MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT RÉPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

SUPÉRIEUR ------
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Union-Discipline-Travail
-----

LICENCE 2eme Année BGM – Prépa 2eme Année MG

TRAVAUX PRATIQUES
D’HYDROLOGIE
 SOMMAIRE

Chapitre 0: Cycle de l'eau- rappels ................................. ................... 2

Chapitre 1 : Notion de Bassin Versant ............ .. .... .. .. .......... .. ........ ........ 3

1. 1. Définition du bassin v ersant ........................ .... .. ..... .... .. ........ . ... .. ... . 3

1.2. Délimitation du ba ssin v ersant ............................ .. .. ........ ......... ... .... 4

1.3. Application 1 ..... ............ .... ... ............................ ........ ... ... .. ... ......... 6

1.4. Caractéristiques géométriques du bassin v ersant. ...... .. ... .. ................ 9

1.5. Ap plication 2 ... .. ... .. ... .. .... ....... ... ..... ............ ....... ..... .... ........ ... ..... 13

Chapitre 2 : Pluie moyenne sur une surface ............. .. .... .. .. ...... .. .. ...... 14

2 .1. Définition de la pluie moyenne ...... .. .. .. ................... .. .... ..... ........... 14

2.2 . Méthodes de détermination de la pluie moy enne ... .....-.. ... ... .... ... .. .. .. 15

2. 3 . Ex ploitation des données ......... ... .................. ..... .. ....... .. ....... .. ...... 18

2 .4 . Applications 3, 4, 5 .......... .......... .. .......... .. ............ .... ..... .. ......... ... 19

....
 AVANT PROPOS
~
Ce fascicule constitue le support du cours de l'Unité d'Enseignement d'Hydrologie. Ce cours présente
déjà largement le cycle de l'eau, ses constituants, les différents échanges et leurs flux ainsi que les
modes d'exploitation dans le cadre des travaux de génie civil.

Le contenu du présent fascicule s'articule autour de deux chapitres qui sont :

o le bassin versant ;

o le calcul de la pluie moyenne sur une surface donnée.

Dans le premier chapitre, l'on cherche à donner à l'étudiant l'aptitude à pouvoir délimiter un bassin
versant qui constitue la zone d'étude du cycle de l'eau. Par conséquent, les paramètres de forme et
d'altitude y sont analysés.

Au niveau du second chapitre, la pluie qui constitue un des constituants des précipitations, est
abordée. Il est fourni à l'étudiant les principaux rudiments de détermination de la pluie moyenne sur
une aire donnée.

Au préalable, il y est rappelé le cycle de l'eau sous forme schématique.

Chapitre 0 : Cycle de l'eau- rappels

La connaissance du cycle de l'eau dans une région consiste à caractériser les

composantes du cycle et à quantifier les échanges qui se font entre elles. Cette
connaissance est nécessaire pour déterminer le fonctionnement des écoulements
dans les retenues superficielles ou souterraines et pour estimer les potentialités
qu'elles offrent.
Le cycle de l'eau est l'ensemble des cheminements que peut prendre une particule
d'eau. Ces mouvements accompagnés de changement d'état peuvent s'effectuer dans
l'atmosphère, à la surface de la terre et dans le sous-sol (Figure 1).

Figure 1 : Schéma du cycle de l'eau

P : précipitations (liquide et solide) [mm],

S : ressources (accumulation) de la période précédente (eaux souterraines,
humidité du sol, neige, glace) [mm],
R : ruissellement de surface et écoulements souterrains [mm],
E : évaporation (y compris évapotranspiration) [mm],
S + DS : ressources accumulées à la fin de la période [mm].

2
Chapitre 1 : Notion de Bassin Versant

1.1. Définition du bassin versant

Le bassin versant représente l'unité de référence en hydrologie ou l'unité géographique sur

laquelle se base l'analyse du cycle hydrologique et de ses effets (Figure 2).
Plus précisément, le bassin versant est une surface élémentaire hydrologiquement close, c'est-
à-dire qu'aucun écoulement n'y pénètre de l'extérieur et que tous les excédents de précipitations
s'évaporent ou s'écoulent par une seule section à l'exutoire.
Le bassin versant, en une section droite d'un cours d'eau, est donc défini comme la totalité de·
la surface topographique drainée par ce cours d'eau et ses affluents à l'amont de cette section.
Il est entièrement caractérisé par son exutoire, à partir duquel on peut tracer le point de départ
et d'arrivée de la ligne de partage des eaux qui le délimite. Généralement, la ligne de partage des
eaux correspond à la ligne de crête. On parle alors de bassin versant topographique. Un bassin
versant est toujours associé à :
- un cours d'eau ;
- une section de ce cours d'eau : l'exutoire.

BVO
cours d'e)au Q Q Ligne de crête

Tacoulo
•

• Localité
SB: Sous Bassin versant
BV: Bassin Versant

Figure 2 : Schéma d'un bassin versant

 1.2. Délimitation du bassin versant

Le bassin versant est délimité à partir de la carte topographique. Les limites du bassin versant
ou lignes de partages des eaux sont identifiées à partir des courbes de niveaux.
~ La délimitation du bassin versant se fait comme suit (Figure 3) :
- Identifier l'exutoire ;
Repérer le réseau hydrographique (principal au minimum) rattaché à l'exutoire
identifié;
- Identifier les points culminants (sommets ou points hauts) sur la zone ;
- Tracer le contour du bassin à 90odes lignes de niveau (ligne de crêtes) : On contourne
l'ensemble du tronçon amont ;
- Joindre la ligne de crête à l'exutoire par une perpendiculaire appelée la ligne de plus
grande pente.

Figure 3: Délimitation d'un bassin versant

 Deux bassins versants voisins - en pointlllé- les lignes d~ part~ge des ,eaux

Figure 4 Délimitation de deux bassins versants voisins

Figure 5 Tracé de la ligne de partage des eaux pour deux bassins versants A et B sur carte
topographique (IGN 1/200 000).
 1.1. Application
EXERCICE 1 : Délimitation de bassin versant (exutoire A)

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 1.2. Caractéristiques géométriques du bassin versant

1.2.1. Surface du bassin versant

Le bassin versant étant l'aire de réception des précipitations et d'alimentation des cours d'eau, les
débits vont être en partie reliés à sa surface. La surface d'un bassin versant peut être déterminée
par:
- l'utilisation des techniques de digitalisation ;
l'utilisation d'un planimètre ;
- la mesure par superposition d'une grille dessinèe sur papier transparent.
C'est la dernière approche que l'on va utiliser au cours de ces travaux dirigés. Pour cette méthode,
par exemple, en discrétisant le domaine en mailles carrées ou autres formes, la superficie du
domaine s'obtient en additionnant le nombre d'éléments reparti sur le domaine en tenant compte de
l'échelle de la carte. Connaissant la surface d'un carreau (1 km 2 sur l'exemple) il suffit d'estimer leur
nombre à l'intérieur des limites de la ligne de partage des eaux (Figure 4)

4 0 Km t rt . A k..
1
1

A = 1(17 carreau.r 1fJ7 km2 =

B ..., 41, carreau.x • i4 km2

Figure 6 : Exemple d'estimation de la surface des bassins versants A et B par quadrillage régulier ou
discrétisation spatiale en mailles régulières et comptage.
....
•

1.2.2. Longueur du bassin versant

o Périmètre du bassin versant (P)

Il représente la longueur du contour du bassin versant et peut être obtenu à l'aide d'un curvimètre. A
défaut de cet outil, il peut se faire à l'aide d'un fil non flexible en parcourant le contour du bassin. La
longueur obtenue est ramené à l'échelle de la carte.

o Rectangle équivalent

Le rectangle équivalent est un le rectangle de longueur L et de largeur 1. Ce rectangle a la même

surface et le même périmètre que le bassin versant délimité. La longueur L et la largeur 1 sont
déterminés en fonction de la surface A et le périmètre P.
On pose:

A =Lxl L=A/l (1)

(2)
P=2x(L+l) => L+l=P/ 2
En remplaçant l'équation (1) dans (2), on aboutit à un système d'équation de second degré dont la
résolution donne les solutions suivantes :

(3)

1.2.3. Forme du bassin versant

La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du bassin versant. Par
exemple, une forme allongée favorise, pour une même pluie, les faibles débits de pointe de crue, ceci
en raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus importants.
 o Indice de compacité

La forme du bassin versant est déterminée à l'aide de l'indice de compacité de Gravelius (1914). Il
est défini comme le rapport du périmètre du bassin au périmètre du cercle ayant la même surface:

p p
Kc = .[;A = 0,28 .fA (4)
2

A : Surface (km 2)
P: Périmètre (km)

1.2.4. Relief du bassin versant

o Courbe hypsométrique

Un bassin versant peut être souvent représenté par sa courbe hypsométrique. Cette courbe
comporte en abscisse la surface du bassin qui se trouve au-dessus de l'altitude portée en ordonnée.
En abscisse, il peut être porté le pourcentage de la superficie totale pour cette superficie
correspondante.

950 h

950
·····,····.....
·- -----··----- ~
----900

......__........
850

1
,..... 850 !
E h50'!. - +·-
......, : · -----·-----~.1
_,.,.···.-···.... 600
~ 800 i;
:E
1
i
<( h95% i
750 -+-
·--

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Surface cumulée (%)

Figure 7 : Modèle d'élaboration d'uhe courbe hypsométrique

A partir de la courbe ainsi obtenue, on détermine :

la dénivelée D :

l'altitude moyenne hmoy :

C'est l'ordonnée moyenne de la courbe hypsométrique

1 n-1
h =-~A. x h.
moy A~' 1
i= l
Avec:
A =Superficie totale du bassin versant ;
Ai =Superficie entre deux courbes de niveau consécutives ;
Hi =Altitude moyenne de deux altitudes consécutives ;
n = Nombre de courbes de niveau.
 1.3. Application

Exercice 3 : Représentation de courbes hypsométriques et détermination des paramètres d'altitude

(dénivelle, l'altitude moyenne)

Cas 1 :
ALTITUDE (m) SURFACES
(Km2)_
800 0,330
780 0,629
760 1,394
740 2,436
720 3,185
700 3,600

Cas 2:
ALTITUDE (m) SURFACES
(Km 2)
130 3,65
150 3,60
250 3,20
350 2,75
450 2,25
550 1,75
650 0,95
750 0,45
850 0,21
950 0,1
1030 0
 •

Chapitre 2 : Pluie moyenne sur une surface

2.1. Définition de la pluie moyenne

L'événement pluviométrique peut concerner :

- la pluie d'une année n,
-la pluie d'un mois k d'une année n,
- la pluie d'une averse bien identifiée.

La pluie moyenne sur une surface donnée (un bassin versant par exemple) pour l'événement
pluviométrique considéré, se définit comme la hauteur moyenne Hm des pluies de l'événement sur la
surface telle que :

1
Hm =- · Vo (5)
A

Hm = ~ LH(x,y)dxdy (6)

Avec:
Vo : Volume total ·d'eau tombée
H (x, y) : Hauteur de la pluie enregistrée à la station de mesure de coordonnées
(x, y) en mm en général

A E
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....

Figure 8 : Localisation des stations et hauteurs de pluie (mm)

 ..
2.2. Méthodes de détermination de la pluie moyenne

Lorsqu'il existe sur l'aire plusieurs appareils de mesure (à l'intérieur et autour de la surface
considérée), la pluie moyenne peut se calculer suivant différentes méthodes. Les méthodes
empiriques utilisées le plus souvent sont :
- la méthode arithmétique
- la méthode des isohyètes
-la méthode de THIESSEN

2.1.1. Méthode arithmétique

Cette méthode est souvent peu recommandée car peu représentative. Seules les stations à l'intérieur
de l'aire A servent au calcul de Hmobtenue en faisant la moyenne arithmétique des hauteurs de pluie
enregistrées. Dans le cas de la figure 9 on a:

(7)

Avec : Hm : pluie moyenne de l'aire A

Hi : Hauteur de pluie de la station de mesure i
np: Nombre de stations pluviométriques

Figure 9 : Stations et hauteurs _de pluie utilisées pour le calcul de la pluie moyenne par la méthode
arithmétique (mm)
 . .
Les résultats de la figure 9 donnent par cette méthode :

1
H m =9 x(H 8 +He +H0 + H F +HG +HH +H1 +HL +HM)
1
H 112 =-x(50+46+39+5 1+ 39+27 + 40+54 + 36) (8)
9
Hm= 42.4mm

La simplicité de cette approche rapide peut conduire tout de même à des résultats inexacts, surtout
lorsque la densité du réseau de meure sur l'aire n n'est pas importante et la répartition des stations
n'est pas uniforme.

2.1.2. Méthode des isohyètes

A partir des différentes mesures à l'intérieur et à l'extérieur du domaine D, on trace les courbes
d'égales hauteurs de pluies appelées isohyètes. On détermine ensuite la pluie moyenne Hm en
considérant qu'entre deux isohyètes consécutives Ci et C i+1 (40 et 50 mm) la pluie est uniform e et
égale à la moyenne des deux valeurs Cu+1 (45 mm). Enfin, la superficie intérieure Si,i+1 au domaine
délimitée par deux courbes est déterminée. Dans le cas de la figure 10, on a :

(9)

Avec :
Cr,r+ l = C, + Cl+ 1 et ne: Nombre d'isohyètes
2

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Figure 10 : Exemple d'application de la méthode des isohyètes.

'
Résultats de la figure 10 illustrée ci-dessus :

(6)
Hm =363mm

Cette méthode est certainement la plus rigoureuse, car se rapprochant le plus de la définition de Hm.
Elle présente cependant le gros inconvénient de nécessiter pour chaque évènement pluviométrique,
le tracer particulier des isohyètes.

La pluie moyenne Hm sera calculée en faisant la somme pondérée des pluies aux différentes
stations, le coefficient de pondération étant la surface Si du polygone concerné intérieur à '0,
rapportée à la surface s de n :

(7)

2.1.3. Méthode de THIESSEN

Il est admis que chaque station dispose d'une aire d'influence sur laquelle la mesure enregistrée à
son niveau est supposée uniforme. L'aire d'influence d'une station est obtenue à l'aide des polygones
de THIESSEN. La surface du polygone s'obtient en traçant les médiatrices des segments reliant la
station concernée aux voisines (Figure 11).

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Figure 11 :Exemple d'application de la méthode de THIESSEN

Exemple de calcul :

(8)
H,., = 36.2mm

Cette méthode qui a l'avantage de donner des coefficients de pondération indépendants de

l'événement pluviométrique sera employée dans la plupart des cas.

2.3. Exploitation des données

A l'aide de Hm, le volume de l'eau sur l'aireS équivaut au volume d'eau tombée:

(9)
 2.4. Applications

Exercice 4 : application de la méthode arithmétique

eP1

eP4

Station Hauteur de pluie (mm)

P1 500
P4 800
P6 900
P? 1010

1 Note:
Pluie Moyenne =
 .·

Exercice 5: application de la méthode arithmétique

eP1

P2

ePS

Station Hauteur de pluie (mm)

P1
P2
P3
P4
P5
P6
P7

Pluie Moyenne =
1 Note:
Exercice 6 : application de la méthode des isohyètes
En utilisant les hauteurs pluviométriques de l'exercice précédent, déterminer la pluie moyenne par la
méthode des isohyètes en traçant les isohyètes 650, 750, 850 et 950 mm.

eP1

Pluie Isohyètes Surface Ai,i+1 Pluies moyennes Volume d'eau

(mm) (mm) (m2) C ï,i+1 Aï,i+1.Ci,i+1
(mm)
500
650
750
650 750
800 850
850 950
900
1010
Total: Total : ·'
..
Pluie Moyenne = 1 Note:

0
Exercice 7 : application de la méthode des isohyètes

En utilisant les hauteurs pluviométriques de l'exercice précédent, déterminer la pluie moyenne par la
méthode des isohyètes en traçant les isohyètes 600, 700, 800, 900 et 1000 mm.
eP1

ePS
eP4

Pluie Isohyètes Surface A i.i+1 Pluies moyennes Volume d'eau

(mm) (m2) C i,i+1 A i,i+1.Ci,i+1
(mm)

Total: Total :

Pluie Moyenne = 1 Note:

Exercice 8 : application de la méthode de Thiessen
En utilisant les données précédentes, déterminer la pluie moyenne par la méthode de THIESSEN.

eP1
::

Station Hauteur de pluie Surface des aires Pondération

H d'influence Ai H..Ai
(mm} (m2)
P1
P4
P6
P7
Total: Total:

Pluie Moyenne = 1 Note:

Exercice 9 : application de la méthode de Thiessen
En utilisant les données précédentes, déterminer la pluie moyenne par la méthode de THIESSEN.

Station Hauteur de pluie Surface des aires Pondération

Hi d'influence Ai ·H..Ai
(mm) (m2)
P1
P2
P3
P4
P5
P6
P7
Total : Total :

Pluie Moyenne = 1 Note: