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Département de Génie des Procédés

Filière Génie des Procédés

Semestre 3 –M10-E1/E2-

Sciences des matériaux

Pr. FORSAL Issam


PROGRAMME Module 10 - Eléments 1 et 2

Connaissance des matériaux

 Rappels
 Structure des métaux et alliages
 Défauts dans les cristaux
 Diagrammes d’équilibre
 Propriétés mécaniques

Corrosion et traitement des surfaces

 Mécanisme de la corrosion
 Cinétique de la corrosion
 Protection contre la corrosion
 Traitements de surface
Connaissance des matériaux
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Rappels:
Réseaux cristallins

• Il existe 7 systèmes cristallins. Bravais (1848) a montré qu’il y avait en fait 14 systèmes

cristallins et tous les cristaux appartiennent à ces systèmes

• Tous les matériaux qui nous entourent sont formés d’atomes et de molécules.

• L’arrangement et la relation qui existent entre ceux-ci expliquent certaines de leurs propriétés
• La classification actuelle repose sur la structure atomique des matériaux et ne considère plus

que deux états principaux :


1. l’état désordonné (amorphe) : gaz, liquides, verres, certains polymères
2. l’état ordonné (cristallin) : solides
Connaissance des matériaux
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Rappels: Systèmes cristallins
Connaissance des matériaux
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Rappels:
Sites interstitiels
Connaissance des matériaux
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Rappels:
Sites interstitiels

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Connaissance des matériaux
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Rappels:
Sites interstitiels

2-
Connaissance des matériaux
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Rappels:
Sites interstitiels
Types de cavité pour l’empilement compact cubique à faces centré
Position des sites octaédriques
Connaissance des matériaux
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Rappels:
Sites interstitiels
Types de cavité pour l’empilement compact cubique à faces centré
Position des sites tétraédrique
Connaissance des matériaux
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Rappels:
Connaissance des matériaux
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Rappels:

Liaison métallique : Elle est assurée par la mise en commun d’électrons de la couche

périphérique; le « gaz » constitué par ces électrons libres et délocalisés assure la cohésion de

l’ensemble des cations restants.

Elle apparaît entre les éléments d’un ensemble d’atomes métalliques (liaison assurée par les

électrons de la bande de conduction).

Les électrons de la liaison métallique sont mobiles et disponibles pour assurer la circulation

éventuelle d’un courant électrique.


Connaissance des matériaux
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Rappels:
• Comme dans les molécules, la liaison chimique dans les solides se
fait par l’intermediaire des électrons de valence des atomes qui
forment le réseau cristallin.
• La description et l’étude des niveaux d’énergie de ces électrons
permettent d’en déduire la structure électronique des solides.
• Ce qui distingue les métaux des non métaux est leur liaison
interatomiques (Liaison métallique).
• La plupart des métaux comme la plupart des solides ont des
structures cristallines cubiques (CC et CFC) ou hexagonales (HC).
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages

1. Les grandes classes de matériaux :

 Matériaux métalliques

 Matériaux organiques

 Matériaux minéraux

 Matériaux composites
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages

2. Définitions :

La majorité des éléments, dans leur état standard (25 °C et 1 atmosphère), se trouvent sous forme
de solides métalliques.
Ils possèdes les caractéristiques suivantes :
- Ils sont conducteurs électriques et thermiques ;
- Ils sont malléables (peuvent subir une importante déformation plastique à la compression (ex :
le fer à cheval, le fer forgé) ;
- Ils sont ductiles (peuvent se mettre sous forme de fils) ;
- Ils présentent l'eclat métallique (pouvoir réflecteur élevé).
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
2. Définitions :
Les éléments possédant ces propriétés vont de la gauche de la classification périodique à une frontière qui peut être
représentée de la manière suivante :

Le nombre de coordination (nombre de premiers voisins) est


élevé, variant de 8 (structure CS) à 12 (CFC ou HC).
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
3. Structure des métaux :

Les métaux représentent 2/3 des éléments du tableau périodique et environ 24% de la masse de la planète.
Ce qui distingue les métaux des non métaux est leur liaison interatomiques.

i. Formation des grains et joints de grains

Solidification des métaux :


La plupart du temps, lorsqu’un matériau solidifie, de nombreux cristaux se forment dans le liquide et un solide
polycristallin (plusieurs cristaux) se forme.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
3. Structure des métaux :

i. Formation des grains et joints de grains

Le moment où le cristal commence à croître est appelé nucléation et le point où il se produit le point de nucléation.
A la température de solidification, les atomes du liquide, commencent à se lier entre eux aux points de nucléation et à
former des cristaux. Très souvent, la solidification est initiée par la présence d’impuretés dans le liquide. Lorsque la
température diminue, les atomes vont se déposer sur les impuretés et le cristal va commencer à se former.
Ce processus est appelé nucléation hétérogène.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
3. Structure des métaux :

i. Formation des grains et joints de grains

 Les tailles finales individuelles des cristaux dépendent


du nombre de points de nucléation.
 La taille des cristaux augmente par l’addition
progressive d’atomes et croisse jusqu’à ce qu’il
touche le cristal voisin en formation.
 Le cristal est appelé grain et les joints entre les
cristaux, joints de grains.
 La zone du joint de grain est formée d’atomes qui
n’ont pas de structure cristalline (zone désordonnée).

 Un refroidissement rapide ou la présence d’un plus grand nombre d’impuretés (on peut en ajouter volontairement)
résultera en un plus grand nombre de points de nucléation et par conséquent, de grains de plus petites tailles (structure à
grains fins). Un refroidissement lent résultera généralement en des grains plus grands.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
3. Structure des métaux :
ii. Dendrites
Dans les métaux, les cristaux se formant lors du refroidissement suivent généralement un schéma de solidification qui
consiste en une branche principale et de multiples ramification.
Le cristal ressemble à un pin et est appelé dendrite.
La forme dendritique apparaît parce que les cristaux croissent selon des plans définis suite au treillis qu’ils créent.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :
i. Généralités
• Les métaux consistent en agrégats d’atomes régulièrement arrangés en structure cristalline.
• Les métaux ne se solidifient pas habituellement en un seul cristal, mais sont formés d’une multitude de petits
cristaux.
• Les alliages des métaux utilisés sont obtenus par cristallisation de deux ou de plus de deux métaux, parfois avec
des inclusions d’éléments non métalliques.
• Un alliage est constitué d’un nombre de phases solides distinct – une phase est définie comme une part
structurellement homogène du système qui est séparée des autres parties par une ligne de démarcation physique
définie.
• Chaque phase a sa propre structure et ses propriétés associées.

Alliage ≠ mélange
(ex. mélange de deux poudres d’or ⇒ et de cuivre – on a toujours du
cuivre et de l’or).
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :
ii. Définition

Alliage = solide obtenu par cristallisation d’un mélange de au moins 2 métaux liquides.
Après solidification, on obtient un solide polycristallin et dans ce réseau, on va trouver des atomes
des deux métaux (ex : AuCu).
 Lorsque deux éléments sont « mélangés », le matériau résultant peut être un alliage à une phase
ou un alliage à plusieurs phases. Celui qui est formé dépend de la solubilité d’un des éléments
dans l’autre, et ceci est gouverné par la nature cristalline des éléments et par leur taille
relatives.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :
ii. Définition

Il y a essentiellement trois phases différentes qui peuvent former un alliage : un métal pur, une solution solide ou un
composé intermétallique.

 Que ce soit en métallurgie, ou en dentisterie ou autre, on n’utilise jamais de métal pur (Exception en dentisterie :
procéder d'aurification = dépose d'or pur dans des petites cavités – abandonné actuellement).
 Une solution solide est un mélange d’éléments à l’échelle atomique, et c’est analogue à un mélange de liquides
qui sont solubles l’un dans l’autre.
 Il a deux types de solutions solides : solution solide de substitution et solution solide d’insertion.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :
ii. Définition

 La solidification d’un mélange liquide de deux métaux purs A et B (ou d’un métal et d’un élément non métallique)
est un processus complexe, dont l’analyse peut se faire a l’aide des diagrammes de phases.
 Un alliage binaire AB est généralement constitué, à l’état solide d’un agrégat, d’une ou plusieurs espèces de
cristaux ; il est alors qualifié respectivement de monophasé ou de biphasé. Les cristaux sont eux mêmes formes
de mélanges des deux espèces atomiques A et B, appelés solutions solides.
 Les solutions solides d’insertion peuvent être formées d’atomes hétérointersticiels (impuretés) donc de défauts
ponctuels ou d’éléments d’addition. Les solutions solides de substitution peuvent être formées d’atomes de
remplacement non voulu (atome étranger de substitution) donc de défauts ponctuels ou d’atomes de remplacement
voulu = alliage.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :

iii. Solutions solides d’insertion


 Une solution solide est formée lorsque des atomes de soluté suffisamment petits arrivent à se placer entre les atomes de solvant.
En pratique, le diamètre des atomes de soluté ne dépasse pas 60% du diamètre des atomes de solvant.

 Si les atomes de l’élément d’alliage B ont un rayon atomique suffisamment faible, ils vont pouvoir s’introduire dans les
interstices de la structure de A, donnant ainsi naissance à une solution solide d’insertion (ou solution solide interstitielle).

Le solvant est représenté par des atomes de fer et le soluté par des atomes de carbone
(atomes en insertion entre les atomes de fer)

Les atomes pouvant être placés en insertion sont : H, O, N, C, B.


Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :

iv. Solutions solides de substitution

Dans ce deuxième type de solution solide, les atomes du soluté B occupent des sites normalement
occupés par des atomes de A dans le métal pur.

Si même taille (taille peu différente) et même système.

Ex : Ag (diamètre 288.3 pm) et Au (diamètre 287.8 pm) ont le même système CFC et ont des
diamètres voisins.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :

iv. Solutions solides de substitution


La solubilité des atomes en substitution peut être plus ou moins prévue par des lois empiriques, connues sous le nom de règles de Hume-Rothery
(= règles qui régissent la formation des solutions) :
1. Règle du rayon atomique : (ou règle des diamètres atomiques ou « règle des 15% ») ;
La différence entre les rayons atomiques ne doit pas être supérieure à 15% et la solubilité est inversement proportionnelle à la différence de taille
des atomes.
2. Règle des structures électroniques et des valences : (ou effet de valence ou effet d’affinité chimique) ;
Les métaux électroniquement semblables peuvent former des solutions étendues en raison de la similitude de leur liaison.
s’ils ont la même valence, ils vont se dissoudre facilement mais les métaux de faible valence dissolvent d’avantage un métal de valence semblable
que ceux de valence élevée.
4. Règle des structures : la structure est déterminée en grande partie par les forces de liaison, il en résulte que des structures semblables
présentent une grande intersolubilité plutôt que celles de structure différente.
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :

iv. Solutions solides de substitution


Exemple :
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :

iv. Solutions solides de substitution

Si tous les facteurs sont favorables, on observe le plus souvent une intersolubilité complète, c’est-
à-dire une solution solide quelle que soit la concentration (solution solide illimitée).
C’est le cas de l’or et du cuivre.
Dans le cas contraire, on a une solubilité restreinte (solution solide limitée). On aura des domaines
de concentration très étroits. (ex : on aura des solutés ne dépassera pas 3 à 7%. Dès qu’on en
mettra plus, le 2ème cristal apparaîtra).
Connaissance des matériaux
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I. Structure des métaux et alliages
4. Structure des alliages :
Connaissance des matériaux
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II. Les défauts dans les cristaux

1. Introduction

Jusqu’ici, nous avons considéré la structure atomique des matériaux cristallins comme parfaitement ordonnée.
Or, les cristaux parfaits n’existent qu’au zéro absolu. Les cristaux réels comportent un grand nombre de défauts. En
fait la présence de ces défauts n’est pas désavantageuse mais elle détermine plusieurs propriétés des matériaux.
Dans des cas, leur présence est même désirée pour modifier les caractéristiques des matériaux en y introduisant des
quantités précises de défauts.
Un défaut est une imperfection ou une irrégularité, de l’ordre du diamètre des atomes dans la structure cristalline.
Les défauts cristallins son classés selon leur géométrie et leur nombre de dimensions.
On distingue des défauts ponctuels, linéaires et de surface.
Connaissance des matériaux
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II. Les défauts dans les cristaux
1. Défauts ponctuels
i. Lacunes et atomes auto-interstitiels

Les défauts ponctuels sont des défauts qui correspondent à la position d’un ou deux atomes.
Le défaut ponctuel le plus simple est la lacune, qui correspond à l’absence d’un atome dans un site où il devrait y être. Presque
tous les solides cristallins comportent ce genre de défauts.

Principaux défauts ponctuels dans les cristaux métalliques :


a) lacune ;
a b b) défaut autointerstitiel (un atome occupe un espace nettement plus
grand que le site interstitiel) ;
c) atome en solution solide de substitution ;
d) atome en solution solide d’insertion.

c d
Connaissance des matériaux
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II. Les défauts dans les cristaux
1. Défauts ponctuels
ii. Impuretés dans les solides

Il n’existe de métal pur entièrement constitué d’un seul type d’atomes. Un métal « pur » contient toujours des

éléments étrangers ou impuretés, qui peuvent prendre la forme de défauts ponctuels. Même avec des techniques

perfectionnées de raffinage, il est difficile d’atteindre un degré de pureté dépassant 99.9999 %, qui correspond à une

teneur en impuretés de l’ordre de 1022 à 1023 atomes par mètre cube. La dissolution de ces atomes étrangers dans les

métaux pourrait donner lieu à la formation des solutions solides de substitution ou d’insertion ou à des composés

intermétalliques.
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

1. Introduction

Les diagrammes d’équilibres, appelés aussi diagrammes de phases, sont des

représentations graphiques de systèmes matériels (binaires ou complexes).

Ils permettent de décrire, en fonction de variables intensives, les différentes phases

constituant ces systèmes ainsi que les équilibres et les transformations qui

s’établissent entre elles.


Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

2. Définitions

 Système: c’est un ensemble de corps simples ou composés entre lesquels des réactions physiques ou chimiques

sont susceptibles de se produire.

 Phase: C’est une partie homogène du système dont les propriétés physiques sont les mêmes en tout point.

 Solution: c’est un mélange de plusieurs constituants solubles entre eux formant ainsi une phase homogène.

solution de deux constituants ---------- solution binaire


solution de trois constituants ----------- solution ternaire
solution de quatre constituants ----------- solution quaternaire
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

2. Définitions

 Si la solubilité des constituants entre eux est réalisée en toutes proportions, on dit qu’ils sont totalement

miscibles (miscibilité totale)

 Si la solubilité des constituants entre eux n’est possible que dans un intervalle de composition, on dit qu’ils

sont partiellement solubles (miscibilité partielle)

Exemples:

Mélange de gaz : miscibilité totale

Mélange de liquides : (Totale: méthanol-eau, Partielle: butanol-eau, Nulle: eau + huile)

Mélange de solides: (Totale: Au-Ag, Partielle: Fe-C (2% pds), Nulle: Cu+Ag)
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

2. Définitions

 Composition d’un mélange:


Fraction molaire : XA = nA/(nA+nB)
avec nA : nombre de moles de A
nB : nombre de moles de B

Fraction massique : A = mA/(mA+mB)


avec mA : masse de A
mB : masse de B
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

2. Définitions

 Variables d’état : Ce sont des grandeurs physiques qui caractérisent l’état d’un système.
On discerne deux types:
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre
2. Définitions
 Variance d’un système: C’est le nombre minimum de variables intensives nécessaires pour définir le système, c’est-à-
dire pour préciser les phases en présence et leur composition. Elle est définie par la règle de Gibbs:
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre
3. Diagrammes de solidification des métaux purs
 Variance

T
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

4. Diagrammes de solidification des alliages binaires


 Rappel : Les composés minéraux sont en général totalement miscibles à l’état liquide. En revanche, à l’état solide, ils
peuvent présenter une miscibilité totale, partielle ou nulle.

4.1 Miscibilité totale des solides

Conditions nécessaires mais non suffisantes:


Deux solides cristallins A et B forment une solution solide si:
- ils ont les mêmes structures cristallines;
- ils ont des paramètres cristallins quasiment identiques.
Dans le cas où la solution solide entre A et B est possible, elle est formée de cristaux mixtes, c’est-à-dire substitution dans le
réseau cristallin de A par B ou inversement.
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

a) Diagramme avec un seul fuseau

Le diagramme est constitué de 3 domaines


comportant des phases différentes:

• Domaine I (D1): Le mélange CuNi se trouve D1


sous la forme liquide. C’est un domaine D2
monophasé. La variance dans ce domaine est
égale: V = 2 + j – φ = 3 – 1 = 2
D3
l’état du système dans ce domaine dépend de
deux paramètres: T° et composition.
Fixer une de ces variables ne permet pas de
déterminer l’autre;
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

a) Diagramme avec un seul fuseau

• Domaine II (D2): La solution CuNi se trouve sous la


forme d’un mélange de deux phases solide et liquide en
équilibre entre elles. C’est un domaine biphasé. La
variance dans domaine est donc égale à V = 3 – 2 = 1
C’est un domaine monovariant. L’état du système dans D1
ce domaine dépend d’une seule variable (T° ou D2
composition). Dans ce domaine, la T° et la composition
sont liées.
Les domaines I et II sont séparés par une D3
courbe dite liquidus qui donnent les
températures de cristallisation commençante
lors du refroidissement des mélanges CuNi.
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

a) Diagramme avec un seul fuseau

• Domaine III (D3): C’est un domaine


monophasé où la solution CuNi se trouve sous
la forme solide. La variance dans ce cas est: V
= 3 – 1 = 2. Comme dans le domaine I, l’état D1
du système dans ce cas aussi dépend des deux D2
variables: la T° et la composition.
Les domaines II et III sont séparés par D3
une courbe dite solidus qui représente les
points de température de fusion
commençante lors du chauffage des
mélanges CuNi
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

 Règle de l’horizontale

A une T° fixée, cette règle permet de donner, dans le


domaine biphasé, la composition du mélange en les deux
phases (S + L). L M
S
A la température : TM, la composition du mélange M est XL
du liquide et XS du solide

De même pour tout point situé entre L et S, la règle de


l’horizontale montre qu’il a la même composition en liquide
et en solide que le point M.
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

 Règle des moments

Cette règle permet de déterminer les quantités des phases


présentes dans les domaines biphasés.
L M
la quantité de phase solide et celle de phase liquide sont S
liées par la relation (1) si la composition est exprimée en
fraction molaire, et (2) si la composition est exprimée en
pourcentage massique.

(1)nL.LM = ns.MS

(1)mL.LM = ms.MS
Connaissance des matériaux
46
III. Diagramme d’équilibre

b) Diagramme avec deux fuseaux

Dans le cas des systèmes binaires composés de


solides cristallins A et B pour lesquels:
* Les structures cristallines sont les mêmes;
* Les paramètres cristallins sont assez différents;
* Les températures de fusion sont relativement
voisines
Les courbes liquidus et solidus possèdent
généralement, dans les diagrammes de ces
systèmes, un minimum dont la T° caractéristique est
généralement inférieure aux T° de fusion des
constituants purs.
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

b) Diagramme avec deux fuseaux


Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

 Diagrammes avec point eutectique

I
V VI

II IV III
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

 Diagrammes avec point péritectique

Lorsque les températures de


Tf1 Tf2 Tf1
fusion des deux constituants du
binaire sont très différentes
E
l’une de l’autre, alors au lieu P
d’obtenir un point eutectique,
on obtient un point Tf2
péritectique (P) situé entre les
deux points de fusion des
constituants.
Connaissance des matériaux
50
III. Diagramme d’équilibre

4.2 Miscibilité partielle des solides


Connaissance des matériaux
51
III. Diagramme d’équilibre

4.3 Miscibilité nulle des solides

C’est l’exemple du système Ag –


Si
* Domaine I: phase liquide I

* Domaine II: Ag(s) + Si(s)


* Domaine III: Ag(s) + liquide IV
* Domaine IV: Si (s) + liquide
Dans ce cas, le mélange eutectique III
E
est constitué de lamelles alternées II
de Ag et de Si
Connaissance des matériaux
52
III. Diagramme d’équilibre

5. Diagramme Fer-Carbone
Introduction : Fer, Acier et Fonte

Le fer, l’acier, la fonte, et même l’acier trempé, sont maintes fois mentionnées par les auteurs de
l’Antiquité, et notamment par des auteurs aussi anciens . Or, peu de textes anciens se réfèrent, et
de façon vague, aux techniques de production de ces métaux.
Nous ne possédons, de même, que de rares preuves directes de l'utilisation de l’acier dans
l’antiquité, car l’état oxydé des trouvailles empêche, de façon générale, de distinguer si la
matière des objets était à l’origine du fer ou de l ’acier.
L ’art de produire l’acier était d’une importance primordiale pour la confection d’armes et
d’outils.
Connaissance des matériaux
53
III. Diagramme d’équilibre

5. Diagramme Fer-Carbone
Introduction : Fer, Acier et Fonte

Le fer est un métal dont la structure, à l’état pur, est cubique centrée (fer α) au-dessous de 912 °C, cubique à faces
centrées (fer γ) entre 912 °C et 1 394 °C, température à laquelle le fer reprend la structure cubique centrée sous la
forme dite fer δ (identique au fer α), état cristallin qu’il conserve jusqu’à sa fusion à 1 538 °C.
Les alliages de fer sont des matériaux métalliques relativement peu onéreux dont les performances mécaniques
satisfont de nombreuses exigences qui peuvent atteindre des niveaux très élevés. Parmi eux on distingue :
o Les aciers qui sont des alliages de fer et de carbone, élément d’alliage dont la teneur est généralement
inférieure à 2 %. Si l’acier contient d’autres éléments d’alliage, cette limite peut changer;
o Les fontes, alliages fer et de carbone contenant de haute teneur en carbone (supérieures aux limites fixées pour
les aciers) et qui sont essentiellement mises en forme par moulage.
Connaissance des matériaux
54
III. Diagramme d’équilibre

5. Diagramme Fer-Carbone
Introduction : Fer, Acier et Fonte

Le principal élément d’adition est le carbone. Il peut entrer en solution solide d’insertion dans le fer; les atomes de
carbone se glissent alors interstitiels des atomes de fer. Une telle insertion n’est possible que parce que l’atome de
carbone est petit, mais seulement lorsque l’arrangement des atomes de fer laisse les espaces nécessaires. C’est ainsi
que l’on constate une très grande différence de solubilité du carbone dans les deux formes allotropiques du fer, à
savoir le fer α (dans lequel le carbone n’est pratiquement pas soluble) et le fer γ (dans lequel le carbone peut se
dissoudre).
La solution solide de carbone dans le fer α (bien que la solubilité soit très faible) s’appelle ferrite (F), la solution
solide de carbone dans le fer γ s’appelle austénite (A).
Transformation allotropique : variation du type de structure cristalline par effet de la température et de la pression.
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

5. Diagramme Fer-Carbone
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

5. Diagramme Fer-Carbone
Connaissance des matériaux
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III. Diagramme d’équilibre

5. Diagramme Fer-Carbone
Connaissance des matériaux
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IV. Propriétés mécaniques

1. Introduction
Les propriétés des métaux caractérisent leur comportement face à différentes actions extérieures correspondant aux diverses
conditions d’emploi.
Globalement on constate que, d’un point de vue pratique ces propriétés peuvent être classées en deux catégories :

1. Les propriétés mécaniques parmi lesquelles il faut distinguer :


• les caractéristiques de résistance (mécanique) avec la « limite d’élasticité », la « résistance à la traction » et la « dureté »;
• les caractéristiques de ductilité avec « l’allongement à la rupture », « l’allongement sous charge maximale » ou «
allongement réparti » et la « striction »;
• une caractéristique particulière, « l’énergie de rupture en flexion par choc » ou « résilience »;
• la « ténacité »;
• la « résistance à la fatigue »;
• la « tenue mécanique à chaud ».

2. Les propriétés chimiques qui caractérisent la résistance à la corrosion :


• humide;
• sèche.
Connaissance des matériaux
59
IV. Propriétés mécaniques

1. La limite d’élasticité
La limite d’élasticité est la limite de la charge unitaire (effort rapporté à la section initiale de l’éprouvette) au-delà de laquelle le
métal se déforme d’une manière irréversible c’est-à-dire qu’il ne conserve plus sa géométrie initiale (la pièce considérée n’est plus
à la cote). Elle est mesurée au cours du début de l’essai de traction qui est l’essai mécanique de base.
Connaissance des matériaux
60
IV. Propriétés mécaniques

1. La limite d’élasticité
La section de l’éprouvette est constante, et notée S0, La longueur totale de l’éprouvette est notée 𝑙𝑐, La machine impose un
allongement croissant à l’éprouvette, et enregistre simultanément
• l’effort appliqué F
• l’allongement
L’essai est généralement poursuivi jusqu’à rupture, après quoi on mesure un allongement rémanent noté Δ𝑙𝑅.

Au cours de l’essai, pour les matériaux dits


fragiles, la rupture intervient avant toute
déformation plastique (= permanente), et se
produit de façon brutale, avec une cassure
rectiligne
Connaissance des matériaux
61
IV. Propriétés mécaniques

1. La limite d’élasticité

Sinon, pour les matériaux dits ductiles, on observe d’abord un allongement élastique (= réversible) généralement
proportionnel à la charge ; puis le matériau entre dans le domaine de déformation plastique (= permanente), et la
courbe devient plus ou moins parabolique, avec une réduction localisée de la section de l’éprouvette (striction)
avant la rupture
Connaissance des matériaux
62
IV. Propriétés mécaniques

1. La limite d’élasticité

La courbe de traction comporte plusieurs domaines :


 Une partie linéaire OA, à forte pente dans laquelle le métal subit des déformations réversibles (éprouvette revient à sa longueur initial
dés que la charge est relâchée) ; on les dit « Élastiques et le point A définissant la limite du domaine d’élasticité est dit « limite
d’élasticité ».
 Une partie courbe ABC qui correspond au domaine dans lequel le métal subit des déformations irréversibles. Ce domaine peut être
divisé en deux parties :
1. La partie «montante » AB au cours de laquelle l’effort unitaire augmente avec l’allongement ; «Plastique »
2. La partie « descendante » BC au cours de laquelle l’éprouvette subit une déformation très localisée qui réduit sa section jusqu’à
engendrer sa rupture.
Connaissance des matériaux
63
IV. Propriétés mécaniques

2. La résistance à la traction
La résistance à la traction Rm est la charge maximale que peut supporter le métal soumis à une traction pure.
Au-delà de cette valeur de la charge unitaire apparaît le phénomène d’instabilité qui conduit à la rupture avec formation de la striction.
Sa valeur est déterminée au cours de l’essai de traction; elle correspond au point A de la courbe.
La résistance à la rupture est une grandeur conventionnelle puisqu’elle fait référence à la section initiale de l’éprouvette mais elle représente une
limite que les sollicitations ne doivent pas atteindre pour éviter un risque de ruine.
Au-delà du point B l’éprouvette casse. La rupture peut alors se faire selon deux modes : ductile ou fragile.
Connaissance des matériaux
64
IV. Propriétés mécaniques

3. La dureté

La dureté caractérise la résistance à la déformation d’une manière complexe qui


fait que les résultats obtenus constituent essentiellement des
repères. Ceux-ci permettent d’effectuer des classements, de vérifier la conformité
avec les exigences imposées et, en se référant à l’expérience
du praticien, d’estimer ce que sont les propriétés mécaniques du métal.
De ce fait l’essai de dureté est un essai mécanique très utile et très pratiqué car il
est rapide, relativement simple et peu coûteux, ponctuel et pratiquement non
destructif.
La plupart des machines en usage permettent la lecture directe de la dureté sur la
graduation de l’appareil de mesure
Connaissance des matériaux
65
V. Classement des aciers (rôle des éléments d’addition)

 Le carbone C : l'élément qui confère à l'acier les meilleurs caractéristiques mécaniques, mais il
faut ajuster sa concentration avec précision (trop de carbone donnera un acier très fragile).

 Le phosphore P : sa concentration ne doit pas dépasser 0,08 % ; car il a un effet bénéfique sur
la coulabilité (abaisse le point de fusion), il a aussi un effet massif sur la résistance mécanique.

 Le manganèse Mn : contribue au durcissement de l'acier, il doit avoir une concentration

comprise entre 0,2 % et 0,8 %.


Connaissance des matériaux
66

VI.Aciers spéciaux:

Ils sont composés d’autres métaux; Cr , Ni , Mo , Co, V , W:


• Les aciers inoxydables (inox): obtenus par ajout de (Cr, Ni) ou (Co, Ni)
• Les aciers durs: obtenus par ajout de (Cr, V)
Corrosion et traitement des surfaces
67
Plans:

I. Introduction

II. Mécanisme de la corrosion

III. Cinétique de la corrosion

IV. Protection contre la corrosion

V. Traitements de surface
Corrosion et traitement des surfaces
I. Introduction
68

La corrosion est définie comme étant l’interaction physico-chimique entre un métal

et son milieu environnant (milieu corrosif). Ce phénomène entraîne des

modifications des propriétés du métal et peut conduire à une dégradation

significative de la fonction du matériau, du milieu environnant ou du système

technique dont ils font partie.


Corrosion et traitement des surfaces
I. Introduction
69

Formes de corrosion
La corrosion d’un métal peut se développer selon deux formes :
a. Sèche : Où le métal est attaqué par un environnement gazeux ambiant (air sec, oxygène, vapeur d’eau,
hydrogène, ...). La corrosion sèche est couramment associée aux hautes températures. A des températures ordinaires,
elle est généralement très lente.
b. Humide : Elle se produit à l’interface métal-solution, en effet :
La phase solide comprenant des ions métalliques Mn+, la phase aqueuse est un liquide contenant des molécules
neutres, des ions... etc.
Les ions métalliques Mn+ sont des constituants à la fois de la phase métallique et de la phase aqueuse. À l’interface
des deux phases, ils peuvent donc passer indifféremment d’une phase à l’autre. Ce transfert correspond à un transport
de charges électriques, et donc à un courant électrique passant d’une phase à l’autre.
Corrosion et traitement des surfaces
I. Introduction
70

Types de corrosion

La corrosion est régie par des processus extrêmement variés caractérisant chacun un type. On peut distinguer :

• La corrosion chimique : Réactions entre le métal et son milieu environnant sans passage d’un courant

électrique.

• La corrosion électrochimique : Se manifeste par la formation d’une pile électrochimique ; un courant électrique

circule entre anodes et cathodes où les zones constituant l’anode seront attaquées.

• La corrosion biochimique : c’est l’attaque bactérienne des métaux en produisant des substances corrosives.

• La corrosion-érosion : ou frottement ; lorsque les produits de corrosion forment un dépôt à la surface du métal.
Corrosion et traitement des surfaces
I. Introduction
71

Morphologie de la corrosion

La morphologie de la corrosion d’un matériau peut se présenter sous plusieurs aspects :

• Uniforme : Elle se manifeste par la même vitesse en chaque point du matériau. Ceci se traduit par une

diminution régulière de l’épaisseur du métal corrodé.

• Localisée : Attaque localisée ou percement du métal dû aux hétérogénéités microscopiques du matériau. Elle

peut aussi être causée par une hétérogénéité du milieu ; (le milieu doit contenir des espèces agressives spécifiques en

quantité suffisante, en plus le potentiel du métal doit être supérieure à une valeur dite critique ou d’amorçage).

En général, on distingue différents types de corrosion localisée :

La corrosion par piqûres, galvanique, intergranulaire, sélective, Sous contrainte…


Corrosion et traitement des surfaces
I. Introduction
72

Facteurs de la corrosion

La corrosion est influencée par un grand nombre de facteurs chimiques,

physiques et biologiques. Leur connaissance tout comme celle de leur effet est

essentielle pour mieux appréhender correctement les problèmes posés sur le

matériau par son environnement immédiat. On peut classer les facteurs de la

corrosion selon quatre catégories :


Corrosion et traitement des surfaces
I. Introduction
73
Facteurs Facteurs Facteurs définissant Facteurs dépendant
définissant les métallurgiques les modes d’emploi du temps
modes d’attaque
1. Concentration du1. Composition de 1. État de surface 1. Vieillissement
réactif l’alliage
2. Teneur en 2. Procédé d’élaboration 2. Forme des pièces 2. Tensions
oxygène mécaniques

3. pH du milieu 3. Impuretés 3. Sollicitations 3. température


mécaniques
4. Température 4. Traitements thermiques4. Emploi d’inhibiteurs 4. modification des
revêtements
protecteurs
5. Pression 5. Traitements 5. Procédés d’assemblage
mécaniques

6. Composition de 7. Additions protectrices


la solution (ions
agressifs…)
Corrosion et traitement des surfaces
74
II. Mécanisme de corrosion
Les processus d’une réaction de corrosion sont :

Le transfert de masse : c’est le transport de matière entre le sein


de la solution et la surface de l’électrode. Les modes de
transports sont la migration, la diffusion et la convection.
Le transfert de charge : il se produit à la surface du métal dans
la double couche.
Des réactions chimiques : elles peuvent intervenir avant ou
après le transfert des électrons. Ces réactions peuvent être par
exemple des déshydratations, des complexations ou des échanges
de protons.
Des réactions de surface : telles que l’adsorption et la
désorption.
Corrosion et traitement des surfaces
75
II. Mécanisme de corrosion

Modes de transport:

D'une manière générale, les substances qui réagissent aux électrodes peuvent être transportées de trois façons différentes:

Migration : transport des ions sous l'influence d'un champ électrique appliqué. La migration des ions est à la base de la
conduction des solutions électrolytiques.

Diffusion : mode de transport qui intéresse aussi bien les molécules neutres que les ions dû à des différences de concentrations
dans la solution.

Convection : processus de transport macroscopique dans lequel les substances dissoutes ou les ions sont entraînés par le
mouvement d'ensemble du fluide sous l’effet de différences de pression, de densité ou de température entre divers points de la
solution..
Corrosion et traitement des surfaces
76
III. Protection contre la corrosion

Généralités:
La protection contre la corrosion se fait soit :
a. Par action sur le matériau:
 Choix du matériau : l’utilisation d’un métal noble ou un alliage inerte chimiquement ou passif dans le milieu
considéré. Cependant le facteur économique ne peut pas être ignoré. Par conséquent, l'utilisation des matériaux
nobles constitue toujours une solution onéreuse.
 Application de revêtements : le matériau est isolé du milieu corrosif par application d’une couche (métallique,
peinture, matière plastique…) insensible à ce milieu et qui forme un écran entre le métal et le milieu corrosif.
 Protection électrochimique : consiste à mettre le métal sous potentiel inférieur au potentiel de protection de tel
sorte à immobiliser le transfert d’électrons (red ou ox).
b. Par action sur le milieu:
 Diminution de la teneur en O2 …
 Inhibition
Corrosion et traitement des surfaces
77
III. Protection contre la corrosion

Les inhibiteurs de la corrosion :


Un inhibiteur de corrosion est un composé chimique qui, ajouté à faible concentration au milieu corrosif, ralentit la
corrosion du métal placé au contact de ce milieu.
Les inhibiteurs de corrosion constituent un moyen important pour lutter contre la corrosion des matériaux ; l’originalité
de cette méthode provient dans le traitement anticorrosion qui ne se fait pas sur le matériau lui-même, mais via le milieu
corrosif.

L’efficacité inhibitrice dépend de plusieurs paramètres tels que :


• la structure moléculaire de l’inhibiteur
• les caractéristiques physico-chimiques de l’électrolyte
• la nature du matériau à protéger.
Corrosion et traitement des surfaces
78
III. Protection contre la corrosion

Pour toute utilisation, un inhibiteur de corrosion doit présenter les caractéristiques suivantes :

Abaisser la vitesse de corrosion sans affecter les caractéristiques physico-chimiques du métal,

Être stable en présence des autres constituants du milieu,

Etre stable aux températures d’utilisation,

Etre efficace à faible concentration,

Etre compatible avec les normes de non-toxicité,

Etre peu onéreux.


Corrosion et traitement des surfaces
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III. Protection contre la corrosion

Pour toute utilisation, un inhibiteur de corrosion doit présenter les caractéristiques suivantes :

Abaisser la vitesse de corrosion sans affecter les caractéristiques physico-chimiques du métal,

Être stable en présence des autres constituants du milieu,

Etre stable aux températures d’utilisation,

Etre efficace à faible concentration,

Etre compatible avec les normes de non-toxicité,

Etre peu onéreux.


Corrosion et traitement des surfaces
80
III. Protection contre la corrosion

Classement des inhibiteurs de corrosion:

Il n'existe malheureusement pas de critère unique pour classer les inhibiteurs. Parmi les classements possibles, on peut différencier les inhibiteurs comme suit:
Corrosion et traitement des surfaces
81
III. Protection contre la corrosion

Les deux types d’adsorption:

Suivant la nature des liaisons inhibiteur-métal, on distingue deux types :

• Physisorption: où les forces de liaison sont de type Van der Waals (électrostatique). Ce type d’interaction est caractérisé par une

cinétique d’adsorption rapide, une énergie d’activation faible et par sa réversibilité [33]. Elle dépend du métal et de l’électrolyte et elle

est indépendante de la température.

• Chimisorption: elle est à l’origine des forces beaucoup plus intenses que celles rencontrées dans la physisorption. Il y a formation

d’une liaison de coordination entre un atome polaire de la molécule et les cases quantiques vides du métal. La chimisorption dépend de la

nature du métal, de la structure moléculaire de l’inhibiteur et de la nature du centre de chimisorption. Le phénomène est souvent un

processus lent, possédant une grande énergie d’activation et dépend de la température.


Traitement de Surface

Méthodes et Applications

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La surface

Un solide = une surface + un volume

Corrosion – Passivation-
Adsorption

Surface Frottement - usure


Volume

Adhésion – collage
Surface réelle

Couche de
contamination
Couche
d’oxyde

Zone à structure
cristalline
modifiée

Cristal intact
Etat topographique d’une surface

Atome adsorbé
Lacune (adatome) Marche
(couche atomique)
Cran

Terrasse

Peau
Acier
Définition du traitement de surface
Opération physique, chimique ou électrochimique qui a pour conséquence de
modifier l'aspect ou la fonction de la surface des matériaux

Objectifs
Adapter la surface à des conditions d’utilisation données
en lui conférant de nouvelles qualités
► Résistance la corrosion
► Amélioration des propriétés mécaniques : Dureté, résistance à la fatigue….
► Amélioration de la conduction thermique (ou de l’isolation), conductivité élec

► Esthétique 86

86
Types de procédés

Attaquer la surface afin d’éroder quelques


nanomètres à quelques millimètres
Revêtir la surface par des couches d’épaisseur
variant de quelques nanomètres à quelques
Micromètres

Faire diffuser en surface un ou plusieurs éléments

Types de surface
► Métallique
► Verre
► Plastique
► Céramique 87

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Traitements physiques
Mécaniques
► Grenaillage : Projection à grande vitesse de petites billes appelées
grenailles sur la pièce à traiter.

► Sablage : projection d'un jet de sable très puissant (jet d'air comprimé) sur
un objet verrier.

Applications : Esthétique ( Surface satinée et brillante, Vitrail )


Gravure ( Eléments graphiques très précis )

► Brossage manuel

► Polissage : Polisseuse mécanique. C’est un plateau tournant sur lequel on


peut placer du papier abrasif de granulométrie allant de 180 à 4000, (selon
l'utilisation ultérieure) jusqu'à une finition à l'alumine 3h (diamant).
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Traitements physiques
Thermiques
► Trempe : Elle est réalisée en surface. Le chauffage est effectué par
induction ou au chalumeau et le refroidissement par aspersion.
Applications : Industrie automobile (200 000 tonnes d’acier en France)

► Traitement thermochimique de diffusion : Apport en surface par diffusion


chimique, sous l’action de la chaleur, d’un ou plusieurs éléments d’addition
comme le carbone (cémentation), l’azote (Nitruration), le Chrome..

Applications : Aciers faiblement alliés, armement, lames de rasoir, bistouri…

Elément Epaisseur Température résistance à l'usure résistance à la résistance à la


Traitement
d'apport traité (mm) (degrés C) - abrasion corrosion fatigue

Cémentation Carbone 0.5 à 1 925 à 950 X X

Nitruration Azote 0.1 à 0.5 550 X X X


Carbonitru- Carbone
-ration +Azote 0.05 à 0.5 600 à 900 X X
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89
Traitements Electrochimiques

► Polissage électrochimique: Attaquer les couches superficielles en


appliquant un courant anodique ou un potentiel plus anodique que le
potentiel d’équilibre.

► Electrodéposition : Déposer un métal ou un alliage en appliquant un


courant cathodique ou un potentiel plus cathodique que le potentiel
d’équilibre.

► Electropolymérisation : Déposer un polymère soit par réduction ou par


oxydation.

► Passivation : Appliquer un potentiel situé sur le palier de passivation qui


permettra de former un film compact.

Applications : Protection contre la corrosion, décoration.…


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Traitements Chimiques

► Dégraissage: Nettoyage de la surface pour éliminer les pellicules de


graisse par des Solvants chlorés ou des solutions alcalines à T de 60-80°C

► Décapage : Attaque de la surface par des acides pour éliminer les oxydes
formés naturellement. Il n’y pas de recettes.

► Phosphatation : Cette opération désigne le traitement de l'acier par l'acide


phosphorique. Le décapage d'une surface d'acier à l'aide d'une solution diluée
et chaude d'acide phosphorique provoque la formation de phosphate de fer,
qui assure une passivation et améliore la tenue à la corrosion des revêtements
de peinture.

► Dépôt par diffusion : Le substrat à protéger est plongé dans un bain porté
à haute température contenant les ions métalliques à déposer.
Ex Galvanisation : dépôt de zinc.
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Traitements Chimiques

► Dépôt autocatalytique : Les électrons proviennent de réducteurs


additionnés au bain qui s’oxydent facilement. La réduction des ions
métalliques est généralement lente, elle est catalysée par le substrat.

► CVD : Contrairement à la PVD, le procédé de dépôt chimique en phase


vapeur (Chemical Vapor Deposition, CVD) n'utilise pas une source de vapeur
solide mais un précurseur gazeux. Ex : On injecte des précurseurs gazeux
comme le SiCl4avec H2 par exemple s'il s'agit de déposer du silicium.

► Dépôt Sol-Gel : Ce procédé utilise une solution contenant des précurseurs


réactifs tels que les alcoxydes, ou métalalkoxydes M-OR (R : groupement
alkyl). Cette solution se présentant sous forme de (Le sol ) suspension
colloïdale, est constitué d’une phase solide, de granulométrie comprise entre
un nanomètre et un micromètre, dispersée dans un liquide.
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