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Université Hassan II de Casablanca

Faculté des Sciences Ben M’sik


Département de Géologie

Master Géologie appliquée à la Prospection des Ressources


Naturelles

Module : Géologie des hydrocarbures conventionnels et non


conventionnel

Les réservoirs carbonatés, détritiques, Diagenèse

Réalisé par : ISMAIL KADIRI

Sous l’encadrement de : Pr. Benbouzian Abdelmajid

Année universitaire : 2020 / 2021


Table de matière

I. Généralités et définitions sur les Réservoirs ................................................................................... 2


A. Un réservoir ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
B. La porosité : ................................................................................................................................. 3
C. La perméabilité ............................................................................................................................ 4
II. La diagenèse des réservoirs :........................................................................................................... 4
A. Perte de porosité par compaction .............................................................................................. 6
B. Perte de porosité par cimentation .............................................................................................. 7
C. La dissolution ............................................................................................................................... 7
III. Les carbonates : ........................................................................................................................... 8
A. Sédiments carbonatés : ............................................................................................................... 8
B. La classification des roches carbonatées :................................................................................... 9
1. Classification de Dunham : ...................................................................................................... 9
2. La classification de Folk : ......................................................................................................... 9
IV. Les réservoirs carbonatés : ........................................................................................................ 10
V. Les réservoirs détritiques « silicoclastiques » : ............................................................................. 11
A. Les réservoirs détritiques (cas des réservoirs non conventionnels). ........................................ 11
B. 1.2 Les réservoirs de grès « tight » ............................................................................................ 13
C. Le gaz de schiste : ...................................................................................................................... 15
VI. Conclusion : ............................................................................................................................... 16
I. Généralités et définitions sur les Réservoirs
Un bassin sédimentaire peut être considéré comme un système pétrolier à condition d’être
constitué de cinq éléments majeurs aussi connus sous le terme anglais « magic five ingredient
» : une roche mère, une couverture, un piège, un réservoir et un timing de migration
d’hydrocarbures (Ong, 2013).

Figure 1 : Schéma conceptuel d’un système pétrolier (Ong, 2013)

A. Un réservoir :
Un réservoir est défini comme étant un volume de sédiments présentant des vides, pores ou
fissures dans lequel peuvent circuler des fluides. Les principales roches réservoirs sont
généralement sédimentaires, constituées essentiellement de grés et/ou de carbonates 99% au
total dans le cas du conventionnel (ACHI 2015).

Figure 2 : Schéma d’un réservoir des hydrocarbure conventionnels


Les conditions de dépôt sédimentaire et diagenétique de ces roches génèrent un grand
impact dans la préservation de ces milieux poreux. Des facteurs importants tels que la
sédimentation, la diagenétique (compaction et arrangement) et l’hétérogénéité contribuent
dans la qualité et la préservation de ces réservoirs ainsi que la distribution des pores et leur
taille

Pour constituer un réservoir exploitable, une roche doit présenter deux qualités : offrir
conjointement aux fluides l’espace nécessaire pour en accueillir un volume suffisant et la
possibilité pour ces fluides de circuler avec un taux d’irréductibilité. Il s’agit d’un milieu
poreux dont les paramètres pétrophysiques sont développés traduisant une porosité effective
élevée et une perméabilité permettant une circulation facile de fluide (Achi 2015).

B. La porosité :
La porosité d’une roche est définie comme étant le rapport entre l’espace poral (vides
pouvant être remplis par des fluides) et le volume total (espace poral + matrice solide). On
distingue généralement deux types de porosité : la macroporosité et la microporosité (Ong
2013).

✓ La macroporosité est constituée à la fois de la porosité primaire (généralement


intergranulaire dans le cas des réservoirs silicoclastiques) correspondant aux espaces entre
les grains, et de la porosité secondaire correspondant à la porosité issue de la dissolution de
grains minéraux.
✓ La microporosité correspond quant à elle aux pores dont la taille ne permet pas d’être
observée précisément par microscopie optique (< 10 μm). Dans les réservoirs gréseux cette
porosité est souvent associée aux phyllosilicates ou aux grains lithiques argileux.

Figure 3 : Photographies de lames minces illustrent la macro-porosité dans des roches


carbonatées saturées de résine colorée (Achi 2015)
C. La perméabilité
En ingénierie pétrolière, un des paramètres auquel est associée la porosité est la
perméabilité. En effet, la perméabilité découle souvent de la porosité et principalement de
l’organisation de l’espace poral. La perméabilité est donc fonction à la fois de la valeur
totale de la porosité et de la distribution de la taille des pores, mais également de la
connectivité entre ces pores.

Figure 4. Représentations schématiques des structures de la perméabilité : pores et seuils interporaux


(C). (A) Seuil interporal étroit, (B) Seuil interporal large. En rouge : profils de vitesse du fluide au
niveau du seuil. Modifié d'après (Dautriat, 2008)

II. La diagenèse des réservoirs :


La porosité et la perméabilité initiales d’un sédiment dépendent en premier lieu de son
environnement de dépôt et donc de la minéralogie, de la taille, du tri et de la forme des grains.
Les processus physiques, chimiques et biologiques affectant le sédiment suite à son dépôt
sont regroupés sous le terme de diagenèse. Ces processus sont fonction des variations de
température, pression et de chimie liées à l’histoire d’enfouissement du bassin sédimentaire.

Figure 5. Diagramme Pression-Température définissant les domaines de la diagénèse et des différents


métamorphismes (Neveux, 2013).
La diagénèse est active depuis des domaines très superficiels juste après le dépôt jusqu'à des
domaines très enfouis proches du métamorphisme. La transition entre le domaine de la
diagénèse et celui du métamorphisme se fait aux alentours de 180°C à 250°C (Frey, 1987).

La diagénèse peut être décomposée en trois grands domaines : l’éogénèse, la mésogénèse et la


télogénèse.

L’éogénèse : est aussi appelée diagénèse précoce. Les fluides agissant dans ce domaine sont en
contact avec la surface et avec le CO2 atmosphérique. Il peut s’agir de fluides de type
météorique ou de fluides de type marin. Ici la chimie des fluides interstitiels est directement
contrôlée par l’environnement de surface.

La mésogénèse : ou diagénèse d’enfouissement. Le domaine de l’enfouissement débute lorsque


les eaux porales ne sont plus en relation avec le milieu extérieur (marin ou continental). La
chimie des fluides interstitiels est contrôlée par les réactions chimiques de précipitation ou de
dissolution au sein de l’encaissant. En général, on considère la limite entre l’éogénèse et la
mésogénèse vers la profondeur de 1 à 2 km et une température de 30 à 70°C (Morad et al. 2000).
Les effets de la diagénèse d’enfouissement sont progressifs et non brutaux. C’est pourquoi il
est difficile de relier précisément un processus diagénétique à une profondeur.

La télogénèse : Il s’agit de la diagénèse liée à l’exhumation des roches. On identifie la limite


de la télogénèse lorsque les roches sont de nouveaux en contact avec des eaux de surface.

Figure 6 : Différents stades de la diagenèse contrôlant les qualités réservoirs, avec les contrôles
eogenetiques (diagenèse d'enfouissement précoce/peu profond), les contrôles mesogenetiques (diagenese
d'enfouissement) et même les contrôles telogenetiques (lies au soulèvement) (modifie de Burley et Worden,
2003 ; Deconinck et al., 2016).
Figure 7. Les différents fluides interagissant avec la roche au cours de la diagénèse

A. Perte de porosité par compaction :


La compaction mécanique est le principal phénomène responsable de la diminution de
porosité dans les 3 premiers kilomètres d’enfouissement. Son impact repose sur la réorientation
et le réarrangement des grains sous l’effet de la pression. Au-delà de cette profondeur, la
réduction de la porosité est principalement due à la compaction chimique, caractérisée par la
dissolution des grains à leurs points de contact (Ong, 2018).

Dissolution

Figure 7 : L’influence de la compaction


B. Perte de porosité par cimentation

La perte de porosité par cimentation peut intervenir à tous les stades de la diagenèse
(Eogenèse, Mésogenèse, Télogenèse). Elle est plus particulièrement active au-delà des 2-3
kilomètres d’enfouissement, où elle devient le phénomène principal responsable de la
diminution de la qualité réservoir (notamment la cimentation siliceuse). Dépendante de la
chimie des fluides circulant dans le système, la cimentation augmente généralement avec
l’enfouissement et/ou avec l’âge du sédiment (en liaison avec une cinétique de précipitation des
minéraux des ciments plus rapide à température plus élevée). (Ong, 2018).

Figure 8 : Morphologie commune des ciments carbonatés modernes. D'après James et Choquette (1990).

C. La dissolution
Source de porosité secondaire, se rencontre fréquemment en présence de fluides acides, et/ou
sous-saturés par rapport aux carbonates. Ces fluides sont générés par la réduction des sulfates,
par la maturation organique, ou proviennent de nappes ayant baigné des roches silico-clastiques
ou d’origine superficielle (fluides météoriques).
III. Les carbonates :
Les roches carbonatées sont des roches sédimentaires essentiellement sous-aquatiques (marines ou
lacustres), d’origine chimique ou biologique, formées par 50% au moins de carbonates. Elles
représentent 20% des roches sédimentaires existantes. Ces carbonates peuvent être de calcium
CaCO3 (calcite, aragonite) ou de calcium et de magnésie CaMg (CO3)2 (dolomite). Ainsi, les
roches carbonatées sont généralement classées en fonction du ratio entre les quantités de calcite
et de dolomite qu’elles contiennent. (Mangane, 2013).
Deux principaux types de roches carbonatées sont distingués : les calcaires, contenant plus de
50% de calcite, et les dolomies, composées de plus 50% de dolomite. Cependant, d’autres
compositions chimiques intermédiaires existent : calcaire dolomitique ou dolomie calcaire.

Figure 9 : classification des roches carbonatées en fonction du rapport Ca/Mg. (Boulvain).

A. Sédiments carbonatés :
La majorité des sédiments carbonatés est produite de façon biologique ou biochimique. Il existe
quatre principaux types de particules de sédiments carbonatés (HEBERT,2011) :

1. Précipités : formés par du carbonate de calcium par précipitation directe ou biologique :


exemple des ooïdes et des boues calcaires,
2. Bioclastes : coquilles calcaires, tests, spicules et autres structures corporelles,
3. Peloides : excréments de carbonate cimentés et agglutinés ou autres grains de carbonate
diagénétiquement modifiés,
4. Lithoclastes : fragments de sédiments consolidés, durcis ou lithifiés.
B. La classification des roches carbonatées :
1. Classification de Dunham :
La classification de Dunham présente l'avantage de mettre l'accent sur des propriétés structurales
particulièrement significatives pour l'interprétation des environnements de dépôts. Elle est
essentiellement basée sur l’abondance d’éléments figurés (grains) au sein de la roche, ainsi que sur la
présence d’une matrice ou d’un ciment caractérisé par la texture de la roche et le type de liaison entre
les grains (HEBERT,2011).

Figure 10 : Classification des roches calcaires selon Dunham (1962) et, Embry et Klovan (1971)

2. La classification de Folk :
Le nom de la roche est donné par la juxtaposition d’un préfixe lié à la nature de l’allochem
dominant (intra, oo, pel, bio) et d’un suffixe caractérisant la phase de liaison (micrite, sparite).
Pour les roches du type micritique, on utilise le terme de micrite seul, et lorsque cette micrite
n’est pas homogène et contenant des plages de sparite, on utilise le terme de dis micrite. Enfin,
les roches constituées uniquement de calcaire construit, en place, portent le nom de biolithites.
(El Hadi, 2014).

Figure 11 : classification des roches calcaires selon Folk (1959).


IV. Les réservoirs carbonatés :
Les roches carbonatées représentent environ 15% des affleurements mondiaux. Elles
constituent un des principaux types de réservoirs à hydrocarbures économiquement important.
En effet, il est estimé que plus de 60 % des réserves d’huile et 40 % des réserves de gaz sont
situées dans des réservoirs carbonatés dont la majorité est localisée au Moyen Orient. 70 % des
réserves en huile du Moyen Orient sont localisées dans des carbonates (Neveux, 2018).

Figure 12. Part des carbonates dans les réservoirs mondiaux en huile. D’après Schlumberger Market
Analysis 2007 et BP Statistical Review 2007(Neveux, 2018).

Les réservoirs carbonatés sont très présents au Moyen-Orient, et notamment dans les pays
limitrophes du golfe Arabo-Persique (Arabie saoudite, Iran, Irak, Émirats Arabes Unis,
Oman, Qatar et Bahreïn), les carbonates représentent 80 % des réserves d’huile et 90 % des
réserves de gaz régionales (soit 45 % des réserves d’huile et 30 % des réserves de gaz
mondiales). La CEI se place au deuxième rang, l’essentiel des gisements cibles se concentrant
en Russie et au Kazakhstan. D’autres pièges carbonatés sont également disséminés en
Amérique du Sud et en Amérique centrale (Mexique) ainsi qu’en Afrique, en Europe et en Asie.

Figure 13 : Les réservoirs carbonatés au Moyen-Orient rapport (Exploration and Production, TOTAL).
Cependant, les réservoirs carbonatés présentent souvent des propriétés de porosité, perméabilité et
nature extrêmement variables sur des surfaces réduites, conduisant à une complexité de leur
caractérisation. Depuis leur dépôt jusqu’à aujourd’hui, les roches carbonatées présentent de grandes
variations pétrophysiques, liées à leur grande solubilité dans l’eau et donc de leur propension à se
cimenter ou se dissoudre.

V. Les réservoirs détritiques « silicoclastiques » :


Une première distinction parmi les roches détritiques est fondée sur l'état d'agrégation des
particules sédimentaires : on oppose les roches meubles et les roches plastiques aux roches
dures ou cohérentes. Dans les roches meubles, les grains détritiques sont entièrement
indépendants les uns des autres : ils forment un assemblage en équilibre mécanique dont les
espaces intergranulaires (pores) représentent une fraction importante du volume de la roche.
Dans les roches plastiques, la présence de minéraux argileux en quantité importante permet une
déformation sous contrainte. Dans les roches cohérentes, les constituants sont intimement
soudés les uns aux autres. La transformation du sédiment meuble en roche indurée résulte soit
de l'introduction d'un ciment entre les grains, soit de la compaction du sédiment, soit encore de
la déshydratation des constituants argileux (Boutrib,2015).

Un critère général sert à la classification des roches meubles et cohérentes : c'est la dimension
des particules détritiques. On admet généralement trois grandes classes granulométriques
(Tableau 1.1) :

Figure 14 : Classification granulométrique des roches détritiques

A. Les réservoirs détritiques (cas des réservoirs non conventionnels).


Les réservoirs de gaz conventionnel et non-conventionnel peuvent être classés selon leur
perméabilité. La Figure 1-1 montre le triangle de ressources, dont le sommet correspond aux
réservoirs de gaz conventionnel. Leur perméabilité est comprise entre 1 mD et 1000 mD (1 mD
= 10-15 m2). Les réservoirs dits non-conventionnel présentent généralement une perméabilité
inférieure à 0,1 mD (Wong 2016).

Figure 15 :Triangle de ressource

Les gaz non-conventionnels sont généralement classées en trois catégories :


• Gaz de schiste (Shale gas) : il s’agit de gaz resté piégé dans la roche mère, Le réservoir
est donc constitué d’une roche sédimentaire à grains fins, argileuse à structure litée et très
peu perméable qui nécessite un traitement de stimulation (fracturation hydraulique par
exemple) pour être exploitée (Wong 2016).

• Gaz de réservoirs compacts (Tight gas) : le gaz a migré depuis sa roche mère mais est
piégé dans une roche peu poreuse et perméable, de type calcaire ou grès.

Gaz de charbon (Coal Bed Methane) : le gaz n’est pas stocké dans la porosité du
matériau mais adsorbé dans des couches de charbon. Il s’agit de ce que les mineurs
appelaient le « grisou »

Figure 16 : Emplacement des types de gaz non-conventionnel dans les couches de la terre (Wong 2016).
Bien qu’il soit difficile à exploiter, le gaz non-conventionnel présente un grand intérêt du point
de vue des quantités disponibles. Il représente presque la moitié des ressources mondiales de
gaz techniquement récupérable, environ 342 trillions m3. Parmi les trois types de gaz non-
conventionnel, le gaz « tight » présente un important potentiel de croissance de production. Aux
Etats-Unis par exemple, la production issue des réservoirs « tight » a atteint environ 20 bcf par
jour en 2016 (bcf : milliard de pieds cubes, 1 bcf = 28∙106 m3), ce qui correspond à plus de la
moitié de la production totale en gaz non-conventionnel (Wong 2016).

B. 1.2 Les réservoirs de grès « tight »


Caractéristiques des réservoirs de grès « tight »

Les réservoirs de grès « tight » font partie des réservoirs dits « non-conventionnels », c’est-à-
dire qu’ils nécessitent le recours à des traitements de stimulation massive ou des processus et
des technologies de récupération spéciales pour être produits.

Comparé à un réservoir conventionnel, un réservoir de grès « tight » se caractérise par :

• Une faible perméabilité intrinsèque et une importante sensibilité à la contrainte in situ. La


perméabilité in-situ d’un réservoir de grès « tight » est inférieure à 0,1 mD, et peut atteindre
0,001 mD pour les réservoirs « ultra tight ».

• Les grès « tight » présentent également une sensibilité à la saturation liquide et des pressions
capillaires significativement différentes des grès conventionnels. La conséquence la plus
remarquable est la présence, in situ, d’une zone de transition importante due aux effets
capillaires pouvant s’étendre sur plusieurs centaines de mètres au-dessus du niveau de la nappe
phréatique. Dans cette zone, la mobilité des phases liquides et gazeuses est extrêmement
réduite, c’est que nous appelons le « permeability jail ».

Outre leurs propriétés pétrophysiques, les réservoirs conventionnels et les réservoirs de grès «
tight » diffèrent également en termes de composition minéralogique, volume, et tailles de pores,
rayon d’accès aux pores, connectivité du réseau etc…, Le Tableau 1-1 résume les principales
différences entre ces deux types de réservoirs (Wong 2016).
Figure 17 : Lames minces d’un grès conventionnel (à gauche) et d’un grès « tight » (à droite)

1.2.2 Formation des réservoirs de grès « tight »

Le réservoir de grès « tight » est formé à la base des trois composants :

• Le grain : Les grains se réfèrent aux composants solides de taille plus grande dans la roche
qui forment les unités de base à petite échelle du réservoir de grès « tight ». La composition
originale du grain est contrôlée par la composition de la source des sédiments (c’est-à-dire la
provenance) ainsi que les processus chimiques et physiques dans lesquelles les sédiments sont
créés et transportés vers le bassin géologique. Des grains de la plupart des réservoirs de grès «
tight » se composent principalement de quartz, feldspaths et des fragments de roche.

La matrice : La matrice est le second composant commun dans un sédiment qui se réfère aux
matériaux les plus fins déposés entre les grains supérieurs et généralement incluant l’argile.
Les principaux minéraux d’argile observés dans le réservoir de grès « tight » sont la kaolinite,
la smectite, l’illite et le chlorite.

Le ciment : Le ciment se réfère généralement à tout minéral qui se forme pendant la diagenèse
et se précipite après le dépôt des grains et des composants de la matrice. Le ciment joint les
minéraux dans la roche et remplit le système de pores, réduit la perméabilité et la porosité. Les
composants les plus communs de ciment dans le grès « tight » sont principalement la silice et
le carbonate.
C. Le gaz de schiste :
Le gaz de schiste (shale gaz) est un gaz non conventionnel, se trouve piégé dans des roches
sédimentaires très compactes et très imperméable, et qui ne peut pas être exploité de la même
manière que les gaz contenus dans des roches plus perméables.
La genèse du gaz de schiste se situe dans des roches mères organiques, comme les schistes noirs
à grain fin. La formation d'un gaz naturel débute avec la photosynthèse, grâce à laquelle les
végétaux convertissent l'énergie du soleil pour transformer le CO2 et l'eau en oxygène et en
hydrates de carbone. La roche mère est donc restée riche en gaz. Elle peut contenir jusqu'à 20
m3 de gaz (aux conditions de surface, 20°C et 1 atm) par mètre-cube de roche en place.
C'est donc à la fois une roche mère et une roche magasin. (Ben Cherifa, 2014).

Figure 18 : La situation des gisements de pétrole et de gaz conventionnels et non conventionnel

Figure 19 :Répartition mondiale des grands bassins de gaz de schiste.


VI. Conclusion :

Les réservoirs silico-clastiques montrent une plus grande stabilité chimique tandis que
les réservoirs carbonatés sont soumis à des altérations diagenétiques plus intenses.
L’instabilité des réservoirs carbonatés repose sur deux points :
D’un point de vue chimique, la réactivité élevée des carbonates aux déséquilibres chimiques ;
les carbonates, présentant une cinétique relativement rapide, surtout à pression et température
élevées, précipitent ou se dissolvent rapidement en fonction des conditions physico-chimiques
environnantes.
D’un point de vue mécanique, la forte cimentation des réservoirs carbonatés et la faible
résistance des minéraux carbonatés favorisent leur fracturation.
Les références bibliographiques

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appliquée aux champs pétroliers du Viking Graben (Mer du Nord). p, 29, 30-36.

Boutrib A. 2015_ Étude Et Analyse Du Comportement Mécanique Des Réservoirs Pétroliers.


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Neveux L. 2013_ Influence des fluides sur la diagenèse d’enfouissement des réservoirs
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Rapport Exploration and Production_Réservoirs carbonatées le défi de la valorisation :p,


5.

Bourdet J. 2008 _ Histoire de la diagenèse et des remplissages des réservoirs pétroliers


carbonatés d'âge mésozoïque du bassin du Sud-Est mexicain. Calage par l'approche
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Mangane P, O. 2013_ Caractérisation des changements dans les propriétés de réservoir


carbonaté induits par une modification dans la structure des pores lors d’une injection de CO2
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Morre H et William J. 2013_ Carbonate Reservoirs Porosity and Diagenessis in a Sequance


Stratigraphic.

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