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2F.C22
Il produit le champ magnétique; on parle de flux d’excitation. Ce flux et ce champ sont orientés du pôle Nord vers le pôle
Sud.
Il est formé d’un empilage de tôles magnétiques à faibles pertes et porte un bobinage solidaire de l’arbre.
Ce bobinage est soumis au couple moteur et entraîné en rotation dans le flux inducteur; c’est donc la partie tournante
du moteur.
Il reçoit le courant d’alimentation I (généré par la partie puissance) grâce à des balais (ou charbons) fixes glissant sur un
collecteur à lames de cuivre tournant.
L’induit étant un bobinage réalisé en cuivre, il possède une résistance R et une inductance L.
D'où l’équation d’après le schéma en fonctionnement moteur :
di (t )
u (t ) e(t ) R.i (t ) L.
dt
En régime établi, ou en ne considérant que les valeurs moyennes : u (t ) e(t ) R.i (t )
di(t )
Dans cette situation, l'inductance est sans effet puisque L. 0.
dt
2.2. Origine de la force contre-électromotrice (f.c.e.m) induite E
La force contre-électromotrice, est la tension nécessaire à la rotation du rotor (en fonctionnement moteur). Elle est donc
directement liée à la vitesse de rotation de l’arbre moteur mais aussi à la variation de flux magnétique dans le rotor d’après la
loi de Lenz-Faraday.
Comment déterminer k ?
Expérimentalement, pour déterminer k, on fait fonctionner le moteur en génératrice. Il faut entrainer la génératrice en rotation (pour
une vitesse angulaire connue), et mesurer la tension U.
U = E+ Ri + L. , n’ayant pas d’intensité i=0 (car pas de charge), on mesure U =E, ensuite : k=
La puissance électromagnétique P em (voir bilan des puissances plus loin) donne naissance au couple
électromagnétique Cem. C’est cette puissance qui, aux pertes près, est transformée en puissance utile sur l’arbre.
On a : Pem E I C em , avec E = k.., On en déduit : Cem = k. .I
Le couple électromagnétique est proportionnel, à flux constant, au courant d'induit absorbé par la machine.
Le couple de pertes C pertes est dû : (pertes par frottements secs et éventuellement visqueux)
— aux pertes ferromagnétiques dans le rotor (hystérésis et courants de Foucault);
— aux pertes mécaniques : frottements aux paliers et aux contacts balais-collecteur, ventilation.
Il se déduit d’un essai à vide pour lequel le courant d’induit est égal à I 0 : Cpertes = k...I0, ce qui implique : Cu = k ..( I -I0 )
A flux constant et au couple de pertes près, le courant d'induit absorbé par la machine est proportionnel au couple
mécanique demandé par la charge à entraîner.
Pour faire varier la vitesse d'un moteur à courant continu, on peut agir sur deux grandeurs:
la tension U aux bornes de l'induit : en supposant la charge constante, le terme R I ne change pas, donc E varie, donc la
vitesse de rotation aussi.
La puissance varie mais le couple reste constant. On dit alors que l'on fait de la variation de vitesse à couple constant.
U R .I
Puisque , le moteur accélère lorsque le flux d'excitation diminue, mais le couple diminue. On dit alors que l'on
k .
fait de la variation de vitesse à puissance constante
Remarque :
Dans la situation d'un moteur à excitation séparée, il ne faut surtout pas couper le flux lorsque l’induit est sous tension car d'après
l'équation précédente, la machine peut s’emballer !
En cas de blocage du rotor : Le blocage du rotor entraînant aussi la nullité de E , une augmentation brutale de la valeur de I se
produit qui peut entraîner la destruction du moteur. Afin de protéger les moteurs à courant continu, des disjoncteurs électroniques
coupent la valeur de l’alimentation lorsque la valeur de I dépasse un seuil critique.
Pu
Si l’on s’intéresse à l’énergie électrique globale fournie au moteur (induit+excitation) : .
Pa Pexc
La puissance d’excitation absorbée par l’inducteur est donnée par Pexc Ue Ie
Cette puissance est nulle dans le cas d’excitation par aimants.
𝑪𝒆𝒎 = 𝒌𝒄 . 𝑰 et 𝑬 = 𝒌𝒆 . avec 𝒌𝒄 = 𝒌𝒆 = 𝒌.
ke est la constante de fcém et s’exprime en V.s/rad ; kc est la constante de couple et s’exprime en N.m/A.
Remarque:
Ces deux constantes ont la même valeur à condition d’utiliser les unités précédentes.
Dans les documentations constructeurs, k e est souvent donnée en V/(1000 tr/min).
U RI RI
U E R I et E ke d’où : 0
ke ke
U
0 est la vitesse du moteur à vide
ke
On a : Cem kc I et Cu kc .( I I 0 )
La machine à courant continu est un convertisseur électromécanique réversible : si l'on fait tourner le rotor tout en alimentant
l’inducteur, une fém induite apparaît à ses bornes et la machine transforme alors l’énergie mécanique en énergie électrique ;
elle devient une génératrice à courant continu.
L’induit est alimenté ; la machine fournit un couple. L’induit est entraîné ; la machine fournit de l’électricité.
Les MCC sont essentiellement utilisées en moteur. Cependant, lors des phases de freinage, il arrive qu’une MCC fonctionne en
génératrice.