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Mohamed KHAFALLAH

Eigsica

SME/Eigsica
Machine à courant continu
1. Conversion d’énergie
La conversion énergie électrique  énergie mécanique fait
appel aux machines tournantes.
Parmi elles, se trouve la machine à courant continu.
Moteur

énergie énergie
électrique mécanique

Génératrice

Mais, comment ça marche ?


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2. Description simplifiée

La machine à courant continu c’est :

• Un élément fixe,
le stator

•Un élément tournant,


le rotor
•Un système balais / collecteur
permettant d'établir le contact électrique avec le rotor
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2. Description simplifiée

Dans cette machine, le stator, ou inducteur possède deux pôles.

Il a pour rôle de créer un champ magnétique, orienté


du pôle nord vers le pôle sud.

Iex BS
N S

Le stator peut être :

• à aimants permanents. Le flux magnétique est alors constant.


• bobiné alimenté en continu. Le flux est alors réglable par l'intensité
du courant Iex SME/Eigsica 4
2. Description simplifiée

Au rotor, ou induit, sont disposées des spires.


L'une au moins d'entre elles est en contact
électrique avec les balais, grâce au collecteur.

I
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2. Description simplifiée

Sur cette vue écorchée, on peut aisément voir :

Machine à courant continu : composition (Leroy Somer)


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Principe de fonctionnement :
Faisons circuler un courant I dans la spire horizontale du rotor.
Plongée dans champ magnétique radial du stator, elle se trouve alors
soumise à un couple de forces de Laplace, tangentielles.

Le sens de ces forces est 


F
tel qu'elles entraînent le
rotor en rotation. I
BS BS

F
F
I BS
Au cours de la rotation, une I
autre spire sera alimentée par
F les balais. L'effet moteur sera
ainsi entretenu.
I C'est le fonctionnement en moteur
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Force électromotrice
En tournant par l'effet moteur, chaque spire du rotor coupe le
flux magnétique du stator et devient le siège d'une force
contre - électromotrice *.

* Elle tend à faire circuler un


courant contraire au courant I

En moyenne, cette f.e.m. E


est proportionnelle la vitesse
E
 et au flux statorique 
A retenir

E = K  I

V Wb SME/Eigsica
rad/s 8
Force électromotrice
Il en résulte une variation du flux du champ magnétique à travers chaque spire ;
elle engendre une f.é.m. qui est redressée par l’ensemble : collecteur + balais. La
valeur moyenne E de cette f.é.m. est proportionnelle à la vitesse angulaire de
rotation du rotor, au flux maximal du champ magnétique crée par l’inducteur à
travers une spire (= B × S) et à une constante K qui dépend des caractéristiques
de la conception du moteur (nombre de conducteurs, surface de chaque spire,
nombre de paires de pôles,. . .).
avec:
p : le nombre de paires de pôles
p N a : le nombre de paires de voies d’enroulement
E= 
a 2 N: le nombre de conducteurs (ou de brins - deux par spires)
: flux maximum à travers les spires (en Webers - Wb)
 : vitesse de rotation (en rad.s-1)

E = K  K=
p N
: Constante du moteur
a 2
Si de plus la machine fonctionne à flux constants :
E = K'  avec
SME/Eigsica
K ' = K
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Fonctionnement en Génératrice
Pour que la f.e.m. existe ,
il suffit que les spires du rotor coupent le flux du stator.

En entraînant 
mécaniquement le
rotor en rotation, on I
produit cette f.é.m. BS BS

Si le circuit est fermé


par une charge, un
courant y circule
I
C'est le fonctionnement
en génératrice.
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Couple électromagnétique

Cas d’une spire :


les deux brins d’une spire placées dans le champ magnétique ,
subissent des forces de Laplace et formant un couple de force :
   
F1 = −F2 = I. l  B
Couple :

Tem = 2rF = 2rlBI = SBI = I

Tem =  I

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Couple électromagnétique
Cas général :

Tem = KI (N.m)


avec:
p : le nombre de paires de pôles
a : le nombre de paires de voies d’enroulement
N: le nombre de conducteurs (ou de brins - deux par spires)
: flux maximum à travers les spires (en Webers - Wb)
 : vitesse de rotation (en rad.s-1)
p N
K= : Constante du moteur
a 2

Si de plus la machine fonctionne à flux constants :

Tem = K ' I avec K ' = K

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Puissance électromagnétique

Si l’induit présente une f.é.m. E et s’il est parcouru par le courant


I, il reçoit une puissance électromagnétique :

Pem = E.I

D’après le principe de conservation de l’énergie cette puissance


est égale à la puissance développée par le couple électromagnétique.

Pem = Tem  = EI (watts)

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Puissance électromagnétique
Remarque : On retrouve l’expression du Tem, en effet :
Puissance
Relation de la
électromagnétique
mécanique
W
Pem EI
Tem = = = kI
 
Couple
électromagnétique Vitesse de rotation
Nm rad/s
Remarque : Si l'on néglige
A retenir toute autre forme de perte
Tem = K  I que par effet Joule, le
couple électromagnétique
correspond au couple
mécanique fourni par le
Nm Wb SME/EigsicaA moteur. 14
Réaction magnétique d’induit et commutation

Dans l’entrefer il y a deux types de flux :


- le flux dû au courant dans l’inducteur (iex)
- le flux dû au courant dans l’induit (I)
Le flux résultant est : r = (iex,I) < (iex).

La réaction magnétique d’induit (R.M.I) a pour effet de


diminuer le flux traversant l’induit et par suite diminuer la f.é.m.
tel que : E=E0-, où E est la f.é.m. en charge, E0 est la f.é.m. à
vide et  la chute de tension due à la R.M.I.

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Réaction magnétique d’induit et commutation

On élimine  par compensation à l’aide des pôles auxiliaires et on parle de


machines compensées.

Ces pôles auxiliaires ou pôles de commutation permettent aussi de


diminuer les étincelles qui apparaissent sur le collecteur lors d’un
fonctionnement en charge de la machine à courant continu. Ces étincelles sont
dues au phénomène de commutation et peuvent causer une usure relativement
rapide à la fois du collecteur et des balais.

pôles auxiliaires
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Bilan de puissances et rendement

PJs=ri² PFer
Puissance Puissance
Puissance
électromagnétiq utile
absorbée
ue
Pabs=UI Pu=Tu.
Pem=EI=Tem
PJR=RI² pméc

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Bilan de puissances et rendement

Rendement :

Cas fonctionnement moteur :

Pu Pabs − (PJs + PJR + Pfer + p méc )


= =
Pabs Pabs

Cas fonctionnement génératrice :

Pe Pe
= =
Pméc Pe + (PJs + PJR + Pfer + p méc )

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Modèle électrique équivalent
Nous avons vu que le rotor était le siège d'une force électromotrice
E =k
Par ailleurs, comme tout conducteur, il présente une résistance
équivalente R.
D’où le modèle équivalent du rotor :

A retenir
E
I R
I
R
U M U
E I

U
U = E + RI Remarque : la convention récepteur

 A
convient bien pour le moteur. Pour
V V SME/Eigsica une génératrice on peut changer le
sens du courant et écrire U=E-RI
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Modes d’excitation

Les types de moteurs dépendent du type d'alimentation (ou


excitation) des bobines du stator et on distingue :

❖ Moteur à excitation indépendante ou séparée : l'induit et


l'inducteur sont alimentés par deux sources indépendantes.
❖ Moteur à excitation série: l'inducteur est monté en série avec
l'induit.

❖ Moteur à excitation shunt: les enroulements du stator sont


branchés en parallèle avec ceux du rotor

❖ Moteur à excitation composée (compound): une partie des


enroulements inducteurs est montée en série avec l'induit,
l'autre partie est montée en dérivation.

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Équations de base de la machine cc en régime permanent

Pour tous les types de machines, on a toujours :


où:
E = K (1)
K :constante du moteur
U = E + RI (2)
 : flux , Wb
W : vitesse angulaire en rad/s
A partir de (1) et (2), on peut retrouver une troisième équation qui est celle
du couple électromagnétique Tem.
où:
(2) UI = EI + RI 2 (3) UI : Puissance d’entrée Pe ou puissance absorbée Pa
EI : Puissance électromagnétique Pem
RI² : Pertes joules Pj

Pem EI
Or : Tem = = (4) Tem = KI (5)
 

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Caractéristiques électromécaniques :

Moteur à excitation indépendante

Modèle équivalent : Caractéristiques :

E = K
Tem = KI
U = E + RI

❖ Il faut deux alimentations : une pour l’inducteur et l’autre pour l’induit.


❖ Les quatre grandeurs qui déterminent le fonctionnement du moteur sont :
Ue ,U, I et .

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Vitesse de rotation :

Le sens de rotation dépend :

- du sens du flux, donc du sens du courant d’excitation Iex ;


- du sens du courant d’induit I.

Expression de la vitesse :

U − RI
E = K = U − RI =
K

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Solutions pour limiter le courant :

Solution 1 : on utilise des rhéostats de démarrage. Cette solution


est peu économique.

Solution 2 : on démarre sous une tension d’alimentation réduite.

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Fonctionnement à vide :
A vide la seule puissance absorbée sert à compenser les pertes. La
puissance utile est nulle.

U − RI0 U
I0 << In  RI0 << U et finalement :  0 = 
K K
La vitesse à vide se règle en fonction de la tension
d’alimentation ou du flux inducteur .
Attention :
à vide, il ne faut jamais supprimer le courant d’excitation Ie
lorsque l’induit est sous tension, car le moteur peut s’emballer. En
effet si Ie → 0 alors  → 0 et Ω0 → .

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Fonctionnement à flux constant :

U − RI 0 U 1
=  = kU avec k =
K K K

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Fonctionnement en charge :
Exprimons la vitesse de rotation en fonction de la tension d’alimentation :

E U − RI 1
=  = = K 2 ( U − RI ) avec K2 = = cte
K K K

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Mode de fonctionnement usuel :


L’alimentation de l’induit sous tension réglable présente deux avantages :
❖ Mise en vitesse progressive avec suppression de la surintensité ;
❖ Vitesse largement variable.
C’est le mode de fonctionnement utilisé lorsque la vitesse doit varier.

Conclusion :
U
▪ La tension d’alimentation impose la vitesse de rotation : 
K
Tr
▪ La charge impose la valeur du courant : I
K

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Point de fonctionnement :

Une charge oppose au moteur un couple résistant Tr. Pour que


le moteur puisse entraîner cette charge, le moteur doit fournir un
couple utile Tu de telle sorte que :

Tu = Tr
Cette équation détermine le
point de fonctionnement du
moteur

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Bilan énergétique :

pJs= UeIe = reIe² pFer

Puissance Puissance
Puissance
électromagnétique utile
absorbée
Pu=Tu.
Pa=UI+UeIe Pem =EI

pJR=RI²
pméc

Exploitation du diagramme :

Pem = Pa - Pje - PjR ; pC = Pem - Pu


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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Bilan énergétique :
Remarque :

• Toute l’énergie absorbée à l’inducteur est dissipée par effet joule.


On peut omettre l’inducteur dans le bilan des puissances et alors
Pje n’apparaît pas et Pa=U.I.
• Les pertes fer et les pertes mécaniques sont rarement dissociées, la
somme étant les pertes constantes pc.
• Si le moteur est à aimants permanents, Ue, Ie et Pje n’existent pas.

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Caractéristiques électromécaniques :

A/ Moteur à excitation indépendante

Pertes constantes : p C = Pem − Pu

p
Couple de pertes Tp : T = C = T − T

P em u

Rendement :
Pu Tu .
= =
Pa U.I + Pje

Pu Pa −  pertes
= =
Pa Pa

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Exercice 1.

Un moteur bipolaire, a deux voies d’enroulement, alimenté sous une


tension de 230 V, est traversé par un courant d’une intensité de 50 A. L’induit
comporte 620 conducteurs ; il présente une résistance de 0,4 . La fréquence
de rotation égale à 1320 tr/min.
1. La f.é.m.
2. Le flux utile sous un pôle
3. Le couple électromagnétique
A présent, la machine fonctionne en génératrice.
Le courant dans l’induit, la tension aux bornes de l’induit et le flux utile sous
un pôle conservent les mêmes valeurs que précédemment.
4. Quelle est la nouvelle fréquence de rotation ?
5. Le moment du couple électromagnétique a-t-il changé ?

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EXERCICE N° 2 :
Pour un moteur à excitation indépendante, on dispose des indications suivantes :
• inducteur : résistance r = 150  ; tension d’alimentation ue= 120 V ;
• induit : résistance R = 0,5  ; tension d’alimentation U = 220V.
Lors d’un essai à vide on a relevé les valeurs suivantes : puissance absorbée par
l’induit Pv=320 W ; intensité du courant appelé Iv = 1,2 A.
Un essai en charge a donné pour l’induit tournant à la fréquence de rotation de
1450 tr/min : intensité du courant : 18 A.
Ces deux essais sont réalisés sous les tensions nominales respectives de l’induit et
de l’inducteur. Calculer :
1° pour l’essai en charge :
1.1. La puissance électromagnétique ;
1.2. Les pertes par effet Joule statoriques et rotoriques ;
1.3. Les pertes «constantes» ;
1.4. La puissance utile ;
1.5. Le couple utile ;
1.6. Le rendement du moteur ;
2° pour l’essai à vide :
2.1. La f.é.m.;
2.2. La fréquence de rotation
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