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MATERIAUX
ESSAIS MECANIQUES
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(*) Pour des raisons de symétrie, la maille rhomboédrique primitive (figure ci-
dessous) n'est pas notée P mais R.
R, réseau primitif
propre au cristaux rhomboédriques
Les réseaux primitifs (P) où les atomes sont positionnés aux angles de la
maille.
Les réseaux centrés (I) où les atomes sont positionnés aux angles et au
centre de la maille.
Les réseaux faces centrées (F) où les atomes sont positionnés aux angles
et sur le centre de chacune des faces de la maille.
Les réseaux à bases centrées (A, B ou C) où les atomes sont positionnés
aux angles et au centre de deux faces se "faisant face".
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I, centré A, B ou C,
maille I en 3D-VRML à base centrée
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Energie de
Type de Matériau Module Coef. Conduc.
liaison Tf Ductil.
liaison type élastique dilatation élect.
(eV/atome)
élevée
Covalente Diamant 7 E Faible(f) f f
(E)
Ionique NaCl 3,3 E E f f f
moyen
métallique Na et Cu 1,1 et 3,5 m f et m m et E E
(m)
Moléculaire H2 et Cl2 0,01 et 0,3 f f E m f et m
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0 0 0
Matériau ductile Matériau mi-dur Matériau dur
et fragile
𝑙0 𝑆0 𝑙0 𝑙 𝑆
Eprouvette Eprouvette
avant déformation après déformation
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𝜎=
𝑆0
𝜎=
M 𝑆0
𝜎𝑚 = 𝑅𝑚
𝜎𝑒 𝑅𝑒
𝜎𝑒 = 𝑅𝑒 A B R
𝑙
= 𝑙
0 𝑙0 =
0 0 𝑙0
0,002
(a) (b)
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𝑺𝟎 − 𝑺𝒇
𝒁% = 𝟏𝟎𝟎.
𝑺𝟎
𝑆0 et 𝑆𝑓 étant respectivement les sections initiale et finale à la rupture de
l’éprouvette.
L’allongement et la striction permettent d’avoir une idée sur les capacités de
déformation (ductilité) et donc de mise en forme d’un matériau.
- Le coefficient de Poisson 𝝁 :
𝜺𝒕𝒓 (𝒅𝟎 − 𝒅)𝒍𝟎
𝝁= =
𝜺𝒍𝒐𝒏𝒈 (𝒍 − 𝒍𝟎 )𝒅𝟎
𝑑0 et 𝑑 étant respectivement le diamètre initial et le diamètre sous de l’éprouvette
dans le domaine élastique. 𝜇 est le coefficient de proportionnalité entre
𝑙
donnée. A partir de ces valeurs réelles,
=
0 𝑙0
on construit une courbe de traction
Courbe de traction rationnelle
dite courbe de traction rationnelle
(Cf. figure). Cette courbe met en évidence le phénomène d’écrouissage (l’arc
AMR).
2.2 Les essais de dureté
Il existe plusieurs types d’essais de dureté, mais les plus courants en mécanique
sont les essais de dureté par pénétration. Le principe de ces essais est le suivant :
Un pénétrateur indéformable laisse une empreinte dans le matériau à tester.
De la mesure des dimensions de l'empreinte, on en déduit la dureté.
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On peut relier, dans une première approche, la limite élastique du matériau avec
la surface de l'empreinte : plus l'objet pénétrant s'enfonce, plus la surface S de
pression s'agrandit et, la force appliquée étant constante, plus la contrainte
diminue. Le pénétrateur s’arrête lorsque la contrainte sur la surface n'est plus
suffisante pour déformer plastiquement le solide à tester, alors :
𝑭
𝝈𝒆 (𝑹𝒆 ) =
𝑺
Les valeurs de dureté obtenues grâce aux différents types d'essais sont cette limite
d'élasticité 𝜎𝑒 (𝑅𝑒 ) mais, les résultats sur une même éprouvette, ne sont pas
identiques d’un type d’essai à un autre car ces calculs simplifiés prennent en
compte la surface de la projection de l'empreinte (un disque ou un carré) au lieu
de prendre en compte la vraie surface de l'empreinte (la surface de la calotte
sphérique ou des facettes de l'empreinte pyramidale). Cependant, en ramenant par
le calcul la valeur de la force à la vraie surface de l'empreinte (respectivement une
calotte sphérique ou une pyramide), on aboutit à la même valeur. Les différents
types d’essais par pénétration ne prennent pas en compte de l’écrouissage qui est
différent d’un type à un autre.
Les tests de dureté les plus couramment utilisés sont :
- l’essai de dureté Brinell ;
- l’essai de dureté Vickers ;
- l’essai de dureté Meyer ;
- l’essai de dureté Rockwell ;
2.2.1 L’essai de dureté Brinell
D
F L'essai consiste, sous l’action d’une force
h F, à faire pénétrer un pénétrateur, sous
d1
forme de bille en carbure, dans un
Matériau à tester
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La pièce à tester doit avoir une surface plane bien propre (sans oxyde, lubrifiant,
calamine etc.) et avoir une épaisseur suffisante pour que la pénétration de la bille
ne la déforme pas : l’épaisseur de l’éprouvette doit être au moins égale à huit
fois la profondeur 𝒉 de l’empreinte.
Le mode opératoire est le suivant :
1) Placer le pénétrateur en contact avec la surface de la pièce à tester.
Appliquer la force. Maintenir la charge pendant 10 à 15 secondes.
2) Décharger et mesurer deux diamètres à 90° l’un de l’autre de l’empreinte.
Les différents paramètres de l’essai sont :
- HB : indice de dureté Brinell
- D : diamètre du pénétrateur (mm)
- d1 et d2 : mesure de l’empreinte réalisé sur deux diamètres orthogonaux
- h profondeur de l’empreinte
- F : force de l’essai (en Newton)
- 𝑔 : accélération de la pesanteur
L’indice de dureté Brinell est donné par :
(𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑒𝑠𝑠𝑎𝑖 )
𝐻𝐵 = 𝑘.
(𝐴𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑚𝑝𝑟𝑒𝑖𝑛𝑡𝑒)
𝟐𝑭 𝑭
𝑯𝑩 = 𝟎, 𝟏𝟎𝟐. ≃ 𝟎, 𝟎𝟔𝟓.
𝝅𝑫(𝑫 − √𝑫𝟐 − 𝒅𝟐 ) 𝑫(𝑫 − √𝑫𝟐 − 𝒅𝟐 )
1 1 𝑑2 +𝑑1
où k = = ≃ 0,102 et 𝑑 =
𝑔 9,81 2
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Valeur de la
Echelle Symbole Pénétrateur force totale Application
0 1
Cône de diamant de section circulaire Carbure, acier en épaisseur
A HRA 588,6 N
à pointe arrondie sphérique de 0,2 mm mince
Alliages de de cuivre,
aciers doux, alliages
d’aluminium, matériaux
B HRB Bille d’acier de 1,588 mm de diamètre 981 N
ayant une résistance à la
ruptuere comprise entre
340 et 1000 MPa
Matériaux ayant ue
Cône de diamant de section circulaire
C HRC 1471,5 N résistance à la rupture
à pointe arrondie sphérique de 0,2 mm
supérieure à 1000 Mpa
Cône de diamant de section circulaire
D HRD 981 N
à pointe arrondie sphérique de 0,2 mm
Fontes, alliages
E HRE Bille d’acier de 3,175 mm de diamètre 981 N
d’aluminium et de fonte
Alliages de cuivre recuits,
F HRF Bille d’acier de 1,588 mm de diamètre 588,5 N
fine tôle de métal
Cupro- nickel, alliages
G HRG Bille d’acier de 1,588 mm de diamètre 1471,5 N
cuivre-nickel-zinc
Remarques :
1) Les échelles les plus utilisées sont les échelles B et C.
2) Il existe des échelles Rockwell pour des produits très minces et pour la
mesure de dureté des revêtements.
2.2.5 Comparaison entre les différents essais de dureté par pénétration
Type d’essai Préparation de la pièce Utilisation Particularité
Ces deux méthodes sont
La surface de la pièce ne
Brinell, Meyer En atelier de mise en œuvre très
nécessite pas extrêmement
facile.
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soignée (tournage ou
moulage)
Essai assez polyvalent
utilisé généralement pour
Etat de surface très soigné :
des pièces de petites
Vikers bien polie avec de l’alumine En laboratoire
dimensions. Il convient
fine, sans irrégularités.
pour les matériaux
tendres ou très durs.
Essai simple et rapide.
Convient bien pour des
duretés plus élevées
Bonne préparation de (duretés supérieures à 400
Rockwell surface : polie au papier de En atelier 𝐻𝑉 > 400. Il est utilisé
verre 00. pour de petites pièces. Il
présente cependant une
dispersion des résultats
relativement importante.
55 mm
10 mm 8 mm
𝐻
45°
27,5 mm
ℎ
éprouvette
10 mm
L’énergie absorbée par l’éprouvette lors du choc est la différence des énergies
potentielles du pendule entre le départ et la fin de l’essai. Cette différence est
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A B M C D
les efforts tranchants sont nuls (pas de
𝑙 𝑙 𝑙
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1
T
température
temps
C' D
C
B
2
A température
1 2 3
température
1' 2' 3'
b
différence de dilatation
3
c
Figure 1
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d2 F
c P x
pyros
O1
C
P0
Canes en silice
échantillon c O
M
M0 d1
O2
y
Figure 2
Un stylet CS est fixé sur un trépied monté sur trois points formant un triangle
rectangle en P, le côté PF étant horizontal. La pointe F est fixe mais permet
certains mouvements de la plaque FPM. P se déplace sous l’effet de la dilatation
du pyros et communique un mouvement de rotation de la plaque autour de FM.
De même, la pointe M se déplace sous l’effet de la dilatation de l’échantillon à
étudier et communique à la plaque un mouvement de rotation autour de FP. Le
stylet CS qui est solidaire de la plaque, suite à ces deux mouvements combinés
de celle-ci, trace sur un support en papier la courbe de dilatation différentielle.
L’échantillon de pyros et celui du matériau à étudier sont enfermés dans des tubes
en silice fixés sur un bâti et disposés côte à côte dans un four à résistance. Leur
dilatation est transmise à la pointe correspondante par l’intermédiaire d’une tige
de silice et d’un coulisseau d’acier C.
3.4 Coordonnées d’un point de la courbe enregistrée – Coefficient de
dilatation vraie et coefficient de dilatation moyen
On a :
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𝒅𝟏 = 𝒍𝟎 (𝜺 𝐜𝐡 − 𝜺𝐬𝐢𝐥𝐢𝐜𝐞 ) = 𝒍 𝒄𝒉 − 𝒍𝒔𝒊𝒍
{
𝒅𝟐 = 𝒍𝟎 (𝜺𝐩𝐲𝐫𝐨𝐬 − 𝜺𝐬𝐢𝐥𝐢𝐜𝐞 ) = 𝒍𝒑𝒚𝒓 − 𝒍𝒔𝒊𝒍
𝑙0 est la longueur initiale des échantillons (𝑙0 = 50 mm).
Le mouvement du stylet suivant Ox résulte d’une rotation du trépied
𝑑2
d’angle dans un plan horizontal, d’où :
FP
OO1 𝑑2 CO
=2 ⟹ 𝑥 = OO1 = 2 𝑑 = 𝑘1 𝑑2
CO F F 2
Le mouvement du stylet suivant Oy résulte d’une rotation du trépied
𝑑1 −𝑑2
d’angle dans un plan vertical, d’où :
MP
OO2 𝑑1 − 𝑑2 CO
=2 ⟹ 𝑦 = OO2 = 2 (𝑑1 − 𝑑2 ) = 𝑘2 (𝑑1 − 𝑑2 )
CO M M
𝑘1 et 𝑘2 sont les coefficients d’amplification du mouvement du stylet suivant les
axes Ox et Oy.
2CO 2𝐷
𝑘1 = =
{ F F
CO 2𝐷
𝑘2 = 2 =
M M
où D est la distance de la plaque au tableau vertical où est fixé le support de la
courbe.
La composition de ces deux mouvements donne la courbe de dilatation
différentielle avec :
𝒙 = 𝒌𝟏 𝒍𝟎 (𝜺𝐩𝐲𝐫 − 𝜺𝐬𝐢𝐥 ) = 𝒌𝟏 𝒅𝟐
{ (1)
𝒚 = 𝒌𝟐 𝒍𝟎 (𝜺 𝐜𝐡 − 𝜺𝐩𝐲𝐫 ) = 𝒌𝟐 (𝒅𝟏 − 𝒌𝟐 )
avec :
𝑑1 = 𝑙 𝑐ℎ − 𝑙𝑠𝑖 = 𝑙0 (𝛼 𝑐ℎ − 𝛼𝑠𝑖 )𝜃
{ (2)
𝑑2 = 𝑙𝑝𝑦𝑟 − 𝑙𝑠𝑖 = 𝑙0 (𝛼𝑝𝑦𝑟 − 𝛼𝑠𝑖 )𝜃
L’axe Ox est gradué en degrés et l’axe Oy en différences de dilation.
De la courbe différentielle on déduit la dilatabilité vraie de l’échantillon à étudier.
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