Ampère

Unité Mixte de Recherche CNRS

Génie Électrique, Électromagnétisme, Automatique, Microbiologie environnementale et Applications

Antennes
Bréard Arnaud

Références majeures:
ICNIRP guide limites exposition CEM 1998
Thèse d’Alexandre Boyer Insa-Toulouse

1
Norme d’exposition aux champs
électriques

2
Norme d’exposition aux champs
magnétiques

3
 Facteur d’antenne

 Le facteur d’antenne permet de passer de la tension

mesurée aux bornes de l’antenne aux champs mesurée.
𝐸𝑖𝑛𝑐
 Ce facteur est propre à chaque antenne: 𝐴𝑓 =
𝑉𝑚𝑒𝑠
 Af antenne Eball Af antenne monopole

4
Mesures champs électrique avec
l’antenne Eball près des gate drivers

5
Mesures champs magnétique avec
l’antenne boucle près des gate drivers

6
Mesures sous le ventilateur

7
PRINCIPE DU RAYONNEMENT

8
 Les grands principes du rayonnement

 Les charges et courants constants ont un effet uniquement en champ proche

à grande distance les contributions s’annulent :
𝑄 𝜇0 𝐽∧𝑟
𝐸(𝑟) = 3
𝑟 𝐵(𝑟) = 3
𝑑𝑣
4𝜋𝜀𝑟 4𝜋 𝑟
𝑑𝑣
– Dans un métal, les électrons libres se déplacent par défaut de façon erratique.
Lorsque l’on crée une différence de potentiel (sinusoïdale par exemple), le
champ interne commande alors la répartition de ces charges.

𝑽 = 𝑽𝟎 𝒔𝒊𝒏(𝝎𝒕 + 𝝋)

– Les courants et charges créés sont alors autant de sources élémentaires de

champ électromagnétique. Le rayonnement d’une antenne est obtenue à
partir de l’ensemble des contributions de ces sources élémentaires.

9
 Mécanismes du rayonnement

Des charges transitant sur un métal droit à vitesse constante ne

produisent pas de rayonnement.

+++
pas de rayonnement

Si les charges rencontrent une discontinuité leur vitesse change, il

y a alors rayonnement:

Rupture ou terminaison:
+++ rayonnement

Courbure : rayonnement

++

10
 Mécanismes du rayonnement
Discontinuité du rayon de la ligne :

rayonnement
+++

Dans une structure en résonance, les charges oscillent en

permanence, créant un flux de rayonnement continu.

rayonnement
+++

Résumé: Il y a rayonnement d’un champ électromagnétique lorsque

l’on est en présence de courant variable ou de charge en accélération.

11
 Equations de Maxwell
Dans le cas de milieux homogènes et isotropes on
obtient les équations suivantes :


rot E   
H
t

div D  Q c

 
rot H   E  
E
t

div B  0

D   E Jc  E  B   H 
Les sources peuvent présenter des densités linéiques,
surfaciques ou même volumiques.

12
 Interprétation
Lorsque qu’un courant variable Ic parcourt un fil:

• Maxwell-Ampère dit: 𝑟𝑜𝑡𝐻 = 𝐽

Un champ magnétique variable est alors généré au voisinage du fil.
Ceci entraine une variation de flux du champ magnétique
𝜕𝐻
=> d’après Maxwell-Faraday: −𝜇 𝜕𝑡
=rot𝐸

 Génération d’un champ électrique variable.

𝜕𝐸
 Localement une variation de champ électrique => −𝜀 = 𝐽𝐷
𝜕𝑡
𝜕𝐸
 Génération d’un champ magnétique, 𝑟𝑜𝑡𝐻 = 𝐽𝑐 + 𝐽𝐷 = 𝜎𝐸 − 𝜀
𝜕𝑡

• Ce phénomène se propage de proche en proche,

les champs électriques et magnétiques vont se propager sous la forme
d’une onde à la vitesse v=c/n avec n = 𝜀𝑟 𝜇𝑟 , indice du milieu

13
 Régime harmonique
Dans le cas de milieux homogènes et isotropes, en régime
harmonique on obtient les équations suivantes :


rot E   j  H 
div D  Q c

rot H    E  j  E div B   0
D   E J   E 
c B   H 
On peut alors résoudre ces équations pour déterminer le champ produit
par les charges et courants présents sur un conducteur.
Généralement on fait appel à des logiciels tel que ADS, HFSS, CST,
FEKO, …, qui emploient des solvers basés sur la méthode des moments,
les éléments finis, les différences finies.

Rappel: en régime harmonique on peut remplacer 𝜕 𝜕𝑡 par 𝑗𝜔

14
 Potentiels électromagnétiques
Pour évaluer les effets d’une source isotrope en un point P de
l’espace on peut introduire les potentiels vecteur et scalaire :

15
 Potentiels électromagnétiques
En exprimant les équations de Maxwell en fonction des
potentiels, et en utilisant la jauge de Lorenz :

16
 Equation d’ondes
• Le diagramme de rayonnement d’une antenne s’obtient à
partir de la résolution des équations de Maxwell en prenant
en compte les termes de sources J et Q.

• On résout alors les équations différentielles suivantes

faisant apparaître les potentiels vecteurs A et scalaire V:

 2V Qc
et V   2  
t 

17
 Potentiels électromagnétiques

La résolution (complexe basée sur les fonctions

de Green) donne pour une répartition linéique :

potentiel scalaire

potentiel vecteur

18
 Equations de propagation
En l’absence de source on peut résoudre les équations d’ondes en champ
électrique et magnétique:

2 E  H 2
 E   2  0  H   2  0
t t
On obtient les solutions suivantes:

E ( z , t )  E0 exp j (t  k .r ) H ( z , t )  H 0 exp j (t  k .z )

Avec k le nombre d’onde:

 2
k    
v 

19
 Source élémentaire

Le doublet électrique élémentaire est un élément conducteur de

taille négligeable dl<<λ, on peut alors supposer le courant constant
sur la longueur (vitesse infinie).
z
P

q r0
+q r r1
i(t) x
-q charges Qe jt
courant jQ
C’est un outil théorique qui permet de déduire le comportement de
toute antenne comme la somme de sources élémentaires.

20
 Calcul du champ magnétique rayonné

Le problème est à symétrie de révolution par rapport à Oz.

Le potentiel vecteur n’a alors qu’une composante Az :
 e  jkr
Le dipôle étant infinitésimal, r est constant : Az   I m .dl.
𝐴𝑟 = 𝐴𝑧 cosθ et 𝐴𝜃 = −𝐴𝑧 𝑠𝑖𝑛𝜃 on obtient alors :
4 r

Hr  0

Hq  0
1  Ar  1  jkr  jk 1
H   (rAq )     I m .dl. sin q .e   2 
r  r q  4 r r 
Le champ magnétique a une seule composante H 

21
 Calcul du champ électrique rayonné

 
rot H   E  j  E
 1 
1
r sin q q
sin q H   ur 
r r
rH  uq   ' E
Avec :  '    j 
jk
k  j '  
2
'
On peut déduire par la suite le champ électrique produit :

22
 Approximation suivant la distance r

On obtient finalement 3 composantes non nulles du

champ électromagnétique :
  jkr  1 1 
Er   I m .dl. cos q .e  2  3
2 r jkr 
jk  jkr  1 1 1 
Eq   I m .dl. sin q .e    2 3
4  r jkr 2
( jk ) r 
1  jkr  jk 1
H   I m .dl. sin q .e   2 
4 r r 
Les termes en 1/r représentent le champ rayonné
(prédominant quand r grand), les termes en 1/r2 donnent les
champs induits et les termes en 1/r3 le champ électrostatique.

23
 Approximation champ lointain

En champ lointain les termes en 1/r sont prédominant, le champ

rayonné par un dipôle électrique est alors :
jk Impédance de rayonnement
Eq   I m .dl. sin q .e  jkr Eq
4r 
H
jk
H   I m .dl. sin q .e  jkr 0
4r Dans le vide :    120  377
0

i(t)

24
 Boucle élémentaire ou dipôle magnétique

Le dipôle magnétique est une boucle de rayon petit devant la longueur

d’onde. Le courant est supposé constant sur toute la boucle.

Z   jkr  1 1 
Hq Hr Hr  j  Ib . cos q .e  2 
2

2  r jkr 3 

I b
q r0 E Hq  
k  jkr  1
 Ib . sin q .e  
2 1

1 
2 3
r r1 4  r jkr 2
( jk ) r 
Y
k  jkr  1 1 
φ E   Ib . sin q .e  
2
2
4  r jkr 
X
𝐻𝜑 = 𝐸𝑟 = 𝐸𝜃 = 0
Hθ et Eφ sont en phase en champ lointain (terme en
1/r) donc le vecteur de Poynting est réelle,
on a une onde progressive TEM transportant une
puissance active
25
Les zones de rayonnement

26
 Les zones de rayonnement

Avec D le diamètre de l’antenne

27
 Onde sphérique

Eo  jkr
En champ lointain, cela donne : E (r )  e
r
La surface d’onde représentant l’ensemble des points à un
instant t associé à la propagation d’une onde généré à t0 est
alors une sphère centrée sur la source.
Source émettant Surface d’onde à l’instant t1
à l’instant t0

Surface d’onde à l’instant t2

28
 Puissance transportée
x

E
E z

H
y

Quand la condition de champ lointain est respectée, la

surface d’onde peut être assimilée à un front d’onde plane.
La puissance transportée par l’onde est traduite par le
vecteur de Poynting :
1 *
P  EH
2
29
 Approximation d’onde plane

Les solutions des équations de Maxwell sont nombreuses

(dépendant des conditions initiales).
Toutes peuvent s’exprimer comme la somme d’ondes planes.

l
E

Sens de propagation
H

30
 Polarisation de l’onde
On définit la polarisation de l’onde comme étant l’orientation du champ
électrique E en champ lointain, cette orientation peut varier au cours du
temps.

En repère sphérique, le champ E d’une onde plane est décrit par ses
composantes :

avec Eq  A sin t  a  et E  B sin t  b 

31
 Différentes polarisations

Ni rectiligne, ni circulaire => polarisation elliptique

32
 Les grands théorèmes
Pour l’étude du fonctionnement des antennes, quatre grands
théorèmes fondamentaux sont à connaître :

• le théorème de réciprocité de Lorentz

• le théorème de Huygens-Fresnel

• la théorie des images

• le principe de Babinet

33
 Réciprocité de Lorentz
Si on considère deux distributions de courants I1 et I2 qui
sont à l’origine de champs E1 et E2, on montre d’après les
équations de Maxwell :

Les systèmes rayonnants sont réciproques

(attention : seulement dans le cadre des antennes passives).

Pf Pr
Pr Pf

34
 Principe de Huyghens-Fresnel

Principe permettant de calculer le rayonnement à

l’infini de n’importe quel type de source

sources superficielles équivalentes

surface arbitraire
(électriques et magnétiques)

sources
champs nuls

35
 Application radar
Principe permettant de calculer le rayonnement à l’infini
de n’importe quel type de source

onde plane

cible
P
Point d’observation

Le champ reçu en P est la somme du champ incident, que l’on

recevrait en l’absence d’obstacle, avec le champ diffracté par
l’obstacle. On peut alors retrouver par le calcul la surface
équivalente radar de l’obstacle.

36
 Théorème des images

Le champ rayonné en un point P par une source Q placée

au-dessus d’un plan réflecteur parfait de dimensions infinies
est équivalent au champ rayonné par l’association de cette
charge Q avec son image par symétrie par rapport au plan de
charge –Q.
P P
x x
Q Q

-Q

37
 Images en courant

Le même principe s’applique pour les sources de courants.

L’image sera formée de la symétrie de la répartition de
courant de signe opposé (opposition de phase).

P P
x x
J J

J
Ce principe est à la base de très nombreuses applications
en antennes.
38
 Principe de Babinet

Le théorème de Babinet reprend l’aspect symétrique

des équations de Maxwell.
H
E

cas 1 cas 2

Le champ total du cas 1 va être égal au champ

diffracté du cas 2 et inversement.

39
 Application aux antennes

Toute fente pratiquée dans un plan de masse de

grande dimension aura le même comportement en
rayonnement que l’antenne métallique complémentaire
à ceci près que les champs E et H sont inversés.

E
H

40
 Points clés

Quand on veut décrire le fonctionnement d’une antenne particulière,

certaines caractéristiques fondamentales, communes à tous les types
d’antennes, sont données :
Rayonnement

• Diagramme de rayonnement
• Gain
• Directivité, angle d’ouverture de l’antenne, largeur du
faisceau
•Bande de fréquence, bande passante
Réflexion

•Impédance d’entrée
• Rapport d’onde stationnaire
• Paramètres S, coefficient de réflexion et de transmission
• Polarisation

41
Exemple de fiche technique

Antenne pour point d’accès Wifi

ROS

42
 La fonction caractéristique
La fonction caractéristique permet de représenter les variations de l’amplitude
du champ rayonné en champ lointain en fonction de la direction considérée.
Cas du dipôle électrique :
jk 
E (q ,  )  Eq (q )   I  dl  sin q  e j (t  kr )
4r 
2 0
Rappel : k  120 I : intensité maximale
 0

2
E (q )  120  I  dl  sin q
 4r
60 I dl
E (q )   sin q
r 
fonction caractéristique du dipôle électrique F (q )
43
 Diagramme de rayonnement
r
Définition générale : F (q ,  )   E q ,  
60 I
z y
Doublet élémentaire
q

x x

Plan vertical Plan horizontal

44
Notion de puissance

45
 Angle solide
La densité de puissance surfacique
peut également s’exprimer en densité
stérique, en fonction de l’angle solide
1 d
d  2 dS  sin qdqd
r
60 I 
2
   q ,   d
2
Pe F
240 

Pe  U q ,    d

15I 2 2
U q,  F q,  Watt / stéradian

densité stérique de puissance ou intensité de rayonnement

46
 Diagramme de rayonnement
Il existe une multitude de façons de représenter le
rayonnement d’une antenne : diagramme en champ,
en puissance, gain, directivité, en polaire ou cartésien,
en linéaire ou en décibels, en 2D ou 3D

47
 Exemple de pont radio
diagramme de rayonnement diagramme de rayonnement linéaire (P/Pmax)
20 1

0 0.8
Gq (dBi)

-20 0.6

Pq
-40 0.4

-60 0.2

-80 0
-200 -100 0 100 200 -200 -100 0 100 200
angle (°) angle (°)
90 90
120 60 120 60

150 30 150 30

180 0 180 0

210 330 210 330

240 300 240 300

270 270
48
 Ouverture à mi-puissance

Largeur du faisceau à mi-puissance (-3dB) axe du lobe principal

ou angle d’ouverture nuls de rayonnements
Lobes secondaires 1
0,8
0,6
0,4

Attention ce diagramme est linéaire,

non en dB

49
Gain du dipôle électrique en fonction de sa longueur

50
 Directivité d’une antenne

Soit Pe la puissance rayonnée totale, on dit qu’une

antenne est isotrope quand sa densité stérique dans
n’importe quelle direction donnée peut s’écrire :
Pe
U q ,     U0
4
On appelle directivité le rapport entre la densité de
puissance créée dans une direction donnée et la densité
de puissance d’une antenne isotrope.
U q ,   U q ,  
Dq ,     4
U0 Pe

Note : La directivité varie avec la fréquence, généralement elle augmente

avec la fréquence.

51
 Signification de la directivité

Dq 0 ,  0  
F q 0 , 0 
2

Pour l’antenne isotrope, D=1

1
 F q ,  d
2
quelle que soit la direction
4 

52
 Gain de l’antenne
Le gain est défini de la même manière que la directivité en tenant compte
de la puissance fournie à l’antenne :
U q ,  
G q ,    4
Pf
Ce gain est parfois dénommé gain réalisé en opposition au gain
intrinsèque ne prenant en compte que les pertes de l’antenne (sans les
pertes d’adaptation).
Gréalisé
Gintrinsèque  2
1  S11

F q 0 ,  0 
2

S’il n’y a pas de pertes, le gain G q 0 ,  0   4 

 q ,  d
2
est égal à la directivité F


53
 Exercice 1

Déterminez: le gain, la largeur du faisceau, l’angle de dépointage de

l’antenne possédant le diagramme de rayonnement suivant:

54
Mêmes questions pour une seconde antenne ayant le diagramme de
rayonnement suivant :

55
 Equations des télégraphistes

Schéma équivalent d’un tronçon de ligne de longueur dx :

I(x) I(x+dx)

Ldx Rdx
V(x) Gdx Cdx V(x+dx)

x x+dx
En dérivant la première équation
d 2V
2
  R  jL   G  jC   V ( x )   2
V
dx
 2  R  jL  G  jC 

56
 Solution de l’équation différentielle du 2nd ordre

I(x) I(x+dx)

V(x)
Ldx
Cdx
R  0
V(x+dx) 
G  0
x x+dx
 x x
V ( x)  V0 e  V0' e Avec V0 et V0’ les constantes d’intégration

dV    x ' x 
  jL I (x) ⇒ I ( x)  V
 0 e  V0e 
dx jL  
V0  x V0' x
I ( x)  e  e avec    LC
Zc Zc
L
Où Zc est l’impédance caractéristique de la ligne définie par: Zc 
C
57
 Solution de l’équation différentielle du 2nd ordre

I(x) I(x+dx)
Calcul des constantes d’intégration :

Ldx
V(x) Cdx V(x+dx) V ( x0 )  Z I ( x0 )
Z  Z c  2x0
 V  V0
0
'
e
Z  Zc
x x+dx
Z  Zc
Soit Γ le coefficient de réflexion : 
Z  Zc
On en déduit la tension et le courant :
V ( x )  V0 
 x
 e
 ( x  2 x0 ) 
e 
 

I ( x) 
V0   x
e
 ( x  2 x0 ) 
e 
Zc  
On a donc une onde incidente superposée à une onde réfléchie déphasée d’un aller-
retour dans la ligne => (2x0)

58
 Ondes stationnaires

C.O.

Z     1
Soit  '      2kx0
On a alors un phénomène d’ondes stationnaires:
Deux ondes se propageant en sens opposés

En pratique, quand les brins sont relativement proches, les courants

étant en opposition de phase, le champ global rayonné est
pratiquement nul (heureusement d’ailleurs).

59
 Rapport d’Ondes Stationnaires (ROS)

On définit le rapport d’ondes stationnaires comme étant le rapport |Vmax|/|Vmin| :

V ( x, t )  V0 1    2  cos2k ( x  x0 )   
2

V ( x, t )  V max  V0 1    lorsque 2k ( x  x0 )    2 p

V ( x, t )  V min  V0 1    lorsque 2k ( x  x0 )   (2 p  1)

1 
 ROS 
1 

Si Z=Zc la charge Z est parfaitement adaptée à la ligne :   0  ROS  1

Si Z=jX, la charge Z est purement réactive, on a:   1  ROS  
60
 Coefficient de réflexion

On définit la qualité d’adaptation d’une antenne soit en donnant son

impédance caractéristique (souvent 50 ohms) :
Z e  R  jX
soit en donnant son niveau de coefficient de réflexion S11.
Une antenne possédant un coefficient de réflexion de -10dB équivaut à une
transmission de 90% de la puissance incidente.
2 Pr
Coefficient de réflexion en puissance : S11 
Pi
Ze  Zc
S11 est le coefficient de réflexion en tension S11 
Ze  Zc

Impédance déduite d’une mesure de réflexion : 1  S11

Ze  Zc .
1  S11

61
Paramètre S

Snn= coefficient de réflexion

Snm= coefficient de transmission

62
 Expression en décibels

On trouve la plupart du temps les valeurs exprimées en décibels :

S11 dB  20 log S11 return loss

On parle aussi beaucoup en terme de VSWR (ROS) :

1  S11
VSWR 
1  S11

souvent exprimé sous la forme n:1

63
 Exercice 2

Une antenne a un ROS de 1,7 à 2,4GHz et 1,3 à 1,8 GHz.

• Calculez le coefficient de réflexion et l’impédance pour chaque
fréquence.
• Cette antenne est alimentée par une ligne 130 Ohm, que devient le
coefficient de réflexion?
• Pour quelle fréquence l’antenne est adaptée à cette ligne?

64
 Bande passante
Il existe de nombreuses définitions de bandes passantes. La plus
commune est la bande passante en adaptation où le coefficient
de réflexion de l’antenne respecte un certain niveau (-10dB).

65
 Bande passante et facteur de qualité
L’antenne peut également être vue comme un circuit RLC, dans
ce cas la bande passante est définit par gain max -3dB
=> Le gain max est associée à une fréquence de résonance

On peut relier la résonnance et la bande passante à la notion de facteur de qualité:

𝑓𝑟é𝑠
𝑄= BW= largeur de la bande passante
𝐵𝑊

• Une antenne avec un fort facteur de qualité va rayonner de façon

efficace à la fréquence de rayonnement sur une bande très étroite ce qui
permet de limiter les interférence hors bande.
• Par contre hors cet bande étroite l’émission sera fortement dégradé.

• Une antenne large bande aura un facteur de qualité moindre

66
 Plans de référence
Z
q

M ode excité :TM10

H
q E
Hq

Plan H

q

Plan E

 q

Courants de surface liés à la polarisation croisée: Jy

Courants de surface liés à la polarisation principale:Jx
67
 Méthode de mesure
Mesure d’adaptation
Analyseur

TA RF out

Coupleur directif

Mesure de rayonnement

68
 Caractérisation temporelle

Emission Réception

Générateur

Contrôle du positionneur LNA

Oscilloscope
50Gs/s

Acquisition des données

Système de mesure du LEAT à Sophia-Antipolis

69
 Chambres de mesure

Système de mesure du XLIM à Limoges

Système de l’institut Fresnel à Marseille

70
 Chambres de mesure

Base compact du LEAT à Sophia-Antipolis Base compact de XLIM à Limoges

utilisant la transmission à travers une lentille utilisant la réflexion sur une
parabole

71
 PIRE

Lorsqu’une antenne produit une puissance rayonnée Pe, la

densité surfacique de puissance créée dans une direction
donnée est le produit du gain dans cette direction par la
puissance.
La Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente :

PIRE=Pe.Ge

Valeur très utile pour les définitions de normes.

72
 Surface effective
Soit une antenne illuminée par une onde plane de
densité surfacique de puissance Ps, on appelle surface
effective de l’antenne la quantité :

Pd
charge S q ,   
Ps

En fonction du gain :
Ps
G q ,   
 Pf 
 
2 
 4r 

73
 Surface effective et gain
Si on effectue une transmission entre deux antennes :
Pf
Pd

antenne 1 charge
antenne 2

Pd G1 G2
Réciprocité :  S   S 
4r 2 4r 2
2 1
Pf
G1 G2
D’où 
S1 S 2

En prenant une transmission avec un 2

doublet élémentaire, on montre que : S q ,     G A q ,  
4
74
 Efficacité de rayonnement d’une antenne
a
RL
a
Vg
Onde
Zg Ig
rayonnée Rg
Re
b
Xg
XL
Efficacité de rayonnement d’une antenne : b

Re
ee 
Re  RL
RL représente la résistance de pertes tel que :
2
1 2
Vg  RL 
PL  RL I g   
2 2  Re  RL  Rg 2  X L  X g 2 

75
 Résistance de perte d’une antenne

En régime continu ou quasi-statique:

1 1 1 l
RL  Rdc  
2 2  S
2
En Haute Fréquence, l’épaisseur de peau   
devient petite devant le rayon a du conducteur :

1 1 l 1 l 
RL  RHF   Rs  
2 2 d 2 2a 2
d représente le périmètre de la base du conducteur et Rs sa résistance surfacique

76
 Bilan de liaison : Formule de FRIIS
La formule de FRIIS ou bilan (budget) de liaison permet de
calculer la puissance disponible au niveau de la charge en
réception en fonction de la puissance fournie à l’antenne
d’émission.
Pr G1 2
On connaît  S2  or S2   G2
Pe 4r 2
4

2
  
Pr    Ge q ,    Gr q ,    Pe
 4r 

77
 Bilan de liaison complet

La formule précédente suppose des charges adaptées et la

même polarisation des antennes. Dans le cas contraire, un
budget plus complet peut être effectué :

   
2
  
 Pf 1  e  ee  De q ,    1  e  er  Dr q ,     e   r
2 2
Pd  
 4r 

Elle tient compte de l’adaptation des antennes: 1  i 2  

de leurs gains dans la direction de communication :Di q ,  
du rendement de polarisation:  e   r
Et de l’efficacité de rayonnement de des antennes : ei

78
 Notations en décibels

Une expression donnée en décibels représente toujours un rapport,

donc une valeur relative à une référence.

Comme on traite des valeurs de puissance, on utilise :

10.log10 (P1/P2).
Cela reste cohérent avec des calculs en champ où on prend :
20.log10 (E1/E2).
Pour les puissances, on parle en dBm ou dBW.
0dBm=-30dBW

Les directivités ou gains sont exprimées en dB, dBi ou dBd.

79
 Exercice 3

On considère les deux antennes de l’exercice 1. Les deux antennes sont

alignés suivant leur axe central respectif.
• Si on injecte 40 dBm dans l’antenne 1 avec une fréquence de 3 GHz,
jusqu’à quelle distance peut-on capter un minimum de 5 mW sur la
seconde antenne.
• A 100 m quelle puissance est captée par l’antenne 2 si on tourne
l’antenne 1 de -20° pour une puissance injecté de 20 dB?

80
 Exercice 4

Quel est la polarisation de chacune de ces trois antennes?

Antenne 1 Antenne 2 Antenne 3

Eθ =12 sin (wt+3π/4) Eθ =8 cos (wt+3π/2) Eθ =4 sin (wt+π/3)
Eφ=6 cos(wt+ π/4) Eφ=8 cos(wt) Eφ=12 sin(wt+ π/3)

Quel association de 2 antennes parmi ces 3 permet de maximiser une transmission

d’énergie? Comment oriente-t-on les deux antennes?

81
 Correction exo 4

Antenne 1: polarisation rectiligne avec une orientation de 26° (atan(0,5))

Avec une amplitude de 13,4 V/m
Antenne 3: polarisation rectiligne avec une orientation de 72° (atan(3))
Avec une amplitude de 12,6 V/m
Antenne 2: polarisation circulaire avec une amplitude de 11,3 V/m

82