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Interprétation Sismique

1 PRESENTATION DES DONNEES UTILISEES


Dans une étude d’interprétation sismique, il est nécessaire de disposer des documents suivants :
- Un plan de position.
- Les données des puits qui sont constituées des éléments suivants :
a/ Les fiches stratigraphiques.
b/ Les carottages sismiques.
c/ Les profils sismiques verticaux (VSP).
- Les sections sismiques.

1.1 LE PLAN DE POSITION


C’est un plan sur lequel figure :
- L’échelle utilisée
- Les profils sismiques et leur dénomination par année de réalisation.
- Les sites de forage existants et leur dénomination.
- Les coordonnées métriques (UTM) et géographiques de la région, (en degrés, minutes et
secondes). Le cas de Hessi Messoud ( Nord Sahhra 29)

1.2 LES DONNEES DES PUITS


Elles sont représentées par les fiches stratigraphiques des différents puits, ainsi que les carottages
sismiques ou profils sismiques verticaux (VSP) correspondant à ces puits.

A/ Les fiches stratigraphiques


La fiche stratigraphique est un document propre pour chaque puits, elle comporte une description
détaillée de sa lithologie, suivie des côtes de chaque formation traversée. Cela nous permet de
lire directement la profondeur des horizons qui nous intéressent.

B/ Le carottage sismique
Il permet de convertir les profondeurs P lues sur la fiche stratigraphique, en temps T, grâce à la
courbe T=f(P), cela est considéré comme l’outil principal offrant un accès aux sections
sismiques. Il comporte d’autres courbes telles que :
- La vitesse moyenne en fonction de la profondeur.
- La vitesse d’intervalle en fonction de la profondeur.
- La vitesse quadratique moyenne en fonction de la profondeur.

C/ Le profil sismique vertical « VSP »


C’est un outil de calage très performant, il correspond à une portion de profil sismique obtenue à
partir d’un enregistrement sismique vertical, à l’intérieur du puit et qui permet le calage

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directement à partir de cette portion de sismique. Ce type de documents comporte également un
listing de données nécessaires pour le calage ainsi que pour la conversion des temps en
profondeur. Il s’agit de :
- Rapport des « Check Shots »
- Rapport du Sonic
- Rapport des vitesses
- Rapport des temps en fonction de la profondeur
- Rapport des profondeurs en fonction du temps.

1.3 LES SECTIONS SISMIQUES


Pour le géophysicien interpréteur, la section sismique est le document de base permettant
d’effectuer la corrélation des horizons dans le but de réaliser des cartes en isovaleurs.
En d’autres termes, c’est une coupe temps, qui est le reflet plus où moins fidèle de la géologie du
sous-sol, d’où vient l’importance de la qualité des sections sismiques pour les étapes à venir.
En général, la qualité des sections sismiques utilisées pour cette étude est de moyenne qualité.

2 CHOIX DES HORIZONS


Le choix des horizons corrélés est défini à partir des objectifs pétroliers de la région et de la
qualité de la réponse sismique.
Par exemple, les horizons à cartographier choisis sont ;
- Le toit de l’Ordovicien
- Le toit du dévonien F4
- Le toit du dévonien F6

3 CALAGE DES HORIZONS


Pour faire le calage des horizons, on utilise selon la disponibilité, le carottage d’un puits ou le
VSP, en suivant les étapes suivantes :
1.Déterminer les profondeurs relatives à chaque horizon à partir de la fiche stratigraphique, ces
profondeurs sont relevées généralement par rapport au niveau de la table de rotation, d’altitude
Zt.
2.Ramener ces profondeurs au plan de référence du carottage sismique d’altitude ZDPC.
3.Convertir ces profondeurs en temps simple (TS) à partir de la courbe du carottage T=f (P).
4.Ramener les temps simples bruts au plan de référence de la section sismique par laquelle passe
ce puits d’altitude ZDPS. Cela en effectuant une correction statique CS à l’aide des formules
suivantes :

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CS =( ZDPS - ZDPC)/ VC

TSC = TS + CS
Avec :

TSC : temps simple corrigé.


TS : temps simple brut.
VC : vitesse de comblement (vitesse du premier compact rencontré après la zone altérée).
CS : correction statique.
ZDPC : altitude du plan de référence du carottage sismique.
ZDPS : altitude du plan de référence de la section sismique.
5.Multiplier les temps simple corrigé par deux, vu que les temps sur la section sismique sont des
temps doubles (TD).
6.Reporter ces temps doubles sur la section sismique au niveau du puits pour chaque horizon.
4 CORRELATION ET IDENTIFICATION DES FAILLES
Elle consiste à suivre le réflecteur correspondant à un horizon donné. Sur l’ensemble des sections
sismiques de la région d’étude, pour cela on prend en considération certains critères qui sont :
- La continuité des réflecteurs.
- Le caractère de la réflexion.
La corrélation s’effectue sur les sections sismiques, en contrôlant maille par maille et
croisement par croisement. On reporte ensuite sur le plan de position les différentes failles
rencontrées en mentionnant leur nature, inverse ou normale ainsi que les points hauts et les
points bas. Ceci nous aidera à distinguer les zones hautes des zones basses.
Dans tout le bassin d’Illizi, plus particulièrement dans le permis Alrar sud, le toit des grés de
l’Ordovicien est caractérisé par un fort contraste d’impédance acoustique, représenté par un bon
réflecteur sismique ceci facilite en général la corrélation, malgré quelques difficultés rencontrées
dans les zones fracturées, de part et d’autres des failles majeures.
Par contre, le toit du réservoir F6 a été plus ou moins difficile à suivre. Ceci est dû au problème
de la résolution sismique vertical qui diminue à cause de la diminution de l’épaisseur du F6. Les
problèmes de changement de faciès et la complexité du modèle structural, associés à ceux liés au
traitement, peuvent générer aussi la disparition du caractère et rendre la corrélation assez
délicate, voire difficile.
Par ailleurs, le toit du dévonien F4 se caractérise par une faible amplitude voire même une
absence de réflexion par endroit ; Ceci par manque de variation verticale de lithologie ou par
présence d’une couche mince d’épaisseur inférieure à la limite de la détection sismique.
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On identifie les failles par
 La chute et la dégradation du caractère sismique.
 La rupture brusque et momentanée de la continuité des réflexions.

Fig.13 : Identification de failles et calcul du rejet

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Dans la figure ci dessus le rejet est en (ms) 30 ms Temps double


T est en temps simple donc Ts=15ms
Pour avoir ce même rejet en (m) on utilise la formule suivante :
P= V. T, Avec : P : profondeur en (m), V : vitesse moyenne (m/s), T : temps simple (s)
Vmoy a l’ordo = 2993m/s
Dans ce cas le rejet est de : P= 2993m/s. 0,015s = 45m
Le rejet décrit le mouvement relatif survenu entre le mur et le toit d’une faille. Dans le cas de
failles normales et inverses (fig. 14,15), il est commun de s’intéresser à la composante verticale
du mouvement. Le rejet vertical se calcule d’après la mesure du rejet horizontal et la
connaissance du pendage des formations géologiques déplacées par la faille
IV.5 CHRONOMETRAGE :
C’est une lecture des temps doubles au niveau de chaque horizon. Le chronométrage manuel est
réalisé à l’aide d’une règle graduée adéquate aux sections sismiques et cela afin de réaliser une
carte en isochrones.

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IV.6 ETABLISSEMENT DES CARTES :


Le tracer des cartes en isovaleurs est l’aboutissement des opérations de corrélation et de
chronométrage, après élimination des décalages aux croisements, ce dernier consiste à joindre les
points en isovaleurs (en temps, en vitesse ou en profondeur, respectivement pour les cartes
isochrones, isovitesses et isobathes).
Par la suite le tracé des cartes (contouring) se fait sur station de travail, en utilisant d’abord le
logiciel d’interprétation sismique« PETREL» Ensuite, on est passé au logiciel de tracé de cartes
(SUFER)

A- Carte en isochrones :
Ces cartes sont la retranscription directe des sections sismiques sur un plan en deux dimensions.
Elles donnent la profondeur en temps double de chaque horizon par rapport au plan de référence
(DP) qui est dans notre cas à +500m.
Pour réaliser ces cartes on a effectué les étapes suivantes :
 importer le data chronométrés vers la station« IESX» sous un format spécifique donnant
le nom de la ligne sismique, le numéro du point vibrateur et la profondeur en temps double lue
sur la section sismique.
 recorréler les lignes sismiques en se basant sur l’interprétation manuelle qui a été
importée sur «IESX».
 reporter et redessiner le réseau de failles pour chaque horizon.

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 corriger les misties (croisement ratés) par valeurs moyennées en utilisant la fonction
Misties de la station «IESX».
Après toutes ces étapes, on passe ensuite au logiciel de tracer «CPS 3». A l’aide de ce logiciel on
effectue les opérations suivantes :
 création d’un environnement de calcul (modeling) et choix du même environnement pour
la présentation (display),
 création d’une grille de calcul (Grid) pour chaque horizon. Le soft utilise la méthode
d’interpolation Convergent pour la création de cette grille,
 lissage des courbes en utilisant la fonction Smooth,
 génération des courbes et application du dégradé de couleurs. Le pas choisi entre les
courbes est de 10 ms en temps double,
 application du réseau de failles adéquat sur la carte,
 sauvegarder les cartes obtenues.
B- Carte en isovitesses :
Ces cartes montrent la variation de la vitesse moyenne de chaque horizon dans la région d’étude,
obtenues en utilisant les données des puits.
1-à partir des fiches stratigraphiques, on prélève les profondeurs des horizons par rapport à
l’altitude de la table de rotation (Zt)
2-On ramène ces profondeurs au DP de la sismique selon la formule :
P/DP= P/Tr- ( ATr-ADP )
ATr : altitude de la table de rotation,
ADP : altitude du plan de référence de la sismique (ADP=+500m)
P/DP : la profondeur de l’horizon par rapport au DP.
P/Tr : la profondeur de l’horizon par rapport à la table de rotation.
3-on relève, sur les sections sismiques, à l’aplomb de chaque puits les profondeurs en temps
doubles correspondant à chaque horizon. Ces temps doubles sont donnés par rapport au DP.
4-on calcule les vitesses moyennes pour le toit des objectifs choisis, tout en veillant à faire les
conversions nécessaires, grâce a la formule suivante:

Vm= (P/DP*2000)/Td
Vm : la vitesse moyenne exprimée en m/s
Td : le temps double exprimé en milliseconde (ms)
P/ DP : la profondeur par rapport au DP exprimée en m.

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5- une fois ces vitesses calculées manuellement, il faut importer les valeurs aux puits sur «CPS
3» en introduisant les coordonnées géographiques de chaque puits, et la valeur de la vitesse
moyenne correspondante pour chaque horizon,
6- lancer la génération de courbes en isovitesses avec une équidistance de 10 m / s.
Les carte ainsi obtenues sont exprimées par rapport au DP de la sismique (ADP=+500m).
C- Carte en isobathes :
1er méthode :
Elles donnent l’image structurale en profondeur au toit des objectifs choisis. Pour leur réalisation
on a multiplié les valeurs des temps simple par les vitesses moyennes correspondant à chaque
intersection d’une isochrone avec une isovitesses. Sur le logiciel «IESX», ceci se fait en
utilisant la fonction « Gridding -Grid fonctions multiples ». Cette fonction permet de
multiplier la grille des isochrones par celle des isovitesses pour chaque marqueur, pour obtenir
une grille des isobathes.
Les cartes ainsi obtenues seront exprimées en mètres et référencées par rapport au
DP = + 500.
2eme méthode :
Cette méthode est basée sur l’établissement d’une loi de vitesse reliant les temps doubles aux
profondeurs en utilisant les données des puits, ceci afin de convertir les cartes en isochrones
directement en cartes en isobathes, sans passer par les cartes en isovitesses.

Les étapes entreprises pour la réalisation des cartes sont :


1-relever les profondeurs des marqueurs par rapport au DP, en chaque puits, sur les fiches
stratigraphiques,
2-relever leurs temps doubles correspondants, sur les emplacements des puits dans les sections
sismiques,
3-introduire ces données sur « Microsoft Excel » pour construire un nuage de points donnant les
profondeurs en fonction des temps doubles pour chaque horizon,
4-faire passer par ces points une droite de tendance.
5-ainsi l’équation de cette droite sera la loi de vitesse qui servira pour la conversion des temps
doubles en profondeurs.
Les équations obtenues sont sous la forme suivante :
P= xTd - y
Td : temps en (ms)
P : profondeur en (m)
x, y : des constantes
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Remarque :
Un coefficient de détermination R2 est calculé pour vérifier la qualité de l’ajustement des
estimations données par l’équation obtenue (P=xTd- y)
R2= Cov (P, Td) / σp σTd avec: 0<R2<1
Cov (P, Td) : covariance de P par rapport à T
σp : écart type des valeurs de P
σTd : écart type des valeurs de Td
R2 vaudrait 1 si la droite passait par tous les points du nuage.
6-introduire les formules obtenues pour chaque horizon sur le logiciel « CPS 3 » en utilisant la
fonction « Gridding- Grid fonctions multiples »,
7-affecter à Td de chaque formule la grille d’isochrones correspondante. Le P représentera la
grille des isobathes,
8-utiliser la fonction Smooth pour le lissage des courbes ensuite lancer la génération des cartes
en isobathes.

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Collecte des données (puits et


sismique)

Analyse des donnés


Objectifs

Caractère Choix des horizons

Détermination des
Continuité profondeurs des horizons
à carter

Calage Conversion temps


Profondeur

Exploitation « PSV » et
« CS » pour la calibration
sur la ligne sismique

Suivi des horizons calés

Corrélation
Identification des failles

Relevé des temps doubles

Chronométrage Report des temps sur un


plan de position
Positionnement des
failles décelées

Correction des erreurs


Réalisation des aux croisements
cartes
Tracé des cartes en
isovaleurs :(temps-
vitesse, profondeur-
épaisseur
Fig.IV.7 : Séquence d’exploitation des données de la sismique
réflexion
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