Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Carbonitruration
sement en azote).
Le durcissement est obtenu par trempe et les cycles de traitement thermique
après diffusion sont conduits selon les mêmes principes.
Les aciers employés appartiennent aux mêmes familles.
Les applications sont comparables et le choix de l’un ou l’autre des procédés
M 1 226
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 1
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
1
CO 2 + C ! 2 CO
2
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Dans le cas du cément enrobé, il s’ajoute un dégagement de Le cément est également utilisé pour assurer la cémentation de
vapeur d’eau dû au lait de chaux utilisé pour fixer le carbonate très fins orifices (type injecteur de moteur Diesel) pour lesquels la
conduisant aux réactions d’équilibre du gaz à l’eau : cémentation gazeuse est assez inefficace.
H 2 O + C ! H 2 + CO Après cémentation en caisse, la trempe directe est généralement
exclue. Plusieurs procédés peuvent être employés, dont aucun n’est
2 H 2 O + C ! 2 H 2 + CO 2 pleinement satisfaisant.
■ Refroidissement en coffret : le refroidissement des pièces est
Le dégagement d’hydrogène est favorable à la réaction de alors très lent et, si la cémentation a été hypereutectoïde, le carbure
carburation. se sépare en réseau cellulaire autour des grains d’austénite,
D’une manière pratique, les pièces sont placées dans des caisses au-dessus de A1 . Cette répartition, cause de fragilité, ne disparaît pas
en acier réfractaire au chrome sur un lit de cément, convenablement dans le traitement subséquent si celui-ci est à température modérée.
espacées les unes des autres et recouvertes d’une couche de cément Aussi cherche-t-on à l’éviter en réduisant l’activité du cément par
de 2 à 3 mm d’épaisseur, avant de disposer un second étage de une moindre proportion de cément neuf et en activant le refroidis-
pièces et ainsi de suite. Une fois pleine, la caisse est fermée par un sement des caisses en les plaçant sur des grilles surélevées
couvercle et éventuellement lutée à la terre. permettant le renouvellement de l’air qui s’échauffe au contact des
Un passage de témoin de contrôle est ménagé à travers une des caisses.
parois de la caisse (ou d’une des caisses de la fournée) de façon à ■ Défournement à chaud et trempe directe : on peut, après
vérifier la profondeur de cémentation avant défournement. retrait du couvercle de la caisse, verser le contenu sur une grille pour
La maîtrise de la profondeur de cémentation est en effet assez faire tomber le cément granulé dans un étouffoir pendant que les
difficile car la richesse du cément peut être mal connue et surtout pièces sont prises à la pince ou au crochet pour être trempées
le temps réel de cémentation n’est pas bien déterminé car le temps individuellement, à moins qu’il ne s’agisse de toutes petites pièces
de montée en température est imprécis. trempées en vrac après séparation du cément sur une grille à
En première approximation, avec un cément de 0,9 % de potentiel secousses inclinée.
carbone, la pénétration du carbone est donnée par la figure 2. Dans certains cas, les pièces peuvent être défournées à chaud et
Aujourd’hui ce procédé est encore intéressant pour réaliser des mises ensemble dans un four de maintien en température, d’où elles
cémentations sur des pièces unitaires ou en faible quantité dont les sont extraites successivement pour trempe individuelle ; c’est ce qui
dimensions sont supérieures à celles des fours de cémentation se pratique lorsque les pièces doivent être trempées en matrice ;
gazeuse. dans ce cas les pièces sont nettoyées soigneusement à la brosse
métallique, pour enlever toute trace de cément qui empêcherait la
Cette technique a été toutefois très largement utilisée dans l’indus- portée correcte des matrices.
trie de série, notamment l’industrie automobile qui s’était dotée pour
cela d’installations adaptées à la production de masse : fours pous- En dehors des difficultés d’ordre métallurgique, les difficultés de
sants ou fours à sole tournante, équipés de systèmes de ce procédé sont évidemment liées à des conditions d’environnement
déversement des caisses, de récupération, de recyclage du cément et de coût : coût du cément, des caisses, de l’énergie (il faut chauffer
avec ajout contrôlé de cément neuf, de remplissage des caisses. Elle caisse et cément en plus des pièces).
a été abandonnée après le développement de la cémentation
gazeuse à partir des années 60.
Il reste cependant une application industrielle pour la cémentation
localisée de pièces de taille relativement importante. Une enveloppe 3. Traitement en milieu liquide :
recevant du cément en granulés est placée autour de la partie à durcir
de la pièce, l’ensemble est maintenu dans un four sous atmosphère
cémentation et cyanuration
endothermique à potentiel contrôlé déterminé par la composition
du reste de la pièce (cf. article [M 1 220] Atmosphères industrielles
(carbonitruration) en bain
dans ce traité). de sels
Après cémentation, refroidissement lent et enlèvement de l’enve-
loppe, les pièces sont reprises en trempe après chauffage sous Le milieu liquide est un bain de sels en fusion riche en produits
atmosphère contrôlée. carburants ou carbonitrurants dans lequel on immerge les pièces.
Ce procédé fortement développé jusqu’aux années 70 a beaucoup
décru depuis la dernière décennie.
Les raisons essentielles sont liées à l’environnement et aux
conditions de travail et principalement à la nature cyanurée de ces
bains. Des formulations sans cyanure ont été développées pour
s’affranchir de cet aspect mais l’efficacité relative de ces formules
et les contraintes des bains de sels même exempts de cyanures n’ont
pas permis de maintenir la place de cette technique par rapport aux
procédés gazeux.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 3
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 5
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
■ Contrôle des carbonates L’absence d’impureté est vérifiée en s’assurant que la solution des
— prélever un gramme de sel, sels dans l’eau est parfaitement limpide.
— diluer dans 100 mL d’eau distillée, On exclura bien entendu d’introduire des éléments humides ou
oxydants (nitrates en particulier) qui seraient la source de projections
— porter à ébullition, ou explosions, des pièces grasses provoquant l’apport de carbone
— ajouter 30 mL de BaCl2 à 10 %, laisser refroidir, (cas des bains non activés) et éventuellement de soufre.
— filtrer, Pour les bains non activés, l’apport de sels à base de chlorure de
— recueillir le filtrat, ajouter 30 cm3 d’eau distillée, ajouter 20 mL baryum (provenant par exemple d’un bain de préchauffe) doit être
de solution normale d’HCI plus deux gouttes de méthylorange, évité.
— porter à ébullition, laisser refroidir pour chasser le dioxyde de Le traitement de pièces préalablement cuivrées n’est pas possible
carbone, car le cuivre est soluble dans le cyanure fondu et, par déplacement,
il se déposera du cuivre sur les autres pièces, perturbant complè-
— titrer par une solution normale de NaOH jusqu’au virage jaune : tement la cyanuration.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
(0)
Tableau 3 – Influence de la teneur en cyanure 3.2 Bains de sels non cyanurés
sur la teneur en cyanate d’un bain à 830 oC
(d’après J .Canuet) De nombreuses tentatives d’élaboration de bains de cémentation
sans cyanure ont été faites sans qu’il y ait eu véritablement de déve-
CN– CNO– loppement industriel, sauf pour les bains à base de cyanates qui ne
(%) (%) sont pas vraiement des bains sans cyanures.
2 0,7 Citons simplement les principes de ces différents procédés.
5 1,3 ■ Bains à base de carbonates et de carbure de silicium
10 2 (produit de la société Castrol)
15 2,8
Le carbonate et le carbure de silicium réagissent l’un sur l’autre
20 3,1
pour former du CO :
(0) 3 Na2CO3 + SiC → 4 CO + Na2SiO3 + 2 Na2O
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 7
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
4. Traitement en milieu
gazeux : cémentation
et carbonitruration
gazeuses
Le traitement est réalisé dans un four étanche dans lequel on
maintient une atmosphère contrôlée constituée d’un gaz support
auquel on ajoute si nécessaire, pour atteindre le potentiel carbone
souhaité, un gaz d’enrichissement en carbone et, en plus, en azote
dans le cas de la carbonitruration.
Les réactions principales de cémentation sont :
2 CO ! CO 2 + C
CO ! C + 1/2 O 2
CO + H 2 ! H 2 O + C
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Le tableau 5 donne l’évolution d’un gaz endothermique obtenu Il y a ainsi production d’une atmosphère contenant, en volume,
à partir de gaz naturel entre le générateur et le four. 33,3 % de CO et 66,7 % de H2 ; la dilution avec l’azote permet d’abais-
ser la teneur en CO dans le rapport 33,3 × (100 – % N2) (figure 10) ;
■ Effet catalytique et conditionnement le mélange 60/40 permet de retrouver le taux de CO = 20 % du gaz
Dans un four, les surfaces métalliques exposées au passage du support produit par un générateur endothermique.
gaz vont avoir un effet catalytique susceptible de modifier la compo- L’utilisation de ce type d’atmosphère est largement développée
sition chimique du gaz. Ces surfaces correspondent aux parois du dans l’industrie depuis les années 1975-1980 avec des résultats
four, aux éléments chauffants, turbines, etc. et surtout aux surfaces équivalant à ceux obtenus avec un gaz endothermique.
des pièces et des montages qui constituent la charge. Celles-ci, selon
la nature des pièces traitées (pleines-creuses, massives-légères, Le choix entre les deux systèmes de production (générateur et
abondantes ou peu nombreuses) peuvent varier très notablement. injection directe) est d’ordre économique : coût des matières
Le débit du gaz dans le four doit être suffisant pour vaincre cet effet consommable – gaz naturel + énergie de chauffage du générateur
catalytique et pour fournir la quantité suffisante de carbone néces- pour le gaz endothermique/méthanol (dénaturé ou non) + azote –,
saire à l’enrichissement recherché des surfaces. amortissement des investissements et frais de maintenance du
matériel (générateur/tableaux de débitmètres et cannes d’injection).
On a trop souvent tendance à fixer le taux de renouvellement d’une
atmosphère de four en relation avec son volume sans tenir compte
du fait que les surfaces développées à traiter peuvent varier dans
un rapport de 1 à 5 par exemple.
Le conditionnement ou culottage d’un four correspond au
pompage d’atmosphère par les éléments constitutifs de la chambre
de chauffe, surtout si ceux-ci sont en réfractaires minéraux.
Le conditionnement d’un four mouflé en réfractaire métallique est
très rapide alors qu’un four en briques non mouflé doit être condi-
tionné plusieurs heures après un arrêt ou après une régénération
avant de pouvoir introduire une charge pour traitement.
L’évolution de composition du gaz entre le générateur et le four
peut être compensée en faisant varier les réglages du générateur
Figure 9 – Schéma de principe d’une canne d’azote et de méthanol
ou en ajoutant un gaz additionnel (cf. § 4.2). Un générateur alimen-
tant généralement plusieurs fours, c’est la solution d’ajout d’un gaz
additionnel qui est retenue.
(0)
Tableau 5 – Exemple de composition gazeuse (% en vol.) obtenue à partir d’un générateur endothermique
et évolution de cette atmosphère lorsqu’elle est introduite dans le four de traitement :
cas d’une atmosphère préparée à partir de gaz de Groningue [7]
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 9
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Le méthanol est soit dénaturé pour être commercialisé en vente L’exemple de la figure 12 montre l’effet du taux de méthanol sur
libre, soit nature et soumis à des contraintes administratives et la profondeur de cémentation à 900 oC après 3 heures avec un poten-
fiscales avec utilisation en circuit clos. tiel carbone de 0,9 % ; on voit également que le gain est peu sensible
Les recommandations de la Commission Technique Méthanol de au-delà de 80 % de méthanol.
l’ATTT (Association Technique de Traitement Thermique) fournissent Il faut également noter que cet effet étant au niveau de la réac-
l’ensemble des données sur les demandes administratives pour tion gaz/métal, le gain sera d’autant plus grand que la durée du
l’approvisionnement du méthanol nature, les contrôles à effectuer traitement ou la profondeur recherchée seront faibles.
lors de la réception d’un lot ainsi que les recommandations sur le Cette possibilité de modulation a largement contribué à l’optimi-
stockage. sation des atmosphères de cémentation ou de carbonitruration avec
L’avantage apporté par l’emploi de ces mélanges réside essen- l’assistance d’un pilotage par un microprocesseur contenant des
tiellement dans la souplesse d’utilisation : arrêt immédiat de l’injec- modèles de calcul des paramètres de l’atmosphère en fonction des
tion de méthanol, inertage instantané à l’azote pour la sécurité, lois déterminant le cycle de cémentation.
possibilité de modulation du taux de CO par variation du rapport Les figure 13, 14 et 15 donnent des exemples de courbes de déter-
azote/méthanol, éventuellement en cours de cycle. mination du potentiel carbone d’une atmosphère azote-méthanol
On sait que la vitesse de cémentation augmente avec le produit 40/60 à partir des paramètres de contrôle % CO2 – % O2 – température
[CO] × [H2] (cf. figure 11) par modification de la cinétique de réaction de rosée.
gaz-métal ; on pourra donc utiliser des atmosphères à taux de CO La technique d’injection de mélanges azote-méthanol peut être
supérieur à 20 % ; en pratique on ne dépassera pas des teneurs en utilisée sur différents types de fours sous réserve que l’injection
CO supérieures à 26 % pour des mélanges azote-méthanol de l’ordre soit faite judicieusement et que les débits déterminant le taux de
de 20/80, de façon à maîtriser le potentiel carbone dans le four et renouvellement soient adaptés au type de four. Sur les fours à bac
éviter les dépôts de suie. de trempe incorporé à chambre discontinue ou sur les fours puits
ou à pot, l’injection s’effectue en partie haute au niveau de la tur-
bine de brassage ; sur les fours continus de grand volume l’injec-
tion se fait également au niveau des turbines en modulant les
débits et les richesses selon les zones ; sur les fours à tapis trans-
porteur, pour éviter une surcarburation des réfractaires à l’empla-
cement de l’injection, celle-ci se fait dans un pot de craquage
intégré au moufle mais évitant l’arrivée directe de méthanol dans
la zone active de travail.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 11
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
renouvellement) à un niveau garantissant un temps de séjour relative et nécessite un suivi de la composition avec pilotage auto-
suffisant de l’atmosphère dans le four ; cela conduit à avoir d’assez matique par un microprocesseur contenant un modèle de
faibles débits de gaz naturel (tableau 8). cémentation correspondant à ce type d’atmosphère.
Ces atmosphères sont très économiques mais elles se sont peu (0)
développées industriellement car leur souplesse d’utilisation est
(0)
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 13
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
CO + H 2 + O 2 ! CO 2 + H 2 O
L’apport d’air doit avoir lieu par séquences de très courte durée
et doit être piloté par le modèle de régulation (risque d’explosion).
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Une commission de l’ATTT a formalisé la méthode du clinquant. À cause de l’azote, la méthode de la pesée n’est pas directement
Elle consiste à mettre en équilibre dans un four à atmosphère applicable en carbonitruration. Elle permet néanmoins d’accéder à
oxydo-réductrice un feuillard mince (clinquant) en acier XC 10 dont une valeur, souvent appelée, improprement, potentiel de carboni-
on mesure ensuite la teneur en carbone après refroidissement. truration, pouvant constituer un paramètre de suivi de l’atmosphère.
Afin de réduire les temps de mise à l’équilibre, l’épaisseur du clin- L’azote peut être dosé dans le clinquant en appliquant la méthode
quant est de 0,05 ou 0,1 mm, la discrimination entre les deux épais- Parnas [36], par exemple ; il est important de noter que le phéno-
seurs se faisant au niveau des possiblités d’approvisionnement et mène de nitruration par l’azote est réversible, ce qui justifie la notion
des masses minimales nécessaires au dosage du carbone. La de potentiel de carbonitruration.
méthodologie se décrit en deux temps :
a ) identification du temps minimal de mise en équilibre du Moyennant les précautions décrites dans la méthode du clin-
clinquant avec l’atmosphère ; quant, celle-ci reste la méthode de mesure la plus précise du
b ) réalisation des mesures, selon deux modalités : potentiel carbone d’une atmosphère de cémentation, puisqu’elle
— le clinquant est intégré à une charge traitée, placé dans une est absolue. Elle a l’inconvénient d’être discontinue et de
zone dégagée où l’atmosphère pourra librement circuler autour nécessiter des moyens de laboratoire qui limitent son utilisation
de lui, en atelier.
— le clinquant est introduit dans le four à l’aide d’un ringard
(figure 19).
L’exploitation des mesures peut être réalisée : 4.3.2 Analyse par infrarouges de CO, CO2 ou CH4
— par dosage chimique du carbone total par gravimétrie après
combustion dans un courant d’oxygène (suivant la norme AFNOR Les analyseurs à infrarouges permettent de mesurer les teneurs
NF A 06-301) ; en CO, CO2 ou CH4 d’une atmosphère.
— par pesée à l’aide d’une balance de précision.
L’exploitation de la mesure des teneurs en CO et CO2 repose sur
Dans le cas d’un dosage du carbone par pesée, le clinquant doit l’équilibre 2 CO ! CO2 + C (cf. [M 1 225]). La mesure du CH4 résiduel
avoir une masse minimale de 0,5 g pour épaisseur de 0,1 mm. La dans l’atmosphère est un moyen complémentaire de contrôle des
procédure est la suivante : réactions d’addition à partir du méthane ou du propane et des atmo-
— dégraissage au solvant ; sphères air-méthane (cf. § 4.1.4).
— pesée au dixième de milligramme : m 0 ; Quoique les technologies diffèrent avec les fabricants, les appa-
— mise en place sur le ringard ou dans la charge ; reils fonctionnent tous selon le principe de l’absorption infrarouge
— traitement ; non dispersive. Ils comparent l’absorption d’une émission infrarouge
— démontage et contrôle de l’aspect (qui doit être blanc) ; déterminée (celle de la source) dans une chambre de référence
— dégraissage au solvant ; contenant un étalon de gaz à mesurer avec celle d’une chambre
— pesée au dixième de milligramme : m1 ; d’analyse où circule l’atmosphère à analyser. Des détecteurs, de
— calcul du potentiel : pot C = C 0 × 100 (m1 – m0)/m1 . technologies différentes et brevetés par les constructeurs,
C 0 : teneur initiale en carbone du clinquant. permettent de mesurer la différence d’absorption et induisent un
signal électrique de mesure de concentration (figure 20).
Pour que l’analyseur fonctionne, il faut prélever un échantillon
Afin d’éviter tout risque d’erreur dans la méthode par pesée, il
d’atmosphère, ce qui suppose :
est utile de s’assurer que le clinquant est blanc à l’issue du traite-
ment, pour contrôler l’absence d’oxydes ou de résidus divers de — le choix d’une position du tube de prélèvement représentative
traitement ; le clinquant doit présenter une découpe à bords de l’atmosphère qui balaie la charge (loin des résistances ou tubes
francs sans risque de partie détachable. radiants, loin des zones froides) ;
— un système de filtration de l’atmosphère efficace, pour :
• éviter l’encrassement des appareils et tubulures,
■ Cas particulier des atmosphères de carbonitruration • piéger par condensation l’éventuelle vapeur d’eau.
La méthode du clinquant permet d’accéder aux teneurs en carbone La figure 21 illustre une centrale de prélèvement adaptée à l’utili-
et en azote en équilibre avec l’atmosphère. Cependant la teneur en sation d’analyseurs de CO et CO2 .
carbone n’est plus corrélable aux lois d’équilibre de la thermo-
dynamique gazeuse et ne peut donc plus être définie comme poten- L’intérêt des analyseurs à infrarouges réside dans l’analyse en
tiel carbone de l’atmosphère. La méthode du clinquant reste continu de l’atmosphère. De plus, ils sont étalonnables, moyennant
cependant un moyen de contrôle de l’atmosphère de des bouteilles de gaz étalons. La fréquence de cet étalonnage est
carbonitruration. donnée par le constructeur en fonction des conditions d’utilisation.
La mesure du potentiel carbone la plus correcte repose sur les
dosages simultanés du CO et du CO2 . Dans le cas d’une atmosphère
déterminée (atmosphère endothermique, atmosphère azote-métha-
nol aux taux constants d’azote et de méthanol) dont les fluctuations
de composition sont très faibles, on peut considérer la teneur en CO
constante et le contrôle du potentiel carbone se fera alors avec le
CO2 uniquement.
■ Cas particulier des atmosphères de carbonitruration
L’ammoniac introduit dans l’atmosphère pour provoquer la
diffusion superficielle d’azote dans l’acier a pour effet de modifier
le contrôle du potentiel carbone par le CO et le CO2 (figure 22). On
pourra cependant utiliser cette méthode de contrôle pour déceler
une éventuelle dérive dans le cas d’un processus figé, où le débit
d’ammoniac en particulier est maintenu constant.
Figure 19 – Ringard d’introduction du clinquant [49]
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 15
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
4.3.3 Sonde à oxygène La différence de potentiel délivrée par une sonde permet donc
de connaître la teneur en oxygène dans l’atmosphère. Connaissant
Le principe de mesure du potentiel carbone par sonde à oxygène la teneur en CO (à l’aide d’un analyseur à infrarouges ou par esti-
repose sur l’équilibre gazeux : mation si l’atmosphère support est figée), il est possible de remon-
ter au potentiel carbone de l’atmosphère.
CO ! C + 1 ⁄ 2 O 2
p o2 = ( % O 2 ) /100
Figure 21 – Centrale de prélèvement pour échantillon gazeux
destiné à un analyseur par infrarouges [49]
d’où E (mV) = 4,96 · 10 –2 T [1,30 – Ig (% O2)]
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
L’intérêt de la sonde à oxygène est de réaliser une mesure in les conditions usuelles (cf. figure 25). La température de rosée ne
situ, sans avoir à prélever un échantillon gazeux. Cela suppose que permet pas, par contre, de remonter à l’apport d’azote dans l’acier
son positionnement soit effectué de manière à rendre la mesure et ne peut donc être utilisée que comme indicateur d’une éventuelle
d’oxygène représentative de l’atmosphère qui balaie la charge. dérive du pouvoir carbonitrurant de l’atmosphère.
L’inconvénient des sondes réside dans ce qu’elles ne sont pas
aisément étalonnables et qu’elles risquent de dériver dans le
temps sans qu’il soit possible de détecter cette dérive avant qu’elle 4.3.5 Méthode du fil résistif
n’influe sur la qualité de la cémentation.
Une commission de l’ATTT a travaillé sur ce problème et ses Elle repose sur la variation de résistivité d’un filament de diamètre
conclusions sont de rendre obligatoire un contrôle indirect des très faible (0,06 mm) d’acier à très faible carbone quand ce dernier
mesures de la sonde, par la méthode du clinquant essentiellement. s’enrichit en carbone (cf. figure 26).
Il est ainsi possible de tracer une relation :
■ Cas particulier des atmosphères de carbonitruration
Résistance (Ω) = f (% C)
L’ammoniac intervient sur la dissociation du CO par effet de dilu-
tion d’une part et par transfert de réaction d’autre part. Pour ces La résistance du filament est mesurée à l’aide d’un pont de
raisons, le contrôle du potentiel carbone par sonde à oxygène est Wheatstone, et les effets de température sont compensés directe-
inopérant en atmosphère de carbonitruration. Par contre la sonde ment au niveau de l’électronique de mesure.
peut être utilisée, si le débit d’ammoniac est figé, pour déceler La sensibilité de mesure s’étend de 0,1 % C jusqu’à saturation du
d’éventuelles dérives de composition de l’atmosphère. matériau constituant le filament. Le domaine d’utilisation est
compris entre 790 et 1 040 oC, et la précision accessible est de
± 0,05 % C.
4.3.4 Mesure de la température de rosée
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 17
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
La méthode du fil résistif est absolue, puisque l’on mesure direc- — la connaissance de l’évolution de Acm avec la température (et
tement le potentiel carbone de l’atmosphère, et cela dans le four, les éléments d’alliage) ;
sans besoin de prélèvement gazeux. — la maîtrise du potentiel carbone ;
L’inconvénient du capteur réside dans sa sensibilité aux suies, ce — la modélisation des lois de diffusion du carbone dans l’acier.
qui oblige à le placer loin d’une zone froide et à prévoir un système Les systèmes dits auto-adaptatifs permettent de déterminer le
de brûlage périodique des suies. temps de cémentation à partir d’une consigne de résultat.
Le fil est fragile et sensible aux vibrations du four. Par contre son
changement est facile et son coût très faible.
■ Cas particulier des atmosphères de carbonitruration
Dans ces atmosphères, le filament réagit aussi bien avec le
carbone qu’avec l’azote (cf. figure 27 ). Ce que l’on mesure se
rapproche donc plûtot du potentiel de carbonitruration. Cependant
le fil résistif peut constituer un moyen de régulation d’une atmo-
sphère de carbonitruration, une fois fixé le débit d’ammoniac (par
exemple, 3 % de l’injection totale d’atmosphère).
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 19
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
En carbonitruration, l’utilisation des lits fluidisés peut conduire à La cémentation basse pression s’effectue dans des installations
une diminution de la teneur en azote par rapport à d’autres destinées à travailler sous vide. La température n’est donc pas limitée
procédés, en raison de la présence des particules fluidisées qui comme dans le cas des fours de cémentation gazeuse, et il est pos-
provoque une décomposition prématurée de l’ammoniac avant sible d’augmenter sensiblement la température de cémentation,
que ce dernier n’ait pu atteindre la surface des pièces et s’y avec des gains notables sur la durée des cycles. La figure 32 décrit
décomposer en donnant de l’azote naissant. un exemple de cycle de cémentation basse pression.
La trempe finale peut se faire à l’huile ou au gaz – généralement
de l’azote – dont la pression varie selon les installations.
4.5 Procédés en cours de développement ■ La cémentation basse pression présente les avantages
suivants :
4.5.1 Cémentation basse pression — procédé rapide et grande qualité métallurgique par absence
d’oxydation interne ;
Le développement des installations de traitement thermique sous — propreté des pièces après traitement, supprimant, dans le cas
vide a conduit les constructeurs de matériel à explorer les possibilités d’une trempe au gaz, les opérations de nettoyage des pièces ;
de cémentation sous basse pression. — protection de l’environnement en raison des très faibles quan-
D’autre part la qualité de performance des traitements sous vide tités d’espèces chimiques employées et sécurité en raison de la basse
a vu se développer une demande de la part des utilisateurs. Aussi pression ;
d’importants travaux ont-ils été menés sur le sujet, tant sur le plan — meilleure homogénéité des couches cémentées (épaisseur,
scientifique (compréhension des mécanismes) que sur le plan tech- dureté) en raison du positionnement nécessairement intelligent des
nologique (maîtrise du procédé). pièces dans la charge pour assurer la réussite du traitement ; cette
Le principe du procédé repose premièrement sur l’activation raison fait qu’après trempe, les déformations sont en général plus
thermodynamique de la dissociation d’un hydrocarbure gazeux à faibles et plus homogènes particulièrement lors d’une trempe au
haute température par l’effet de réduction de la pression partielle gaz ;
des espèces actives. — possibilité d’intégration en ligne de fabrication à cause de la
rapidité des cycles (qui évite de rompre le flux des pièces) et du fait
Les réactions de base, dans le cas d’une cémentation au propane, que les installations sont compactes, sans rejets polluants et sans
sont les suivantes [52] : infrastructure spécifique ;
C 3 H 8 ! C 2 H 4 + CH 4 — absence d’inertie de l’installation, ce qui permet de la couper
en cas de non-utilisation (week-end, congés, etc.), d’où des
C 2 H 4 ! C + CH 4 économies d’énergie.
■ Il existe aussi des inconvénients qui freinent encore la diffusion de
C2 H4 ! 2 C + 2 H2 ce type de traitement :
— le coût des installations ;
Toutes ces équations sont globales, le mécanisme de transfert du
— l’absence de moyen de contrôle direct du procédé, ce qui à court
carbone étant beaucoup plus complexe. Il apparaît cependant que
terme risque de disparaître par l’utilisation de spectromètres de
le fait de diminuer la pression va favoriser les dissociations (de
masse ou de systèmes à résistance ;
gauche à droite) et par conséquent favoriser la libération de carbone.
— en conséquence du point précédent, le manque de versatilité
Un autre phénomène concerne l’absence d’oxygène dans du procédé, encore mal adapté aux charges hétérogènes en masse,
l’enceinte, ce qui permet d’éviter les réactions d’oxydation des gaz en surface ou en géométrie de pièces.
ou d’oxydation interne de l’acier qui sont autant de freins à l’obten-
tion de la vitesse maximale d’enrichissement en carbone.
La cémentation basse pression bénéficie donc des conditions opti- 4.5.2 Procédé de cémentation accélérée :
males en termes de flux de carbone en surface. azote-hydrocarbure
Par contre, une fois le carbone dans l’acier, et au-delà des cin-
quante premiers micromètres, typiquement altérés en cémentation Ce procédé très récent (développé sous le nom d’ECOCARB) uti-
gazeuse traditionnelle par : lise les mêmes concepts que ceux développés au paragraphe 4.5.1,
— la pollution chimique de la surface (traces de graisses, d’huile mais au lieu de se faire sous pression réduite la cémentation se fait
d’usinage, de savons d’extrusion, etc.) ; ici à pression atmosphérique. C’est la pression partielle de l’hydro-
— l’oxydation interne, qui provoque la présence dans l’extrême carbure (propane) qui est très faible, celui-ci étant dilué dans un gaz
couche superficielle d’oxygène extrêmement réactif, neutre (azote).
le carbone oublie son origine et l’enrichissement en carbone en
profondeur sera uniquement régi par les lois de la diffusion dans
l’acier (première et deuxième loi de Fick, influence des éléments
d’alliage).
Actuellement les installations fournies par les constructeurs pos-
sèdent un ordinateur permettant, à partir d’un modèle de calcul, de
gérer le flux du carbone en surface et, par suite, la diffusion. Cha-
que installation a donc une logique liée au constructeur, ce qui est
beaucoup moins vrai avec une installation de cémentation tradi-
tionnelle, dans laquelle la gestion du cycle repose essentiellement
sur la maîtrise du potentiel carbone, accessible grâce à l’utilisation
d’appareils standards.
En cémentation basse pression il n’y a pas du tout d’équilibre
thermodynamique ; la notion de potentiel carbone n’existe donc pas
et on ne peut utiliser ce dernier comme outil de contrôle. La gestion
du cycle se fera donc, conjointement aux modélisations précédem-
ment citées, à partir des paramètres suivants :
— la température ;
— la pression ;
— le débit d’entrée d’hydrocarbure. Figure 32 – Exemple de cycle de cémentation basse pression [52]
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 20 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
La gestion du transfert de carbone se fait ici aussi à l’aide d’un Le phénomène de transfert de carbone est activé par le plasma,
logiciel qui comporte une modélisation des phénomènes. La mais aussi par le fait de travailler dans une ambiance exempte
vitesse maximale de transfert de carbone est obtenue en réalisant d’oxygène ; on retrouve ainsi les avantages des procédés décrits
dans les premières minutes du cycle d’enrichissement une couche précédemment.
superficielle de cémentite qui servira de réservoir à carbone lors de Les performances d’une cémentation ionique vont être dépen-
la phase suivante de diffusion. Cette couche est gérée en faisant dantes d’un certain nombre de paramètres [54] :
décroître progressivement le débit d’hydrocarbure en fonction des
résultats de profondeur cémentée visés. — les conditions électriques de la décharge (figure 35) ;
— la température ; l’utilisation d’enceintes destinées à travailler
La figure 33 illustre un exemple de cycle thermique. sous vide permet d’augmenter la température de traitement jusqu’à
■ Sur le plan des avantages, on peut citer les mêmes points que environ 1 000 oC et de bénéficier ainsi de son effet d’activation ; par
ceux caractéristiques de la cémentation basse pression. Il convient ailleurs, l’effet du plasma permet également de cémenter à basse
d’y ajouter : température (780-850 oC par exemple), ce qui peut présenter un
intérêt lorsque l’on vise de faibles déformations ;
— un investissement moins lourd ; — la répartition de la charge : la cémentation ne sera homogène
— le fait de ne pas utiliser d’installations destinées à travailler sous que si la décharge luminescente est homogène, d’où la nécessité
vide, ce qui allège la maintenance du matériel. de disposer les pièces dans une charge de manière à satisfaire ce
■ Sur le plan des inconvénients, on citera, en plus de ceux de la critère ; l’effet d’écran est dans ce type de traitement particulièrement
basse pression : efficace et toute zone où la décharge n’accroche pas ne sera pas
cémentée ;
— malgré une pression de travail comparable au procédé gazeux — la pression dans l’enceinte, qui est reliée aux conditions élec-
traditionnel, nécessité de travailler en four métallique mouflé triques précédemment mentionnées mais aussi aux conditions opé-
étanche, de manière à éviter l’absorption de carbone par les parois. ratoires dépendant de la géométrie des pièces à traiter (alésages,
trous borgnes, etc.).
4.5.3 Cémentation assistée par plasma La pression dans l’enceinte est un paramètre d’autant plus
important à surveiller que dans le cas de géométries complexes
peut se produire le phénomène de cathode creuse aux
Ce paragraphe traite de la cémentation dite ionique, à l’exclusion
conséquences catastrophiques. La figure 36 indique les conditions
de la carbonitruration ionique qui est peu développée sur le plan
opératoires pour éviter ce phénomène pour deux températures de
industriel.
cémentation : tout ce qui est à droite des courbes est zone hors
La cémentation ionique repose sur l’utilisation d’une enceinte risques.
permettant la fabrication et l’accélération d’espèces actives vers la
cible métallique constituée des pièces à traiter.
Le processus mis en œuvre sera décrit de manière plus détaillée Remarque : pendant le traitement la pièce est enveloppée par
dans le paragraphe consacré à la nitruration ionique, puisque c’est, la lueur cathodique de décharge. En cas de présence de cavités
à l’heure actuelle, la nitruration qui donne ses lettres de noblesse sur la pièce, il peut se produire un recouvrement de lueurs catho-
au procédé ionique. diques qui va conduire à de très hautes densités de courant, et
par conséquent à des surchauffes qui peuvent entraîner des
La figure 34 décrit le principe d’une installation de cémentation fusions locales : c’est le phénomène de cathode creuse.
ionique.
Le principe de transfert du carbone depuis l’hydrocarbure qui
sert de source – CH4 , C3H8 en général – vers l’acier est la décharge
luminescente engendrée par l’action conjointe du champ électrique
et de la pression réduite. Cette décharge luminescente traduit la
présence d’un plasma gazeux dans lequel ont lieu des réactions
complexes de dissociation et d’ionisation des espèces en présence.
Globalement, le résultat est la créaction à la surface de l’acier de
carbone libre adsorbé qui ensuite diffuse dans l’acier en suivant les
lois connues de la diffusion du carbone dans un alliage métallique.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 21
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
4.6 Surcarburation
Figure 35 – Densité de puissance minimale L’effet d’activation du transfert de carbone à l’aide des procédés
en fonction de la température de cémentation décrits précédemment permet d’envisager des traitements très spé-
cifiques tels que celui de surcarburation.
Utilisant la cémentation basse pression ou ionique, le traitement
permet de réaliser à la surface de pièce devant présenter une très
bonne résistance à l’usure par abrasion une couche (pouvant
atteindre 1 mm de profondeur) contenant des carbures de fer et
d’éléments d’alliage (sur un acier de type Z 38 CDV 5, ou des nuances
inoxydables Z 20 C 13 ou Z 15 CN 17-3).
5. Traitements thermiques
après cémentation
ou carbonitruration
Après introduction de carbone ou de carbone et d’azote en surface,
la pièce cémentée ou carbonitrurée subit un traitement thermique
destiné à lui conférer ses propriétés d’emploi. Il s’agit généralement
d’un durcissement par trempe, suivi d’un revenu de détension-
Figure 36 – Conditions opératoires permettant d’éviter nement à des températures comprises le plus souvent entre 150 et
le phénomène de cathode creuse 200 oC, afin de conserver à la couche une haute dureté. Parfois, ces
traitements sont précédés de recuits dont le but est de permettre
un usinage avant le durcissement. Enfin, quelquefois, des traite-
■ En ce qui concerne les avantages de cette technique, on retrouve
ments cryogéniques sont réalisés après la trempe en vue de réduire
les mêmes caractéristiques que pour les traitements sous pression
le taux d’austénite résiduelle et d’améliorer certaines caractéris-
réduite. Il convient d’y ajouter :
tiques d’emploi.
— l’homogénéité de la couche cémentée, plus facile à obtenir
qu’en cémentation basse pression en raison de l’effet électrique ;
— l’effet d’écran, intéressant pour préserver des zones de la
cémentation sans avoir à recourir au cuivrage ou à l’utilisation de 5.1 Durcissement par trempe
pâtes ;
— la grande gamme de températures de traitement disponible. 5.1.1 Cycles de trempe
■ Sur le plan des inconvénients, on citera : Les principaux cycles de traitement utilisés sont résumés sur la
— le coût de l’installation ; figure 37.
— la difficulté du contrôle in situ du procédé ;
— la délicate gestion du champ électrique chaque fois que les ■ La double trempe (D) consiste à refroidir lentement les pièces
charges sont hétérogènes et les pièces de géométrie complexe. après cémentation. Une première trempe est effectuée après un
chauffage à une température supérieure à celle du point Ac3 du
cœur, puis, une seconde, après un nouveau chauffage, à une tempé-
4.5.4 Contrôle et régulation rature légèrement supérieure au Ac3 de la couche. Cette façon de
procéder était très utilisée à l’époque de la cémentation en caisse,
La régulation des procédés décrits précédemment se fait sur la elle était alors justifiée par la nécessité d’affiner le grain de nuances
notion de flux de carbone à travers la surface des pièces. En effet, d’acier encore peu performantes. De nos jours, elle n’est plus prati-
ces procédés sont hors équilibre thermodynamique et la notion de quée que dans des cas exceptionnels pour des traitements de lon-
potentiel carbone ne peut pas s’appliquer. gue durée.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 22 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Figure 37 – Cycles de durcissement par trempe effectués après cémentation et carbonitruration [55]
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 23
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 25
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 26 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
(0)
6.1.3 Oxydation préalable vitrifiées lors du traitement. Cette dernière opération est en outre
intéressante pour les pièces traitées ou trempées en bains de sels
La cémentation de certains aciers particuliers [16 NCD 13 sur lesquelles il peut subsister, même après lavage, des traces de
(AFNOR), M-50 NiL (ASTM)] nécessite, préalablement au traitement sels (en particulier dans le cas de géométries complexes : filetages,
proprement dit, une phase préliminaire consistant en une activation dentures, etc.).
de la surface par oxydation à chaud suivie d’un grenaillage destiné Si revenu il y a, les pièces sont ensuite préparées conformément
à éliminer les oxydes formés. aux attentes de l’utilisateur :
— grenaillage de nettoyage ;
— grenaillage de précontrainte ;
6.2 Post-traitement — graissage ou huilage de protection ;
— enduction d’un produit anticorrosion ;
Après cémentation ou carbonitruration les pièces subissent en — emballage dans un papier spécial, etc.
général un revenu à basse température (cf. § 5). Les pièces peuvent éventuellement subir un revêtement de surface
Préalablement à cette opération, les pièces seront lavées (afin de (zingage, chromage, etc.). Dans ce cas la préparation sus-décrite peut
supprimer l’huile ou les sels de trempe) ou bien grenaillées ou être évitée, et les pièces directement transférées après traitement
sablées afin d’éliminer les éventuelles pâtes de protection qui se sont en atelier de traitement de surface.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 27
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 28 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Le mode de réalisation de la cémentation n’est pas indifférent au De même qu’en cémentation, le procédé de carbonitruration uti-
contrôle de la microstructure, ainsi que le montre le tableau 11. lisé permettra un contrôle plus ou moins aisé de la microstructure,
comme le montre le tableau 12.
(0)
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 29
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Carbonitrures Faible tendance à former des carbonitrures Contrôle possible (faible tendance à former des
carbonitrures)
Oxydation interne Faible tendance à former des constituants Très légère action possible
perlitiques-bainitiques
Pas de contrôle possible :
Transformations perlitiques — influence de la composition chimique (acier au Cr) Légére action possible : limiter la concentration
ou bainitiques — influence du mode de trempe : augmenter la vitesse massique en azote dans la couche à 0,1-0,2 %
de refroidissement (agitation, nature de l’huile de
trempe...)
Faible tendance du procédé à former des porosités en Contrôle possible : diminuer la concentration
Porosités quantité importante massique en azote dans la couche (% N < 0,5)
Proscrire les retouches avec nouvel apport d’azote
9. Aciers de cémentation
et de carbonitruration
9.1 Généralités
Le choix de l’acier sur lequel le traitement est réalisé est un para-
mètre important vis-à-vis des possibilités d’obtention de la structure
et donc des propriétés de la pièce cémentée ou carbonitrurée. Sur
le principe, on considère qu’un acier de cémentation ou de carbo-
nitruration doit avoir un bas carbone, c’est-à-dire une teneur en cet
élément inférieure à 0,4 %. Cette basse valeur permet, après traite-
ment, de conserver de bonnes caractéristiques de ténacité, tout en
bénéficiant de bonnes propriétés de surface grâce à l’apport des
interstitiels au cours du traitement. À l’intérieur de la fourchette de
carbone indiquée plus haute, on réserve généralement la zone 0,2
Figure 48 – Pores formés au cours du traitement
à 0,4 % C aux nuances destinées à la carbonitruration, alors que les
de carbonitruration [55]
teneurs inférieures à 0,2 % sont plus particulièrement attribuées à
la cémentation. En fait, ces tendances doivent être observées en se
souvenant que l’on recherche le plus souvent des épaisseurs de
traitement plus faibles en carbonitruration qu’en cémentation et, de
ce fait, que l’on a besoin d’un cœur plus résistant, donc plus riche
en carbone. Bien entendu, rien n’empêche de cémenter des aciers
à très forte teneur en carbone si le besoin s’en fait sentir pour
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 30 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 31
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
la présence de carbures. Toutefois, on notera que le risque d’appa- Figure 51 – Diagramme niveau de résistance – trempabilité
rition des carbures, apprécié à partir des conditions d’équilibre, est pour quelques nuances de carbonitruration (d’après G. Murry)
pessimiste par rapport à la réalité et, en conséquence, les données
indiquées plus haut sont valables pour la pratique courante du trai-
tement thermique. Ces formules, valables jusqu’à des teneurs en carbone de 0,60 %,
doivent être corrigées au-delà comme cela a été proposé par Steven
et Haynes [28]. Elles permettent de constater que l’action des élé-
9.4.2 Contrôle de l’austénite résiduelle ments d’alliage reste faible devant l’influence du carbone introduit
pendant la cémentation. L’effet de l’azote en carbonitruration est
semblable à celui du carbone ainsi que le montre la formule proposée
Parmi les paramètres influant sur l’austénite résiduelle dans un
par Lesage pour évaluer Ms dans le cas d’un enrichissement en
cycle de cémentation et trempe directe figurent : la température
carbone et en azote [42]. Le terme qui doit être ajouté à la formule
d’arrêt de la trempe, la vitesse de refroidissement et les divers
de Haynes est – 330 N%.
facteurs qui peuvent agir sur la composition de l’austénite avant
trempe. La nuance d’acier, par l’intermédiaire de ses éléments
d’alliage, agit sur la présence d’austénite résiduelle.
9.4.3 Contrôle de l’oxydation interne
La formule de Koïstinen et Marburger, déjà citée, montre que la
présence de ce constituant peut être reliée au point Ms de la
Ce phénomène est lié à la présence de certains éléments d’alliage :
nuance. Or cette température est souvent appréciée grâce à des
manganèse, silicium, chrome, présents dans l’acier et qui ont
formules qui mettent en évidence l’influence des divers éléments
tendance à s’oxyder dans les milieux contenant de l’oxygène. Des
d’alliage. Parmi les plus employées, on peut citer celles
nuances d’acier à faibles teneurs en ces éléments ont été élaborées
développées par Andrews [40] :
en vue de la cémentation sans toutefois apporter une solution
Ms = 539 – 423 C% – 30,4 Mn% – 17,7 Ni% – 12,1 Cr% – 7,5 Mo% définitive à ce problème en cémentation gazeuse [43].
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 32 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 33
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 34 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
10.Propriétés des pièces L’étude de la relation entre la structure et les propriétés de service
des pièces cémentées et carbonitrurées a donné lieu à de
cémentées nombreuses publications dont les principaux résultats sont
rassemblés dans les tableaux 14 et 15.
ou carbonitrurées
Compte tenu du rôle important des surfaces des pièces 10.1Comportement des structures
mécaniques (les propriétés de surface conditionnent la tenue des obtenues par cémentation vis-à-vis
pièces en frottement, usure et fatigue), on cherche souvent à réaliser des sollicitations de service
des couches superficielles de propriétés particulières (notamment
de dureté élevée) s’appuyant sur un cœur peu fragile (donc moins
dur) donnant à la pièce, dans son ensemble, une combinaison ■ En fatigue
exceptionnelle de propriétés (résistance au frottement, à l’usure, à
La microstructure optimale doit présenter :
la fatigue et ténacité). On rencontrera donc très souvent, en
mécanique, la macrostructure suivante : — des teneurs en austénite résiduelle inférieures à 25-30 % ; on
constate un abaissement de la limite de fatigue de 10 % par tranche
— une couche superficielle présentant, en général, une dureté éle-
vée (≈ 700 HV ou plus) et dans laquelle le matériau est soumis à des
de 30 % d’austénite ;
— des épaisseurs d’oxydation interne (perlite et bainite) infé-
contraintes résiduelles de compression importantes (plusieurs
rieures à 6-10 µm ; ce constituant très nuisible peut, pour des épais-
centaines de MPa) ; l’épaisseur de cette couche peut varier de 0,1
seurs de 30 µm, faire chuter la limite de fatigue de 45 % ;
à plusieurs millimètres ;
— une absence de carbures en réseaux alors que l’on peut tolérer
— un cœur constituant la partie restante de la pièce, de dureté
ce constituant s’il est réparti dans la structure et en nodules.
beaucoup plus faible (inférieure en général à 400 HV).
Pour les paramètres de la macrostructure, on notera qu’un
La cémentation et la carbonitruration permettent d’obtenir de
optimum semble se dégager pour :
telles structures conférant aux pièces de très hautes caractéristiques
de résistance au roulement et à la fatigue et, d’une façon générale, — des résistances à cœur en sous-couche comprises dans le
de bonnes propriétés d’ensemble par rapport aux autres traitements domaine 1 080-1 240 MPa ;
à la disposition du mécanicien (figure 55). — un rapport épaisseur cémentée/épaisseur pièce de 7 % environ,
valeur établie pour des pièces ou partie de pièces (dent d’engrenage
On pourrait être surpris a priori par les dispersions importantes par exemple) d’épaisseur inférieure à 12-15 mm.
des caractéristiques d’emploi mises en évidence sur cette figure.
Mais il faut avoir présent à l’esprit que la tenue en service des pièces ■ En fatigue superficielle (roulement)
mécaniques est étroitement liée aux microstructures et macrostruc- La microstructure superficielle influe peu sur cette caractéristique
tures obtenues après traitement (cf. § 8). et l’austénite résiduelle peut être tolérée jusqu’à des valeurs élevées
(environ 50 %), les autres constituants étant sans influence notable.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 35
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Optimale pour :
MACROSTRUCTURE
e
-----c- = 0,07 ec = 2 e z ec > T u
Épaisseur cémentée (ec) ep Sans influence notable
préconisée préconisée
valable pour
ep < 12 mm
Optimale pour Optimale pour
Résistance Rm comprise entre
à cœur (Rm ) Rm comprise entre Sans influence notable Sans influence notable
1 080 et 1 240 N/mm2 850 et 1 150 N/mm2
MICROSTRUCTURE
Notations :
ec épaisseur cémentée, ez épaisseur de cisaillement maximal dû aux contraintes de Hertz, σ D limite d’endurance en flexion rotative.
ep épaisseur pièce, Tu tolérance d’usure,
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 36 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
σ D optimale
MICROSTRUCTURE MACROSTRUCTURE
e ec = 2 ez ec > T u
Épaisseur carbonitrurée (ec ) pour : -----c- = 0,07 Sans influence notable
ep préconisée préconisée
et ep < 12 mm
σ D optimale pour Optimale pour
Résistance Rm comprise entre
à cœur (Rm ) Rm comprise entre Sans influence notable Sans influence notable
1 300 et 1 500 N/mm2 850 et 1 100 N/mm2
Porosités Défavorable
(1) L’absence d’indication dans certaines cases indique que les données en notre possession ne permettent pas de dégager des tendances précises.
Notation :
σD limite d’endurance en flexion rotative,
ec épaisseur carbonitrurée,
ep épaisseur de la pièce,
ez profondeur maximale de cisaillement dû aux contraintes de Hertz
Tu tolérance d’usure.
Figure 55 – Comparaison de quelques propriétés d’emploi des principaux traitements thermiques de surface [55]
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 37
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Sur le plan international, différents pays se sont dotés d’un sys- phère dans cette région, transferts de charges trop fréquents, etc.) ;
tème normatif très complet dans lequel on trouve des normes ou bien un incident en cours de traitement amenant l’introduction
concernant la cémentation et la carbonitruration. d’oxygène dans le laboratoire du four.
Nota : une liste de documents normatifs et de normes est donnée dans la fiche
documentaire [Doc. M 1 230]. ■ Mécanismes
Les oxydes sont réduits par l’atmosphère réductrice du
traitement ; la zone réduite est extrêmement réactive et s’enrichit
anormalement en carbone et/ou azote (formation de cémentite ou
12. Défauts et déformations d’un liséré de carbures ou carbonitrures complexes).
■ Remèdes
12.1 Défauts Veiller à la protection des pièces au stockage ; assurer l’étanchéité
des installations de traitement ; contrôler l’atmosphère du four (à
Même si les déformations peuvent être, à juste titre, considérées l’aide d’analyseurs CO, CO2 ; de sonde à oxygène, etc.) ; grenailler
comme des défauts de cémentation et carbonitruration, la distinction les pièces avant reprise en traitement en cas de panne de
est faite ici entre elles et les défauts ou anomalies que peuvent l’installation.
présenter les pièces traitées : points doux, présence de carbures ou
carbonitrures, etc.
Comme une opération de traitement thermochimique fait inter- 12.2.2Points doux
venir en réalité beaucoup de séquences – stockage, manutention,
lavage, traitement thermochimique, éventuelle reprise d’usinage, Il s’agit de zones où la dureté est plus faible qu’ailleurs sur la pièce.
éventuelle reprise en traitement, grenaillage, revenu, parachève-
■ Origines
ment, etc. – chacune d’elle peut être la source d’une anomalie qui
se répercutera sur le produit final et sur sa qualité. Elles sont multiples :
Par souci de concision et de clarté, le tableau 16 regroupe un cer- — mauvais nettoyage et/ou rinçage des pièces, par des produits
tain nombre d’anomalies significatives, leurs principales causes et mal adaptés ; les résidus de produits d’usinage peuvent alors
leurs principales conséquences [56]. provoquer un effet d’écran minimisant ou annihilant d’enrichisse-
ment superficiel ;
La correction des anomalies de traitement suppose [56] : — protection par pâtes, cuivrage, etc. : toutes les zones accidentel-
— des contrôles d’atelier : lement protégées ne seront pas cémentées ou carbonitrurées
• aspect visuel à l’état tel et après grenaillage, qui permet de (coulures de pâtes, mauvaise gestion du cuivrage, etc.) ;
soupçonner certains cas de points doux, — dépôts de suies à la surface des pièces ;
• mesures de dureté superficielle par prélèvement, la charge — structure en bandes fortement marquée de l’acier ;
sous laquelle se font ces mesures de dureté dépendant de l’épais- — etc.
seur de la couche visée (tableau 17),
• mesures de dureté en sous-couche après meulage, ■ Mécanismes
• contrôles par moyens non destructifs (courants de Foucault, Obstacle à la diffusion du carbone et/ou de l’azote en surface, ou
ondes de surface, etc.) qui permettent de faire du contrôle à 100 % différences de trempabilité importantes dans le cas d’une structure
et discriminent les pièces mauvaises, en bandes.
• mesures de déformations,
■ Remèdes
• aspect visuel des pièces après usinage pour éliminer les
criques de rectification ; Suivant les origines :
— des contrôles de laboratoire : — attention apportée au nettoyage des pièces ;
• examens métallographiques de la qualité des couches, — grande précision lors de la phase de protection des zones à
• filiations de microdureté sur coupes, ne pas cémenter ou carbonitrurer ;
• analyses chimiques pour déterminer les teneurs en carbone — bonne gestion de l’atmosphère et de la cartographie en tem-
et/ou azote superficielles, éventuellement le gradient en profon- pérature du four ;
deur (méthode du clinquant, dosage de copeaux, etc.). — cahier des charges d’approvisionnement de l’acier et contrôle
réception de la matière.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 38 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
■ Remèdes ■ Origine
En fonction des origines : Lors de la carbonitruration peuvent se former des carbonitrures
— purge effective des sas de transfert, à l’aide de l’atmosphère de certains éléments d’alliage (chrome, manganèse, molybdène).
active ; ■ Mécanismes
— précautions lors du réchauffage avant trempe, par utilisation
d’un milieu neutre par rapport au carbone superficiel ; Au moment du durcissement par trempe, ces éléments d’alliage
— minimisation du temps de transfert ou de réchauffage avant ne participent plus à la trempabilité de la couche superficielle. Il y
trempe. a alors formation de constituants intermédiaires (perlite, bainite) et
chute de dureté consécutive.
(0)
12.2.4 Anomalie de trempe
■ Remèdes
Il s’agit d’un phénomène caractéristique en carbonitruration et qui Ils sont divers :
se traduit par une chute de dureté superficielle sur quelques — augmenter dans la mesure du possible la sévérité de trempe ;
centièmes de millimètre (figure 57). la figure 57 montre que l’augmentation de la vitesse de trempe
permet de vaincre l’anomalie ;
— abaisser pour les très grosses pièces la teneur en azote de
l’atmosphère, afin d’éviter la formation de carbonitrures ;
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 39
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Tableau 17 – Relation entre dureté à mesurer, épaisseur de la couche traitée et charge à appliquer –
Exemple de l’essai Vickers
Épaisseur Dureté Vickers minimale de la couche
minimale
de la couche
200 < HV 300 300 < HV 400 400 < HV 500 500 < HV 600 600 < HV 700 700 < HV 800 > 800 HV
(mm)
0,05 ........................... ........................... ........................... HV 0,5 HV 0,5 HV 0,5 HV 0,5
0,07 ........................... HV 0,5 HV 0,5 HV 0,5 HV 0,5 HV 1 HV 1
0,08 HV 0,5 HV 0,5 HV 0,5 HV 0,5 HV 1 HV 1 HV 1
0,09 HV 0,5 HV 0,5 HV 0,5 HV 1 HV 1 HV 1 HV 1
0,10 HV 0,5 HV 1 HV 1 HV 1 HV 1 HV 1 HV 1
0,15 HV 1 HV 1 HV 3 HV 3 HV 3 HV 3 HV 3
0,20 HV 1 HV 3 HV 3 HV 5 HV 5 HV 5 HV 5
0,25 HV 3 HV 5 HV 5 HV 5 HV 10 HV 10 HV 10
0,30 HV 3 HV 5 HV 10 HV 10 HV 10 HV 10 HV 10
0,40 HV 5 HV 10 HV 10 HV 10 HV 10 HV 30 HV 30
0,45 HV 5 HV 10 HV 10 HV 10 HV 30 HV 30 HV 30
0,50 HV 10 HV 10 HV 10 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30
0,55 HV 10 HV 10 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30
0,60 HV 10 HV 10 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30
0,65 HV 10 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30
0,70 HV 10 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30
0,75 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30 HV 30
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 40 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 41
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 42 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
■ Diamètre intérieur de pignons de différentiel Les données de la figure 61 représentent huit fournées pour les
La figure 60 montre les variations dimensionnelles du diamètre pièces de la figure 61a et trois fournées pour celles des
intérieur de pignons de différentiel ayant subi une trempe en bain figures 61b et c. Toutes les pièces étaient dans les tolérances de
de sels après cémentation. Il s’agit là d’une pratique visant à diminuer diamètre intérieur avant carbonitruration.
l’amplitude des déformations à la trempe. Les résultats montrent que les déformations les plus faibles ont
été obtenues pour la plus basse température. Pour les pièces de la
figure 61c il n’y a pas eu d’effet de la température sur les cotes mesu-
12.3.2 Carbonitruration gazeuse rées.
(0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 43
CÉMENTATION. CARBONITRURATION ______________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
M 1 226 − 44 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
_____________________________________________________________________________________________________ CÉMENTATION. CARBONITRURATION
Figure 61 – Influence de la température de carbonitruration sur les variations dimensionnelles de différents types de pièces (d’après [57])
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 226 − 45
P
O
U
Pratique des traitements R
thermochimiques
E
N
par Dominique GHIGLIONE
Claude LEROUX S
Christian TOURNIER
et
A
Références bibliographiques V
Dans les articles M 1 225 et M 1 227
[1] MONGIS (J.), TOURNIER (C.) et LECROISEY
[14] CASADESUS (P.) et GANTOIS (M.). – Étude des
conditions de fonctionnement de réacteurs de
[27] KOISTINEN (D.P.). – The distribution of resi-
dual stresses in carburized parts and their
O
traitements thermochimiques de surface réa- origin. Trans. ASM, vol. 5 (1958).
(F.). – Les mécanismes généraux de durcis-
sement des aciers. CETIM-Informations no 99,
fév. 1987.
lisés en phase gazeuse sous pression réduite.
Mém. et Ét. Sc., Rev. de Métall., déc. 1983.
[28] TOURNIER (C.), BRUCELLE (A.) et LECROISEY
(F.). – Influence des conditions de cémentation
I
[2]
[3]
BARRALIS (J.) et MAEDER (G.). – Précis de
Métallurgie. AFNOR-Nathan, Paris (1990).
CETIM – Service Matériaux. – Les aciers et
[15] KIRKALDY (J.S.). – A program for predicting
and controlling carburization response. Inter-
national Automotive Engineering Congress [29]
sur la présence d’austénite résiduelle. Étude
CETIM, no 12G080 (1979).
POMEY (J.). – Les couches superficielles des
R
and Exposition Cobo Hall, Detroit, 28 fév.- pièces de machines. Éditions de la Revue
leurs traitements thermiques en construction
4 mars 1977. d’Optique, 3e partie, p. 70-75 (1953).
mécanique. CETIM (1975).
[16] PAVLOSSOGLOU (J.). – Matematische und [30] LACOUDE (A.) et TRICOT (R.). – Déformations
[4] BARRALIS (J.) et MAEDER (G.). – Métallurgie.
Collection S c i e n t i fi q u e
Communications Actives, Paris (1982).
ENSAM.
Computeur – Bestimmung der Gasaufkohlung
parameter – Kohlenstoffpotential, Kohlenstof-
fdiffusionskoeffizient und Reaktiongeschwin-
par traitement thermique des aciers de
cémentation. Rev. de Métall., janv. 1972. P
[31] MURRY (G.) et SAUZAY. – Stabilité dimen-
[5]
[6]
Le grenaillage de précontrainte. – La librairie
de Traitements de Surface, Paris (1984).
GHIGLIONE (D.), CONVERT (F.) et TOURNIER [17]
digkeit. Härterei – Technische Mitteilungen –
34 no 1 (1979).
TULLETT (A.D.), HESSEY (M.F.) et
sionnelle d’aciers de cémentation et d’aciers
à outils pour travail à chaud. Document
L
IRSID, p. 203, mai 1973.
(C.). – Obtention des propriétés d’emploi des
pièces cémentées par la maîtrise du profil
carbone. CETIM-Informations no 83 et 84
SMITH (N.F.). – Simulation and control for heat
o
treatment. Trans. Inst. MC, vol. 1, n 3 (1979).
[32] CONSTANT (A.), HENRY (G.)
CHARBONNIER (J.C.). – Principes de base des
et U
[18] MARTIN ALVAREZ (P.J.), FERNANDEZ
[7]
(1983) et (1984).
TOURNIER (C.) et MERCIER (R.). – Les atmo-
sphères de traitement thermique de type
GONZALEZ (B.D.) et BELLO BERBEGAL
(J.M.). – Cinetica de incorporacion de car-
traitements thermiques, thermomécaniques
et thermochimiques des aciers. PYC Édition
(1992).
S
bone en el acero a partir de las atmosferas
azote-méthanol. CETIM-Informations no 75. [33] NEUMAN (F.) et PERSON (B.). – Beitrag zur
endotermicas. Revista de Metalurgia, vol. 19,
Metallurgie des Gasaufkohlung. Härterei
[8] POURPRIX (Y.). – Potentiel d’équilibre et no 4 (1983).
Technische Mitteilungen, 23, Heft 4 (1968).
potentiel cinétique. Trait. Therm., n o 168 [19] WÜNNING (J.). – Weierentwicklung der
(1982). [34] GUNNARSON (G.). – Einfluss von Ligierungs-
Gasaufkohlungstechnik. Härterei – Tech-
toffen auf den Kohlenstoffgehalt von
[9] ATTT. – Le traitement thermique des aciers nische Mitteilungen, 23, Heft 2 (1968).
aufgekohlten Einsatzstahlen. Härterei Tech-
sous atmosphère. PYC Édition Ivry-sur-Seine [20] KACZALA (P.), PEUGEOT (P.Y.) et MEYNET (G.). nische Mitteilungen, 22 (1967).
(1980). – Étude thermogravimétrique du compor-
[35] SALONEN (L.) et SULONEN (M.). – Influence
[10] COLLIN (R.), GUNNARSON (S.) et THULIN (D.). tement à la cémentation gazeuse d’aciers CD4,
des éléments d’alliage sur les teneurs en azote
– Ein Matematisches Model zur Berechnung NC6, et MC5. Rev. de Metall., no 11, nov. 1970.
et carbone des couches cémentées et carbo-
v o n A u f k o l u n g s p r o fi l e n b e i d e r [21] CRANK (I.) et NICHOLSON (P.). – Proc. Camb. nitrurées d’aciers alliés. Trait. Therm., no 73
1 - 1996
Gasaufkohlung HTM 25, Heft 1 (1970). Phil. Soc. 43, 50 (1947). (1973).
[11] KASPERSMA (J.H.) et SHAY (R.H.). – Carburi- [22] BENCHETRIT (P.J.). – La cémentation accé- [36] CHATTERJEE (R.), FISCHER (A.) et
zation of iron by CO-based mixtures in nitro- lérée. Trait. Therm., no 166 (1982). SCHAABER (O.). – Quelques considérations
gen at 925 oC. Metallurgical Transactions B,
[23] WEILS (C.), BATZ (W.) et MEHL (R.F.). – Diffu- sur la carbonitruration en atmosphère
vol. 12b, mars 1981.
sion coefficient of carbon in austenite. Trans. gazeuse. Trait. Therm., no 81/82 (1974).
[12] MADSAC (M.) et QUEILLE (Ph.). – Prévision AIME, vol. 188 (1950). [37] MOULIN (L.), TRICOT (R.) et CASTRO (R.). –
des profils de concentration en carbone à par-
[24] HARRIS (F.E.). – Case depth. Metal Progress, Influence de l’atmosphère et des éléments
Doc. M 1 230
R [41]
culation of some transformation tempera-
tures. JISI, juil. 1965.
HAYNES. – Interrelation of isothermal and
[64]
Nancy 1, 27 avril 1983.
ROSENDAAL (H.F.C.), COLIJN (P.F.) et
MITTEMEIJER (E.J.). – Morphology
évolution de la technique et applications
industrielles. Trait. Therm., no 216 (1988).
[86] MICHEL (H.) et GANTOIS (M.). – La nitruration
continuous cooling heat treatment of low alloy composition and residual stresses of des alliages ferreux. Évolution des procédés
steels and their pratical signifiance. Heat compound layers of nitrocarburised iron and de traitement. Trait. Therm., no 276, p. 56 à 67,
Treatment of Metals, Special report 951323, steels. Heat Treatment, The Metals Society, oct. 1994.
E [42]
JISI (1986).
LESAGE (J.). – Influence de l’azote sur la [65]
Londres (1984).
SOMERS (M.A.J.) et MITTEMEIJER (E.J.). –
[87] BELL (T.). – Gaseous and plasma nitrocarbu-
rising. Metals Handbook, vol. 4 « Heat
température d’apparition de la martensite. Model description of iron-carbonitride Treating » ASM international, p. 425 à 436
N [43]
Trait. Therm. no 259 (1992).
LE STRAT (F.) et LAMOTHE (M.). – Oxydation
compound-layer formation during gaseous
and salt-bath nitrocarburizing. ASM Heat
(1991).
[88] JACQUOT (P.), PRINCE (Ph.) et SCHVIRTZ (F.).
interne et troostite après traitement ther- Tr e a t m e n t a n d S u r f a c e E n g i n e e r i n g – Traitements de nitruration et nitrocarbu-
mique. ATTT 92 Internationaux de France du Conference ; Amsterdam 22-24/05/91, Mate- ration basse pression. Groupe de travail ATTT.
Traitement Thermique, Strasbourg 92. PYC rial Science Forum, vol 102-104 Pt2 (1992). Nitruration, Paris, 6 avril 1995.
S [44]
Édition (1992).
DELEON et BARON (M.). – Anomalies de
carbonitruration dans les aciers de
[66]
[67]
BELL (T.). – Ferritic nitrocarburising. Heat
Treatment of Metals 2, p. 39 à 49 (1975).
Hydromécanique et frottement. Document
[89] MULOT (A.). – Vaut-il mieux un procédé
TENIFER éprouvé dont les inconvénients ont
été annulés ou un procédé de nitruration haute
SURSULF
A [45]
décolletage. Trait. Therm., no 157 (1981).
WYSS (U.) et WEISSOHN (K.H.). – Profil des
teneurs en carbone et des duretés dans les
[68] LEROUX (C.). – Les nitrocarburations ou nitru-
rations epsilon. Trait. Therm., no 196, p. 29
pression novateur ? Journée ATTT « La
nitruration » Paris, p. 63 à 75, 19 déc. 1993.
[90] BELL (T.), SOHI (M.H.) et BLOYCE (A.). – Energy
[71]
TENOPLUS. Document Leybold Durferrit.
LEHRER (E.). – Über das Eisen Wasserstoff-
structurale de la nitruration par bombar-
dement ionique à haute intensité d’aciers au
ciation des aciers. Exemples d’application. 13e carbone et d’aciers alliés. Thèse Université de
R Journée des Aciers Spéciaux, Saint-Étienne,
Éd. OTUA, 16-17 mai 1974.
[72]
Ammoniak Gleichgewicht. Z. Elektrochemie,
vol 36, no 6, p. 383 à 392 (1930).
HOFFMANN (R.) et WEISSOHN (K.H.). – Le
Nancy, 1 oct. 1976.
[92] CONFENTE (M.), MICHEL (H.) et POURPRIX
[48] MURRY (G.) et TOURNIER (C.). – Calcul des (Y.). – Mise au point d’aciers économiques
rôle des sondes à oxygène dans la nitruration
courbes Jominy cémentées (à paraître). aptes à la nitruration. Revue Trait. Therm., 197,
et la nitrocarburation. Trait. Therm., no 267
p. 67 à 72 (1985).
[49] ATTT. – Commission Sondes à Oxygène. (1993).
U [52]
Treatment of Metals, 1 (1978).
POURPRIX (Y.) et NAUDOT (J.). – Cémentation
sous pression réduite. Trait. Therm., no 1978
[74] PEYRE (J.P.), TOURNIER (C.) et BALDO (P.). –
Nitruration par le procédé Alnat N. Caractéris-
tiques du procédé, structure des couches réa-
à 170 (1990).
[94] LIGHTFOOT (B.J.) et JACK (D.H.). – Kinetics of
nitriding with and without white layers forma-
lisées. Trait. Therm., no 219, mai 1988.
S [53]
(1985).
DULCY (J.) et GANTOIS (M.). – La cémentation
accélérée. ATTT 91 – PYC Édition – Paris
[75] McGEEVER (J.O.), PEYRE (J.P.), TOURNIER
(C.) et BALDO (P.). – Comparison of short cycle
tion. Heat Treat., 73, The Met. Soc., p. 59 à 65
(1975).
[95] MICHEL (H.). – Mise au point métallurgique de
(1991). nitriding and conventional nitriding processes
traitements thermochimiques par bombar-
with the Alnat N process. 11 th ASM Heat
[54] Metals Handbook. – Vol. 4, Heat Treating. ASM dement ionique appliqués aux aciers utilisés
Treating Conference Chicago, sept. 1988.
International (1991). en construction mécanique pour la fabrication
[76] STAINES (A.M.). – A new development in des outils de découpage-emboutissage et des
[55] PEYRE (J.P.) et TOURNIER (C.). – Choix des
gaseous nitriding. Heat Treatment of Metals, engrenages. Contrat CETIM Étude DUBUS-
traitements thermiques superficiels. RPM –
3 p. 72 à 74 (1994). JPP, no 4774121 (1980).
CETIM Senlis (1985).
[77] DAWES (C.), TRANTER (D.F.) et SMITH (C.G.). [96] Groupe de Travail CETIM. Projet de norme
[56] Association Technique de Traitement Ther-
– Nitriding non alloy steel components. Heat (NF A 02-051 : 1994). – Les traitements de
mique (ATTT). – Le traitement thermique des
Treatment of Metals, 1, p. 1 à 4 (1980). nitruration et nitrocarburation des pièces
aciers sous atmosphère. PYC Édition, Paris
(1980). [78] Toughnite Process. – Documentation ASANI, mécaniques et outillages en acier, Journée
Heat Treating, sept. 1986. ATTT-OTUA-CETIM, Nitruration des outillages
[57] Metals Handbook. – Vol. 4, Heat Treating.
[79] DELCROIX (J.L.). – L’état gazeux. Encyclopedia de forge à chaud, Éd. CETIM, 7 fév. 1991.
ASM International (1981).
Universalis, vol 10, p. 163 à 171, Paris (1989). [97] MONGIS (J.), PEYRE (J.P.) et TOURNIER (C.).
[58] Document Acier Boehler.
[80] O’BRIEN (J.M.). – Plasma (ion) nitriding. – Nitruration des aciers à dispersoïdes. Revue
[59] MURRAY (J.L.) et al. – ASM (1986). Trait. Therm., 178 (1983).
Metals Handbook, vol 4 « Heat Treating »
[60] MICHEL (H.) et GANTOIS (M.). – Mécanismes ASM international, p. 420 à 424 (1991). [98] PAILLEUX (A.). – Aciers à outils de frappe à
de la nitruration des alliages ferreux et froid : choix des matériaux. ÉD. CETIM (1981).
[81] RICARD (A.). – Proc. 17 Int. Conf. on Pheno-
perspectives d’évolution des procédés de
mena in ionized gases. Topical invited lecture. [99] REMI (B.), RUZAFA (M.) et TOURNIER (C.). –
traitement. Journée ATTT « La nitruration »,
Budapest (Hongrie) (1985). Nuances d’acier destinées à la forge et à
Paris, déc. (1993).
[82] RICARD (A.). – Proc. 6 Symposium on Elemen- l’estampage. Journée ATTT-OTUA-CETIM
[61] MICHEL (H.). – Nitruration de surfaces métal- Nitruration des outillages de forge à chaud, Éd.
tary process and chimical reaction in low
liques. Journées d’Études Oléron 87 ; Les CETIM, 7 fév. 1991.
temperature plasma. Invited Paper Jeslaval
Éditions de Physique, p. 465 à 486, juin 1988.
Tradak (Tchécoslovaquie) (1986). [100] MICHEL (H.), MATHIEU (R.), PAILLEUX (A.),
[62] DUBUS (A.) et PEYRE (J.P.). – Traitement PEYRE (J.P.), POURPRIX (Y.) et LEVEQUE (R.).
[83] MARCHAND (J.L.). – Thèse INPL. Nancy, 1 juil.
ionique des outillages et engrenages. Rapport – Nitruration ionique des aciers rapides
1988.
CETIM 12G122, sept. 1980. (commission mixte ATTT/SFM). Revue Trait.
[84] LEBRUN (J.P.). – La nitruration ionique. Trait.
[63] LEROY (C.). – Étude des transformations de Therm., 176, p. 25 à 29 (1983).
Therm., no 179, p. 17 à 24, déc. 1983.
phases associées à la nitruration ionique des
V de classement 36-000-2.
NF EN 10088-3 11.95 Aciers inoxydables. Partie 3 : Conditions techniques de
livraison des demi-produits, les barres, le fil machine et
RF Aéro 90131 8.84 Traitements thermochimiques des alliages métalliques
utilisés en construction aérospatiale. Cémentation des
aciers par le carbone.
O Normes de contrôle
les profils pour usage général. RF Aéro 90132 8.94 Traitements thermochimiques des alliages métalliques
utilisés en construction aérospatiale. Cémentation des
aciers par l’azote (nitruration).
I ● Dureté
DIN 17211
methods ; case hardening.
4.87 Nitriding steels ; technical delivery conditions.
NF A 04-102 12.80 Produits sidérurgiques. Détermination de la grosseur
U NF A 04-201
du grain ferritique ou austénitique des aciers.
12.84 Produits en acier. Aciers de construction non alliés et
DIN 50190 Teil 3 3.79 Hardness depth of heat-treated parts ; determination
of the effective depth of hardening after nitriding.
NF A 05-150 12.85 Produits en acier. Techniques d’examen microgra- UNI 5478-74 Cementazioni metalliche. Nitrurazione salina aerata.
phique. Cémentations métalliques. Nitruration en bains de sels
aérés.
NF A 05-151 09.84 Produits en acier. Examen macrographique par impres-
sion aux sels d’argent et à l’acide sulfurique. Méthode UNI 5479-70 Trattamenti termici dei materiali ferrosi. Carbonitrurazione.
dite « de Baumann » ou empreinte au soufre. Traitements thermiques des matériaux ferreux. Carbo-
nitruration.
●Norme de nitruration
NF A 02-051 12.94 Traitements de nitruration et nitrocarburation de pièces UNI 7358-70 Trattamenti termici dei materiali ferrosi. Nitrurazione.
mécaniques et outillages en acier. Traitements thermiques des matériaux ferreux. Nitruration.
P
L
U
S