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DIAGRAPHIES DE RESISTIVITE
La résistivité d'une roche est la résistance électrique d'un cube de cette roche d'arête unité
(l'unité employée est l'ohm-mètre). Différents facteurs influent sur ce paramètre :
Courant I
Courant I
a
𝑈 = 𝑅. 𝐼
Et la resistivité est ainsi donnée :
𝑠
𝜌=𝑅
𝑙
Où l = a et la section S = a x a
- la composition de la roche, c'est-à-dire la nature et le pourcentage du « contenant », donc
des éléments solides (grains, cristaux, ciments), et du « contenu », donc des fluides (eau et
hydrocarbures) ; à de rares exceptions près (graphite, sulfures et éléments natifs), les minéraux
entrant dans la constitution des roches sont pratiquement des isolants ; le gaz et le pétrole sont
eux aussi des isolants ; en revanche, dans la mesure où elle contient des ions en solution, l'eau
est conductrice ; cette conductivité augmente avec la teneur en sels ;
- le pourcentage des fluides dans la roche (porosité) et dans les pores (saturation) ; la porosité
est définie comme le rapport du volume des « vides » (pores) au volume total de la roche ; la
saturation en un fluide (par exemple, l'eau) est définie comme le rapport du volume occupé par
ce fluide au volume total des vides ;
- la température ; plus celle-ci est élevée, plus la formation est conductrice, à toutes choses
égales par ailleurs.
Ainsi, si une roche n'est pas isolante, c'est qu'elle est poreuse et que les pores sont connectés :
le courant passe dans l'eau ou le fluide qui occupe les pores. Une formation poreuse ne
contenant que de l'eau chargée en sels aura une résistivité beaucoup plus faible qu'une formation
de même porosité contenant une petite fraction d'eau de même teneur en sels (eau irréductible)
et des hydrocarbures, ce qui explique l'importance du paramètre résistivité.
Figure ci – contre :
Aspects de la
matrice d’une roche
et de ses pores
Vu la complexité du milieu poreux, une description analytique sera très difficile à réaliser , dans
de nombreux cas l’approche sera empirique (expérimentale)
Au voisinage du sondage, la boue de forage, dont la pression est maintenue supérieure à celle
des fluides des formations (afin d'éviter des éruptions d'hydrocarbures qui pourraient
s'enflammer), pénètre dans les formations perméables en déplaçant les fluides qui s'y trouvaient.
Il importe donc de connaître la résistivité de la formation au-delà de la zone contaminée par le
filtrat de boue, ce qui nécessite l'utilisation de dispositifs de mesure ayant une profondeur
d'investigation suffisante. Il est en outre indispensable d'obtenir des mesures qui aient une
bonne définition verticale ; l'instrument doit donc être capable de donner des mesures correctes
dans le cas des couches minces et de suivre fidèlement les variations verticales rapides de
résistivité.
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour mesurer la résistivité. La première consiste à
faire passer un courant électrique entre deux électrodes, l'une d'envoi de courant, placée à
l'extrémité inférieure du câble de retenue, l'autre de retour, en surface ; on mesure le potentiel
d'une électrode, ou la différence de potentiel entre deux électrodes qui occupent une position
fixe par rapport à l'électrode d'envoi de courant (fig. 1). Le potentiel, ou la différence de
potentiel, est fonction de la résistivité de la formation. Cette méthode, dite non focalisée,
présente certains inconvénients :
- dans le cas de bancs minces, les mesures s'écartent beaucoup de la résistivité vraie par suite
de l'influence des couches encaissantes (épontes) ;
- la colonne de boue perturbe la mesure, et cela d'autant plus qu'elle est plus conductrice ;
C'est pourquoi cette première méthode, utilisée à l'origine, a été remplacée par des méthodes
à focalisation. Deux types de dispositifs focalisés, assez complexes, donnant satisfaction tant
pour la profondeur d'investigation que pour la définition verticale, sont mis en œuvre.
Dans le premier type, représenté par le latérolog et le sphéricallog, un courant électrique est
envoyé dans les formations par un système de plusieurs électrodes : certaines focalisent le
courant, l'obligeant à pénétrer latéralement par rapport au sondage, deux autres servent à
mesurer la chute de potentiel ohmique due au passage du courant à travers la formation ; cette
chute de potentiel est proportionnelle à la résistivité de la formation.
DUAL LATEROLOG
DIAGRAPHIES D’INDUCTION MAGNETIQUE
Dans le second type, représenté par l'inductolog, un courant de fréquence élevée passe dans
un ensemble de solénoïdes émetteurs coaxiaux. Les courants de Foucault induits dans la
formation par le champ électromagnétique induisent à leur tour, dans un ensemble de solénoïdes
récepteurs coaxiaux, un signal (force électromotrice) proportionnel à la conductivité (inverse
de la résistivité) des formations.
On mesure en premier lieu le temps que
met cette onde à parcourir la distance entre
les deux récepteurs (4 cm). Ce temps dépend
de la constante diélectrique moyenne de la
formation, laquelle est reliée à la nature
minéralogique de la roche, à la nature des
fluides présents dans le volume étudié, à la
texture de la roche (forme et arrangement des
grains, disposition par rapport au champ
électromagnétique, répartition des pores), et
à sa structure sédimentaire (pendage
apparent). Quelle que soit sa teneur en sels,
l'eau a une constante diélectrique très élevée
- 78,3 farads par mètre - comparée à celle
vers les 78,3 farads par mètre - comparée à celle des hydrocarbures
des hydrocarbures- de 1 -àde
2 farads
1 à par mètre par
2 farads -
et des minéraux communs - de 4 à 9 farads par mètre.mètre Cette -mesure permet de déterminer
et des minéraux communs - de 4 à la
saturation en eau des formations poreuses, même dans9 lefaradscas d'eau douce, Cette
par mètre. de résistivité
mesure élevée
permetetde
dont l'effet sur les mesures de résistivité est par conséquent difficilement
déterminer séparable de
la saturation en celui
eauquides
est dû aux hydrocarbures. En second lieu, on mesure l'atténuation de l'onde, celle-ci dépendant
formations poreuses, même dans le cas d'eau
surtout de la teneur de l'eau en sels. douce, de résistivité élevée et dont l'effet sur
Par ailleurs, on utilise de très petits dispositifs (ditsles mesures de résistivité
microdispositifs) est parmontées
à électrodes conséquent sur un
difficilement séparable de
patin isolant appuyé contre la paroi du sondage (microlog, microlatérolog, microsphéricalog) celui qui est dû pour
mesurer la résistivité de la zone contaminée par le filtrat auxde hydrocarbures.
boue, au voisinage En immédiat
second du lieu,sondage.
on
mesureet par
La comparaison des résistivités mesurées par un tel dispositif l'atténuation
un dispositif depour
l'onde,
mesurecelle-ci
profonde
est précieuse pour la détection des hydrocarbures. dépendant surtout de la teneur de l'eau en
sels.
La résistivité permet de déterminer la saturation en eau, et, par différence, celle en hydrocarbures, dès
l'instant où l'on connaît la résistivité de l'eau de la formation et la porosité de la roche.
On entend par potentiel spontané la différence qui existe entre le potentiel, fixe, d'une
électrode placée en surface et le potentiel, variable, d'une électrode se déplaçant dans le trou de
sonde (l'unité employée est le millivolt).
Cette différence de potentiel est pratiquement constante dans les argiles non perméables,
tandis que dans les formations poreuses perméables, susceptibles de renfermer des
hydrocarbures, les mesures diffèrent ; la différence, mesurée à partir de la lecture au droit des
argiles, dépend du rapport de la résistivité de la boue de forage à la résistivité de l'eau présente
dans les pores de la formation.
ORIGINES DE LA PS
1 2
Milieu 1 plus
concentré que
le milieu 2
Rmf
=
PS−
70,7
log
Rw
La PS donc , nous permet aussi d’évaluer le pourcentage d’argile qu’ on notera Vsh :
PS
Vsh =1− , où la PS est lue en face de la formation à étudier
PSS
La PSS – étant la valeur théorique prise entre les deux lignes de
base , entre LBA et LBS – voir figure précédente
2
1
1 - diffusion
2 - potentiel de membrane
Microsondes
• la porosité
• la résistivité des eaux de formation et donc la salinité
• la saturation en eau et en hydrocarbures
• la perméabilité
• etc…
On peut – en se basant sur les diagraphies de résistivité – évaluer :
Le facteur de formation :
a Ro
F= m = ; où est la porosité ; a – disposition mutuelle des grains de la formation
Rw
entre eux ; m – degré de cimentation des grains de la matrice de la roche
Si a et m ne sont pas connus , on peut les prendre ainsi : a=1 et m=2 … Sinon les logiciels
dont dispose les sociétés de service – tel Schlumberger – peuvent les évaluer …
Si a=1 et m=2 dans ce cas on peut voir que :
a 1
F= m = 2 ; de là la porosité serait : = Rw ;
Ro
Ro – résistivité d’un échantillon de roche saturé à 100% d’eau de formation
Rmf
=
PS−
70,7
log ,
Rw
Rmf
Rw=
dans ce cas −
PS
70,7
10
d’ autre part , la saturation en eau peut être donnée d’ après la relation suivante :
Ro
Swn = ; où Rt est la résistivité vraie de la formation étudiée , celle – ci est donnée
Rt
par une macrosonde de diagraphie de résistivité ( sonde ayant un grand rayon
d’investigation , permettant ainsi des mesures dans les zones non affectées par l’invasion)
n – exposant de la saturation – est souvent pris tel que n=2.
n Roa a
D’après cette figure , la saturation étant S
w= = =Rt
Ro
Rtb b
Ayant maintenant ces paramètres , on peut alors évaluer la porosité et par la suite :
La perméabilité k des formations d’après la formule de Tixier :
R
En fonction du gradient de résistivité est donnée ainsi :
h
R 1
k=f .
h Ro
h - différences entre profondeurs R – variation de la résistivité Rt en fonction de la
profondeur
Rw nous montre si l’ eau est saumâtre (petites valeurs de Rw) , ou bien douce (grande valeur
de Rw) , (ce qui constitue est un problème ici c’ est la réaction de l’ eau avec le ciment et le
tubage , si l’ eau est salée , elle devient corrosive )
Le reste des paramètres nous permet d’avoir une vue qualitative sur la qualité du réservoir …