5k
0,02
50
0,01 On constate que les harmoniques indésirables sont éloignées en fréquence (5kHz).
La tension vS sera donc facile à filtrer.
0 0 t en ms
-0,01
-50
-0,02
-100
-0,03
Spectre de i pour
-150 t = 20ms -0,04 Ω et L = 2H
E = 100V ; f = 50Hz ; R = 1kΩ

50
i en mA

Analyse globale du chronogramme :
20

- VS = +E : T3 et T4 sont commandés
⇒ Le courant augmente exponentiellement (charge RL) 0 50 f en Hz
5k

Le spectre nous indique clairement que le courant est très proche d'une sinusoïde.
- VS = -E : T1 et T2 sont commandés Le récepteur a filtré la tension vS.
⇒ Le courant diminue exponentiellement (charge RL)
L'intérêt de la commande MLI est d'avoir un courant quasi-sinusoïdal. Cependant, des
C'est la durée de chaque impulsion qui va permettre au courant d'être le plus sinusoïdal harmoniques à hautes fréquences sont présentes et peuvent perturber l'environnement
possible. électromagnétique.

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6- Utilisation des onduleurs IV- PUISSANCES DES CONVERTISSEURS

Onduleur de secours pour le matériel informatique 1- Définitions

L'onduleur de secours permet d'assurer la continuité de l'alimentation en cas de Considérons un convertisseur statique quelconque relié à un récepteur.
coupures sur le réseau. Nous adopterons la convention "générateur" pour le convertisseur et donc la convention
Il permet aussi de filtrer les éventuels défauts de la tension du réseau (parasites ou "récepteur" pour le récepteur (schéma ci-dessous):
surtensions).
La structure comprend un accumulateur avec dispositif de charge et un onduleur avec i
sortie filtrée (schéma ci-dessous):
Convertisseur u Récepteur
Réseau statique
monophasé Tension
ou triphasé Tension continue alternative
D fixe calibrée et filtrée
Charge
batterie
Puissance instantanée

La puissance instantanée est, comme en régime continu, définie par le produit

Redressement Onduleur + filtre "courant × tension". En principe cette puissance est variable dans le temps.
+ dispositif de
charge batterie
p(t) = u(t) × i(t)
Batterie ampère (A)
d'accumulateurs watt (W) volt (V)

Remarque : Si p > 0 alors le convertisseur fournit la puissance.

Variation de vitesse des moteurs à courant alternatif

Puissance active
L'intérêt de l'onduleur est de pouvoir produire une tension alternative réglable en
amplitude et en fréquence. La puissance active P (watt) est la valeur moyenne de la puissance instantanée p(t) :
La vitesse des moteurs synchrones et asynchrones est directement liée à la fréquence
d'alimentation; un onduleur réglable en fréquence permettra donc de faire varier la P = Pmoyen =< u(t) × i(t) >
vitesse de ces moteurs.
Remarque : Ce n'est qu'en régime sinusoïdal alternatif que l'on a P = UI cos ϕ .
tension efficace
Remarque : Il faut maintenir le rapport constant pour un bon
fréquence
Puissance apparente
fonctionnement des moteurs.
La puissance apparente S est définie par le produit "Ueff × Ieff". C'est une grandeur
théorique qui sert à dimensionner les générateurs :

S = U.I
ampère (A)
voltampère volt (V)
(VA)

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Facteur de puissance
Puissance active

Dans de nombreux cas, le produit Ueff.Ieff présente une forte valeur par rapport à la Le calcul de la puissance active (puissance moyenne) est rarement possible car la
valeur moyenne P. courbe ne présente pas de forme simple (carré, sinus …)
Pour évaluer ce phénomène, on définit le facteur de puissance k (k < 1): La puissance active s'évalue graphiquement en déterminant la valeur moyenne de p(t).

< u(t).i(t) > P p(t)

k= soit k =
U eff .Ieff S

Remarques : Pour un mauvais facteur de puissance (k proche de 0), le courant I peut Pmoyen
devenir très élevé.
Ce n'est qu'en régime sinusoïdal que l'on a k = cosϕ. 0
T/2 T
t

2- Etude d'un exemple

Facteur de puissance
Considérons l'exemple d'un onduleur à commande décalée et déterminons, par le calcul,
quelques valeurs relatives aux puissances : Le facteur de puissance se déduit des calculs précédents :
u
+E P P Pmoyen Pmoyen
k= = = donc k=
+I max i S U.I 2t 0 I max 2t 0 I max
E 1− . E 1− .
T/2+to T t T 2 T 2
to T/2

-I max Remarques : Ce résultat de valeur de k n'est qu'un exemple.

-E La valeur de k dépend de l'onduleur mais aussi de la charge.

Umoyen et Imoyen

Un calcul n'est pas utile pour en déduire que Umoyen = 0V et que Imoyen = 0A; ce qui est
normal car on est dans le cas d'un onduleur avec des signaux alternatifs.

Ueff
E 2 ( T / 2 − t 0 ) + (−E) 2 (T − (T / 2 + T0 )) 2E 2 ( T / 2 − t 0 )
U eff = U = =
T T
2t 0
soit U = E 1 − .
T

Ieff
I max
Le courant paraît sinusoïdal alternatif donc Ieff = I = .
2 TS
IRIS ( Physique Appliquée ) Christian BISSIERES
www.doros-bac.com Page 12 sur 12 Thème VIII-3 : Conversion statique