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‫الناجحون يقارنون إجازاتهم بأهدافهم‬

‫الفاشلون يقارنون إجازاتهم ب جازات غرهم‪.‬‬


Propagation d’onde lumineuse ligne droite . Ce principe n’est pas vérifié , lorsque le faisceau
lumineux rencontre un ouverture ou un fil fin change sa direction.
Chapitre 3
la lumière peut atteindre des point au delà de l’obstacle . ce
phénomène est appelé diffraction de la lumière.
Les axes Lors du passage d’une onde lumineuse à travers une fente ou un
1 Introduction petit trou , il se forme sur l’écran des zones lumineuses séparés par
des zones sombres , la zone centrale est la plus large et la plus
2 lumineuse . Donc le trou ou la fente se comporte comme une source
La lumière est-elle une onde ?
lumineuse virtuelle .
3 - Les caractéristiques d’une onde lumineuse 3. Quelle est la nature de la lumière ?
Par analogie avec les ondes mécaniques progressifs periodiques on
4 - Dispersion de la lumière blanche . peut confirmer la nature ondulatoire de la lumière . Donc la
lumière est une onde qui se propage .
Introduction 4. Quelle l’influence de la largeur de la fente ?
Photo 1 : L’arc en ciel provient de la lumière du soleil qui rencontre les
La largeur de la tache centrale de diffraction est d’autant plus
gouttelettes d’eau
grande que la fente est plus fine . Pour une fente large on observe
Photo 2 : lorsque on expose un cédérom à la lumière , il se présente un
pas de figure de diffraction .
reflet irisé .
Expérience 2 : Quelle est l’influence de la longueur d’onde ?
On utilise le même dispositif de lexpérience 1 (laser vert) , en fixant la
distance D = 2, 50m . on règle la largeur a de la fente sur des valeurs
différentes et on mesure dans chaque cas la largeur L de la tache centrale
de diffraction (la frange centrale ) sur l’écran .
On obtient le tableau des résultats suivant :
largeura(mm) 0, 40 0, 30 0, 20 0, 10 0, 05
largeurL(mm) 6, 6 8, 8 13 27 53

La lumière est-elle une onde ? Comment expliquer le phénomène d’arc Exploitation :


en ciel et l’irisation observé sur un cédérom exposé à la lumière ? La
On observe que la tache de diffraction s’étale dans une direction
lumière présente-elle le phénomène de diffraction et de dispersion ?
perpendiculaire à celle de la fente . On appelle l’écart angulaire θ du
I. La lumière est-elle une onde ? faisceau diffracté compris entre le milieu de la tache centrale et la
première extinction .
1. Expérience 1 ; mise en évidence du phénomène de diffraction ? 1. Pour un angle θ très petit (en rad) on peut écrire en première
On interpose devant un faisceau laser un diapositif comportant une fente approximation tanθ ≃ θ , montrer que θ = L
de largeur réglable a .Un écran E situé à une distance de D=1,77m de la 2D
fente F pour faire des observations .
Dans un premier temps , on règle la largeur a de la fente sur une valeur
grande (400µm) on observe sur l’écran la figure 1
Puis on diminue la largeur a de la fente (200µm , on observe la figure 2 .

Exploitation : D’après la figure on a :


L
1. Faites une comparaison entre le phénomène de diffraction des tanθ =
2D
ondes à la surface d’eau et le phénomène observé lorsque le
faisceau lumineux traverse une fente de largeur a . et puisque θ est très petit on peut écrire :
Le phénomène de diffraction des ondes mécanique apparaît L
lorsqu’elles rencontrent une ouverture ou un obstacle , de même θ= (1)
2D
façon l’expérience montre que la lumière lorsqu’elle rencontre des
ouvertures de très petites dimensions ( fil très fin ) sa direction de 2. Tracer la courbe représentant θ = f (1/a)
propagation change en faisant apparaître des taches qui s’étalent largeura(mm) 0, 40 0, 30 0, 20 0, 10 0, 05
horizontalement sur l’écran . largeurL(mm) 6, 6 8, 8 13 27 53
1 −1)
(m 2.5 × 103 3, 33 × 103 5 × 103 10 × 103 20 × 103
2. Rappeler le principe de propagation rectiligne de la lumière . a
θ(rad) 1, 32 × 10−3 1, 76 × 10−3 2, 6 × 10−3 5.4 × 10−3 10.6 × 10−3
Est-il vérifier ?
Le principe de propagation rectiligne de la lumière : Dans les
milieux transparents et homogènes , la lumière se propage en Échelle : pour 1/a on prend 1cm ←→ 5 × 103 m−1
pour θ on prend 1cm ←→ 1, 0 × 10−3 rad
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θ × 10−3 (rad) 1. Schématiser l’expérience en précisant l’orientation du fil .

• 2. La figure de diffraction est la même que celle qui est donnée par une
fente ayant une largeur égale au diamètre a du fil . Si D est la distance
entre le fil et l’écran d’observation , et L la largeur de la tache centrale ,
quelle relation permet de déterminer λ ? Préciser ces grandeurs sur le
schéma .
3. Calculer λ
Données : D = 7, 70m ; L = 2, 0cm ; a = 0, 50mm
• 3. caractéristique de la diffraction de la lumière blanche
L’étude qu’on a fait se limite à la diffraction
d’une lumière monochromatique (une seule
• couleur ) . Que se passe -t-il dans le cas où
• la lumière est polychromatique ( la lumière
• blanche ) ?
1.0
1/a(mm−1 ) Lorsqu’on éclaire une fente de largeur très
5.0 .
petite par un faisceau étroit de lumière
blanche on observe sur l’écran une figure de
3. Déduire de la représentation une relation mathématique de a en diffraction qui est formé par une irisation de
fonction de θ . Quelle est la signification du vecteur directeur de couleur autour de la zone centrale (frange
cette courbe ? centrale ) de couleur blanche .
La courbe obtenue est une droite affine d’équation générale :
1 Conclusion
θ = K. où K est le vecteur directeur de cette droite qui a pour
a La lumière blanche est polychromatique . Elle est constituée d’une
dimension une longueur et qui représente la longueur d’onde de infinité d’ondes de longueurs d’onde différentes .
cette onde lumineuse λ. D’où la relation :

λ
II. Les caractéristiques d’une onde lumineuse
θ= (2) 1. Propagation d’une onde lumineuse
a
Les ondes lumineuses sont des ondes électromagnétiques , comme les
Calcul de λ ondes de radio, de télévision, les micro-ondes, les infrarouges, les
10, 6 − 1, 32 ultraviolets, les rayons X, les rayons γ.
λ= × 10−6 = 530µm
20 − 2, 5 Les ondes lumineuses se propagent dans le vide et milieu transparent
4. Quelle est l’influence de la largeur de la fente sur la largeur L de contrairement aux ondes mécaniques . Elles transportent de l’énergie
la tache centrale de diffraction ? (énergie rayonnante) .
D’après le tableau on constate que lorsque a diminue , L augmente 2.Célérité dans le vide
et vise versa . On peut aussi montrer cela à partir des deux relation Les ondes lumineuses se propagent dans le vide avec une célérité c
(1) et (2) : voisine de 3 × 108 m/s .
L λ L λ
On a θ = et θ = i.e = La vitesse de la lumière dans le vide est indépendante de la longueur
2D a 2D a d’onde : le vide est un milieu dispersif .
2D.λ 3.Célérité dans un milieu matériel ; indice d’un milieu
a= (3)
L Dans un milieu matériel transparent , une onde se propage avec une
vitesse de propagation v inférieur à c .
i.e que a et L sont inversement proportionnelle .
On définit l’indice de réfraction (ou indice) d’un milieu transparent ,
5. Quelle est l’influence de la longueur d’onde sur la tache centrale pour une longueur d’onde donnée , par la relation :
de la diffraction ?
Si on recommence l’expérience en utilisant un faisceau de laser c
n= (4)
rouge (λvert = 530µm < λrouge = 650µm), on obtient des taches de v
diffraction de couleur verte de largeur Lvert < Lrouge et ce qui
2D.λ Avec c la vitesse de la lumière dans le vide et v la vitesse de propagation
montre aussi la relation L = . L et λ sont proportionnelle . de la lumière dans ce milieu .
a
exercice 1
Remarque :
On réalise une expérience de diffraction , par un fil fin rectiligne , de la ☞ L’indice de milieu est un nombre sans unité .
lumière laser , de longueur d’onde λ. On observe , sur un écran l’image ☞ Il est toujours supérieur à 1 car c>v
ci-contre : ☞ l’indice de l’air étant très proche de 1 et pratiquement le même que
dans le vide .
4. Fréquence et longueur d’onde
La couleur de la lumière est associée à la fréquence .
Une onde lumineuse monochromatique est caractérisée par sa fréquence
ν ; cette fréquence ne change pas quel que soit le milieu de propagation .
Pour une onde de fréquence ν se propage avec une vitesse v dans un
milieu d’indice n , sa longeur d’onde est donnée par la relation suivante :

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v Comme l’indice de réfraction des radiations violettes est plus grand que
λ = v.T = (5)
ν celui des radiations rouges , les rayons violets sont part deux fois plus
déviés et dispersés que les rayons rouges . D’où le phénomène de
Avec λ en m , v en m/s , T en s et ν en hertz (Hz) . dispersion de la lumière blanche .
c
On sait que la vitesse v dépend du milieu v = alors dans la relation
n
précédente on a La dispersion de la lumière est le phénomène physique étale un
c rayonnement polychromatique et sépare ainsi les différentes radiations
λ=
n.ν qui le composent.
c
et puisque dans le vide on a v = c et λ0 = . Donc 2. Milieu de propagation dispersif
ν
La célérité d’une radiation dans le verre est fonction de sa couleur ou de
λ0 la fréquence ν de la radiation considérée . on dit que le milieu verre est
λ= (6) dispersif .
n
Pour une onde lumineuse donnée, la longueur d’onde dépend du milieu Si la célérité d’une onde dans un milieu transparent est fonction de sa
de propagation . fréquence , alors le milieu est dispersif . Les milieux transparents à la
lumière sont plus au moins dispersif .

exercice 2 : onde lumineuse dans le diamant


Une radiation monochromatique de longueur d’onde dans le vide
λ0 = 550nm traverse un diamant d’indice de réfraction n = 2, 42 pour
cet radiation .
1. Quelle domaine appartient-elle cette radiation ? calculer sa célérité et
sa fréquence .
2. Calculer la longueur d’onde de cette radiation dans le diamant .
III. Dispersion de la lumière blanche .
1. Définition
Expérience :
On réalise le spectre de la lumière blanche par un prisme qui se forme
sur un écran E (voir fig ci-contre ) .
On observant le spectre obtenu , on constate que la lumière violette est
plus déviée que la lumière rouge .
Interprétation :
Sous une certain incidence , lorsqu’un rayon de lumière blanche arrive
sur la face du prisme , il subit :
* une première réfraction sur la surface de séparation (air-verre)
* une deuxième réfraction sur la surface de séparation (verre-air)

III. Dispersion de la lumière blanche .

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Décroissance radioactive 2. La découverte de la radioactivité
Le 26 février 1896 , Henri BECQUEREL tente d’exciter la fluorescence
Chapitre 4
de sel d’uranium en les exposant aux rayons du soleil , dans l’espoir
qu’il impressionnent ensuite des plaques photographiques .
Les axes Le soleil a du mal à percer en cette journée d’hiver . Dépité , il enferme
1 Introduction générale les sels d’uranium et les plaques dans un tiroir.
Quelques jours plus tard , en sortant les plaques du tiroir , il constate
2 Qu’est ce que un noyau radioactif ? qu’elles sont voilées comme si elles avaient été impressionnées par la
lumière solaire.
Il en déduit que les sels d’uranium émettent un rayonnement invisible
3 Qu’est ce que un noyau radioactif ? qui impressionne les plaques photographiques . Cette découverte pour
laquelle Pierre CURIE propose en 1898 le nom de radioactivité , ébranle
4 La décroissance radioactive le monde scientifique . D’après : Physique Term S Hachette .
Exploitation du texte :
5 Comment dater un événement grâce à la radioactivité ? 1. Pourquoi Henri Becquerel a-t-il déduit que les sels d’uranium
émettaient un rayonnement invisible ?
6 Effets biologiques des rayonnement Lorsque Becquerel enferme les plaques photographique avec les
Introduction sels d’uranium , il constate qu’elles sont impressionner par des
rayonnement autre que les rayons solaire invisibles les mêmes que
les rayons X .
2. Le phénomène de radioactivité a-t-il été découvert par hasard ou
a-t-il été prévu par la théorie ?
Le phénomène de radioactivité est une découverte qui a été par
hasard .
3. Qu’est ce que la radioactivité ?
La radioactivité est la transformation spontanée dun noyau atomique au
cours de laquelle il émet un rayonnement.
4. Noyaux radioactifs
Certain isotopes d’un élément sont stables : un noyau de cet isotope ,
isolé ,reste tel quel pour toujours ; En revanche il existe certain isotopes
sont instables : spontanément, isolé , ils se transforment en un autre
Qu’est ce que un noyau radioactif ? comment relier la radioactivité et le noyau peut être stable ou instable . ces isotopes qui sont instables sont
temps ? Comment peut-on dater un tel dessin ? appelés des noyaux radioactifs .
I. Qu’est ce que un noyau radioactif ? Un noyau radioactif est un noyau instable et qui subira, tôt ou tard , une
1. Rappels sur la composition du noyau transformation nucléaire spontanée appelée désintégration .
Le noyau d’un atome associé à un élément X est représenté par le 5. Le diagramme (N,Z) ou diagramme de Segré
symbole : AZ X .
A : le nombre de masse et Z : le nombre de proton appelé aussi le
nombre de charge . Le nombre de neutron d’un noyau est N = A − Z.
les protons et les neutrons ont les appellent des nucléons
Exemple :
14 C est le symbole du noyau de carbone comportant 6 protons et 7
6
neutrons
2. Élément chimique, nucléide et isotopes
Un élément chimique est l’ensemble des atomes dont les noyaux
possèdent le même nombre de charge Z . On en connaît actuellement
111.
Exemple :
l’élément chimique chlore
Nucléide
Un nucléide est une espèce nucléaire caractérisée par un nombre Z de
protons et par un nombre total de nucléons A.
On en connaît actuellement environ 1 500.
Un nucléide d’hélium possède deux neutrons dans son noyau. Écrire le
4
symbole de ce nucléide. 2 He
Isotope
Deux noyaux isotopes ont le même nombre de protons mais des
nombres de neutrons différents (Z identique mais A différents)
Exemple :
14 C et 12 Csont deux isotopes du même élément : le carbone , dont le
6 6
noyau a 6 protons .

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5. Le diagramme (N,Z) ou diagramme de Segré N
On peut ranger l’ensemble des noyaux connus selon leur composition ,
comme dans le diagramme suivant appelé diagramme (N,Z) : AX
Z
a. Le domaine de stabilité : N
Il correspond au noyaux stables . Pour Z<20 cette vallée de stabilité est
α
confondue avec la droite d’équation N = Z . Ces noyaux ont souvent
autant de protons que des neutrons . A−4
Pour Z>20 la cohésion du noyau n’est assurée que si celui - ci contient Z−2 Y
N −2
plus de neutrons que de protons . La vallée de stabilité est au dessus de
la droite Z=N .
b. Les principaux types de désintégration : Z
Z −2 Z
On distingue trois catégories de noyaux radioactifs suivant leurs ☞ Lors de la désintégration d’un noyau radioactif , le noyau fils est
positions par rapport au vallée de stabilité : généralement obtenu dans un état excité : il possède un surplus d’énergie
☞ Les noyaux AZ X situés au dessus du domaine de stabilité : ils interne . Il se désexcite en libérant cet énergie sous la forme d’une onde
possèdent trop de neutrons par rapport au nombre de protons . À électromagnétique , appelé rayonnement γ de longueur d’onde très
l’intérieur du noyau, les neutrons se transforment en protons avec faible (λ < 1pm ) . Il est invisible et très énergétique . Donc très
émission des électrons. Donc i.e que Z augmente d’une unité AZ+1 Y dangereux . Une grande épaisseur de béton ou de plomb est
nécessaire pour se protéger de ces rayonnements .
1
−→11 p +0−1 e
0n Conclusion :
Ces noyaux ou ces nucléides sont des émetteurs de β− . Un noyau radioactif est un noyau instable qui se désintègre
spontanément en donnant un noyau différent et en émettant des
La radioactivité β− particules β− , β+ ou α et souvent , simultanément , un rayonnement γ
La radioactivité β− est une émission d’électrons par le noyau . 6. Équation d’une réaction nucléaire
N Une réaction nucléaire peut être modéliser par une équation qui obéit
AX
Z aux lois de conservation du nombre de charge et du nombre de nucléons
N
β− (de masse ) :
A Y
Z+1 ☞ Loi de conservation du nombre de charge
N −1 La somme des nombres de charge du noyau fils et de la particule émise
est égale au nombre de charge du noyau père désintégré .
☞ Loi de conservation du nombre des nucléon :
La somme des nombres de nucléons du noyau fils et de la particule
émise est égale au nombre de nucléons de noyau père désintégré .
Écrivons l’équation de la réaction nucléaire correspondant aux
Z
Z Z +1 différentes radioactivités :
☞ Les noyaux AZ X situés au dessous du domaine de stabilité : ils ☞ La radioactivité β−
possèdent trop de protons par rapport au nombre de neutrons . À A
ZX →AZ+1 Y +0−1 e
lintérieur du noyau les protons se transforment en neutrons avec 210
émission des positrons notés e+ , antiparticule de l’électron . i.e que Z 83 Bi →210 0
84 Po +−1 e
diminue d’une unité AZ−1 Y ☞ La radioactivité β+
A
ZX →AZ−1 Y +0+1 e
1 1
10 p −→0 n +0+1 e 210
83 Bi →210 0
82 Pb ++ e
Ces noyaux ou ces nucléides sont des émetteurs de β+ . ☞ La radioactivité α
La radioactivité β+ est une émission des positron par le noyau . A
→A−4 4
ZX Z−2 Y +2 He
N
211
83 Bi →207 4
81 Tl +2 He
A Y
Z−1 ☞Le rayonnement γ
N +1 A
→AZ+1 Y ∗ +0−1 e
β+ ZX
AX A
Z Z+1 Y

→AZ+1 Y + γ
N
60
27 Co →60 ∗ 0
28 Ni +−1 e
60 ∗
28 Ni →2860 Ni +γ
7. Familles radioactives
Z À la suite d’une désintégration , un
Z −1 Z
☞ Certains noyaux Z X massifs (A très grand) sont instables . Cet
A noyau père s’est transformé en un autre
instabilité est due à un excès de nucléons . Ils se désintègrent noyau , le noyau fils . ce dernier peut être
4
spontanément en émettant un noyau d’hélium 2 He (ion He ou 2+ stable ou radioactif . Dans ce deuxième
particule α ) . cas , il va se désintégrer à son tour en
Ces noyaux ou ces nucléides sont des émetteurs de α un nouveau noyau et ce , jusque l’on ob-
tienne un noyau stable . L’ensemble de
La radioactivité α est une émission des particule α par le noyau .Ils ont
4 ces noyaux est appelé famille radioac-
une vitesse de l’ordre de 2.10 km/s. Une simple feuille peut larrêter .
tive du noyau de départ .
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Exemple : La loi de décroissance radioactive s’écrit :
L’uranium 238 possède la famille radioactive de la figure ci-contre . Le
plomb 207 étant stable , il est le dernier noyau de la famille . N(t) = N0 e−t/τ

II. La décroissance radioactive À l’instant t = τ la valeur de N(t) est :


1. Caractère aléatoire d’une désintégration radioactive N(t = τ) = N0 exp(−1)
Une source radioactive est détectée par les rayonnement qu’elle émet par
un compteur Geiger. qui émet un signal sonore chaque fois qu’il reçoit N0
N(t = τ) = = 0, 37N0
un rayonnement issu de la source . Cette émission est aléatoire , e
spontanée, indépendante de la température et de pression .
et qui représente une diminution du nombre du noyau initial N0 avec un
L’expérience montre que la mesure successive du nombre n de
pourcentage de 63% .
désintégration d’un échantillon radioactif pendant ∆t donnant des
résultats différents et imprévisibles . La courbe qui représente l’évolution de N(t) au cours du temps t est :
a radioactivité est un phénomène aléatoire : il n’est pas possible de N
prévoir à l’avance la date de désintégration d’un noyau , ni de modifier
les caractéristique de ce phénomène .
2. Loi de décroissance radioactive N0
Lexpérience montre que le nombre de désintégration d’un échantillon
radioactif pendant une durée ∆t, se bascule autour d’une valeur moyenne
n̄ .
Considérons un échantillon comportant N0 noyaux radioactifs à l’instant N(t) = N0 exp(−λt)
N0 /2
t = 0 et soit N(t) le nombre des noyaux qui reste à l’instant t .
Le nombre des noyaux qui reste à l’instant t + dt est N(t) + dn(t) et 0.37N0
puisque N(t) diminue au cours du temps alors dN(t) < 0 i.e que le N0 /4
nombre des noyaux qui se désintègre entre t et t = dt est
t(s)
N(t) − (N(t) + dN(t)) = −dN(t) t 1 τ t2
La probabilité P pour que ces −dN noyaux se désintégrant est égale au Remarque :
rapport du nombre de cas favorables (−dN) sur le nombre de cas La tangente à la courbe de décroissance à l’instant t=0 coupe l’axe des
possibles N : 1
abscisse au point t = τ =
P = −dN/N λ
b. Demi-vie t1/2 d’un échantillon radioactif .
D’autre part , cette probabilité ne dépend que de la durée dt et on Demi-vie t1/2 d’un échantillon radioactif est la durée au bout de laquelle
suppose que P est proportionnelle à dt le nombre des noyaux radioactifs est divisée en deux.
dN(t) dN(t)
P = λ.dt ⇒ = −λ.dt ⇒ + λN = 0 À t = t1/2 on a N(t1/2 ) = N0 /2
N dt
D’après la loi de décroissance radioactive :
C’est une équation différentielle du 1ère ordre . Elle admet pour
solution : N0 1
= N0 e−λt1/2 ⇒ = e−λt1/2
N(t) = Kexp(−λt) 2 2
La constante K se détermine à partir des conditions initiales si on introduit le logarithme népérien −Ln(2) = −λt1/2 Donc
Ln(2)
N(t = 0) = N0 = K t1/2 =
λ
et le produit λ.t n’apas de dimension On peut déterminer la demi-vie d’un noyau radioactif à partir de la
1 courbe N(t) = f (t)
[λt] = 1 ⇒ [λ] = = s−1 N
[t]
Donc l’unité de λ est s−1 .
Le nombre de noyaux N(t) d’un échantillon radioactif suit la loi de N0
décroissance radioactive :

N(t) = N0 e−λ.t
N(t) = N0 exp(−λt)
N0 /2
où N0 est le nombre de noyaux non désintégrés à l’instant t = 0 . λ est
appelé constante radioactive du noyau considéré et est exprimé en s−1 .
2. Demi-vie et constante du temps d’un échantillon radioactif
• t(s)
t1/2
a. Constante du temps d’un échantillon radioactif.
La constante radioactive λ nous permet de définir un temps qui 3. Activité d’une source radioactive
caractérise chaque noyau radioactif . La constante du temps τ est définie L’activité a d’une source radioactive est le nombre moyen de
par la relation suivante : désintégration qu’elle produit par seconde :
1
λ= −n̄ ∆N
τ a= =−
∆t ∆t
τ caractérise la nature du noyau radioactif . Son unité est s
Avec a exprimé en becquerel (Bq) et t en seconde (s) .
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Remarque 1
IV. Effets biologiques des rayonnement
1 Bq représente une désintégration par seconde .
Lorsque les rayonnements sont absorbés, ils perdent leur énergie en
À la limite on peut écrire :
ionisant la matière. La conséquence de cette ionisation est une mutation
dN ou une destruction des cellules.
a(t) = − = λN(t) Les rayons α sont très peu pénétrants mais très ionisants. Ils sont donc
dt
inoffensifs lorsque leur action est extérieure, mais très dangereux dans le
et d’après la loi de décroissance : cas d’une action interne suite à une inhalation ou une ingestion.
Les rayons β sont assez pénétrants mais peu ionisants.
a(t) = λ.N0 e−λ.t Les rayons γ sont très pénétrants mais très faiblement ionisants.
On pose que a0 = a(t = 0) = λ.N0 , donc

a(t) = a0 e−λ/t
Remarque 2
On peut aussi exprimer la loi de décroissance radioactive par la masse m
en fonction de m0 la masse initiale d’un échantillon radioactif :
m(t) = m0 e−λt
ou par la quantité de matière n(t) en fonction de la quantité initiale d’un
échantillon : n(t) = n e−λt
0
III. Comment dater un événement grâce à la
radioactivité ?
La radioactivité en tant que phénomène dépendant du temps permet de
dater de nombreux objets ( éléments du système solaire , roches ,corail,
nappe d’eau emprisonnée , objets ,.... ). Pour dater un objet , on mesure
l’activité des éléments radioactifs qu’il contient . Divers noyaux
radioactifs sont utilisés selon l’ordre de grandeur de l’age à mesurer .
1. Désintégration du carbone 14
Les organismes vivants (végétaux ou animaux ) échangent à chaque
instant du carbone avec l’atmosphère (respiration, photosynthèse ) ainsi
qu’avec des composés organiques (nutrition) .
L’élément carbone comporte essentiellement deux isotopes : 12 6 C stable
et 14
6 C en très petite proportionnalité , radioactif et émetteur β− . la valeur

de la demi-vie de ce dernier est 5570ans .


Le carbone 14 est produit en permanence dans la haute atmosphère par
des réactions entre les noyaux d’azote et des neutrons cosmiques .
14 1 14
7 N +0 n −→6 C +11 H
Tant que l’organisme est vivant , les échanges avec le milieu extérieur
maintiennent constante sa teneur en carbone 14 , égale à celle de
l’atmosphère .
Lorsque l’organisme meurt, le carbone 14 n’est plus renouvelé . Il se
désintègre alors selon la loi de décroissance radioactive .
14
6 C −→14 0
7 N +−1 e

a(t) = a0 e−λ.t
Ln2
avec λ =
t1/2
( )
a(t)
−λt = Ln
a0
t1/2
( )
a(t)
t=− Ln
Ln(2) a0
Pour dater un échantillon archéologique , il faut :
☞ mesurer l’activité d’un masse connue de cet échantillon (a(t))
☞ mesurer l’activité a0 de la même masse d’un échantillon actuelle du
même matériau .
Donc l’age t de l’échantillon est donné par

t1/2
( )
a(t)
t=− Ln
Ln(2) a0
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Réponse : mp = 1, 0075u
Noyaux, masse, et énergie
Chapitre 5 b. Unité d’énergie .
En physique nucléaire l’unité joule est unité mal adaptée à la description
Les axes des transferts dénergétiques . Pour cela on emploie l’électronvolt (eV)
et ces multiples .
1 Introduction
1eV = 1, 602177 × 10−19 J

2 Équivalence entre masse et énergie 1MeV = 1, 602177 × 10−13 J


c. Énergie correspond à la masse atomique .
3 Énergie de liaison d’un noyau D’après la relation d’Einstein E = m.c2 pour une masse de 1u on a

E = 1, 66054 × 10−27 × (2, 9979 × 108 )2 = 1492, 42 × 10−15 J


4 La fission et la fusion nucléaires
1492, 42 × 10−15
E= = 931, 5MeV
5 Bilan énergétique d’une réaction nucléaire 1, 602177 × 10−19
Donc
Introduction 1u = 931, 5/c2
Une nébuleuse (du latin nebula, nuage) désigne, en astronomie, un objet Exemple :
céleste composé de gaz raréfié, ionisé et/ou de poussières interstellaires.
Avant les années 1920, le terme désignait tout objet du ciel d’aspect calculer l’énergie d’un électron en MeV/c2 . On donne
diffus. me = 9, 1 × 10−31 kg
Réponse : me = 0, 5112MeV/c2
II. Énergie de liaison d’un noyau
1. Défaut de masse d’un noyau
Des mesures précises effectuées à l’aide d’un spectrographe de masse
montre que la masse du noyau d’un atome est toujours inférieure à la
somme des masse de ses nucléons pris individuellement .
La lumière de la nébuleuse Trifida nous parvient après un parcours de Exemple :
plusieurs centaines d’années de lumière. La masse du noyau du deutérium : m(21 H) = 2, 0109u
D’où provient l’énergie émise par une nébuleuse ? Les particules constituent 21 H sont : nombre de proton Z = 1 et le
nombre de neutrons N = 1 ; le nombre des nucléons est 2 .
I. Équivalence entre masse et énergie
mp + mn = 2, 01594u Donc ∆m = (mp + mn ) − m(21 H) = 0, 0050u
1. Relation d’Einstein
En 1905 , Albert Einstein postulat l’équivalence entre la masse et
l’énergie :
Toute particule de masse m possède une énergie E donnée par la
relation :
E = m.c2
E s’exprime en joule (J) et m en kilogramme (kg) ; c est la célérité de la
lumière dans le vide : c = 2, 9979.108 m/s Plu généralement : pour un noyau AZ X , le défaut de masse ∆m est :
Au cours d’une transformation nucléaire , une variation de masse ∆m ,
correspond à une variation d’énergie ∆E telle que : ∆m = [Zmp + Nmn ] − m(AZ X)

∆E = ∆m.c2 Où mp et mn sont respectivement la masse d’un proton et la masse d’un


☞ Premier cas : la variation de la masse est négative ∆m < 0 donc , neutron . ∆m est toujours positifs
∆E < 0 négative aussi i.e par convention , le système libère une 2. Énergie de liaison d’un noyau
énergie au milieu extérieur .
énergie E par nucléon masse des nucléons
Eliberee = |∆E|
E0′ mp + mn
☞ Deuxième cas : la variation de masse est positive ∆m > 0 donc nucléons séparés
∆E est positive aussi , i.e que le système reçoit de l’énergie du
milieu extérieur
Econsommee = |∆E|
El
2. Unités de masse et d’énergie
a. L’unité de masse atomique
En physique nucléaire , on exprime la masse d’un noyau ou d’un atome
en unité de masse atomique , de symbole u :1u = 1, 66054 × 10−27 kg E0 m(21 H)
Exemple : noyau formé
calculer la masse du proton en u , sachant que mp = 1, 6725 × 10−27 kg .

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L’énergie de liaison d’un noyau est l’énergie qui serait libérée par la
formation d’un noyau AZ X à partir de ces nucléons séparés .

L’énergie de liaison d’un noyau est égale à : ∆E = ∆m.c2

On appelle ∆E énergie de liaison El : El = (Zmp + Nmn ) − m(AZ X) .c2


[ ]

3. Stabilité des noyau 2. La fission nucléaire


a. Courbe d’Aston a. Principe de la fission
L’énergie de liaison par nucléon : Pour comparer la stabilité de différents Un noyau lourd , l’uranium 235 par exemple , peut , sous l’impact d’un
noyaux , il faut utiliser les énergies de liaison par nucléon , soit El neutron , éclater en deux noyaux plus légers , tels le strontium et le
A xénon .
avec El l’énergie de liaison en MeV et A le nombre de masse , donc son D’après la courbe d’Aston , l’énergie de liaison par nucléon des noyaux
unité est MeV/nucléon . formés (environ 8,7 MeV) est plus gtande que celle du noyau lourd (7,7
La courbe ci-contre est appelée courbe d’Aston . Elle représente MeV) . la formation de noyaux plus stables s’accompagne d’une
l’opposée de l’énergie de liaison par nucléon , C’est à dire le quotient libération d’énergie .
El
− en fonction du nombre de nucléon pour chaque noyau .
A

La fission est une réaction nucléaire provoquée , au cours de laquelle un


noyau lourd éclate , généralement en deux noyaux plus légers , sous
l’impact d’un neutron .
La fission des noyaux lourds permet de libérer de l’énergie .
b. Conditions de réalisation .
☞ La fission nucléaire est une réaction en chaîne . Elle produit des
neutrons qui peuvent provoquer d’autre réactions de fission . Pour
l’arrêter il faut ralentir les neutrons par des modérateurs comme l’eau ,
Dans quelle région de la courbe d’ASTON se situent les noyaux eau lourde , graphite
stables ? ☞ La réaction en chaîne doit être contrôler pour qu’elle ne soit pas
les noyaux stables se situent dans la région où 50 < A < 195 explosive (le cas de la bombe A). lorsque la fission est contrôlée c’est le
cas des réacteur nucléaire où l’énergie est convertie en énergie électrique.
Citer deux noyaux pour lesquels l’énergie de liaison par nucléon On peut ralentir les réactions de fission dans les réacteurs nucléaires en
est très importante . utilisant des barres de contrôles en cadmium .
56 Fe
26 et 94
38 Sr
L’énergie de liaison par nucléon du noyau d’uranium 235 est-elle
supérieure à celle du noyau de fer 56 ?
El
Pour l’uranium 235 : = 7, 7MeV/nucleon et pour le fer 56
A
El El El
= 8, 79MeV/nucleon donc (56 Fe) > (235 U) .
A A A
Lequel de ces deux est le plus stable ?
Un noyau est d’autant plus stable que son énergie de liaison par nucléon
est grande .
3. La fusion nucléaire
Les noyaux les plus stables se situe en bas , dans le creux , de la courbe
a. Principe de la fusion
d’ASTON .
Il y a fusion nucléaire , lorsque deux noyaux légers s’unissent au cours
Le fer 56 est plus stable que l’uranium 235.
d’un choc pour former un noyau plus lourd .
c. Conséquences Ces types de réaction se produisent dans le soleil et les étoiles où ils se
Les noyaux possédant des énergie de liaison par nucléon relativement forment des noyaux d’hélium à partir de l’hydrogène suivant trois
faibles peuvent se transformer en d’autres noyaux plus stable avec étapes :
libération d’énergie . 1 1 2 0
1 H +1 H −→1 H ++1 e
Deux cas peuvent se présenter : 2 1
☞ La fission d’un noyau lourd 1 H +1 H −→32 He
☞ La fusion de deux noyaux légers . 3 3
2 He +2 He −→42 He +11 H +11 H
III. La fission et la fusion nucléaires
1. Réaction nucléaire provoquée
Il y a réaction nucléaire provoquée , lorsqu’un noyau projectile frappe
un noyau cible et donne naissance à de nouveaux noyaux .
Par exemple la transmutation de l’azote 14 en oxygène 17 par Rutherford
Dans ces réactions nucléaires , il s’applique aussi la loi de SODDY ; loi
de conservation . 14 4 17 1
7 N +2 He −→8 O +1 H

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b. Conditions de réalisation On sait que 1u = 1, 66045 × 10−27 kg et c = 3 × 108 m/s donc :
Les deux noyaux chargés positivement doivent posséder une très grande
énergie pour vaincre les forces de répulsion électrique et se rapprochent ∆E = −0, 18960 × 1, 66045 × 10
−27
× 9 × 1016 = −2, 8334 × 10−11 J
suffisamment pour que la fusion se produire . Il faut pour cela que le
milieu soit porté à haute température , de l’ordre de 108 K. Ainsi que la ou en MeV
−2, 8334 × 10−11
réaction de fusion est appelée réaction thermonucléaire . ∆E = = −176, 8MeV
1, 602177 × 10−13
VI. Bilan énergétique d’une réaction nucléaire Ce qui montre que la fission d’un noyau d’uranium 235 libère au milieu
1. Cas général
extérieur une énergie de :
On considère une transformation nucléaire quelconque :
A1 A2 A
Elibere =| ∆E |= 176, 8MeV
Z1 X1 +Z2 X2 −→Z33 X3 +AZ44 X4
3. Bilan énergétique de la fusion
Xi représentent un noyau ou une particule . Le bilan énergétique On considère la réaction de fusion suivante ;
correspond à cette réaction est :
2 3
1 H +1 H −→42 He +10 n
∆E = [El (X1 ) + El (X2 )] − [El (X3 ) + El (X4 )]
On donne : 2H 3H 4 He 1n
où El(Xi) l’énergie de liaison d’un noyau ou particule Xi et ∆El’énergie 1 1 2 0
de la réaction 2, 01355u 3, 01550u 4, 00150u 1, 00866u
Elibere = |∆E|
et d’après l’expression de l’énergie de liaison d’ un noyau on obtient : L’énergie produit au cours de cette réaction est :

∆E = [m(X3 ) + m(X4 )] − [m(X1 ) + m(X2 )] .c2 ∆E = ∆m.c2

∆E = (m(He) + m(n)) − (m(2 H) + m(3 ) .c2


[ ]
n
∆E = ∑ [mi (produits) − mi (reactif )] .c2
i=1
∆E = −17, 585MeV
Remarque importante :
Diagramme énergétique d’une réaction nucléaire :
La réaction de fusion libère une énergie environ 18MeV , par contre la
Ei Énergie initiale su système . réaction de fission libère une énergie environ 200MeV . Laquelle des
Ef Énergie finale du système deux réactions libèrent plus d’énergie ?
El (X1 ) + El (X2 ) L’énergie reçue par le système pour séparer les deux Pour la réaction de fusion , le nombre des nucléons est 5 , pour la
noyaux X1 et X2 . réaction de fission on a 236 nucléons . C’est à dire que pour un nucléon
−El (X3 ) − El (X4 ) L’énergie libérées par le système lors de la formation ,l’énergie libérée par la réaction de fusion est 5 fois plus grande que
des noyaux X3 et X4 à partir des nucléides Z1 + Z2 et N1 + N2 l’énergie libérée par la réaction de fission .
∆E < 0 L’énergie de la réaction est l’énergie libérée par le système pour 4. Bilan énergétique des réactions nucléaires spontanées
qu’ils soient plus stable et elle est considérée positive Elib = |∆E| . Pour les réaction nucléaires spontanées l’énergie de la réaction ∆E < 0
E
est toujours négative . C’est à dire que le système est exoénergétique ,
(Z1 + Z2 ) + (N1 + N2 ) c’est une énergie libérée : Elibre = |∆E|
et qui apparaît sous forme d’une énergie cinétique qui sera reçue par des
particules émisses au cours de la désintégration .
a. Cas d’une désintégration radioactive α.
L’équation de cette désintégration est la suivante :
El (X1 ) + El (X2 ) 4
A
ZX −→A−4
Z−2 Y +2 He
−El (X3 ) − El (X4 )
L’énergie libérée au cours de cette réaction est :
A1 A2
Z1 X 1 + Z2 X2
Ei E = [m(α) + m(Y) − m(X)] .c2
∆E b. Cas d’une désintégration radioactive β−
Ef L’équation de cette désintégration est la suivante :
A3 A4
Z3 X 3 + Z4 X4

2. Bilan énergétique de la fission


A
ZX −→AZ+1 Y +0−1 e

On considère la fission nucléaire de l’uranium 235 suivante : L’énergie libérée au cours de cette réaction est :
235 1 94
92 U +0 n −→38 Sr +139 1
54 Xe + 30 n + γ E = [m(e) + m(Y) − m(X)] .c2
m(235 U) = 234, 99332u, m(94 Sr) = 93, 89446u c. Cas d’une désintégration radioactive β+
L’équation de cette désintégration est la suivante :
m(139 Xe) = 138, 89194u, m(n) = 1, 00866u
L’énergie produit au cours de cette réaction nucléaire est :
A
ZX −→AZ−1 Y +0+1 e

∆E = [m(Sr) + m(Xe) + 2m(n)] − [m(U)] .c2 m(γ) = 0 L’énergie libérée au cours de cette réaction est :

∆E = −0, 18960u.c2 E = [m(e) + m(Y) − m(X)] .c2


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Remarque importante :
Au cours des réactions nucléaires , l’énergie libérée se transforme en
une énergie cinétique reçue par les noyaux fils et les particules émisses ,
et en énergie électromagnétique dans le cas d’un rayonnement γ :

hc
Elibere = ΣEC (Y) + Eγ Eγ =
λ
où h la constante de Planck h = 6, 63 × 10−34 J.s et c = 3 × 108 m/s et λ
la longueur d’onde du rayonnement émis .
5. Effets biologiques des rayonnements radioactifs
Laction des rayonnements radioactifs sur les tissus dépend de plusieurs
paramètres :
* Du nombre de particules reçues par seconde qui est fonction de
l’activité a de la source, de la distance à la source et du milieu plus ou
moins absorbant de propagation du rayonnement ;
* De l’énergie et de la nature de chaque particule ;
* Du fractionnement de la dose reçue ;
* De la nature des tissus touchés.
Le rayonnement radioactif est un rayonnement ionisant qui lors de sa
pénétration dans les tissus vivants peut arracher des électrons aux
atomes qui constituent les cellules. Les ions ou les radicaux libres créés
sont souvent très réactifs et peuvent entraîner des réactions chimiques
avec d’autres molécules dont l’ A.D.N.
En médecine, la maîtrise de la zone exposée peut permettre de détruire
de manière sélective des cellules cancéreuses (radiothérapie). Les
radioéléments sont utilisés comme traceurs pour étudier le
fonctionnement d’un organe (scintigraphie).

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Dipôle RC Étude expérimentale :

Chapitre 6 la relation entre les charges électriques des armatures d’un


condensateur
On réalise le circuit de la figure ci-contre , il comporte un condensateur ,
Les axes un générateur de tension continue , un interrupteur , un conducteur
1 Introduction générale ohmique et des appareils de mesure , voltmètre et ampèremètre .
Premier étape , on décharge le condensateur en le branchant directement
2 Quel est le comportement d’un condensateur dans un circuit à un conducteur ohmique pendant une minute pour qu’il se décharge
électrique ? totalement .
Deuxième étape , on le branche dans le circuit , puis on ferme
l’interrupteur .
3 Quelle est l’énergie stockée dans un condensateur ?
K
4 Association des condensateur A

5 Quelle est la réponse d’un dipôle (R,C) à un échelon de tension ? R

Introduction E
L’une des préoccupation des cher- A
cheurs du XVIIIe siècle est de
stocker des charges électriques en
quantité suffisante dans un dispositif C V
transportable afin d’en faire usage
pour des applications médicales .
B
En 1745, à Leyde, ville de Hollande, le professeur Petrus Van
Musschenbroek et son assistant Andreas Cuneaus réussissent à Exploitation :
accumuler et à conserver des charges électrique dans une bouteille en
1. Comment varient la tension et l’intensité au borne du
verre , à moitié remplie d’eau et entourée d’une feuille métallique :
condensateur ?
C’est la naissance de" la bouteille de Leyde" , premier condensateur
Lorsqu’on ferme l’interrupteur K , il y a apparition d’un courant
Entre la base du nuage et le sol , des
maximal dans le circuit . Augmentation de la tension uAB jusqu’à
éclairs jaillissent par temps d’orage.
qu’elle soit égale à la tension aux bornes du générateur E et
L’ensemble (nuage , air , Terre)
l’intensité diminue en même temps jusquà qu’elle sannule . Le
constitue un condensateur capable
courant dans le circuit est transitoire , de courte durée .
d’emmagasiner d’énormes quantités
d’énergies . 2. Représenter sur le montage le sens du courant électrique et le
sens de déplacement des charges électriques . En déduire la charge
Un appareil photographique avec électrique de chaque armature .
flash comporte un condensateur de Lorsqu’on ferme l’interrupteur , les électrons quittent l’armature A qui
forme généralement cylindrique . se charge positivement (qA > 0 et s’accumulent sur l’armature B qui se
Une énergie fournit par une pile sera charge négativement (q B = −qA)<0 .
emmagasinée dans le condensateur , e−
lors de la commande du flash l’énergie se libère et déclenche la lampe K
I0
du flash en émettant une lumière très intense .
Comment se comporte un circuit comprenant un condensateur et un R = 10Ω
conducteur ohmique ?
I. Quel est le comportement d’un condensateur dans E

un circuit électrique ? A I0
1. Définitions : +++
C −−−
Un condensateur est un dipôle électrique , comporte deux armatures e−
métalliques en face l’une de l’autre et séparées par un isolant appelé le
diélectrique (air, papier,céramique, ......). B
Symbole d’un condensateur : Sachant que la charge électrique se conserve , Quelle relation entre
la charge qA de l’armature A et qB de l’armature B à chaque
instant ?
Puisque la charge se conserve , il faut que qA + qB = 0 , donc
Armature A qA = −qB
Diélectrique
Armature B Un condensateur , branché à un générateur de tension continue ,
accumule sur ses armatures des charges électriques de même valeur mais
de signes opposés .

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2. Charge électrique et intensité
uAB 0 0.5 1 1.5 2 2.5
Notons i l’intensité transitoire . Quelle est la relation entre l’intensité i et
t(ms) 0 10 20 30 401 50
les charges électriques qA et qB portées par les armatures ?
qA (C)
Orientons le circuit pour algébriser l’intensité i .
qA qB
Éxploitation :
i(t)
1. Montrer qu’ à chaque instant t le condensateur reçoit une charge
A B qA = I0 .t
☞ Si le courant circule dans le sens d’orientation choisi, alors i > 0 Puisque le générateur de courant délivre un intensité de courant I0
☞ Si le courant circule dans l’autre sens, alors i < 0 constante , d’après la relation entre la charge et l’intensité , on a
∆q qA
Soit qA (t) la charge de l’armature A , qB (t) la charge de l’armature B et I0 = c’est à dire que I0 = donc qA = I0 .t .
i(t) l’intensité de courant sont des fonction du temps en régime ∆t t
transitoire . et on complète le tableau ci dessous :
On suppose que i est positif . Pendant une durée dt , l’armature B reçoit uAB 0 0.5 1 1.5 2 2.5
des électrons , l’armature A en perd ; cette dernier devient de plus en t(ms) 0 10 20 30 401 50
plus positive ; sa charge électrique augmente . qA (µC) 0 1 2 3 4 5
Entre l’instant t et t + dt , la charge positive de l’armature A s’accroît de
dqA = qA (t + dt) − qA (t) Durant la durée dt , le courant a donc transporté
la charge électrique dqA . 2. Représenter la courbe qA = f (uAB ) en choisissant une échelle
Durant la durée dt , le courant a donc transporté la charge électrique convenable .
dqA = −dqB = dq qA (µC)

Par définition , l’intensité i du courant est le débit de charge transportées,


c’est à dire à la charge électrique transportée par unité de temps : Donc

dq dqA dqB
i= = =−
dt dt dt

L’intensité i s’exprime en ampère (A) , avec q en coulomb (C) et t en


seconde (s) .
La charge électrique q(t) = qA (t) = −qB (t) est une fonction de temps , 1
donc i(t) est la dérivée . uAB (V)
O 0.5
* Algébrisation de l’intensité du courant : qA qB
☞ i(t) > 0 =⇒ qA augmente :
dqA
>0 3. Écrire l’équation mathématique de cette courbe . Donner la
dt i(t) signification physique du coefficient de proportionnalité de cette
dqA courbe ? quelle est son unité dans le système international ?
☞ i(t) < 0 =⇒ qA diminue : <0 A B
dt
La courbe qA = f (uAB ) est une droite linéaire d’équation
Remarque : uAB
dqA mathématique qA = C.uAB
Si la fonction qA possède une dérivée = I constante, alors qA est
dt avec C le coefficient de proportionnalité qui représente la capacité
une fonction linéaire ou affine de la forme qA = I.t + q0 .
À t=0 , le condensateur n’est pas chargé , alors q0 = 0 et qA = I.t. du condensateur , son unité dans le système international est le
3. La capacité d’un condensateur farad (F)
Conclusion :
Chargeons un condensateur avec un générateur de courant qui débite un
courant constant I . Comment évolue la tension uAB aux bornes des À chaque instant , la charge qA de l’armature A du condensateur est
armatures A et B en fonction de la charge électrique des armatures ? proportionnelle à la tension uAB aux bornes de ses armatures A et B :
Étude expérimentale : La relation entre uAB et qA ?
qA = C.uAB
On réalise le montage de la figure ci-contre . Un générateur de courant
continu délivre une intensité constante I0 = 100µA. C est la capacité du condensateur ; elle s’exprime eb farade (F) , avec qA
On décharge le condensateur dans une résistance convenable au cours en coulomb (C) et u en volt (V) . On peut écrire aussi :
AB
d’une durée au moins d’une minute .
On ferme l’interrupteur qui on même temps déclenche le chronomètre . dq duC
On mesure la tension uAB au bornes du condensateur au bout de chaque q = C.uC ⇒ i(t) = = C.
dt dt
4 secondes environ . et on enregistre les résultats dans le tableau suivant :
I0
Remarque 1 :
Le farad correspond à une grande capacité . On emploie usuellement les
A
sous multiples :
1µF = 10−6 F
K 1nF = 10−9 F
B A
Remarque 2 : 1pF = 10−12 F
uAB
Chronomètre La relation qA = C.uAB est une relation algébrique :
V ☞ si uAB > 0 alors qA > 0
☞ si uAB < 0 alors qA < 0
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II. Quelle est l’énergie stockée dans un C1
condensateur ? i uAB i Ceq B
Un condensateur peut être utiliser pour stocker de l’énergie . A
C2
A
B
Étude expérimentale : Comment stocker de l’énergie dans un uAB
condensateur ?
On réalise le montage de la figure ci-contre . Avec un générateur de
tension, on charge le condensateur en plaçant le commutateur en Soit qA la charge de l’armature A de capacité C1
position 1 . qB la charge de l’armature B de capacité C2
On bascule le commutateur en position 2 , le condensateur est alors qeq la charge de l’armature A du condensateur équivalent de capacité Ceq
connecté au moteur, le moteur tourne et soulève la masse marquée , la
tension aux bornes du condensateur diminue ; le condensateur se i = i1 + i2 ⇒ qeq = qA + qB
décharge . qeq = C1 .uAB + C2 .uAB

i 1 K 2 qeq = Ceq .uAB ⇒ Ceq = C1 + C2


On peut généraliser ce résultat pour un nombre n de condensateur
branché en parallèle
n
R Ceq = ∑ Ci
i=0
M
C uC Utilité de cette association :
☞ amplifier la capacité lorsqu’on applique une faible tension
E ☞ On peut , sous une faible tension , obtenir une très grande charge
G S électrique que un condensateur seul ne peut pas la fournir .
2. Association en série
Considérons un ensemble de deux condensateurs de capacités C1 et C2
branchés en série et cherchons la capacité d’un condensateur unique
Interprétation : équivalent à cet ensemble .
Le condensateur chargé possède de l’énergie . Celle ci est transmise au
moteur qui effectue un travail mécanique , augmente l’énergie C1
i C2 i Ceq B
potentielle de la masse marquée . A A
B
uAB uAB
Au cours de la charge , un condensateur emmagasine de l’énergie , qu’il u1 u2
restitue lors de la décharge .
Soit qA la charge de l’armature A de capacité C1
L’expression de l’énergie électrique emmagasinée dans le qB la charge de l’armature B de capacité C2
condensateur . qeq la charge de l’armature A du condensateur équivalent de capacité Ceq
La puissance électrique fournie par le générateur au condensateur : La branche AB est traversée par la même intensité du courant :
i = i1 = i2 c’est à dire qA = qB = q
P = uC .i(t) On applique la loi d’additivité des tensions entre A et B :
duC
telle que i(t) = C donc
dt uAB = u1 + u2
duC d 1 q qA qB
P = C.uC = ( Cu2C ) = +
dt dt 2 Ceq C1 C2
dEe 1 1 1
et on sait que la puissance électrique P = d’où qA = qB = q ⇒ = +
dt Ceq C1 C2
On peut généraliser ce résultat pour un nombre n de condensateur
1 branché en série :
Ee = C.u2C
2 1 n
1
=∑
Conclusion : Ceq i=0 Ci
L’énergie électrique stockée par un condensateur est :
Utilité de cette association :
1 1 q2 On peut obtenir un capacité de faible valeur en appliquant une haute
Ee = C.u2C = . tension que chaque condensateur ne peut pas la supporter et la tension
2 2 C
entre chaque condensateur reste modérée .
Ee s’exprime en joule (J) avec C en farad (F), uC en volt (V) et q en IV- Quelle est la réponse d’un dipôle (R,C) à un
coulomb (C) .
échelon de tension ?
III. Association des condensateur L’association en série d’un condensateur de capacité C et d’un
1. Association en parallèle conducteur ohmique de résistance R constitue un dipôle (R,C).
Considérons un ensemble de deux condensateurs de capacités C1 et C2
branchés en parallèle et cherchons la capacité d’un condensateur unique
équivalent à cet ensemble .

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Détermination de A et B
Échelon de tension est un signal électrique u(t) . On distingue deux En portant cette solution dans l’équation différentielle , on détermine la
types : constante α et la constante B .
* échelon montant de tension son
duC
u(V) R1 C + uC = E ⇔ R1 C(−αAe−αt + Ae−αt + B = E
équation est : dt
Pour t ⩽ 0 on a : u(t) = 0
⇔ Ae−αt (1 − R1 Cα) + B = E
pour t > 0 on a u(t) = E E
figure 1 d’où
t(s) 1
0 1 − R1 Cα = 0 =⇒ α =
R1 C
figure 1 B=E
donc la solution peut s’écrire sous la forme suivante :
* Échelon descendant de tension son équation :
u(V) − R tC
uC (t) = Ae 1 +E
Les conditions initiales
Pour t ⩽ 0 on a u(t) = E E En considérant les conditions initiales à l’instant t = 0 on a uC (0) =0 on
pour t > 0 on a u(t) = 0 figure 2 détermine A car uC (t) est une fonction continue à chaque instant t du
t(s) fonctionnement du condensateur parmi eux la date t=0 :
0
figure 2 uC (t = 0+ ) = uC (t = 0− ) = 0 =⇒ uC (0) = A + E =⇒ A = −E
( )
Donc la solution s’écrit : uC (t) = E 1 − e−t/τ
2. Réponse à un échelon montant de tension ;
a. Équation différentielle vérifiée par la tension uC ; avec τ = R1 C qu’on l’appelle la constante du temps du dipôle RC
Le condensateur est orienté de l’armature A vers l’armature B , on note c. unité de τ
qA = q et uAB = uC
D’après l’équation des dimensions , on a
On considère le montage électrique suivant :
le condensateur est initialement déchargé dans le conducteur ohmique, [τ] = [R].[C]
en plaçant K à la position 2 .
À l’instant t = 0 que l’on considère comme origine des dates, on bascule [U] [I]
K de la position 2 à la position 1 . Le générateur de tension alimente le d’autre part [R] = et [C] = .[t] donc [τ] = [t]
[I] [U]
circuit par une tension u(t) est un échelon montant de tension . La grandeur τ a une dimension temporelle , son unité dans SI est le
seconde (s) .
1 2 d. la représentation de uC = f (t)

K Mathématiquement la courbe qui représente uC = f (t) est la suivante tel


que à t = 0 on a uC (0) = 0 et quand t 7−→ ∞ on a uc = E , pratiquement
on considère t > 5τ on a uC (∞) = E
R uR (t) La courbe présente deux régime :
Un régime transitoire : la tension uc (t) varie au cours du temps .
i(t) uc (t) Un régime stationnaire ou régime permanent où uC (t) reste constante et
R2
égale à E
C
uC (V)
E

u(t) = E
figure 3 E
régime stationnaire

D’après l’additivité des tensions on peut écrire :


régime transitoire

E = uR1 + uC

duC
et d’après la loi d’Ohm on a uR = R1 .i = R1 C
dt

duC t(ms)
R1 C + uC = E
dt
e. Détermination de la constante du temps τ
b. Solution de l’équation différentielle : Première méthode :
On montre , en mathématique , que la solution de cette équation On utilise la solution de l’équation différentielle :
différentielle est :
uC (t) = Ae−αt + B uC (t = τ) = E(1 − e−1 ) = 0, 63E
telle que A , B et α des constantes que peut les déterminer τ est l’abscisse qui correspond à l’ordonnée 0, 63E

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Deuxième méthode : utilisation de la tangente à la courbe à l’instant a. l’équation différentielle vérifiée par la tension uC
t=0 . (
duC
)
E On considère le circuit électrique suivant :
On a : uC (t) = E(1 − e−t/τ ) c’est à dire =
dt t=0 τ
donc l’équation de la tangente est : 1 2
K
E E i(t)
uC (t) − uC (0) = .(t − t0 ) uC (t) = .t
τ τ R uR (t)
uC (V) i(t) uc (t) R2
C

E
T u(t) = E
E

figure 4
0.63E

a. l’équation différentielle vérifiée par la tension uC


D’après la loi d’additivité des tensions , on a :

uR2 + uC = 0
t(ms)
τ
duC
donc à l’instant t = τ on a uC (t) = E , c’est à dire que l’asymptote et d’après la loi d’ohm : uR = R2 .i = R2 C
dt
uC (t) = E coupe la tangente à la courbe à l’instant t = 0 donne t = τ .
e. Expression de l’intensité du courant de charge i(t) duC
R2 C + uC = 0
duC dt
On sait que l’intensité du courant de charge : i(t) = C tel que
dt b. la solution de l’équation différentielle :
duC E −t/τ
= e La solution de l’équation différentielle est de la forme :
dt R1 C
donc :
CE −t/τ uC (t) = Ae−αt + B
i(t) = .e
R1 C
telle que A , B et α des constantes que l’on peut déterminer .
E En portant cette solution dans l’équation différentielle , on détermine la
i(t) = e−t/τ
R1 constante α et la constante B .
tel que E/R1 représente l’intensité de courant à l’instant t = 0 c’est à duC
E R1 C + uC = 0 ⇔ R2 C(−αAe−αt + Ae−αt + B = 0
dire à t = 0 on a uC = 0 donc E = R1 .I0 i.e I0 = dt
R1
⇔ Ae−αt (1 − R1 Cα) + B = 0
i(t) = I0 e−t/τ d’où :
1
1 − R2 Cα = 0 =⇒ α =
i(mA) R2 C
B=0
donc la solution de l’équation différentielle est :
− R tC
I0 uC (t) = Ae 2

En considérant les conditions initiales à t = 0 on a uC (0) = E on


détermine la constante A d’après que uC (t) est une fonction continue à
chaque instant t , parmi eux la datet = 0 :

uC (t = 0+ ) = uC (t = 0− ) = E =⇒ uC (0) = A =⇒ A = E

t(ms) donc la solution de l’équation différentielle s’écrit :


τ
uC (t) = Ee−t/τ
3. Réponse à un échelon descendant de tension
Après la charge du condensateur, on bascule l’interrupteur à la position tel que τ = R2 C est la constante du temps pour le dipôle RC
2 que l’on considère comme origine des dates t =0 , le dipôle répond a
un échelon descendant de tension i.e que le condensateur se décharge
dans la résistance .

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c. la représentation de uC = f (t) τ est une durée caractéristique du dipôle RC qui nous donne un ordre de
grandeur de la durée de la charge ou de la décharge du condensateur.
Mathématiquement la courbe qui représente uC = f (t) est la suivante tel
τ est grand , la charge ou la décharge se fait lentement et inversement
que à t = 0 on a uC (0) = E et quand t 7−→ ∞ on a uc = 0 , pratiquement
on considère t > 5τ on a u (∞) = 0 g. Expression de l’intensité du courant de décharge .
C
d. Détermination de la constante du temps τ On a
uC (t) = Ee−t/τ
Première méthode :
On utilise la solution de l’équation uC (V) d’après la loi d’additivité des tensions : uR = −uC (t) i.e :
différentielle :
uC (t = τ) = Ee−1 ) = 0, 37E uR (t) = −Ee−t/τ
τ est l’abscisse qui correspond à l’ordonnée 0,37E
et puisque uR = Ri(t) c’est à dire
Deuxième méthode : utilisation de la tangente à la courbe à l’instant
t=0 . On a : E
i(t) = − e−t/τ
( )
Remarques : R
duC E
uC (t) = Ee−t/τ c’est à dire =−
dt t=0 τ La tension uC (t) aux bornes d’un condensateur , au cours de la charge
ou la décharge est une fonction continue à chaque instant .
E
donc l’équation de la tangente est : uC (t) − uC (0) = − .(t − t0 ) L’intensité de courant i(t) qui traverse un condensateur au cours de la
τ charge ou la décharge est une fonction discontinue à chaque instant .
E
uC (t) = − .t + E donc à l’instant t = τ on a uC (t) = E,
τ
c’est à dire que l’asymptote C u (t) = 0 coupe la tangente à la
courbe à l’instant t = 0 donne t = τ .

uC (V)

0.37E

t(ms)
τ

τ
e. L’annulation de la tension au cours de la décharge .
E
On sait que u(t = 5τ) = 5 on conclue que
e
uC (5τ)
= 0, 67%
uC (0)

d’où 5τ est la durée de la décharge du condensateur


IV- Quelle est la réponse d’un dipôle (R,C) à un
échelon de tension ?
f. l’influence de τ sur la durée de la décharge
On suppose que τ1 > τ2 , on ob-tient la représentation graphique
suivante : Quelle est l’influence de τ sur la décharge du condensateur
dans le dipôle RC

uC (V)
R1 = 100Ω, C1 = 220µF
R2 = 100Ω, C2 = 150µF

(1)

(2)
t(ms)
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Dipôle RL
Chapitre 7

Les axes
1 Introduction générale
E Rh A
2
Quelle est l’énergie stockée dans une bobine ?
10Ω (L,r)

3
Quelle est la réponse d’un dipôle (R,L) à un échelon de tension ?

4 Étude théorique : établissement du courant dans une bobine V

5 La rupture du courant dans une bobine


On ferme l’interrupteur K et on fait varier la tension aux borne de la
bobine UB à l’aide d’un rhéostat , à chaque fois on mesure l’intensité de
Introduction courant qui traverse le circuit et la tension UB .
On obtient les résultats suivant :
U(V) 0 0.8 1, 6 2, 4 3, 2
I(A) 0 0, 1 0, 2 0, 3 0, 4

b. Exploitation des résultats :


1. Représenter la courbe UB en fonction de l’intensité I
U(V)
Dans un moteur à explosion , un système d’allumage est nécessaire pour
produire l’étincelle qui enflammera le mélange air-essence . Ce système •
comportant une bobine.

Qu’est ce que une bobine ? Quelle est son influence dans un circuit
électrique ? •
I. La bobine
1. Définition 0.8 • •
Une bobine est un dipôle , constitué par un enroulement cylindrique
d’un fil conducteur recouvert d’une couche isolante (gaine ou vernie) . O• • I(A)
0.1

La courbe UB = f (I) est une droite linéaire


2. Montrer que la bobine se comporte comme un conducteur
ohmique de résistance r
Puisque UB est proportionnelle à l’intensité qui traverse la bobine ,
donc elle se comporte comme un conducteur ohmique de résistance
r.
Le symbole d’une bobine est représenté ci-dessus : 3. Déterminer la résistance interne de la bobine et la comparer avec
celle indiquée par le fabriquant .
r L (L,r)
Le coefficient directeur de la droite qui passe par l’origine des
≡ axes :
∆U 2, 4 − 0, 8
r= = = 8Ω
* r la résistance interne de la bobine et L est un coefficient qui la ∆I 0, 3 − 0.1
caractérise appelé inductance exprimé en henry (H) . 4. En déduire une relation entre r et I
* On mesure l’inductance L d’une bobine par un appareil de mesure de La relation est UB = r.I
l’inductance . b. Expérience 2 :
* lorsque la résistance interne r ≃ 0 on considère que la bobine est pure
On réalise le même montage de l’expérience 1 en remplaçant le
2. Tension aux bornes d’une bobine
générateur de tension continue par un générateur de base fréquence
a. Étude expérimentale 1 (GBF) qui alimente le circuit par un courant triangulaire de fréquence
On réalise le montage expérimentale du document 1 une bobine de f = 400Hz et de tension maximale 5V
résistance faible et d’inductance L = 10mH , un générateur (G) de
tension continue , un conducteur ohmique de résistance R = 100Ω, un
ampèremètre pour mesurer l’intensité de courant dans le circuit , un
voltmètre pour mesurer la tension aux bornes de la bobine , un rhéostat
et un interrupteur K .

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expérience on ne tient pas compte de la résistance interne de la
Y2
bobine car son influence est très faible . suggérer une relation
générale de la tension uB aux bornes de la bobine (L,r) contenant r ,
i(t) di
10mH uL i(t), L et .
dt
di
uB (t) = u = r.i(t) + L
GBF dt

c. Conclusion
5kΩ uR
La tension uAB aux bornes d’une bobine (L,r) , représentée par une
flèche orientée de A vers B , est donnée par la relation :
Y1
di
uAB = r.i + L.
dt
On utilise un système d’acquisition reliée à un oscilloscope . On obtient Lorsque la bobine est parcourue par un courant d’intensité constante
la courbe représentée ci-dessous : di
(régime permanent) , = 0 et uAB = r.i ; la bobine se comporte comme
dt
uR (V)
uL (mV)
un conducteur ohmique de résistance r .
uAB
2.5ms
r L
A i C B
• • •
1• • 1.28
r.i L.di/ dt
O • t(ms)
2.5
d. Quelle est l’influence d’une bobine dans un circuit électrique ?
Expérience 3 : On réalise le circuit suivant où les deux lampes L1 et L2
sont identiques et on ferme l’interrupteur K :

L1
100Ω
Exploitation :
1. Expliquer pourquoi l’entrée Y1 de l’oscilloscope nous permet de L2
visualiser les variations de l’intensité du courant qui traverse le 0.5H
circuit ? i(t)
Y1 visualise la tension au borne du conducteur ohmique
uR (t) = −R.i(t) , donc la courbe de i(t) a la même forme que celle
de uR (t)
2. Pour l’intervalle [0, 2.5ms] l’intensité du courant rectangulaire
peut s’écrire sous la forme suivante : i(t) = at
2.1 déterminer la valeur du coefficient a . quelle est son unité ? T
Dans l’intervalle [0, 2.5ms] on a uR est une droite qui passe par O
∆u −3 − 0 Exploitation
qui a pour coefficient directeur = = −1200V/s i.e que
∆t 2.5 − 0 1.1 Pourquoi la lampe L1 s’allume-t-elle instantanément à la
uR = −1200.t .
−uR −1200 fermeture de K ?
donc i(t) = =− .t = 0, 24.t La lampe L1 est en série avec un conducteur ohmique. Elle
R 5 × 103
2.2 Déterminer , dans l’intervalle [0, 2.5ms], la valeur de la tension s’allume donc dès la fermeture de l’interrupteur.
uB (t) 1.2 Que peut-on dire de l’évolution de l’intensité du courant dans la
uB (t) aux bornes de la bobine , en déduire le rapport :
di branche qui contient la bobine ? en déduire l’influence de la bobine
( )
dt sur l’établissement du courant ?
uB (t) 2.4.10−3 Dans la branche qui contient la bobine, le courant ne s’établit pas
D’après la courbe on a uR = 2, 4mV et = = 10mH
di 0.24 instantanément (la lampe L2 s’allume après L1 ), mais il a la même
( )
dt valeur que dans lautre branche lorsque le courant est établi (léclat de L2
2.3 Comparer le quotient de ce rapport avec la valeur de L de est alors identique à celui de L1 ). On observe donc deux régimes : un
di régime transitoire et un régime permanent.
l’inductance de la bobine . En déduire une relation uB ,L,et .
dt On en déduit que la bobine s’oppose de manière transitoire à
uB (t) du l’établissement du courant dans le circuit.
d’après les données , on a = L d’où uB = L.
di dt Elle se comporte comme un conducteur ohmique en régime permanent,
( )
dt mais pas en régime transitoire.
3. Dans l’expérience 1 , en courant continue la bobine se comporte
comme conducteur ohmique de résistance interne r , dans cet

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Conclusion :
III. Quelle est la réponse d’un dipôle (R,L) à un
Dans un circuit électrique la présence d’une bobine retarde
l’établissement et la rupture du courant dans ce circuit , d’une façon échelon de tension ?
générale la bobine résiste à la variation du courant électrique qui le 1. Étude expérimentale
traverse , c’est l’effet du produit di L’association en série d’une bobine (d’inductance L et de résistance
L interne r) et un conducteur ohmique de résistance r′ constitue un dipôle
dt
3. Exploitation de l’expression de la tension aux bornes d’une bobine (R,L), avec R = r′ + r
Lorsqu’on néglige la résistance interne de la bobine , la tension au borne On réalise le montage du document ci-dessus, on ferme l’interrupteur à
de la bobine s’écrit : l’instant t = 0 on le prend comme origine de temps . la tension aux
di borne du dipôle prend instantanément la valeur E ( échelon de tension
uL (t) = L montant ) .
dt
☞ i(t) croit alors uL (t) > 0
di T
☞ Si la variation de i est très rapide , peut prendre une valeur très i(t)
dt
di
importante ; il en est de même de L. ; une tension important peut alors
dt r′ ur ′
apparaître aux bornes de la bobine . C’est le phénomène de surtension
II. Quelle est l’énergie stockée dans une bobine ?
1. Générateur ou récepteur ?
E u(t) L
On réalise le montage du document 1 ; il comporte un moteur , une
bobine d-inductance importante et une diode D . Lorsqu’on ferme uB
l’interrupteur K un courant électrique traverse la bobine . la diode est
bloquée . r

l’intensité du courant i(t) qui traverse le circuit varie progressivement


(régime transitoire) et tend vers une valeur constante qui correspond au
M régime permanent i(t) = I0 .
E L La courbe représentative de i(t) a une forme exponentielle ; i(t)
représente l’établissement du courant dans la bobine en répondant à
l’échelon de tension montant .
Même observation lorsqu’on ferme l’interrupteur ,la tension varie de la
valeur E à la valeur 0 (échelon de tension descendante) et l’intensité du
courant i(t) qui traverse le circuit décroît de E , progressivement (régime
Exploitation transitoire) et tend vers une valeur nulle qui correspond au régime
permanent i(t) = 0 .
À l’ouverture de l’interrupteur , le moteur tourne en soulevant le
La courbe représentative de i(t) a une forme exponentielle ; i(t)
masse marquée . Comment peut on expliquer ce phénomène ?
représente la rupture du courant dans la bobine en répondant à
Cet expérience montre que la bobine emmagasine de l’énergie a la l’échelon de tension descendante .
fermeture de l’interrupteur K ; elle se comporte comme un
récepteur électrique. elle fournit cet énergie au moteur sous forme i(mA)
d’une énergie mécanique lors de l’ouverture du circuit ; la bobine se
comporte alors temporairement comme un générateur électrique.
2. L’expression de l’énergie emmagasinée dans une bobine
Lorsqu’on ferme le circuit, la loi d’additivité de tension s’écrit :
di di
E = ri + L ⇒ Ei = ri2 + Li
dt dt 1•
1
Eidt = ri2 dt + d( Li2 ) O • •
2 10 50 t(ms)
De cet équation , on constate Eidt représente l’énergie fournit par le Établissement et rupture du courant dans une bobine
générateur au circuit au cours de la durée dt .
ri2 dt l’énergie dissipée par effet Joule dans le circuit . Conclusion :
Li2 /2 l’énergie emmagasinée dans la bobine Dans une bobine , l’intensité du courant électrique en établissement et
On définit l’énergie emmagasinée dans la bobine entre 0 et t : rupture du courant, est une fonction continue du temps .
1
Em = Li2
Conclusion : 2 IV. Étude théorique : établissement du courant dans
Une bobine d’inductance L , traversée par un courant dont l’intensité une bobine
passe de 0 à la valeur i , emmagasine une énergie : 1. Équation différentielle vérifiée par l’intensité i du courant
1 D’après la loi d’additivité des tension , on peut écrire :
Em = Li2 (2)
2 di
u = ur′ + uB ⇒ E = r′ i + ri + L
dt
avec L en henry (H) , i en ampère (A) , et Em en joule (J) .
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et on a R = r + r′ donc : 4. La constante du temps τ
di
E = Ri + L Équation de la constante du temps τ
dt L
L On a : τ = d’après l’analyse dimensionnelle :
On pose τ = et on obtient l’équation différentielle suivante : : R
R [L] [U] [U]
[τ] = ⇒ [R] = ⇒ [L] = .[t] Donc : [τ] = [t]
[R] [I] [I]
di E
τ +i = (3) a une dimension temporelle , son unité dans le système internationale est
dt R le seconde . τ est un indicateur de la durée du régime transitoire lors de
2. solution de l’équation différentielle l’établissement du courant ( ou la rupture du courant )
La solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme suivante : La détermination de la constante du temps τ
On a deux méthodes :
i(t) = Ae−αt + B ☞ méthode de calcul :
tel que A, B et α des constantes que on peut les déterminer On calcule i(t = τ) , τ est l’abscisse sur le graphe i(t) qui .
☞ méthode graphique : on utilise la tangente à la courbe i(t) à la date
* détermination de B et α t = 0 et on détermine graphiquement le point d’intersection de cette
En reportant la solution dans l’équation différentielle : tangente avec lasymptote horizontal i = I0 = E/R
E E i(mA)
−τ.αAe−αt + Ae−αt + B = donc : Ae−αt (−τα + 1) + B =
R R
Pour que i(t) soit une solution de l’équation différentielle , il suffit que :
E
B= i(t) = I0
R I0 •
1
et −ατ + 1 = 0 c’est à dire que α =

Régime permanent
Régime transitoire
τ
E 0.63I0 •
i(t) = Ae−t/τ +
R
* Détermination de la constante A
D’après les conditions initiales à la date t = 0 l’intensité du courant
dans la bobine est nulle : i(0+ ) = i0 = 0 En le reporte dans la solution
précédente :
E t(ms)
i(0) = A + = 0 O • •
R τ 5τ

A=−
E
V. La rupture du courant dans une bobine
R
Donc la solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme 1. Équation différentielle vérifiée par l’intensité i du courant
suivante : D’après l’additivité des tensions , on a
E
i(t) = (1 − e−t/τ ) (4) di di
R ur′ + uB = 0 ⇒ (r + r′ )i + L =0 ⇒ Ri + L =0
dt dt
3. l’expression de la tension aux bornes de la bobine L
On sait que τ = , donc l’équation différentielle est :
D’après la loi d’additivité des tensions on a : E = uL + Ri(t) R

c’est à dire : di
τ +i = 0 (6)
(
r′
) dt
uL (t) = E − Ri(t) ⇒ uL (t) = E 1 − (1 − e−t/τ )
R La solution de cette équation différentielle en considérant la condition
on néglige la résistance de la bobine r devant la résistancer′, on obtient initiale suivante : à t=0 et lorsqu’on ouvre l’interrupteur K , on a
R = r et on a i(0) = I0
( )
uL (t) = E 1 − (1 − e−t/τ ) donc : uL (t) = Ee
−t/τ E
i(t) = e−t/τ
R
Expérimentalement lorsqu’on visualise la tension uB aux bornes de la
bobine , on obtient la courbe suivante ( On néglige pas la résistance de la Remarque :
bobine ) * Autant que τ est petite , la durée d’établissement du courant ou la
uB (V) rupture du courant est courte .
* Le rôle du diode dans le circuit est pour protéger la bobine de la
surtension qui peut apparaître à ces bornes lors de l’ouverture de
4• l’interrupteur .

2•

O • t(ms)
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Oscillations libres RLC uc (V)

Chapitre 8

Les axes
1•
1 Introduction
2 Que se passe-t-il lorsqu’on relie un condensateur chargé et une O •
0.5
t(ms)
bobine ?

3 Quelle loi décrit l’évolution temporelle d’un circuit oscillant (L,C) ?

4 Oscillations libres dans un circuit (L,C)

5 Comment s’effectuent les échanges d’énergie dans un circuit Conclusion :


oscillant ?
La décharge d’un condensateur , initialement chargé , dans une bobine
6 Comment peut-on entretenir des oscillations non amorties ? d’un circuit (R,L,C) série , fait apparaître des oscillations libres amorties
. On dit que le circuit (R,L,C) série est un oscillateur électrique libre
Introduction amortie .
Si l’électronique permet de d’amplifier et de restituer les sons , des Définition de la pseudo-périodique T :
oscillateurs électriques permettent leurs productions . On appelle pseudo-périodique T , la durée temporelle qui sépare deux
De quelle façon peut-on réaliser de tels oscillations et à quelles valeurs maximales consécutives de la tension uC (t ).
conditions sont-ils susceptibles d’être le siège d’oscillations 2. déterminer graphiquement T .
électriques ?
D’après le graphe on a T = 0, 8ms
3. On règle la résistance du conducteur ohmique à r′ = 20Ω
. On obtient le graphe suivant :
uc (V)

R = 30Ω

1•
I. Que se passe-t-il lorsqu’on relie un condensateur
O • t(ms)
chargé et une bobine ? 0.5

Une bobine et un condensateur deux réservoirs d’énergies électriques .


Un circuit comportant un conducteur ohmique de résistance r’ , une
bobine d’inductance L et de résistance r , et un condensateur de capacité
C associés en série , est appelé circuit (R,L,C) série . avec R = r + r′ est
la résistance totale du circuit . Quelle est l’influence de la résistance R sur :
1. Étude expérimentale 3.1 L’amplitude des oscillations ?
On réalise le montage de la figure lorsqu’on fait varier la résistance totale du circuit l’amplitude des
1 en adoptant une faible valeur de oscillation varie aussi .
r’ . On charge le condensateur en 1 2
3.2 la pseudo- périodique T ?
plaçant le commutateur en position K
Pour des faibles valeur de la résistance , on constate que la
1 . On bascule le commutateur B
pseudo-périodique ne dépend pas de la valeur de R .
en position 2 . En utilisant un E C uc (t)
système d’acquisition informatisée 3.3 On règle la résistance du conducteur ohmique sur les valeurs :
r′ r′ = 100Ω et r′ = 150Ω
,on visualise la tension uC (t) aux
bornes du condensateur . On obtient figure 3 La tension visualisée est-elle alternative ?
la courbe suivante :
Exploitation uc (V) uc (V)
1. La courbe obtenue est pour R = 10Ω , comment varie son R = 100Ω R = 150Ω
amplitude ? uC est-elle une fonction périodique ?
Lorsqu’on place K en position 1 , le condensateur se charge et 1• 1•
lorsqu’on bascule en 2 on obtient un circuit (R,L,C) série où le t(ms) t(ms)
condensateur se décharge dans la bobine et le conducteur ohmique , O • O •
0.5 0.5
la tension uC (t) est une tension alternative , mais n’est pas
périodique .
L’amplitude de cette tension décroît avec le temps : on obtient des
oscillations amorties . et puisque ces oscillations sont obtenues sans Pour des valeurs élevées de R , les oscillations disparaissent la tension
qu’on lui fournit une énergie de l’extérieur on dit aussi qu’elles uC (t) n’est plus alternative et l’amortissement sera important .
sont libres , donc ce sont des oscillations libres amorties .

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4. D’après les valeurs de la résistance globale R du circuit on peut On applique la loi d’additivité des tension entre D et F , on a
distinguer deux régimes d’oscillation : Régime pseudo-périodique
et régime apériodique . Identifier chacune des deux régimes à partir di
uc + uB + ur′ = 0 ⇒ uc + (r + r′ )i(t) + L =0
des graphes précédents . dt
Le régime pseudo-périodique apparaît pour une faible valeur de la
duC di d2 uc
résistance R=r+r’ et le régime apériodique pour une grande valeur Avec i(t) = C et = C 2 Donc
de R . dt dt dt
5. On règle à nouveau R sur la valeur R = 10Ω duc d2 uc
dans le premier cas on fixe L sur la valeur 11mH et C = 1µF, on uc + RC + LC 2 = 0
dt dt
mesure la pseudo-période T et dans un deuxième cas 11mH et
C = 2µF,on mesure la pseudo-période T . d2 uc R duc 1
2
+ + uc = 0
dt L dt LC
uc (V ) L = 11mH, C = 1µF uc (V) L = 11mH, C = 2µF L’équation différentielle du circuit (R,L,C) série vérifiée par uC (t) la
tension aux bornes du condensateur est :
d2 uc R duc 1
2
+ + uc = 0
1• 1 • dt L dt LC
R duc
O • t(ms) O • t(ms) La grandeur exprime le phénomène d’amortissement des
0.5 0.5 L dt
oscillations et elle se détermine suivant la valeur de R ( le régime des
oscillations )
Dans le cas du régime pseudo-périodique , la solution de l’équation
différentielle s’écrit :

( )
−λt
uc (t) = U0 e cos t+ϕ
T
R
La pseudo-période T dépend-t-elle de L et de C ? avec λ = et toutes les autres constantes on les détermine à partir du
2L
Oui , la pseudo-période dépend de L et de C. graphe .
2. Les régimes des oscillations libres Lorsque la résistance du circuit (R,L,C) est nulle , on dit qu’il est idéal
et on l’appelle circuit (L,C) car on ne peut pas le réalisé .
Selon la valeur de la résistance R du circuit (R,L,C) , on distingue trois
régimes : T
☞ Régime pseudo-périodique : pour des faibles valeurs de R , Le circuit de la figure ci-contre
l’amplitude des oscillations décroît progressivement et durent comporte une bobine d’inductance
longtemps : l’amortissement est faible . la pseudo-période est i(t)
L et de résistance très négligeable
indépendant de R . et un condensateur de capacité C
☞ régime apériodique : pour des valeurs élevées de R , les oscillations qu’est chargé initialement de charge C uc L uL
disparaissent , la tension uC (t) tend lentement vers zéro . q(0).
☞ régime critique : la valeur de R qui délimite les deux régime
précédents est appelée résistance critique ; noté Rc .
Pour R = Rc , la tension tend le plus rapidement vers zéro sans
oscillation : c’est le régime critique .
Conclusion : III. Oscillations libres dans un circuit (L,C)
Selon la valeur de la résistance R du circuit (R,L,C) , on distingue les 1. L’équation différentielle vérifiée par uC (t)
régimes pseudo-périodique , critique et apériodique . On applique la loi d’additivité des tension :
Pour des valeurs faibles de la résistance R , la pseudo-période T d’un
circuit (R,L,C) ne dépend pas de R . di
uc + uL = 0 ⇒ uc + L = 0
dt
II. Quelle loi décrit l’évolution temporelle d’un
duC di d2 uc
circuit oscillant (L,C) ? avec : i(t) = C
dt
et
dt
= C 2 Donc on peut écrire
dt
1. L’équation différentielle de la tension aux bornes du condensateur d2 uc d2 uc 1
d’un circuit (R,L,C) série uc + LC 2
=0 ⇒ + uc = 0
dt dt2 LC
On considère le circuit (R,L,C) série suivant, constitué par une bobine Conclusion :
d’inductance L de résistance négligeable , d’un conducteur ohmique de
Durant les oscillations électriques libres non amorties d’un circuit (L,C)
résistance R et d’un condensateur de capacité C .
, la tension aux bornes du condensateur obéit à l’équation différentielle :
T
d2 uc 1
+ uc = 0
dt2 LC
i(t)
ur′ 2. Solution de l’équation différentielle :
d2 uc 1
C uc L On a l’équation différentielle : 2 + uc = 0 est une équation
dt LC
linéaire de deuxième ordre , mathématiquement sa solution s’écrit de la
uB forme suivante :

( )
uc (t) = Um cos t+ϕ
T0

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☞ Um Amplitudes des oscillations d’où l’expression de l’intensité du courant :
☞ ϕ la phase à l’instant t=0 1
( )
dq CUm
T0 : la période i(t) = = − √ sin √ t
☞( ) propre des oscillation dt LC LC

☞ t + ϕ : La phase à l’instant (t)
T0 √
C
(
1
)
i(t) = −Um sin √ t
3. L’expression de la période propre des oscillations L LC
On reporte la solution
( dans l’équation différentielle : √
duc 2π 2π
) C
= −Um sin t+ϕ i.e , l’intensité maximale du courant est : Im = Um et
dt T0 T(0 L
1
( )
π
d2 uc 4π2 2π
)
i(t) = Im cos √ t + i.e que i(t) est en avance de phase par
= − Um cos t + ϕ LC 2
dt2 T02 T0
rapport à q(t) de π/2 ; donc i(t) et q(t) en quadrature de phase .
d2 uc 4π2
C’est à dire pour que 2 + 2 uc = 0 soit une solution , il suffit que
dt T0
Im
4π2 1
=
T02 LC Q0
donc :

T0 = 2π LC
O t(ms)

Conclusion :

( )

La fonction uC (t) = Um cos .t + ϕ0 , avec T0 = 2π L.C, est
T0
d2 uc 1
solution de l’équation différentielle 2 + uc = 0.
dt LC
T0 période propre des oscillations ne dépend que de L et C . son unité
dans le système international est le seconde (s) .
4. Détermination des constantes Um et ϕ0 Remarque :
lorsque la charge du condensateur est maximale , l’intensité du courant
Pour déterminer les valeurs de Um et ϕ0 , on exprime les valeurs de uc (t )
dq duC sera nulle et inversement .
et de i(t) = = C. à l’instant t = 0 soit uC (0) et i(0) et en IV. Comment s’effectuent les échanges d’énergie
dt dt
considérant que uC et i(t) sont deux fonctions continues quelque soit la
valeur de t . dans un circuit oscillant ?
2π 2π Dans les chapitres précédents , nous avons vu que le condensateur peut
( )
duc
On a i(t) = C = −C sin t+ϕ stocker de l’énergie électrique Ee
dt T0 T0
à l’instant t=0 on a i(0) = 0 , la bobine n’est traversée par aucun courant 1
Ee = Cu2c
électrique 2

i(t) = −C sin (ϕ) = 0 et la bobine peut stocker de l’énergie magnétique Em
T0
sinϕ = 0 C’est à dire que ϕ = 0 ou ϕ = π 1
Em = Li(t)2
2
d’autre part , à l’instant t=0 le condensateur est chargé i.e uc (0) = U0
Soit E l’énergie totale du circuit :
U0
U0 = Um cosϕ ⇒ cosϕ = >0
Um 1 1
ET = Cu2c + Li(t)2
2 2
donc ϕ = 0 et Um = U0 d’où
1. L’énergie d’un circuit (L,C) série
1 On considère un circuit idéal (L,C) série , à l’aide d’un système
( )
uc (t) = Um cos √ t d’acquisition on visualise l’évolution de Em , Ee et Em en fonction du
LC
temps et on obtient le graphe suivant :
5. L’expression de q(t) et i(t)
E(µJ) Ee Em ET
On sait que la charge du condensateur :
1
( )
q(t) = Cuc (t) = CUm cos √ t
LC
et on a q(0) = CUm donc l’expression de la charge :

1
( )
q(t) = Qm cos √ t
LC 1•

O • t(ms)
0.5

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L’étude des énergies emmagasinées dans un circuit (L,C) en
fonction du temps . E(µJ) Ee Em ET
1. Comment varie l’énergie Ee emmagasinée dans le condensateur
quand celle , Em emmagasinée dans la bobine augmente ? même
question quand Em diminue . que peut-on en conclure ?
l’énergie emmagasinée dans le condensateur diminue et
inversement quand Em diminue l’énergie dans le condensateur
augmente . on conclue qu’il y a un échange d’énergie entre le
condensateur et la bobine .

2. Comment varie globalement l’énergie totale E emmagasinée


1•
dans le circuit au cours du temps ?
L’énergie globale dans le circuit (L,C) reste constante au cours du
temps donc il y a conservation de l’énergie globale du circuit O • t(ms)
1
E = Cte .
3. Prouver ce résultat théoriquement avec deux méthodes , en 1. comment varie l’énergie Ee lorsque augmente Em ?
utilisant la solution de l’équation différentielle et en utilisant même question lorsque Em diminue ? .
directement l’équation différentielle . Que peut-on en conclure ?
☞ Première méthode : Lorsque l’énergie emmagasinée dans le condensateur diminue ,
l’énergie de la bobine augment et inversement , donc il y a un
1 1 échange d’énergie entre le condensateur et la bobine au cours d’une
ET = Ee + Em ⇒ ET = Cu2c + Li2
2 2 période T = T0 /2 avec T0 la période propre des oscillations
2π 2π 2π CUm 2. comment varie l’énergie globale emmagasinée dans le circuit au
:On a uc = Um cos( t) et i(t) = −Im sin( t) avec Im = √
T0 T0 T0 LC cours du temps ?
On constate qu’au cours de chaque échange d’énergie entre le
1 2π 1 2π
( ) ( )
ET = CUm2 cos2 t + LIm2 sin2 t condensateur et la bobine , l’énergie globale E diminue à cause de
2 T0 2 T0 l’existence de la résistance R .
1 CUm 2 2 2π 3. Quel phénomène est responsable de cette variation ?
2 2π 1
( ) ( ) ( )
2
ET = CUm cos t + L √ sin t C’est le phénomène d’amortissement à cause de la transformation
2 T0 2 LC T0
d’une partie d’énergie globale par effet joule en énergie thermique .
1 2π 2π
( ( ) ( ))
ET = CUm2 cos2 t + sin2 t
2 T0 T0 dET 1 du2 1 di2
= C c+ L
dt 2 dt 2 dt
1 1
ET = CUm2 = LIm2 dET duc di
2 2 = Cuc + Li
dt dt dt
☞ Deuxième méthode On a dET duc duc d2 uc
= Cuc + LC2 × 2
dET 1 du2 1 di2 dt dt dt dt
= C c+ L
dt 2 dt 2 dt dET duc
(
d2 uc
)
=C uc + LC 2
dET duc di dt dt dt
= Cuc + Li
dt dt dt dET duc
(
d2 uc
)
dET duc duc d2 uc =C LC 2 + uc
= Cuc + LC2 × 2 dt dt dt
dt dt dt dt
D’après l’équation différentielle vérifiée par uc entre les bornes du
2
( )
dET duc d uc condensateur :
=C uc + LC 2 dET duc
(
duc
)
dt dt dt =C −RC
dt dt dt
dET
= 0 ⇒ ET = 0
dt dET
= −Ri2
Dans un circuit idéal (L,C) l’énergie globale reste constante et égale dt
l’énergie initiale emmagasinée dans le condensateur . ce qui montre que l’énergie globale du circuit (R,L,C) diminue à cause
Au cours des oscillations non amorties , l’énergie emmagasinée dans le de l’existence de la résistance R .
condensateur se transforme en énergie magnétique dans la bobine et Conclusion :
inversement Dans un circuit (R,L,C) série, l’amortissement des oscillations est dû à
1 1
ET = Em + Ee = CUm2 = LIm2 une perte d’énergie par effet Joule .
2 2
2.L’énergie d’un circuit en (R,L,C) V. Comment peut-on entretenir des oscillations non
Au cours d’une étude expérimentale d’un circuit (R,L,C) série où la amorties ?
résistance R globale du circuit n’est pas nulle , on visualise à l’aide d’un
Les oscillations d’un circuit comportant une bobine et un condensateur
système informatisé convenable les courbes d’évolution des énergies
sont toujours amorties , car le circuit possède toujours une résistance (
Em , Ee , ET en fonction du temps et on obtient le graphe suivant :
bobine, fils de connexion ) . Il en résulte des pertes d’énergie par effet
Joule qui doive d’être compensées si on veut entretenir les oscillations .
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On réalise le montage électrique sui- T
vant : A
À chaque instant , on peut appliquer
la loi d’additivité des tensions : i(t)
B
uAM = uc + uB
ug = ki
di q
ki = ri + L +
dt C C
dq duc
on a : i = =C
dt dt M

duc duc d2 uc
kC = rC + LC 2 + uc
dt dt dt
d2 uc duc
LC + (r − k) + uc = 0
dt2 dt
Pour k = R on obtient l’équation différentielle suivante :

d2 uc 1
2
+ uc = 0
dt LC
C’est l’équation qui caractérise un oscillateur (L,C) de résistance
négligeable
Donc le montage étudié nous permet d’entretenir des oscillations .

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Les lois de Newton ☞ Le référentiel terrestre : il constitué d’un point du sol et de trois
Chapitre 12 axes ( en général un axe vertical et deux axes dans le plan horizontal ).
On l’utilise pour décrire les mouvements à petite échelle des objets qui
nous entourent.
Les axes ☞ Le référentiel géocentrique : il est constitué du centre de la Terre et
1 Introduction de trois axes pointant vers des étoiles suffisamment lointaines pour être
considérées comme fixes. On l’utilise pour décrire des mouvements à
2 Notions préliminaires l’échelle de la planète pour lesquelles la rotation de la Terre ne peut être
négligée ( en particulier pour décrire le mouvement des satellites )
☞ Le référentiel héliocentrique : il est constitué du centre du Soleil et
3 Vecteur vitesse
de trois axes pointant vers des étoiles suffisamment lointaines pour être
considérées comme fixes. Ce référentiel est utilisé pour décrire des
4 Vecteur-accélération mouvement à l’échelle du système solaire ( comme celui des planètes ).
3. Grandeurs cinématiques
5 Les lois de Newton
On se limite à l’étude des mouvement dans un plan (O,⃗i,⃗j)
6 Application : mouvement d’un corps solide sur un plan horizontal et Vecteur position et trajectoire
sur un plan incliné . −−→
On repère un point M d’un mobile par le vecteur OM appelé
Introduction vecteur-position qu’on le détermine par , à la date t , par ces
coordonnées par rapport au repère choisi R(O,⃗i,⃗j).
−−→
Le vecteur position OM s’écrit :
−−→ ⃗ ⃗
OM = xi + yj
L’ensemble des positions que le point M du mobile occupe
successivement dans le plan au cours de son mouvement est appelé
trajectoire .
Le point M est mobile dans le repère si l’une , au moins des coordonnées
varie au cours du temps . La variation de ses coordonnées s’exprime par
les équations horaires : x(t) et y(t) .
On peut aussi repérer le point M sur
sa trajectoire en choisissant une ori-
Le skieur utilise la force exercée par les perches pour se déplacer sur la gine M0 et un sens positif . Sa po-
neige et effectue des sauts . sition est connue si l’on donne son
* Quelles sont les lois de Newton ? et de quoi exprime -t-elle ? abscisse curviligne s(t) tel que :
I. Notions préliminaires s(t) =M0 M
1. Référentiel et repère
s est une grandeur algébrique qui, en
Pour l’étude d’un mouvement le choix d’un référentiel est nécessaire .
général , varie au cours du temps :
Qu’est-ce qu’un référentiel ?
s(t) est l’équation horaire .
Un référentiel est constitué d’un point associé à un objet auquel sont II. Vecteur vitesse
associés trois axes fixes ( constituant en général un repère orthonormé ).
1. Définition
On associe au référentiel deux repères :
* repère d’espace : pour décrire le mouvement et on le déterminé On considère G(t1 ) la position du centre d’inertie d’un mobile à l’instant
suivant les dimensions du mouvement . se caractérise par une origine au t1 , G(t2 ) sa position à l’instant t2 et G(t3 ) sa position à l’instant
quelle sont liées trois axes orthonormés t3 = t1 + ∆t on définie le vecteur - vitesse à l’instant t2 par la relation
* repère du temps : on le détermine par le choix d’une origine des dates suivante :−−−−−→

, en général est confondue avec le point de départ du mouvement . ⃗V(ti ) = i−1 Gi+1
G
* Notre étude se limite au mouvement du centre d’inertie G d’un corps Cette méthode ∆t
qu’est vue au tronc commun est appelée méthode
solide dans un référentiel et qui peut nous faire connaître le mouvement d’encadrement dans le cas où l’instant t est encadré par deux instants
i
d’ensemble du corps . t et t très proches .
i+1 i−1
2. Les principaux référentiels −−−−−−→
Gi−1 Gi+1
On montre mathématiquement que tend vers la dérivée
−→ ∆t
dOG
première lorsque ∆t −→ 0
dt
i.e elle tend vers la droite tangente à la trajectoire à l’instant ti :

−−−−−−→ −→
⃗VG = lim Gi−1 Gi+1 = dOG
∆t→0 ∆t dt

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2. Vecteur accélération en coordonnées cartésiennes
Les coordonnées du vecteur accélération en coordonnées cartésiennes :
R(O,⃗i,⃗j) :
d⃗VG dVx⃗ dVy⃗ d2 x⃗ d2 y⃗
a⃗G (t) = = i+ j = 2 i + 2 j = ax⃗i + ay⃗j
dt dt dt dt dt
le module de l’accélération :

aG = a2x + a2y

Application 1
a. Caractéristique du vecteur-vitesse instantanée
Le vecteur-vitesse en un point donné est tangente à la trajectoire et Les coordonnées du centre d’inertie d’un mobile dans un repère
dirigé dans le sens de mouvement . cartésienne (O,⃗i,⃗j) sont :
Dans le cas d’un mouvement rectiligne , la direction du vecteur-vitesse x(t) = 9t + 3, y(t) = 6t2 + 4t − 3
est confondue avec la trajectoire . 1 déterminer le vecteur vitesse ⃗V(t) dans le repère (O,⃗i,⃗j) et calculer
L’unité de la vitesse dans le système internationale est le m/s. son module à l’instant t = 2s
Remarque : 2 Déterminée les coordonnées du vecteur-accélération⃗a dans le
repère (O,⃗i,⃗j) et calculer sa valeur .
Le vecteur-vitesse dépend du corps référentiel choisi .
3. Mouvement rectiligne uniformément varié
b. Le vecteur-vitesse en coordonnées cartésiennes a. Définition :
Dans un repère orthonormé R(O,⃗i,⃗j) ( repère cartésienne ), les Le mouvement du centre d’inertie G d’un corps solide est rectiligne
coordonnées de la vitesse instantanée sont : uniformément varié , si la trajectoire de G est rectiligne et le vecteur
accélération a⃗G du point G reste constante au cours du mouvement .
−→
OG = xG⃗i + yG⃗j
b. Équation horaire du mouvement
et d’après la définition ci-dessus :
On considère un corps solide S est en mouvement sur une trajectoire
rectiligne dans un repère cartésienne (O,⃗i,⃗j) , on repère le centre
⃗VG = dxG⃗i + dyG = Vx⃗i + VY⃗j −→
dt dt d’inertie G , à chaque instant par le vecteur position OG = x⃗i i.e que le
vecteur vitesse du point G est⃗v = vx⃗i .
le module de la vitesse est : En considérant les conditions initiales suivantes : à t = 0 on a x = x0 et
vx = v0x .
√ dvx
V= Vx2 + Vy2 On sait que ax = ⇒ vx = ax t + C1
dt
On détermine la constante C1 en utilisant les conditions initiales :
III. Vecteur-accélération C1 = v0x d’où
1. Définition vx = ax t + v0x
par
Soit ⃗V(t1 ) le vecteur-vitesse à l’instant t1 , ⃗V(t3 ) vecteur vitesse à Pour déterminer l’équation horaire du mouvement x(t) :
l’instant t3 tel que t3 = t1 + ∆t , on définit le vecteur-accélération a⃗G
la relation : dx 1
⃗V(t3 ) − ⃗V(t1 ) ∆⃗Vt vx = = ax t + v0x ⇒ x(t) = ax t2 + v0 t + C2
a⃗G = = dt 2
t3 − t 1 ∆t
On détermine la constante C2 en utilisant les conditions initiales :
On utilise cette relation dans le cas où l’instant ti est encadré par les C2 = x0x donc
instants ti+1 et ti−1 très proche . 1
x(t) = ax t2 + v0x t + x0
∆⃗Vt 2
Lorsque ∆t −→ 0 la grandeurs tend vers la dérivée première du
∆t x(t) représente l’équation horaire du mouvement et dépend des
vecteur-vitesse par rapport au temps :
conditions initiales .
d⃗V application 2
⃗a =
dt Le graphe suivant représente la variation de la vitesse d’un point d’un
L’unité de l’accélération dans le système international : m/s2 mobile en mouvement rectiligne en fonction du temps . À l’instant t = 0
le point M occupe la position O d’abscisse x = 0
Remarque : v(m/s)
Le vecteur-accélération dépend du corps référentiel choisi .

1•
t(s)

1
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1 Déterminer l’expression de v(t) en fonction de t dans les deux intérieures et forces extérieures .
intervalles [0s, 2s] et [2s, 3s] ☞ les forces extérieures : ce sont toutes les actions mécaniques exercées
par l’extérieur du système .
2 Déterminer la nature du mouvement dans chaque intervalle et
☞ les forces intérieures : ce sont toutes les actions mécaniques exercées
calculer son accélération .
par une partie du système .
3 Écrire l’équation horaire du mouvement dans chaque intervalle . Les forces intérieures exercées sur un système leur somme est nulle .
4. Le vecteur accélération dans la base de Frenet Remarque :
La base de Frenet est un repère mobile lié au mouvement de point M ; Si la somme des forces extérieures est nulle , ∑⃗Fext = ⃗0, on dit que le
son origine est le point mobile M et ses vecteurs unitaires sont : système est pseudo-isolé mécaniquement .
⃗u : tangent à la trajectoire et dirigé dans le sens positif choisi sur la Application 4
trajectoire
⃗n : normal à la trajectoire (perpendiculaire à ⃗u ) et dirigé vers l’intérieure On considère le système mécanique , représenté par la figure 1 et qui est
de la concavité de la trajectoire constitué par deux corps solides S1 et S2
Faire le bilan de toutes les forces exercées sur le système et les classer
On peut alors exprimer le vecteur accélération⃗a dans la base de Frenet en forces intérieures et extérieures en vérifiant la remarque ci dessous .
pour un mouvement plan :
⃗aG = aT⃗u + aN⃗n

tel que⃗aT est le vecteur accélération tangentielle tel que


dv S1 S2
aT =
dt
a⃗N le vecteur accélération normal

v2
aN =
ρ
2. Première loi de Newton ou principe d’inertie
avec ρ le rayon de courbure de la trajectoire au point M .Dans le cas ou
la trajectoire est un cercle ρ = R Dans un référentiel Galiléen , si la somme vectorielle des forces
extérieures appliquées à un solide est nulle Σ⃗Fext = ⃗0 , le vecteur vitesse
v⃗G de son centre inertie ne varie pas ( reste constant ) .
Réciproquement , si le vecteur vitesse v⃗G de centre d’inertie d’un solide
ne varie pas , la somme des forces qui s’exercent sur le solide est nulle .
Application 5 :
Un camion au repos, porte un morceau cubique de glace de masse
m = 20kg.
1 faire le bilan des forces exercées sur le cube de glace .
2 Le principe d’inertie sera - t il vérifié par rapport à un référentiel
terrestre ? et puis par rapport à un référentiel lié au camion ?
3 que peut-on dire de ces deux référentiels ?
Remarque :
4 le camion se met en mouvement , le cube de glace se glisse vers
D’après le produit scalaire des deux vecteurs ⃗v et⃗a , on peut déterminer l’arrière , expliquer le phénomène observer ? ( on néglige les
la nature du mouvement :⃗a.⃗v = a.v.cos(⃗a,⃗v) Le signe du produit dépend frottements )
⃗a.⃗v de l’angle (⃗a,⃗v) →

le bilan des forces qui le cube de glace : le poids de cube de glace P , la
Mouvement retardé :⃗a.⃗v < 0 →

Mouvement accéléré⃗a.⃗v > 0 réaction du support de la glace R
Mouvement uniforme⃗a.⃗v = 0 Par rapport au référentiel terrestre le camion est au repos donc la vitesse
−→ → − →
− → − → −
est nulle donc ΣFext = 0 i.e que P + R = 0 le principe d’inertie est
Application 3 vérifier .
Les équations horaires du mouvement du centre d’inertie d’un corps Même chose que pour un référentiel lié au camion immobile c’est un
solide dans un repère (O,⃗i,⃗j) sont : référentiel Galiléen comme le référentiel terrestre .
Dans le cas où le camion se démarre la vitesse augmente donc le
( π ) ( π )
−→ → −
x(t) = 3cos 2t + y(t) = 3sin 2t + principe d’inertie ne reste plus valable et ΣFext ̸= 0 .
4 4
3. Deuxième loi de Newton
x et y en mètre , t en seconde . Étude expérimentale d’un mouvement plan .
1 Déterminer le vecteur vitesse⃗v dans le repère (O,⃗i,⃗j), en déduire sa Expérience 1 :
norme . On lance, sans vitesse initiale , un mobile autoporteur sur une table à
2 Déterminer le vecteur accélération⃗a dans la base de Frenet . coussin d’air incliné d’un angle α = 20◦ et On enregistre les positions
successives de son centre dinertie . La durée séparant deux
V. Les lois de Newton enregistrements consécutives est constante : τ = 40ms . On obtient
1. Forces extérieures - forces intérieures . lenregistrement suivant :
Pour faire l’étude d’un système mécanique , il faut déterminer le 1cm sens du mouvement τ = 40ms
système étudié qui peut être constituer par un ou plusieurs corps. Ce qui
G0 G1 G2 G3 G4 G5 G6
nous permet de classer les actions mécaniques entre ces corps en forces • • • • • • •

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→ − →
1. Représenter sur l’enregistrement les vecteurs vitesses V1 et V4 , en d’où
choisissant une échelle convenable . F−f

→ − → ax = = Cte
2. Représenter au point G3 le vecteur V4 − V1 . m
3. On déduire les caractéristiques du vecteur accélération .
4. Donner le bilan des forces agissantes sur l’autoporteur . Déterminer Puisque ax est constante , le mouvement de G est rectiligne
−→ uniformément varié .
les caractéristiques de ΣFext et le comparer avec →

a3 . Conclusion .
Déterminer la norme
√ de la réaction du plan horizontal sur le solide .
Énoncé de la loi :
On sait que R = R2x + R2y avec Rx = −f . Pour déterminer Ry on
Dans un référentiel Galiléen , la somme vectorielle des forces
extérieures appliquées à un solide est égale au produit de la masse du projette la relation vectorielle sur l’axe Oy : Py + Ry + Fy = 0 et
solide par le vecteur accélération de son centre d’inertie .
−mg + RN + 0 = 0
∑⃗Fext = m.⃗aG RN = mg
Remarque : Donc

Les lois de Newton ne sont valables que des des référentiels Galiléens . R= (mg)2 + f 2
4. Troisième loi de Newton
2. Mouvement d’un solide sur un plan incliné
Énoncé de la loi : le principe d’interaction .
Un solide (S) de masse m = 80kg et de centre d’inertie G est posé sur un
Lorsque le corps A exerce sur un corps B une force ⃗FA/B , alors le corps
plan incliné (P) d’un angle α = 12, 0◦ par rapport à la ligne horizontale .
B exerce sur A la force ⃗FB/A . On applique sur (S) à l’aide d’un câble , une force constante ⃗F de
Que les corps soient au repos ou en mouvement , ces forces : direction parallèle à la ligne de plus grande pente du plan incliné . Le
* sont opposées ; * ont le même support (droite d’action ) solide glisse alors sur le plan (P) , l’accélération de son mouvement est
⃗FA/B + ⃗FB/A = ⃗0 ax = a = 2, 00m/s2 .
Cette loi est appliquée pour des forces de contactes que des forces à Les deux composantes, tangentielle et normale de la force ⃗R exercée par
distance . le plan (P) sur le solide sont liées par la relation RT = 0, 25RN .
VI. Application : mouvement d’un corps solide sur
un plan horizontal et sur un plan incliné . câble
Dans cette application, on considère que la masse du solide est (S)
concentrée dans son centre d’inertie et la résistance de l’air est
considérer négligeable. ⃗j ⃗i
1. Mouvement d’un solide sur un plan horizontal : •
⃗k
On considère un solide (S) de masse m = 80kg et de centre d’inertie G α
posé sur un plan horizontal.
On applique sur le solide une force constante ⃗F de ligne d’action
parallèle au plan . Le solide glisse alors sur un le plan horizontal , le 1 1. Calculer la valeur de RN , en déduire la valeur de RT .
contact entre (S) et le plan se fait avec frottement qui sont assimilées à
2 Système étudié : {Solide (S)}
une force unique ⃗f , constante , parallèle au plan horizontal .
Forces extérieures agissant sur le solide ;
Étude dynamique du mouvement du solide : * ⃗P le poids du solide
☞ Système étudié : (le solide) assimilé à son centre d’inertie G . * ⃗R Force exercée par le plan horizontal ;
☞ Repère : R(O,⃗i,⃗j,⃗k) lié au référentiel terrestre . * ⃗F force de traction ;
☞ Bilan des forces extérieures agissant sur le solide ; D’après le deuxième loi de Newton : ⃗P +⃗R + ⃗F = m.⃗a .
* ⃗P le poids du solide On projette la relation sur l’axe Oy : −mgcosα + RN = 0
* ⃗R Force exercée par le plan horizontal ;
* ⃗F force de traction ; RN = mgcosα RN = 767N
⃗j ⃗i D’où RT = 0, 25RN = 192N
• ⃗R S 1 2. Calculer l’intensité F.
⃗k ⃗F
2 On projette la relation sur l’axe Ox :

⃗P −mgsinα + RT + F = m.a F = m.a + RT + mgsinα F = 512N

1 3. Établir l’équation horaire du mouvement relative à l’abscisse


En appliquant la deuxième loi de Newton dans le référentiel R , écrire x(t) du point G sachant qu’ à l’origine des dates G démarre de
une relation vectorielle entre les forces agissantes sur S et le vecteur l’origine O sans vitesse initiale .
accélération⃗a .
2 L’accélération du mouvement est constante ; l’équation
⃗P +⃗R + ⃗F = m.⃗a différentielle 1
ẍ = 2 x(t) = .2.t2 + v0 t + x0
En projetant cette relation sur les deux axes , déterminer une relation 2
Les conditions initiales : à t = 0 on a x = 0 et v = 0 d’où x0 = 0 et
entre l’accélération a , f , m et F .
v0 = 0
Sur l’axe Ox
d’où l’équation horaire du mouvement : x(t) = t2
Px + Rx + Fx = m.ax
0 − f + F = m.ax Prof.Zakaryae chriki
aebc Prof.Zakaryae Chriki
Transformations lentes et rapides + Une réaction d’oxydoréduction met en jeu un transfert d’électrons du
Chapitre 1 réducteur Red1 , d’un couple oxydant/réducteur vers l’oxydant Ox2 d’un
autre couple oxydant/réducteur .
Les axes a.Red1 + b.Ox2 −→ c.Ox1 + d.Red2
1 Introduction 2. Établissement d’une demi-équation d’oxydoréduction
2 Qu’est ce qu’une réaction d’oxydoréduction ? Établir les demi-équations d’oxydoréduction des couples suivants , dans
Un exemple de réaction d’oxydoréduction un milieu acide :
Établissement d’une demi-équation d’oxydoréduction (a) SO42− (aq)/SO2 (aq) ; (b) CO2 (aq)/H2 C2 O4 (aq)
3 Comment distinguer une transformation rapide d’une transformation a. Demi-équation du couple SO2− 4 (aq)/SO2 (aq) :
lente ? SO2− (aq) + ne − ⇌ SO (aq)
4 2
Transformation rapide Conservation de l’élément soufre assurée .
4 Comment déterminer la concentration d’une espèce chimique en Conservation de l’élément oxygène :

solution ? 4 (aq) + ne ⇌ SO2 (aq) + 2H2 O(l)
SO2−
L’équivalence milieu acide et conservation de l’élément hydrogène :
SO2− (aq) = 4H + (aq) + ne− ⇌ SO (aq) + 2H O(l)
4 2 2
5 Comment accélérer ou ralentir une transformation chimique : les Conservation de charge :
facteurs cinétique −
4 (aq) = 4H (aq) + 2e ⇌ SO2 (aq) + 2H2 O(l)
SO2− +
Influence de la concentration des réactifs b. Demi-équation du couple CO2 (aq)/H2 C2 O4 (aq)
Influence de la température 2CO2 (aq) + 2H + (aq) + 2e− ⇌ H2 C2 O4 (aq)
Introduction II. Comment distinguer une transformation rapide
d’une transformation lente ?
1. Transformation rapide
Activité 1 :
On verse dans un tube à essai 5cm3 d’une solution de sulfate de cuivre
(II) et on lui ajoute quelques gouttes d’une solution de la soude .
1 Qu’observe-t-on ? Quel est le nom du composé obtenu ?
Précipité d’un solide de couleur bleu ; C’est l’hydroxyde de cuivre
(II) Cu(OH)2 (s)
Dans le roman les livres sont brûlés : ils subissent une oxydation rapide . 2 Écrire l’équation de cette transformation chimique
Certains manuscrits dates du X éme siècle . Des phénomènes
d’oxydation lente les dégradent peu à peu . Cu2+ (aq) + 2HO− (aq) −→ Cu(OH)2 (s)
* Qu’est ce qu’une réaction d’oxydation ?
* Peut-on accélérer ou ralentir une réaction ?
3 La précipitation est-elle immédiate ou progressive ? La réaction
est-elle lente ou rapide ? La précipitation est immédiate qu’on ne
I. Qu’est ce qu’une réaction d’oxydoréduction ? peut pas suivre à l’aide de l’œil , donc c’est une réaction rapide .
1. Un exemple de réaction d’oxydoréduction définition
Les ions argents Ag+
réagissent sur le métal cuivre pour donner des Une transformation rapide se fait en une durée trop courte pour être
arborescences d’argent métallique et des ions cuivre (II). suivie à l’œil ou avec les instruments de mesures usuels disponibles au
laboratoire .
1 Écrire directement l’équation de la réaction observée .
Exemple
2 Quels sont les couples oxydant/réducteur mis en jeu ? Écrire les
A gauche, un bécher contenant une
demi-équations d’oxydoréduction .
solution de permanganate de potas-
1. L’équation de la réaction : sium.
2Ag+ (aq) + Cu(s) −→ 2Ag(s) + Cu2+ (aq) A droite, le même bécher, dans le-
quel on a versé de l’eau oxygénée :
2. les couples oxydant/réducteur mis en jeu :
la décoloration du permanganate de
Ag+ (aq)/Ag(s) et Cu2+ (aq)/Cu(s) potassium est immédiate.
Cette transformation chimique est
les demi-équations d’oxydoréduction : rapide .
Ag+ (aq) + 1e− ⇌ Ag(s) 2. Transformation lent
Activité 2 :
Cu(s) ⇌ Cu2+ (aq) + 2e− Dans un bécher, on place 20 mL d’acide chlorhydrique molaire . On lui
Définition ajoute 20 mL dune solution de thiosulfate de sodium de concentrations
+ Un oxydant est une espèce susceptible de capter un ou plusieurs 0,2 mol/L . On l’expose à la lumière blanche et on observe son contenu .
électrons ; un réducteur est une espèce chimique susceptible de céder un
ou plusieurs électrons . + Un couple d’oxydoréduction Ox / Red est
constitué par un oxydant et un réducteur conjugués, c’est à dire reliés
par une écriture formelle appelée demi-équation d’oxydoréduction :

Ox + ne− ⇌ Red
Au bout de quelques instants , le contenu du bécher prend une couleur Exemple : aA(aq) + bB(aq) −→ cC(aq) + dD(aq)
bleu , puis devient jaune et opaque .
1. De quoi est du l’évolution progressive de ce mélange A : réactif titré et B : réactif titrant .
réactionnel ? La réaction de dosage doit être rapide , totale et unique .
la formation dun précipité des particules de soufre qui restent en 1. L’équivalence
suspension et qui troublent peu à peu la solution qui devient
L’équivalence d’un titrage correspond au mélange stœchiomètrique des
opaque .
réactifs pour la réaction mis en jeu.
2. Les couples qui sont mis en jeu sont : S2 O2−
3 (aq)/S(s) et À l’équivalence , il y a changement du réactif limitant : * Avant
SO2 (aq)/S2 O2−3 (aq) l’équivalence , le réactif limitant est le réactif ajouté à la burette ;
Écrire l’équation de de cette transformation . * Après l’équivalence , le réactif limitant est le réactif initialement
introduit dans le bécher . Comment repère - t-on l’équivalence ?
L’ion thiosulfate apparaît dans les deux couples ; en tant que
Dans le titrage colorimétrique , l’équivalence est repérée par un
réducteur dans un couple et oxydant dans lautre couple.On dit qu’il
changement de teinte de la solution : persistance de la coloration du
se dismute et la réaction d’oxydoréduction s’appelle la
réactif titrant , disparition de la teinte du réactif titré , virage d’un
dismutation .
− indicateur .
3 (aq) + 6H (aq) + 4e ⇌ 2S(s) + 3H2 O(l)
+
S2 O2− Dans le titrage conductimétrique, l’équivalence est repérée par un
− changement de pente sur le graphe G = f (Vvers
S2 O3 (aq) + H2 O(l) ⇌ 2SO2 (aq) + 2H (aq) + 4e
2− +

D’où l’équation de la réaction de dismutation de l’ion thiosulfate : Soit VBE le volume de la solution titrant versé à l’équivalence .
Tableau d’avancement de la réaction de dosage à l’équivalence :
2S2 O2−
3 (aq) + 4H +
(aq) −→ 2S(s) + 2SO 2 (aq) + 2H 2 O(l) Équation aA + bB −→ cC + dD
3. La dismutation de l’ion thiosulfate est-elle immédiate ou État x Quantité de matière
progressive ? La réaction est-elle lente ou rapide ? Initial 0 C A VA CB VB 0 0
état final xE CA VA − a.xE = 0 CB VB − bxE > 0 cxE dxE
La réaction de dismutation de l’ion thiosulfate en milieu acide est
VB < VBE
une transformation lente.
état final xE CA VA − a.xE = 0 CB VB − bxE = 0 cxE dxE
Activité 3 . VB = VBE
La réduction des ions de permanganate MnO− état final xE CA VA − a.xE > 0 CB VB − bxE = 0 cxE dxE
4 (aq) en dioxyde de
manganèse MnO2 (s) en milieu acide . VB > VBE
On conserve une solution de permanganate de potassium acidifiée dans Exemple :
un flacon non fermé pendant quelques mois . Après on observe que les
Le lugol est une préparation , vendue en pharmacie , constituée de
parois du flacon sont couvertes d’un dépôt brun de dioxyde de
diiode dissous I2 (aq) dans une solution aqueuse d’iodure de potassium
manganèse MnO2 (s) .
(K + (aq) + I − (aq)) .
1. Écrire l’équation de la réaction de formation de MnO2 (s) On souhaite déterminer la concentration molaire de la solution en diiode
Les couples qui sont mis en jeu sont : À l’aide d’une pipette jaugée , on introduit , dans un bécher , un volume
MnO− 4 /MnO2 et O2 (g)/H2 O(l) de 10, 0ml de la solution à doser , de concentration C1 inconnue .
( − −
)
MnO4 (aq) + 4H (aq) + 3e ⇌ MnO2 (s) + 2H2 O(l)
+
×4 On remplit la burette graduée avec la solution titrante de thiosulfate de
( ) sodium 2Na+ (aq) + S2 O2−
3 (aq) de concentration C2 = 0, 100mol/l .

2H2 O(l) ⇌ O2 (g) + 4H (aq) + 4e
+
×3 1 Faire un schéma du montage expérimentale pour la réalisation de
D’où l’équation de la réaction chimique : ce titrage .
2 Écrire l’équation chimique de la réaction du dosage . On donne les
4MnO− 4 (aq) + 4H (aq) −→ 4MnO2 (s) + 3O2 (g) + 2H2 O(l)
+
couple d’oxydoréduction suivant :
S4 O2− 2− −
La réaction est-elle lente ou rapide ? 6 (aq)/S2 O3 (aq) et I2 (aq)/I (aq)
3 comment peut-on repérer l’équivalence ?
C’est une réaction lente .
4 L’équivalence est obtenu lorsqu’on verse un volume de la solution
Définition en thiosulfate de sodium V2E = 8, 2ml . Calculer la concentration
Une transformation lente peut être suivie pendant plusieurs secondes, molaire en diode .
minutes, heurs à l’œil ou par les instruments de mesure disponibles au Réponse
laboratoire . 1. Voir le schéma ci-contre
2. la réaction entre le diiode et
III. Comment déterminer la concentration d’une les ions thiosulfate est une réaction
espèce chimique en solution ? d’oxydoréduction , c’est une réac-
tion très rapide . Elle peut être uti-
Pour déterminer la concentration d’une espèce chimique en solution , on lisée comme réaction de titrage .
réalise son dosage .
Pour cela on fait réagir l’espèce à doser , appelée réactif titré , avec une I2 (aq) + 2e− ⇌ 2I − (aq)
autre espèce , dites réactif titrant , introduit en quantité connue . On

3 (aq) ⇌ S4 O6 (aq) + 2e
2S2 O2− 2−
réalise alors un titrage . La réaction mis en jeu , d’équation connue , est
appelée réaction de titrage
D’ou l’équation de la réaction de do-
sage :

3 (aq) −→ 2I (aq)+S4 O6 (aq)
I2 (aq)+2S2 O2− 2−
3. On repère l’équivalence lorsque il y a disparition de la coloration 2. Influence de la température
brune qui caractérise la solution diiode en lui ajoutant quelque gouttes La température est-elle un facteur cinétique ?
d’empois d’amidon . Activité 5 :
4. Soit n1 (I2 ) la quantité de diiode présent initialement dans le bécher, On verse dans deux béchers A et B , 10, 0ml d’une solution d’acide
l(échantillon à doser de volume V1 . oxalique à , 50mol/l .
On peut utiliser le tableau d’avancement de la réaction de dosage à On laisse le bécher A à température ordinaire et porter le bécher B à
l’équivalence : 60◦ C à l’aide d’un bain marie .
I2 (aq) + 2S2 O2− −→ 2I − (aq) S4 O2−
Ajouter 3ml d’une solution acidifiée de permanganate de potassium à
Équation 3 (aq) + 6 (aq)
à l’équivalence C1 V1 C2 V2E 0 0 0, 10mol/l dans chacun des béchers .
État final C1 V1 − xE C2 V2 − 2xE = 0 2xE xE Comparer les durées de décoloration td de chaque mélange et conclure .

C2 V2E
À l’équivalence : n1 (I2 ) = C1 V1 = donc :
2
C2 V2E 0, 100 × 8, 2
C1 = = = 0, 041mol/l
2V1 2 × 10, 0

IV. Comment accélérer ou ralentir une


transformation chimique : les facteurs cinétique
L’évolution temporelle des systèmes chimiques dépend d’abord de la
nature des réactifs mis en présence . D’autres paramètres peuvent
également intervenir : les grandeurs qui agissent sur la vitesse
d’évolution d’un système chimique sont appelées des facteurs Réponse :
cinétiques .
Dans le bécher A la coloration persiste plusieurs minutes , tandis que
1. Influence de la concentration des réactifs dans le bécher B , elle disparaît plus rapidement .
− Les deux systèmes ont la même composition initiale mais évoluent à des
En milieu acide les ions permanganate MnO4 (aq) réagissent lentement
avec l’acide oxalique H2 C2 O4 (aq) . températures différentes .
L’équation de la réaction s’écrit : Le temps de décoloration est d’autant plus faible que la température est
plus élevée : la vitesse de disparition des ions MnO− 4 est plus grande
2MnO− 4 (aq)+6H (aq)+5H2 C2 O4 (aq) −→ 2Mn (aq)+8H2 O(l)+10CO quand la température est plus élevée .
+ 2+

On dispose d’une solution acidifiée de permanganate de potassium à Cette conclusion est générale :
C1 = 2, 0 × 10−3 mol/l et d’une solution d’acide oxalique à
C2 = 0, 500mol/l pour préparer différents mélanges A,B et C de même La vitesse d’évolution d’un système chimique est d’autant plus grande
volume V . que sa température est plus élevée .
Soit respectivement V1 , V2 et V3 les volumes de solution de Remarque importante
permanganate de potassium , d’eau et d’acide oxalique tel que
V = V1 + V2 + V3 = 20, 0ml. : la ń trempe ż chimique, qui consiste à ajouter de l’eau glacée au
Dans un premier temps, on mélange dans trois béchers les volumes V1 et mélange réactionnel, conjugue les effets des deux facteurs cinétiques
V2 de solution de permanganate de potassium et d’eau . On ajoute en évoqués ici : elle bloque instantanément la transformation par
même temps et en déclenchant le chronomètre les volume V3 d’acide abaissement de la température et par dilution (diminution de la
oxalique aux différents mélanges . On détermine la durée td nécessaire à concentration).
la disparition de la tente rose .
Mélange A B C
V1 (ml) 5,0 5,0 5,0
V2 (ml) 9,0 6,0 3,0
V3 (ml) 6,0 9,0 12,0
[MnO− 4 ](mol/l) 5, 0 × 10−4 5, 0 × 10−4 5, 0 × 10−4
[H2 C2 O− 4 ](mol/l) 0, 150 0, 225 0, 300
td (s) 300 260 220

1 Quel est le réactif dont l’influence de la concentration est étudiée


dans cette série d’expérience ? Justifier .
2 Qu’observe-t-on et que peut-on conclure ?
Réponse
1. Cette série d’expériences permet d’étudier l’influence de la
concentration initiale en acide oxalique [H2 C2 O4 ]i
2. On observe que la durée td de disparition de la teinte rose est d’autant
plus faible que [H2 C2 O4 ]i est grande : la vitesse d’évolution croît quand
[H2 C2 O4 ]i croît .
Cette observation est générale :
La vitesse d’évolution d’un système chimique est d’autant plus grande
que les concentrations en réactifs sont plus importantes .

Prof.Zakaryae chriki
Suivi temporel d’une réaction chimique 2Na+ (aq) + S2 O2−
3 (aq) de concentration C = 0, 02mol/l et on appelle
Chapitre 2 VE le volume de la solution titrante versée à l’équivalence .

Les axes
1 Introduction

2 Méthodes utilisées en cinétique chimique

3 Méthode chimique : le titrage

4 Vitesse de réaction et le temps de demi-réaction

5 Comment interpréter les différents facteurs cinétiques au niveau


microscopique ?
Tableau des mesures :
Introduction On renouvelle cette dernière opération pendant des différentes dates
pour les 10 échantillons . On note dans un tableau le volume VE qui
correspond à chaque date .
t(min) 0 2 6,0 10 15 20 25 30 40
VE (ml) 0 5,0 10 14 16 17 17,8 18.4 19
n(I2 )mmol
x(mol)

Exploitation
1. Expliquer pourquoi on verse l’échantillon du mélange
réactionnel dans de l’eau glacée avant le titrage ?
La surveillance en continu des réactions chimiques est indispensable Pour on met simultanément en jeu deux facteurs cinétique : la
pour assurer la sécurité de l’installation et la qualité des produits obtenus température et les concentrations des réactifs ; On appelle cette
* comment assurer le contrôle d’une réaction chimique ? opération ; la trempe .
* Comment définir la vitesse d’une réaction chimique ?
2. Dresser un tableau d’avancement correspond à la réaction de
I. Méthodes utilisées en cinétique chimique dosage du diiode par les ions thiosulfate .
Les deux couples qui interviennent dans cette réaction
Effectuer le suivi temporel d’une transformation chimique , c’est
d’oxydoréduction sont :
connaître la composition du mélange réactinnel à chaque instant (la
cinétique chimique ) . I2 (aq)/I − (aq)
Pour suivre l’évolution du système chimique au cours de la
transformation , il suffit de connaître l’avancement x en fonction du S4 O2− 2−
6 (aq)/S2 O3 (aq)
temps t. X peut être déterminer comme quantité de matière formée ou
consommée . D’où les demi-équations :
Divers méthodes peuvent être utiliser : titrage , conductimétrie,
I2 (aq) + 2e− ⇌ 2I − (aq)
pressiométrie . Elles ne doivent pas perturber l’évolution du système
chimique étudié mais doivent , dans tous les cas , permettre d’établir le −
3 ⇌ S4 O6 (aq) + 2e
2S2 O2− 2−
graphe de l’avancement de la transformation en fonction du temps .
et l’équation de la réaction de dosage est :
II. Méthode chimique : le titrage

3 7−→ 2I (aq) + S4 O6
I2 (aq) + 2S2 O2− 2−
Activité 1 : Dosage des ions iodures I− par l’eau oxygénée H2 O2
On prépare 10 bécher de 100mL contenant chacun 20mL d’eau glacée , Le tableau d’avancement est :
placés dans un bain marie qui contient de l’eau liquide et la glace .

2S2 O2− 3 + I2 −→ S4 O6 + 2I
2−
À un instant pris pour origine des dates (t=0) , on réalise un mélange Équation
état initial CVE ni (I2 ) 0 n0 (I − )
réactionnel (S) dans un bécher de 200mL. On verse un volume à l’instant t CVE − 2xE ni (I2 ) − xE xE n0 (I − )+
V1 = 50, 0ml d’une solution d’eau oxygénée de concentration 2xE
C1 = 5, 3 × 10−2 mol/l en ajoutant quelque gouttes d’acide sulfurique et
un volume V2 = 50, 0ml d’une solution de iodure de potassium de ni (I2 ) la quantité de matière formée dans le bécher i .
−1
concentration en soluté apporté C2 = 2, 0 × 10 mol/l . On ajoute au 3. Déterminer l’expression de la quantité de matière formée n(I2 )
mélange un peu d’empois d’amidon . (On déclenche le chronomètre ) en en fonction du volume VE et la concentration molaire C de la
agitant le mélange réactionnel . solution thiosulfate de sodium .
À l’instant t = 2min on prend un volume V = 10, 0ml du mélange À l’équivalence , on a :
réactionnel et on le verse immédiatement dans l’un des béchers
contenant de l’eau glacée . CVE − 2xE = 0
On dose le diiode formée I2 (aq) de l’échantillon prélevé par une
solution aqueuse titrante de thiosulfate de sodium ni (I2 ) − xE = 0
CVE L’unité de la vitesse volumique dans le SI est : mol/m3 /s
c’est à dire : xE = et xE = ni (I2 donc
2 On peut aussi exprimer la vitesse volumique de la réaction en fonction
CVE de la concentration effective .
ni (I2 ) = 2. Comment peut-on déterminer la vitesse volumique d’une réaction à
2
partir de la courbe x = f (t) ?
3. Dresser le tableau d’avancement de la réaction correspond à la Pour le graphe x = f (t) on détermine la vitesse volumique de la réaction
transformation étudiée et déterminer l’expression de la quantité de à l’instant t on doit trace la tangente à la courbe x=f(t) au point
matière ni (I2 ) du diiode formée à l’instant ti en fonction de d’abscisse t et on calcul la pente de cette tangente , puis on la divise par
l’avancement xi pour l’échantillon i le volume de système .
Dans cette réaction , elle intervient deux couples Exemple :
d’oxydoréduction :
Comparer la vitesse volumique de la réaction de l’activité précédente
I2 (aq)/I − (aq) et H2 O2 (aq)/H2 O(l)
aux instants t = 0 et t = 15min
La demi-équation pour chaque couple : 2I − (aq) ⇌ I2 (aq) + 2e−
Méthode graphique : ( )
H2 O2 (aq) + 2H + (aq) + 2e− ⇌ 2H2 O(l) 1 dx
Donc l’équation de la réaction est : * Pour t = 0min : v(t = 0) = .
V dt t=0
H2 O2 (aq) + 2I − (aq) + 2H + (aq) −→ 2H2 O(l) + I2 (aq) ( ) T
dx
qui représente la pente de la tangente au courbe x=f(t) à
dt t=0
Le tableau d’avancement est :
( ) t=0
l’instant
H2 O2 (aq) + 2I − (aq) + 2H + (aq) −→ I2 (aq) + 2H2 O(l) dx ∆x xA − x0
Équation ≃ =
état initial C 1 V1 C 2 V2 excès 0 excès dt t=0 ∆t tA − t0
à l’instant t C1 V1 − xi C2 V2 − 2xi excès xi excès Le volume total du mélange réactionnel VT = 0, 1l
1, 9 × 10−3
v(t = 0) = = 3, 11 × 10−3 mol/l.min
6, 1 × 0, 1
C.VE
On sait que ni (I2 ) = , d’après le tableau d’avancement n i (I2 ) = xi
2 * Pour t = 15min
c’est à dire que xi =
CVE ( )
2 1 dx
v(t = 15min) = .
Soit n(I2 ) la quantité de diiode formée dans le mélange réactionnel de VT dt t=15min
volume V = 100ml avec : ( )
dx
VT 100.ni (I2 ) qui représente la pente de la tangente au courbe x=f(t) à
n(I2 ) = .ni (I2 ) = dt t=15min
Vi 10 l’instant t = 15min ,
n(I2 ) = 5CVE = x ( )
dx ∆x xC − xB
≃ =
dt t=15min ∆t tC − tB
d’où le tableau de mesure :
t(min) 0 2 6,0 10 15 20 25 30 40
Le volume total du mélange réactionnel VT = 0, 1l
VE (ml) 0 5,0 10 14 16 17 17,8 18.4 19
0.5 × 10−3
n(I2 )mmol 0 0.5 1 1.40 1.60 1.70 1.78 1.84 1.90
v(t = 15min) = = 0.28 × 10−3 mol/l.min
x(mmol) 0 0.5 1 1.40 1.60 1.70 1.78 1.84 1.90 18 × 0 1

La représentation graphique de x = f (t)


x(mmol)

1.5

0.5

0
0 10 20 30 40 50 t(min) d’après cet exemple on a v(t = 15min) < v(t = 0) . La vitesse volumique
de la réaction décroît au cours du temps
III. Vitesse de réaction et le temps de demi-réaction
Ce résultats est générale :
1. Comment définir la vitesse d’une réaction ?
À température constante , pour la plus part des transformations
Définition : chimiques étudiées , la vitesse volumique de la réaction diminue au fur à
La vitesse volumique v(t) d’une réaction se déroulant dans un volume mesure de l’évolution temporelle du système chimique .
constant V est la valeur de la dérivée temporelle de l’avancement x de la
réaction , divisée par le volume V : 3. Comment définir le temps de demi-réaction ?
Au bout de combien de temps l’évolution du système sera-t-elle
1 dx
v(t) = . pratiquement achevée ? La notion de temps de demi-réaction peut être
V dt utilisée pour l’évaluer .
dx laccroissement de l’avancement x en mol
dt l’accroissement du temps t soit en seconde , en minute ou en heure
V le volume du mélange réactionnel en litre ou m3
Définition
Le temps de demi-réaction t1/2 d’un système chimique est la durée
nécessaire pour que l’avancement parvienne à la moitié de sa valeur
finale .
1
x(t1/2 ) = xf Si la transformation est totale on a xf = xmax , donc on
2
aura :
1
x1/2 = xmax
2

Comment déterminer le temps de demi-réaction ?


Pour déterminer graphiquement le temps de demi-réaction , à partir de la
courbe donnant l’avancement de la réaction en fonction du temps pour
une transformation chimique totale on doit :
+ déterminer l’avancement maximal à partir du tableau d’évolution du
système chimique ;
xmax
+ On se place à x = sur la courbe x=f(t) : on déduit alors la valeur
2
de t1/2 par simple lecture graphique .

2. Vitesse de réaction et facteurs cinétiques


La vitesse d’une réaction chimique dépend de la fréquence des chocs
efficaces entre entités réactives. Plus cette fréquence est grande , plus la
transformation est rapide .
Influence de la concentration initiale :
Plus le nombre d’entités réactives par unité de volume est grand , plus la
fréquence des chocs efficaces est grande et plus la transformation est
rapide . Le nombre d’entités relatives par unité de volume est
proportionnel à la concentration des ces entités .
Influence de la température .
Plus la température est élevée ( augmentation de l’agitation thermique ) ,
plus la fréquence des chocs est grande et plus la transformation est
rapide ( vitesse de réaction augmente ).
4. Utilisation de t1/2
+ Le temps de demi-réaction permet d’évaluer la durée nécessaire à
l’achèvement de la transformation chimique étudiée .
+ La connaissance du temps de demi-réaction permet ainsi de choisir
une méthode de suivi adaptée au système étudié : Une réaction lente :
méthode de titrage .
Une réaction rapide : appareils de mesure programmer ( pH mètre ,
conductimètrie , pressiomètrie etc .. )

IV. Comment interpréter les différents facteurs


cinétiques au niveau microscopique ?
1. Agitation thermique
Les entités chimiques présentes dans un fluide sont en mouvement
rapide , incessants et désordonnés . Elles sont amenées à se heurter et la
fréquence des chocs est très élevée . Plus la température est élevée ,
plus la vitesse des entités et la fréquence des chocs augmentent .
La fréquence des chocs est le nombre des chocs par unité du temps .
On considère deux entités A2 et B2 , les multiples chocs entre ces entités
sont à l’origine de leur transformation en molécules AB

A2 + B2 7−→ A − B + A − B chocs efficaces

A2 + B2 7−→ A − A + B − B chocs non efficaces


Pour qu’un choc soit efficace , c’est à dire pour qu’il y a apparition de
molécules A-B , il faut casser la liaison A-A et la liaison B-B pour
former deux liaisons A-B . la cassure des liaisons nécessite un apport
d’énergie .
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Application2
Notion d’équilibre chimique 1. Écrire les équations des réactions acido-basique entre :
Chapitre 3 a. l’acide du couple H3 O+ (aq)/H2 O( et la base du couple
NH4+ (aq)/NH3
Les axes b. l’acide du couple H2 O(l)/HO− (aq) et la base du couple
1 Introduction NH4+ (aq)/NH3 (aq)
c. l’acide du couple CH3 COOH(aq)/CH3 COO− (aq) et la base du
couple HCO− 26
3 (aq)/CO3 (aq)
2 Qu’est ce qu’une réaction acido-basique ?
II. Comment définir et mesurer le pH ?
1. Définition du pH
3 Comment définir et mesurer le pH ?
Les propriétés acide ou basique d’une solution aqueuse dépendent de la
concentration en ion oxonium H3 O+ qui existe en solution
4 Une transformation chimique est-elle toujours totale ? 10−14 mol/l ≤ H3 O+ ≤ 1mol/l
[ ]

Introduction On remarque que l’utilisation de valeurs si différentes , et parfois très


petites pose quelques problèmes .
C’est en 1909 , le chimiste danois S.Sorensen introduit une grandeur
mathématique appelée pH .

Pour des solutions diluées telles que : [H3 O+ ] ≤ 5, 0 × 10 2 mol/l, le pH
est défini par la relation :

pH = −log[H3 O+ ]
H3 O+ représente le nombre qui mesure la concentration molaire en ions
H3 O+ exprimée en mol/l .
Cette relation est équivalente à :

[H3 O+ ] = 10−pH

Afin d’obtenir un bon rendement , le pH d’une terre agricole doit être


Application3
adapté à la culture choisie . On dispose de quatre solutions aqueuses (A) , (B) , (C) et (D). les
* Comment peut-on ajuster le pH d’un sol ? concentrations en ions d’oxonium H3 O+ dans les solutions (A) et (B)
valent respectivement : [H3 O+ ]A = 2, 0 × 10−3 mol/l ,
I. Qu’est ce qu’une réaction acido-basique ? [H3 O+ ]B = 5, 1 × 10−5 mol/l et le pH des solutions(C) et (D)valent
1. Couple acide/base respectivement :pHC = 2, 8 et pHD = 8.9 .
Définition acide et base selon Bronsted 1. calculer le pH des solutions (A) et (B)
☞ Un acide est une espèce chimique pouvant donner un ou plusieurs 2. calculer les valeurs des concentrations en ions [H3 O+ ] dans les
protons H + solutions (C) et (D)
3. Comment varie la concentration en ion oxonium[H3 O+ ] lorsque le
☞ Une base est une espèce chimique pouvant capter un ou plusieurs
protons H + pH augmente ? Justifier votre
2. Mesure de pH
Lorsqu’un acide HA cède un proton , il se transforme en l’espèce La mesure de pH permet de déterminer la concentration en ions
chimique A− qu’est une base conjuguée de HA . d’oxonium [H3 O+ ] et aussi l’état final d’une réaction chimique lorsque
HA et A− constituent un couple acide-base , noté HA/A− . le pH se stabilise sur une valeur donnée .
Un couple HA/A− est défini par la demi-équation acide-base : Pour déterminer le pH d’une solution en utilise deux méthodes :
AH ⇌ A− + H + ☞ papier pH ou indicateur coloré est méthode moins précise .
☞ Pour effectue une mesure précise , on utilise un pH mètre .
Application 1 L’incertitude de mesure avec un pH mètre est à peu près de O,1 jusqu’au
0,05 .
écrire les demi-équations des couples acido-basiques suivants :

H3 O+ (aq)/H2 O(l) H2 O(l)/HO− (aq)


2−
HCO−
3 (aq)/CO3 (aq) (CO2 , H2 O)(aq)/HCO−
3 (aq)

2. Réaction acido-base
Toute réaction acido-basique met en jeu un transfert de protons H + de
l’acide noté HA1 du couple acido-basique HA1 /A− 1 vers la base notée
A−2 d’un autre couple acido-basique HA 2 /A−
2 :

HA1 + A− −
2 −→ A1 + HA2
Comment utilise t-on un pH-mètre ?
* Avant l’utilisation on doit rincer la sonde à l’eau distillée ;
* On étalonne le pH-mètre avec deux solutions étalons , de pH connu :

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- le premier réglage se fait avec une solution étalonnée de pH = 7 ; Exploitation :
- Le deuxième réglage se fait avec un pH = 4 le cas où la solution
étudiée est un acide ou pH = 9 le cas où la solution étudiée est une base . 1. Écrire l’équation de la réaction acido-basique qui se produit
* Lorsque on termine nos mesures , on rince la sonde avec de l’eau entre l’acide éthanoïque et l’eau .
distillée et on la met dans sa pochette . Lors de la réaction il y a transfert de proton de l’acide du couple
CH3 COOH(aq)/CH3 COO− (aq) vers la base du couple
Remarque
H3 O+ (aq)/H2 O(l) .
Toute concentration déduite d’une mesure de pH devra être exprimée l’équation de la réaction est
avec , au plus , de deux chiffres significatifs . CH3 COOH(aq) + H2 O(l) = CH3 COO− (aq) + H3 O+ (aq)
III. Une transformation chimique est-elle toujours 2. Calculer à l’aide des données figurant sur le document ci conter
la quantité initiale d’acide éthanoïque
totale mi
On la quantité initiale de l’acide éthanoïque ni = en
1. Mis en évidence d’une transformation totale . M(CH3 COOH
Activité 1 utilisant la masse volumique ρ et la densité d de l’acide éthanoïque
Le gaz chlorure d’hydrogène HCl(g) est très soluble dans l’eau . C’est et aussi la masse volumique d’eau ρeau on a :
une réaction d’acide base où intervient les deux couples suivants : mi = ρ.V et ρ = d.ρeau c’est à dire que :
H3 O+ (aq)/H2 O(l) et HCl(g)/Cl− (aq)
d.ρeau .V
On dissout un volume V = 0, 24l de chlorure d’hydrogène de ni = = 1, 57 × 10−2 mol
concentration C0 dans un litre de l’eau distillée . M(CH3 COOH)
Le pH-mètre indique la valeur de 2,00
3. Dresser un tableau d’avancement de la réaction et à partir de la
Exloitation valeur du pH déterminer l’avancement final de la réaction .
1. Calculer la quantité de matière initiale du chlorure d’hydrogène ; l’équation de la réaction CH3 CO2 H + H2 O −→ CH3 CO−
2 + H3 O
+

état avancement excès n(CH3 CO− ) +


Calcul de la quantité de matière initiale de chlorure d’hydrogène : n(CH3 CO2 H) 2 n(H 3O )
état initial x=0 ni – 0 0
V 0, 24 au cours de transf. x ni − x – x x
n0 = ⇒ n0 = = 10−2 mol état final xf ni − xf – xf xf
Vm 24
Le réactif limitant est l’acide éthanoïque car l’eau est toujours en
excès dans les solutions .
n0 = 10−2 mol
- l’avancement maximal :
2. Dresser un tableau d’avancement pour cette transformation ; ni − xmax = 0 =⇒ xmax = ni = 1, 75 × 10−2 mol
Équation de la réaction HCl(g) + H2 O(l) −→ H3 O+ (aq) + Cl− (aq) * détermination de l’avancement final à partir du pH :
état initial x=0 10−2 mol – 0 0
La stabilité du pH du mélange réactionnel sur la valeur 3,10 montre que
au cours de transf. x 10−2 − x – x x
état final xf 10−2 − – xmax xmax
le système atteint son état final et les concentration des ions d’oxonium
xmax [H3 O+ ] dans ce cas :
La réaction est totale , le réactif limitant est le gaz chlorure
[H3 O+ ]f = 10−pH = 10−3,10 = 7, 9 × 10−4 mol/l
d’hydrogène , donc xmax = 10−2 mol

3. En déduire les concentrations effectives qui existent dans la D’après le tableau d’avancement , on a n(H3 O+ )f = xf : c’est à dire que
solution à la fin de la transformation [H3 O+ ]f × Vf = xf
donc :
Les concentrations effectives des espèces chimiques présentes dans
xf = 1, 75 × 10−2 × 500 × 10−3 = 4, 0 × 10−4 mol
la solution à la fin de la réaction :
[H3 O+ ]f = [Cl− ]f = C0 = 10−2 mol/l 4. Comparer l’avancement maximal et l’avancement final .
4. Calculer la valeur du pH de la solution et la comparer avec celle xf < xmax et la quantité de matière dans l’état final est :
qui était mesurée . quelle est votre conclusion ?
la valeur du pH de la solution est : nf (CH3 CO2 H) = ni − xf =⇒ nf (CH3 CO2 H) = 1, 71 × 10−2 mol
pH = −log[H3 O+ ] = 2 la même valeur obtenue par la mesure .
Conclusion : Pour une transformation totale on a toujours : On conclue que le réactif limitant n’a pas totalement disparu et
pH = −log(C0 ) avec C0 la concentration molaire de la solution donc la transformation étudiée est non totale ? tous les réactifs et
les produits sont encor présents dans le mélange réactionnel dans
2. Mise en évidence d’une transformation non totale l’état final .
Activité 2 :
Dans une fiole jaugée de volume V0 = Définition du taux d’avancement final
500, 0ml, partiellement remplie d’eau dis- Le taux d’avancement final d’une réaction , noté τ, vaut :
tillée , on verse avec précaution un volume
V = 1, 0ml d’acide éthanoïque (ou acétique xf
τ=
) CH3 COOH noté HA, puis on complète xmax
jusqu’au trait de jauge et on homogène la
solution obtenue . τ est une grandeur sans dimension compris entre 0 et 1 .
À l’aide d’un pH-mètre on mesure le pH de Si τ = 0, la réaction n’a pas lieu ; et si τ = 1, la réaction est totale .
la solution , la valeur obtenue de cette me-
5. Calculer le taux d’avancement final de la réaction pour l’activité 2
sure est : pH = 3, 10
xf 4 × 10−4
D’après la définition : τ = = = 2, 3 × 10−2 = 2, 3%
xmax 1, 75 × 10−2

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Cela signifie que 2, 3 molécules parmi les 100 qui ont réagi avec D’après le tableau d’avancement , dans l’état final , le système
l’eau . contient :
nf (HCOO− ) = nf (H3 O+ ) = xf = 8, 6 × 10−2 mol et
Application4
nf (HCOOH) = ni − xf = 4, 14 × 10−3 mol Le système est donc
Une solution d’acide benzoïque , C6 H5 CO2 H(aq), de volume V et de constitue des réactifs et des produits dont les quantités restent
concentration molaire apportée 1.0 × 10−3 mol/l, a un pH égal à 3.6 constantes . Le système est dans un état d’équilibre chimique .
1. Écrire l’équation de la réaction entre l’eau et l’acide . Plus généralement :
2. Calculer le taux d’avancement final de cette réaction . Commenter la Lors d’une transformation chimique de certains systèmes , on peut
valeur trouvée . obtenir un état final dans lequel coexistent les réactifs et les produits qui
3. Comment définir l’état d’équilibre d’un système chimique ? restent en proportions constantes . Cet état final est alors appelé état
d’équilibre .
a. Sens d’évolution d’un système chimique .
Activité 3 : Un état d’équilibre peut-être dynamique ?
Ajoutons au système chimique précédent 0,50g déthanoate de sodium Un système chimique est en état équilibre si la température et la pression
solide , CH3 COONa , après agitation la mesure du pH est 5.10 . et les concentrations des réactifs et des produits restent constante au
1. comment évolue le pH du système chimique ? cours du temps .
À l’échelle macroscopique , le système ne semble plus évoluer
pH2 > pH1 À l’échelle microscopique les entités (ions , molécules, .. ) continuent à
réagir . des chocs efficaces ont lieu entre entités réactives d’une part et
[H3 O+ ]2 < [H3 O+ ]1
entre entités produites d’autre part .
2. Dans quel sens le système chimique a-t-il évolué ? Lorsque l’état d’équilibre est atteint , pendant la même durée , les
D’après la question 1 , le système a évolué dans le sens de nombres des chocs efficaces entre entités réactives d’une part et entre
+
diminution des ions H3 O . Dans le sens inverse de l’équation de la entités produites d’autre part sont égaux . Les quantités de réactifs et de
réaction chimique . produits sont donc constantes au cours du temps .
Un état d’équilibre chimique est un état d’équilibre dynamique .
3. Comparer les deux sens d’évolutions dans les deux cas ?
Application5
Dans le premier cas le système a évolué dans le sens directe . i.e le
On mélange une solution aqueuse A contenant , entre autres, 1, 00mmol
sens de formation des ions oxonium en revanche , dans le deuxième
cas , le système a évolué dans le sens inverse de l’équation de la d’ions Mg2+ (aq) , avec une solution aqueuse B contenant , entre autres ,
réaction . i.e le sens de diminution des ion oxonium . 1, 20mmol d’ions carbonates CO2− 3 (aq). Un précipité de carbonate de
magnésium , MgCO3 (s), apparaît .
On conclue que la réaction s’effectue dans les deux sens , on dit On filtre le mélange obtenu , le précipité est séché , puis pesé . On trouve
que la réaction est limitée et on le symbolise par l’équation m(MgCO3 ) = 49mg.
chimique suivante en utilisant deux flèches ⇌ : 1. Écrire l’équation de la réaction de précipitation . Quel est
l’avancement maximal de cette réaction ?
CH3 CO2 H(aq) + H2 O(l) ⇌ CH3 COO− (aq) + H3 O+ (aq)
2. Calculer l’avancement final de la réaction ainsi que le taux
⇁ est appelé le sens direct de la réaction et ↽ le sens inverse de la d’avancement final .
réaction . 3. Quelle est la composition du système dans l’état final ? Est-ce un état
d’équilibre ?
Ce résultat , établi pour une réaction acido-basique , est générale :
Au cours d’une transformation chimique non totale , la réaction
s’effectue dans deux sens ; sens direct et sens inverse .

b. L’état d’équilibre d’un système chimique


Comment définir un état d’équilibre chimique ?
Une solution aqueuse S d’acide méthanoïque HCO2 H de volume
V=1,00L est obtenue en apportant une quantité ni = 5, 00 × 10−3 mol
d’acide méthanoïque dans le volume d’eau nécessaire . Le système
obtenu est le siège d’une transformation chimique modélisée par une
réaction d’équation :

HCOOH(aq) + H2 O(l) ⇌ HCOO− (aq) + H3 O+ (aq)


L’avancement final xi de cette réaction est à xf = 0, 86 × 10−3 mol .
Quel est, en quantité de matière, la composition du système dans l’état
final ?

On dresse un tableau d’avancement de la transformation :

Équation chimique HCO2 H + H2 O −→ HCO− +


2 + H3 O
état avancement excès n(HCO− ) +
n(HCO2 H) 2 n(H 3O )
état initial x=0 ni – 0 0
au cour de transf. x ni − x – x x
état final xf ni − xf – xf xf

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Quotient de réaction - constante d’équilibre [I2 ] = 1, 0 × 10−3 mol/l, [S2 O2−
3 ] = 2, 0 × 10 mol/l
−3

Chapitre 4
[I − ] = 5, 0 × 10−2 mol/l, [S4 O6 ] = 2, 0 × 10−4 mol/l
Les axes Calculer le quotient de réaction qui correspond au sens direct de la
réaction (1)
1 Introduction
Dans le cas de la réaction entre l’acide éthanoïque et l’eau , l’équation :
+
2 Comment définir un quotient de réaction ? CH3 CO2 H(aq) + H2 O(l) ⇌ CH3 CO−
2 (aq) + H3 O (aq)
l’eau à la fois réactif et solvant n n’apparaît pas dans l’expression du
3 Quotient de réaction dans l’état d’équilibre quotient de réaction et qui s’écrit pour un état donné du système :

[CH3 CO− +
2 ].[H3 O ]
Constante d’équilibre Qr =
4 [CH3 CO2 H]
D’une façon générale :
5 De quel paramètre dépend le taux d’avancement final ? Par convention, l’eau, lorsqu’elle constitue le solvant , n’intervient pas
dans l’écriture d’un quotient de réaction , même si elle figure dans
Introduction l’équation de la réaction .
2. Système comportant des solides
On considère l’oxydation du métal cuivre Cu(s) par des ions argent (I)
Ag+ (aq) selon l’équation suivante :

Cu(s) + 2Ag+ (aq) ⇌ Cu2+ (aq) + 2Ag(s)

Le système dans état donné , comporte les espèces dissoutes Ag+ (aq) et
Cu2+ (aq) ainsi que des espèces solides , Cu et Ag , la concentration
d’un solide n’est pas définie , elle est remplacer par 1 dans l’expression
de Qr qui s’écrit :
[Cu2+ ]
Qr =
Lors d’efforts intenses , la régulation du pH du sang met en jeu divers [Ag+ ]2
équilibres chimiques . D’une façon générale :
* Quelle grandeur caractérise un équilibre chimiques ? Par convention, l’expression du quotient d’une réaction faisant
I. Comment définir un quotient de réaction ? intervenir des solides et des espèces dissoutes ne comporte que les
Le quotient de réaction est une grandeur qui caractérise un système concentrations molaires des espèces dissoutes .
chimique dans un état donné. Sa valeur , au cours de la réaction , nous 3. Propriétés du quotient de réaction
renseigne sur l’évolution du système considéré . Son expression dépend
On considère un système chimique comportant en solution de l’acide
de la nature du système .
éthanoïque , des ions méthanoate, de l’acide méthanoïque et des ion
1. Systèmes ne comportant que des espèces dissoutes
éthanoate .
On considère un système chimique qui subit une transformation Ce système peut évoluer soit dans le sens de formation de l’acide
chimique modélisée par l’équation suivante : méthanoïque , soit dans le sens de formation des ions méthanoate .
aA(aq) + bB(aq) ⇌ cC(aq) + dD(aq)
(1)
Les espèces chimiques A , B, C et D dissoutes dans l’eau . a , b , c et d HCO−
2 (aq) + CH3 CO2 H(aq) ⇌ HCOOH(aq) + CH3 COO (aq)

les coefficients stœchiomètriques .


(2)
On définit le quotient de réaction Qr qui correspond au sens direct (1) 2 (aq) ⇌ HCOO (aq) + CH3 COOH(aq)
HCO2 H(aq) + CH3 CO− −

pour un état donné du système chimique par la relation suivante :


Par définition pour l’équation (1) :
[C]c .[D]d [HCOOH].[CH3 COO− ]
Qr = Qr1 =
[A]a .[B]b
2 ].[CH3 CO2 H]
[HCO−

[X ] le nombre qui mesure dans l’état considéré du système , la Pour l’équation (2) :
concentration molaire effective de l’espèce chimique X , exprimée en
mol/l . Cet état peut être , l’état initial [X]i , final [X]f ou un état [HCOO− ].[CH3 COOH] 1
Qr2 = =
quelconque [X]. [HCO2 H].[CH3 CO2 ] − Q r1
Qr n’est pas dimensionné. Sa valeur s’exprime par un nombre sans unité D’une façon générale :
L’expression du quotient de réaction dépend du sens de l’écriture de
Application1 l’équation de la réaction : les quotients de réaction de deux réactions
On considère la réaction chimique entre le diiode I2 (aq) dissout dans inverses sont inverses l’un de l’autre .
l’eau et les ions thiosulfate S2 O2−3 (aq) modélisée par l’équation Application2
chimique suivante :
Une solution aqueuse , de volume V, est obtenue en introduisant dans
I2 (aq) + 2S2 O2− 2−
3 ⇌ 2I (aq) + S4 O6 (aq)

l’eau 10, 0mmol d’acide benzoïque et 20, 0mmol d’éthanoate de sodium .
A l’instant t les concentrations des espèces chimiques en solution est :
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1 Écrire l’équation de la réaction entre l’acide benzoïque et les ions IV. De quel paramètre dépend le taux d’avancement
éthanoate , puis établir le tableau d’avancement . final ?
2 Donner l’expression du quotient de réaction pour un état donné et 1. Taux d’avancement final et constante d’équilibre
l’exprimer en fonction de l’avancement . Conclure .
Application4
On mesure à 25 C la conductivité σ1 et σ2 de deux solution S1 , l’acide

Le quotient de réaction dépend de l’avancement de la réaction .
éthanoïque et S2 l’acide méthanoïque , de même concentration apportée
C = 5, 0 × 10−2 mol/l, on trouve successivement σ1 = 343µS/cm et
II. Quotient de réaction dans l’état d’équilibre σ2 = 1129µS/cm
On appelle quotient de réaction à l’équilibre , la valeur qui prend le
quotient de réaction lorsque le système est à l’état d’équilibre . Acide Constante d’équilibre
Lorsque le système atteint l’état d’équilibre , la concentration molaire Acide éthanoïque K1 = 1, 6 × 10−5
effective des différentes espèces chimiques qui le constituent restent Acide méthanoïque K2 = 1, 6 × 10−4
constantes au cour du temps et qui prennent des valeurs [Xeq ] qu’on peut 1 Quelles sont les concentrations des espèces ioniques dans ces deux
les déterminer par des différentes méthodes comme la conductivité par solutions ?
exemple . On donne : λH3 O+ = 35, 0mS.m2 /mol ; λHCO− = 5, 46mS.m2 /mol
2
Pour une réaction par exemple : 2 Quelle est , dans chaque cas , les valeurs du taux d’avancement
aA(aq) + bB(aq) ⇌ cC(aq) + dD(aq) final de la réaction entre l’acide et l’eau ? Conclure
Réponse :
On a
τ1 = 0, 018 et τ2 = 0, 056
[C]ceq .[D]deq
Qr,eq = Les deux réactions étudiées ne différent que par la nature des acides mis
[A]aeq .[B]beq en jeu et donc par la valeur de leur constante d’équilibre . Pour une
même concentration initiale , le taux d’avancement final de ces deux
Application3 réactions est différent .
On plonge une cellule conductimétrique dans un volume V d’une
solution S d’acide éthanoïque de concentration apportée Le taux d’avancement final d’une réaction dépend de sa constante
C = 5, 0 × 10−2 mol/l, on trouve σ = 343µS/cm à 25◦ C. d’équilibre .
1 Quelles sont les concentrations des espèces ioniques dans cette
2. Taux d’avancement final et état initial
solution à l’état d’équilibre ?
On donne : λH3 O+ = 35, 0mS.m2 /mol ; λCH3 CO− = 4, 09mS.m2 /mol Exercice d’application 6:
On mesure à 25 C la conductivité de divers solutions d’acide éthanoïque

2
2 Quelle est la valeur de Qr,eq dans l’état d’équilibre ? à divers concentrations apportées C :
Réponse :
la valeur de Qr,eq dans l’état d’équilibre : C(mol/l) σ(mS/cm
5, 0 × 10−2 0, 343
Qr,eq = 1, 6 × 10−5 1, 0 × 10−2 0, 153
5, 0 × 10−3 0, 107
III. Constante d’équilibre
1. La valeur du quotient de réaction dans l’état d’équilibre dépend-t-elle Quelle est , dans chaque solution , les valeurs du taux d’avancement
de l’état initial ? final de la réaction entre l’acide et l’eau ? Conclure
Application4
On mesure la conductivité d’une solution S’ d’acide éthanoïque de Réponse :
concentration molaire C′ = 5, 0 × 10−3 mol/l.
La valeur de la conductivité vaut σ′ = 0, 107mS /cm à 25◦ C. C(mol/l) [H3 O+ ]eq (mol/l τ
1 En utilisant la même méthode précédente , déterminer le quotient 5, 0 × 10−2 0, 88 × 10−3 0, 018
Q′r,eq de réaction à l’état d’équilibre . 1, 0 × 10−2 0, 39 × 10−3 0, 039
2 Comparer la valeur obtenue avec celle de l’application précédente . 5, 0 × 10−3 0, 27 × 10−3 0, 054
conclure
Le taux d’avancement final de la réaction varie lorsque la concentration
2. conclusion apportée en acide varie .
Dans un état d’équilibre d’un système , le quotient de réaction Qr,eq
prend une valeur indépendante de la composition initiale du système .
À chaque équation de réaction est associée une constante K appelée Le taux d’avancement final d’une réaction dépend de l’état initial du
constante d’équilibre . Sa valeur est égale à Qr,eq et ne dépend que de la système
température .
Pour une réaction par exemple :
aA(aq) + bB(aq) ⇌ cC(aq) + dD(aq)

On a
[C]ceq .[D]deq
Qr,eq = K =
[A]aeq .[B]beq

K n’a pas de dimension . Prof.Zakaryae chriki


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Transformation et réaction acido-basique D’où
ρ0 .V 1, 0 × 103 .1, 0
Chapitre 5 xmax = = = 28mol
2M 2 × 18, 0
Le taux d’avancement final vaut alors :
Les axes
xeq 1, 0 × 10−7
1 Introduction τ= = = 3, 6 × 10−9
xmax 28
Ce taux d’avancement est très faible .
2 Comment défini et utiliser le produit ionique de l’eau ?
Dans l’état final , la quantité d’eau neq = ni − 2.xeq ≃ ni
L’eau pure contient essentiellement des molécules d’eau et très peu
3 Comment définir la constante d’acidité d’un couple acide/base ? d’ions oxonium et hydroxyde.
Conclusion
4 Comment comparer le comportement d’acides ou de bases en La réaction d’autoprotolyse de l’eau est très limitée .
solution ? .
Introduction H2 O(l) + H2 O(l) ⇌ H3 O+ (aq) + HO− (aq)

3. Produit ionique de l’eau


Dans toute solution aqueuse , le produit ionique de l’eau est défini par :

Ke = [H3 O+ ]eq × [HO− ]eq

avec [H3 O+ ]eq et [HO− ]eq exprimées en mol/l .


* Ke est indépendant de la nature des espèces dissoutes dans la solution .
* Ke ne dépend que de la température : à 25◦ C, Ke = 1, 0 × 10−14
Le pH de l’eau d’un aquarium doit être maintenu entre 6,5 et 7,5 ; car la
diminution du pH favorise la multiplication du nombre de quelques Pour des raisons de commodité , on utilise souvent le pKe défini par :
bactérie qui consomme le dioxygène dissout dans l’eau et
l’augmentation du pH favorise la sédimentation du carbonate de pKe = −logKe =⇒ Ke = 10−pKe
calcium sur les feuille des plantes qui existent dans l’aquarium .
* Quelle sont les lois qui agissent sur les équilibres acido-basique ? à 25◦ C on a pKe = 14, 0
* Comment peut-on distinguer un couple acide/base ?
* Quels sont les principes du dosage acido-basique et comment le Remarque
réalise-t-on ? La valeur de Ke croit avec la température et celle de pKe , varie en sens
I. Comment défini et utiliser le produit ionique de inverse , et diminue lorsque la température augmente .
Application1
l’eau ? On dispose de deux solutions A et B . À 25◦ C , la concentration en ions
1. Autoprotolyse de l’eau HO− dans la solution A vaut : [HO− ]A = 5, 5 × 10−3 mol/l et le
☞ L’eau H2 O : une base pour le couple H3 O+ (aq)/H2 O(l) pH de la solution B vaut pHB = 8, 4 .
☞ acide pour le couple H O(l)/HO (aq) .
− En utilisant les propriétés de la fonction log . Déterminer
2
L’eau est un ampholyte 1 Le pH de la solution A
il existe une réaction acido-basique enter l’acide H2 O et la base H2 O 2 la concentration en ions HO− dans la solution B .
d’équation chimique : H2 O(l) + H2 O(l) ⇌ H3 O+ (aq) + HO− (aq)
4. Solutions neutres, acide , basique
Cette réaction est appelée autoprotolyse de l’eau ,
À 25◦ C , dans l’eau pure : D’après la définition du produit ionique on peut déduire :
pHeq = 7 , V = 1l la masse volumique de l’eau ρeau = 1g/ml 1
☞ dans une solution neutre on a [H3 O+ ] = [HO− ] soit : pH = pKe à
2
2. Taux d’avancement final de la réaction d’autoprotolyse 25◦ C on a pH = 7
1
Établissons le tableau d’avancement relatif à cette réaction : ☞ : dans une solution acide [H3 O+ ] > [HO− ] soit pH < pKe à 25◦ C
2
on a pH < 7
Équation chimique 2H2 O(l) −→ HO− (aq) + H3 O+ (aq) 1
état avancement ni (H2 O) – n(HO− ) n(H3 O+ ) ☞ dans une solution basique :[H3 O+ ] < [HO− ] soit pH > pKe à 25◦ C
2
état initial x=0 ni – 0 0 on a pH > 7
à l’équilibre xeq ni − 2xeq – xeq xeq II. Comment définir la constante d’acidité d’un
L’avancement à l’équilibre pour un volume V , vaut : couple acide/base ?
xeq = neq (H3 O+ ) = [H3 O+ ]eq .V = 10−pHeq .V 1. Définition
Soit le couple acide/base suivant :
À 25◦ C, pHeq = 7 et V = 1, 0l , xeq = 1, 0 × 10−7 mol/l
ni
L’avancement maximal vaut xmax = AH(aq)/A− (aq)
2
La quantité initiale d’eau dans un volume V , s’exprime en fonction de La constante d’acidité K associée à ce couple est :
A
la masse volumique d’eau ρ0 et la masse molaire M de l’eau :
ρ0 .V [A− ]eq .[H3 O+ ]eq
ni = KA =
M [AH]eq

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KA ne dépend que de la température . III. Comment comparer le comportement d’acides
Le pKA du couple AH(aq)/A− (aq) est définit par : ou de bases en solution ?
pKA = −log(KA ) 1. Comparaison des solutions acides .
activité expérimentale
on considère deux solutions S1 et S2
Quelque valeurs de pKA , à 25◦ C
S1 solution acide éthanoïque CH3 COOH KA (CH3 COOH/CH3 COO− ) = 1, 8.10−5 pH = 3, 4
nom d’acide pKA couple S2 solution acide méthanoïque HCOOH KA (HCOOH/HCOO− ) = 1, 8.10−4 pH = 2, 9

ion oxonium 0 H3 O+ /H2 O 1. Écrire l’équation de la réaction lorsqu’on fait dissoudre l’acide HA
acide méthanoïque 3,8 HCOOH/HCOO− dans l’eau
acide benzoïque 4,2 C6 H5 COOH/C6 H5 COO− 2. Donner l’expression du taux d’avancement final de cette réaction en
acide éthanoïque 4,8 CH3 COOH/CH3 COO− fonction du pH et de la concentration apportée C .
ion ammonium 9,2 NH4+ /NH3 3. Compléter le tableau suivant :
eau 14 H2 O/HO−
acide acide éthanoïque acide méthanoïque
pH 3,4 2,9
2. Relation enter pH et pKA
τ —- ——
Pour tout couple acide/base , on peut écrire : KA 1, 8.10−5 1, 8.10−4
pKA ——- ———
[B]eq .[H3 O+ ]eq
( )
+ [B]eq
KA = ⇒ log(KA ) = log[H3 O ] + log
[A]eq [A]eq
4. Comment varie le taux d’avancement final en fonction du pH des
(
[B]eq
) solutions acides de même concentration ?
+
−log(KA ) = −log[H3 O ] − log 5. Quelle est l’influence de laa valeur de la constante d’acidité KA sur le
[A]eq
taux d’avancement final ?
6. Écrire l’expression de KA en fonction de τ le taux d’avancement final
( )
[B]eq
pKA = pH − log
[A]eq dans le cas d’un acide .
( ) Conclusion :
[B]eq
pH = pKA + log Pour une même concentration apportée d’acide , un acide A1 est plus
[A]eq
fort qu’un acide A2 , si le taux d’avancement final de sa réaction avec
l’eau est plus grand
3. Constante d’acidité des couples de l’eau
τ1 > τ2
L’eau : espèce amphotère
a. Pour le couple H3 O+ /H2 O L’expression de la constante d’acidité KA dans le cas d’une solution
KA1 du couple H3 O+ /H2 O est la constante d’acidité associée à la acide est :
réaction de H3 O+ avec de l’eau :
[CH3 COO− ]eq [H3 O+ ]eq [H3 O+ ]2eq
H3 O+ (aq) + H2 O(l) ⇌ H2 O(l) + H3 O+ (aq) KA = =
[CH3 COOH]eq C − [H3 O+ ]eq
[H3 O+ ]
Donc : KA1 = =1 pKA1 = 0 [H3 O+ ]eq
[H3 O+ ] soit τ = c’est à dire [H3 O+ ]eq = C.τ
C
b. Pour le couple H2 O/HO−
KA2 du couple H2 O/HO− est la constante d’acidité associée à la Cτ2
réaction de la base HO− avec de l’eau : KA =
1−τ
H2 O + H2 O(l) ⇌ H3 O+ (aq) + HO− (aq)
KA est une fonction croissante de τ donc , si : τ1 > τ2 =⇒ KA1 > KA2
donc KA2 est : d’où pKA1<pKA2
KA2 = [H3 O+ ].[HO− ] = Ke
Conclusion :
pKA2 = pKe Pour des solutions acides de même concentration ; tant que le pH est
petit , la constante d’acidité du couple qui intervient est grand et la taux
4. Constante d’acidité associée à une réaction acido-basique . d’avancement final τ est grand aussi , c’est à dire que pKA est petit .

Soit la réaction acido-basique entre l’acide A1 du couple A1 /B1 et la 2. Comparaison des solutions basiques
base B2 du couple A2 /B2 :
activité expérimentale 2
Soient les deux solutions S1 et S2
A1 (aq) + B2 (aq) ⇌ B1 (aq) + A2 (aq)
S1 solution d’ammoniac NH3 KA (NH4+ /NH3 ) = 6, 3.1010 pH = 10, 6
S2 méthylamine CH3 NH2 KA (CH3 NH3+ /CH3 NH2 ) = 2.10−11 pH = 11, 4
la constante d’équilibre associée à l’équation de la réaction est la
suivante : Exploitation

[A2 ]eq .[B1 ]eq [B1 ]eq [H3 O+ ]eq [A2 ]eq 1. Écrire l’équation de la réaction lorsqu’on fait dissoudre la base B dans
K= ⇒K= × l’eau
[A1 ]eq .[B2 ]eq [A1 ]eq [B2 ]eq [H3 O+ ]eq
2. Donner l’expression du taux d’avancement final de cette réaction en
fonction du pH et de la concentration apportée C .
KA1 10−pKA1
K= = −pK = 10(pKA2 −pKA1 ) 3. Compléter le tableau suivant :
KA2 10 A2

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( )
la base ammoniac méthylamine B
☞ si le pH > pKA c’est à dire que log > 0 et on a [A] < [B] dans ce
pH 10,6 11,4 A
τ cas la base B prédomine . ( )
B
KA 6, 3.10−10 2.10−11 ☞ si le pH < pKA c’est à dire que log < 0 et on a [A] > [B] dans ce
pKA A
cas l’acide A prédomine .

4. Comment varie le taux d’avancement final en fonction du pH des prédominance A prédominanceB


solutions basiques de même concentration ? 0 pKA
5. Quelle est l’influence de la valeur de la constante d’acidité KA sur le •
[A] > [B]

[A] = [B] [A] < [B] pH
taux d’avancement final ?
6. Écrire l’expression de KA en fonction de τ , le taux d’avancement final diagramme de prédominance du couple A/B
dans le cas d’une solution basique .
Conclusion :
Pour une même concentration apportée de base , une base B1 est plus
fort qu’une base B2 , si le taux d’avancement final de sa réaction avec
l’eau est plus grand
τ1 > τ2
l’expression de la constante d’acidité KA en fonction de τ dans le cas
d’une solution basique
On considère l’équation de la réaction de la base B avec de l’eau :
4. Diagramme de distribution
B(aq) + H2 O(l) ⇌ BH + (aq) + HO− (aq)
On considère une solution aqueuse , contenant un acide A et une base
La constante d’acidité associée au couple BH + /B : conjuguée B ( )
[B]eq
[B]eq [H3 O+ ]eq On a d’après la relation entre pH et pKA : pH = pKA + log
KA = [A]eq
[BH + ]eq Soit :
[B]eq
la constante d’équilibre associée à cette réaction dans le sens direct : = 10pH−pKA
[Aeq ]
[BH + ]eq [HO− ]eq On pose : C la concentration molaire volumique de la solution tel que :
K= [A]eq [B]eq
[B]eq C = [A]eq + [B]eq c’est à dire 1 = +
C C
[BH + ]eq [HO− ]eq .[H3 O+ ]eq [A]eq [B]eq
K= On pose aussi α(A) = et α(B) = soit α(A) + α(B) = 1
[B]eq .[H3 O+ ]eq C C
α(A) : le pourcentage d’acide A qui existe dans la solution
Ke α(B) : le pourcentage de la base B qui existe dans la solution .
K= = 10pKA −pKe
KA
  1
 [B]eq α(B)  α(A) =
= 10 pH−pK

[HO− ] eq = A
1 + 10(pH−pKA )
soit τ = c’est à dire [HO− ]eq = [BH + ]eq = τ.CB et [A]eq α(A) ⇒ (pH−pKA )
CB 
α(A) + α(B) = 1  α(B) = 10

[B]eq = CB − [HO− ]eq = CB − τCB 1 + 10(pH−pKA )
Le diagramme si dessus , appelé diagramme de distribution , présente ,
CB τ2
K= en fonction du pH , les pourcentage d’acide éthanoïque et de sa base
1−τ conjuguée , l’ion éthanoate en fonction du pH de la solution à 25◦ C .

Ke(1 − τ)
KA = α(A) α(B)
τ2 CB 1

KA est une fonction décroissante de τ et K est une fonction croissante de 0.8

Conclusion : 0.6
Pour des solutions basiques de même concentration ; tant que le pH est
grand , la constante d’acidité du couple qui intervient est petit et la taux 0.4
d’avancement final τ est grand , c’est à dire que pKA est grand .
0.2

3. Domaines de prédominance
0
( dans
) une solution aqueuse on a
Pour le couple acide-base A(aq)/B(aq) 0 2 4 6 8 10 12 14

[B] pKA
la relation suivante : pH = pKA + log On déduit :
[A]
( ) À l’intersection des deux courbes α(A) = α(B) donc [A] = [B] c’est à
B
☞ si pH = pKA c’est à dire que log = 0 on a [A] = [B] ; l’acide et dire que pH = pKA = 4, 8 .
A
sa base conjuguée ont la même concentration aucune des deux formes ne
prédomine.
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5. Indicateurs colorés
Définition :
les indicateurs colorés acido-basique sont constitués par des couples
acide/base dont les espèces conjuguées ont des teintes différentes dans
une solution aqueuse . Exemple le BBT la forme acide prend une teinte
jaune et la forme basique prend une teinte bleue .
Un indicateur coloré, constitué par le couple acide/base , HInd/Ind− .
L’équation de la réaction de HInd avec l’eau est :

HInd(aq) + H2 O(l) ⇌ Ind− (aq) + H3 O+ (aq)


[Ind− ].[H3 O+]
Elle se caractérise par une constante d’acidité KA : KA =
[HInd]
( )
[Ind− ]
Qu’on peut l’écrire sous la forme suivante : pH = pKA = log
[HInd]
[Ind− ]
La teinte de l’indicateur dépend du rapport suivant : c’est à dire
[HInd]
de la vleur de pH
[HInd]
La solution prend la teinte de la forme acide si > 10 c’est à dire
[Ind− ]
que
pH < pKA − 1
[Ind− ]
Elle prend la teinte de la forme basique si > 10 c’est à dire que
[HInd]

pH > pKA + 1
Dans le cas où [HInd− ] = [Ind] Aucune forme ne prédomine , d’où la
couleur de la solution , c’est la superposition de deux teintes acide et
basique , c’est la teinte sensible de l’indicateur coloré , dans ce cas
KA = [H3 O+ ] et pH = pKA
On appelle la zone pKA − 1 < ph < pKA + 1 zone de virage de
l’indicateur coloré où la concentration de ces deux formes acide et base
ont même ordre de grandeur et l’indicateur prend la teinte sensible .

teinte HInd teinte Ind−


pKA pH
• • •
pKA − 1 pKA + 1
teinte sensible

Indicateur coloré et zone de virage

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