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INTRODUCTION :
A l’état solide, les métaux et les alliages métalliques sont formés d’une multitude de petits volumes
polyédriques appelés cristaux (ou grains) enchevêtrés et analogues et dont les dimensions sont de
l’ordre de quelques microns (de 2 à 20).
Ces cristaux sont orientés dans toutes les directions de façon isotrope. Cette microstructure est
mise en évidence par microscopie électronique ou autre.
Les atomes dans les cristaux perdent tout ou une partie de leurs électrons externes ou de
valence, et le cristal doit être considéré comme un assemblage d’ions positifs (cations) entourés d’un
nuage d’électrons.
En moyenne, chaque ion est entouré dans l’atome neutre du nombre d’électrons juste suffisant
pour neutraliser sa charge. Ces électrons peuvent se déplacer aisément à travers toute la masse du métal
dans les vides laissés entre les ions, ce qui explique la forte conductibilité thermique et électrique des
métaux.
La rigidité du métal est due à l’attraction exercée entre les électrons et les ions positifs qui
s’oppose aux forces de répulsion entre particules de même signe.
I. RAPPELS DES LIAISONS INTER-ATOMIQUES :
Avant tout, il est très utile de rappeler de la structure de l’atome.
I. 1. Structure de l’atome : l’atome est formé d’un noyau autour duquel gravitent des électrons.
Le noyau est formé de :
−27
Protons de masses m p = 1, 67 ×10 kg et de charge positive égale à e = 1, 6 ×10 C ,
−19
Le nombre d’électrons est égal au nombre Z de protons pour neutraliser la charge de l’atome.
Ce nombre Z (numéro atomique de l’atome) permet de classer les éléments dans un ordre croissant de
leur nombre d’électrons.
Ces électrons sont répartis autour du noyau sur des couches électroniques de différentes énergies
appelées K, L, M, N, etc. au fur et à mesure que l’on s’éloigne du noyau.
Chaque couche ou niveau d’énergie peut recevoir un nombre maximal d’électron. (2 pour K, 8
pour L, 18 pour M, etc).
Les électrons ont des trajectoires orbitales autour du noyau, que l’on représente par des cercles.
Cela conduit à modéliser l’atome par une sphère de centre le noyau et dont le rayon est égal à celui de
l’encombrement électronique.
La couche périphérique est la plus importante, en effet ; les électrons ayant cette couche saturée
sont très stables :
On peut donc comparer entre les différentes liaisons dans le tableau suivant :
Monoclinique a≠b≠c α =γ =π 2 ≠ β
Orthorhombique a≠b≠c α = β =γ =π 2
Quadratique a=b≠c α = β =γ =π 2
Hexagonal a=b≠c α = β = π 2 , γ = 2π 3
Rhomboédrique a=b=c α = β =γ ≠π 2
Cubique a=b=c α = β =γ =π 2
Tab.2 : Les sept systèmes cristallins
La distance entre plans réticulaires les plus Fig.9 : Repérage d’une direction cristallographique [uvw]
a
proches est : d hkl =
h2 + k 2 + l 2
Habituellement, chaque atome i dans une maille est repéré par ses coordonnées ui, vi, wi , exprimées en
fractions des paramètres a, b et c ; par exemple, les centres des faces du cube (1/2 1/2 0), (1/2 0 1/2) et (0
1/2 1/2).
4 3 3
2 × π (a )
Volume des atmes 3 4 π 3
= 3
= = 0, 68
Volume de la maille a 8
Les centres des plus gros interstices coïncident avec des points situés dans les faces, de coordonnées
a a
, , 0 . Ces interstices, appelés aussi sites, peuvent êtres occupés par des atomes des rayons 0,126× a,
2 4
a 3 a2 a²
en effet, dans le triangle AOE, on a : ( + r )2 = + . (fig. 11)
4 4 16
1
Ces interstices sont au nombre de : 4 × × 6 = 12 par cube. Ils sont dits tétraédriques parce que chaque
2
centre de site est entouré de quatre atomes équidistants disposés aux sommets d’un tétraèdre (qui n’est
pas parfaitement régulier).
Des interstices plus petits ont leurs centres au milieu des arrêtes et au centre des faces, de rayon
12 6
0,067× a, ils sont au nombre de 6 + par cube. Ils sont dits octaédriques parce qu’ils sont
4 3
entourés de 6 atomes disposés aux sommets d’un octaèdre, mais le site n’est pas symétrique (2
a 2
atomes sont à la distance a 2 du centre et 4 sont à la distance ).
2
Exemples : Ferα , tungstène, molybdène, vanadium. Il s’agit de métaux particulièrement résistants.
Fig.12 : Structure
Cubique à Faces
Centrées
Exercices :
8
i. Démontrer que le rapport de la hauteur du prisme au coté de la base est égal à .
3
ii. Déterminer le nombre de coordination
π
iii. Démontrer que la compacité est égale à .
3 2
4. Comparaison entre le Système Hexagonale Compacte (H.C.) et le système Cubique à faces
Centrées:
Ces deux systèmes réalisent l’encombrement minimal. Soit à réaliser une structure la plus
compacte possible. On part d’une couche de sphères A d’encombrement minimal. Puis on superpose une
seconde couche identique de sphères, chaque sphère étant simultanément en contact avec trois sphères de
la couche inférieure, c à d que la projection de son centre coïncide avec le centre d’un triangle équilatéral
formé par trois centres d’atomes A en contact (fig.15). On ne peut pas disposer les sphères de la seconde
couche au-dessus de tous les vides de la première ; deux solutions strictement équivalentes sont
possibles : B ou C (les points B sont les centres des triangles équilatéraux dont un sommet est dirigé vers
le haut, tandis que pour les points C, un sommet est dirigé vers le bas).
Choisissons par exemple B. Les atomes de la 3éme couche peuvent être placés en A, soit en C, et
ainsi de suite : pour chacune des couches successives, deux cas sont possibles. On peut donc imaginer
une infinité de modes de répartition des couches. Les deux cas les plus simples sont :
Dans le système H.C. : on a une série de couches AB, AB… Les couches successives sont
a a
décalées alternativement de + et − .
3 3
Dans le système cubique à faces centrées : on a une série de couches ABC, ABC,…Les couches
a
successives sont toujours décalées de + .
3
Bien que ces deux modes correspondent à une même compacité, ils conduisent à une différence
importante. Alors que dans le H.C., il n’existe qu’une série de couches compactes d’atomes, dans le
C.F.C. on a 4 séries de couches compactes normales aux 4 diagonales du cube. Cette structure H.C.
explique qu’ils sont difficiles à déformer plastiquement.
Les interstices du systèmes du H.C. sont les mêmes que ceux du C.F.C. ; les interstices
octaédriques (les plus gros) sont situés entre les couches A et B, le centre étant au-dessus d’une position
C. On en compte 6 par prisme hexagonal.