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I. Introduction :
Les diagraphies et la géophysique font partie de la panoplie des méthodes qui sont mises
en œuvre à l’intérieur d’un forage, auxquelles on a recours pour reconnaître le terrain objet de
notre étude. Elles permettent l’enregistrement en continu des paramètres physiques et
pétrophysiques en fonction de la profondeur. C’est en 1927, qu’a été réalisé le premier
enregistrement de diagraphie par les frères Conrad et Marcel SCHLUMBERGER.
L’enregistrement des paramètres est par exemple effectué pendant la remontée de la
sonde dans le puits (ouvert ou tubé), on distingue ainsi trois types de diagraphies (Fig. II.1) :
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Chapitre II Aperçu sur les Diagraphies Différées
En Wireline, Des outils ont été conçus dans ce but, sont descendus dans le trou de forage à
l’extrémité d’un câble qui assure la liaison avec les instruments de surface commandant les
opérations, et groupés soit dans un camion, soit dans une cabine fixe pour les forages en mer
(Fig II.2).
Pour autant que l’on sache relier les paramètres mesurés et leurs variations aux propriétés
physiques et chimiques des formations géologiques et des fluides connus, on dispose d’un
instrument sans égal pour étudier les roches et leur contenu éventuel, ceci va nous permettre
d’établir des corrélations de puits à puits et de définir un « Faciès géophysique» qui est pour
un niveau donné, la somme des caractéristiques vue par les diagraphies, sachant qu’elles nous
fournissent une image en trois dimensions des structures géologiques.
Dans ce chapitre, nous allons donner un aperçu sur le mode d’emploi des principaux types de
diagraphie, leurs outils ainsi que leurs différentes applications lors de l’exploration.
Tour de forage
Treuil
Sonde
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IV. L’Invasion :
L’Invasion est un processus par lequel la boue de forage s’infiltre dans les
formations poreuses et perméables en raison de la pression différentielle. La boue de
forage est constituée de particules solides et des ions dissous dans l'eau. La distance à
laquelle un certain déplacement du mélange se produit est appelé le « diamètre
invasion » (Fig II.3).
La zone lavée : est la zone où la quantité maximale de déplacement des fluides s'est
produite. Ainsi, les pores sont remplis de filtrat de boue de résistivité Rmf et de résidus
d’HC.
Sxt + Sh res=1
La zone vierge : cette zone n’a pas été contaminée par le filtrat de boue. Les pores
sont remplis seulement par les fluides de la formation.
Sw + Sh = 1
Le processus d'invasion laisse des particules solides de la boue, qui recueillent sur les
parois du puits, un matériau appelé « mud-cack », caractérisé par sa résistivité Rmc, qui
peut être de 3 à 4 pouces d'épaisseur ou parfois très minces et difficiles à détecter.
Il existe une zone entre ces deux zones appelée « zone intermédiaire » (Transition), tel
que :
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Les diagraphies peuvent être subdivisées en quatre grands groupes (Fig II.4):
Diagraphies Electriques.
Diagraphies Nucléaires.
Diagraphies Acoustiques.
Diagraphies Auxiliaires.
Diagraphie de production.
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b. L’outil :
Il existe plusieurs outils gamma ray, parmi eux NGS(NGT) Naturel Gamma Spectrométrie
et le HNGS (enlève l’effet de la Baryte). On peut en effet mesurer tout l’éventail des
émissions gammas produites par la formation ou par un choix convenable de fenêtres
d’énergie (Potassium : 1360KeV à 1560KeV, Uranium : 1660KeV à 1860KeV, Thorium :
2410KeV à 2810KeV), faire une discrimination entre le rayonnement du au potassium, au
thorium ou à l’uranium, on parle dans ce cas de spectrométrie gamma.
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a. Principe :
- Production Paire.
- Effets Compton.
Les sources de rayonnement ɤ les plus utilisés sont: Cobalt 60, Césium 137.
C’est l’effet Compton et l’effet photoélectrique de faible énergie qui intéresse les
diagraphies de densité. Le 1er, permet de mesurer la densité globale de la formation et le 2 nd
de mesurer le coefficient d’absorption photoélectrique.
L’outil densité mesure l’intensité du rayonnement ɤ diffusé, cette intensité sera d’autant plus
faible que le nombre de collision sera grand c'est-à-dire la densité de la formation sera élevée.
b. L’outil :
Il permet en plus de l’enregistrement de la densité globale ρb (gr /cc), de faire une sélection
des rayons gamma de faible énergie arrivant à son compteur. Cela permet de mesurer le
facteur d’absorption photoélectrique PEF (barns/e) qui est donné par la relation suivante :
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-Le rayon d’investigation est d’autant plus faible que la densité de la roche est élevée.
-Argile : la densité des argiles sèches est en effet assez proche de celle du quartz, de ce fait,
elle joue à peu prés le même rôle que la matrice.
-Eau : le fluide dans la zone d’investigation de l’outil densité est constitué essentiellement
par le filtrat de boue. Or, la densité de ce dernier varie en fonction de la salinité, de la
température et de la pression.
-Hydrocarbures : leurs densités est inferieure à celle de l’eau surtout celle du gaz, ce qui fait
que la même formation remplie de gaz apparait beaucoup plus légere donc plus poreuse que
celle qui est saturée en eau.
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- La nature du trou : dans le cas ou les parois ne sont pas lisse, des zones de boue sont
présent entre les parois et l’outil vont affecter les mesures.
-La température.
-La pression.
V.1.3-Diagraphies neutron :
C’est aussi une diagraphie nucléaire provoquée. Il s’agit dans ce cas de bombarder la
formation par des neutrons rapides.
a. Principe :
b. L’outil :
Il enregistre les neutrons thermiques. Mais pour diminuer les effets de trou, il comprend
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Deux détecteurs, le rapport des taux de comptage des deux capteurs est directement traduit
en indice hydrogène-neutron (porosité neutron).
- Le rayon d’investigation :
c. Application :
Mesure de la porosité.
Différenciation des zones à gaz, des zones à huile ou à eau.
Définition de la lithologie en combinant avec d’autres diagraphies.
Analyse sédimentologique, spécialement pour l’analyse faciologique et l’évolution
séquentielle.
Les corrélations.
-Trou de sonde : Son influence va jouer surtout sur les outils suspendus dans le trou. Elle
se conçoit alors facilement puisque le premier milieu que vont traverses les neutrons est
justement constitué par le fluide de forage qui entoure l’outil.
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Chapitre II Aperçu sur les Diagraphies Différées
-La salinité : plus la salinité de boue est grande (riche en chlore, le chlore étant un grand
capteur de neutron) Plus l’indice d’hydrogène augmentera.
-La densité de la boue : plus la boue est lourde par ajout de baryte ou autres produits
diminuant le pourcentage d’eau, donc le pourcentage d’hydrogène par unité de volume, ce qui
accroit le nombre de neutrons au voisinage du détecteur (diminution de l’indice d’hydrogène
apparent).
-Diamètre du trou : Plus le diamètre est grand plus le volume de la boue entrant dans
l’outil est important, et plus les neutrons vont être ralentie par l’hydrogène contenue dans la
boue, qu’elle soit à base d’eau ou à huile.
- Position de l’outil dans le trou (excentricité) : Le taux de comptage des neutrons augmente
quand l’axe de l’outil s’écarte de l’axe du trou, donc quand l’outil se rapproche des parois du
trou.
-Présence d’un tubage : Le fer est un bon absorbeur de neutron, ce qui implique
l’augmentation de l’indice hydrogène.
-Composition de la roche : c’est à dire les minéraux constituant la matrice ainsi que les
fluides éventuellement contenu dans la roche.
-La texture de la roche : vat jouée indirectement par son influence sur la perméabilité,
donc sur l’invasion et par conséquent sur la nature des fluides présents dans la zone
d’investigation de l’outil.
-La température : influe sur le fluide surtout sur le gaz, son indice d’hydrogène diminuera
sensiblement lorsque la température croit.
Le log sonique est basé sur l’étude de la propagation d’ondes acoustiques dans les
formations. La mesure de la propagation de ces ondes et de leur atténuation apporte des
renseignements sur les propriétés mécaniques des formations traversées.
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a. Principe :
Dans la pratique le log sonique mesure le temps de transit ∆T entre deux récepteurs, des
ondes longitudinales envoyées dans la formation. Les sondes de diagraphie acoustique
utilisent deux récepteurs qui enregistrent le temps de propagation entre les deux récepteurs,
divisé par la distance entre eux (temps d'intervalle) qui est donné en microsecondes par pied.
Souvent le système utilisé comporte deux émetteurs et deux récepteurs couplés, ceci pour
pouvoir corriger les décalages dans les temps de parcours.
La profondeur d’investigation du sonique n’est pas très élevée, c’est un outil qui mesure
dans la zone lavée.
b. L’outil :
Le log acoustique BHC présente des données de mesure de la vitesse du son dans les
formations traversées par le puits de forage. L'intervalle de temps entre l'arrivée des
impulsions acoustiques à des récepteurs finies espacés dans l'instrument est mesurée puis
enregistrée en microsecondes par pied (ou microsecondes par mètre).
La porosité peut être calculée lorsque la valeur de la durée de trajet acoustique de la matrice
de formation est connue.
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Les diagraphies électriques qui sont des diagraphies différées, permettent de mesurer le
paramètre physique qu’est la résistivité qui peut varier entre 0.2 et 5000 Ω.m suivant la
porosité, la nature des fluides interstitiels composant la formation géologique et les éléments
solides (grain et ciment).
Les diagraphies de résistivité dans des profondeurs d'investigations variées, sont utilisées
pour évaluer la saturation en fluide des formations, dans le sens qu'elles permettent d'identifier
des zones susceptibles d'être envahies par les fluides de formation, et peuvent ainsi aider à
établir leur perméabilité.
a. Les outils :
Les outils de résistivité sont destinés à donner des informations sur la saturation en eau, à
partir de la connaissance de la résistivité de cette dernière et de la porosité de la formation.
De fortes valeurs de résistivités indiquent des quantités d’eau faibles, et donc des
saturations en eau faibles.
Les outils traditionnels que nous avons vus jusqu'à présent sont très affectés par les
conditions du trou. D'autre part l'influence importante des formations adjacentes ne peut être
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Chapitre II Aperçu sur les Diagraphies Différées
négligée tant que la formation intéressante n'est pas au moins 5 fois plus épaisse que
l'espacement.
Il a donc fallu développer des systèmes d'outils où l'influence des couches adjacentes est
considérablement diminuée. Ce sont les outils où le courant électrique que l'on envoie est
focalisé, c'est à dire que grâce à un système d'électrodes on réalise un faisceau de lignes de
courant parallèles, ce faisceau pénètre les formations perpendiculairement à l'axe du trou.
On obtient avec ce genre d'outil une bonne valeur de Rt.
Les résistivités les plus utilisées sont celles focalisées. Pour cela deux groupes sont définis :
Ces outils ne sont utilisés qu’en présence de boue conductrice. Les dispositifs de mesure
sont constitués d’un système d’électrodes émettrices, d’un système d’électrodes réceptrices et
d’un système d’électrodes de focalisation du courant à pénétrer latéralement dans la
formation.
Les outils à système radial ayant un grand rayon d’investigation fournissent une mesure
proche de celle de la zone vierge Rt.
Les outils ayant un faible rayon d’investigation ne donnent que des mesures de la résistivité
Rxo de la zone lavée.
C’est un outil à électrodes, il comporte douze électrodes distribué tout autour de l’axe de
l’outil faisant la mesure de 12 résistivités azimutales et produisant deux types d’images de
résistivité de la formation. Il offre deux mesures de résistivités deep (LLD) et shallow (LLS)
comme le montre la figure suivante (Fig II.11), et deux mesures de résistivités deep et shallow
de haute résolution (HLLS & HLLD).
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Chapitre II Aperçu sur les Diagraphies Différées
MSFL a une résolution verticale très fine et excellente pour la délimitation des bancs
minces, et fonctionne en combinaison avec les deux outils Dual Laterolog et Dual induction.
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1. Les Inductologs :
Ces outils sont destinés aux mesures de résistivité dans le cas d’une boue de forage non
conductrice (c’est-à-dire à huile). Ils comportent des bobines émettrices qui engendrent un
courant électromagnétique, ce dernier se propage dans les formations en induisant un courant
secondaire dit « courant de Foucault », ce champ électromagnétique est mesuré par une
bobine réceptrice.
C’est un outil d'induction utilisé par Schlumberger dans les puits qui utilise une sorte de
boue qui est caractérisé par une très faible salinité.
L'outil AIT utilise huit bobine d'induction fonctionnant à des fréquences multiples. Le
logiciel focalisant des signaux reçus génère une famille de log de résistivité avec différentes
profondeurs d'investigation. Un ensemble de cinq logs de résistivité avec 1 pi résolution
verticale et enquêtes radiales progressif de 10 à 90 pouces.
b. Applications :
Détermination des limites des couches.
Mesure de la saturation.
Etude de la compaction.
Détermination de l’épaisseur des bancs.
Corrélation.
- Si l’épaisseur du banc est grande par rapport à l’espacement alors l’influence des épontes
est nulle. Mais le banc à une épaisseur faible, l’influence devient grande surtout si elle est
conductrice. Et plus le diamètre d’invasion est grand plus la résistivité Rxo est faible.
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Fig II.13: Exemple d’un log de résistivité en face d’un réservoir (Document SPEC 2000).
Caliper :
Les dispositifs caliper (Fig II.14), font une partie intégrante de la plupart des outils de
diagraphie standard, car la mesure de l'axe de forage est un paramètre extrêmement utile pour
la correction de l'environnement, l’interprétation quantitative et le calcul du volume de
ciment.
Si le trou est circulaire et uniforme, tout les calipers lisent la même valeur. Dans un trou
elliptique, le caliper a un seul bras généralement aligné avec l'axe long, et les trois bras du
caliper indique un diamètre plus grand que le petit axe, mais inférieure à l'axe long.
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- Applications :
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Chapitre II Aperçu sur les Diagraphies Différées
Les logs de production fournissent des mesures instantanées à l’aide de détecteur dans le
puits. Ces mesures sont utilisées pour l’analyse des puits producteurs. De plus, la possibilité
d’évaluer la saturation du fluide de la formation à travers le casing amène plus de clarté au
potentiel de production du puits. (Document SCHLUMBERGER).
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