Plan du cours

Place des diagraphies Objectif :

• Rôle de la diagraphie,
Généralités
• Les types de de diagraphie,
Mises en œuvre • Pattern et modèle de dépôt,
• Lecture et interprétation de données diagraphiques.
Types de diagraphie
Interprétation BOUR Ivan
CFA-UNICEM
 Place des diagraphies

Position de la diagraphie dans les outils géophysiques

 Généralités

Les diagraphies sont indispensables pour faire des corrélations de puits à puits et donnent des
indications très précieuses sur les variations lithologiques.
Principe de départ : la modification d’un paramètre géologique doit se répercuter sur un ou plusieurs
paramètres physiques (données via la diagraphie).
 Mises en œuvre

Le forage  cavité, approximativement tubulaire, ayant un diamètre nominal défini par

l’outil de forage.
Le forage est généralement rempli d’un fluide
qui peut être de nature variable :
• boue à la bentonite,
• eau, mousse,
• boue à l’huile
• ou air.

Le fluide qui rempli le trou de forage à des

rôles multiples :

• Le nettoyage du trou, les déblais (cuttings) sont

remontés à la surface ou ils sont
partiellement récupérés et étudiés par les géologues.

• Le maintien des parois du trou et des fluides

contenus dans les formations. Le fluide exerce
sur les formations une contre-pression.

• La lubrification et le refroidissement des outils de

forage.

• La consolidation des parois du forage en déposant en

face des zones perméables un dépôt de boue que l’on
appelle mud-cake ou gâteau de boue. Ce dernier finit
par empêcher toute circulation de fluide entre le trou
de forage et la formation.
 Mises en œuvre

Diagraphie  enregistrement continu des variations d’un

paramètre physique en fonction de la profondeur via un
ensemble combiné d’instrumentations au sein d’un puit de
forage.
 Mises en œuvre

Il existe des relations étroites entre les paramètres physiques/chimiques enregistrés et les paramètres géologiques via les
instrumentations diagraphiques.

On peut définir un "faciès géophysique" qui est pour un niveau donné,

la somme des caractéristiques vues par les diagraphies.
 la variation de paramètre physique a une signification géologique.
Types de diagraphie
 Types de diagraphie
Diagraphie physique
Sonique  diagraphie acoustique  mesure de la propagation du son  lithologie, porosité, état de compaction
Types de diagraphie
 Types de diagraphie
Diagraphie électrique
Résistivité (Latérolog)  Mesure de la
porosité, perméabilité, la saturation en eau

Mesure de la résistance en ohms entre

une électrode descendue dans le
forage et une électrode de
référence en surface.

Schéma de principe du single point.

 Types de diagraphie
Diagraphie électrique
Polarisation spontanée (SP)  Mesure de la salinité

Distribution schématique des courants de P.S.

 Types de diagraphie
Diagraphie électrique
Scanner  image électrique de surface de paroi
L’outil fonctionne sur le même principe qu’un pendagemètre courant.

 Comporte 64 électrodes disposées par 16 sur chaque partie du SHDT,

 Le signal électrique est converti en niveau de gris ou en fausses couleurs. Les zones conductrices sont en
plage sombre et les zones résistantes en clair. Il en résulte une image électrique de la paroi du puit.
 Types de diagraphie
Diagraphie électrique haute résolution

Pendagemétrie  Mesure de la porosité, perméabilité, la saturation en eau

Basés sur des courbes de résistivité  fait apparaitre les structures sédimentaires
Types de diagraphie
 Types de diagraphie
Diagraphie nucléaire
Gamma Ray  Mesure de la radioactivité naturelle
 Types de diagraphie
Diagraphie nucléaire
Gamma Ray  Mesure de la radioactivité naturelle

Radioactivité des principales roches sédimentaire.

 Types de diagraphie
Diagraphie nucléaire
Gamma Ray  Mesure de la radioactivité naturelle

Cas des grès radioactifs

 Types de diagraphie
Diagraphie nucléaire
Neutron (NPHI)  Indicateur de présence d’eau et/ou d’hydrocarbure  porosité
 Types de diagraphie
Diagraphie nucléaire
Litho-densité (RHOB) ou log gamma-gamma Indicateur de densité  type de faciès
 Types de diagraphie
Diagraphie nucléaire
Neutron (NPHI) + Litho-densité  outils de porosité et lithologie
 Interprétation

Synthèse et complémentarité indispensable des réponses diagraphiques

(grès/argiles)
RHOB DT

S. Ferry (Univ Lyon 1)

Salinité Caliper : radioactivité radioactivité porosité, densité roche état de

indication de présence en compaction,
formation eau porosité
tendre
 Interprétation
porosité, État de
densité
radio- présence compaction,
porosité roche porosité
activité en eau

 - radioactif

Banc plus
compact par
rapport à
l’argile

La combinaison des réponses

diagraphiques permettent de
faire la détermination
lithologique

Superposition d’un
couche de charbon et
de calcaire
Interprétation

Ambiguïté du signal
exemple GR (du fait du
pas d’échantillonnage)
peut être levée
avec autres réponses
diagraphiques
 Interprétation

L’accès au modèle de dépôt par l’identification de la géométrie de la courbe du Gamma-Ray

Patrons («patterns») du GR

Modèles de dépôt
 Interprétation
Modèles de dépôt
 Interprétation
Modèles de dépôt

Néanmoins, se méfier des

généralisations et interpréter
après observation de terrain
ou connaissance du contexte
par la bibliographie (carte,
notice…)
 Interprétation
Exercice 1
Diagraphie de résistivité / potentiel spontané

Exemple d'une mesure extraite d'un

enregistrement effectué dans des sédiments du
Crétacé inférieur du Bassin de Paris.

Résistivité  utilisées pour

évaluer la saturation en fluide
des formations, dans le sens
qu'elles permettent d'identifier
de zones susceptibles d'être

Découpage Lithologique ?
envahies par les fluides de
forage, et peuvent ainsi aider à
établir leur perméabilité.

Polarisation ou Potentiel
Diagramme schématique du spontané (PS ou SPR)  peut
fonctionnement d'une sonde
être utilisé comme outil
de résistivité normale
16"/64". additionnel dans l'identification
 mesure le potentiel de zones perméables.
résultant entre les
électrodes M1 et M2 et une
électrode de surface N de
référence (reliée à la terre).
 Interprétation
Exercice 1
Diagraphie de résistivité / potentiel spontané

Exemple d'une mesure extraite d'un

enregistrement effectué dans des sédiments du
Crétacé inférieur du Bassin de Paris.

Pour certains horizons, la forte

résistivité et la faible activité
radiogénique délimitent la
formation des Sables Verts qui
forment un aquifère important
exploité par la ville pour ses
réserves en eau potable.

La résistivité  dépendra
essentiellement de la fraction
Diagramme schématique du argileuse contenue dans la
fonctionnement d'une sonde formation (les argiles étant de
de résistivité normale très bons conducteurs), de sa
16"/64".
porosité ainsi que de la
 mesure le potentiel
résultant entre les résistivité du fluide contenu
électrodes M1 et M2 et une dans ses pores. La texture de la
électrode de surface N de roche et son degré de
référence (reliée à la terre). fracturation peuvent aussi
influencer la mesure.
Interprétation
Exercice 2
Interprétation
Exercice 2
Interprétation
Exercice 3
Interprétation
Exercice 3
 Interprétation
Exercice 4

Déterminer la lithologie ainsi que la présence

potentielle de fluides en précisant l’intervalle
stratigraphique.

Argilite/Argile

Grés limoneux
Grés/sable
Silt
 Interprétation
Exercice 4

Argilite/Argile

Grés limoneux
Grés/sable
Silt

Interprétation des patterns GR

Interprétation
Exercice 5

Déterminer la
lithologie ainsi que la
présence potentielle
de fluides en
précisant le type de
fluide (ex : eau,
hydrocarbure…).
Interprétation
Exercice 5
 Interprétation
Doc. 2.5 Exercice 6

• Gamma-gamma (ou densité) : diagraphies de radioactivité provoquée 

comme les autres diagraphies, elles contribuent à la connaissance
géologique du terrain : nature, profondeur et épaisseur des couches. Cette
méthode permet l’enregistrement des variations qualitatives des densités
en fonction de la profondeur.

• Gamma Ray : mesure de la radioactivité naturelle  log nucléaire le plus

simple. Il apporte des informations lithologiques en mettant en évidence
surtout les niveaux d'argiles qui constituent souvent les limites des
réservoirs dans le sous sol mais aussi les niveaux charbonneux et
évaporitique.

• Neutron : fournit les mesures de la porosité globale. La porosité d'une

formation géologique est sa capacité à contenir un fluide ou un gaz (l’eau
et les hydrocarbures contiennent de l’hydrogène). Les atomes
d’hydrogènes interagissent avec les neutrons générés par cette méthode.
Interprétation
Exercice 6
 Interprétation
Exercice 6

On peut remarquer l’excellent degré de

corrélation qui ressort entre les faisceaux
charbonneux et le log gamma-gamma, lequel
restitue de façon la structure des couches avec
ses interbancs et permet en traduisant la densité
des terrains une estimation relative de la teneur
en « cendre » des différentes faisceaux
charbonneux.

Ainsi, il apparait que les deux niveaux charbonneux

comprises entre 373 et 411 m de profondeur, sont de
qualité supérieure aux autres (des analyses
géochimiques peuvent confirmer cette observation).
 Interprétation
Exercice 6

Doc. 2.5

Dans la zone A :
 2 pics d’émission GR sont
distinctement visibles et dépassent
le domaine de sensibilité du capteur
 correspond à 2 niveaux gréseux
constitués en éléments
feldspathiques (orthose : KAlSi3AlO8)
riche en K et notamment en K
radiogénique (K40)

Doc. 2.4