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Chapitre 5
Machines électriques
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Karim BEDDEK
Chapitre 5 Machines électriques
On place dans l’environnement d’une bobine parcourue par un courant électrique un objet
en matériau « ferromagnétique », en remarque que le champ magnétique est considérablement
modifié. La figure 5.1 suivante représente les résultats en 2D de quatre expériences simulées
par un logiciel de simulation.
Figure 5.1 Résultats en 2D de quatre expériences d’un objet ferromagnétique placé dans
l’environnement d’une bobine parcourue par un courant électrique.
Résultats
La figure 5.1 (a), est le résultat de la simulation des lignes de champ d’induction
générée par une bobine parcourue par un courant et placée dans l’air (vue en coupe).
Remarque : Les deux petits rectangles représentent les limites d’encombrement de cette
bobine.
La figure 5.1 (b), est le résultat de la simulation des lignes de champ d’induction
générée par la même bobine enroulée autour d’un objet réalisé en matériaux ferromagnétique.
L’objet présente une large ouverture (entrefer). Les lignes de champ sont assez dispersées.
Pour la figure 5.1 (c), on a ajouté un noyau carré en matériau ferromagnétique dans
l’entrefer précédent. Les lignes de champ sont principalement canalisées dans le circuit
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⃗⃗⃗⃗ = 𝑁. 𝐼
⃗ . 𝑑𝐿
∮𝐻
⃗ et ⃗⃗⃗⃗
Supposons qu’en tout point les vecteurs 𝐻 𝑑𝐿 sont colinéaires donc :
∮ 𝐻 . 𝑑𝐿 = 𝑁. 𝐼
Dans un circuit magnétique on montre que le flux magnétique est conservatif (≠constant).
Le théorème d’Ampère peut alors s’exprimer par l’équation suivante :
𝑑𝐿
Φ∮ = 𝑁. 𝐼
𝜇 0 . 𝜇𝑅 . 𝑆
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Réluctance
On définit la réluctance (ℜ) du circuit magnétique par l’équation suivante :
dL
ℜ=∮
𝜇0 . 𝜇𝑅 . 𝑆
𝜖 = 𝑁. 𝐼
Loi d’Hopkinson
Finalement on obtient la loi d’Hopkinson
𝜖 = 𝑁. 𝐼 = ℜ. Φ
1
𝐴𝐿 =
ℜ
Densité de courant, 𝐽 ⃗
Densité de flux (induction), 𝐵
⃗
Conductivité, 𝜎 : 𝐽 = 𝜎𝐸 ⃗ = 𝜇𝐻
Perméabilité, 𝜇 ∶ 𝐵 ⃗
Courant, i = ∮ 𝐽 . ⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑆 ⃗ . ⃗⃗⃗⃗
Flux, Φ = ∮ 𝐵 𝑑𝑆
dL dL
Résistance, 𝑅 = ∫ Réluctance, ℜ = ∫
𝜎.𝑆 𝜇.𝑆
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Le circuit magnétique peut être modélisé par le schéma équivalent comme il est représenté sur
la figure 5.4 suivante :
Avec :
𝐿𝐴𝐵 (𝑒𝑛 𝑚)
ℜ𝐴𝐵 =
𝜇0 . 𝜇𝑅 . 𝑆 (𝑒𝑛 𝑚2 )
𝐿𝐵𝐶
ℜ𝐵𝐶 =
𝜇0 . 𝜇𝑅 . 𝑆
𝐿𝐶𝐷
ℜ𝐶𝐷 =
𝜇0 . 𝜇𝑅 . 𝑆
𝐿𝐷𝐴
ℜ𝐷𝐴 =
𝜇0 . 𝜇𝑅 . 𝑆
Les réluctances du circuit précédant sont en série, le schéma de la figure 5.4 peut se simplifier
comme représenté sur la figure 5.5 suivante :
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Potentiel magnétique
Soit une portion d’un circuit magnétique, comportant un bobinage de 𝑁 spires, parcouru par
un courant continu 𝐼, comme représenté sur la figure suivante :
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𝜖𝐴𝐵 = 𝜖 − ℜ𝐴𝐵 . Φ
Inductances
Le circuit magnétique n’est plus considéré comme parfait à cause des fuites.
ℜ𝑓 : la réluctance de fuite.
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ℜ𝑝 : la réluctance principale.
Le modèle d’Hopkinson d’un tel circuit est donné par la figure suivante :
Figure 5.9. Circuit magnétique avec des lignes de champs de fuite et son modèle
1- Inductance propre
2- Inductance de fuite
𝑁. Φ𝑓
𝐿𝑓 =
𝐼
D’après le modèle d’Hopkinson :
𝑁. 𝐼 = ℜ𝑓 . Φ𝑓
𝑁2
𝐿𝑓 =
ℜ𝑓
Un circuit magnétique avec son bobinage sera dit parfait si l’inductance de fuite est nulle :
𝐿𝑓 = 0
Circuit magnétique en sinusoïdal
Si la source de courant est sinusoïdale on dit que le circuit magnétique est en sinusoïdal.
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Le flux Φ est le flux mutuel. Les "points noirs" sur les circuits, indiquent les polarités des
tensions.
Il faut remarquer qu'il n'existe aucune connexion électrique entre le primaire et le secondaire.
Tout le couplage entre les deux enroulements est magnétique.
Lorsqu'on applique une tension alternative à la source, ceci crée un flux alternatif dans le noyau
magnétique. Selon la loi de Faraday, ce flux crée des forces électromotrices dans les bobines.
La force électromotrice induite est proportionnelle au nombre de tours dans la bobine et au taux
de variation du flux. Selon le rapport du nombre de tours entre le primaire et le secondaire, le
secondaire alimente la charge avec une tension différente de celle de la source.
5.2.4 Transformateur idéal
Si on reprend la bobine de la figure 5.14, on définit un transformateur idéal ayant les
caractéristiques suivantes :
1. La résistance dans les fils (au primaire et secondaire) est nulle.
2. Le noyau magnétique est parfait (𝜇 ⟶ ∞).
Si on étudie les implications de ces simplifications, on voit que la réluctance du noyau sera
nulle, et donc il n'y a pas de fuite. Le flux est donc totalement contenu à l'intérieur du noyau.
Le couplage magnétique entre le primaire et le secondaire est parfait ; tout le flux du primaire
se rend au secondaire. [Un paramètre de couplage, k, est définit dans le cas non-idéal ; pour un
transformateur idéal, k = 1].
Le circuit équivalent du transformateur idéal est donné dans la figure 5.15 :
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La réluctance est nulle parce que la perméabilité est infinie. Donc, on obtient :
𝑁1 𝐼1 − 𝑁2 𝐼2 = ℜΦ = 0
D’où on retrouve :
𝐼1 𝑁2 1
= =
𝐼2 𝑁1 𝑎
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1. L'inducteur
Il est forme soit d'aimants permanents soit de bobines placées autour des noyaux polaires.
Lorsque les bobines sont parcourues par un courant continu 𝑖, elles créent un champ magnétique
dans le circuit magnétique de la machine notamment dans l'entrefer (espace séparant la partie
fixe et la partie mobile de ma MACC). Ce flux et ce champ sont orientes du pôle Nord vers le
pôle Sud.
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2. L’induit
L'induit est situé au rotor (partie tournante de la machine). C'est un bobinage parcouru par un
courant continu 𝐼 (courant d'induit).
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L’induit (ou rotor) porte des conducteurs parcourus par un courant continu (alimentation du
rotor ou moteur); ces spires, soumises à des forces (forces de Laplace), entraînent la rotation du
rotor.
Il en résulte une variation du flux du champ magnétique (Φ) à travers chaque spire; elle
engendre une f.é.m. qui est « redressée » par l’ensemble {collecteur + balais}.
La valeur moyenne E de cette f.é.m. est proportionnelle à la vitesse angulaire de rotation
Ω du rotor, au flux maximal du champ magnétique créé par l’inducteur à travers une spire
(Φ = 𝐻. 𝑆) et à une constante 𝐾 qui dépend des caractéristiques de la conception du moteur
(nombre de conducteurs, surface de chaque spire, nombre de paires de pôles,..) 𝐸 = 𝑘ΦΩ.
A. Fonctionnement en moteur
La figure suivante représente une spire du bobinage d'induit traversée par un courant 𝐼 :
⃗ = 𝜇𝐻
Tel que la perméabilité, 𝜇 ∶ 𝐵 ⃗
Création d'une f.é.m. induite (e) alternative. Le collecteur permet d’obtenir une f.é.m. de
forme continue.
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𝑈−𝑅𝐼
d’où : Ω = 𝑘Φ
𝑈
En pratique : 𝑅𝐼 ≪ 𝑈 donc, Ω ≈ 𝑘Φ
Sachant que, Φ est proportionnelle au courant 𝑖 donc la vitesse de rotation Ω est proportionnelle
1
à 𝑖.
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𝑈 − 𝑅𝐼
Ω=
𝑘Φ
Variation de vitesse
𝑈
Ω≈
𝑘Φ
A excitation constante Ω est proportionnelle à 𝑈. En faisant donc varier 𝑈, on travaille sur une
large plage de vitesse de rotation.
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On constate que le disque tourne à une vitesse de rotation Ω légèrement inférieure à la vitesse
de synchronisme Ω𝑠 (vitesse de rotation de l’aimant). On dit que les deux mouvements sont
asynchrones.
2) Principe de fonctionnement de la MAS
Le champ magnétique est naît de deux phénomènes :
a) Les aimants : possèdent un moment magnétique permanent et ils génèrent autour d’eux
un champ magnétique.
b) Tout courant génère un champ magnétique : c’est le principe des électroaimants.
Le but est de remplacer le mouvement rotationnel de l’aimant permanant, par un système
statique qui créer un champ magnétique tournant.
Si on alimente par une source de tension triphasée (𝑉1, 𝑉2, 𝑉3) équilibrée de fréquence fixe
2𝜋
𝑓, trois bobines identiques dont les axes sont à 120° ( 3 ) l’un de l’autre. Et si on mit à l’axe de
ces bobines un disque métallique. On remarque que le disque métallique se met à tourner
spontanément et atteint une fréquence de rotation légèrement inférieure à la fréquence
d’alimentation 𝑓 (voir figure 5.33).
En réalité les trois bobines ont créés un champ magnétique tournant à une vitesse de
synchronisation Ω𝑠 = 2𝜋𝑓, et le disque métallique (le rotor) tourne à une vitesse Ω inférieur à
la vitesse de champ magnétique. C'est le principe de fonctionnement du moteur asynchrone.
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Le rotor : Partie tournante du moteur. Le rotor peut être constitué par un bobinage
triphasé (machine asynchrone à double alimentation), mais, le plus souvent, Il est
constitué d’une masse métallique en aluminium pour l’alléger. On parle alors de rotor à
cage d’écureuil.
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- Couplage de stator
Le stator peut être alimenté selon deux couplages : étoile ou triangle. La tension
aux bornes des enroulements (bobinages) ne sera pas la même suivant le couplage.
Couplage étoile Y
Le schéma de raccordement est donné ci-contre. Dans ces conditions,
l'enroulement voit à ses bornes la tension simple du réseau.
Exemple : sur le réseau Sonelgaz classique 220/380, un moteur couplé
en étoile aurait une tension sur chaque bobinage du stator de 220V.
Couplage triangle
Le schéma de raccordement est donné ci-contre :
Dans ces conditions, l'enroulement voit à ses bornes la tension composée
du réseau.
Exemple : sur le réseau Sonelgaz classique 220/380, un moteur couplé
en étoile aurait une tension sur chaque bobinage du stator de 380V.
Les plaques signalétiques des Moteurs asynchrone indiquent quel
couplage réaliser en fonction de la tension composée du réseau, puis les
grandeurs nominales du moteur pour le couplage considéré.
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1) Glissement
Le rotor tourne à la vitesse 𝑁 (nombre de tours par minute) plus petite que la vitesse de
synchronisme 𝑁𝑠 . On dit que le rotor « glisse » par rapport au champ tournant. On introduit
alors une grandeur fondamentale, sans dimension, caractérisant la vitesse de rotation du rotor.
Ce glissement 𝑔 va dépendre de la charge et définit par :
𝑁𝑠 − 𝑁 Ω𝑠 − Ω
𝑔= =
𝑁𝑠 Ω𝑠
Notons que :
Si : 𝑁 = 0, 𝑔 = 1 : démarrage ;
Si : 𝑁 = 𝑁𝑠 , 𝑔 = 0 : synchronisme ;
𝑤
Ω𝑠 =
𝑝
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2) Couple et caractéristiques
ID : Courant de démarrage.
IN : Courant nominal.
I0 : Courant à vide.
MD : Couple de démarrage.
MN : Couple nominal.
MM : Couple maximal.
Figure 5.36. Relation entre, couple, intensité et vitesse de synchronisme d’un MAS
En fonctionnement établi, pour que le système entraîné par le moteur fonctionne correctement,
il faut que le couple moteur (Mm ) soit égale au couple résistant (Mr ). Au démarrage, lorsque
Mm est supérieur à Mr , le moteur accélère.
Lors de la mise sous tension d'un moteur asynchrone, celui-ci provoque un fort appel de
courant qui peut provoquer des chutes de tension importantes dans une installation électrique.
Pour ces raisons en autres, il faut parfois effectuer un démarrage différent du démarrage
direct. Il est donc logique de limiter le courant pendant le démarrage à une valeur acceptable.
Le choix de démarreur est guidé par des critères économiques et techniques qui sont :
les caractéristiques mécaniques,
les performances recherchées,
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0
0 Ordre de marche
1 KM2 KM1
0 Temporisation
2 KM1
0 Ouverture de KM2
3 KM1 KM3
0
Ordre d’arrêt
C
IY
CY
N N
Figure 5.40. Courants et couples en démarrage étoile triangle
Lors du couplage étoile, chaque enroulement est alimenté sous une tension 3 fois plus faible,
de ce fait, le courant et le couple sont divisés par 3.
Lorsque les caractéristiques courant ou couple sont admissibles, on passe au couplage
triangle. Le passage du couplage étoile au couplage triangle n'étant pas instantané, le courant
est coupé pendant 30 à 50 ms environ. Cette coupure du courant provoque une démagnétisation
du circuit magnétique. Lors de la fermeture du contacteur triangle, une pointe de courant
réapparaît brève mais importante (magnétisation du moteur).
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C. Démarrage statorique
0
0 Ordre de marche
1 KM1
0 Temporisation
2 KM1 KM2
0 Ouverture d’arrêt
Dans le démarrage par autotransformateur, on effectue le même type que le démarrage étoile
triangle (on a en plus le choix du rapport des tensions en choisissant le rapport de
transformation) mais les phénomènes transitoires du démarrage étoile triangle (pointe de
courant au passage triangle, ne vont plus exister car le courant n'est jamais coupé).
Dans un premier temps, on démarre le moteur sur un autotransformateur couplé en étoile.
De ce fait, le moteur est alimenté sous une tension réduite réglable. Avant de passer en pleine
tension, on ouvre le couplage étoile de l'autotransformateur, ce qui met en place des inductances
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sur chaque ligne limitant un peu la pointe et presque aussitôt, on court-circuite ces inductances
pour coupler le moteur directement au réseau.
Ce mode de démarrage est surtout utilisé pour les fortes puissances (> 100 kW) et conduit à
coût de l’installation relativement élevé, surtout pour la conception de l'autotransformateur.
E. Démarrage rotorique
Dans tous les démarreurs précédents, nous n'avons utilisé que des moteurs à cage d'écureuil.
Pour ce démarreur, nous avons besoin d'avoir accès au conducteur rotorique. Le fait de rajouter
des résistances au rotor provoque une limitation de la pointe de courant au démarrage. En plus,
il a l'avantage, si les résistances sont bien choisit, de démarrer avec le couple maximal du
moteur.
F. Les démarreurs électroniques
Ils permettent un démarrage progressif des moteurs, ils remplacent les démarreurs à
technologie électromagnétique cité dans les précédents paragraphes.
5.5 Machines synchrones (MS)
5.5.1 Constitution et principe de fonctionnement d’une MS
1) Principe de fonctionnement de la MS
On reprend l’expérience de la figure 5.31 pour créer un champ magnétique tournant. On
place à l’intérieur de ce champ magnétique une aiguille aimantée, comme représenté sur la
figure suivante :
Figure 5.42. Aiguille aimantée dans un champ tournant créé par un aimant
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On constate que, la vitesse de rotation de l'aimant (Ω𝑠 ) et la même que celle de l'aiguille
aimantée (Ω). On dit que les mouvements sont synchrones. La vitesse Ω𝑠 est appelée vitesse
de synchronisme.
Maintenant, au lieu de créer le champ magnétique tournant par un aimant. On va le créer
par trois bobines déphasées de 120° l’une par rapport à l’autre (système triphasé) comme sur la
figure suivante :
Figure 5.43. Aiguille aimantée dans un champ tournant créé par un système triphasé
On remarque que, l'aiguille (le rotor) tourne à la vitesse de synchronisme :
𝛺 = Ω𝑠 = 2𝜋𝑓
C'est le principe de fonctionnement du moteur synchrone.
2) Constitution de la MS
Le stator : Le stator est constitué d'un bobinage triphasé généralement couplé en étoile,
qui engendre un champ tournant.
Le rotor : Le rotor est la partie mobile de la MS. Pour les petites puissances
(usuellement < 10 kW), le rotor est à aimants permanents. N'ayant ni collecteur
ni balais, dans ce ça, le moteur est appelé "brushless". Pour des puissances plus
importantes, le rotor est bobiné. Son alimentation en courant continu (connexions
du + et du –) peut être assurée par un collecteur à deux bagues (beaucoup plus
simple que celui d'une MACC).
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Dans sa version à rotor bobiné, la machine synchrone triphasée est le convertisseur habituel
pour la production d'électricité, ceci grâce à la possibilité de fournir de l'énergie réactive en
modulant le courant d'excitation.
Pour des puissances inférieur à environ 50 kW, les moteurs synchrones à aimants permanents
présentes des avantages certains :
- Une inertie (ou poids) plus faible qu'avec un rotor bobiné. On a alors une puissance
massique plus importante que les pour les autres moteurs électriques. Cela peut être
intéressant lorsque le problème d'encombrement ou de poids est important (par exemple,
la Toyota Prius est équipée d'un moteur synchrone à aimants permanents) ou lorsque l'on
a besoin d'une dynamique importante (servomoteur en robotique).
- Induction non réglable (difficulté de réglage à forte vitesse sans des pertes plus
importantes).
La commande relativement complexe de ces moteurs qui était autrefois un frein, ne pose
plus actuellement de problème grâce à l'augmentation des performances de l'électronique (de
puissance et de contrôle).
On a :
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𝑁0 = 𝑁
Avec,
Ou :
𝑓
𝑁=
𝑝
Avec,
Sans perte de puissance, on peut piloter la vitesse de rotation du moteur en faisant varier la
fréquence et la tension car la vitesse de rotation du champ tournant au niveau du stator change.
A remarquer que le couple d'un moteur synchrone ne change pas en fonction de la vitesse
puisqu'il n'y a pas de glissement.
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Le pilotage du moteur synchrone par un variateur de fréquence montre des intérêts certains;
à savoir principalement :
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