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Les verres

Définition :
Le verre est un matériau solide amorphe (non-cristallin). De ce fait, il présente un
désordre structural important : les atomes sont dispersés sans symétrie apparente il
n'existe aucun ordre à grande distance dans un verre et la cristallisation n’a pas eu le
temps de se produire.

Constituants des verres :

• Formateurs de réseau : matériaux qui lorsqu’ils refroidissent ne cristallisent pas (la

silice SiO2 (la majorité des verres), l’anhydride borique (B2O3) et l’anhydride
phosphorique (P2O5).
• Modificateurs de réseau : matériaux qui permettent de modifier la structure des
verres et ainsi leurs propriétés (Na2O, K2O, CaO, MgO, BaO) et ils servent comme
fondants (diminution de la température de fusion)

La transition vitreuse :

C’est l’étape la plus importante dans la fabrication du verre. La transition vitreuse est
le passage de verre à l’état liquide vers l’état solide passant par l’état pâteux. Elle est
caractérisée par sa température de transition vitreuse Tg. Lors du refroidissement
rapide du verre à la sortie du four (voir la figure), le verre passe de l’état liquide à
l’état plastique (pâteux) ensuite se transforme en solide c’est le produit du verre.Si le
refroidissement est lent, on aura une cristallisation du liquide à la température de
fusion Tf, le produit sera un corps cristallin.

Applications des verres

Emballages/Fibres optiques/Vitrages

Différentes variétés de verres plats :

Le verre trempé : réchauffé vers 600 °C puis refroidi brutalement


⇒ contraintes de compression en surface qui augmentent sa résistance
à la flexion et aux chocs.
Le verre feuilleté : verre sandwich composé de 2 ou plusieurs feuilles de verre liées
entre-elles par des films intercalaires de butyral de polyvinyle (PVB). Utilisé comme
verre de sécurité.
Le verre athermique : teinté dans la masse, il limite l'effet de serre (employé dans
les automobiles pour tous les vitrages).

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES VERRES

→ Propriétés optiques : transparence. Elle est due à sa structure amorphe et à


l'absence de porosité.
→ Propriétés thermiques :
· faible coefficient de dilatation thermique de la silice,
· le verre n’est pas un bon isolant mais ceci est amélioré par l’utilisation d’un
double vitrage,
· le pyrex, verre élaboré à partir de borosilicates résiste bien aux chocs
thermiques
→ Propriétés mécaniques :
· Matériau fragile avec une faible résistance à la traction (10 MPa) et sensible à l'effet
d'entaille.
· Les résistances peuvent être augmentées par traitement thermique (Rt = 50MPa).
· Si le matériau est exempt de défaut de surface (fibres de verre après étirage), la
résistance à la traction peut atteindre 4500 MPa.
→ Les verres de bâtiments :
· Composition :
- sable siliceux très pur (vitrifiant, 60 à 70%),
- carbonate de sodium et de sulfate (fondants 14 à 20%),
- calcaire (stabilisant, 10%),
- alumine et magnésie pour la durabilité,
- colorants pour l’esthétique.
Céramiques
Une céramique est un matériau ayant une structure organisée, quasi
cristalline ou partiellement cristalline, contenant des substances
inorganiques et non métalliques.
Dans les céramiques, les liaisons sont de type ionocovalente.Dans
une liaison ionique, les électrons restent attachés à un atome, celui de l'ion
négatif. Dans une liaison covalente les électrons sont partagés entre les deux
atomes.
Pour une liaison ionocovalente, les électrons sont partagés dans les liaisons
mais la probabilité de les rencontrer préférentiellement prés de l'un des
atomes est plus élevée.

Les grandes caractéristiques des céramiques :

Les céramiques sont caractérisées par des liaisons fortes, ce qui se traduit dans la
pratique par ;
- Une très bonne tenue en température ;
- Une excellente rigidité élastique ;
- Une bonne résistance à la corrosion ;
- Une bonne résistance à l’usure.
Ces matériaux ont de hauts points de fusion, ils sont fragiles peu ductiles.

Elaboration des céramiques :

1.Choix de la matière première (naturelle ou synthétique) ;


2.Broyage et homogénéisation ;
3.Compactage et mise en forme (introduction d’un liant organique) ;
4.Obtention de la chamotte (chamottage) : élimination du liant (T°< 1000 °C) ;
5.Frittage : cycle thermique pour densifier l’agglomération de la poudre jusqu’à
Matériaux céramiques

obtention d’un
Céramiques matériau ayant un minimum de porosité.
de construction Céramiques techniques

6.Habillage – Métallisation.

- Matériaux de la maçonnerie ; Céramiques structurales :


- Produits céramiques creux (planchers) ; - les réfractaires (composants soumis à des T élevées) ;
- Produits de revêtement ;..etc briques réfractaires, creusets…
- Pièces d’usure ; céramique dans les moteurs
d’automobile,
- Outils de coupe ; à cause de la dureté.
Exemples des céramiques techniques : - Céramiques biomécaniques ; en chirurgie comme
- Céramique réfractaire : Al2O3, ZrO2, MgO. remplacement des tissus durs (os, dents)
- Produit l’électronique : MnM2O4.
- Biocéramique : Al2O3 Céramiques fonctionnelles
- Produit abrasifs : carbure de silice SiC, TiC Certaines céramiques peuvent être conductrices ioniques,
- fibres pour les matériaux composites. supraconductrices comme les semi-conducteurs,…

 Les carbures ont un point de fusion élevé, une haute stabilité, une grande dureté
et une très bonne conductivité thermiques et électrique. Mais ils sont très
fragiles.
 Les nitrures réfractaires ont un point de fusion plus élevé que les oxydes et les
sulfures correspondant mais tendent à se dissocier plus facilement. Pour cette
raison, ils sont assez peu utilisés.
 Les borures ont un point de fusion très élevé, compris entre 1900 et 3000°C, et
sont peu volatiles. De plus, ils ont une basse résistivité électrique, une haute
stabilité et une dureté élevée. Mais ils sont très peu résistants à l’oxydation à des
températures supérieures à 1200°C.

le coefficient de dilatation linéaire.

 La structure des céramiques ioniques, comme les oxydes, est compacte. Cette
structure est la cause d’une forte dilatation thermique. Al2O3, ZrO2, MgO ont
donc une forte dilatation due à la température. Ceci explique leur très mauvaise
tenue aux chocs thermiques.
 Par contre, cette dilatation sera beaucoup plus faible pour les céramiques
Covalentes (non oxydes).
 La résistance aux chocs thermiques est d’autant meilleure que le coefficient de
dilatation est faible.

la chaleur massique

reflète la capacité d'un matériau à accumuler de l'énergie sous forme thermique,


pour une masse de un kilogramme de matériau quand sa température augmente de
1° degré, elle s'exprime en cal⋅K-1⋅kg-1.
Grâce à leur résistance à la chaleur, les céramiques sont caractérisées par leur
capacité à résister à haute température.

la conductivité thermique ;

la quantité de chaleur transférée au travers d’un matériau par unité de temps, de


surface, d’épaisseur et de température. On la note λ

Q = λ A dT/dx

la température de fusion ;

La température de fusion des céramiques est très élevée , on peut citer des
céramiques connues pour leur résistances aux hautes températures (Alumine,
Mullite, Carbure De Silicium, Zircone,…)

Module d’Young et Elasticité

σ = E. ε
Où σ est la contrainte de traction imposée au matériau, ε la déformation associée. (E
= σ/ ε)
Le comportement rhéologique des céramiques à température ambiante est de type
linéaire élastique. Elles présentent un module d’élasticité très élevé et des
déformations élastiques extrêmement restreintes.
le module de Young diminue avec la température.

Résistance à l’usure et dureté

La dureté  des céramiques est généralement élevée


La solidité et la résistance à l’usure des céramiques est aussi l’une des raisons de leur
utilisation

Durée de vie

des matériaux très durables. Cependant, l'action de certaines acides ou bases fortes


peuvent les dégrader.

Mécanismes de rupture

Les céramiques sont principalement caractérisées par deux mécanismes de rupture :


le clivage et le fluage.
Le fluage est l’allongement irréversible, au cours du temps, d’un matériau soumis à
un effort constant.
Le clivage est la création de fissures et leur propagation jusqu’à rupture.

Résistivité,

σ = 1/ρ, est la conductivité électrique

Les céramiques ont une faible conductibilité électrique, ce qui explique leur


utilisation comme isolant dans les systèmes électriques et électroniques.
Rigidité diélectrique,

Le rapport de cette tension V à l’écartement des électrodes ( unité de longueur) est


la rigidité diélectrique (unité : V / m).

Permittivité diélectrique et facteur de pertes.

Une céramique technique présente des propriétés physiques

particulièrement intéressantes :

 Grande rigidité mécanique : le module de Young d’une céramique peut être plus
fort que celui d’un métal.
 « Fragilité » : au contraire d’un métal, une céramique ne possède pas de zone
plastique en traction : elle cassera plus tôt.
 Ténacité globalement plus faible que celle d’un métal
 Les céramiques sont plus résistantes en compression qu’en traction.
 Insensible à la corrosion, bonne résistance à l’usure.
 Inerte chimiquement.
 Température de fusion souvent élevée ( 2000°C ), supérieure à celles des
métaux.
 Les céramiques sont fréquemment isolantes thermiques et électriques.
Toutefois, certaines sont supraconductrices à très basses températures.

Quelques définitions :

Ductilité : capacité à être mis en forme, allongé, tordu, …


Réfractaire : capacité à résister à de très hautes températures (typiquement plus
de 500 °C)
Ténacité : faculté d’un matériau à résister à la propagation d’une fissure.

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