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1- Définitions
dans un matériau L‘échantillon considéré peut être monocristallin ou polycristallin. Il peut être
constitue d’un élément pur ou d’un alliage.
a- monocristal
L‘échantillon monocristallin est constitue d’un seul cristal. Ce type d’échantillon est
généralement réservé a des utilisations bien spécifiques et souvent utilise en laboratoire. Dans
l’échantillon monocristallin, l’arrangement des atomes (des ions) est ordonné, la répartition
atomique présente une périodicité dans l’espace.
b- polycristal
L’échantillon polycristallin est formé d’un agrégat de cristallite ou grains, c'est-a-dire d’un
ensemble de monocristaux. C’est l’échantillon industriel, celui qui est utilise dans
pratiquement tous les domaines (figure 1). Dans le polycristal, les différents grains sont
délimites par :
• Des joints de grains, si les monocristaux voisins sont de même nature et de même structure
• Des joints de phases, si les grains voisins sont de nature ou/et de structure différente.
Dans chaque grain de l’échantillon polycristallin, on retrouve l'arrangement ordonné du
Figure 1: les joints de grains
c- L'alliage
Industriellement, les métaux sont rarement utilises a l’état pur. L’addition d’autres
éléments, métalliques ou non, donne des alliages ; ces derniers possèdent des propriétés
plus performantes que la matrice a l’état pur. Ainsi, si nous considérons l'exemple le plus
courant est ce lui du fer:
*) Fe + C : alliage (acier ou fente) plus dur que le fer pur ;
*) Fe + Si : alliage plus magnétique que le fer pur;
*) Fe + Cr + Ni : alliage plus dur et plus résistant a la corrosion que le fer pur (aciers
inoxydables).
2- Structure
Les métaux cristallisent en générale dans les structures compactes: cubique à faces
centrées, cubique centré, hexagonal compact et, plus rarement le tétragonal centré.
- Les directions les plus denses sont les directions <111>, la distance interatomique est égale a :
Exemples:
Fe(α), Cr, Mo, Ti, V, Nb, W
2-2- structure à réseau cubique à faces centrées (cfc)
La maille conventionnelle est un cube ; les atomes (ou ions) occupent les sommets et les
centres des faces ( figure 3)
• Les directions les plus denses sont les directions [110], avec une distance
interatomique de:
• Exemples:
Fe(γ), AI, Ni, Cu, Ag, Au, Pb, Pt.
2-3- structure à réseau hexagonal compact (hc)
La maille conventionnelle contient 2 atomes, c'est un prisme droit a base losange, avec les
caractéristiques suivantes (figure 4)
La différence entre le réseau cubique a faces centrées et le réseau hexagonal compact apparait
avec la projection des atomes du troisième plan:
Pour l'hexagonal compact, les atomes de cette troisième couche atomique se projettent sur
les positions A du premier plan, on parle d'empilement de type ABABAB…
Dans le réseau c.f.c, les atomes du troisième plan se projettent sur les positions C, laissées
libres par les atomes des deux premiers plans; ce sont les atomes du quatrième plan qui vont se
situes sur les atomes du premier plan, on parle d’empilement ABCABCABC…
3- Les défauts de structure
On distingue 4 types de défauts dans une structure cristalline:
Les défauts ponctuels : les atomes étrangers (on parle d’impuretés), les atomes de la
matrice en dehors de leurs sites, les lacunes.
Les défauts monodimensionnels ou linéaires (dislocations).
Les défauts bidimensionnels ou ‘’plans’’ : les joints de grains, les joints de phases, les
macles, les surfaces.
Les défauts tridimensionnels: les précipites, les amas ou les ségrégations.
1- les défauts ponctuels
1.1. définitions
Ce sont des défauts sans dimension qui ont une taille de l'ordre de la distance
interatomique. Il existe trois types de défauts ponctuels : les lacunes, les interstitiels et les
atomes en substitution, comme cela est décrit sur la figure 7. La présence de défauts
ponctuels entraîne une distorsion locale du réseau cristallin et engendre un champ de
contrainte élastique dans un volume du cristal supérieur à celui du défaut lui-même.
Figure 7: Types de défauts ponctuels dans les cristaux : (a) lacune, (b) atome
étranger interstitiel, (b') auto-interstitiel et (c) atome étranger en substitution
1- L'atome en substitution:
c'est un atome étranger qui occupe un site du réseau.
3- La Lacune
c'est un site inoccupé du réseau, elle correspond à un vide dans la répartition atomique.
On utilise souvent le signe pour marquer sa position et L pour sa notation.
4- L'auto-interstitiel:
c'est un atome du réseau qui se trouve sur un site interstitiel.
On peut considérer également l'association de plusieurs défauts ponctuels:
5- Si deux lacunes voisines coexistent, elles forment une bilacune. Dans les cristaux
ioniques, on peut avoir le défaut de Schottky constitué par la combinaison d'une
lacune cationique et d'une lacune anionique (L- + L + ); le défaut de Schottky n'existe
pas dans les - structures métalliques.
EII = El + ∆E = El + Em
Em est l'énergie de migration, c'est l'énergie nécessaire pour qu'un atome voisin de la lacune
saute dans la lacune: c'est l'énergie de col. Le phénomène étant activé thermiquement, on
parle plutôt d'énergie d'activation.
3. Concentration à l'équilibre
Le système étant en équilibre à une température T, soit nl = n / N , la concentration en
lacunes. Si le matériau est thermodynamiquement stable, on aura:
∆Sc est l'entropie de configuration des n lacunes, il est dû à la multiplicité de distribution des
n lacunes sur les N sites du réseau et est donné par la relation de Boltzmann:
où W est le nombre de configurations possibles pour arranger les n lacunes (ou autres défauts
ponctuels) sur les N sites du réseau.
Soit :
Et:
Dislocation vis
c) Dislocation mixte
Le vecteur est d'orientation quelconque par rapport à L. En chaque point de L, on définit
deux composantes pour la dislocation:
- Une composante coin, avec
- Une composante vis, avec
Dislocation mixte
2-5- Mouvement des dislocations
Les dislocations peuvent subir deux types de mouvement:
- Le glissement,
-La montée.
a- Système de glissement
Le glissement se produit sur un très grand nombre de plans parallèles équidistants, qui
constituent une bande de glissement, l'espacement des bandes de glissement est généralement
constant.
Lignes de glissement
- La direction de glissement est la direction cristallographique de densité atomique maximale.
- Le plan de glissement est un plan de densité atomique élevée, mais pas toujours maximale.
Les systèmes de glissement des structures métalliques sont regroupes dans le tableau suivant:
b- Glissement dévié
Dans le cas de la dislocation vis, il ya possibilité de glissement dévie. Considérons par
exemple un plan de glissement (111) dans une structure CFC. Si une dislocation vis, glissant
dans la direction , est bloquée par un obstacle, elle peut passer dans le plan et
continuer son glissement, toujours dans la direction .
Dans le cas le plus général, ou la dislocation comprend des parties vis et des parties coin, les
parties coins restent bloquées, les parties vis peuvent continuer leur mouvement grâce a la
possibilité du glissement dévie.
c- Montée des dislocations
Ce mouvement intervient uniquement dans le cas de la dislocation coin. Pour que cette
dislocation se déplace (monte) d'une distance interatomique vers le haut ou vers le bas, une
rangée d'atomes doit être ôtée (par la diffusion des lacunes) ou apportée (par la diffusion
d’auto-interstitiels ) le long de la ligne de dislocation.
Défaut d’empilement produit par l’absence d’un plan C dans la séquence ABCABC …
Les macles
3-2- Les joints de grains
a- Définition
Un joint de grains est la surface qui sépare deux cristaux d’orientations différentes dans un
agrégat polycristallin. Les métaux réels sont généralement constitués de nombreux cristaux
(ou grains) séparés par des joints de grains. Tous les grains n’ont pas la même orientation.
1. Règle du rayon atomique ou règle des 15%: Les atomes doivent avoir une taille
voisine, leurs rayons ne doivent pas différer de plus de 15 %. Dans le cas contraire, la
solubilité sera très limitée.
2. Règle des structures électroniques: les métaux électroniquement semblables peuvent
former des solutions.
3. Règle des valences: La valence des deux éléments doit être identique (exemple:
bismuth et antimoine).
4. Règle des structures : Les éléments constituant l'alliage doivent avoir la même
structure cristallographique
5- Les diagrammes de phases (d’équilibre)
5-1- Définition
- Le diagramme de phases ou le diagramme d’équilibre est une représentation plane d'un
alliage, a pression constante, dans un référentiel température- composition, dans son état le
plus stable. Pour chaque point (T,X), il nous donnera le nombre, la composition et la
répartition des différentes phases coexistantes.
V=C+ 2-φ
-La variance V définit le nombre de facteurs indépendantes caractérisant le système en
équilibre .
-C est le nombre de constituants purs.
- φ est le nombre de phases.
- le nombre 2 correspond température et pression.
- Variance réduite
L’expérience montre que l’influence de la pression est négligeable , donc on peut éliminer
le paramètre pression et considérer une variance réduite, définie par:
V=C+ 1-φ
a- Métaux purs (C=1) donc V=2-φ
On a deux cas:
-une seule phase est stable ( liquide ou solide) donc V=1: on peut faire varier la température
sans modifier l’état du système.
- Pour T=Tf il ya équilibre entre le solide et le liquide donc V=0 , donc la solidification d’un
élément pur est isotherme
b- Alliages binaires (C=2) donc V=3-φ
Dans ce cas V ≥ 0 donc φ ≤ 3.
On a 3 cas:
-φ = 3 donc V = 0 ce sont les points invariants du diagramme d’équilibre ( eutectique,
péritectique..........)
- φ = 2 donc V=1 on peut varier soit la température soit la concentration.
- φ = 1 donc V=2 plusieurs couples ( T, X) définissent le même état thermodynamique.